février 2020 - Page 33 sur 49 - Journal du niger

Présidentielle au Togo: Faure Gnassingbé vers un quatrième mandat

Quelque 3,6 millions d’électeurs togolais sont appelés aux urnes samedi, pour une élection présidentielle qui devrait reconduire pour un quatrième mandat le sortant Faure Gnassingbé, dont la famille est à la tête du petit pays d’Afrique de l’Ouest depuis plus d’un demi-siècle.

« Faure », tel qu’il est surnommé au Togo, a rassemblé les foules pour ses meetings, notamment dans le nord, et même dans les bastions les plus contestataires comme à Sokodé, grande ville du centre-nord: preuve d’un appareil d’Etat bien en place, plus que d’un véritable engouement populaire pour une élection sans grand suspense.

« Tous les responsables locaux sont d’Unir », le parti au pouvoir, explique à l’AFP un cadre associatif de Dapaong, dans l’extrême nord du pays. « Dire non à Unir, c’est refuser de manger », selon lui.

La campagne ne passionne pas les 7,8 millions de Togolais, et, sans les affiches électorales qui parsèment le pays, il serait difficile d’imaginer que la présidentielle est dans quelques jours à peine.

Après le décès de son père le 5 février 2005, le général Eyadéma Gnassingbé qui a dirigé le pays sans partage pendant 38 ans, Faure Gnassingbé a été aussitôt propulsé au pouvoir par l’armée, puis a remporté la présidentielle de la même année, un scrutin contesté par l’opposition et marqué par 400 à 500 morts, selon l’ONU.

Quinze ans plus tard, des dizaines, voire des centaines de milliers de personnes, sont descendues dans les rues entre 2017 et 2018 pour demander la démission du chef de l’Etat, mais le Parlement a finalement approuvé une modification de la Constitution, lui permettant de se représenter en 2020 et en 2025.

– « Gaspillage d’énergie » –

La coalition de l’opposition, la C14, à l’origine des manifestations, n’a pas survécu à cet échec et aux querelles intestines.

« L’opposition avait su créer un véritable mouvement populaire capable d’inquiéter le régime mais elle n’a pas su capitaliser ce moment », explique à l’AFP Nathaniel Olympio, président du Parti des Togolais (PT, opposition), qui regrette un « véritable gaspillage d’énergie et d’opportunités ».

C’est donc en un front divisé que se présenteront samedi six candidats de l’opposition.

Le leader historique de l’opposition Jean-Pierre Fabre, de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) pourrait se trouver chahuté par l’ancien Premier ministre Agbéyomé Kodjo, qui a enlevé de nombreux soutiens ces derniers mois, dont celui de l’ancien archevêque de Lomé.

Les candidats de l’opposition ont toutefois prévenu qu’ils s’uniraient pour faire barrage à Faure Gnassingbé en cas de second tour.

« On ne veut pas aller au second tour, ça ne sert à rien de perdre du temps et de l’argent, de toute façon Faure va gagner! », s’égosillait Luc Ntami, professeur à Dapaong dans un meeting du parti au pouvoir.

– Victoire annoncée –

Ce sentiment d’une victoire annoncée est d’ailleurs partagé par un grand nombre de Togolais de l’opposition qui ne croient plus à une vraie alternance démocratique par les urnes.

Plusieurs partis ont d’ailleurs décidé de boycotter le scrutin. C’est le cas du Parti national panafricain (PNP), à l’origine des manifestations de 2017 et dont des dizaines de militants ont été arrêtés, ou du PT de Nathaniel Olympio, qui affirme que « les conditions actuelles d’organisation des élections ne permettent pas la tenue d’un scrutin libre et transparent ».

Cette semaine, 500 observateurs de la société civile ont perdu leur accréditation, accusés d’ingérence dans le processus électoral.

David Dosseh, du Front citoyen Togo debout (FCTD), a regretté également que le conseil épiscopal Justice et Paix « qui devait déployer jusqu’à 9.000 observateurs n’ait pas non plus été accrédité ». « Cela nous laisse vraiment perplexes et dubitatifs sur l’issue de ce scrutin ».

Le président sortant reste soutenu par nombre de ses pairs ouest-africains et par la communauté internationale.

La France, ex-puissance coloniale, déployée au Sahel voisin, avec l’opération militaire Barkhane, est sensible à son action contre la menace jihadiste.

Faure Gnassingbé le sait, il s’en sert comme un argument majeur de sa campagne, et peut s’appuyer sur une armée disciplinée et des services de renseignement efficaces, formés notamment par les Israéliens.

Sans stabilité ni sécurité, « tous nos projets de développement seront compromis et remis en cause », a insisté le chef de l’Etat, en visite cette semaine sur des postes militaires à la frontière avec le Burkina Faso.

Sur le plan du développement, « Faure » peut se targuer d’avoir lancé un vaste projet d’électrification et la réfection de 4.000 km de pistes pour désenclaver les zones rurales.

Toutefois, la majorité de la population vit toujours dans une grande pauvreté. Et sa promesse de créer « plus de 500.000 emplois » semble difficilement réalisable, faute de tissu industriel.

Coronavirus: mort de deux croisiéristes au Japon, recul des nouveaux cas en Chine

La Chine a annoncé jeudi une baisse spectaculaire des nouvelles contaminations au coronavirus mais la situation se complique au Japon avec le décès de deux ex-croisiéristes du navire Diamond Princess placé en quarantaine.

La commission nationale (ministère) de la Santé a fait état de 114 décès supplémentaires en Chine en 24 heures, ce qui porte à 2.118 le nombre total de morts au niveau national (hors Hong Kong et Macao).

Mais elle a surtout annoncé un nombre de nouvelles contaminations (394) en forte baisse: c’est seulement le quart du chiffre annoncé la veille et la plus faible augmentation depuis près d’un mois.

Au total, plus de 74.500 personnes ont désormais été contaminées dans le pays. Ailleurs dans le monde, quelque 25 pays sont touchés, dont l’Iran qui a annoncé deux morts — les premiers enregistrés au Moyen-Orient.

Au Japon, un homme et une femme qui étaient en croisière à bord du Diamond Princess sont décédés, ont rapporté jeudi des médias locaux. Les octogénaires sont les premiers cas mortels parmi les plus de 600 porteurs confirmés du virus sur le navire, placé en quarantaine près de Tokyo.

En Corée du Sud voisine, une femme de 61 ans est suspectée d’avoir contaminé à elle seule 38 personnes, dont 37 membres d’une même église à Daegu (sud-est).

En Chine cependant, les autorités estiment que les mesures drastiques prises ces dernières semaines, notamment la mise de facto en quarantaine de la province centrale du Hubei, à l’épicentre de l’épidémie, commencent à payer.

– Nouvel avion français –

« Après de très durs efforts, la situation est en train de changer », s’est félicité mercredi le ministre des Affaires étrangères Wang Yi, selon l’agence Chine nouvelle.

Le Hubei et son chef-lieu Wuhan (11 millions d’habitants), où le virus est apparu en décembre sur un marché, restent « très touchés », a indiqué M. Wang lors d’une rencontre au Laos avec des homologues de pays d’Asie du sud-est.

« Mais la situation commence à être maîtrisée et des nouvelles réconfortantes nous arrivent » des autres régions du pays, a-t-il souligné.

Le nombre de nouveaux cas en Chine chute depuis quatre jours consécutifs. Et plus de 16.000 ex-malades sont désormais rétablis, selon les chiffres officiels.

Si l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a souligné mercredi qu’il était « encore trop tôt » pour parler d’endiguement du virus, elle s’est félicitée des « énormes progrès » effectués dans la gestion de l’épidémie.

Depuis fin janvier, toute entrée ou sortie de la ville de Wuhan et de la plus grande partie du Hubei est interdite — à l’exception des produits de première nécessité.

Une situation qui a poussé de nombreux pays à évacuer leurs ressortissants. La France a d’ailleurs envoyé mercredi soir à Wuhan un nouvel avion afin de rapatrier des citoyens français et européens.

– ‘Chaotique’ –

L’appareil achemine 17 tonnes de matériel (combinaisons médicales de protection, masques, gants et produits désinfectants) à destination du personnel soignant chinois.

Mais si Pékin se montre optimiste quant à l’endiguement de l’épidémie de Covid-19, le Japon fait face à des critiques croissantes vis-à-vis de la quarantaine imposée au Diamond Princess.

L’immense paquebot amarré à Yokohama (est) est le théâtre de la plus grande concentration de cas positifs hors de Chine: plus de 600 ont été enregistrés parmi les croisiéristes et le personnel de bord.

Mercredi, 443 personnes ont pu débarquer après avoir été testées négatives et avoir subi une quarantaine de 14 jours.

Les personnes autorisées à sortir ont reçu un certificat indiquant qu’elles ne présentaient « aucun risque d’infection ». Mais certains s’inquiètent de voir des passagers éparpillés dans la nature.

Alors que les critiques directes sont rares au Japon dans les milieux officiels, un spécialiste des maladies infectieuses de l’Université de Kobe a déclaré à l’AFP que la quarantaine était « un échec majeur, une erreur ».

Dans une vidéo, effacée depuis, il disait également avoir eu « peur » et qualifiait ce qu’il a vu sur le Diamond Princess de « chaotique ».

Le ministère japonais de la Santé s’est défendu, soulignant avoir mené avec des experts des « consultations sur la manière appropriée de contrôler l’infection à bord du navire » et pris toute une série de mesures.

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Mexique: arrestation des meurtriers présumés d’une fillette

Les meurtriers présumés d’une petite fille de sept ans, dont le meurtre brutal avait indigné le Mexique, ont été arrêtés la semaine dernière à Mexico, a indiqué la maire de la capitale mexicaine, Claudia Sheinbaum.

« Les responsables présumés de l’assassinat de la mineure (…) ont été arrêtés dans un village de l’Etat de Mexico », a indiqué sans plus de détail, Mme Sheinbaum sur Twitter.

Les services du procureur de Mexico avaient diffusé mardi après-midi des photos de Giovana « N » et Mario Alberto « N », le couple soupçonné du meurtre précédé de tortures de cette petite fille à la fin de la semaine dernière dans le sud-est de la capitale.

Selon Ulises Lara, porte-parole de ces services, le couple incriminé risque entre 80 et 140 ans de prison s’il est reconnu coupable de ce meurtre.

Des dizaines de femmes s’étaient regroupées mardi dans la matinée devant le palais présidentiel à Mexico pour manifester leur colère après cet assassinat choquant.

La découverte au cours du week-end du corps de la fillette qui portait des stigmates de tortures a aussi déclenché des protestations à l’école où elle était scolarisée, ainsi qu’à ses funérailles commencées lundi et qui se sont achevées mardi.

L’indignation était aussi palpable sur les réseaux sociaux avec les mots-clés #Justiciaparatodas (Justice pour toutes) et #Niunamenos (Pas une de plus).

Le meurtre de l’enfant a d’autant plus choqué le pays que quelques jours auparavant, des centaines de femmes avaient déjà manifesté dans plusieurs villes du Mexique contre le féminicide d’Ingrid Escamilla, 25 ans, assassinée par son partenaire au nord de Mexico.

Le Mexique a enregistré 1.006 victimes de féminicide en 2019, selon les chiffres officiels. Leur nombre pourrait être plus élevé car il existe des lacunes pour définir ce type de délit comme constituant un crime, selon les experts.

Les 27 en ordre de bataille pour un sommet tendu sur le budget

Les chefs d’Etat et de gouvernement européens se retrouvent jeudi à Bruxelles pour un sommet sur le budget à long terme de l’Union, une réunion qui s’annonce agitée en raison des divergences profondes entre Etats membres.

Sauf surprise, ce premier tour de piste ne devrait pas déboucher sur un accord, rendu d’autant plus difficile par le Brexit, puisque ce budget 2021-2027 devra se passer de la contribution du Royaume-Uni (entre 60 et 75 milliards d’euros sur 7 ans), qui en était le deuxième contributeur après l’Allemagne.

La chancelière allemande Angela Merkel, dont le pays est celui qui va combler la plus grosse part du trou du Brexit, a prédit des « négociations très dures et compliquées ».

« Lors d’une première réunion, il est normal que les Etats membres affichent des positions dures vis-à-vis de leurs opinions publiques. Trouver un compromis sera encore plus compliqué que d’habitude en raison d’une rigidité accrue des positions et du trou du Brexit », prévoit Marta Pilati du European policy centre (EPC).

Les 27 vont devoir s’entendre sur le niveau du budget, de l’ordre de 1.000 milliards d’euros, qui sera de toute façon inférieure au précédent CFP (cadre financier pluriannuel de 2014-2020) et sur sa ventilation (agriculture, aides aux régions les plus défavorisées, lutte contre le changement climatique, numérique…).

Sans oublier les rabais, une pratique qui bénéficie aujourd’hui à 5 pays – Allemagne, Danemark, Pays-Bas, Autriche et Suède -. Les autres, France en tête, voudraient y mettre fin à la faveur du départ du Royaume-Uni puisque c’est ce pays qui l’a inauguré en 1984, après le tonitruant « I want my money back » (rendez-moi mon argent) de Margaret Thatcher.

Sur le premier front, le groupe des « frugaux » (Autriche, Pays-Bas, Danemark, Suède) ne veut pas que le niveau total du budget dépasse 1% du revenu national brut (RNB) de l’UE. Certains y associent l’Allemagne dont la position est un peu moins dure.

La Commission, qui a notamment pour priorités la lutte contre le changement climatique et le numérique, voudrait 1,114%.

Quant au président du Conseil, Charles Michel, qui a multiplié les rencontres bilatérales, sa proposition de compromis de 1,074% sera au coeur du sommet extraordinaire.

« Tout est sur la table. Faire durer ne rendra pas les choses plus faciles. Il est temps de décider », a-t-il averti à la veille du sommet alors qu’est évoquée une possible prolongation de la réunion jusqu’au week-end.

Cette bataille de pourcentages a son importance car 0,01 point représente plus de 10 milliards d’euros.

– « Défaillance de l’ambition » –

Le deuxième front est celui de la répartition, sachant que 60% environ du budget est consacré à l’agriculture et à la politique de cohésion (l’aide aux régions les moins développés).

Ces deux enveloppes accusent une baisse globale de près de 100 milliards d’euros par rapport au dernier budget.

La France est en première ligne sur la Politique agricole commune (PAC), suivie notamment par l’Espagne, actuellement sous la pression de manifestations d’agriculteurs.

Paris exige sa « revalorisation », une « priorité absolue ». Quant aux pays de l’est et du sud réunis au sein des « amis de la cohésion », ils veulent que cette politique soit maintenue au même niveau.

« Après le Brexit, nous avons décidé une relance de notre projet commun. Et à la première occasion de concrétiser, on a des moyens financiers au rabais. Nous sommes devant une défaillance de l’ambition collective », regrette un diplomate européen.

« Le plan A, c’est un budget à 1% et le rabais, le plan B idem », a déclaré de son côté un autre diplomate du camp opposé, celui des « frugaux ».

Dans ce concert de critiques, le projet de Charles Michel apporte deux nouveautés. Pour la première fois, un lien a été établi entre le versement de fonds européens et le respect de l’Etat de droit, que la Pologne et la Hongrie sont accusées de violer.

En plus des contributions, la proposition renforce aussi les ressources propres de l’Union avec une « taxe » sur les plastiques non-recyclés et des revenus issus du marché du carbone.

Le Parlement irlandais se réunit, la formation du gouvernement dans l’impasse

Les députés irlandais se réunissent jeudi pour la première fois depuis les législatives marquées par une percée historique des républicains du Sinn Fein, sans nouveau gouvernement car les discussions entre les trois principaux partis politiques du pays sont dans l’impasse.

La forte progression du Sinn Fein à l’issue du scrutin du 8 février a chamboulé le paysage politique irlandais, dominé depuis un siècle par les deux grands partis de centre-droit, le Fianna Fail et le Fine Gael du Premier ministre sortant Leo Varadkar.

Les 160 députés du Dail, la chambre basse du Parlement irlandais, doivent se réunir à partir de 12H00 GMT. Après l’élection du président de la chambre, le « speaker », les différentes formations politiques présenteront leurs candidats au poste de Premier ministre (Taoiseach), occupé par M. Varadkar depuis juin 2017.

Mais faute de majorité et d’accord entre les partis, la séance risque fort de tourner court.

La répartition des sièges est particulièrement éclatée: le Fianna Fail compte 38 députés, le Sinn Fein 37, le Fine Gael 35.

Autrefois considéré comme la vitrine politique de l’IRA, l’Armée républicaine irlandaise, organisation paramilitaire opposée à la présence britannique en Irlande du Nord, le Sinn Fein se trouve aux portes du gouvernement.

Lors du scrutin, où les électeurs composent eux-même leur liste en classant les candidats par ordre de préférence, le Sinn Fein a été placé en tête par 24,5% des électeurs, devant les deux grands partis centristes. Mais le parti républicain dirigé par Mary Lou McDonald n’avait présenté que 42 candidats, soit environ moitié moins que le Fianna Fail et le Fine Gael.

Les propositions de ce parti de gauche en matière de logement, de santé, problématiques au coeur des préoccupations des Irlandais, ont rencontré un franc succès, mais une autre question surgirait au coeur du débat s’il accédait aux responsabilités: celle de l’unification de l’Irlande.

Le Sinn Fein est la deuxième force politique sur l’île, que ce soit dans la province britannique d’Irlande du Nord ou dans la République au sud. Il veut un référendum dans les cinq ans, voire trois ans, qui viennent.

L’accord du Vendredi Saint, qui a mis fin en 1998 à trois décennies de violences qui ont fait 3.500 morts, prévoit qu’un référendum soit organisé s’il apparaît qu’une majorité de la population est favorable à l’unification.

– De nouvelles élections ? –

Le rapport de forces au Parlement est tel qu’il faudra qu’au moins trois partis s’entendent pour former un gouvernement de coalition.

Fianna Fail et Fine Gael ont tous deux exclu de travailler avec le Sinn Fein, qui de son côté a pris des contacts avec de plus petits partis à gauche dans l’espoir de former une large alliance. Mais les chances de succès semblent minces.

Le chef du gouvernement sortant Leo Varadkar, qui a fait campagne sur son succès dans les négociations sur le Brexit pour trouver une solution évitant le retour d’une frontière physique entre les deux Irlande, a déclaré qu’il se préparait à entrer dans l’opposition.

Selon le journaliste politique de la radio-télévision publique RTE Micheal Lehane, le Premier ministre semble envisager une alliance avec le Fianna Fail en « dernier recours ».

Et si les trois principaux partis ne travaillent pas ensemble, les Verts, quatrième force politique avec 12 sièges, pourrait avoir un rôle décisif.

Ils ont proposé au Sinn Fein, au Fianna Fail et au Fine Gael de les rencontrer à partir de vendredi. « Nous proposons ces rencontres bilatérales pour clarifier points d’accords et différences avec chacun des partis », a déclaré dimanche le leader du parti, Eamon Ryan.

« Nous espérons que cela nous permettra de nous assurer que des négociations sur la formation d’un gouvernement soit basée sur une réelle analyse politique », a-t-il ajouté.

Les discussions pourraient être longues et en cas d’échec, conduire à de nouvelles élections.

Après les dernières législatives de 2016, il avait fallu 70 jours pour former un gouvernement de coalition entre Fine Gael et Fianna Fail.

Allemagne: huit morts dans deux fusillades près de Francfort

Au moins huit personnes ont été tuées mercredi soir à Hanau, près de Francfort (centre de l’Allemagne), dans deux fusillades et la police a « lancé une chasse à l’homme à grande échelle » pour retrouver le ou les auteurs.

Ces fusillades auraient visé des bars à chicha et aurait fait au moins cinq blessés graves, selon des médias locaux.

« A ce stade, la police peut seulement confirmer que huit personnes ont été mortellement blessées », ont indiqué les autorités dans un communiqué.

Un important dispositif policier a été déployé dans cette ville, située à une vingtaine de kilomètres de Francfort (Hesse), selon la même source. Un journaliste de l’AFP sur place a vu une trentaine de voitures de police partir du commissariat de Hanau et selon des témoins, des policiers munis de mitraillettes ont été déployés dans la ville.

Une première fusillade aurait visé un bar à chicha, le Midnight, au coeur de cette ville d’environ 90.000 habitants. Selon la police, au moins une personne a été grièvement blessée sur ce premier site vers 22H00 (21H00 GMT). Des témoins, cités par des médias locaux, ont rapporté avoir entendu une dizaine de coups de feu.

Le ou les auteurs auraient ensuite quitté en voiture ce premier site en direction de la Kurt-Schumacher Platz, dans le quartier de Kesselstadt, selon la police.

Une seconde fusillade s’est alors produite, qui a fait « au moins cinq blessés graves » d’après le bilan initial des autorités. Selon les médias locaux, trois personnes ont été tuées devant le premier bar à chicha et cinq devant le deuxième, L’Arena Bar.

De nombreux véhicules et ambulances circulaient dans la nuit dans cette ville, a constaté l’AFP.

– Menace –

Le mobile de ces attaques n’était pas encore connu, a précisé un porte-parole de la police.

L’Allemagne a été ciblée ces dernières années par plusieurs attaques jihadistes, dont une avait fait 12 victimes dans le coeur de Berlin en décembre 2016.

Mais c’est la menace d’un terrorisme d’extrême droite qui inquiète le plus les autorités allemandes, depuis notamment le meurtre d’un élu allemand pro-migrants, membre du parti de la chancelière Angela Merkel, en juin dernier.

Vendredi, 12 membres d’un groupuscule d’extrême droite ont été arrêtés dans le cadre d’une vaste enquête antiterroriste. Ils sont soupçonnés d’avoir planifié des attaques de grande ampleur contre des mosquées sur le modèle de l’auteur de l’attaque de Christchurch en Nouvelle-Zélande, qui en mars 2019 avait tué 51 personnes dans deux mosquées en se filmant en direct. Ils ont été placés en détention.

Ces attaques avaient pour but de déclencher des « conditions proches de la guerre civile » et ébranler l’ordre social, selon des sources sécuritaires citées par l’agence DPA.

En octobre, un extrémiste de droite négationniste avait tenté de commettre un attentat dans une synagogue de Halle, un massacre n’étant évité que de justesse. Faute de pouvoir pénétrer dans l’édifice religieux dans lequel les fidèles s’étaient barricadés, il avait abattu une passante et le client d’un restaurant de kébabs, diffusant en direct sur internet ses forfaits.

Son procès est attendu prochainement.

A Dresde, dans l’ex-RDA, huit néonazis sont également jugés depuis près de cinq mois pour avoir planifié des attentats contre des étrangers et des responsables politiques.

L’association Ditib, principale organisation de la communauté turque musulmane d’Allemagne, a réclamé plus de protection pour ses fidèles qui ne « se sentent plus en sécurité ».

Actuellement, 50 personnes liées à la mouvance d’extrême droite et considérées comme « des dangers pour la sécurité de l’Etat » sont particulièrement surveillées par les services de renseignement.

Coronavirus: plus de 2.100 morts, l’épidémie semble ralentir en Chine

Les nouveaux cas de contamination au coronavirus annoncés par les autorités en Chine ont nettement diminué jeudi, et l’Organisation mondiale de la Santé a salué les « énormes progrès » pour juguler l’épidémie dont le bilan dépasse les 2.100 morts.

Un total de 108 décès supplémentaires ont été recensés jeudi dans la province du Hubei, où l’épidémie de Covid-19 avait démarré en décembre.

Mais seuls 615 nouveaux cas de contamination ont été enregistrés, en fort recul par rapport aux 1.693 rapportés mercredi, selon les autorités sanitaires de la province, qui ont par ailleurs révisé à la baisse, sans préciser pourquoi, le nombre de cas déclarés les jours précédents.

Au Japon, environ 500 passagers ont débarqué mercredi du paquebot Diamond Princess, en quarantaine dans le port de Yokohama, près de Tokyo.

Les autorités japonaises ont annoncé mercredi soir avoir recensé 79 nouveaux porteurs du coronavirus à bord. Avec au moins 621 cas, le navire de croisière est le plus grand foyer du virus hors de Chine.

Les passagers ne présentant pas de symptômes, dont les tests se sont révélés négatifs et qui n’ont pas eu de contact avec des personnes porteuses du virus, ont débarqué après 14 jours de quarantaine au Japon.

« Je suis soulagé (…) Je veux me reposer », a lancé aux journalistes un Japonais de 77 ans.

Les personnes autorisées à sortir ont reçu un certificat officiel indiquant qu’elles ne présentaient « aucun risque d’infection au nouveau coronavirus », ni de symptômes au moment de l’inspection.

Certains au Japon s’inquiètent toutefois de voir des passagers du navire éparpillés dans la nature ou en partance pour leurs pays respectifs.

Les dizaines de nouveaux cas constatés à bord chaque jour ont soulevé des questions sur l’efficacité de la quarantaine au cours de laquelle les passagers étaient autorisés à se promener en petits groupes sur le pont avec des masques, tandis que le personnel de bord passait de cabine en cabine pour distribuer les repas.

Plusieurs pays, dont le Royaume-Uni, ont décidé d’envoyer des avions pour rapatrier leurs ressortissants sans plus attendre. Quant à l’équipage, il entamera une quarantaine une fois le dernier passager sorti.

– La Russie fermée aux Chinois –

L’inquiétude face au virus touche aussi la Russie, où aucun ressortissant chinois ne peut entrer à partir de jeudi, point d’orgue des mesures sanitaires prises contre l’épidémie, malgré le coût économique pour le tourisme et les régions frontalières.

Officiellement, la Russie n’a plus de malades du nouveau coronavirus sur son territoire depuis la sortie d’hôpital la semaine dernière des deux seuls patients, des ressortissants chinois. Moscou avait déjà fermé ses quelque 4.250 km de frontières avec la Chine, coupé les liaisons ferroviaires de passagers et restreint le nombre des vols vers des villes chinoises.

En Ukraine, des dizaines de personnes ont protesté mercredi contre l’arrivée prévue jeudi dans le pays d’un avion transportant 48 Ukrainiens et 29 ressortissants de pays tiers depuis Wuhan. Les manifestants ont bloqué une route menant vers un hôpital à Vynnyky, dans l’ouest du pays.

La France a pour sa part envoyé à Wuhan un nouvel avion en vue de rapatrier « quelques dizaines » de ses ressortissants, a annoncé le ministère de la Santé.

En Chine continentale, le bilan a dépassé jeudi 2.100 morts, avec plus de 74.500 personnes infectées. Le territoire semi-autonome de Hong Kong a constaté un deuxième décès, et l’Iran a annoncé deux morts.

– « Enormes progrès » –

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est félicitée mercredi au Caire des « énormes progrès » effectués dans la gestion de l’épidémie.

« Nous avons fait d’énormes progrès en peu de temps », a affirmé le directeur des mesures d’urgence en Méditerranée orientale, Richard Brennan, lors d’une conférence de presse du bureau régional de l’OMS en Egypte.

« On arrive à diagnostiquer le virus partout maintenant » et des « systèmes sanitaires efficaces » ont été mis en place, s’est félicité de son côté le directeur régional de l’OMS Ahmed al-Mandhari. Toutefois, il est « encore trop tôt pour dire que le virus a été endigué », a nuancé le Dr. Brennan.

Cet optimisme a gagné les principales Bourses mondiales, qui ont terminé mercredi en hausse. « Je ne pense pas que le coronavirus soit encore un sujet important. On voit que le nombre de nouveaux cas diminue. Le pire est probablement passé », a commenté l’analyste Maris Ogg, de Tower Bridge Advisors.

La Chine a donné cinq jours mercredi à trois journalistes du Wall Street Journal pour quitter le pays en représailles à un titre jugé raciste du quotidien américain. Pékin a très mal pris une tribune parue le 3 février, titrée: « La Chine est le véritable homme malade de l’Asie ». Cette expulsion a été immédatement condamnée par Washington.

Algérie: le jour du début de la contestation décrété « Journée nationale »

Le jour du début en Algérie de la contestation contre le pouvoir a été décrété « Journée nationale » par le président Abdelmadjid Tebboune, à l’occasion du premier anniversaire de ce mouvement populaire inédit déclenché le 22 février 2019.

La présidence a annoncé, dans un communiqué cité par la télévision d’Etat, que « M. Tebboune a décrété mercredi (…) le 22 février de chaque année ‘Journée nationale’ de la fraternité et de la cohésion entre le peuple et son armée ».

Le 22 février 2019, des millions d’Algériens sont descendus dans les rues de toutes les grandes villes du pays pour exprimer leur rejet d’un 5e mandat de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika.

Ce mouvement populaire -ou « Hirak »- a obtenu la démission de M. Bouteflika début avril 2019, mais continue de réclamer une véritable rupture avec le système politique en place depuis l’indépendance du pays en 1962.

Ancien cadre de la présidence Bouteflika et pur produit du « système », M. Tebboune qui s’efforce de s’attirer les bonnes grâces de la contestation, a été élu le 12 décembre dernier lors d’un scrutin boycotté par la majorité des Algériens.

« Le décret présidentiel stipule que la journée du 22 février immortalisera le sursaut historique du peuple et sera célébrée dans l’ensemble du territoire national, à travers des manifestations et des activités à même de renforcer les liens de fraternité et de cohésion nationales », selon le communiqué.

Covid-19: L’OMS se félicite des « énormes progrès » dans la gestion de l’épidémie

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est félicitée mercredi au Caire des « énormes progrès » effectués dans la gestion de l’épidémie de nouveau coronavirus depuis son apparition en décembre en Chine.

« Nous avons fait d’énormes progrès en peu de temps », a affirmé le directeur des mesures d’urgence en Méditerranée orientale, Richard Brennan, lors d’une conférence de presse du bureau régional de l’OMS en Egypte.

Alors que plus de 74.000 personnes –dont 99% en Chine– ont été infectées dans 26 pays, le seuil des 2.000 décès vient d’être atteint.

« On arrive à diagnostiquer le virus partout maintenant » et des « systèmes sanitaires efficaces » ont été mis en place, a dit Ahmed al-Mandhari, directeur régional de l’OMS.

Toutefois, il est « encore trop tôt pour dire que le virus a été endigué », a nuancé le Dr. Brennan.

Parallèlement, le ministère égyptien de la santé et l’OMS ont annoncé mercredi que l’unique cas de nouveau coronavirus recensé sur le continent africain, enregistré en Egypte la semaine dernière, avait fait l’objet d’un nouveau test, négatif celui-là.

Cela suppose que le patient n’est plus porteur du virus, mais un responsable de l’OMS a précisé ensuite à l’AFP qu’il ne pourrait officiellement être déclaré guéri qu’au terme des 14 jours de quarantaine.

Le continent ne peut donc être considéré comme débarrassé du virus, sans parler du fait que d’autres porteurs peuvent ne pas avoir encore été repérés, a-t-il ajouté.

Le 14 février, un ressortissant étranger avait été diagnostiqué porteur du Covid-19 en Egypte et placé en quarantaine, dans un hôpital du nord du pays.

Début février, Le Caire a suspendu jusqu’à la fin du mois les vols de sa compagnie nationale Egyptair avec la Chine.

Environ 300 Egyptiens ont été évacués en février de Wuhan, ville chinoise épicentre de l’épidémie, et placés en quarantaine pour 14 jours.

Le Caire, comme plusieurs capitales africaines, entretient de forts liens commerciaux avec Pékin et est doté d’infrastructures médicales vétustes.

Le Dr Brennan a également mis en garde contre les fausses informations au sujet du Covid-19 qui circulent sur les réseaux sociaux.

« Il n’y a aucune preuve que (le virus) ait été produit en laboratoire ou comme arme biologique », a-t-il dit faisant allusion à certaines rumeurs selon lesquelles le virus aurait été conçu par l’homme.

Le Directeur général des opérations de la Banque mondiale en visite de trois jours au Niger

Le Directeur général des opérations de la Banque mondiale, Axel van Trotsenburg effectuera, du 20 au 21 février 2020 une visite officielle au Niger.

Cette visite s’inscrit dans le cadre d’une visite officielle du responsable de la Banque mondiale du 16 au 25 février 2020 dans quelques pays du Sahel qui le conduira respectivement au Mali, au Burkina Faso, au Niger et en Mauritanie où il participera au sommet du G5 Sahel à Nouakchott.

Axel van Trotsenburg qui sera à Niamey le jeudi 20 février, sera reçu par les autorités du pays, notamment le Président de la République Issoufou Mahamadou, le Premier ministre Brigi Rafini et la Ministre du Plan Mme Kané Aïchatou Boulama, avant d’avoir une réunion autour du Premier ministre, avec les ministres sectoriels sur les projets financés par la Banque mondiale au Niger.

Il y aura également au cours du séjour du Directeur général des opérations de la Banque mondiale, une cérémonie de remise de fonds pour les crédits ‘’carbon’’ aux communautés ainsi que des  visites au niveau des  réalisations du Projet PAC3.
Axel Van Trotsenburg aura à rencontrer aussi les jeunes entrepreneurs du numérique sous la coupe de l’Agence Nigérienne pour la Société de l’Information (ANSI).
Le responsable de la Banque mondiale clôtura sa mission au Niger par une conférence de presse le 21 février à l’hôtel Radisson Blu, après une visite sur les espaces du projet d’autonomisation des femmes et dividende démographique au Sahel (SWEDD).

M. van Trotsenburg, qui a pris ses nouvelles fonctions le 1er octobre 2019, supervise le programme d’opérations de la Banque mondiale tout en s’assurant que son modèle de fonctionnement continue de répondre aux besoins des pays clients. Il s’attache également à mobiliser, au sein de la communauté internationale, des soutiens et des ressources financières en faveur des pays à revenu faible et intermédiaire.

M. van Trotsenburg apporte à son nouveau poste une expérience approfondie des opérations régionales et de la finance : avec deux mandats au sein de la direction financière et deux mandats à la direction opérationnelle, il détient le record de longévité en tant que vice-président de la Banque mondiale. Il était depuis le 2 septembre 2019 directeur général par intérim de la Banque mondiale et avait été nommé au mois de février précédent vice-président pour la Région Amérique latine et Caraïbes. Il supervisait alors les relations avec 31 pays, ainsi qu’un portefeuille de projets, d’assistance technique et de dons représentant plus de 30 milliards de dollars.