février 2020 - Page 27 sur 49 - Journal du niger

Vaches, cochons, lait, lin, fumier: tout un Salon en chiffres

« L’agriculture vous tend les bras »: le thème du 57e Salon de l’Agriculture, qui ouvre ses portes samedi, à Paris, porte de Versailles, jusqu’au 1er mars, illustre le besoin de réconciliation du monde agricole avec le public, mais aussi le besoin de bras.

L’agriculture et l’agroalimentaire en France recrutent: selon la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, 70.000 postes sont non pourvus dans ce secteur.

« Job-dating » organisé par le syndicat pour attirer des jeunes vers les métiers de l’élevage, de l’agriculture ou de la transformation alimentaire, ferme pédagogique, cabinet de vétérinaire seront entre autre présents pour susciter des vocations parmi les quelque 620.000 à 650.000 visiteurs attendus au parc des Expositions.

Ils iront à la rencontre de quelque 4.000 animaux au total, dont 2.600 participeront au traditionnel Concours général agricole, qui fête cette année son 150e anniversaire.

Huit espèces seront en lice: bovins, ovins, porcins, caprins, équins, asins (ânes), chiens et chats.

Autres espèces présentes dans les allés, les volailles et lapins, et quelques animaux d’élevages du monde, parmi lesquels chameaux, dromadaires, et chèvres de Somalie. En tout, pas moins de 372 races seront représentées.

Quelque 40.000 litres de lait de vaches produits sur le salon seront récoltés en quatre fois par la laiterie Saint-Denis-de-l’Hôtel, de la région d’Orléans.

Parmi les autres « productions » du salon, environ 680 tonnes de fumier, dont 250 seront retraitées pour produire du biogaz.

Parmi les quelques évolutions de ce salon, le nouveau hall 6, qui accueillera les chevaux, déjà présents lors des éditions précédentes. Sur son toit sera installée une ferme urbaine dont l’ouverture est prévue pour le printemps prochain.

Autre nouveauté, un espace agrandi pour présenter les produits biosourcés, afin de montrer que « l’agriculture n’est pas seulement un secteur à vocation alimentaire, que ce soit pour les hommes ou les animaux, mais aussi un secteur qui peut produire des objets du quotidien », selon la directrice du SIA, Valérie Le Roy.

Cette « maison » du biosourcé sera découpée en plusieurs espaces: salle à manger, cuisine, coin cosméto et salon, « avec une pédagogie associée qui montre comment, de la matière première jusqu’au produit final, on utilise des produits agricoles ou des résidus de produits agricoles », selon Mme Le Roy.

Guitare en composite de lin, montures de lunettes à partir de coquilles d’huîtres et de moules seront notamment exposées dans un espace décoré avec de la peinture réalisée à base d’algues.

Au travers des cinq compétitions du Concours général agricole consacrées aux jeunes (vin, animaux, etc.), environ 11.000 étudiants et élèves ont concouru dans les différentes épreuves qualificatives à travers la France, depuis la rentrée de septembre. Les 800 meilleurs seront reçus au salon.

Dans le bagage des candidats à la Maison Blanche il y a aussi… des casseroles

Bernie Sanders a 78 ans. Comme Michael Bloomberg. Joe Biden en a 77. Ces septuagénaires surfent au sommet des intentions de vote pour l’investiture démocrate à la présidentielle de 2020. Chacun vante son expérience forgée par des décennies de vie publique, mais celle-ci compte aussi des facettes peu reluisantes.

L’un des membres du trio pourrait bien affronter le 3 novembre Donald Trump, un autre septuagénaire bien placé pour savoir que des paroles exhumées d’un lointain passé peuvent se révéler fort embarrassantes.

Mercredi soir à Las Vegas, le premier débat rassemblant MM. Sanders, Bloomberg et Biden a ainsi donné lieu à un grand déballage collectif accompagné de quelques plongées dans des éléments relevant de la sphère privée.

Ainsi, il fut fait mention de la crise cardiaque qu’a subie en octobre Bernie Sanders et des extenseurs vasculaires qu’on lui a posés en urgence. Des prothèses artérielles que porte également Michael Bloomberg, s’est empressé de dire le sénateur du Vermont, promoteur de l’accès à la santé pour tous et du « socialisme démocratique ».

Les deux hommes ont échangé d’autres piques. « Bernie », ainsi que l’appellent ses militants, s’est retrouvé accusé par le milliardaire Bloomberg de vouloir « rejeter le capitalisme » et de le remplacer par le « communisme ».

Cette ligne d’attaque a été récemment empruntée par Donald Trump. « Quand je pense à Bernie, je pense au communisme », a dit M. Trump dans une interview à Fox News diffusée au moment du dernier Super Bowl.

Ceci dans le sillage d’une vidéo qui a refait son apparition, montrant en 1988 M. Sanders dans un voyage de « lune de miel » en Union soviétique, avec sa femme, alors qu’il n’était que maire d’une ville du Vermont.

M. Sanders a immédiatement reproché à son rival d’avoir cédé à la facilité d’un « coup bas ».

Mais ce n’était que le début d’une exhumation de cadavres des placards.

Le passé de M. Bloomberg a été scruté à la loupe, notamment sa défense au long cours de la pratique controversée des interpellations et fouilles arbitraires (« stop-and-frisk ») à New York, la métropole qu’il a dirigée de 2002 à 2013.

– « Je me suis excusé » –

Cette pratique controversée s’est traduite par un ciblage disproportionné des Noirs et des Latinos.

« Si je regarde en arrière vers l’époque où j’étais aux commandes (à New York), ce qui me contrarie le plus est ce que le stop-and-frisk est devenu », a confié le milliardaire. « Je me suis excusé, j’ai demandé qu’on me pardonne », a-t-il ajouté à son pupitre du débat mercredi.

L’homme qui ces dernières semaines a littéralement inondé l’Amérique de ses publicités électorales s’est aussi retrouvé en difficulté à l’évocation des propos sexistes et déplacés qu’il aurait adressés à des femmes sur leur lieu de travail.

Des paroles censées restées secrètes selon des accords de confidentialité probablement grassement négociés et que M. Bloomberg a refusé de remettre en cause, comme le lui demandait pourtant sa rivale démocrate Elizabeth Warren.

« On n’arrivera pas à battre Donald Trump avec un homme qui a je ne sais combien d’accords de confidentialité et une litanie d’histoires de femmes révélant qu’elles ont été victimes de harcèlement et de discrimination », a asséné la sénatrice du Massachusetts.

Quant à M. Biden, il a été relativement épargné lors de ce débat, mais lui aussi s’est retrouvé critiqué pour des positions anciennes: Mme Warren lui a reproché d’avoir été trop accommodant avec les républicains et notamment d’avoir une fois soutenu la réélection de Mitch McConnell, devenu le leader intransigeant de la majorité républicaine du Sénat.

« Mitch a été réélu », a rappelé Mme Warren, puis il a « bloqué pratiquement tout ce que Barack Obama tentait de faire adopter ».

Selon le site RealClearPolitics.com, M. Sanders est en tête des intentions de vote au niveau national avec 27,8%, suivi par M. Biden avec 17,8% et M. Bloomberg avec 16,1%.

Face aux Irakiens en révolte, ministères « à vendre » et postes « à acheter »

Alors que les Irakiens manifestent depuis octobre contre la corruption et le népotisme des partis, la justice enquête sur des allégations d’achats de postes de ministres, une nouvelle illustration du fossé entre dirigeants et citoyens dans l’un des pays les plus corrompus au monde.

Quatre gouvernements ont été formés depuis la chute de Saddam Hussein en 2003 et, à chaque fois, de telles allégations ont couru. Mais c’est la première fois que la justice irakienne se décide à enquêter.

Le premier à avoir jeté un pavé dans la mare est le commentateur politique Ibrahim al-Soumeidi, proche du Premier ministre désigné Mohammed Allawi, qui a écrit sur Twitter qu’un parti lui avait proposé 30 millions de dollars pour obtenir un ministère.

– « Qui veut acheter? » –

Peu après, le député Kazem al-Sayadi –partisan de l’ancien Premier ministre Nouri al-Maliki, farouchement opposé à M. Allawi– a renchéri sur Twitter: « Le ministère du Pétrole est coté aujourd’hui à 10 milliards de dinars (7,7 millions d’euros). Qui veut acheter? Il y a des postes à vendre ».

Avec une diligence inédite, la justice a aussitôt interrogé M. Soumeidi et appelé à lever l’immunité parlementaire de M. Sayadi pour l’entendre également –ce dernier a depuis effacé son tweet.

Le contexte irakien du moment est loin d’être neutre: depuis le 1er octobre, le pays est secoué par une révolte sans précédent, notamment motivée par un ras le bol de la corruption.

Près de 550 personnes ont été tuées et 30.000 blessées, surtout des manifestants, et le gouvernement a dû démissionner.

Des négociations sont en cours pour former le futur gouvernement, dont l’une des principales tâches sera de reconstruire le lien entre les autorités et le peuple en colère. Mais, dans le même temps, le personnel politique continue à recourir aux us du passé, relève Hicham al-Hachémi, expert en questions sécuritaires.

Certains versent de l’argent à des politiciens afin qu’ils intercèdent en leur faveur. D’autres se tournent vers des partis pour qu’ils les nomment à la tête des ministères obtenus au titre de leur participation à une coalition, détaille-t-il.

Et la méthode peut s’avérer bien huilée: « les chefs de partis proposent deux modalités de règlement aux candidats au poste de ministre: un paiement en une fois au début du mandat de quatre ans, ou un paiement échelonné en quatre fois, pour chaque année », assure-t-il à l’AFP.

Ces importantes dépenses ont aussi un impact sur les négociations actuelles: la formation du futur gouvernement s’annonce d’autant plus compliquée que les partis ayant « acheté » un ministère fin 2018 ne veulent pas le perdre après seulement 16 mois à sa tête. Question de rentabilité.

« Le chef de notre parti a prévenu le Premier ministre désigné que nous avions déjà des intérêts dans certains ministères et que nous ne pouvions les abandonner », explique à l’AFP un politicien sous couvert de l’anonymat. « Il faut donc que quelqu’un proche de nous soit nommé dans ces ministères ».

A cause de cela, assure un responsable gouvernemental à l’AFP, la promesse de M. Allawi de ne nommer que des indépendants pourrait rester lettre morte.

Car, même si « les partis pourraient jouer le jeu en laissant des indépendants aux postes de ministres », ensuite, « ils les approcheront pour leur dire qu’ils dirigent des ministères que les partis se sont répartis entre eux », assure-t-il.

– Ni isolé, ni récent –

Et le plus important, décryptent les experts, n’est pas le poste en lui-même, mais les à-côté: distribution des emplois dans la haute fonction publique et accès aux contrats publics.

En décembre, un député avait réclamé d’auditionner le ministre de l’Industrie, l’accusant de réserver les contrats publics de son secteur à un groupe privé avec lequel il a partie liée.

Ironie de l’histoire, ce même député purge une peine de six années de prison car… il a lui-même encaissé un pot-de-vin la veille de cette audition, pour la faire annuler!

Un responsable de la Commission gouvernementale de lutte contre la corruption ajoute que la plupart des partis au pouvoir possèdent une section économique « chargée de décrocher des contrats commerciaux pour des entreprises leur appartenant ou liées à eux ».

M. Allawi a évoqué le sujet le jour de sa nomination, promettant de « dissoudre les sections économiques des factions politiques ».

Car le phénomène n’est ni isolé ni récent, assure le responsable anticorruption.

« Les ministres des grands partis réservent les contrats (publics) à des entreprises proches de leurs formations. Ce sont généralement des coquilles vides qui ne mettent jamais en oeuvre les projets », explique-t-il.

L’Irak, l’un des pays les plus riches en pétrole du monde, souffre ainsi depuis des décennies de pénuries chroniques d’eau et d’électricité tandis qu’aucun ouvrage majeur –routes, ponts, complexes hospitaliers ou universitaires– n’a vu le jour depuis des années. Malgré les nombreux contrats signés.

Depuis 2003, selon le Parlement, 410 milliards d’euros se sont évaporés dans les méandres de la corruption, des contrats fictifs et autres détournements.

Lesotho: le Premier ministre, qui devait être inculpé pour meurtre, est « parti » en Afrique du Sud (proche)

Le Premier ministre du Lesotho Thomas Thabane ne se présentera pas, comme prévu, devant la justice vendredi, où il devait être officiellement inculpé du meurtre de sa précédente épouse, car il est « parti » en Afrique du Sud pour raisons médicales, a annoncé son secrétaire personnel.

« Il ne vient pas au tribunal, il est parti pour un contrôle médical en Afrique du Sud », a déclaré à l’AFP son secrétaire, Thabo Thakalekoala, précisant que Thomas Thabane, âgé de 80 ans, était arrivé jeudi en Afrique du Sud voisine.

« C’est un contrôle de routine. Il va régulièrement en Afrique du Sud », a ajouté Thabo Thakalekoala. « Quand les médecins estimeront qu’il va bien, ils le laisseront partir », a-t-il encore dit.

Thomas Thabane est arrivé en Afrique du Sud le jour même où la police du Lesotho annonçait qu’il allait être inculpé officiellement pour le meurtre de sa précédente épouse en 2017.

Il était convoqué vendredi devant le tribunal de Maseru pour se voir notifié formellement son inculpation. Il a quitté le pays avant.

Cette affaire de meurtre au sommet de l’Etat ébranle le petit royaume du Lesotho, à l’histoire politique instable.

La précédente épouse du Premier ministre, Lipolelo Thabane, a été assassinée le 16 juin 2017 alors qu’elle rentrait chez elle en voiture dans la capitale Maseru. Le couple était en instance de divorce.

Deux mois plus tard, Thomas Thabane a convolé en justes noces avec Maesaiah Thabane, âgée aujourd’hui de 43 ans.

L’enquête sur le meurtre de Lipolelo Thabane a piétiné pendant deux ans. Mais depuis quelques semaines, c’est coup de théâtre sur coup de théâtre.

L’épouse actuelle du chef de gouvernement a été inculpée début février du meurtre de sa rivale. Elle est actuellement en liberté sous caution.

Devant ce chaos, le parti de Thomas Thabane, la Convention de tous les Basotho (ABC), fait pression depuis des semaines sur le Premier ministre pour qu’il démissionne. Jeudi, lors d’une allocution à la radio et télévision publique du Lesotho, le chef de gouvernement a annoncé qu’il quitterait son poste d’ici « fin juillet ».

A Dakar, la hausse des loyers fragilise les familles les plus pauvres

Après des mois d’allers-retours au commissariat, de menaces de son propriétaire et de vaines procédures judiciaires, Djibril Diagne a dû constater que l’eau avait été coupée dans son appartement de la banlieue de Dakar.

L’histoire de M. Diagne et de sa famille fait écho à celle de milliers de locataires précaires que les propriétaires tentent d’expulser pour ensuite augmenter leurs loyers.

Depuis le 1er janvier, cet électricien sénégalais de 64 ans, sa seconde épouse et leurs cinq enfants se servent aux robinets municipaux pour se laver et faire la cuisine. Mais ils ne veulent pas quitter cet appartement plutôt vaste, bien que sombre, situé à une quinzaine de kilomètres du centre de la capitale sénégalaise.

Les locataires d’en bas et ceux d’en haut sont déjà partis, soupire le père de famille, assis dans le salon défraichi de son logement, niché dans cette banlieue populaire où les charrettes tirées par des chevaux croisent sur des routes en sable les ouvriers d’un chantier voisin.

Implantée sur une étroite péninsule de 550 km2 (0,3% du territoire national), Dakar abrite 3,7 millions d’habitants, soit près du quart de la population sénégalaise, estimée à 16 millions d’habitants.

Sous la pression conjuguée d’une très forte croissance démographique, de l’exode rural et de la présence dans un pays réputé pour sa stabilité politique de nombreuses organisations internationales, Dakar s’est hérissée de grues et les loyers se sont envolés. Il manque 150.000 logements rien qu’à Dakar, selon le gouvernement.

Dans la grande banlieue, désormais reliée par une autoroute au centre-ville et à la ville nouvelle de Diamniadio, ainsi qu’au nouvel aéroport international Blaise Diagne, une maison qui se louait en moyenne 70.000 francs CFA (105 euros) il y a trois ans en vaut maintenant 150.000 FCFA (225 euros), selon des habitants, alors que le salaire minimum au Sénégal est d’environ 75 euros.

Entre 1994 et 2010, la hausse des loyers dans la capitale a été de 115%, selon les dernières statistiques disponibles de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie, (ANSD), qui reconnaît que les plaintes de locataires sont devenues monnaie courante.

– ‘Une loi universellement ignorée’ –

En 2014, le Parlement sénégalais a adopté une loi pour alléger les charges des locataires les pauvres, premiers touchés par cette hausse des prix. Le texte mettait en place une réduction obligatoire de 29% des loyers inférieurs à 150.000 francs CFA (227 euros).

Mais elle n’a pas été suivie de l’effet escompté.

Car pour contourner cette règle, « les propriétaires expulsent leurs locataires en affirmant qu’ils occuperont eux-mêmes leurs appartements, puis ils les remettent en location à des prix plus élevés », se désole le président de l’Association de défense des locataires du Sénégal, Elimane Sall. « La demande est supérieure à l’offre et les gens en profitent », soupire cet instituteur.

Non seulement les dispositions de la loi sont « universellement ignorées », selon des experts interrogés par l’AFP, mais elles n’ont fait qu’aggraver la situation, estime l’avocat d’affaires Bassirou Sakho, qui qualifie « d’astronomique » le nombre d’expulsions dont il a eu connaissance.

Comme dans le cas de la famille Diagne, certains propriétaires n’hésitent pas adopter des techniques abusives pour faire partir leurs locataires, comme les priver d’eau, dit l’avocat.

De novembre 2018 à octobre 2019, le tribunal de Dakar a prononcé 5.079 avis d’expulsion, contre 463 avis contraires, selon des documents obtenus par l’AFP.

– ‘Plus de logements sociaux’ –

En justice, les locataires ont peu de chances de gagner, car de nombreux baux sont informels. Et beaucoup renoncent à se présenter devant les tribunaux, comme Pape Moussa Wade, 43, qui avait reçu en janvier une convocation après avoir refusé une augmentation de 20% de son loyer.

Pour éviter d’onéreux frais de justice, il s’est résolu à quitter son appartement sans attendre le jugement. « Les gens n’en ont rien à foutre des lois… Ils font comme ils veulent », peste M. Wade, qui en tant qu’agent immobilier peut pourtant se prévaloir d’une bonne connaissance des règles du marché.

« Nous travaillons pour faire en sorte que les gens n’aient aucun problème pour accéder à un logement décent », a déclaré en décembre devant les députés le ministre de l’Urbanisme, Abdou Karim Fofana. Sollicité par l’AFP, le ministre s’est refusé à tout commentaire supplémentaire.

Les abus vont dans les deux sens, souligne pour sa part un ex-diplomate sénégalais, Ababacar Diop. Il explique qu’un de ses anciens locataires, un mécanicien, avait signé un bail pour un loyer de 100.000 francs CFA (150 euros) mais qu’après avoir payé une caution et emménagé, il n’avait plus versé un sous.

« Que faire? Je suis allé au tribunal, j’ai gagné », explique M. Diop, pour qui la solution passe par la construction de plus de logements sociaux. Le gouvernement prévoit d’en construire 100.000 en cinq ans dans le pays, dont une partie dans la région de Dakar.

Trump remplace le patron du renseignement après un briefing lié à la Russie

Donald Trump, qui vient d’annoncer le remplacement du directeur du renseignement américain, était furieux contre lui parce que ses services ont fait état devant des élus d’une ingérence russe dans la campagne électorale pour la présidentielle de 2020, ont rapporté jeudi des médias américains.

D’après ces sources, M. Trump a laissé exploser sa colère contre Joe Maguire, directeur par intérim du renseignement national – l’agence qui chapeaute les services de renseignement – lorsqu’il a été mis au courant d’un briefing datant du 13 février devant la commission du Renseignement de la Chambre des représentants.

Il n’est pas clair dans l’immédiat si M. Trump s’est opposé à une partie en particulier de ce briefing, au cours duquel une conseillère de M. Maguire, Shelby Pierson, aurait dit aux élus que la Russie était de nouveau en train d’interférer dans les élections américaines pour promouvoir la candidature de M. Trump.

Mais selon le New York Times, le président a particulièrement été courroucé par la présence d’Adam Schiff, le démocrate qui a dirigé l’enquête parlementaire suite à laquelle le milliardaire républicain a été mis en accusation pour abus de pouvoir et entrave au travail du Congrès.

Joe Maguire était l’un des favoris pour devenir directeur permanent du renseignement mais, selon le Washington Post, M. Trump se serait retourné contre lui lorsqu’il a été informé de ce briefing classé top secret.

Le président s’en est alors pris à M. Maguire lors d’une rencontre dans le Bureau ovale la semaine dernière, en le fustigeant pour le « manque de loyauté » de son personnel, selon le Washington Post. Ce qui aurait été le « catalyseur » de la mise à l’écart de Joe Maguire, d’après le journal.

– « Ego » –

« Nous comptons sur les services de renseignement pour informer le Congrès de toute menace d’ingérence étrangère dans nos élections. Si les informations sont vraies et que le président interfère avec cela, alors il est de nouveau en train de mettre en péril nos efforts visant à arrêter toute ingérence étrangère. Exactement comme nous avions prévenu qu’il le ferait », a réagi Adam Schiff dans la soirée sur Twitter.

« Le président est dans le déni concernant l’ingérence étrangère dans les élections depuis trois ans parce que son ego ne peut pas accepter que la Russie soit intervenue en sa faveur », a de son côté dénoncé le démocrate Bennie Thompson, président de la commission sur la Sécurité intérieure à la Chambre des représentants.

« En limogeant M. Maguire parce que son personnel a présenté les conclusions franches des services de renseignement au Congrès sur l’ingérence russe dans l’élection présidentielle de 2020, le président ne refuse pas seulement de défendre (le pays) contre les ingérences étrangères, il les encourage », a-t-il ajouté dans un communiqué.

Depuis qu’il a été acquitté par le Sénat, dominé par les républicains, lors de son procès en destitution, M. Trump a limogé plusieurs personnes, notamment au département de la Justice, au Conseil de sécurité nationale ou au Pentagone, les jugeant déloyales.

Parmi elles figurent le lieutenant-colonel Alex Vindman et l’ambassadeur auprès de l’Union européenne Gordon Sondland, deux témoins-clés lors de l’enquête en destitution, et John Rood, le numéro 3 du Pentagone.

Le président a annoncé mercredi qu’il remplaçait M. Maguire par Richard Grenell, l’actuel ambassadeur des Etats-Unis en Allemagne, un fidèle soutien de Donald Trump.

Depuis son arrivée à la Maison Blanche, M. Trump a fréquemment ignoré l’avis de son ancien chef des services de renseignement, Dan Coats, et l’a tenu à l’écart de certains dossiers, notamment des relations avec la Russie.

Afghanistan: une période d’une semaine de réduction des combats démarrera samedi

Une réduction des combats devant durer une semaine, prévue entre talibans, Américains et forces de sécurité afghanes, démarrera samedi, a-t-on appris vendredi auprès de plusieurs des parties, après des semaines de négociations.

« La réduction des violences démarrera le 22 février et elle durera une semaine », a annoncé Javed Faisal, le directeur du Conseil national de la sécurité d’Afghanistan.

Ce ralentissement des combats, s’il est effectif, devrait ouvrir la porte à la signature d’un accord entre Washington et talibans sur un retrait des troupes américaines d’Afghanistan en échange de garanties sécuritaires des insurgés.

« Nous espérons que cette réduction des violences mènera à un cessez-le-feu, et à une paix durable en Afghanistan », a poursuivi M. Faisal.

Les forces américaines, qui disposent de 12 à 13.000 soldats en Afghanistan, n’ont pas souhaité réagir. Mais plusieurs sources talibanes ont confirmé l’information à l’AFP.

« Nous avons reçu des ordres de nos dirigeants, nous demandant d’être prêts pour la réduction des violences qui démarrera samedi », a déclaré un taliban du district de Maiwand, dans la province de Kandahar (Sud).

A Doha, un haut responsable afghan avait déclaré mardi que la signature d’un accord américano-taliban pourrait intervenir le 29 février dans la capitale qatarie, si la « réduction des violences » intervenait.

L’information a été confirmée vendredi par un cadre taliban basé au Pakistan. « Le cessez-le-feu ou la réduction de violence démarrera samedi et les deux parties se sont mises d’accord pour signer l’accord le 29 février », a-t-il indiqué.

Une fois cet accord signé, des discussions inter-afghanes doivent s’ouvrir, alors que les talibans refusaient depuis 18 ans de négocier avec le gouvernement de Kaboul qu’ils considèrent comme une « marionnette » de Washington.

– ‘Respect sincère’ –

D’après la source talibane au Pakistan, ces pourparlers devraient démarrer « le 10 mars ».

Jeudi, le numéro 2 des insurgés Sirajuddin Haqqani avait déclaré les rebelles « pleinement engagés à travailler avec les autres parties » dans un « respect sincère afin de convenir d’un nouveau système politique inclusif ».

« Nous sommes sur le point de signer un accord avec les États-Unis et nous sommes pleinement engagés à en appliquer toutes les dispositions, dans la lettre et l’esprit », avait-il écrit dans une tribune au quotidien américain New York Times.

Le numéro 2 taliban s’était ainsi montré rassurant quant à la volonté des insurgés d’empêcher des groupes extrémistes de trouver refuge en Afghanistan pour frapper ailleurs, une autre clause du futur accord de paix.

« Il n’est dans l’intérêt d’aucun Afghan de permettre à de tels groupes de prendre notre pays en otage et d’en faire un champ de bataille », avait-il assuré.

Lundi, l’envoyé américain Zalmay Khalilzad, qui représente Washington depuis plus d’un an aux pourparlers entre les deux parties, s’était toutefois dit « prudemment optimiste » quant aux progrès réalisés en vue d’un éventuel accord.

Les États-Unis, qui souhaitent mettre un terme à leur engagement en Afghanistan, la plus longue guerre de leur histoire, ont obtenu « des engagements de la part des talibans sur les questions de sécurité », avait-il observé depuis Islamabad.

La semaine dernière, Donald Trump avait qualifié de « très proche » un accord entre Etats-Unis et talibans.

Le président américain avait toutefois annulé en septembre un telle signature, alors que celle-ci semblait imminente, après un énième attentat qui avait tué notamment un soldat américain.

Les discussions, qui avaient depuis repris au Qatar, semblaient buter sur l’exigence américaine d’une réduction significative de la violence de la part des talibans.

Diamond Princess: le cauchemar continue pour l’équipage en quarantaine

Le cauchemar d’une longue quarantaine se termine pour la plupart des passagers du navire de croisière Diamond Princess, touché par le coronavirus, mais l’isolement est loin d’être terminé pour plus de 1.000 membres d’équipage.

Alors que les voyageurs à bord étaient confinés dans leurs cabines quasiment 24h/24, la plupart des membres du personnel de bord n’a pas été soumis aux mêmes contraintes.

Ils devaient préparer et porter des repas dans les cabines, apporter des serviettes, livrer des journaux. Le fait que ces tâches soient effectuées par l’équipage d’origine a suscité de vives critiques, certains estimant qu’ils ont pu devenir malgré eux des agents de propagation du virus.

Sur 3.711 personnes se trouvant initialement dans le navire, plus de 630 ont contracté ce coronavirus apparu pour la première fois en décembre, en Chine, et qui s’est propagé ensuite dans plusieurs pays, surtout en Asie. Le Diamond Princess est devenu par son importance le 2e foyer après la Chine.

– « Très peur » –

Une fois libéré des obligations professionnelles quand le dernier passager aura quitté le navire, ce qui devait être le cas en cette fin de semaine, l’équipage devra subir une quarantaine de 14 jours.

Les employés se sont généralement abstenus de parler aux médias, de crainte de perdre leur emploi, mais certains ont rompu le silence pour décrire les conditions difficiles et l’angoisse qui les tenaille.

Sonali Thakkar, agent de patrouille de sécurité de 24 ans, a confié à l’AFP que les équipes dormaient à deux dans une cabine, partageant les toilettes et mangeant ensemble. Dans ces circonstances, « la maladie se diffuse très facilement ».

« Nous avons très peur, moi et mes collègues, plus de 1.000 membres d’équipage. Nous travaillons depuis le début de la quarantaine du navire. Au fur et à mesure que les jours passent et que le nombre de personnes infectées augmente, la peur grandit », dit-elle, même si les cas déclarés sont ensuite transférés dans un hôpital à terre.

« Nous craignons la contagion et, tout ce que nous voulons, c’est que des tests soient effectués et que les personnes négatives soient séparées de celles qui sont positives. Nous ne voulons pas rester à bord. »

Son père Dinesh abonde: « Sonali est coincée dans une petite pièce sans fenêtre et a très peur (…) Nous lui parlons tous les jours en essayant de la calmer. »

« Pourquoi le gouvernement a-t-il attendu aussi longtemps que de plus en plus de personnes soient infectées? Elle aurait dû être évacuée avec d’autres Indiens de la croisière il y a longtemps », a-t-il déclaré à l’AFP.

– « Rester heureux » –

La présidente de Princess Cruises, Jan Swartz, a écrit une lettre à l’équipage dans laquelle elle assure que l’entreprise est « profondément reconnaissante et terriblement fière de tous ».

« Vous méritez et aurez besoin d’une pause. Nous vous offrons donc deux mois de congés payés. Cela comprendra votre salaire et les gratifications moyennes que vous pourriez normalement recevoir », a-t-elle promis.

Et les passagers qui dépendaient entièrement des livraisons de nourriture de l’équipage ont publié des mots de remerciement sur les réseaux sociaux.

« Ma famille et moi tenons à exprimer notre profonde gratitude pour votre travail, vos sacrifices et vos soins au cours des dernières semaines. Nous ne pouvons pas imaginer les difficultés que vous rencontrez et allez encore endurer », dit un de ces messages.

Certains membres d’équipage ont essayé de garder le moral, les cuisiniers postant notamment une vidéo où on les voit danser. « Nous devons essayer de rester heureux dans de telles situations », écrit l’employé Binay Kumar Sarkar, en publiant une vidéo où il chante.

Mais alors que les jours passaient et que de nouveaux cas émergeaient quotidiennement, d’autres membres d’équipage ont désespérément demandé de l’aide.

Jayson Abalos, un chef philippin à bord, a publié une lettre sur les réseaux sociaux « au nom de l’équipage philippin de l’équipe Galley du Diamond Princess Cruise Ship ».

« Nous comptons les jours et il semble que cela s’allonge de plus en plus. Nous ne sommes plus en forme, ni physiquement ni moralement. Et nous sommes stressés et effrayés. »

« L’argent n’est rien si vous mourez et laissez votre famille sans beau souvenir ».

burs-ric-kap/uh/cac

Afghanistan: une période d’une semaine de réduction des combats démarrera samedi

Une réduction des combats devant durer une semaine, prévue entre talibans, Américains et forces de sécurité afghanes, démarrera samedi, a déclaré vendredi à l’AFP un responsable du gouvernement afghan, après des semaines de négociations.

« La réduction des violences démarrera le 22 février et elle durera une semaine », a annoncé Javed Faisal, le directeur du Conseil national de la sécurité d’Afghanistan.

Ce ralentissement des combats, s’il est effectif, devrait ouvrir la porte à la signature d’un accord entre Washington et talibans sur un retrait des troupes américaines d’Afghanistan en échange de garanties sécuritaires des insurgés.

« Nous espérons que cette réduction des violences mènera à un cessez-le-feu, et à une paix durable en Afghanistan », a poursuivi M. Faisal.

Contactés, les talibans n’ont pas répondu immédiatement à l’AFP. Les forces américaines n’ont de leur côté pas souhaité réagir.

A Doha, un haut responsable afghan avait déclaré mardi que la signature d’un accord américano-taliban pourrait intervenir le 29 février dans la capitale qatarie, si la « réduction des violences » intervient.

Un tel accord est imminent, avait également assuré mardi un cadre taliban basé au Pakistan. « Tous les détails ont été finalisés et le conseil dirigeant (des talibans) a donné son aval à l’équipe des négociateurs talibans », avait-il déclaré à l’AFP.

Une fois cet accord signé, des discussions inter-afghanes doivent s’ouvrir, alors que les talibans refusaient depuis 18 ans de négocier avec le gouvernement de Kaboul qu’ils considèrent comme une « marionnette » de Washington.

Jeudi, le numéro 2 des insurgés Sirajuddin Haqqani a déclaré ceux-ci « pleinement engagés à travailler avec les autres parties » dans un « respect sincère afin de convenir d’un nouveau système politique inclusif ».

Dans une tribune au quotidien américain New York Times, il s’est également montré rassurant quant à la volonté des insurgés d’empêcher des groupes extrémistes de trouver refuge en Afghanistan pour frapper ailleurs, une autre clause du futur accord de paix.

« Il n’est dans l’intérêt d’aucun Afghan de permettre à de tels groupes de prendre notre pays en otage et d’en faire un champ de bataille », a-t-il assuré.

Lundi, l’envoyé américain Zalmay Khalilzad, qui représente Washington depuis plus d’un an aux pourparlers entre les deux parties, s’était toutefois dit « prudemment optimiste » quant aux progrès réalisés en vue d’un éventuel accord.

Les États-Unis ont obtenu « des engagements de la part des talibans sur les questions de sécurité », avait-il indiqué à Islamabad.

Coronavirus en Corée du Sud: le bilan bondit autour d’une secte chrétienne

La Corée du Sud a annoncé vendredi avoir enregistré 52 nouveaux cas de la maladie Covid-19, la plupart liés à une secte chrétienne dans une métropole du pays, portant à 156 le bilan de patients contaminés dans le pays.

Si l’on exclut le foyer d’infection du paquebot Diamond Princess au Japon, la Corée du Sud est désomais le deuxième pays à compter le plus grand nombre de cas au niveau national après la Chine, d’où l’épidémie s’est répandue.

Trente-neuf des nouveaux cas ont un lien avec « l’Eglise Shincheonji de Jésus » de la ville de Daegu, la quatrième plus grande de Corée du Sud, a déclaré le Centre coréen de contrôle et de prévention des maladies.

Au total, plus de 80 fidèles de cette église ont été contaminés.

Une femme de 61 ans, membre de cette secte chrétienne et qui ignorait avoir contracté la pneumonie virale, leur aurait transmis le virus, notamment en assistant à des offices religieux.

Le maire de Daegu, qui compte plus de 2,5 millions d’habitants, a invité la population à rester chez elle.

De son côté, le commandement de la garnison de l’armée américaine installée dans la ville – qui représente un total d’environ 10.000 personnes – a restreint ses accès.

– « C’est trop tard » –

Vendredi, les habitants de la ville portaient un masque tout en poursuivant leurs activités. De nombreux commerces étaient cependant fermés.

« Je n’ai pas eu un seul client cette semaine (…) je n’ai jamais vu ça », a affirmé à l’AFP And Lee Yoo-jin, 73 ans, gérante depuis 20 ans d’un magasin de vêtements.

Des employés à moto vaporisaient vendredi un produit désinfectant à l’extérieur de l’église Shincheonji.

Non loin, un passant de 24 ans, Seo Dong-min, a fait part de son inquiétude: « Avec autant de cas confirmés ici, j’ai peur que Daegu devienne un second Wuhan », en faisant référence à la ville du centre de la Chine où le premier cas du nouveau coronavirus a été enregistré et qui en est le berceau.

« Maintenant, c’est partout (…) c’est trop tard », déplorait une passante, Mme Kim.

L’Eglise de Shincheonji est une secte qui affirme que son fondateur, Lee Man-hee, a endossé les habits de Jésus Christ et emmènera au paradis 144.000 personnes le jour du Jugement dernier.

Le Centre coréen de contrôle et de prévention des maladies a indiqué qu’un autre cas a été confirmé dans un hôpital du comté de Cheongdo, non loin de Daegu, portant à 16 le nombre de personnes – des patients et des membres du personnel – contaminées dans cet établissement.

– « Enquête approfondie » –

Un patient était décédé mercredi du nouveau coronavirus.

Cheongdo est le lieu de naissance de M. Lee, le fondateur de l’Eglise de Shincheonji. Les autorités de ce comté ont indiqué qu’il y a trois semaines les funérailles du frère de M. Lee se sont tenues durant trois jours dans une salle appartenant à cet hôpital.

Le président sud-coréen Moon Jae-in a demandé une « enquête approfondie » sur chacune des personnes ayant assisté à ces obsèques et aux offices religieux de Shincheonji.

« Si vous vous fiez simplement aux informations fournies par l’église, le processus peut être lent », a-t-il déclaré, soulignant la nécessité « de mesures plus rapides ».

Le maire de Daegu, Kwon Young-jin, a expliqué que le gouvernement local a passé en revue 3.700 membres de l’Eglise Shincheonji et que sur ce nombre, 409 ont dit avoir des symptômes du nouveau coronavirus.

Le gouvernement sud-coréen a déclaré vendredi que Daegu et Cheongdo devenaient des « zones à gestion spéciale ».

La Premier ministre Chung Sye-kyun a indiqué que Séoul apporterait son soutien à la région touchée en envoyant notamment du personnel médical, des lits pour les malades et du matériel.

L’Eglise Shincheonji a fermé toutes ses structures en Corée du Sud.