juillet 2020 - Page 16 sur 40 - Journal du niger

Crise malienne: Ouattara, Issoufou et Sall à Bamako (exclusif)

Des chefs d’État de la Cedeao dont le Sénégalais Macky Sall, l’Ivoirien Alassane Ouattara et le Nigérien Mahamadou Issoufou se rendent, jeudi à Bamako, pour tenter une médiation entre le président Ibrahim Boubacar Keita et la coalition d’opposants qui réclame son départ.

Economie et éducation au menu des quotidiens marocains

Le passage à la 3ème phase de la levée du confinement, le taux d’inflation et la déperdition scolaire sont les principaux sujets abordés par les quotidiens marocains parus ce lundi.+Al Ahdath Al Maghribia+ rapporte que le Maroc passe ce lundi à la 3ème phase de la levée progressive du confinement. Le quotidien ajoute que c’est sur la base de données objectives sur la situation sanitaire au Maroc que le gouvernement a décidé un retour à une vie normale et la mise en marche de la roue de l’économie du pays. C’est dans ce sens qu’il faut comprendre le feu vert donné aux établissements touristiques en vue de fonctionner à 100% de leurs capacités, au même titre que les sociétés de transport en commun (75% de leurs capacités). Pour les bibliothèques et les musées, la reprise sera fixé à 50% comme taux d’accueil.

Mais cette 3e phase d’assouplissement ne signifie pas que toutes les activités doivent reprendre, puisque les fêtes de mariage, les salles de cinéma et les baignades en piscine, par exemple, restent strictement interdites.

+Assabah+ estime que c’est de la responsabilité et du civisme des citoyens que dépendra la réussite de cette nouvelle mesure. Les craintes du journal résident dans la proximité de la fête de l’Aïd El-Kébir (fête du sacrifice), occasion de grandes retrouvailles, mais aussi de la période d’été où un relâchement en matière de mesures de protection peut faire le lit à une nouvelle explosion des contaminations au Covid-19.

Dans ces conditions, les quotidiens +Al Akhbar+ et +Al Massae+ ajoutent, pour leur part, que le gouvernement a fait planer des mesures dissuasives, comme le retour au confinement total, jusqu’à nouvel ordre, dans tous les quartiers qui constitueraient de nouveaux foyers de contamination à cause du non-respect des règles sanitaires en vigueur.

Sur un autre registre, +Aujourd’hui le Maroc+ fait remarquer que dans le projet de loi de Finances rectificative, il n’est nulle part indiqué ce qui est prévu par le gouvernement en matière d’inflation.

« S’il s’agit d’un oubli, il est de taille. Si, en revanche, le ministère des finances a préféré ne pas faire de prévisions en termes d’inflation, cela laisse la porte ouverte à de réelles inquiétudes », s’étonne le journal, notant que l’inflation fait partie des indicateurs importants dans la construction d’un budget pour plusieurs raisons.

La première est qu’il est en relation directe avec les prix, eux-mêmes en lien direct avec le pouvoir d’achat du citoyen, souligne-t-il, ajoutant que l’évolution des prix impacte également l’évolution de la demande sur la monnaie et donc indirectement les taux bancaires. Tout est lié et c’est pour cela que les économistes et experts en finances publiques et en économie monétaire gardent toujours un œil sur ce thermomètre qu’est l’évolution des prix et l’inflation, explique la publication.

+L’Opinion+ se demande sur les les raisons qui ont poussé des élèves à abandonner l’école. Le quotidien indique que l’abandon scolaire, surtout dans le monde rural, menace des milliers d’élèves marocains. Ces derniers, poursuit-il, sont obligés de quitter les bancs de l’école avant l’obtention d’un certificat d’études ni même l’achèvement des cycles de l’enseignement obligatoire (primaire et secondaire collégial).

A vrai dire, le décrochage scolaire n’est pas la seule raison, mais il y a d’autres lacunes et défaillances qui font que les déperditions scolaire et universitaire affichent des chiffres à vous faire douter de la fiabilité de notre système éducatif, estime le journal. « Un système qu’il faut revoir de fond en comble, à commencer par la base qu’est le primaire », écrit-il.

Réouverture le 1er août de l’aéroport international de Kigali

Le Rwanda reprendra ses vols commerciaux à l’aéroport international de Kigali à partir du 1er août, a révélé dimanche un haut responsable de l’aviation.Le Directeur général de l’Autorité de l’aviation civile du Rwanda, Silas Udahemuka, a indiqué que les huit compagnies aériennes étrangères qui desservent Kigali ont demandé à reprendre leurs activités.

Il s’agit de Qatar Airways, Brussels Airlines, KLM, Kenya Airways, Ethiopian Airlines, Turkish Airways et la compagnie kenyane JamboJet, ainsi que le transporteur national RwandAir.

Le Rwanda a suspendu tous ses vols commerciaux en mars de cette année dans le cadre des efforts visant à freiner la rapide propagation du coronavirus.

Au Rwanda, les opérateurs aéroportuaires ont mis en place des systèmes d’auto-vérification dans des comptoirs d’enregistrement qui permettent aux passagers de s’enregistrer eux-mêmes sans avoir à rencontrer physiquement les agents de billetterie. Chaque comptoir est équipé d’un désinfectant afin d’éviter toute contamination lors de la manipulation des documents, et les comptoirs sont protégés par des visières. 

Les sièges de la zone d’attente seront marqués pour indiquer aux passagers de s’asseoir à un mètre de distance entre eux, ce qui leur permettra de respecter les gestes barrières. 

Les passagers à l’arrivée respecteront les mêmes mesures de sécurité sanitaire. 

Le processus d’embarquement sera mené dans le respect des mesures de sécurité contre la Covid-19, et il se déroulera en petits groupes, en commençant à l’arrière de l’avion vers l’avant.

Les décès de Seydou Diarra et de Mgr Pierre Marie Coty à la Une de la presse ivoirienne

Le décès de l’ancien premier ministre ivoirien Seydou Elimane Diarra et celui de Mgr Pierre-Marie Coty, l’évêque de Daloa (Centre-ouest ivoirien) et co-auteur de l’Abidjanaise (Hymne national ivoirien) survenus respectivement dimanche et vendredi, sont les principaux sujets qui alimentent la presse ivoirienne parue lundi sur l’ensemble du territoire.«Deuil/Décès de Seydou Diarra et de Mgr Pierre-Marie Coty», affiche le quotidien pro-gouvernemental Fraternité Matin. De son côté, Le Patriote, un journal proche du pouvoir barre à sa Une que «l’ancien premier ministre Seydou Diarra n’est plus » et « Mgr Pierre-Marie Coty rappelé à Dieu».

Dans la même veine, Le Nouveau Réveil, un quotidien proche de l’opposition annonce que «La Côte d’Ivoire est en deuil » avec le décès l’ancien premier ministre Seydou Elimane Diarra, survenu hier.

Quant au Quotidien d’Abidjan, un autre journal de l’opposition, il s’intéresse au parcours de Mgr Pierre-Marie Coty. « La Côte d’Ivoire est encore en deuil»,  estime pour sa part « l’Héritage» rapportant que « Pierre-Marie Coty et Seydou Diarra sont décédés ».

Le quotidien Soir Info parle de l’Église catholique qui est en deuil avec le décès de Mgr Marie-Coty, quand le journal Dernière Heure renchérit que Seydou Diarra est mort hier. Selon  L’Expression, un autre média proche du parti au pouvoir, la Côte d’Ivoire est à nouveau en deuil. « Seydou Elimane Diarra s’en est allé », ajoute le confrère.

Le Matin, proche également du parti d’Alassane Ouattara conclut que la Côte d’Ivoire est encore en deuil ave le l’ex-premier ministre Seydou Elimane Diarra qui «n’est plus».

Société, gouvernance et justice au menu de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA traitent d’une diversité de sujets, dominés par l’affaire Ndingler et le trafic d’armes à Touba.Le nouveau quotidien Lii titre sur l’affaire foncière qui oppose les paysans du village de Ndingler à l’homme d’affaires Babacar Ngom. « Nous allons reprendre nos terres cette semaine », lance en Une Abdoulaye Dione, visage du combat que porte cette localité située dans le département de Mbour, à quelque 80 km de Dakar.

EnQuête s’intéresse au litige et note que « Ndingler refuse la proposition de Babacar Ngom », propriétaire du groupe avicole Sedima. Le village « s’oppose » aussi à la proposition du ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye, consistant à réoccuper les hectares de terres le temps de l’hivernage vu que M. Ngom dispose d’un « titre foncier ».

Sur un autre sujet, Vox Populi et Le Quotidien font part d’un trafic d’armes de gros calibres dans la cité religieuse de Touba (centre). Il s’agit d’un « arsenal de plus de 110 armes à feu » dont des fusils et pistolets artisanaux et près de 1000 munitions trouvées dans le véhicule d’un trafiquant placé « en garde à vue ». Pour EnQuête, ce sont « 110 armes de divers calibres » sur lesquelles la police a mis la main.

Vox Populi souligne par ailleurs que 11 kilos de drogue ont également été saisis dans la même localité.

Le même journal rapporte, en outre, la mise en vente par l’Etat des biens de Karim Wade et Bibo Bourgi. Saisis par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), ce sont « sept appartements de luxe » qui sont fixés à 650 millions FCFA l’unité.

Le quotidien national Le Soleil fait un « éclairage » sur la déclaration de patrimoine, soulignant en revanche que « le président (Macky Sall) et certains ministres (ne sont) pas concernés ». Interrogeant un conseiller du chef de l’Etat, ce dernier explique que Macky Sall et les ministres ne sont « pas soumis au même régime » et que les membres du gouvernement qui ont rempilé « n’ont pas à faire une nouvelle déclaration ».

Dans la poursuite des révélations des rapports de l’Inspection générale d’Etat (IGE), Libération souligne que l’institution de contrôle « accable » le militant écologiste Aly Haidar dans un « conflit d’intérêts ». Alors qu’il était ministre de l’Environnement, « 150 millions de FCFA ont été remis à l’Océanium dont il assurait la présidence avant sa nomination ».

L’Observateur fait « des révélations sur les milliards FCFA du coronavirus ». Le journal se demande « où sont passés les 444,544 milliards FCFA décaissés depuis le début de la pandémie ».

Sur l’actualité de la famille judiciaire, EnQuête décèle « un règlement de comptes » lors de l’Assemblée générale des notaires. Pendant ce temps, magistrats et greffiers sont « à couteaux tirés », selon L’AS.

En sport, l’ancien président de la fédération sénégalaise de basketball, Baba Tandian, dans EnQuête, « exige la réponse » du ministre de tutelle Matar Ba dans le recours pour sa suspension. En conflit ouvert avec l’actuel patron du basket national, Babacar Ndiaye, il déclare dans Vox Populi : « S’il pense me clouer la bouche, il se trompe ».

En football, Stades rapporte qu’Ismaila Sarr est « au cœur du derby d’Angleterre ». L’ailier sénégalais est en effet « sollicité par Liverpool et Manchester United ».

Mali : le M5-RFP donne du fil à retordre à la Cedeao

La Mission de médiation dépêchée par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) n’a pas convaincu le Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP).Le vent de révolte, qui souffle au Mali ces derniers temps, n’est pas prêt de s’arrêter. Et pour cause, le M5-RFP n’a pas favorablement répondu aux propositions de sortie de crise de la Mission de médiation de la Cedeao.

Aux termes d’un communiqué rendu public ce dimanche, les émissaires de cette organisation régionale se félicitent de « I’adhésion de toutes les délégations rencontrées aux mesures proposées à l’exception du Comité stratégique du M5-RFP ».

Ce collectif, composé de membres de la société civile, de religieux et d’opposants politiques, a organisé plusieurs rassemblements à la Place de l’Indépendance de Bamako pour pousser le président Ibrahim Boubacar Keïta à la démission. Ce dernier résiste mais a lâché pied suite aux violences ayant émaillé la dernière manifestation du M5-RFP.

Dans ce contexte, la Mission de médiation de la Cedeao condamne, avec fermeté, « toutes les violences et invite les parties à la retenue. Elle recommande aux autorités de finaliser toutes les enquêtes sur les décès survenus lors des manifestations des 10, 11 et 12 juillet 2020 ».

En outre, plaident les médiateurs, ces enquêtes doivent s’étendre à toutes les violences et destructions de biens publics tels que I’Assemblée nationale, I’Office de la Radio et Télévision du Mali (ORTM) et le Haut Conseil des Collectivités territoriales ainsi que de biens privés afin de situer toutes les responsabilités en vue de sanctions appropriées.

A la recherche d’une solution de sortie de crise, la Mission de médiation de la Cedeao a séjourné, du 15 au 19 juillet 2020, dans la capitale malienne. La délégation conduite par l’ancien chef d’Etat du Nigeria, Goodluck Jonathan a échangé avec le président IBK et son Premier ministre, Boubou Cissé, le ministre de I’Administration territoriale et de la décentralisation, l’imam Mahmoud Dicko, des représentants du Comité stratégique du M5-RFP, la majorité présidentielle et divers représentants de la société civile.

Elle a entre autres discuté avec Pierre Buyoya, le Haut Représentant de la Commission de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL), Annadif Mahamat Saleh, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies au Mali et chef de la Minusma, les ambassadeurs de I’Union Européenne, des États-Unis, de la France, de la Russie et de la Chine.

Au sortir de ces rencontres, les envoyés spéciaux de la Cedeao ont constaté que les problèmes de la crise sociopolitique au Mali s’articulent essentiellement autour « des questions de gouvernance ».  

Il s’agit notamment de la reconstitution de la Cour Constitutionnelle après l’abrogation du décret de nomination de ses membres, de la résolution du litige concernant les 31 sièges contestés au parlement et de la formation d’un gouvernement d’union nationale.

A propos de la reconstitution de la Cour constitutionnelle, « la mission recommande, en attendant le règlement des différends sur les élections législatives, que la Présidence de la République et le Conseil Supérieur de la Magistrature nomment chacun trois membres ».

Poursuivant, elle précise que « les nominations, relevant du président de la République, se feront sur une base consensuelle, en associant toutes les parties prenantes, en conformité avec l’article 91 de la Constitution du Mali de 1992 ». 

Aussitôt reconstituée, la Cour Constitutionnelle « devra délibérer et réexaminer les résultats des élections législatives concernant les 31 députés en question », informe le document.

Après la résolution de ce litige, I’Assemblée nationale pourra à son tour, et sur une base consensuelle, nommer ses trois membres pour compléter la formation de la Cour Constitutionnelle.

Par ailleurs, la Mission de médiation a souligné la nécessité de mettre en place, en urgence, un gouvernement d’union nationale sur la base du consensus et tenant compte des recommandations du Dialogue National Inclusif.

Dans sa volonté de décrisper une situation sociale explosive, la Cedeao propose que 50 % des membres du gouvernement proviennent de la coalition au pouvoir, 30 % de l’opposition et 20 % de la société civile.

Poursuivant, l’organisation communautaire fixe le cap du futur gouvernement : « (il) accordera une priorité à I’amélioration de la gouvernance, aux réformes prévues dans les conclusions du Dialogue National Inclusif et à I’accélération de la mise en æuvre de I’accord d’Alger ». 

La Mission de bons offices rappelle également « I’importance et la nécessité du respect des Institutions de la République, notamment les voies constitutionnelles pour I’accession au pouvoir et ce, conformément au Protocole sur la démocratie et la bonne gouvernance de la Cedeao ». A ce sujet, la Cedeao met en garde : « aucune forme de changement non constitutionnel d’accession au pouvoir ne sera acceptée ».

Pour le maintien de la paix et de la sécurité au Mali, l’organisation ouest-africaine « encourage toutes les parties prenantes à recourir au dialogue et aux négociations ». La Cedeao s’entoure néanmoins de précautions puisqu’elle va immédiatement « mettre en place un comité technique pour assurer le suivi de la mise en œuvre des recommandations ». 

Celui-ci sera composé des représentants du gouvernement, du parlement, de la société civile, de la Magistrature, des représentants des femmes et des jeunes et de la représentation de la Cedeao au Mali.

Enfin, la Mission réitère « la solidarité de la Cedeao au gouvernement du Mali et à la famille de Soumaïla Cissé, président de I’Union pour la République et de la Démocratie (URD), chef de file de I’opposition, enlevé depuis le mois de mars 2020. Elle invite le gouvernement malien à intensifier les efforts pour obtenir, sans délai, sa libération ».

Côte d’Ivoire: les nouveaux conseillers de l’ANP s’approprient les textes régissant la presse

Les nouveaux conseillers de l’Autorité nationale de la presse (ANP), se sont appropriés les textes régissant la presse imprimée et numérique en Côte d’Ivoire, au cours d’un séminaire de renforcement de leurs capacités tenu vendredi et samedi dans la ville balnéaire de Grand-Bassam, au Sud-Est d’Abidjan.Ce séminaire a permis d’instruire les conseillers sur la loi portant régime juridique de la presse ainsi que sur le décret portant organisation et fonctionnement de l’ANP, le régulateur de la presse imprimée et numérique dans le pays.

 «L’objectif de ce séminaire a été atteint à 100%», s’est félicité le président de l’ANP, Samba Koné à la clôture de ces assises, relevant « une implication et une participation active des conseillers aux travaux».

Les participants se sont également appropriés les textes professionnels, notamment le code de déontologie du journalisme en Côte d’Ivoire et la charte des professionnels des médias pour la protection des droits de l’enfant.

Par ailleurs, en marge de ce séminaire, le règlement intérieur de l’ANP a été adopté au cours de la deuxième session extraordinaire du Conseil.

Nommés le 08 avril 2020, par décret pris en Conseil des ministres, les nouveaux membres du Conseil de l’Autorité nationale de la presse (ANP) ont prêté serment le 08 juin 2020 lors d’une audience solennelle devant la Cour d’appel d’Abidjan conformément aux dispositions de l’article 20 du décret portant organisation et fonctionnement de l’ANP.

Avec la nouvelle loi promulguée le 27 décembre 2017 et  portant régime juridique de la  presse en Côte d’Ivoire, le champ de régulation de l’ANP jusque-là limité à la presse imprimée, s’étend désormais à la presse en ligne ou numérique.

Ce régulateur a mis en place un  monitoring aux fins de veiller au respect des règles liées au métier de  la presse et à la déontologie, en vue de professionnaliser le journalisme en Côte d’Ivoire.

Décès à Abidjan de l’ancien PM ivoirien Seydou Elimane Diarra à l’âge de 86 ans

L’ancien Premier ministre ivoirien Seydou Elimane Diarra, est décédé dans une clinique d’Abidjan Cocody, à l’âge de 86 ans, a appris dimanche APA dans la capitale économique ivoirienne.Après le coup d’État du 24 décembre 1999 contre l’ex-chef d’Etat Henri Konan Bédié, successeur de feu Félix Houphouët-Boigny, le général Robert Guéï, venu aux affaires suite à un coup de force, nomme Seydou Elimane Diarra comme Premier ministre de la transition militaire, en 2000. 

Ce technocrate et diplomate ivoirien, il propose au général Guéï un gouvernement formé de membres provenant du Rassemblement des républicains (RDR, le parti de Alassane Ouattara), du Front populaire ivoirien (FPI, parti de Laurent Gbagbo) et d’autres formations politiques.

Il avait écarté le parti de M. Bédié, chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire  (PDCI), l’ex-parti unique. Lorsque M. Laurent Gbagbo remporte l’élection présidentielle, il quitte le poste de Premier ministre. 

Mais, à la suite d’une crise politico-militaire survenue le 19 septembre 2002, occasionnée par l’ex-rébellion ivoirienne des Forces nouvelles, Seydou Elimane Diarra redevient Premier ministre au terme d’un accord de paix conclu entre les partis politiques à Linas Marcoussis, en France, en janvier 2003.

Les accords de Marcoussis, piétinant dans leur mise en oeuvre, Seydou Diarra est alors remplacé en 2005 par Charles Konan Banny, ancien gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao). 

Côte d’Ivoire: plaidoyer pour des avortements médicalisés à l’instar des viols (DOSSIER)

En Côte d’Ivoire, l’avortement médicalisé, est procuré à une victime de viol et en cas de danger de la vie de la mère. Dans un plaidoyer, le sous-groupe thématique Action contre les grossesses non désirées et à risque (AGnDR) invite l’Etat, à harmoniser ses textes de lois avec l’article 14.2c du Protocole de Maputo.La Côte d’Ivoire, jusqu’en ce moment, n’a pris en compte que   deux points du Protocole à la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples relatif aux droits des femmes dit Protocole de Maputo, un instrument visant à renforcer la protection et la promotion des droits des femmes.   

Le Code pénal ivoirien, en son article 427, stipule qu’ « il n’y a pas d’infraction lorsque l’interruption de la grossesse est nécessitée par la sauvegarde de la vie de la mère gravement menacée » et le cas de viol où le médecin procure l’avortement à une victime à la demande de celle-ci. 

Or, l’article 14-2 c du Protocole de Maputo invite les Etats africains à protéger les droits reproductifs des femmes, en autorisant l’avortement médicalisé, en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale, physique ou la vie de la mère ou du fœtus. 

« Nous faisons un plaidoyer pour que l’Etat de Côte d’Ivoire qui a ratifié le Protocole de Maputo puisse se conformer avec cet article 14-2 c, en élaborant des lois en interne pour être en conformité avec cet article », déclare Honorine Adou Secreoua, présidente de l’AGnDR, dans un entretien à APA. 

Avant tout avortement sur le sol ivoirien, le médecin traitant ou le chirurgien doit prendre l’avis de deux médecins consultants, qui, après examen, attestent que la vie de la mère ne peut être sauvegardée qu’au moyen d’une telle intervention chirurgicale ou thérapeutique. 

Et ce, selon la « volonté de la victime de viol, dûment constatée par écrit ». Toutefois, si le nombre de médecin résidant, au lieu de l’intervention est de deux, le médecin traitant n’est tenu de prendre que l’avis de son confrère ». 

En outre, si le médecin traitant est seul résidant au lieu de l’intervention, il atteste sur son honneur que la vie de la mère ne peut être sauvegardée que par l’intervention chirurgicale ou thérapeutique pratiquée ou que telle était la volonté de la victime de viol, mentionne la loi ivoirienne. 

Sans ambages, la présidente de l’AGnDR, clame que le sous-groupe thématique qu’elle dirige n’est «pas encore satisfait », parce qu’il est indiqué les cas de viols dans le Protocole de Maputo. De ce fait, la loi ivoirienne devrait considérer les cas d’inceste, ce qui n’est pas malheureusement pris en compte.

Pour Mme Honorine Adou Secreoua, « le consentement de la fille mineure n’est pas éclairé », alors, en cas de grossesse engendrée par une personne âgée, elle devrait bénéficier d’un dispositif légal de protection. 

L’AGnDR, un sous-groupe thématique de 29 organisations, issu de la Coalition de la société civile pour la santé de la reproduction et la planification familiale (CSCSR/PF), lutte pour la promotion des Droits en santé sexuelle et reproduction (DSSR), conformément à  l’article 14-2 C du Protocole de Maputo.   

« On n’a pas dit de vulgariser l’avortement à tout bout de champ », précise-t-elle l’ordre de bataille, avant de faire observer que la mortalité maternelle en Côte d’Ivoire, estimée « aujourd’hui 645 décès maternels pour 100 000 naissances », révèle des cas d’avortements clandestins.

Les avortements clandestins du pays par an se chiffrent « entre 209 380 et 288 252 et concernent les femmes âgées de 15 à 49 ans de toutes les couches sociales », que ce soit en zone urbaine que rurale, selon la Vague II du rapport 2018 de Performance Monitoring & Accountability (PMA 2020).

Ce rapport a été produit, suite à des enquêtes menées par le Programme national de la santé de la mère et de l’enfant (PNSME) et l’Institut national de la statistique (INS), avec l’appui de  Pathfinder International. Il se veut un baromètre en matière d’accès des femmes aux droits de la santé de la reproduction.

Perceptions de l’avortement  

Confrontées à des grossesses non voulues, plusieurs jeunes filles, s’aventurent dans des avortements non médicalisés, un risque qu’elles affrontent pour éviter d’essuyer des préjugés de la société et des stigmatisations.  

L’avortement, en milieu religieux, est interdit, car considéré comme un crime parce que l’on ôte la vie à un être humain en conception. La star ivoirienne du reggae, Alpha Blondy,  a d’ailleurs chanté « abortion is a crime », insinuant que l’avortement est un crime. 

Interrogée par APA, une aide-soignante qui a requis l’anonymat, a confié avoir provoqué à travers des pratiques traditionnelles et l’ingurgitation de décoctions, qui ont failli faucher sa vie, mais après un coma, elle retrouvera ses forces. Et ce, suite à une grossesse accidentelle.

Dans presque tous les pays développés, l’avortement sécurisé est autorisé soit sur demande de la femme, soit pour des raisons d’ordre socio-économique au sens large et les services correspondants sont généralement disponibles et facilement accessibles.

En revanche, dans des pays en développement, l’avortement provoqué est soumis à d’importantes restrictions légales et souvent impossibles à obtenir. Cela est parfois le privilège des gens aisés, les femmes nécessiteuses n’ayant d’autre choix que de s’adresser à des avorteurs. 

Quand les lois et les politiques autorisent l’avortement dans une large gamme d’indications, l’incidence de l’avortement non sécurisé et la mortalité qui en résulte sont réduits à un minimum, fait observer l’Organisation mondiale de la santé dans l’ouvrage sur l’Avortement sécurisé.  

L’avortement est permis pour des raisons sociales ou économiques seulement dans 16 % des pays en développement dans le monde, mais dans 80% des pays développés, renchérit l’organisation. Ce qui montre des divergences de point de vue sur le sujet. 

Pro-avortement, le médecin gynécologue ivoirien Philippe Mourot qui affirme avoir eu la chance de côtoyer deux univers, notamment l’Europe et l’Afrique, soutient qu’ « il vaut mieux accompagner quelqu’un pour ne pas qu’il fasse des bêtises que de le laisser faire la bêtise et dire de la rattraper ».

Pour Mme Honorine Adou, jusqu’à un nombre de semaines, on peut faire l’avortement sécurisé, donc l’encadrer. Elle préconise toutefois un entretien psychologique pour savoir les motivations et aider même ces femmes, si possible, à garder la grossesse. 

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 22 millions d’avortements sont encore pratiqués chaque année dans de mauvaises conditions de sécurité avec, pour conséquence, une issue fatale pour quelque 47.000 femmes et des invalidités pour 5 millions d’autres.

Impact du Covid-19 sur la santé sexuelle reproductive 

Selon un constat dans les centres de santé, les usagers ne fréquentent quasiment plus les hôpitaux, à cause de la pandémie de la Covid-19, sauf pour des cas sévères de maladies, les obligeant à faire des examens médicaux. Et ce, de peur de se faire contaminer. 

La présidente de l’AGnDR, déplore toutefois que cela crée des dégâts énormes sur la santé sexuelle reproductive et joue sur le droit en matière de santé de la reproduction. Car, l’accès aux soins et aux produits de la santé sexuelle reproductive est un droit qu’il faut préserver.

L’Homme, dit-elle, doit bénéficier de certains services et traitements sanitaires pour pouvoir être productif sur, entre autre, le plan de la fécondité. La crainte d’être contaminé empêche les hommes et les femmes de se rendre à l’hôpital pour prendre les produits contraceptifs.

La baisse de fréquentation des services de santé sexuelle et reproductive, suite à la pandémie de la Covid-19, pourrait créer une explosion de grossesses non désirées, prévient Dr Sosthène Dougrou, directeur régional Afrique Francophone de IPAS.

La priorité du gouvernement, à l’heure actuelle, est portée sur la crise sanitaire de la Covid-19, avec l’achat ou la commande de masques, de réactifs pour détecter le virus vu la situation d’urgence, insinue Dr Dougrou, pour qui l’Etat devrait être regardant sur les besoins contraceptifs.  

Des données statistiques du ministère ivoirien de la Santé et de l’hygiène publique ressortent, en mai 2020, que la fréquentation des hôpitaux par les patients a connu un fléchissement de 50% en raison de cette pandémie. La Côte d’Ivoire compte à mi-juillet plus de 13 000 cas de Covid-19.

« Les gens peuvent avoir des rapports accidentels et cela peut créer des grossesses non désirées et des avortements clandestins qui vont entraîner la mort de certaines femmes, et l’accroissement de la mortalité maternelle », s’inquiète Mme Adou.  

En Côte d’Ivoire, mentionnera-t-elle, « 20% des femmes décèdent suite à des avortements non sécurisés.  Et chaque année, c’est entre 210 000 femmes et 290 000 femmes qui pratiquent les avortements et parmi  lesquelles beaucoup décèdent ».

Le Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP), dans ses prévisions rapporte que l’incidence de la Covid-19 sur la santé des femmes serait critique et exposerait quelque 47 millions de femmes dans 114 pays à revenu faible.

En outre, le confinement dû à la pandémie de la Covid-19 et le faible accès des femmes aux produits contraceptifs pourraient occasionner 7 millions de grossesses non désirées si ce scénario perdrait jusqu’à fin 2020.

Depuis le 16 mars 2020, à Abidjan, les rassemblements ont été limités à 50 personnes. A l’intérieur du pays, cette mesure a été élargie à 200 personnes. Les mesures barrières imposent également le port du masque, une distanciation physique de 1 m et le lavage régulier des mains.

Pour casser la chaîne de contamination, surtout chez la gente féminine, l’AGnDR mène des sensibilisations depuis le 11 mars 2020, date de déclaration du Premier cas de la Covid-19 en Côte d’Ivoire, pour agir sur le mental des populations en vue d’une attitude responsable.

L’association des femmes juristes, impliquée dans cette lutte, administre des conseils aux femmes dans sa clinique juridique. Mme Honorine Adou Secreoua qui officie au sein de cette organisation, fait observer que « les gens fréquentaient moins les hôpitaux ». 

Grace à une audience accordée par le Programme national de la santé scolaire et universitaire (PNSSU) aux OSC (Organisations de la société civile) et partenaires à laquelle elle a pris part lui a permis d’être rassurée qu’il n’y a pas de rupture de produits liés à la santé sexuelle reproductive, car les commandes sont faites en année n+1 pour garantir la disponibilité de ces produits. 

Des émissions radios également ont été par ailleurs initiées par l’AGnDR pour sensibiliser les populations sur les comportements à adopter pendant cette période de pandémie à covid-19. L’organisation a aussi avisé le Conseil national des droits de l’Homme sur le sujet et l’Observatoire national de l’équité et du genre sur la question de la santé sexuelle et de la reproduction.  

Le Protocole de Maputo est le protocole additionnel de la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples qui affirme spécifiquement les droits des femmes en Afrique, en énonçant un certain nombre de droits humains dont l’alimentation, la santé, l’éducation, la dignité, la paix.

Le 11 juillet 2003, lors de son deuxième sommet ordinaire à Maputo (Mozambique), la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine a adopté ce Protocole. L’Etat de Côte d’Ivoire a ratifié, en 2011, la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples relative aux droits des femmes.

Le PNUD annonce plus de 7,8 milliards Fcfa d’appui au système électoral ivoirien

Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) annonce 7,84 milliards Fcfa d’appui au système électoral ivoirien, sur une période de deux ans, en vue de l’organisation de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 et des prochaines législatives.Cette aide au profit de l’Etat de Côte d’Ivoire fait suite à une mission d’évaluation des besoins électoraux du pays déployée en novembre 2019, après une requête du gouvernement ivoirien à laquelle le secrétaire général des Nations Unies a répondu « favorablement », rapporte une d’information transmise à APA, dimanche. 

Le projet d’assistance électorale selon le rapport de la mission d’évaluation des besoins électoraux dans la perspective de relever durablement le défi de la consolidation de la paix,  a dressé les trois axes majeurs.

Il s’agit de « l’appui au dialogue et à la prévention-gestion des conflits, de l’appui au renforcement de la communication autour du processus électoral et de l’appui au renforcement des capacités des acteurs impliqués dans le processus électoral ».

Ce projet d’une durée de deux ans, dont le budget est évalué à 13 672 800 dollars américains (7,84 milliards Fcfa ), est exécuté par les agences du Système des Nations Unies sous le leadership du PNUD, en raison de son mandat en termes d’ « expertise technique et d’impartialité ».

La mission a recommandé le développement d’un projet d’assistance électorale, pour appuyer l’amélioration du système électoral ivoirien, tout en soutenant les efforts du gouvernement et des autres parties prenantes de l’élection présidentielle et des législatives à venir.

De nombreux partenaires bilatéraux et multilatéraux, avec le PNUD, ont déjà contribué au fonds commun tels le Canada, la France, la Grande Bretagne, le Japon, la Suisse, la Turquie, l’Union européenne, la JICA, les USA et l’Allemagne, révèle une note du PNUD.

Dans le cadre de cette assistance des Nations Unies au processus électoral en Côte d’Ivoire, le PNUD a abrité et facilité des rencontres entre la Commission électorale indépendante (CEI) et les partis politiques, avec la société civile et les médias.

Ces échanges ont contribué à faire valoir le point de vue de chacune des parties prenantes et à soulever quelques préoccupations qui ont favorisé l’apaisement de l’environnement électoral comme la prolongation de la période d’enrôlement des électeurs, se félicite le bureau du PNUD à Abidjan.

La facilitation du PNUD a permis de considérer d’autres pièces administratives pour l’inscription sur la liste électorale et le maintien de 11.000 centres de collecte. Le projet a de ce fait entrepris des activités visant à promouvoir l’inscription des électeurs sur la liste électorale. 

Le projet a, alors, soutenu le plan de communication et de sensibilisation de la CEI à travers la diffusion des divers supports de sensibilisation, comme les spots-TV, spots-radios, des affiches et d’insertions presse-bandeau.

Une vingtaine d’ONG a également été mobilisée pour la sensibilisation des électeurs, notamment les jeunes et les femmes. Un centre des médias a été mis en place pour renforcer l’information et la mise à jour sur le processus électoral des journalistes, des électeurs et des parties prenantes.

D’autres activités visant au renforcement des capacités des acteurs électoraux ont été réalisées à travers le projet d’assistance électorale qui a apporté des appuis en outils et en matériels didactiques pour la formation des commissaires locaux.   

Outre ces activités, un atelier sur le rôle et la contribution des Forces de Sécurité Intérieure à la sécurisation des élections en Côte d’Ivoire a été organisé au profit des acteurs sécuritaires issus de la police et de la gendarmerie nationale pour les instruire sur leur intervention en période électorale.

Près de 30 000 agents des Forces de Sécurité Intérieure ont été formés sur les meilleures pratiques et leur rôle dans la gestion sécuritaire du processus électoral. Le projet devrait continuer son appui-conseil à la CEI pour l’organisation d’élections apaisées, ouvertes et inclusives.

Ses activités viseront en priorité la réduction des violences liées au processus électoral en mettant en place à la CEI un centre de coordination des mécanismes de réponses aux violences et incidents liés aux opérations électorales et le renforcement de la communication à travers le centre des medias.

Il est également prévu l’appui à la sensibilisation des électeurs, le renforcement de capacités des acteurs électoraux et des institutions impliquées dans le processus électoral comme le Conseil Constitutionnel.

L’accompagnement du PNUD s’inscrit notamment dans une vision de renforcement des capacités à long terme pour les cycles électoraux et le renforcement des systèmes électoraux démocratiques. Il consiste à renforcer les organes de gestion des élections.

En Côte d’Ivoire, le PNUD veille également en collaboration étroite avec l’UNESCO et ONUFEMMES, à soutenir la promotion de la participation inclusive des femmes, des jeunes et de toutes les couches sociales dans l’exercice de leurs droits civiques afin de garantir un choix libre de leurs représentants.

L’assistance électorale impartiale fournie par l’ONU à travers le PNUD est conçue en fonction des besoins particuliers de chaque État membre qui en fait la demande et s’exécute dans une approche universelle qui reconnait la souveraineté des Etats dans l’organisation de leurs propres élections.

Ce soutien vise la conduite de processus électoraux libres, transparents, inclusifs et apaisés, répondant aux normes et standards internationaux, sur la base du principe fondamental de la neutralité, l’organisation des élections relevant de la souveraineté des Etats, souligne le PNUD.

Ces interventions dans les processus électoraux s’inscrivent par ailleurs dans le cadre global de l’assistance électorale des Nations Unies qui s’exécutent avec la contribution des partenaires internationaux.

Elles sont conditionnées par une requête préalable des gouvernements et l’accord du secrétaire général des Nations Unies après avoir préalablement déployé dans ces pays, une mission d’évaluation des besoins électoraux pour déterminer en consultations avec les acteurs nationaux, les domaines d’assistance.

Et ce, au regard des défis liés au contexte du pays. Toutefois, il existe des situations où la mission d’évaluation des besoins électoraux est déployée à la demande du Conseil de Sécurité, particulièrement dans des pays en situation de conflits.

L’élection présidentielle ivoirienne est fixée au 31 octobre 2020. Le dépôt des candidatures et des parrainages des électeurs, une condition d’éligibilité, s’est ouvert le 16 juillet 2020 et devrait durer pendant 45 jours.