août 2020 - Page 30 sur 37 - Journal du niger

Le Maroc occupe la 60ème place au niveau mondial en termes de nombre des cas d’infection à la Covid-19 (ministère)

Le Maroc occupe la 60ème place au niveau mondial et la 6ème sur le plan continental en termes de nombre des cas d’infection à la Covid-19, a souligné le ministère de la Santé.En termes du nombre de décès, le Royaume est en effet classé 66ème au niveau mondial et 7ème à l’échelle continentale. Il est 35ème au niveau mondial et 2ème en Afrique en termes de tests de dépistage COVID-19, a indiqué le coordonnateur du Centre national des opérations d’urgence de santé publique au ministère de la Santé, Mouad Mrabet.

Le Maroc est toujours à la deuxième étape de propagation du nouveau coronavirus comme l’atteste le plus récent rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a-t-il indiqué.

Selon lui, la situation épidémiologique évolue en trois étapes principales, à savoir « l’étape de confinement », où le taux d’incidence cumulé a marqué une légère augmentation avant de se stabiliser et, ensuite, diminuer pour atteindre 1 personne pour 100.000 par semaine.La deuxième étape concerne « la levée progressive du confinement », caractérisée par une augmentation progressive de ce taux, qui finira par atteindre 6 personnes pour 100.000. 
 
Quant à la troisième étape, elle consiste en « la levée approfondie du confinement », une phase marquée par l’augmentation de l’indicateur d’incidence cumulé pour s’établir à plus de 14 personnes pour 100.000 la semaine dernière.

Pour le nombre des cas actifs, il a mis l’accent sur l’augmentation considérable des personnes sous traitement, soit quelque 18 personnes pour 100.000.

Interagissant avec les questions des citoyens, le responsable a expliqué que la probabilité que le Sars-Cov2 se transmette par la nourriture est extrêmement minime, voire impossible, puisqu’il s’agit d’un virus respiratoire qui se propage principalement par les gouttelettes projetées lorsqu’une personne infectée tousse ou éternue.

Il a d’autre part souligné, dans sa réponse à une question relative à la durée de vie du virus dans l’air, que d’après les études le coronavirus survit jusqu’à 3 ou 4 heures à l’air libre, ce qui impose l’aération continue des maisons et espaces de travail. 
 

La presse sénégalaise à fond sur le Conseil présidentiel sur la Covid-19

La réunion du Conseil présidentiel sur la Covid-19 tenue, hier à Dakar, sous la présidence de Macky Sall, alimente les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA. »Conseil présidentiel sur la montée de la Covid-19: L’Etat dresse ses barrières », titre L’As, là où Le Quotidien relaie l’appel du chef de l’Etat aux journalistes: « La presse ne doit pas alarmer les populations ».

Cela fait dire à Source A que « Macky se fâche, tout rouge » par rapport au traitement médiatique de la maladie à coronavirus.

« Relâchement des Sénégalais face à la Covid-19: Macky menace de ramener l’état d’urgence », titre Sud Quotidien. « Conseil présidentiel-Macky Sall: Je n’exclus pas des états d’urgence localisés », titre L’Observateur.

« Lutte contre la Covid-19: Macky Sall, un pas en avant, deux pas en arrière », note Lii Quotidien, pendant que Kritik informe que 223 vies sont emportées par la Covid-19 au Sénégal.

« Pandémie du coronavirus: Hausse de 45% des décédés de la Covid-19 entre juin et juillet. Avec 223 morts, le taux de létalité est passé de 1,1% à 2,8% », indique Vox Populi.

Ce journal revient sur inhumation, hier à Kaolack (centre), du Khalife général de Médina Baye, Cheikh Ahmed Tidiane Niass. « Foule et grande ferveur à Médina Baye. Papa Cheikh repose à côté de Baye Niass pour l’éternité », rapporte Vox Populi.

Toutes choses qui font dire à Sud Quotidien que « Cheikh Ahmed Tidiane Niass a été inhumé sous une forte mobilisation ». « Inhumation hier du Khalife de Médina Baye: Au revoir Baye Cheikh. Liesse populaire à Kaolack. Enterrement devant des milliers de fidèles. Plusieurs nationalités pour accompagner le saint homme », détaille La Tribune.

« Papa Cheikh a rejoint sa dernière demeure: Instantanés d’une inhumation sous haute tension », renchérit Walf Quotidien.

Les quotidiens sénégalais parlent également de l’annonce par le président ivoirien, Alassane Ouattara, de sa candidature pour un 3e mandat. « Ouattara succombe à la tentation du 3e mandat, Condé sur la voie », écrit Vox Populi. Pour Le Témoin, « candidats à un 3e mandat, Ouattara et Condé à l’école du +wakh wakhett+ ». « Virus du 3e mandat: Ado et Condé positifs », estime Le Quotidien.

La candidature de Ouattara à la présidentielle accueillie dans une liesse populaire à Abobo

L’annonce de la candidature du président Alassane Ouattara à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 a été accueillie, jeudi soir, dans une liesse populaire dans la commune d’Abobo (Nord d’Abidjan), un bastion du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, au pouvoir).Au rond-point de la marie de cette commune,  plus de 5000 militants, partisans et sympathisants du RHDP ont suivi le discours à la nation du président Alassane Ouattara à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, sur des écrans géants installés pour la circonstance.

Dans une ambiance aux allures festives, des jeunes venus de tous les quartiers de la commune, accompagnés de la fanfare municipale,  de sifflets et de vuvuzela ont chanté dans les rues avec des  banderoles et des pancartes véhiculant des messages de soutien au président Alassane Ouattara. Cette liesse populaire a été également marquée par une procession des jeunes sur la principale voie de Samaké.

Le président du comité d’organisation de ce rassemblement, le député Siaka Koné, a remercié et salué les militants pour cette mobilisation qualifiée «d’exceptionnelle ». La commune «d’Abobo est et reste mobilisée pour le RHDP et son président Alassane Ouattara qui ne ménagent aucun effort pour améliorer les conditions de vie des populations », a déclaré M. Koné, par ailleurs troisième adjoint au maire d’Abobo.

Des scènes de joie similaires ont été signalées dans plusieurs autres communes d’Abidjan, notamment Koumassi, Treichville et dans des localités de l’intérieur du pays. Il s’agit entre autres de Bouaké, de Korhogo…

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara qui avait renoncé à un troisième mandat présidentiel, a déclaré jeudi qu’il reconsidère sa position, annonçant sa candidature à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.

« Le risque que tous les acquis après tant d’efforts et de sacrifices consentis par toute la population soient compromis, le risque que notre pays recule dans bien de domaines, tout cela m’amène à reconsidérer ma position », a expliqué M. Ouattara fortement ovationné par ses militants.

Suite au décès de Gon Coulibaly, le Premier ministre défunt, candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, pouvoir), M. Ouattara a laissé entendre que « face à ce cas de force majeur, et par devoir citoyen », il a « décidé de répondre favorablement » à l’appel de ses concitoyens lui demandant d’être candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.

« Je suis donc candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, je peux vous assurer que cette décision mûrement réfléchie est un devoir que j’accepte dans l’intérêt supérieur de la nation afin de continuer de mettre sans relâche mon expérience au service de notre pays ».

Pour lui, cette décision représente « un vrai sacrifice » qu’ il assume pleinement par amour pour son pays. Il veut aussi prendre le temps d‘achever de préparer la relève, en mettant en place une équipe pour lui succéder.

M. Ouattara a avoué avoir planifié sa vie après son deuxième mandat présidentiel, en créant sa fondation Alassane Ouattara, mais avec le décès de Gon Coulibaly, laissant un vide, il s’engage à porter le flambeau du RHDP pour ces joutes électorales.

Alassane Ouattara gracie 2000 prisonniers condamnés pour des infractions mineures

Le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé jeudi soir une grâce collective au bénéfice d’environ 2000 prisonniers condamnés pour des infractions mineures.M. Ouattara s’exprimait dans une adresse à la nation diffusée sur les antennes de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI, service public) à la veille de la célébration du 60e anniversaire de l’accession de la Côte d’Ivoire à l’indépendance.

« J’ai  procédé ce jeudi 06 août 2020 à la signature d’un décret accordant une grâce collective. Cette mesure de grâce bénéficiera à environ 2000 de nos concitoyens condamnés pour des infractions mineures», a indiqué le numéro un  ivoirien.

« Pour la paix , nous avons amnistié la quasi-totalité des prisonniers civils de la crise post-électorale. La grande majorité de nos compatriotes réfugiés ont été rapatriés en garantissant leur sécurité et en facilitant l’intégration dans l’administration de ceux qui étaient fonctionnaires», a-t-il rappelé auparavant.

L’an dernier, à la faveur du 59e anniversaire de l’accession de la Côte d’Ivoire à l’indépendance, le chef de l’État ivoirien avait accordé une grâce présidentielle à environ 3000 détenus de droit commun.

Maroc : Signature du contrat programme de soutien et de relance du tourisme

Un contrat programme a été signé ce jeudi à Rabat, pour le soutien et la relance du secteur du tourisme au Maroc.Ce contrat programme, qui regroupe des mesures ambitieuses et à la hauteur des enjeux et des défis auxquels est confronté le secteur touristique, est conçu autour de trois idées fondamentales, à savoir le maintien des emplois et la préservation du tissu économique, la stimulation de la demande et la transformation structurelle du secteur.

Couvrant la période 2020-2022, le contrat programme comprend 21 mesures qui permettront au secteur de préserver le tissu économique, de maintenir les emplois et les revenus des employés et de garantir l’accès à la couverture sociale pour l’ensemble des acteurs du secteur.

Il s’agit également de réduire le poids de l’informel, de soutenir économiquement et financièrement le secteur pour la relance, de stimuler l’investissement et la transformation de l’outil de production, de renforcer la résilience et faciliter la reprise d’activité et de poser les bases d’une transformation durable du tourisme au Maroc.

Ce contrat programme vise à contractualiser les engagements réciproques du secteur public et du secteur privé.

Plus de 4 millions d’ivoiriens «sortis de la pauvreté» depuis 2011 (Ouattara)

Plus de quatre millions d’ivoiriens ont été sortis de la pauvreté depuis 2011 grâce aux actions du gouvernement, a annoncé jeudi soir le président ivoirien Alassane Ouattara dans une adresse solennelle diffusée sur les antennes de la Radiodiffusion télévision ivoirienne ( RTI, service public).« (…) Toutes ces actions ont permis de faire reculer la pauvreté de 15,6% depuis 2011. Ainsi l’étude régionale sur la pauvreté de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et  de la Banque mondiale confirme que la Côte d’Ivoire est passée d’un taux de pauvreté de 55,01% en 2011 à 39,04% en 2018. Ce sont donc plus de quatre millions d’ivoiriennes et d’ivoiriens qui ont été sortis de la pauvreté», a fait savoir M. Ouattara dans ce message à la nation délivré à la veille du 60ème anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire.

Dans la foulée, le chef de l’État ivoirien a passé en revue  les grandes réalisations à l’actif de son gouvernement depuis son accession au pouvoir en 2011.

«Nous avons fait de notre économie l’une des plus dynamiques au monde. Nous avons raccordé des millions de nos concitoyens à l’eau et à l’électricité. Nous avons doté notre pays d’infrastructures modernes », a entre autres énuméré M. Ouattara estimant par conséquent que « la Côte d’Ivoire est sur une trajectoire irréversible de développement ».

Présidentielle 2020: Ouattara reconsidère sa position et annonce sa candidature

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara qui avait renoncé à un troisième mandat présidentiel, a déclaré jeudi qu’il reconsidère sa position, annonçant sa candidature à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, dans un message à la nation à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire.« Le risque que tous les acquis après tant d’efforts et de sacrifices consentis par toute la population soit compromis, le risque que notre pays recule dans bien de domaines, tout cela m’amène à reconsidérer ma position », a expliqué M. Ouattara.

Suite au décès de Gon Coulibaly, le Premier ministre défunt, candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir), M. Ouattara a laissé entendre que « face à ce cas de force majeur, et par devoir citoyen », il a « décidé de répondre favorablement » à l’appel de ses concitoyens lui demandant d’être candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.

« Je suis donc candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, je peux vous assurer que cette décision mûrement réfléchie est un devoir que j’accepte dans l’intérêt supérieur de la nation afin de continuer de mettre sans relâche mon expérience au service de notre pays ».

Pour lui, cette décision représente « un vrai sacrifice » qu’ il assume pleinement par amour pour son pays. Il veut aussi prendre le temps d‘achever de préparer la relève, en mettant en place une équipe pour lui succéder.

M. Ouattara a avoué avoir planifié sa vie après son deuxième mandat présidentiel, en créant sa fondation  Alassane Ouattara, mais le décès de Gon Coulibaly, laissant un vide, il s’engage à porter le flambeau du Rhdp pour ces joutes électorales. 

Maroc : L’état d’urgence sanitaire prolongé jusqu’au 10 septembre

Le conseil du gouvernement, réuni jeudi à Rabat, a décidé de prolonger pour un mois l’état d’urgence sanitaire au Maroc, soit jusqu’au 10 septembre prochain.L’état d’urgence sanitaire a été décrété dans le cadre des mesures instaurées pour lutter contre la propagation de la pandémie du coronavirus.

Il est entré en vigueur le 20 mars et devait initialement expirer le 20 avril, avant que les autorités ne décident dans un premier temps de le prolonger d’un mois supplémentaire, jusqu’au 20 mai dernier, et de décréter ensuite une deuxième prorogation de trois semaines supplémentaires, jusqu’au 10 juin, suivi d’une troisième rallonge jusqu’au 10 juillet courant et une quatrième au 10 août.

Lors de cette réunion, le conseil a introduit un amendement au décret-loi sur l’état d’urgence sanitaire. L’objectif est d’inscrire dans ce texte, des dispositions prévoyant une amende forfaitaire de 300 DH (1 euro = 10,8 DH) contre les personnes qui violent les mesures instaurées durant cette période, particulièrement liées à la prévention, comme le port du masque.

Les contrevenants devront s’acquitter de cette amende sur place, au moment du constat de l’infraction par les pouvoirs publics.

A ce jour, le Maroc enregistre 29.644 cas confirmés au coronavirus, dont 449 décès et 20.553 patients entièrement guéris de la maladie.

Le Maroc déploie un hôpital de campagne à Beyrouth

Le Roi Mohammed VI a donné, jeudi, ses instructions pour l’envoi d’une aide médicale et humanitaire d’urgence au Liban suite à l’explosion tragique survenue dans le port de Beyrouth, faisant plusieurs victimes et des dégâts matériels importants.Le Souverain a ainsi donné ses instructions pour l’envoi et le déploiement à Beyrouth d’un hôpital militaire de campagne en vue d’apporter les soins médicaux d’urgence aux populations blessées dans cet incident.

Cet hôpital de campagne est composé de 100 personnes, dont 14 médecins de diverses spécialités (réanimateurs, chirurgiens, traumatologues, ORL, ophtalmologues, traitement des brûlés, neurochirurgiens, pédiatres, pharmacien), des infirmiers spécialisés et des éléments de soutien. Il abritera un bloc opératoire, des unités d’hospitalisation, de radiologie et de stérilisation, un laboratoire et une pharmacie.

L’aide marocaine comprend également un lot de médicaments de première urgence, des produits alimentaires (des conserves, des légumineuses, du lait en poudre, de l’huile, du sucre, etc…), des tentes et des couvertures pour l’hébergement des sinistrés. Elle comporte aussi du matériel médical de prévention contre la COVID-19, notamment des masques de protection, des visières, des charlottes, des blouses et du gel hydro-alcoolique.

Les violentes explosions qui ont secoué Beyrouth mardi, ont fait au moins 137 morts, alors que des dizaines de personnes restent portées disparues, selon le porte-parole du ministère libanais de la Santé.

Le Niger en position de leadership au Conseil de sécurité des Nations Unies, selon le Ministre des affaires étrangères

NIAMEY, 05 Août (ANP) – Le Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l’Intégration Africaine et des Nigériens à l’Extérieur, M. Kalla Ankourao a déclaré, ce mercredi 5 août 2020 dans une interview, que depuis son élections au Conseil de sécurité des Nations Unies, « le Niger porte une position de leadership qui le met en avant dans la coordination des négociations et des réflexions sur les questions de paix et de sécurité internationale ».

Dans cette interview sur les six premiers mois de présence du Niger au Conseil de Sécurité de l’ONU, il a précisé que « une des manifestations de ce leadership réside dans l’animation et la coordination du groupe des trois pays membres africains du Conseil (l’Afrique du Sud, le Niger et la Tunisie) et Saint-Vincent et les Grenadines ».
(Lire ci-dessous l’intégralité de l’interview du Ministre Kalla Ankourao)

INTERVIEW DU MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES, DE LA COOPERATION, DE L’INTEGRATION AFRICAINE ET DES NIGÉRIENS A L’EXTÉRIEURE A L’OCCASION DES 6 MOIS DU NIGER AU CONSEIL DE SÉCURITÉ DES NATIONS UNIES

Que représente l’accession du Niger au Conseil de Sécurité des Nations Unies ?

La participation du Niger aux activités du Conseil de Sécurité en qualité de membre non-permanent fait de lui un membre de l’organe exécutif de l’Organisation des Nations Unies. Ainsi, il partage avec les autres membres du Conseil la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationale. C’est dire tout le symbole que revêt pour le Niger la qualité de membre du Conseil du Conseil de Sécurité. Cela le distingue sur la scène diplomatique africaine et mondiale et, en même temps, l’investit de lourdes et exaltantes responsabilités.
Il convient de rappeler que depuis son accession à la souveraineté internationale, c’est la deuxième fois que le Niger siège au sein de cette auguste institution après son premier mandat qui remonte en 1980 et 1981. Siéger au Conseil de sécurité est un privilège exceptionnel qu’un tiers des 193 pays membres des Nations Unies (soit 62 pays) n’ont pas encore eu la chance de connaître. C’est aussi une question de responsabilité car cela implique des engagements importants pour les pays concernés, qui se doivent de déployer les moyens nécessaires, matériels et humains, pour répondre aux fortes attentes de la communauté internationale.
Ce qui n’est pas négligeable au regard de la préparation et de l’engagement que requièrent les responsabilités de membre du Conseil de Sécurité,
Il convient également de signaler que le retour du Niger au sein du Conseil de sécurité est le résultat d’une activité diplomatique concluante engagée depuis 2011. Celle-ci a largement influencé les grandes décisions, sur les sujets d’intérêt commun, aux niveaux sous régional, régional et international, où les engagements et les contributions avisées des dirigeants nigériens sur les questions d’importance stratégique sont reconnues et appréciées. Plusieurs autres faits ont pu renforcer la confiance dont jouit notre pays sur la scène internationale.
Nous pouvons ainsi citer le comportement exemplaire, depuis plusieurs décennies des militaires nigériens au sein des contingents du maintien de la paix des Nations Unies ou encore la contribution décisive du Président de la République dans le processus d’intégration du continent notamment à travers l’aboutissement, en un temps record du projet panafricain de la zone de libre échange continentale.
C’est donc une des promesses du Président de la République qui est ainsi honorée à travers l’accession de notre pays au Conseil de Sécurité. Il s’agit incontestablement du couronnement des efforts diplomatiques déployés par le Niger depuis bientôt dix ans.

Le Niger siège au Conseil de Sécurité des Nations Unies depuis le 1er janvier 2020. Quelle appréciation faites-vous de ce début du mandat ?

Être membre du Conseil nécessite, comme je le disais tantôt, une bonne préparation et un grand sens de responsabilité parce que le Niger est désormais, pour deux ans, parmi les Etats qui négocient et discutent sur les grands sujets de préoccupation mondiale, comme le terrorisme, le climat, la migration, le nucléaire, le multilatéralisme etc.., autant de questions qui conditionnent la paix et la sécurité au niveau mondial. Donc, plus qu’un privilège, il s’agit pour le Niger d’un redoutable défi, car, le Niger doit mériter la confiance qui a été placée en lui par la CEDEAO et l’Union Africaine.
Et pour ce faire, nous avons pris des dispositions pour être à la hauteur de cette mission, aussi bien au niveau de notre Représentation Permanente à New York qu’au niveau Central à Niamey, où une Cellule Centrale d’appui à la Mission Permanente du Niger au Conseil de sécurité a été mise en place depuis le mois de janvier 2020. Ainsi, outre la Mission Permanente, la cellule de New York et celle de Niamey, nous avons mobilisé plus d’une trentaine (30) d’Experts à cet effet.
Il convient de noter que depuis son accession au Conseil de sécurité, le Niger porte une position de leadership qui le met en avant dans la coordination des négociations et des réflexions sur les questions de paix et de sécurité internationale. Une des manifestations de ce leadership, réside dans l’animation et la coordination du groupe des trois pays membres africains du Conseil (l’Afrique du Sud, le Niger et la Tunisie) et Saint-Vincent et les Grenadines, qui constituent une sorte de groupe de pression pour défendre leurs intérêts communs au sein du Conseil.  C’est ce qu’on appelle dans le jargon onusien les A3+1, signifiant le Groupe des trois (3) pays africains et Saint-Vincent et les Grenadines, qui est un pays des Caraïbes. Cela permet de renforcer davantage nos positions régionales ou nationales au sein du Conseil de sécurité, en générant plus de soutien autour de celles-ci.
D’ailleurs le Niger est le porte-plume du Conseil de Sécurité en ce qui concerne la situation en Guinée-Bissau où, comme vous le savez, il a un avantage comparatif en sa qualité de Président en Exercice de la Commission Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
D’une manière générale, le Niger, seul ou avec les pays qui lui sont associés, est partie prenante à d’intenses consultations non seulement avec les cinq membres permanents du Conseil, mais aussi avec des pays ou des groupes de pays, des organisations internationales et de beaucoup d’autres acteurs du processus multilatéral mondial.
C’est cette posture d’acteur de premier plan, dans le contexte multilatéral mondial, qui est celle du Niger aujourd’hui. Je dois dire qu’elle honore tout le peuple nigérien.

Quelles sont les ambitions du Niger au Conseil de Sécurité ?

Les ambitions du Niger vis-à-vis du Conseil de Sécurité des Nations Unies sont de divers ordres.
La première est celle de sa visibilité internationale et de sa volonté de prendre part à la résolution des grandes questions internationales de paix et de sécurité. Son ambition est de promouvoir la culture de la paix, mission principale du Conseil de sécurité, conformément aux buts et aux principes de la Charte des Nations Unies ».
Le thème de l’UA pour l’année 2020 à savoir : « faire taire les armes sur le continent » constitue une préoccupation constante pour notre équipe.
Par ailleurs, le Niger s’impliquera ardemment dans le traitement des grandes questions internationales comme l’environnement, la sécurité et le  développement de l’espace sahélo-saharien. Il militera également pour une gouvernance mondiale plus ouverte et plus démocratique avec la réforme du conseil de sécurité, de la banque mondiale et d’une manière générale du système qui a été mise en place après la deuxième guerre mondiale.

Pouvez-vous donner quelques exemples d’actions significatives du Niger au Conseil de sécurité depuis sa brillante élection à cette prestigieuse institution ?

Les responsabilités du Niger au Conseil de Sécurité sont grandes. Actuellement, le Niger préside certains comités spécifiques. Certains se rapportent aux missions du Conseil de Sécurité (exemple du Comité sur les sanctions en République Centrafricaine) ou à la situation dans certains pays (exemple du Groupe de travail sur la RDC) ou le comité contre le terrorisme. Dans chacun de ces comités, notre pays joue pleinement son rôle de portevoix de l’Afrique.
Permettez- moi de mettre l’accent sur la situation au Mali, une crise qui est à nos portes et qui nous touche directement.
Le Niger a joué un rôle important dans le cadre de la recherche de solutions à la crise malienne. Il s’est fortement impliquer dans le renouvellement et le renforcement du mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) au Conseil de Sécurité. Comme on le sait, le Conseil a adopté en juin dernier une résolution dans ce sens. Aujourd’hui, on peut légitimement se réjouir de ce que le mandat de la MINUSMA ait été prolongé jusqu’au 30 juin 2021, avec un effectif de 13289 militaires et 1920 policiers.
Par ailleurs, le Niger s’active à obtenir un soutien important et pérenne à la Force conjointe du G5 Sahel dont le but est de lutter contre le terrorisme dans l’espace des cinq (5) pays qui composent l’organisation.
En outre, l’une des actions à laquelle notre pays a été d’un apport essentiel, c’est la situation en Guinée Bissau, un pays qui traverse lui aussi une crise politique majeure, et qui a fait l’objet en février dernier d’examen par le Conseil de Sécurité, notamment sur le mandat du Bureau Intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée Bissau (BINUGBIS). Le Conseil de Sécurité a prolongé le mandat du BINUGBIS jusqu’au 31 décembre 2020. Un bureau dont la mission est de soutenir les accords de Conakry et la feuille de route de la CEDEAO, de faciliter un dialogue inclusif, le processus de réconciliation et de renforcer la gouvernance démocratique.
Il convient de signaler également le rôle important que le Niger a joué dans les efforts du Conseil de Sécurité pour la consolidation de la paix au Soudan du Sud en Libye, en Syrie, au Jammu et Cachemire, entre autres.

Le Niger va présider le Conseil de Sécurité en septembre prochain. Qu’est ce qu’il compte faire pendant sa présidence ?

Avant de répondre à votre question, je rappelle que la présidence de Conseil de sécurité est assurée par chacun des quinze (15) membres à tour de rôle, pendant un mois. En septembre prochain, ce sera le tour de notre pays.
Présider une enceinte comme le Conseil de sécurité où se traitent les grandes questions internationales en matière de paix et de sécurité est une charge redoutable,
Cette présidence nous permettra donc de partager et de traduire notre vision et celle de tout le continent africain sur les questions de paix et de sécurité internationales.
Notre pays va organiser à cet effet des réunions et des événements sur des questions d’intérêt pour lui et pour notre continent. Il préparera ainsi de concert avec la Tunisie, l’Afrique du sud, les Saint-Vincent et Grenadines, de pertinentes résolutions en vue de leur adoption par le Conseil de sécurité au cours de sa présidence. Nous aurons le temps de revenir de façon plus approfondie sur ce sujet.

Question d’actualité : Quelle est la position du Conseil de Sécurité sur la situation au Mali ?

Tout comme la CEDEAO, le Conseil de Sécurité a exprimé sa profonde inquiétude face aux dernières tensions politiques au Mali. Les membres du Conseil ont exprimé leur ferme soutien aux efforts de médiation de la CEDEAO, y compris les missions conduites par l’ancien Président du Nigeria, Good Luck Jonathan et celles des actuels Chefs d’Etat de la région dirigée par Son Excellence Issoufou Mahamadou, Président en exercice des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO. Le Conseil de Sécurité a également pris note des recommandations issues du dernier Sommet Extraordinaire des Chefs d’Etats de la CEDEAO sur la crise malienne et s’est engagé à assurer son ferme soutien pour la mise en œuvre des décisions de ce sommet.