juillet 2020 - Page 34 sur 40 - Journal du niger

Af’Sud : « Protéger les personnes âgées contre la Covid-19 » (Ramaphosa)

Alors que les cas de coronavirus augmentent chaque jour en Afrique du Sud, le président Cyril Ramaphosa a appelé lundi ses compatriotes à protéger les personnes âgées du virus.Il a déclaré que les Sud-Africains pouvaient le faire en évitant les visites sociales, en particulier aux personnes âgées qui ont des problèmes de santé sous-jacents.

 Le coronavirus « peut infecter tout le monde, mais les personnes âgées sont parmi celles qui courent le plus grand risque de tomber gravement malades et peut-être de mourir », a-t-il noté.

 « Malheureusement, quelques cas de contaminations dans les maisons de retraite et les centres de soins, qui ont entraîné un certain nombre de décès », a regretté le président.

 M. Ramaphosa a expliqué que les personnes âgées souffrant de problèmes médicaux sous-jacents tels que l’hypertension, le diabète et les maladies cardiaques devaient être particulièrement prudentes en restant chez elles si possible et en continuant à prendre leurs médicaments.

 M. Ramaphosa a reconnu qu’en raison de leur incapacité à rencontrer leurs amis et leur famille, à assister aux réunions de l’église et de la société, de nombreux seniors se sentaient naturellement seuls.

 Il a suggéré l’utilisation des réseaux sociaux comme les chats vidéo ou les simples téléphones pour envoyer des messages aux membres âgés de la famille afin de leur sauver la vie.

 Alors qu’un tiers des patients admis dans les hôpitaux avec la maladie ont au moins une comorbidité, M. Ramaphosa a déclaré que ceux qui ont des conditions sous-jacentes pouvaient désormais faire des tests de dépistage de la maladie même s’ils étaient asymptomatiques.

 Il a exhorté les personnes sous traitement chronique à poursuivre leur traitement et à observer toutes les mesures barrières.

 Quelque 3.199 Sud-Africains sont morts de la Covid-19 sur 196.750 cas depuis que la maladie a éclaté dans le pays au cours de la première semaine de mars 2020.

Côte d’Ivoire: le portefeuille du 3e C2D estimé à plus de 751 milliards Fcfa

Le portefeuille du troisième C2D (Contrat de désendettement et de développement », initiative d’allègement de la dette ivoirienne par la France, est estimé à 751,07 milliards Fcfa, a indiqué lundi à Abidjan, le ministre de l’Économie et des finances, Adama Coulibaly.M. Adama Coulibaly, représentant le Premier ministre ivoirien, s’exprimait lundi à la Primature, à l’occasion du lancement de la mission d’instruction du 3e C2D, mécanisme de refinancement des échéances de dettes remboursées sous forme de dons. 

La mission d’instruction comprend la partie ivoirienne, regroupant des départements sectoriels, et une délégation française venue échanger sur les modalités de signature du troisième C2D. Un autre staff de la mission française a, depuis Paris, suivi la cérémonie de lancement par visioconférence.  

Faisant un bilan du C2D, Mme Léa Djatti, coordonnateur et responsable du secrétariat technique de l’initiative, a précisé que le portefeuille, objet d’instruction du 3e C2D, résulte du « total restant » du C2D, estimé à 751,07 milliards Fcfa, soit 1,125 milliard d’euros. 

Pour ce 3e C2D, dira-t-elle, il y a des échéances de remboursement de dettes (en avril et octobre) avec des montants définis d’accord partie. Ces échanges qui se dérouleront notamment lundi, mardi et vendredi, devraient définir les axes stratégiques et les enveloppes budgétaires sectorielles.

Tenant compte des défis et priorités de l’Etat ivoirien, la mission d’instruction du 3e C2D devra mettre en cohérence les axes stratégiques avec le Programme national de développement  (PND 2021-2025), les échéanciers de ce nouveau contrat et les enveloppes budgétaires sectorielles.    

Selon M. Adama Coulibaly, les axes prioritaires sont notamment la sécurité, l’éducation-formation et l’emploi, la technologie, le transport avec la ligne 1 du métro d’Abidjan et la résilience climatique. Ces différents axes sont liés aux défis socio-économiques actuels du pays. 

L’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE par la Côte d’Ivoire, le 26 juin 2012, a ouvert la voie à la signature d’un accord bilatéral d’annulation de la dette, le 24 juillet 2012, qui a consacré 1902,27 milliards Fcfa  (2,9 milliards d‘euros). Et, 600 milliards Fcfa ont fait l’objet d’annulation sèche.  

L’Etat de Côte d’Ivoire a signé le 1er décembre 2012, le premier C2D pour un montant de 413,25 milliards Fcfa (630 millions d’euros) et le deuxième C2D, le 3 décembre 2014, pour un montant de 737,95 milliards Fcfa  (1,125 milliard d’euros). 

A ce jour, ce sont 1 151,25 milliards Fcfa, représentant les deux premiers C2D qui ont été mobilisés pour la mise en œuvre de programmes socio-économiques, financés dans divers domaines. Les appuis-projets sont estimés à 889,83 milliards Fcfa  (77,22%) contre 261,37 milliards d’appui budgétaire (22,7%). 

Mme Djatti a relevé que toutes les conventions de financement des projets (29) ont été signées, soit 100% d’engagement des 1 151,25 milliards Fcfa. En outre, 1 077,41 sur les 1 151,25 milliards ont été remboursés et reversés sur le compte du C2D à la BCEAO. 

Elle a toutefois souligné qu’ « il reste l’échéance d’octobre 2020, de 73,8 milliards Fcfa, prise en compte dans la mesure de moratoire de la dette publique extérieur e, décidée par le Club de Paris, sous l’impulsion de la France ». 

Depuis 2012, la France a été un partenaire majeur dans la mise en œuvre des plans nationaux de développement en Côte d’Ivoire, à travers divers instruments de financements parmi lesquels le C2D et les prêts souverains de l’AFD.  

L’ambassadeur de la France en Côte d’Ivoire, Gilles Huberson, s’est félicité de ce levier de coopération qui reste « la colonne vertébrale du partenariat franco-ivoirien, fort des huit ans d’existence et de deux (C2D) successifs, avec 1 151 milliards Fcfa ». 

En matière d’aide publique au développement, la France reste le premier pays bailleurs en Côte d’Ivoire, devant les États-Unis et la Commission européenne. La santé, selon M. Huberson, demeure un domaine prioritaire pour Paris.  

Aujourd’hui, tous les projets du premier C2D sont, soit achevés, soit en voie d’achèvement sauf l’INFF et la mise en oeuvre de la reforme de l’ETFP. Pour le 2e C2D, toutes les conventions d’affectation des projets ont été signées et leur mise en œuvre est en cours d‘exécution avec des ouvrages déjà livrés.

Cette mission se déroule dans un contexte particulier, marqué par la pandémie à Covid-19 qui touche tous les pays du monde. La pandémie a par ailleurs provoqué un ralentissement des travaux dus à cette situation de crise sanitaire. 

Maroc : L’économie nationale se serait contractée de 13,8% au 2ème trimestre 2020 sous l’effet de la Covid-19

L’économie marocaine se serait contractée de 13,8% au deuxième trimestre 2020, après une hausse de 0,1% le trimestre précédent, sous l’effet de la crise actuelle due au Covid-19, indique le haut commissariat au plan (HCP), une institution chargée de la statistique.

 Ceci est attribué à une baisse de 14,4% de la valeur ajoutée non-agricole et d’un repli de 6,1% de celle de l’agriculture, a précisé le HCP pour qui cette baisse est en partie due au repli de la la demande étrangère adressée au Maroc, qui se serait infléchie de 18% au deuxième trimestre 2020.

Quant aux exportations en volume, elles auraient en effet baissé de 25,1%, au lieu de -3,1% un trimestre plus tôt, « pénalisées par le repli des expéditions de la plupart des secteurs, en particulier de l’automobile, du textile et cuir et de l’aéronautique ».

Cette tendance baissière est enregistrée aussi au niveau des importations qui se seraient, pour leur part, infléchies de 26,7%, « impactées par le recul des achats des biens d »équipement, des produits énergétiques, des biens de consommation, des produits bruts et des demi-produits ».

Seules les achats de biens alimentaires auraient résisté à cette conjoncture, « alimentées par les achats des céréales, des aliments de bétail et du sucre », selon le HCP.

Au troisième trimestre 2020, la baisse de la valeur ajoutée hors agriculture s’atténuerait progressivement, avec la reprise des activités du commerce, du transport et des industries manufacturières, s’établissant à -4,1%.

Compte tenu d’un abaissement de 5,9% de la valeur ajoutée agricole, l’activité économique régresserait de 4,6%, au lieu de +2,4% au troisième trimestre 2019, relève HCP, cité toujours par la publication.

Le président du Malawi investi lors d’une cérémonie sobre

Le président du Malawi, Lazarus Chakwera, a annulé la cérémonie d’investiture en grande pompe très médiatisée prévue lundi et opté pour un événement sobre, craignant que celui-ci n’augmente le nombre de cas de coronavirus dans le pays.Le président nouvellement élu devait prêter serment au cours d’une cérémonie à laquelle devaient assister plus de 40.000 personnes dans un stade de la capitale, Lilongwe. 

Craignant que l’organisation d’un événement d’une telle ampleur n’aggrave la situation de la Covid-19 dans le pays, Chakwera a dû opter pour un événement sobre dans une caserne de l’armée à Lilongwe. La cérémonie n’a réuni qu’une centaine de personnes. 

Il y a quelques jours, Chakwera a exprimé son inquiétude quant à l’augmentation des cas de coronavirus au Malawi. Ce lundi, le pays a enregistré 1.742 cas de Covid-19 dont 19 décès.

Santé et économie au menu des quotidiens marocains

L’application des mesures préventives et la limitation des importations sont les principaux sujets abordés par les quotidiens marocains parus ce lundi.+L’Opinion+ écrit qu’avec le passage à la 2ème phase du plan d’allègement du confinement sanitaire, on a remarqué que toutes les personnes, à quelques exceptions près, appliquent encore les consignes du confinement.

Parmi les bonnes manières qu’on a intériorisées, éviter de rester cloué sur les terrasses des cafés durant de longues heures, donner plus de temps à nos familles et nos enfants, et commencer à nous organiser dans les lieux publics, poursuit le journal.

L’impact de cette crise inédite a été ressenti aussi lors de l’examen national du Baccalauréat où on a appliqué de strictes mesures sanitaires pour le bien des candidats et des cadres pédagogiques. «Moralité : gardons ces bonnes manières dans notre quotidien… pour mener une vie plus organisée et surtout plus saine», conclut-il.

+L’Opnion+ relève qu’à peine quelques jours nous séparent de la date du 10 juillet annoncée comme celle de la levée de l’état d’urgence sanitaire. Mais rien n’indique que cette mesure sera actée. Bien au contraire, plusieurs indices laissent croire que l’urgence sanitaire sera prolongée.

En premier lieu, il y a l’explosion du nombre de contaminations et la multiplication des clusters. En second lieu, il y a le maintien des frontières fermées et en troisième lieu il y a la progression alarmante et de plus en plus rapide vers le pic, très redouté, des 10.000 cas actifs, fait-il observer.

Si cette phase est entamée, le plan national de riposte précise qu’il faudra renforcer de nouveau les mesures de confinement et de distanciation sociale et la mobilisation collective des professionnels de la Santé.

Sur un autre registre, +Aujourd’hui le Maroc+ souligne que le Royaume a importé, en 2019, près de 123 millions de stylos et de crayons à écrire, 116 millions de lampes et d’ampoules d’éclairage, 1 million de postes de télévision… Depuis le 20 juin, le Maroc a mis en application de nouvelles dispositions concernant l’importation de certains produits et articles manufacturés, rappelle le quotidien, notant qu’un tel dispositif est de nature à mieux protéger le consommateur final, limiter les volumes importés et relancer de manière sérieuse, cette fois-ci, l’éternel débat sur l’industrie de substitution aux importations.

«L’industrie marocaine est capable de produire tous ces produits et articles pour moins que 5 milliards DH, avec l’achat de devises en moins et surtout des dizaines voire des centaines de milliers d’emplois en plus pour l’économie. Alors pourquoi attendre?», s’interroge-t-il.

+Le Matin+ Les investissements réalisés par le Maroc dans les énergies renouvelables qui permettent au Royaume de tirer désormais 34% de sa capacité électrique de sources renouvelables, ont été cités en exemple par l’organisation des Nations-Unies, à la veille du Forum politique de haut niveau (FPHN) sur le développement durable prévu du 7 au 16 juillet.

En effet, lors de ce grand rassemblement annuel sur la mise en œuvre des Objectifs de développement durable (ODD), le Maroc présentera cette année son « Examen national volontaire » sur les progrès faits dans la réalisation des ODD.

Pas moins de 46 autres pays – dont 26 pour la première fois – présenteront également leurs Examens nationaux volontaires dans le but de partager leurs expériences avec la communauté mondiale et accélérer les efforts de mise en œuvre.

La presse sénégalaise à fond sur la crise à l’Apr

Les quotidiens sénégalais reçus, ce lundi à APA, mettent l’accent sur la sortie du député Moustapha Cissé Lô, ancien président du Parlement de la Cedeao et membre de l’Alliance pour la République (Apr, au pouvoir), qui insulte ses camarades militants, le député Farba Ngom et le journaliste Yakham Mbaye. »Vice-président de l’Assemblée nationale: Cissé Lô déborde et annonce sa démission », écrit Le Quotidien dans sa manchette.

« Déballages, insultes au haut sommet de l’Etat: Le peuple sous le choc », titre L’As, expliquant que Macky actionne la commission de discipline et que Cissé Lô démissionne de son poste de vice-président de l’Assemblée nationale.

« Audios avec insultes et accusations contre des responsables du régime-Macky exclut Cissé Lô, la commission de discipline (de l’Apr) se réunit aujourd’hui », titre Les Échos, rappelant que cette commission est composée d’Abdoulaye Badji, d’Abdoulaye Daouda Diallo, de Mbaye Ndiaye, de Benoît Sambou, d’Abdou Mbow, d’Oumar Guèye et d’Awa Guèye.

Le journal rappelle que « dans ses audios, Cissé Lô a copieusement insulté Farba Ngom et Yakham Mbaye ». Ce qui pousse l’ancien ministre de l’Apr, Mbagnick Ndiaye, à dire dans Source A: « On ne peut pas emprisonner Assane Diouf (qualifié d’insulteur public) et laisser libre Cissé Lô ».

Parlant de « l’activation de la commission de discipline de l’Apr après ses insultes publiques », Vox Populi titre que « Macky envoie Cissé Lô à la guillotine ». Selon ce journal, « l’Apr exprime son effroi et son indignation après les propos d’une extrême gravité de Cissé Lô ».

« Incontestablement, cela constitue une brutale agression contre la République, ses institutions et nos valeurs sociales », estime Vox Populi, poussant Libérationà écrire: « L’Apr ou le parti des insanités: Les Sénégalais révoltés et scandalisés ».

« Cissé Lô, Farba Ngom et Yakham Mbaye: La République dans toute sa laideur », titre Lii Quotidien, à côté de La Tribune qui écrit que « Cissé Lô déchire le Macky ».

A propos de ces « injures, insanités et accusations au sommet de l’Etat », EnQuête note que « la République (est) indisposée ».

« Entretien-réplique: Yakham Mbaye, toutes griffes dehors », titre Walf Quotidien, dans lequel journal, M. Mbaye affirme: « Tout se passe comme si l’honneur de la Première dame vaut plus que celui de ma mère. Cissé Lô devait être arrêté depuis longtemps; il urge de trouver les moyens de l’arrêter. Moi, le Zorro défendant tête baissée du camp auquel il appartient contre les ennemis dedans, c’est fini ! »

Dans son dossier du jour, EnQuête s’intéresse à la campagne agricole et pose « l’équation des intrants » agricoles. Selon le journal, l’hivernage s’installe, les prévisions pluviométriques sont bonnes et les intrants font défaut. Pourtant, souligne EnQuête, « le budget alloué à la campagne agricole s’élève à 60 milliards de francs cfa ».

« Inondations de 2000 à nos jours: Des milliards dans les égouts », titre Sud Quotidien, pendant que L’Info s’entretient avec Baïdy Agne, président du Conseil national du patronnat (Cnp), qui affirme que: « Les baisses des chiffres d’affaires (à cause du coronavirus) vont de 10 à 100% ».

Charles Blé Goudé prend part aux obsèques de sa sœur à Paris

L’Ivoirien Charles Blé Goudé, qui attend une décision, en appel, de la Cour pénale internationale (CPI) sur son acquittement définitif ou non, a séjourné du 2 au 4 juillet 2020 à Paris, où il a pris part aux obsèques de sa sœur, indique une note de son Cabinet.M. Blé Goudé, le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep, opposition) a séjourné à Paris du 02 au 04 juillet 2020, après que les autorités françaises ont accédé à sa demande à se rendre en France pour prendre part  aux obsèques de sa sœur.

 Après avoir accompagné sa sœur à sa dernière demeure le vendredi 03 juillet, au cimetière de La Courneuve où elle repose désormais en paix, le président du Cojep, Charles Blé Goudé, a regagné La Haye sain et sauf, indique la note.

Encore à La Haye, pour des besoins de procédures judiciaires, M. Blé Goudé,  « président de la voix du peuple » au regard de son combat politique,  a effectué de déplacement, strictement familial et douloureux, en France.

Il a traduit sa gratitude aux autorités françaises et au greffe de la Cour pénale internationale pour avoir facilité ce voyage, le premier du genre depuis son acquittement et la levée des mesures de restrictions qui pesaient contre lui.

La CPI a levé le mercredi 28 mai 2020 les mesures restrictives dans l’affaire Laurent Gbagbo et  Blé Goudé, ordonnant qu’ils ne se déplacent en dehors des limites de la municipalité dans laquelle ils résident dans l’Etat d’accueil à moins d’en avoir été expressément autorisés au préalable par la Cour.

Ces deux personnalités devront se conformer à toute autre condition raisonnable imposée par l’État dans lequel ils seront libérés. Ces mesures viennent assouplir les conditions restreignant la liberté d’aller et venir de MM. Gbagbo et Blé Goudé, suite à leur acquittement en janvier 2019.

MM. Gbagbo et Blé Goudé, attendent la décision,  en appel, de la Cour pénale internationale, sur leur acquittement définitif ou non. Le procureur demande à la Cour d’infirmer la décision d’acquittement. Les juges de la Chambre d’appel décideront de la suite à donner à cette requête. 

Côte d’Ivoire: début des épreuves écrites du concours de CAFOP avec 60 000 candidats pour 5000 places

Quelque 59 624 candidats ont entamé dimanche sur l’ensemble du territoire national ivoirien les épreuves écrites de la session 2020 du concours d’entrée dans les Centres d’animation et de formation pédagogique (CAFOP) à l’issue duquel seront recrutés 5000 instituteurs adjoints, a appris APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Les résultats de l’admissibilité à ce concours qui se tient dans 2388 centres de composition dans le pays, sont prévus le 1er août 2020. Quant aux  tests psychotechniques, ils sont fixés au 09 août prochain et les résultats définitifs seront proclamés le 25 août prochain.

Le concours du CAFOP se fait notamment en deux tours, une phase d’épreuve écrite et un test psychotechnique pour les admissibles.

Côte d’Ivoire/Transport aérien : mise en place d’un nouveau système obligatoire de déclaration des voyageurs

Le ministère ivoirien des transports a annoncé dans un communiqué transmis samedi à APA, la mise en place d’un nouveau système de de déclaration « obligatoires» des voyageurs du transport aérien pour tous les vols.« Les voyageurs au départ, à l’arrivée et en transit en Côte d’Ivoire seront désormais soumis en plus des mesures sanitaires liées à la Covid-19, au renseignement d’un formulaire de déclaration de déplacement par voie aérienne (DDVA). Ce formulaire est disponible en ligne via l’adresse: deplacement-aerien.gouv.ci», indique dans ce communiqué le ministre Amadou Koné.

 Soulignant le caractère obligatoire de ce document qui est subordonné à l’embarquement et au débarquement des aéronefs, M. Koné  invite les voyageurs à se conformer à ces dispositions « afin de permettre des vols en toute sécurité en cette période de crise sanitaire».

 Le Conseil national de sécurité de Côte d’Ivoire a annoncé le 25 juin dernier,  la reprise des vols internationaux à partir du 1er juillet 2020 suivant le strict respect des protocoles sanitaires liés à la Covid-19. Quant aux vols domestiques, ils ont repris depuis le 26 juin dernier.

Arrêt des déguerpissements au quartier Abattoir Port-Bouët d’Abidjan

La ministre ivoirienne de la Salubrité et de l’assainissement, Anne Ouloto, a demandé samedi l’arrêt des déguerpissements au quartier Abattoir de Port-Bouët (Sud d’Abidjan), initié par la municipalité à la suite d’une recolonisation d’un site réquisitionné par l’Etat.« Moi, je vous demande de me faire confiance, on n’a qu’à tout arrêter », a déclaré Mme Anne Ouloto, indiquant que le maire qui évoque une reconstruction sur le site, est « d’accord pour arrêter le déguerpissement. Donc, de part et d’autre, on va laisser tout tomber pour le moment ». 

Devant les populations,  visiblement en détresse, elle a assuré que la semaine prochaine, il allait être trouvé un jour, afin que le porte-parole des victimes, les députés, le maire, le District et le ministre du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables Abdourahmane Cissé, un « fils » de la cité, «regardent au fond du problème ». 

« Ce que nous allons trouver comme solutions, je suis sûr que ça sera dans votre intérêt, mais ça ne sera pas à vos conditions », a relevé Mme Anne Ouloto, ajoutant tout le monde va être toutefois «content à la fin », car on ne peut pas mettre des familles à la rue du jour au lendemain.

Elle a fait savoir que « tout ce que le gouvernement fait, c’est pour les populations et non contre les populations ». Pour ce faire, les parties prenantes vont, autour d’une table, discuter en vue de trouver des solutions idoines. En attendant, elle a invité les populations à une opération de nettoyage du site.

« Palabre de terrain, ça ne finit pas dans la famille et ça peut diviser une famille gravement. Or le président Ouattara ne veut pas de palabre entre les Ivoiriens et les populations qui vivent en Côte d’Ivoire », a-t-elle dit. 

« Vous avez bien fait de m’appeler M. le ministre (Abdourahmane Cissé) », a lancé Mme Anne Ouloto qui veut également associer le ministère de la Construction et le District d’Abidjan, notamment impliqué dans ce déguerpissement, pour chercher la solution.

Surnommée « Maman bulldozer » pour ses opérations de déguerpissement, la ministre Anne Ouloto, a dit « sachez que mon bulldozer, il a un cœur. C’est le bulldozer d’Alassane Ouattara, il a un cœur, il a des yeux et des oreilles pour écouter. Donc, on ne casse pas les choses au hasard ». 

« Je casse avec le cœur dans l’intérêt des populations », a-t-elle laissé entendre, avant d’ajouter qu’actuellement, son département se « concentre sur les zones à risques », où les inondations peuvent causer des dégâts et tuer.

Selon la mairie, via son représentant, il y avait « des tentatives de morcellement pour venir reconstruire ». C’est pourquoi des forces de l’ordre ont été déployées sur le site pour déguerpir les populations revenues sur le site.

En 2018, le District d’Abidjan a engagé une opération de déguerpissement sur le site situé à proximité du cimetière de Port-Bouët, obligeant certaines familles à y trouver refuge, entre temps. Et ce, afin que l’Etat récupère cet espace public.

Bandé Karamoko, conseiller municipal et président des déguerpis du quartier Abattoir, estime que «tous les arguments avancés par le District étaient en réalité des arguments fallacieux utilisés pour venir exproprier une population pour ses terres », vu la présence d’opérateurs économiques sur le site. 

Le District d’Abidjan a fait irruption en 2018, sur des arguments selon lesquels le site serait une zone inondable et les populations habiteraient sur les canalisations d’eaux usées et les populations habiteraient sous des pilonnes à haute tension, a-t-il rappelé. 

Pour ce faire,  « nous avons donné de la voix et dénoncé cette forfaiture » et pris attache avec les autorités, parce que « c’est un site qui date des années 60, nos parents y étaient, et nous avons des titres de propriété », a soutenu M. Bandé. 

« Nous avons été déguerpis par le District d’Abidjan, cependant on ne sait pas en quoi le maire réclame la propriété du site. », a affirmé M. Bandé qui note qu’à maintes reprises, le maire a fait irruption dans la commune avec des corps habillés et un opérateur économique sur le site.

« Il est illégal parce que ces déguerpisseurs n’étaient munis d’aucun mandat et les corps habillés ont été réquisitionnés de façon frauduleuse », juge-t-il, rapportant qu’il y avait pratiquement quatre cargos de militaires et « à chaque fois le maire envoie des corps habillés et nous nous opposons ».

Des populations, revenues sur le site, « abritent dans des abris de fortune que le maire veut déguerpir de force, manu militari et nous nous opposons », a lâché M. Bandé,  faisant savoir que le maire, lors des campagnes, avait « écrasé des larmes ici », et « après son élection » c’est lui-même qui se transforme en bourreau de ces populations. 

Selon le porte-parole des déguerpis du quartier Abattoir de Port-Bouët, cité balnéaire située dans le Sud d’Abidjan, « on a au total 6 872 personnes impactées par ce déguerpissement ». Pour cette rencontre avec la ministre, des chefs de communautés étaient présents.