septembre 2020 - Page 15 sur 37 - Journal du niger

Lancement d’un fonds d’aide pour 1000 jeunes et femmes d’Abidjan Port-Bouët

Un fonds d’aide pour répondre à la problématique de financement de projets de 1000 jeunes et femmes de Port-Bouët a été lancé dans cette commune située dans le sud d’Abidjan, la capitale économique ivoirienne, a appris APA dimanche de bonne source.Dénommé Fonds d’aide Cissé pour la jeunesse et les femmes de Port-Bouët (FACJEF), ce fonds, une initiative du ministre ivoirien du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, Abdourahmane Cissé a été lancé, vendredi, au siège de la Fondation Abdourahmane Cissé, au quartier Kremlin de cette commune, rapporte une note d’information reçue à APA, dimanche.

Fils de Port-Bouët, M. Cissé explique que la création de ce fonds est partie du constat selon lequel, lors de ses différents échanges avec les populations (jeunes et femmes), celles-ci lui ont fait part du manque d’emploi et de financement de projets.

« J’ai posé des actes au niveau de l’emploi en m’appuyant sur les CV des personnes les plus méritantes. Mais cela ne peut pas suffire. Raison pour laquelle je lance ce fonds pour aider 1000 jeunes et femmes de Port-Bouët à se prendre en charge. C’est un fonds apolitique qui doit permettre d’aider ceux qui ont des projets porteurs, des projets crédibles mais qui manquent de financement », a-t-il expliqué.

 Selon lui, le FACJEF qui sera complémentaire des autres fonds déjà existants, est un financement à taux d’intérêt de 0%. Cependant a-t-il précisé, «vous devez rembourser sur une certaine période ce que vous avez obtenu, afin que d’autres personnes puissent bénéficier également de financement».

Ce fonds doté de plusieurs dizaines de millions de FCFA fait partie des activités de la Fondation Abdourahmane Cissé (FAC) et sera géré par des jeunes de Port-Bouët, avec comme coordonnateur général, Lassana Coulibaly.

« Vous pouvez vous mettre en association, en groupe ou individuellement pour vos demandes de financement. », a ajouté Abdourahmane Cissé, indiquant que les personnes bénéficiaires de ce fonds seront outillées, à travers une formation, à l’effet de les aider à mieux gérer leur financement et éviter qu’elles confondent bénéfice et chiffre d’affaires.

Côte d’Ivoire: Mamadou Soro réélu SG de la Centrale Syndicale Humanisme pour 6 ans

Mamadou Soro, le secrétaire général de la Centrale Syndicale Humanisme (CSH) a été reconduit à ce poste pour un nouveau mandat de six ans à l’issue du premier congrès ordinaire de cette organisation syndicale qui s’est achevé samedi à Abidjan.Ces assises qui ont adopté le plan stratégique de développement 2020-2030 de la CSH,  ont été également marquées par le renouvellement du bureau du Conseil syndical et le Commissariat aux comptes de cette organisation. 

Ce plan de développement stratégique de la CSH, l’une des principales organisations des travailleurs ivoiriens, se décline en quatre axes majeurs.

Il s’agit notamment de l’intensification des activités de la centrale afin d’offrir plus de prestations aux travailleurs de Côte d’Ivoire et du développement institutionnel et organisationnel pour une bonne gouvernance de la CSH.

Il est temps que le Fonds africain d’intégration soit rendu opérationnel

Par Hicham Alaoui — L’intégration régionale est indispensable à la croissance des économies africaines et fait partie intégrante des stratégies de développement élaborées par l’Afrique depuis son indépendance.Elle constitue l’objectif le plus important du continent au cours des six dernières décennies. En effet, l’Agenda de développement à l’échelle de l’Afrique, préconisé par l’Union africaine (UA), repose sur l’intégration régionale et la formation d’une Communauté économique africaine. Cette vision d’une Afrique intégrée a été inscrite dans le Traité d’Abuja de 1991 et dans l’Agenda 2063 de l’UA.

Selon la feuille de route de l’intégration régionale en Afrique, les Communautés économiques régionales (CER) sont les éléments constitutifs de la Communauté économique africaine, qui doit être créée selon une approche séquentielle en six étapes de 34 ans.

À l’heure actuelle, on observe un engagement croissant en faveur de l’intégration régionale, ainsi qu’une reconnaissance accrue du fait que l’action concertée et les approches régionales sont essentielles pour atteindre les objectifs de développement en Afrique, selon le rapport d’étape sur l’intégration régionale qui sera soumis à la 2ème réunion de coordination semestrielle entre l’UA, les CER et les mécanismes régionaux, qui aura lieu par visioconférence le 22 octobre prochain à Addis-Abeba.

D’après ce rapport, dont APA a eu une copie, les actions vers une intégration africaines se sont manifestées, à titre d’exemple, par l’annonce, au sommet de Kigali en 2018, de l’accord portant création de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), qui l’un des projets phares du continent.

La ZLECAf ouvre la voie au renforcement des échanges entre les pays africains, ce qui stimulera la croissance économique et le développement du continent. Elle permettra à l’Afrique de rassembler ses marchés fragmentés et de rétablir la confiance de ses peuples à l’égard de l’intégration régionale.

Cet élan doit donc être maintenu, insiste le rapport, estimant que pour que l’intégration régionale produise les avantages escomptés en matière de commerce, d’investissement, de paix, de sécurité et surtout, de transformation économique et de développement durable tant recherchés, les institutions continentales, les CER et les ministères, départements et agences concernés au niveau national doivent comprendre les principaux enjeux et contraintes pour pouvoir formuler et coordonner des stratégies et des politiques appropriées et réussir la mise en œuvre des différents projets et programmes de développement régional.

Les institutions d’appui connexes et les autres acteurs, notamment le secteur privé et la société civile doivent également jouer efficacement leur rôle. Cela nécessite des capacités adaptées et suffisantes en matière de ressources humaines et institutionnelles, de gestion des connaissances, de cadres juridiques, de soutien du secteur privé et de ressources financières requises pour mettre en place les infrastructures nécessaires à la mise en œuvre des projets et programmes, recommandent les auteurs du rapport.

En fait, la faiblesse des capacités institutionnelles, la médiocrité des mécanismes de recherche et de gestion des connaissances et le manque de personnel compétent dans les secrétariats / commissions des CER et autres institutions régionales ainsi qu’au sein des unités ministérielles chargées de l’intégration régionale au niveau national sont quelques-uns des facteurs qui ont été identifiés comme causes du ralentissement des processus d’intégration régionale sur le continent, fait observer le document.

« Ce ralentissement se manifeste de plusieurs manières aux niveaux régional et national, au sommet desquelles on observe la mauvaise exécution, ou la non-exécution partielle ou totale des mesures convenues. Tous ces facteurs, associés à la nécessité d’une utilisation efficace des ressources, nécessitent des systèmes internes solides au sein des CER pour une meilleure coordination et une meilleure facilitation apportée aux États membres pour leur permettre de mettre en œuvre les engagements régionaux », fait-il remarquer.

Pour les auteurs du document, il est décourageant de constater que le continent ne dispose pas d’un fonds spécifique pour le financement de son programme le plus importante, à savoir l’intégration régionale, soulignant l’impératif de rendre opérationnel le Fonds africain d’intégration pour que le continent africain puisse mettre en œuvre le Traité d’Abuja et l’Agenda 2063.

Et de constater que le financement de l’intégration régionale sur le continent est terriblement « insuffisant ». « Malheureusement, ce sont les donateurs qui financent la plupart des projets et programmes d’intégration régionale en Afrique et pourtant, d’autres sources de financement existent mais elles n’ont reçu l’attention voulue, et se sont même heurtées à une certaine résistance », déplore-t-il

Il faut bien savoir que sans financement, l’Afrique perd les avantages de l’intégration; et sans contrôle des ressources, l’Afrique perd même le contrôle du programme, insiste le document.

Selon le rapport, les meilleures pratiques de la CEDEAO nourrissent toutefois un certain espoir: le prélèvement communautaire fonctionne avec succès, rapportant plus de 600 millions de dollars par an.

Le degré de dépendance de l’UA, des CER et des États membres vis-à-vis des donateurs, combiné à la qualité de l’aide extérieure et du partenariat avec les donateurs qui nécessitent de l’harmonisation, de la responsabilisation et de l’alignement, soulève de nombreuses questions, relève le document, notant que de nombreux États membres ne versent pas leurs contributions annuelles à l’UA et aux CER, laissant les donateurs combler les déficits de financement dans les budgets de fonctionnement et couvrir la plupart des budgets-programmes.

L’Afrique a besoin d’un mécanisme spécifique pour garantir le financement de l’intégration régionale. L’Union africaine devrait mettre en oeuvre le Fonds d’intégration africaine (FIA) pour lequel une étude de faisabilité a été réalisée en 2013 et un rapport soumis.

Ce Fonds contribuera à renforcer l’appropriation par l’UA et les CER de leurs programmes et projets. Il permettra également à l’UA et aux CER de financer leurs besoins prioritaires – par rapport aux situations dans lesquelles les donateurs mettent l’accent sur leurs propres priorités.

Le Fonds permettra aussi de faire en sorte que les donateurs ne sélectionnent pas leurs projets préférés et que les projets peu attrayants mais revêtant une importance capitale pour le processus d’intégration régionale soient financés.

Le Fonds peut réduire les coûts de transaction et les charges administratives de la CUA et des CER et permettra l’articulation des stratégies et des plans d’action coordonnés des donateurs, ce qui aura un effet positif sur la capacité de l’UA, des CER et des États membres à entreprendre les réformes et les projets prioritaires envisagés.

D’après les auteurs du rapport, le Fonds africain d’intégration devait être une « facilité financière » articulée autour de deux « guichets », à savoir le guichet « assistance technique et subventions » et le guichet commercial. Le premier devrait offrir des subventions, une assistance technique, des services consultatifs et un soutien institutionnel; tandis que le guichet commercial devrait servir de fonds d’investissement et de financement commercial qui fournirait des garanties partielles aux prêts ainsi que des subventions de contrepartie susceptibles de favoriser la mobilisation de ressources supplémentaires auprès des institutions financières nationales, régionales et internationales. 

Bien qu’il soit nécessaire de reconnaître les nombreuses réalisations faites dans le cadre de l’intégration africaine, il faut admettre qu’il reste beaucoup à faire. L’absence de mise en œuvre ou la lenteur dans la mise en œuvre des politiques, projets et programmes continentaux et régionaux demeure un défi important et récurrent sur le continent. La mise en œuvre de la ZLECAf va donc au-delà des simples échanges commerciaux ; Il s’agit d’une opportunité pour le continent de montrer son nouvel engagement en faveur de l’intégration africaine et d’apprécier le rôle de la Zone de libre-échange continentale dans la réalisation du Traité d’Abuja. 

Cette mise en œuvre marquera un une nouvelle étape où les décisions et les initiatives de l’UA seront exécutées avec un élan renforcé; Il et donc permis d’espérer que l’Agenda 2063 sera effectivement réalisé. « Il s’agit-là d’un test décisif de l’engagement des pays africains à l’égard de l’intégration économique », constate le rapport.

Côte d’Ivoire: le CHU de Cocody équipé en mammographe pour la lutte contre le cancer du sein

Le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Cocody a été équipé, vendredi, en mammographe qui permettra de dépister le cancer du sein très tôt, pour un taux de guérison très élevé, et un accès au dépistage régulier. Cet équipement offert par le Groupe pharmaceutique suisse Roche a été réceptionné au cours d’une cérémonie qui a permis au directeur général de Roche Côte d’Ivoire, Markus Gemuend, de saluer le partenariat entre l’Etat de Côte d’Ivoire et son entreprise.

« Ce don permettra, dans le cadre d’un nouveau partenariat entre l’Etat de Côte d’Ivoire et Roche, le renforcement du plateau technique pour le dépistage et le diagnostic du cancer du sein », a-t-il expliqué.

En plus du mammographe, d’une valeur de 57 068 172 de FCFA, un échographe, des équipements de protection contre la Covid-19, des ordinateurs en appui à la création d’un outil de gestion des stocks d’un coût total de 100 279 926 FCA ont été offerts au CHU de Cocody.

Ces appareils vont permettre d’équiper le 3ème centre de sénologie dans le secteur public, après celui du Chu de Treichville et de l’Institut national de santé publique (INSP) d’Adjamé et participeront au renforcement des capacités d’accueil dans le cadre du dépistage du cancer du sein.

A son tour, l’ambassadeur de Suisse en Côte d’Ivoire, Mme Anne-Lugon Moulin, a salué ce don en y voyant l’expression de la solidité des relations bilatérales entre la Suisse et la Côte d’Ivoire mais aussi l’expression du savoir-faire des entreprises suisses.

L’inspecteur général de la santé, Dr Ablé Ekissi Ambroise, au nom du ministre de la Santé et de l’hygiène publique a relevé la qualité de l’accord de coopération entre la Côte d’Ivoire et le laboratoire suisse qui constitue un partenaire essentiel dans la lutte contre le cancer du sein et l’hépatite virale.

S’adressant au directeur du CHU, il a insisté afin que soit fixé un prix social permettant aux malades de mieux profiter de ces dons.

Le directeur général du CHU de Cocody, Dr Méité Djoussoufou a exprimé sa fierté de recevoir ces équipements qui vont permettre à l’établissement d’avoir une véritable unité de sénologie pour être encore plus efficace dans la lutte contre le cancer du sein.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que près de 12,4% des 804 millions d’habitants de la Région africaine développeront un cancer avant d’atteindre l’âge de 75 ans. En Côte d’Ivoire, plus de  2000 nouveaux cas de cancer du sein sont dénombrés par an avec une mortalité de 54%.

Côte d’Ivoire/Covid-19: la Centrale syndicale Humanisme exige la réintégration des travailleurs licenciés

La Centrale syndicale Humanisme, l’une des principales organisations des travailleurs ivoiriens, a exigé samedi à Abidjan, la réintégration de tous les travailleurs licenciés pour motifs économiques en Côte d’Ivoire pendant la période de la Covid-19. « Nous exigeons la réintégration de tous les travailleurs licenciés pour motifs économiques durant cette période (de la Covid-19). Il faut qu’ils soient réintégrés », a déclaré Mamadou Soro, le secrétaire général de la Centrale syndicale Humanisme peu avant la fin des travaux du premier congrès ordinaire de cette centrale avec à son ordre du jour le renouvellement des instances.

« Nous  ouvrons le dialogue social sur le salaire minimum agricole garanti (SMAG) qui est de 22 000 FCFA dans notre pays. Il faut le relever pour atteindre le même niveau que le  SMIG à 60 000 FCFA», a poursuivi M. Soro, candidat à sa propre succession. 

 Ces assises qui se sont ouvertes la semaine dernière autour du thème : « les travailleurs face à la crise de l’emploi causée par la Covid-19 : quelle riposte?» ont permis d’élaborer le plan d’actions stratégiques 2020-2030 de cette centrale syndicale.

Selon Mamadou Soro, environ 27 000 travailleurs ont été licenciés abusivement en Côte d’Ivoire pendant la crise sanitaire de la Covid-19 et pour le secteur informel, 1 200 000 unités de production informelles sont aux arrêts.

«C’est la reprise de toutes ces activités que nous demandons par des appuis publics conséquents et rapide», a plaidé M. Soro. Par ailleurs, il a demandé aux autorités ivoiriennes d’assouplir les conditions d’éligibilité des entreprises au fonds de soutien Covid-19 mis en place par le gouvernement.

« Nous avons proposé qu’effectivement le gouvernement aille plus loin en assouplissant les conditions d’accès aux fonds Covid-19 destinés aux entreprises de Côte d’Ivoire. Parce que le point que le ministre de l’économie et des finances a fait, indique clairement que seules  29 entreprises ont pu bénéficier de 10 milliards FCFA. Cela veut dire que nous avons constaté ensemble que les conditions d’éligibilité à ces fonds sont trop sélectives», a soutenu M. Soro.

 Dans la foulée, le secrétaire général sortant de la Centrale syndicale Humanisme a appelé à une élection présidentielle apaisée en Côte d’Ivoire estimant que la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011 a été « très éprouvante » pour les travailleurs de Côte d’Ivoire.

La presse en ligne en Côte d’Ivoire s’auto-régule pour plus de crédibilité

La presse en ligne de Côte d’Ivoire, à travers l’Observatoire des médias numériques de Côte d’Ivoire (OMENCI), créé par le Réseau des professionnels de la presse en ligne (Repprelci), s’auto-régule pour plus de crédibilité des productions en ligne.Au cours d’un atelier sur la place des femmes et des discours religieux dans les médias, vendredi à l’ISCT Polytechnique de Codcody, dans l’Est d’Abidjan, le président du Repprelci, Lassina Sermé, a présenté l’OMENCI, un instrument qui permet de casser les codes négatifs sur ces deux facteurs.

Cet observatoire a pour mission de veiller au respect de l’éthique et la déontologie du secteur, de promouvoir à la liberté de la presse et assurer la médiation. Il fait des monitorings sur la base d’une grille de lecture qui permet d’indexer les articles contraires à la déontologie.

En cas de manquements, l’OMENCI procède à des interpellations de l’organe de presse, qui peuvent être suivies de sanctions. L’observatoire associe, entre autre, un représentant des journaux en ligne, des agrégateurs, des consommateurs des productions des médias numériques, des web Tv et des web radios.

Il peut être saisi à tout moment par tout intéressé, mais par écrit. Si l’élément incriminé est avéré,  l’Observatoire peut prononcer des sanctions disciplinaires : l’avertissement, le blâme, l’amende, proposer le retrait de la carte de journaliste professionnel.

Quant à la place des femmes dans les médias, sujet dominant des échanges, M. Sermé a fait savoir que les femmes ont beaucoup de potentialités,  toutefois elles devraient oser et avoir beaucoup de courage pour s’engager dans des débats et des organismes afin d’avoir droit aux chapitres de discussions.

M. Lucien Houedanou, journaliste consultant, a pour sa part, appelé les femmes à occuper les espaces existant pour parler des questions de femmes. A l’endroit des médias, il a invité ses confrères à « multiplier et assurer  les articles qui valorisent le droit des femmes ».

« On peut proposer que les religieux mettent en lumière à la lecture des livres saints la promotion de la femme parce qu’elles existent et il faut faire attention à les mettre en évidence », a -t -il poursuivi, soutenant qu’il faut mettre dans les contextes ce que les saintes écritures disent sur la femme.

Le président du Repprelci a rappelé que, selon des données de janvier 2020, la Côte d’Ivoire compte plus de 12 millions de personnes utilisateurs de l’Internet et 4,9 millions sur les réseaux sociaux. Et, plusieurs femmes sont connectées à Internet.

La Côte d’Ivoire qui enregistre quelque 25 millions d’habitants compte un nombre de « plus de 31 millions de personnes ayant des mobiles connectés à Internet ». Ce qui dénote de l’importance de l’espace numérique dans le pays.

Uemoa : 21 administrateurs certifiés reçoivent leurs parchemins à Abidjan

Vingt et un cadres de haut niveau d’entreprises publiques et privées de l’espace Uemoa (Union économique et monétaire ouest-africaine) ont reçu vendredi à Abidjan le Certificat des administrateurs certifiés de sociétés, lors d’une cérémonie.Ces lauréats représentent la première promotion des auditeurs du Certificat des administrateurs de sociétés de l’Uemoa (CAS-Uemoa), une formation organisée par l’Institut national des administrateurs de Côte d’Ivoire (INAD-CI). 

Viviane Zunon Kipré, la présidente de l’INAD-CI, a déclaré que ce programme de formation de ces cadres des directions générales et techniques vise à faire « le deuil de la médiocrité en écrivant les pages de l’excellence, de la qualité, du mérite, du travail bien fait et surtout du savoir-faire ». 

Le président de cette cérémonie de remise des certificats, N’Golo Coulibaly, le président de la Haute autorité pour la bonne gouvernance de Côte d’Ivoire, indiqué à ses filleuls que outre l’expérience et les techniques acquises, ils devront faire preuve d’un « comportement éthique ». 

Pour réaliser ce programme, l’INADCI s’est associé au collège des administrateurs crée par l’Université Laval, au Canada, à des partenaires au Maroc et des organismes spécialisés locaux pour administrer les modules estimés à six, en 160 heures (sur six mois). 

L’objectif de cette formation est de garantir le recrutement d’administrateurs compétents. Mamadou Ouattara, le porte-parole des récipiendaires, a assuré que ces premiers administrateurs certifiés de l’Uemoa, travailleront aux fins de relever les défis des entités qu’ils dirigent.

Le directeur de Cabinet du ministre du Budget et du portefeuille de l’Etat, Adama Sall, représentant le ministre, a fait observer que cette cérémonie de remise de parchemins marque une nouvelle ère, invitant les administrateurs certifiés à des actions utiles et à un engagement personnel.

La première promotion des auditeurs du Certificat des administrateurs de société CAS-Uemoa comprend 21 membres. Il s’agit d’un Camerounais, un Malien,  un Togolais, un Béninois, un Français et 16 Ivoiriens.

L’Ivoirien Daouda Coulibaly, directeur  général de la Société ivoirienne de banque (SIB), une banque privée à capitaux majoritairement marocains, est le major de cette première promotion. Il est diplômé de HEC Paris. 

Lancement de Aefrotopia, une plateforme virtuelle de rencontres des personnes noires

Le Forum économique international des Noirs (FEIN) a lancé « Aefrotopia», une plateforme de rencontre virtuelle des personnes noires prévue les 19 et 20 septembre prochains et qui a pour but de créer une stratégie internationale visant à «développer des collectivités Noires prospères», rapporte une note d’information transmise vendredi à APA.Les participants à ces assises virtuelles, souligne la note, pourront participer à des sessions d’innovations interactives avec des experts provenant des secteurs privés et publics et de disciplines variées en vue d’aborder les enjeux tels que les innovations en économie inclusive,  en éducation et  bâtir des systèmes économiques forts. 

« Dans la foulée des événements récents qui ont contribué à une prise de conscience globale de la situation des noirs, Aefrotopia se veut un événement de co-création qui mise sur l’intelligence collective pour créer un meilleur futur pour les collectivités noires sur un horizon de 10 ans», a déclaré dans le document, Kerlande Mibel, fondatrice du forum économique international des noirs. 

Selon Dr Éliane Ubalijoro, la co-présidente de cette rencontre,  « Aefrotopia représente une réelle opportunité de réimaginer notre monde». 

Des experts venant de plusieurs pays, notamment de la Côte d’Ivoire, du Nigeria, du Ghana et du Canada participeront à cette réunion. Aefrotopia est une plateforme qui favorise la rencontre des personnes noires de divers horizons partageant la conviction que les différentes collectivités noires peuvent miser  sur le collectif en vue de construire des collectivités prospères.

Social et santé au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens et hebdomadaires marocains parus ce samedi se focalisent sur le crime odieux perpétré à Tanger, la pandémie de la Covid-19 et les financements reçus par les associations marocaines.Revenant sur le crime odieux perpétré à Tanger contre le jeune Adnane Bouchouf, la +Nouvelle Tribune+ estime que les autorités en charge de l’ordre et de la sécurité des citoyens doivent absolument et dans les délais les plus brefs possibles, « adopter des procédures pour protéger les plus innocents d’entre nous, les enfants ».

L’hebdomadaire préconise, dans ce sens, de mettre en place les mécanismes tels que ceux qui existent notamment en France comme « alerte enlèvement », qui permettent d’informer très rapidement, par les moyens audiovisuels notamment, sur de possibles kidnapping ou des disparitions inquiétantes, comportant des appels à témoins et la diffusion de photos des victimes et des criminels.

Dans la même lignée, +Finances News Hebdo+ souligne qu’aujourd’hui, il est peut-être temps de poser un vrai débat sur la protection des enfants en général et de briser tous ces tabous qui empêchent la société d’aborder avec eux certains sujets comme l’éducation sexuelle.

Éveiller nos enfants, leur inculquer une certaine capacité de discernement, leur donner les clés pour sonner l’alerte en cas de comportement malsain à leur égard, revient uniquement à mieux les protéger, explique la publication, notant que « sinon, tant que nous resterons prisonniers du «hchouma» et d’une certaine forme de pudeur, ils seront à la merci des pervers ».

Abordant la crise sanitaire, +Telquel+ écrit que les jours se suivent et se ressemblent, et les politiques de « containment » du virus ne bougent pas d’un iota, notant qu’ « au moindre frémissement du Covid-19, une interdiction de circuler, une fermeture d’école, une mise sous scellés d’une usine, un nouveau couvre-feu… ».

On peut certes compatir avec un Etat exténué par l’étirement de cette parenthèse épidémique, ne sachant plus quelles solutions mettre en œuvre pour conserver un semblant de contrôle sur la situation, concède le journal, « mais l’approche manque de finesse, de souplesse ».

+Al Massae+ rapporte que les associations marocaines ont reçu, entre avril 2019 et avril 2020, l’équivalent de près de 400 millions de dirhams (1 euro = 10,8 DH) de bailleurs de fonds de provenance étrangère.

Bien sûr, le chiffre réel pourrait être bien plus important si l’on ajoute la somme des montants non-déclarés par ces associations. En effet, ces dernières sont tenues, de par la loi, de faire une déclaration auprès du Secrétariat général du gouvernement (SGG) reprenant la totalité des montants des financements qu’elles auront reçu de bailleurs de fonds étrangers.

Ainsi, explique le quotidien, les services concernés du SGG ont reçu, entre avril 2019 et avril 2020, pas moins de 903 déclarations émanant de 218 associations relatives aux subventions qu’elles ont reçues des pays étrangers ou des associations ou encore des organisations internationales.

Justice, diaspora, politique et sport alimentent la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus samedi à APA traitent d’une diversité de sujets dont les plus en vue sont la réaction du magistrat Souleymane Téliko après sa convocation par la tutelle et l’aide apportée aux expatriés sénégalais impactés par la Covid-19.Suite à sa convocation hier à l’Inspection générale de l’administration judiciaire (IGAJ), « le juge Téliko assume ses propos » dans Libération. Ils portaient selon le journal sur la violation des droits de l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall, lors de son procès.

A sa sortie d’audition, le président de l’Union des magistrats du Sénégal (UMS) a fait savoir à L’AS qu’il a « été convoqué pour des broutilles », avant de préciser dans L’Observateur qu’il est « insensible à l’intimidation ».

Pour Souleymane Téliko, « le ministre (de la Justice) veut juste me chercher la petite bête ».

Ce dernier, Me Malick Sall, note en revanche que « tous les magistrats qui feront des fautes disciplinaires seront traduits devant le CSM (Conseil supérieur de la magistrature) sans discrimination ». Comme Libération, L’AS précise également que Téliko a été entendu pour ses propos sur le dossier Khalifa Sall.

Le quotidien national Le Soleil affiche en manchette la photo du ministre de la Justice et note que « tous les rapports de l’IGAJ (sont) transmis aux autorités judiciaires » à propos des « manquements de magistrats ».

Vox Populi titre sur l’enquête de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) sur les entreprises. Elle montre « l’étendue des dégâts du corona en chiffres ». En effet, 84,6% des entreprises ont connu « un fléchissement de leur chiffre d’affaires ». 64,6% des petites entreprises sont « affectées par le manque de liquidités » là où 31,2% de ces types d’entreprises « ont réduit leur personnel ».

Sur un autre sujet, Le Soleil souligne que « plus de 11 milliards de FCFA (sont) distribués » à la diaspora sénégalaise dans le cadre du Force-Covid-19. Selon le journal, 125.056 compatriotes sont déjà bénéficiaires sur 135.571 prévus, soit une distribution de 91%.

Par ailleurs, affirme le ministre des Affaires étrangères, 12.584 Sénégalais ont été rapatriés dont 36 dépouilles depuis le déclenchement de la pandémie. L’autorité annonce également la prochaine « mise en circulation de passeports biométriques ».

A l’opposé du Soleil, EnQuête dépeint une autre face d’une « diaspora en galère », notant que l’impact de la Covid-19 est sans conteste sur les Sénégalais de l’extérieur. Le journal renseigne que 149 décès, 95 malades de Covid assistés, 218.000 demandeurs d’aide, sont recensés depuis six mois.

En politique, EnQuête souligne que l’ex-président « Me Abdoulaye Wade déconfine le PDS », le parti démocratique sénégalais, avec la reprise des activités prévues le 21 septembre.

Pendant ce temps, note L’Observateur, Macky Sall est « dans la bataille des pôles » avec sa déclaration sur le cumul chef de parti-chef d’Etat. Mais pour Benoit Sambou du pôle de la majorité, « il faut éviter de créer des crises institutionnelles inutiles ».

Le Quotidien titre sur la vente clandestine de carburant et note que « la zone des Niayes (se trouve) sur une poudrière » à cause d’une installation anarchique d’une centaine de dépôts d’hydrocarbures ».

En football, Record espère « un but de Sadio (Mané) à Stamford Bridge » lors du déplacement de son club Liverpool à Chelsea, dimanche, pour la deuxième journée de la Premier League anglaise.

« Mané pour crucifier les Blues », titre également Stades qui note que le Sénégalais a été cinq fois bourreau de Chelsea, « un des grands favoris au titre ».

Le journal note par ailleurs que son compatriote Ismaila Sarr est la « star de la dernière ligne droite du mercato » vu qu’il est sollicité par plusieurs clubs en Angleterre. EnQuête ne conteste pas et souligne que « Ismaila Sarr a la cote en Angleterre ».

Sur un dernier sujet, Record note que le ministre des Sports « Matar Bâ lève les restrictions » qui pesaient sur les activités sportives à cause de la pandémie.

Ainsi le président de la fédération nationale du basketball, Me Babacar Ndiaye, veut « essayer de démarrer la saison en décembre ». Pour son homologue du football, Me Augustin Senghor, il est « prématuré de parler d’un démarrage en janvier ».