mai 2020 - Page 15 sur 46 - Journal du niger

Niger : 150 milliards de FCFA pour appuyer les entreprises impactées par le Coronavirus

Le 19 mai dernier, le palais des congrès de Niamey a accueilli la signature de l’accord-cadre entre la République du Niger et l’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers du Niger (APBEF-N). Les entreprises touchées par la pandémie du Covid-19 pourront être soulagées.

Cet accord-cadre signé par les deux parties porte sur la création d’un dispositif de financement qui prendra l’allure d’une ligne de crédits au niveau des banques. Selon les déclarations faites par M. Mamadou Diop, ministre nigérien des finances, l’urgence de prendre des mesures pour réduire les dégâts causés par la pandémie actuelle a conduit SEM Issoufou Mahamadou, Président de la République et son Gouvernement, à mettre en place ce plan global. Le fonds, d’un montant de 150 milliards de francs CFA et assuré à hauteur de 50 milliards de francs CFA par l’Etat, servira à apporter l’aide nécessaire aux entreprises touchées par la pandémie du Covid-19.

Une aide qui tombe à pic

La cérémonie a été conduite par le ministre des Finances en présence de Mme Nana AissaAngo,  présidente de l’APBEF-N et de nombreux autres cadres du ministère des Finances. Etaient également présents, des Directeurs des Banques et établissements financiers. Le ministre des Finances a également ajouté que l’aide aux entreprises prendrait une forme vraiment simplifiée. En effet, deux guichets seront opérationnels : un pour les petites et moyennes entreprises, avec une dotation de 50 milliards de francs CFA et un autre destiné aux grandes entreprises avec un montant de 100 milliards de francs CFA.

En ce qui concerne les entreprises bénéficiaires de cet appui, Mamadou Diop a fait savoir que seules celles affectées par la pandémie (tous secteurs d’activité confondus) et qui répondent aux critères de sélections, pourront en bénéficier. Avec ces mesures, le gouvernement nigérien marche sur les pas d’autres nations africaines qui n’ont pas hésité à prendre des mesures importantes pour sauver leur économie. En avril, le gouvernement sud-africain mobilisait quelques 500 milliards de rands (26 milliards de dollars) pour soutenir les entreprises (y compris celles du secteur informel) et les personnes les plus vulnérables.

Ecole du Pétrole de Yamoussoukro: les préinscriptions prorogées jusqu’au 15 juin 2020

Les préinscriptions à l’Ecole supérieure du pétrole et de l’énergie (ESPE) de Yamoussoukro, située à l’INP-HB (Institut national polytechnique Félix Houphouët-Boigny), prévues pour le 30 avril, ont été prorogées jusqu’au 15 juin 2020, selon une note officielle.Pour intégrer l’ESPE qui ouvrira au 4ème trimestre 2020, un appel à candidatures a été lancé et il est recommandé aux étudiants du niveau Bac+5 et aux professionnels de s’inscrire sur le site  www.espe.inphb.ci, souligne la note transmise à APA.  

Fruit du partenariat entre l’INP-HB et l’Institut français du pétrole (IFP-SCHOOL de Paris), l’ESPE délivrera en fin de cycle deux Mastères professionnels, soit un double diplôme, à savoir le Mastère Professionnel de l’INP-HB et le Diplôme d’Etudes Supérieures Appliquées (Grade Master) de l’IFP School, identique au diplôme délivré en France.

Cette formation de haut niveau, d’une durée de 16 mois, se fera en anglais et concernera les secteurs pétrolier et gazier, notamment « Economie et Techniques de l’Amont Pétrolier » et « Economie et Techniques de l’Aval Pétrolier ».

Il n’est donc plus besoin pour les étudiants africains et les professionnels du secteur d’aller à l’étranger pour obtenir un diplôme supérieur en Pétrole. Les coûts de formation varient selon les ressortissants des espaces communautaires (UEMOA et hors UEMOA) et la catégorie (professionnel ou non-professionnel).

Selon le ministre ivoirien du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, Abdourahmane Cissé, c’est cette vision du président de la République de Côte d’Ivoire Alassane Ouattara, qui a conduit à la création de l’Ecole Supérieure du Pétrole et de l’Energie.

L’ESPE, dont les premiers accords de création ont été formellement approuvés en novembre 2019 par le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, offre l’opportunité à de nombreux jeunes, d’accéder à une formation de haut niveau et à un coût abordable, dans les secteurs pétrolier et gazier, tout en restant en Côte d’Ivoire.

« Notre satisfaction est grande car notre ambition est de mettre à la disposition des jeunes Africains, ici en Côte d’Ivoire, une formation de qualité et de niveau international et de faire de la Côte d’Ivoire, un hub d’excellence sous-régional en matière de formation dans le secteur des hydrocarbures. », a déclaré le ministre Cissé.

L’Etat ivoirien décaisse 4,4 milliards FCFA pour 20 000 travailleurs mis en chômage du fait de la Covid-19

L’Etat de Côte d’Ivoire va autoriser un soutien d’un montant de 4, 4 milliards FCFA à 20 326 travailleurs ivoiriens qui ont vu leurs contrat de travail résiliés ou suspendus par leurs employeurs du fait de la Covid-19, a annoncé vendredi à Abidjan, Adama Coulibaly, le ministre ivoirien de l’économie et des finances au terme d’un Conseil présidentiel présidé par le président Alassane Ouattara.« Le Conseil présidentiel va autoriser un  soutien de l’Etat pour 20326 travailleurs enregistrés à fin avril 2020. Le soutien de l’Etat se traduira par le versement à titre exceptionnel d’un montant de 4 407 240 000 FCFA correspondant à des paiements mensuels par tête, par catégorie sur une période  de deux mois », a fait savoir M. Coulibaly qui rapportait le communiqué final de cette réunion qui portait sur l’état d’avancement de la mise en œuvre du Plan de soutien économique, social et humanitaire de l’exécutif ivoirien contre la crise sanitaire de la Covid-19.

 Poursuivant, il a précisé ce soutien « exceptionnel » mensuel est réparti  par catégorie professionnelle à raison de 60 000 FCFA pour les ouvriers, 120 000 FCFA pour les agents de maîtrise et techniciens et 240 000 FCFA pour les cadres supérieurs. 

Depuis le début de la crise sanitaire liée à la maladie à Coronavirus, le gouvernement ivoirien à mis en place plusieurs fonds spéciaux pour soutenir les différentes couches socio-professionnelles impactées par cette maladie.  

Soudan du Sud: 10 ministres infectés par la Covid-19

Le gouvernement du Soudan du Sud a révélé, ce vendredi, que dix ministres sont testés positifs au coronavirus.Les ministres infectés faisaient partie d’un groupe de travail de haut niveau sur le coronavirus. Parmi euc, figure Michael Makuei, ministre de l’Information et de la Communication.

Selon le gouvernement, les dix ministres qui sont en bonne santé se sont mis en quarantaine pendant 14 jours, la période d’incubation de Covid-19.

Le 13 mai dernier, Riek Marchar, le premier vice-président, ainsi que sa femme et plusieurs membres de son personnel et de sa garde rapprochée ont été testés positifs.

Des informations rapportant que le président Salva Kiir (qui était également membre du groupe de travail) avait été infecté par la maladie, ont été démenties par Makuei. La maladie a infecté 481 personnes et fait 4 morts dans ce pays d’Afrique de l’Est.

En outre, le Soudan du Sud, qui a été en guerre civile pendant cinq ans, peu après son accession à l’indépendance en 2011, a rapporté hier jeudi que des centaines de civils, dont trois travailleurs humanitaires, avaient été tués dans une série d’affrontements tribaux.

Le rein, une cible du Covid-19 (médecin spécialiste)

Propos recueillis par Hicham Alaoui – Il est établi que le coronavirus est un virus complexe avec un panel de symptômes variés. Les médecins décrivent des symptômes peu spécifiques pouvant laisser place à des symptômes respiratoires. Même si les complications sont majoritairement pulmonaires, différentes études indiquent que le Covid-19 est également à l’origine de complications complications rénales pouvant aboutir à une insuffisance rénale chronique dans les cas les plus graves.Selon Amal Bourquia, professeure marocaine de néphrologie et dialyse, experte en éthique et communication médicales, les informations sur la maladie rénale chez les patients atteints de Covid-19 sont limitées. L’atteinte rénale semble être fréquente chez les patients atteints de Covid-19 qui sont symptomatiques et est associée à la mortalité hospitalière.

« Certaines études ont montré un taux élevé d’anomalies rénales qui aurait une étiologie complexe. Les cliniciens devraient être plus vigilants à l’atteinte rénale chez les patients atteints de Covid-19 sévère », a-t-elle mis en garde dans une déclaration à APA.

Pour la présidente de l’association marocaine de lutte contre les maladies rénales, « REINS », le mécanisme exact de l’atteinte rénale n’est pas clair, on suggère la septicémie (infection grave, qui se propage dans l’organisme par voie sanguine à partir d’un foyer infectieux initial) conduisant à un syndrome de tempête de cytokines (substance élaborée par le système immunitaire, réglant la prolifération de cellules) ou des lésions cellulaires directes dues au virus.

Pr. Bourquia croit fermement qu’une atteinte directe du virus sur diverses cellules rénales est fort possible se référant ainsi à de nombreux articles ayant identifié le rein comme une cible possible du virus, après les poumons et le cœur.

Des autopsies ont détecté l’ARN (Acide nucléique essentiel dans le transport du message génétique et la synthèse des protéines) du virus dans les poumons à des concentrations élevées avec la présence du virus dans le sang (virémie) chez presque la moitié et des titres élevés d’ARN viral dans le foie, les reins ou le cœur.

Une surveillance fréquente et attentive de la fonction rénale chez les patients atteints de Covid-19 peut conduire à un diagnostic précoce des troubles rénaux, a recommandé membre fondateur de nombreuses sociétés et d’associations telles que la Société marocaine des maladies rénales, l’Association méditerranéenne des maladies rénales et la Société marocaine de néphrologie pédiatrique.

Aussi, selon elle, une attention particulière doit être accordée au contrôle des facteurs de risque classiques de lésions rénales, lesquelles peuvent altérer le métabolisme, l’excrétion, la posologie des médicaments, « ce qui peut augmenter le risque de toxicité de certains médicaments ».

Evoquant la prise en charge de ces patients, Pr. Bourquia indique que celle-ci comprend  la mise en route du traitement conservateur et le recours à la dialyse. La thérapie de remplacement rénal continu (CRRT) peut également être efficace pour traiter les patients atteints de Covid-19 et du syndrome de septicémie quelle que soit leur fonction rénale, a-t-elle ajouté.

Selon Pr. Amal Bourquia, également représentante de l’Afrique au sein de l’Association internationale de néphrologie pédiatrique, le besoin de dialyse survient généralement pendant la 2ème semaine d’infection et affecte 5% des patients en soins intensifs, la thérapie de remplacement rénal doit être choisie en fonction de ressources disponibles et l’expertise locale.

« A distance ces patients atteints d’insuffisance rénale aiguë doivent avoir un suivi néphrologique car le risque que ces patients développent une maladie rénale chronique est élevé », a-t-elle soutenu.

Etant donné l’implication des reins lors d’une infection à coronavirus, il est impératif également surveiller les patients qui n’ont pas développé d’AKI (Acute Kidney Injury – défaillance rénale aiguë), mais ont une de protéinurie (présence de protéines dans l’urine) et/ou d’hématurie (les urines sont rouges), a encore recommandé Pr. Bourquia, qui ajoute que les spécialistes craignent une vague d’atteinte rénale chronique après l’épidémie.

Impliquée depuis de nombreuses années dans la prise en charge des maladies rénales, Pr Amal Bourquia fait partie de la première génération des néphrologues au Maroc. Elle contribue activement à l’information du public et à la sensibilisation de la communauté médicale et des pouvoirs publics sur l’évolution des maladies rénales et les moyens de leur prise en charge.

Très active dans son domaine, Pr. Bourquia compte à son actif une quinzaine d’ouvrages sur la néphrologie qui sont venus enrichir la recherche dans les domaines de la dialyse et de la transplantation rénale.

UEMOA: 1555 milliards FCFA de crédits alloués par la microfinance en 2019

L’encours des crédits alloués par les systèmes financiers décentralisés (SFD) de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) est ressorti à 1555,6 milliards de FCFA (environ 2,488 milliards de dollars) au terme du quatrième trimestre 2019, a appris APA vendredi auprès de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).Selon l’institut d’émission, cet encours s’est accru de 10% par rapport à son niveau à fin décembre 2018. Cette hausse est observée au Mali (+26,7%), au Togo (18,3%), en Côte d’Ivoire (+16,9%), au Sénégal (+5,0%), au Burkina (+4,6%) et au Niger (1,4%). Toutefois, une diminution a été notée en Guinée-Bissau (-29,1%) et au Bénin (-2,6%).

« Une part de 50,0% de l’encours des crédits des institutions de microfinance est constituée de concours à court terme », souligne la BCEAO. Les prêts à moyen et long termes représentent respectivement 31,3% et 18,6% sur la période sous revue. La clientèle masculine des SFD a bénéficié de 57,6% des crédits. La clientèle féminine et les groupements bénéficient respectivement de 30,3% et 15,6% des financements.

L’encours moyen des prêts par bénéficiaire a augmenté de 5,0%, pour s’établir à 106.893 FCFA à fin décembre 2019 contre 101.772 FCFA une année auparavant.

La Banque Centrale souligne que pour l’ensemble du secteur, l’encours des crédits représente 6,8% des créances consenties par les établissements de crédit de l’UEMOA.

L’examen des indicateurs d’intermédiation des SFD de l’Union fait ressortir une évolution relativement favorable à l’inclusion financière, avec un taux brut de dégradation du portefeuille qui s’est inscrit en baisse de un point de pourcentage, ressortant à 6,1% contre 7,1% à fin décembre 2018. La norme généralement admise dans la zone de l’UEMOA est de 3% dans le secteur.

Quant aux SFD en difficulté, 16 institutions de microfinance étaient sous administration provisoire à fin décembre 2019, dont 7 au Bénin, 2 au Burkina, 2 au Niger, 2 au Togo, une en Côte d’Ivoire, une au Mali et une au Sénégal.

Religieux, santé et sport alimentent les quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce vendredi traitent de nombreux sujets notamment la célébration de la fête d’Al Aïd Al Fitr à l’ère du Coronavirus, la gestion de la crise sanitaire et la présence des cadres marocains au sein de la CAF.+Aujourd’hui le Maroc+ relève que l’Aïd El fitr sera célébré cette année dans des conditions assez particulières, notant que cette crise sanitaire que traverse la planète entière aura complètement chamboulé le quotidien de l’humanité et le Maroc n’y déroge pas.

Au Maroc, des millions de ménages ont bénéficié de sommes d’argent pour subvenir à leurs besoins en ces temps difficiles, rappelle la publication, indiquant que d’autres familles qui se comptent par dizaine de milliers devraient également recevoir les aides avant l’Aïd.

Pour sa part +l’Opinion+ écrit que « crise ou pas crise, Ramadan a été comme toujours le mois par excellence de la piété certes, mais aussi de la surconsommation », relevant, dans cette fièvre acheteuse, une nouveauté dictée par le contexte actuel : la consommation des produits locaux.

Le quotidien qui soutient que les succès réalisés par le Maroc sur le front de la lutte contre la pandémie ont sensiblement changé notre perception du produit local, souligne qu’aujourd’hui, plus que jamais, le marocain est disposé à consommer des produits locaux. « Pourvu que nos producteurs sachent le fidéliser ».

+L’Économiste+, revient de son côté, sur l’évolution de la propagation du virus, faisant remarquer que les attaques du coronavirus vont bien naturellement là où il y a des concentrations d’hommes et d’activités, comme les marchés et les usines.

« On dirait que le virus, comme la culture marocaine, aime la proximité et la convivialité », ironise-t-il.

Côté usines, la publication estime qu’il incombe aux syndicats d’intervenir pour relever le niveau sanitaire des usines et protéger les ouvriers, tandis que pour les marchés plus ou moins sauvages, il rappelle qu’on a voté pour des élus locaux « pour s’occuper au plus près des villes et des quartiers ».

Côté sport, +Al Massae+ fait savoir que le Maroc a renforcé sa présence au sein de la Confédération africaine de football (CAF), à commencer par le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), Fouzi Lekjaa qui a conservé son poste de vice-président de la CAF, président de la Commission des finances et vice-président de la Commission des compétitions interclubs et de la gestion de l’octroi des licences.

En plus, cinq autres cadres marocains intègrent les commissions permanentes de la Confédération pour les années 2020 et 2021. Il s’agit de Tarik Sijilmassi qui a été nommé président de la Commission contrôle de gestion et conformité, tandis que Mohammed El Mokhtari a été désigné membre de la Commission des finances, informe le quotidien.

Le Maroc sera représenté également par Hamza El Hajoui, qui sera chargé de la Commission du Championnat d’Afrique des nations (CHAN), alors que Mustapha Hadji a été désigné membre de la Commission de l’organisation des Coupes d’Afrique (U17, U20, U23). Le Dr Abderazzak El Hifti, quant à lui, a intégré la Commission médicale de la CAF, ajoute l’instance dirigeante du football africain.

Mais trois Marocains, à savoir Said Naciri, Nawal El Moutawakil et Nasser Larguet quittent les instances de la CAF.

Pêche, éducation, économie et santé se partagent la Une des quotidiens sénégalais

La presse sénégalaise parvenue, ce vendredi à APA, traite de divers sujets allant de la pêche à la santé, en passant par l’éducation et l’économie.« Un scandale permanent », barre à sa Une le quotidien EnQuête qui consacre un dossier au récent octroi de licences de pêche à des navires étrangers.

« Pendant combien de temps le Sénégal gardera-t-il encore sa souveraineté sur ses ressources halieutiques ? », s’interroge le journal qui regrette le fait « (…) qu’au département de la Pêche, les ministres passent et les scandales sur les licences de pêche s’enchainent, au grand dam de la disponibilité de la ressource pour la consommation locale ».

Selon nos confrères, pour qui « la conservation de la ressource n’a jamais été priorisée », « 49 bateaux pillent (actuellement) les eaux sénégalaises (et) 52 autres vont venir les rejoindre, si les (nouvelles) licences sont octroyées ».

Pour le Dr Ibrahima Cissé de l’ONG Greenpeace interrogé par EnQuête, ce bradage des côtes sénégalaises n’est rien d’autre qu’ « une pêche illicite +qui fait perdre chaque année 150 milliards de F CFA au Sénégal+ que l’on essaye de rendre licite ».

Le quotidien national Le Soleil consacre sa parution du jour à l’appel pour l’annulation de la dette africaine lancée par le chef de l’Etat sénégalais et donne la parole à l’ancien ministre des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio qui déclare : « Macky Sall tient un discours réaliste et de rupture avec la situation antérieure ».

Dans les colonnes du journal, l’actuel vice-président de l’Assemblée nationale déplore cependant le fait qu’« à chaque fois qu’un Africain a une brillante idée, les autres Africains préfèrent le tirer vers le bas », et alerte en ces termes : « Si après la Covid-19, nos Etats maintiennent le statu quo, ce serait suicidaire ».

Sous le titre « Macky sonne la mobilisation », L’AS quotidien informe que lors du Conseil des ministres tenu le 20 mai dernier, « le président de la République a appelé à une mobilisation de tous les acteurs du système éducatif pour une reprise sans risque » le 02 juin prochain.

Cela fait dire au Quotidien que « Macky acte la reprise le 2 juin ».

Ce même journal revient par ailleurs sur le retour des vols à l’aéroport international Blaise Diagne (Aibd) et arbore ce titre : « Pilotage à vue ».

Dans ses colonnes, le journal relate la colère des passagers rapatriés de France et confinés à Saly (ouest) et écrit : « Arrivés hier à l’Aibd, quelque 200 passagers ont été bloqués à l’aéroport pendant plus de 8 h avant d’être transférés dans des réceptifs hôteliers à Saly où ils ont été placés en quarantaine. Ils sont atterrés par cette situation alors qu’ils pensaient rejoindre leur domicile pour s’y confiner à l’image des voyageurs revenus de Paris samedi ».

Sur un tout autre sujet, Walf Quotidien revient sur ce qu’il qualifie de « cascade de morts suspectes » causées par le coronavirus et écrit : « Le nombre de décès notés de plus en plus à domicile liés au Covid-19 commencent à susciter des interrogations au sein des professionnels de la santé et des populations. Si ce phénomène peine à trouver des réponses auprès de beaucoup de Sénégalais, du côté du personnel de santé, c’est également mystère et boule de gomme ».

L’Observateur s’intéresse quant à lui à la gestion de la pandémie de la Covid-19 au Sénégal et arbore ce titre : « Pr Seydi, le nouveau malaise ». A sa page 3, le journal fait des révélations sur son « isolement » et ses désaccords avec le ministère de la Santé, (…) «à la grande fureur du Président Macky Sall qui expressément enjoint la tutelle à remettre le Professeur Seydi, avec armes et pouvoirs, au cœur du dispositif de la +guerre+ médicale ».

La Covid-19, un déclic pour concevoir le « nouvel ordre mondial » (économiste)

La crise inédite résultant de la pandémie du coronavirus devrait inciter les acteurs du monde globalisé à jeter les bases d’un « nouvel ordre mondial », a soutenu l’éminent économiste marocain, Fathallah Oualalou.Le monde essaie de se dégager de l’étreinte du nouveau coronavirus. Pendant ce temps, certains analystes répètent que rien ne sera plus comme avant. L’après Covid-19 représente donc un horizon incertain tant l’infime virus a bouleversé l’équilibre du village planétaire.

« Un ordre nouveau implique non seulement des changements dans le mode de gouvernance mondiale, mais aussi et surtout des refondations et des mutations pour y introduire de nouveaux centres d’intérêt : préservation de la vie, meilleur partage des ressources et sauvegarde de l’environnement », a expliqué le célèbre économiste Fathallah Oualalou dans une chronique intitulée « Mondialisation avancée et imprévisibilité ».

Dans cette réflexion transmise à APA, l’ex-ministre marocain de l’Economie et des Finances défend l’idée selon laquelle la sortie de la crise actuelle constitue « un moment de projection sur l’avenir pour en gérer, à court terme, les conséquences et, à partir de là, bâtir un monde nouveau ».

L’Afrique, au vu du rythme de circulation du virus dans le monde, n’est pas le continent le plus impacté. Pour ce penseur, elle doit s’affirmer au moment de la redistribution des cartes. En se présentant comme une opportunité et non un handicap pour un monde en refondation, ce continent pourrait, avec l’Europe, former un nouveau pôle.

A en croire Fathallah Oualalou, cela implique au préalable certains arbitrages, avec idéalisme mais aussi réalisme, entre les enjeux et les défis de l’heure. Pour lui, l’économie mondiale pourrait rebondir dès 2021 à condition que tous les pays réussissent leur déconfinement.

En clair, Oualalou, qui est aussi chercheur au très réputé Policy Center for the New South (PCNS), a fait remarquer que cette crise est unique en son genre puisqu’elle est le produit du confinement appliqué par de nombreux pays afin de juguler le virus dont le berceau est Wuhan (Chine).

« Contrairement à la crise de 2008, elle n’est née ni d’un déséquilibre au niveau de l’offre (pas de surproduction), ni de l’effondrement de la demande. De plus, la situation des banques est aujourd’hui beaucoup plus saine et les taux d’intérêt directeurs se situent à un niveau particulièrement bas », a-t-il ajouté.

Poursuivant son raisonnement, l’universitaire a rappelé que la crise économique de la précédente décennie « a révélé les dérives de la mondialisation par la financiarisation abusive de l’activité économique et l’accentuation des inégalités sociales produites par la suprématie du néo-libéralisme ».

Tout compte fait, M. Oualalou a souligné que le monde a désormais besoin « d’une réelle sérénité, d’un nouvel ordre, d’une nouvelle cohérence et d’une refondation en termes de mode de gouvernance et de centres d’intérêt ».

Toutefois, a-t-il avancé, ce changement de paradigme ne peut s’opérer que si « toutes les parties reconnaissent que le monde de demain doit devenir multipolaire. Son fonctionnement doit tenir compte de l’apport de tous les pays, de toutes les grandes cultures et de toutes les civilisations ».

Selon l’auteur de l’ouvrage « La Chine et nous », si l’on s’appuie sur les idéaux « de partage, de solidarité et d’équilibre », le monde nouveau sera débarrassé des inégalités et des injustices pour être capable « d’anticiper et de maîtriser l’imprévu ».

En outre, l’ancien ministre marocain a indiqué qu’ « en deux décennies, les deux premières du 21e siècle, le règne de l’imprévisible s’est installé, révélant la fragilité de notre monde mondialisé et incapable d’anticipation ».

Dans sa prospective, il a déduit que l’évolution des rapports de force sur notre planète permettra certainement au pôle asiatique d’améliorer sa position. Au sortir de cette crise sans précédent, a prévenu Fathallah Oualalou, les pays ayant démontré une grande cohérence dans la gestion de la pandémie, vont prendre une avance dans la construction du monde de demain.

Se penchant sur le cas de l’Afrique, il a fait savoir que la période post Covid- 19 posera le problème, à court terme, de l’endettement. M. Oualalou est convaincu que sa résolution passe inéluctablement par une concertation avec les pourvoyeurs occidentaux et chinois de financements extérieurs. Dans l’immédiat, le G20 a recommandé la suspension du remboursement des services de la dette. Mais pour une année seulement.

A moyen terme, l’Afrique doit également améliorer ses performances dans le domaine agricole, élargir ses marchés domestiques, mettre en marche la Zone de libre-échange continentale (Zlecaf), promouvoir l’électrification et réaliser de grands progrès en matière de formation.

Tout cela ne peut se faire sans un bond en avant dans la gouvernance politique des pays. Le challenge essentiel est d’arriver à diversifier les tissus productifs dans toutes les régions du continent avec le but d’avoir un meilleur positionnement dans les chaînes de valeur mondiales.

Dans le cadre de la multipolarité future, une approche de régionalisation avec l’Europe voisine est à explorer parce que la Méditerranée constitue un trait d’union naturel. « Le Maroc, qui appartient à cette aire afro-euro-méditerranéenne, aura certainement à être actif », a analysé M. Oualalou.

Tunisair impose l’obligation du port du masque pour les passagers

La compagnie d’aviation civile tunisienne, Tunisair a annoncé, jeudi, que le port du masque sera obligatoire, à partir de vendredi, pour les passagers transportés sur ses vols.« Tous les voyageurs doivent respecter la distanciation sociale et porter un masque. L’accès aux terminaux de départ de l’aéroport, l’enregistrement et l’embarquement à bord des avions sera refusé à toute personne qui ne portera pas de masque de protection », a précisé la compagnie tunisienne dans un communiqué sur page facebook.

La compagnie a fait savoir qu’aucune carte d’embarquement ne pourra être délivrée aux passagers ne portant pas de masques, ce qui entraînerait alors le refus de l’accès à bord”.

La compagnie a, par ailleurs, fait savoir qu’elle peut refuser l’embarquement aux passagers qui ont refusé de se soumettre à un contrôle de température.

Pour ce qui est du bagage en soute et en cabine, Tunisair a fait savoir que « tous les bagages doivent être enregistrés afin d’être transportés en soute, de manière à fluidifier et à simplifier les procédures d’embarquement et de débarquement ».

En ce qui concerne les passagers à destination de la France, la compagnie exige à ce que “tout passager présente, avant son embarquement, une déclaration sur l’honneur attestant qu’il ne présente pas de symptôme d’infection au Covid-19. A défaut, il n’a pas droit de monter à bord de l’avion”.

Elle a noté, dans ce cadre, que des restrictions d’accès à la France métropolitaine et aux collectivités d’Outre-mer ont été mise en place, en raison de l’état d’urgence sanitaire en France.