juin 2020 - Page 16 sur 48 - Journal du niger

Le Maroc offre des équipements médicaux à la Côte d’Ivoire contre la Covid-19

Des équipements contre la Covid-19 offerts par le Roi du Maroc, Mohamed VI à la Côte d’Ivoire, sont arrivés samedi à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan où ils ont été réceptionnés par les autorités ivoiriennes, a appris APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Cette assistance médicale s’inscrit dans le cadre d’un ensemble d’aides accordées par le souverain chérifien à plusieurs pays africains pour les aider à lutter contre la Covid-19. L’aide médicale marocaine  composée de près de 8 millions de masques, 900.000 visières, 600.000 charlottes, 60.000 blouses, 30.000 litres de gel hydroalcoolique, ainsi que 75.000 boîtes de chloroquine et 15.000 boites d’Azithromycine a été réceptionnée par Ally Coulibaly, le ministre ivoirien des Affaires étrangères et son collègue de la santé et de l’hygiène publique, Aka Aouélé Eugène. 

A cette occasion,  Ally Coulibaly, le ministre des Affaires étrangères a dit la gratitude de la Côte d’Ivoire au Maroc pour ce geste de solidarité. 

Pour sa part, l’Ambassadeur du Maroc en Côte d’Ivoire, Abdelmalek Kettani a indiqué  que cette aide médicale à la Côte d’Ivoire illustre une fois de plus les actes “forts et tangibles” du Roi Mohammed VI envers l’Afrique et la « vision clairvoyante du Souverain chérifien pour une Afrique solidaire».  

Cette action de solidarité s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’Initiative lancée par le Roi Mohamed VI le 13 avril 2020. Elle est destinée aux pays africains et permet un partage d’expériences et de bonnes pratiques visant à établir un cadre opérationnel afin d’accompagner leurs efforts dans les différentes phases de gestion de la pandémie. 

A la date du samedi 20 juin 2020,  la Côte d’Ivoire  enregistre 7276 cas confirmés de la Covid-19 avec 2992 guéris et 52 décès.

Covid-19: des vivres et non-vivres offerts à des enfants orphelins à Abidjan

Des employés de la compagnie de téléphonie mobile MTN Côte d’Ivoire ont offert des vivres et des non-vivres au village d’enfants SOS d’Abobo, un centre social qui accueille des enfants orphelins et vulnérables au Nord d’Abidjan, rapporte un communiqué transmis samedi à APA.Ce don s’inscrit dans le cadre de l’opération de solidarité lancée par les employés de cette compagnie de téléphonie mobile pour soutenir les couches sociales rendues vulnérables du fait de la pandémie de la Covid-19. Il est composé essentiellement du riz, de l’huile, de pâtes alimentaires, de savon, de l’eau de javel, de couches de bébé, des thermomètres infrarouge et des cache-nez.

 Lors de la remise de ce don, indique le communiqué,  Natenin Coulibaly,  la secrétaire générale de MTN Côte d’Ivoire a soutenu que c’est avec joie et fierté que les employés de cette compagnie apportent leur soutien à SOS Village d’Enfants d’Abobo afin de le soutenir dans la prise en charge des enfants pensionnaires en cette période de crise sanitaire.  

En retour, Koala Oumarou, le directeur national de SOS Villages d’Enfants Côte d’Ivoire, a dit la gratitude de son institution au donateur.

Présidentielle ivoirienne d’octobre 2020: Bédié annonce sa candidature à l’investiture du Pdci

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), Henri Konan Bédié, a accepté samedi d’être candidat à l’investiture de sa formation en vue de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, à la suite d’un appel des organes et mouvements de soutien du parti.« Je reçois cette demande de candidature comme une mission de salut public découlant d’une attente forte de la base; m’imposant ainsi l’obligation de compétir lors de cette convention », a déclaré M. Bédié, a après un appel des instances du parti à briguer la magistrature suprême. 

Les organes et les mouvements de soutien du Pdci ont appelé samedi « avec insistance » le chef de la formation politique, Henri Konan Bédié, à être candidat pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.

Cet appel, a été lancé notamment par une délégation des secrétaires exécutifs, élargie aux représentants des vice-présidents, des sages, des délégués départementaux et communaux, des mouvements de soutien et structures spécialisées, lors d’une cérémonie à la résidence de M. Bédié.  

Le leader du Pdci, Henri Konan Bédié, après avoir  écouté avec « intérêt », les représentants de la délégation, s’est dit « à la fois surpris et heureux » du contenu de leurs messages lui demandant d’être candidat à l’élection du candidat du Pdci à la présidentielle d’octobre 2020.

Il a affirmé être « heureux et fier d’une telle démarche », et les a remercié pour cette marque de confiance, avant d’ajouter « je ferai don de ma personne en mémoire de tous les sacrifices consentis par nos vaillants et braves militants et l’ensemble de notre personnel politique du sommet à la base ». 

La dernière  participation du Pdci à une présidentielle date d’octobre 2010, où au second tour le Sphinx de Daoukro (surnom de M.  Bédié) s’est rallié à Alassane Ouattara,  actuel chef d’État, qui au terme de son second mandat, a décidé de passer le flambeau à une autre génération.  

« Je réponds à votre attente tout en espérant que vous mobiliserez sur le terrain pour amener les membres statutaires de la convention à m’assurer une victoire éclatante, au soir du 26 juillet prochain », a poursuivi M. Bédié.

Jean Louis Billon, secrétaire exécutif en charge de la Communication et de la propagande du Pdci, qui avait exprimé vouloir se présenter à la convention du Pdci, lors de la session du dernier bureau politique, si Bédié désistait, a dit qu’il cherchait à être éclairé sur sa position.  

Devant l’assistance, a-t-il lâché « moi-même ayant des ambitions, aujourd’hui, devant la demande qui vous est faite, sachant que vous allez répondre de manière positive, je retire ma candidature et je demande à tous les jeunes de s’aligner derrière vous pour mener le combat et vous apporter la victoire ». 

« Nous sommes des militants unis, loyaux et nous allons jouer avec la force et la discipline du parti. Soyez rassuré de mon indéfectible attachement à votre victoire. Je mettrai tout en œuvre pour vous apporter cette victoire », a déclaré Jean-Louis Billon.

Poursuivant, il a laissé entendre « nous allons traverser le fleuve avec vous, nous allons vous suivre, protégez-nous et comme vous l’avez si bien dit lors d’une rencontre avec vous, de l’autre côté du fleuve, vous allez nous passer la main ». 

Le Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), le parti au pouvoir, lui, a déjà son candidat, Amadou Gon Coulibaly, Premier ministre, actuellement en convalescence en France suite à des interventions médicales.  

Présidentielle ivoirienne 2020: les organes du Pdci appellent Bédié à être candidat

Les organes et les mouvements de soutien du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), ont appelé samedi « avec insistance » le chef de la formation politique, Henri Konan Bédié, à être candidat pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.Cet appel, a été lancé samedi par une délégation des secrétaires exécutifs, élargie aux représentants des vice-présidents, des sages, des délégués départementaux et communaux, des mouvements de soutien et structures spécialisées, lors d’une cérémonie à la résidence de M. Bédié.  

« M. le président, les membres du secrétariat exécutif, les vice-présidents, les délégués départementaux et communaux, les responsables des structures spécialisées (UFPDCI, JPDCI) vous demandent avec insistance de faire acte de candidature à la convention de désignation du candidat du Pdci à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 », a dit Ghislain Tchel Bi Lahoré, porte-parole de la délégation. 

M. Lahoré, le plus jeune délégué, a souligné que dans le contexte actuel où la Côte d’Ivoire a besoin d’un rassembleur, capable de réconcilier ses compatriotes, il faut une personnalité de la trempe de l’ex-président Henri Konan Bédié, qui a déjà une expérience de la gestion de l’Etat. 

La Côte d’Ivoire, soutient-il, a besoin d’un leader attaché aux valeurs de dialogue, d’unité et de paix, un garant de la démocratie et de l’état de droit, et qui va contribuer à la réduction des inégalités sociales, seuls gages d’un développement durable et inclusif.

Il a en outre, appelé M. Bédié à mettre son expérience et sa sagesse au service de la nation qui a plus que besoin, aujourd’hui, de réconciliation nationale, de cohésion sociale, d’équité, de solidarité, d’unité, de paix, de stabilité, de prospérité pour un développement durable.

Selon le porte-parole de la délégation du Pdci, l’on enregistre au plan social des « inégalités sociales et régionales qui se sont accrues ». En outre, force est de constater que « le nombre de pauvres a augmenté en Côte d’Ivoire, parce que la politique de développement du secteur social ne répond pas aux besoins des Ivoiriens ».

« Au plan sécuritaire nous enregistrons une augmentation de la petite délinquance, du grand banditisme, du trafic de drogues et de stupéfiants. De plus, nous constatons l’apparition d’une nouvelle délinquance, celle d’une jeunesse dite « en conflit avec la loi. », a-t-il poursuivi.  

Il a par ailleurs fait observer qu’au plan de la démocratie le pays connaît « une régression des acquis qui se caractérise par la répression des opposants, la politisation des nominations aux postes de responsabilités dans l’administration au détriment de la compétence, la mauvaise gouvernance dans la gestion des deniers publics ».   

Le Pdci, qui a récemment tenu un bureau politique extraordinaire, a défini les critères pour se présenter comme candidat du parti à la convention de l’ex-parti unique visant à désigner le  représentant du parti pour la course à la présidentielle d’octobre 2020. 

Les  candidatures sont attendues du 10 au 24 juin 2020.  Le 25 juin 2020, est prévue la transmission des dossiers de candidature au Comité des candidatures. Du 26 juin au 02 juillet 2020, se déroulera l’analyse des dossiers et la validation des candidatures par le Comité des candidatures. 

La publication de la liste provisoire des candidats retenus est prévue le 3 juillet, suivie le lendemain de la réception des dossiers de contentieux éventuels par le Comité des Candidatures. Quant au traitement des contentieux, il aura lieu du 06 juillet au 07 juillet 2020. 

La publication de la liste définitive des candidats retenus est fixée au 08 juillet 2020 et la convocation du Collège électoral, le 09 juillet 2020, avant la campagne électorale prévue du samedi 10 au vendredi 24 juillet 2020. 

Les Conventions locales arrêtées par le bureau politique en sa session extraordinaire, sont prévues du 25 au 26 juillet 2020. La proclamation des résultats provisoires a lieu le 27 juillet 2020, tandis que la proclamation des résultats définitifs est fixée au 29 juillet 2020, à trois mois de la présidentielle.  

G5 Sahel: un bilan militaire prometteur quelques mois après Pau

Les forces du G5 Sahel affichent un bilan militaire prometteur, six mois après le Sommet de Pau, qui s’est tenu dans une ambiance de doute et un moral au plus bas, à la suite d’attaques terroristes très meurtrières et la mort de 13 soldats français.Cette série d’attaques avait remis en cause la légitimité de l’opération Barkhane, destinée à confirmer l’action de la France tout en réformant les objectifs : le Sommet de Pau qui n’a pas modifié les objectifs de Barkhane, sembla avoir tenu ses promesses.

L’opération Barkhane devait permettre de tenir le terrain face aux katibas djihadistes et accompagner les armées et Etats Sahéliens vers l’autonomie afin de tenir en échec la stratégie subversive des terroristes représentés par l’Etat Islamique (EIGS) et Al Qaida (RVIM). 

Toutefois, face à la fébrilité manifeste des armées sahéliennes, et aux djihadistes montant en puissance tant en qualité qu’en quantité, le Sommet de Pau déboucha sur une clarification de ses objectifs tant civils que militaires. 

Pour ces derniers, ils comprenaient la concentration géographique des opérations, la montée en force des armée sahélienne et l’accroissement de l’investissement international (Task Force Takouba, la « Coalition pour le Sahel », etc.). 

La mise en place du recentrage stratégique compris, dans les mois qui suivirent, a permis des modes opératoires divers mais tournés vers le même but : reprendre l’avantage.

Forces françaises et sahéliennes côtes à côtes vers la victoire…

Le trait le plus marquant de cette « réforme » permise par Pau est la consolidation du Partenariat militaire opérationnel (PMO). Ce dernier comporte trois volets. Le premier concernant l’amélioration des capacités d’Etat-major de la Force conjointe du G5 Sahel (FC-G5S).  

La mise en place de cet Etat-Major ces derniers mois à notablement fait progresser les capacités de fusion et de partage du renseignement au sein de la FC-G5S et surtout la coordination de cette dernière avec l’armée Française.  

Le second volet porte sur le combat et vise à accélérer via la FC-G5S ou des unités nationales, le raccordement de troupes sahéliennes au sein des Sous-Groupements Tactiques Désert (SGTD) de Barkhane ou bien en autonomie (accompagnés éventuellement d’officiers de liaison). 

C’est ainsi qu’on a vu des unités maliennes ou nigérianes participer avec succès à des opérations majeurs (Monclar, Sama…). Le dernier volet concerne l’entrainement et l’amélioration des capacités de « Maintien en Condition Opérationnelle » (MCO – tout ce qui concerne l’entretien et la réparation du matériel et des véhicules ou des blindés).  

Ici, les progrès sont le plus visibles car l’armée française, et la mission EUTM (Union Européenne) ont inculqué aux forces locales des techniques de combat dignes d’armées modernes, même si le chemin est probablement encore long ! 

C’est ainsi qu’on a pu voir des troupes nigériennes demander, et coordonner, un appui aérien pour repousser avec succès (et avec les Mirages 2000) une attaque djihadiste ; ou bien observer les Guetteurs Aériens Tactiques Avancés (GATA) maliens conduire des frappes aériennes aux côtés des troupes françaises.   

Ces capacités opérationnelles rentrent dans le domaine de l’« aéro-combat » , selon le jargon militaire. C’est un marqueur réel d’efficacité pour une armée ! Enfin, on peut citer pêle-mêle des entraînements au sauvetage au combat ou bien la constitution de troupes versés spécifiquement dans le combat anti-terroriste (Unités Spéciales Antiterroristes-USAT). 

De son côté la France a augmenté son effectif de 600 hommes pour lui faire avoisiner un total de 5000 combattants.

… et la victoire est au rendez-vous

Aujourd’hui, six mois après Pau, on peut noter des résultats positifs, voire encourageants. La France a su assurer une meilleure coordination avec ses partenaires sahéliens et européens (Anglais, Danois, Estoniens…). 

La coalition pour le Sahel semble devenir une réalité. Toutefois, c’est dans la rationalisation de sa stratégie que la France semble avoir opéré une conversion importante tout en y intégrant les armées sahéliennes, renforçant dès lors leur autonomie et leur expérience. 

A présent, le dispositif Barkhane, la FC-G5 Sahel et la Minusma imposent une pression très importante sur les Groupes Armés Terroristes (GAT). Ces derniers, biens qu’insaisissables, cachés ou fondus dans la population (via l’instrumentalisation de certaines ethnies), ont été soumis à un rythme effréné d’opérations et constamment surveillés (et neutralisé) par le vol des drones français (MQ9-Reaper).

Désorganisés dans leurs trafics (source importante de revenus), leurs réseaux logistiques et voyant leurs dépôts être saisis ou détruits, et en perte de terrain, les terroristes semblent être affaiblis. Ne disposant pas de capacité de renseignements d’un Etat, ils ciblent leurs objectifs en fonction des opportunités. 

En leur imposant leur rythme et en concentrant leurs forces, les armées combinées de la France et du Sahel ont su leur dénier leur ancien avantage de surprise et d’initiative. Les Etats Sahéliens veulent reprendre en main toute l’administration et le contrôle de leurs territoires assaillis. 

Cependant, l’autonomisation effective des forces du G5 reste encore lointaine. Car, la guerre n’est pas gagnée, loin s’en faut, mais les succès engrangés, le moral renouvelé et l’inversion du rapport de force en faveur des coalisés laissent penser que la direction prise est la bonne, au regard des dispositions prises en janvier 2020 à Pau. 

Santé et économie au menu des quotidiens et hebdomadaires marocains

La réactivité du Maroc face au coronavirus, le rôle du secteur bancaire en période de crise et la relance économique sont les principaux sujets traités par les hebdomadaires et quotidiens marocains parus ce samedi.+L’Observateur du Maroc et d’Afrique+ écrit que  « le Maroc sort grandi de la crise du coronavirus. La réaction a été immédiate, efficace, mais surtout humaniste».

Le Maroc sort grandi parce qu’à l’annonce du confinement, le peuple a été très discipliné non pas par panique, mais parce qu’il a compris, que, SM le Roi Mohammed VI dans son rôle protecteur, le lui demandait, poursuit l’hebdomadaire, notant que cette relation fusionnelle donne au Maroc une force exceptionnelle.

Dans les épreuves à venir, ainsi que dans la crise socio-économique que le monde connaîtra, le Maroc pourra s’appuyer sur cette relation entre le Souverain et tout un chacun, conclut-il.

Revenant sur la décision de la Banque Centrale de baisser son taux directeur à 1,50 %, +Challenge+ souligne que cela signifie que les banques pourront disposer de plus de liquidités pour financer l’économie et ce, à des taux qui ne soient pas prohibitifs pour les entreprises et les particuliers, mais qui assurent une marge bénéficiaire aux banques.

Le Maroc n’a aucun intérêt à affaiblir son secteur bancaire qui est aux normes internationales les plus élevées, lance la publication, faisant savoir que sans la résilience du système bancaire, le Maroc se serait effondré lors du programme d’ajustement structurel.

Pour sa part, +la Vie éco+ relève que depuis quelques jours, c’est la deuxième épreuve qui commence pour le Maroc, soulignant qu’elle est d’une tout autre nature et sera certainement tout aussi difficile. Cette épreuve sera à caractère social et économique et aura pour sujet principal la relance, explique-t-il, notant qu’elle pourrait durer plusieurs mois, être plus complexe et plus périlleuse.

Avec le même état d’esprit d’union, de solidarité, de réactivité, et la même foi, la relance de l’économie marocaine sera certainement plus rapide et plus vigoureuse que ce qui est avancé par les pronostics…estime-t-il.

+Libération+ se demande si les efforts longtemps consentis par les citoyennes et citoyens des régions de Rabat-Salé-Kénitra et Tanger-Tétouan-Al Hoceima ont-ils été vains ? A en croire le bilan épidémique publié vendredi par le ministère de la Santé, on est tenté de répondre par l’affirmative. Oui, ils comptent pour du beurre. En cause Des fraises. On vous rassure, ce n’est pas la recette d’un succulent dessert, mais plutôt celle d’une situation qui, à défaut d’être alarmante, est frustrante.

Après s’être légitimement réjoui la semaine dernière d’un nombre de cas positifs de plus en plus bas dans les régions de la Zone 2, les nouveaux foyers professionnels apparus au cœur d’une usine de conditionnement de fraises dans la région de Lalla Mimouna, ainsi que dans les fermes de cueillette de fraises et leurs usines de conditionnement à Larache et Ksar El Kebir ont fait basculer le sens de l’histoire du mauvais côté, écrit-il.

+Finance News Hebdo+ note que le secteur névralgique de l’économie nationale, qu’est le transport est une activité clé pour réussir la reprise. Les restrictions sur les déplacements, notamment entre les villes, ont impacté plusieurs branches d’activités, soit en empêchant la main-d’œuvre de regagner son lieu de travail, ou la distribution des marchandises ou encore la livraison des matières de production.

La filière du transport de voyageurs est la plus impactée et les professionnels commencent à monter au créneau pour dénoncer le manque de visibilité. Ils appellent le gouvernement à prendre les dispositions nécessaires pour tracer au plus vite une feuille de route précise et soutenir les entreprises impactées afin qu’elles puissent redémarrer.

+Al Massae+ se fait l’écho d’une étude réalisée récemment selon laquelle 70% des Marocains veulent voyager à l’intérieur du pays après de longues semaines de confinement.

Par ailleurs, l’étude montre que 60% des personnes interviewées préfèrent attendre encore un mois avant de faire leurs valises, sans pour autant laisser tomber l’idée du voyage. La même source indique que 36.5% des personnes sondées comptent rendre des visites à leurs familles, 29.1% veulent se rendre dans des stations balnéaires, alors que 26.6 préfèrent les sites naturels.

Covid-19: la Guinée-Bissau témoigne sa gratitude au Maroc

Le chef de l’État bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embaló a vivement remercié le Roi Mohammed VI pour les dons composés d’équipements et de matériels de lutte contre le nouveau coronavirus.Au cours d’une audience accordée jeudi dernier à Babana El Alaoui Mohamed Salah, le chargé de l’antenne diplomatique du Maroc en Guinée-Bissau, Embaló a magnifié « ce geste royal ».

Pour le président bissau-guinéen, « ce don du Royaume ne surprend pas, car le Maroc était toujours aux côtés de la Guinée-Bissau avant même la proclamation de (son) indépendance ».

Soulignant les relations bilatérales « historiques » entre le Maroc et son pays, Umaro Sissoco Embaló a demandé au diplomate chérifien en poste à Bissau « de transmettre (ses) amitiés au Roi et au peuple marocain ».

Le chef de l’État bissau-guinéen a également indiqué avoir envoyé une lettre de remerciements et une autre pour souhaiter un prompt rétablissement au Souverain ayant récemment subi avec succès une opération chirurgicale.

Umaro Sissoco Embaló, dans ses échanges avec Babana El Alaoui Mohamed Salah, a rappelé que le Maroc s’investit dans la formation des ressources humaines bissau-guinéennes.

« Aujourd’hui, il y a beaucoup de cadres bissau-guinéens formés au Maroc et qui assument de grandes responsabilités dont des magistrats, des militaires… ».

Pour rappel, la Guinée Bissau a bénéficié d’un lot de masques de protection, de visières, de charlottes, de blouses, de gel hydroalcoolique, ainsi que des boîtes de chloroquine et d’azithromycine.

A lire aussi: Covid-19 : la Guinée Bissau reçoit les dons marocains

L’aide médicale du Maroc a été réceptionnée, lundi dernier, à l’Aéroport International Osvaldo Vieira de Bissau.

Ce soutien significatif fait partie d’une vaste opération de solidarité touchant quinze pays africains de toutes les sous-régions du continent.

Il s’agit du Sénégal, du Burkina Faso, du Cameroun, des Iles Comores, du Congo, de l’Eswatini, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, du Malawi, de la Mauritanie, du Niger, de la République Démocratique du Congo, de la Tanzanie, du Tchad et de la Zambie.

L’objectif du Maroc est de soutenir ces pays africains dans leurs efforts de lutte contre la pandémie.

Globalement, près de 8 millions de masques, 900.000 visières, 600.000 charlottes, 60.000 blouses, 30.000 litres de gel hydroalcoolique, ainsi que 75.000 boîtes de chloroquine et 15.000 boîtes d’azithromycine seront distribués à ces pays.

Conformes aux normes de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), tous les produits et équipements de protection, composant les aides médicales, sont fabriqués par des entreprises marocaines.

A lire aussi: Covid-19: une aide marocaine massive à des pays africains

Ces dons, disséminés sur l’ensemble du continent par les avions de Royal Air Maroc (RAM), certifient la politique africaine du Royaume et sa solidarité agissante à l’égard des pays frères.

Enfin, ils s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre d’une initiative royale lancée le 13 avril dernier. Celle-ci se veut « une démarche pragmatique et orientée vers l’action ».

L’Allemagne apporte 328 millions FCFA au basket fund du PNUD pour des élections crédibles en Côte d’Ivoire

La République fédérale d’Allemagne a annoncé vendredi à Abidjan une contribution de 328 millions FCFA au basket fund (panier de fonds) du Programme des Nations-Unies pour le développement PNUD) pour soutenir l’organisation d’élections transparentes, inclusives et apaisées en Côte d’Ivoire.Cette contribution a fait l’objet d’un accord signé par l’ambassadeur d’Allemagne en Côte d’Ivoire Michael Grau et Carol Flore-Smereczniak, la représentante résidente du PNUD en Côte d’Ivoire en présence de Coulibaly-Kuibiert Ibrahime, le président de la Commission électorale indépendante (CEI, organe électoral).

Ce don de la République fédérale d’Allemagne intervient après l’appel lancé par les autorités ivoiriennes à ses partenaires internationaux pour l’organisation des prochaines élections dans le pays. Ce fonds sera donc géré par le PNUD au bénéfice de la CEI.

« Ce fonds va permettre à la CEI, en plus de ce que l’État donne,  de réaliser une élection transparente », a promis Coulibaly-Kuibiert Ibrahime, le président de la CEI appelant les ivoiriens à s’enrôler massivement sur la liste électorale.

« Nous avons des partenaires qui ont décidé d’accompagner la Côte d’Ivoire dans l’organisation d’élections crédibles, apaisées et transparentes. L »Allemagne est l’un de ces partenaires. Nous sommes extrêmement reconnaissants de cette contribution», a indiqué pour sa part, Carol Flore-Smereczniak, la représentante résidente du PNUD en Côte d’Ivoire.

Auparavant, elle a expliqué que le projet d’appui de son institution aux élections à venir en Côte d’Ivoire a trois axes que sont la prévention des conflits, la sensibilisation et le renforcement des capacités des entités impliquées dans le processus électoral.

Avant elle, l’ambassadeur de la République fédérale en Côte d’Ivoire, Michael Grau a souhaité que les élections prochaines soient apaisées et crédibles en Côte d’Ivoire.

 « On a pu contribuer à cet effort conjoint de la communauté internationale pour un processus des élections réussies en Côte d’Ivoire », a indiqué M. Grau. En début de cette année, rappelle-t-on, la Côte d’Ivoire a sollicité ses partenaires internationaux pour une assistance électorale.

La démission d’Aloyse Diouf et le Coronavirus au menu des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais parvenus ce samedi à APA traitent essentiellement de la démission surprise du directeur de Cabinet du ministre de la Santé et de l’Action sociale, Docteur Aloyse Diouf, aux côtés d’autres sujets liés au Coronavirus.« Aloyse, un cas commentaires », affiche Le Quotidien qui soutient que « la démission-surprise du directeur de Cabinet du ministre de la Santé a suscité moult interrogations et commentaires au sein de l’opinion. (Car) ce départ intervient en pleine lutte contre le coronavirus au Sénégal ».

Arguant que cette démission « était une nouvelle inattendue », le journal donne la parole au principal concerné qui déclare : « Il n y a aucun problème entre le ministre de la Santé et moi. Et d’ailleurs, je le remercie profondément pour m’avoir conseillé, pour m’avoir soutenu et avoir béni mon départ ».

L’habitué des points du jour sur la situation de la Covid-19 au Sénégal coupe ainsi court à toutes ces rumeurs qui faisaient état d’une divergence entre son ex-mentor et lui et relayées notamment par Walf Quotidien qui barre sa Une par ce titre : « Un départ, des interrogations ».

Dans les colonnes de Walf Quotidien, Aloyse Diouf détaille en ces termes les raisons de son départ : « Je quitte le ministère de la Santé et de l’Action sociale, mais je reste quand-même dans le secteur de la santé, parce que je devais partir depuis longtemps rejoindre mon poste au niveau de l’Organisation mondiale de la Santé (Oms). Mais compte tenu de la pandémie de Covid-19, j’étais obligé de rester pour participer au combat contre cette maladie. Mais, aujourd’hui, le délai qui m’étais fixé est arrivé à termes, je dois partir ».

Sous le titre « les vérités du Dr Aloyse Waly Diouf », L’Observateur donne la parole au désormais ex-numéro 2 du ministère de la Santé qui « revient sur les péripéties de son départ, les critiques de part et d’autre ».

Le même journal informe par ailleurs qu’Aloyse Waly Diouf a été immédiatement remplacé par Alphonse Ousmane Thiaw qui « était jusque-là le conseiller juridique de la Pharmacie nationale d’approvisionnement (Pna) ».

Libération consacre sa parution du jour à l’enchainement macabre dû à la Covid-19 et arbore cette titraille : « Le bilan passe à 79 morts. Plusieurs localités encore touchées, hier. 150 000 nouveaux cas recensés dans le monde en une seule journée. Le chef de l’Oms alerte : +Le monde est entré dans une nouvelle phase dangereuse ».

Malgré cette situation qui devient de plus en plus critique, « des médecins menacent de quitter les centres de traitement de la Covid-19 » à cause du non-paiement de salaires et des primes de motivations, et des mauvaises conditions de travail, signale L’AS quotidien.

Sur un tout autre sujet, EnQuête se penche sur le déclassement programmé de la forêt de Mbao et parle d’« OPA sur le poumon de Dakar ». A en croire nos confrères, « ce projet va porter l’estocade sur la 2ème ville la plus polluée d’Afrique ».

De son côté, le quotidien national Le Soleil s’intéresse aux violences policières sur les Afro-américains en effectuant une « plongée » dans ce qu’il qualifie de « spirale meurtrière ».

« L’histoire des peuples est traversée par une série de violences. Celles en cours aux Etats-Unis et exercée sur les Afro-Américains (Africains-Américains pour certains) porte les stigmates d’un douloureux cheminement entre les communautés. Des Noirs, victimes d’atrocités policières, en ont payé de leurs vies », font remarquer nos confrères.

Andry Rajoelina assure rénover le Rova, le Palais de la reine, et promouvoir la culture malgache

Dans le cadre de la célébration des 60 ans de l’indépendance malgache, le président Andry Rajoelina a entrepris la rénovation du Palais de la reine assortie de la construction d’une arène d’inspiration romaine, selon une note transmise vendredi à APA.Un défi de taille destiné à concilier la créativité architecturale malgache et les multiples inspirations qui la composent. Le rova de Manjakamiadana ou palais de la Reine était, autrefois, la demeure officielle des souverains de Madagascar au XIXe siècle, à Antananarivo.

La rénovation du Palais de la Reine est prévue pour cette année du 60ème anniversaire du retour de l’Indépendance. L’objectif du président Rajoelina est de promouvoir l’originalité de la culture Malgache tout en respectant les inspirations qui aboutirent à la construction et à l’évolution du palais.

Un palais qui projette historiquement la tradition au cœur de la modernité

L’édifice actuel fût construit en 1839 à l’initiative de la reine Ranavalona 1ère sur un site déjà occupé par des édifices royaux depuis le début du 17ème siècle (roi Andrianjaka). Dès l’origine le palais fût conçu dans le but de se conformer à la tradition Malgache tout en s’imprégnant d’inspirations extérieures.

C’est ainsi que la reine Ranavalona fît appel à l’architecte Français Jean Laborde pour exécuter les plans, soit plus de quarante ans avant la colonisation française. Si le bâtiment originel fût bâti, conformément à la tradition Malgache, uniquement en bois, l’architecte français y introduisit une notion de monumentalité et de symétrie parfaite typiquement européenne destinée à affirmer le prestige de la monarchie.

Une première modification fût cependant opérée sous le règne de la reine Ranavalona II, où un architecte anglais, James Cameron, enveloppa la structure de pierre : un nouveau précédent historique dans la culture architecturale malgache qui jusqu’ici ne réservait ce matériau qu’aux fondations et aux tombes.

Une nouvelle mode à l’époque que l’on retrouve aussi dans la construction du palais de Justice, lui aussi construit en pierre, et d’inspiration gréco-romaine. D’autres modifications furent par la suite envisagées sous le règne de la reine Ranavalona III telle que l’ajout de briques et la dotation de fondations de pierres et de béton d’inspiration romaine, très typique du XIXème européen.

Gardé en état et transformé en musée pendant la colonisation française qui imprègne profondément Madagascar, le Palais de la Reine subit peu de modifications jusqu’à l’incendie de 1995 et le début de sa restauration en 2006 soutenue par l’UNESCO et l’Agence Française de Développement (AfD).

Jusqu’en 2019 les travaux étaient demeurés inachevés. Une situation motivant le président Andry Rajoelina à entreprendre des rénovations dans le but de célébrer avec éclat la déclaration d’indépendance de la grande Ile.

Le but affiché du président, s’étant entouré pour l’occasion d’un conseil scientifique, est de se situer dans le sillage qui avait été tracé par la construction originelle du palais il y a deux siècles : un mélange subtil de traditions endogènes et d’apports extérieurs, tournés vers la majesté.

Redonner à Madagascar sa grandeur et son prestige

En travaillant à se situer dans la lignée prestigieuse des souverains de Madagascar, Andry Rajoelina veut symboliser [par la rénovation de la Roja] le retour du peuple malgache dans la grandeur. C’est d’ailleurs le sens de sa décision de jouxter au palais, une arène, le Kianja Masoandro, destinée à mettre en scène et faire revivre l’histoire du pays.

Cette construction est conforme à l’esprit de créativité qui présida à la prime construction du palais : une harmonisation entre culture malgache et des savoir-faire nouveaux (mais acculturés) soutenant la projection vers l’avenir de la nation.

La volonté de Andry Rajoelina de promouvoir un patrimoine vivant, non-muséifié, se retrouve dans les caractéristiques de la conception de l’arène. Elle imite les canons architecturaux du palais : usages de bétons similaires, grandes ouvertures symétriques, inspirations gréco-romaines et choix d’une entreprise de construction… française (Colas) !

Le bâtiment n’a pas vocation à dénaturer les lieux, et se trouve par ailleurs être plus modeste en taille que le palais pour ne pas en briser les perspectives. Certains regretteront le déplacement des pierres provenant des ruines des piscines sacrées du roi Andrianaivoariony, mais cela ne signifie pas leur destruction bien au contraire.

Par ailleurs, ce genre d’aménagement n’est pas une nouveauté : la reine Ranavalona n’avait-elle pas substitué un temple animiste pour un lieu de culte chrétien lors de sa conversion au Christianisme, et cela en plein cœur de la Roja ? On peut également citer l’ancien président Marc Ravanomanana qui n’avait pas hésité à déplacer les ossements des rois.

A toutes fins utiles, le site étant ancien et objet d’éboulements récurrents, la conception et la construction de l’arène ont été précédées d’études mandatées par l’entreprise Colas, un leader mondial de la construction et l’aménagement des territoires, afin de sécuriser au maximum les travaux et les lieux.

Par son projet ambitieux, le président Andry Rajoelina ne se contente pas de respecter les diverses structures architecturales de la Roja. Il en adopte profondément l’esprit en élaborant la soudure entre la Madagascar moderne et celle précoloniale afin de prouver le dynamisme nouveau de la Grand-Ile.

Favoriser la transmission d’un passé éclatant tout en apportant une nouvelle pierre à l’édifice : n’est-ce pas cela le respect de la tradition ? Les rois de Madagascar étaient déjà tournés vers l’avenir, leur souvenir restauré le 26 Juin prochain saura aider Madagascar à se projeter avec fierté dans les 60 prochaines années. 

Des innovations au service d’une vision de grandeur 

Il n’est pas surprenant que le projet de rénovation du Rova créé la polémique. Toute évolution architecturale a toujours créé des débats, c’est une chose naturelle. C’est le temps qui leur procure un certificat de légitimité.

Ce fût le cas de la conversion du bois en pierre sous Ravalona II. Il en est de même pour l’arène qui se situe malgré tout dans son héritage direct. Madagascar n’est cependant pas une exception : la pyramide du Louvre fît scandale en son temps (1989).

Aujourd’hui, on trouve difficilement des parisiens qui ne l’apprécient pas. Il en est de même pour l’affirmation de l’architecture Haussmannienne dans la France de la seconde moitié du XIXème. Pourtant cette architecture fait partie intégrante du statut de la ville de Paris comme capitale mondiale culturelle.

Toujours controversées, les innovations architecturales, notamment les plus monumentales, ont de tout temps eu un rôle très précis : l’affirmation culturelle. Or, ce projet n’est pas qu’une rénovation, c’est une création. Et la surenchère créatrice est un signal extérieur de vitalité.

La rénovation du palais et la construction de l’arène ne sont pas seulement des symboles : ils incarnent intrinsèquement le dynamisme que le président Rajoelina veut impulser à Madagascar. Un dynamisme objectivement rare quand on pense que cette initiative est la seule en Afrique, visiblement portée par un Etat. 

Même l’Europe ne construit plus depuis longtemps des monuments nationaux capitaux. Madagascar n’est pas le pays le plus puissant d’Afrique, mais la Nation, elle, est en train de prouver qu’elle est la plus ambitieuse : les monuments sont toujours le fait des puissances sûres d’elles-mêmes.