septembre 2020 - Page 22 sur 37 - Journal du niger

Le crime odieux commis à Tanger largement commenté par la presse marocaine

Les quotidiens marocains parus ce lundi consacrent de larges commentaires au crime crapuleux commis à Tanger et dont a été victime un enfant de 11 ans.+Aujourd’hui Le Maroc+ qui commente l’affaire de Adnane, un enfant de 11 ans qui a été agressé sexuellement puis tué à Tanger, écrit  que ce crime crapuleux de Tanger a ému et suscité une compassion et une interaction à grande échelle.

Une société ne peut combattre les différentes formes de déviance (viol, violence contre les femmes, drogue…) et y apporter des réponses que si elle les identifie, soutient le quotidien, notant qu’un travail important et urgent reste à faire en termes de sensibilisation de la famille marocaine et la réalisation d’un état des lieux du phénomène.

« Les familles marocaines ne peuvent véritablement se rendre compte du danger que si elles sont confrontées à la réalité par les chiffres et les faits », estime-t-il, appelant à une politique publique appropriée.

De son côté, +L’Opinion+ souligne que cette affaire « nous rappelle que même en période de pandémie, la bassesse humaine continue dans ses formes les plus ignobles », faisant observer qu’en réponse à cette affaire, la réaction populaire a été d’une ampleur à la hauteur de la sauvagerie de l’acte commis par ce pédophile.

Plaidant pour une réflexion aux moyens qui peuvent prévenir cette forme choquante de criminalité, le journal soutient que de nombreuses expériences ont démontré leur efficacité même partielle.

A ce propos, il est loisible de citer les registres nationaux de traçage de pédocriminels, préconise-t-il à titre d’exemple, ajoutant que « nos sécuritaires, qui sont si prompts à sévir lorsqu’il s’agit de traquer les apprentis terroristes et autres dissidents politiques sur le net et les réseaux sociaux, devraient faire preuve de la même vigilance, la même sévérité et la même célérité pour le repérage des pédocriminels sur le web ».

Pour sa part, +Bayane Al Yaoum+ estime qu’il ne faudrait pas se contenter uniquement de dénoncer cet acte odieux sur les réseaux sociaux mais plutôt accompagner la famille de la victime.

Le rôle de l’Etat est de prêter main-forte à la famille du défunt, l’accompagner psychologiquement et financièrement, achever et approfondir les investigations dans cette affaire et veiller à l’application stricte de la loi à l’encontre de l’agresseur, insiste la publication, soulignant l’impératif d’instaurer aujourd’hui une profonde réforme sociétale sur de solides bases éthiques.

Le passeport marocain se classe au 43ème rang au niveau mondial

Le passeport marocain se classe au 43ème rang au niveau mondial et permet à ses détenteurs de voyager vers 56 pays sans visa, à savoir vers 23 pays avec un accès libre et vers 33 pays avec un visa à l’arrivée, selon le classement annuel du « passeport Index » établi par le cabinet londonien Henley & Partners.En 2019 les citoyens marocains pouvaient visiter avec leur passeport 61 pays à travers le monde sans visa ou avec visa à l’arrivée.

Au niveau du Maghreb, le passeport tunisien est le plus puissant. Ainsi, les Tunisiens ont la possibilité de se rendre librement vers 61 pays sans visa. A noter que le passeport tunisien est classé au 38ème rang dans le classement mondial. Les Algériens avec une liste de 51 pays accessibles se logent au 48ème rang mondial.

Sur la plan mondial, le passeport belge arrive en tête du classement «Passport Index». En effet, les Belges ont la possibilité de se rendre librement sans visa avec un visa à l’arrivée dans 124 pays. Le passeport français est parmi les deuxièmes pays les plus puissants, avec la Suède, la Finlande, l’Italie, l’Espagne, le Japon et la Nouvelle-Zélande. Les détenteurs de ces passeports peuvent se rendre dans 123 pays sans visa ou avec un visa à l’arrivée.

Signalons que les passeports japonais et les singapouriens sont les grands « perdants » de cette crise sanitaire. L’année dernière, ces passeports permettaient de voyager dans 190 pays. Désormais, le Japon figure au deuxième rang et Singapour au 21e rang. Les passeports les moins puissants sont ceux d’Irak, Afghanistan, Syrie, Somalie et Yémen. Les Irakiens et Afghans ne peuvent entrer sans demande de visa préalable que dans 30 pays. Ils doivent avoir un visa avant leur départ pour se rendre dans 168 pays.

L’ambassade de Tunisie au Maroc suspend ses services à cause de la découverte d’un cas Covid-19 parmi son staff

L’ambassade de Tunisie au Maroc a annoncé la suspension de ses services les 14 et 15 septembre courant, a indiqué la représentation tunisienne sur sa page facebook.

 Cette décision intervient suite à la découverte d’un cas Covid-19 parmi le staff de la mission diplomatique, souligne-t-on.

La représentation diplomatique tunisienne affirme toutefois que toutes les mesures de prévention seront appliquées conformément au protocole sanitaire en vigueur.

La date de la réouverture du service consulaire sera annoncée ultérieurement, selon l’ambassade.

 

La Covid-19 menace les efforts réalisés dans la lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme (rapport)

La pandémie de la Covid-19 pourrait anéantir les progrès réalisés dans la lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme, alerte le nouveau rapport du Fonds mondial destiné à ces trois pathologies, rendu public ce lundi.Depuis sa mise en place 2002, le partenariat du Fonds mondial a sauvé 38 millions de vies depuis 2002, dont six millions en 2019, soit une hausse de 20 pour cent du nombre de vies sauvées par rapport à l’année précédente, se félicite d’entrée l’organisation multilatérale.

Cette remarquable avancée est due à une plus grande efficacité dans la prestation de services de santé, au succès rencontré dans l’identification et le traitement d’un nombre accru de personnes avec des médicaments essentiels, aux économies de coût réalisées sur les produits de santé et à une collaboration renforcée entre les membres du partenariat du Fonds mondial, souligne le rapport. 

Ce dernier se réjouit par ailleurs du fait que dans les pays où le Fonds mondial investit, le nombre annuel de décès liés au Sida, à la tuberculose et au paludisme a diminué de moitié depuis le pic des épidémies.

Ces progrès pourraient toutefois être anéantis par les effets de la pandémie de Covid-19, avertit le document,  mettant en garde contre une possible hausse fulgurante du nombre de décès et d’infections liés au VIH, à la tuberculose et au paludisme dans les douze prochains mois.

Partant de là, le Fonds mondial lance un appel à agir et à investir urgemment pour préserver des décennies de progrès contre ces trois maladies.

 « Notre rapport sur les résultats prouve qu’une communauté internationale soudée, fondée sur l’engagement fort des populations concernées, peut travailler de concert et faire reculer les maladies. Nous avons accompli des progrès extraordinaires, mais le COVID-19 menace aujourd’hui d’annihiler les acquis pour lesquels nous avons tous si ardemment travaillé. Nous ne pouvons pas le permettre, nous devons nous unir et lutter », a déclaré le Directeur exécutif du Fonds mondial, Peter Sands, cité dans le rapport.

Si le Fonds mondial appelle à une action urgente, c’est parce que le montre par endroit que le nombre de dépistages du VIH a diminué de moitié et les notifications de cas de tuberculose ont chuté de 75 pour cent. Ce qui pourrait conduire à une hausse des nouvelles infections, les personnes ignorant leur statut étant susceptibles de transmettre le virus à d’autres.

En outre, fait remarquer le document, nombre de pays ont été contraints de reporter leurs campagnes de distribution de moustiquaires, laissant ainsi sans protection les personnes particulièrement vulnérables au paludisme, en majorité des enfants.

Maroc : le déficit budgétaire s’élève à plus de 4,7 milliards de dollars à fin août

Le déficit budgétaire au Maroc s’est élevé à 4,74 milliards de dollars à fin août contre 3,68 milliards de dollars durant la même période de l’année écoulée, selon la trésorerie générale du Royaume (TGR).Ce déficit tient compte d’un solde positif de 393 millions de dollars dégagé par les comptes spéciaux du Trésor et les services de l’Etat gérés de manière autonome (SEGMA), indique la TGR dans son bulletin mensuel de statistiques des finances publiques.

Le TGR fait également état d’une baisse des recettes ordinaires brutes de 0,1% à 17,5 milliards de dollars et une hausse des dépenses ordinaires émises de 2,3% à 17,8 milliards de dollars, soit un solde ordinaire négatif de 273 millions de dollars.

Le repli de ces recettes s’explique par la baisse des impôts directs de 3,8%, des droits de douane (5,3%), des impôts indirects (9,3%) et des droits d’enregistrement et de timbre (21,3%), conjuguée à l’augmentation des recettes non fiscales (56,1%).

Côte d’Ivoire: Guillaume Soro investit en son absence candidat à la présidentielle ivoirienne

L’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Kigbafori Soro a été investi dimanche à Abidjan, en son absence, candidat du mouvement politique Générations et peuples solidaires (GPS) à la présidentielle ivoirienne du 31 octobre prochain, a constaté APA sur place.Cette convention d’investiture de M. Soro organisée autour du thème:  « Guillaume Soro pour une Côte d’Ivoire réconciliée et prospère» s’est déroulée dans une ambiance festive devant des milliers de ses partisans et des partis politiques de l’opposition dans un grand hôtel de la capitale économique ivoirienne.

« Notre candidat est bel et bien éligible à l’élection présidentielle et il gagnera», a estimé dans un discours, Koné Minata Zié, la coordinatrice intérimaire de GPS Côte d’Ivoire qui représentait M. Soro à cette cérémonie. Pour concrétiser la victoire du candidat de GPS à la présidentielle à venir, Mme Zié a appelé à une synergie d’actions.

Plusieurs autres allocutions ont meublé cette convention d’investiture parmi lesquelles celles de MM. Sié Coulibaly et Issiaka Soumahoro, représentant respectivement les mouvements et associations de soutien à M. Soro et le Rassemblement pour la Côte d’Ivoire (RACI).

« Pour le RACI, la Côte d’Ivoire a besoin d’un état de droit. Notre pays a besoin d’une justice qui rassure les plus faibles. Cela exige un renouvellement de la classe politique », a soutenu M. Soumahoro pour qui M. Soro offre « le meilleur profil» pour cette élection présidentielle.

Pour sa part, le porte-voix des mouvements et associations proche de M. Soro, Sié Coulibaly, a plaidé pour la libération des proches du candidat de GPS incarcérés depuis près d’un an. Poursuivant, il appelé à une recomposition de la Commission électorale indépendante (CEI), l’organe chargé d’organiser les élections en Côte d’Ivoire estimant que cette institution « est aux ordres ».

« Il faut libérer les prisonniers politiques. Il faut recomposer la CEI parce qu’on ne peut pas aller aux élections avec une CEI aux ordres. Il faut des élections démocratiques et inclusives »,  a entre autres souhaité M. Coulibaly. 

Des motions de soutien des jeunes, des femmes et des élus et cadres de GPS à la candidature de M. Soro,  ont clôturé cette rencontre à laquelle, ont pris part,  plusieurs partis de l’opposition dont le Parti Ivoirien des travailleurs ( PIT) de Aka Ahizi, le Mouvement des forces d’avenir ( MFA) tendance Anzoumana Moutayé et le Rassemblement pour la paix (RPP) de Ouattara Gnonzié.

Depuis sa démission de la présidence de l’Assemblée nationale ivoirienne en février 2019 pour «divergence d’opinion» avec le président ivoirien Alassane Ouattara, M. Soro a rejoint l’opposition avec la création de GPS, un mouvement politique qu’il préside.

En avril dernier, la justice ivoirienne a condamné  M. Soro qui est exilé en France,  à 20 ans de prison ferme, sept ans de privation de droits civiques, 4,5 milliards Fcfa d’amende et 2 milliards Fcfa de dommages et intérêts à l’Etat de Côte d’Ivoire pour recel de deniers publics et blanchiment de capitaux. Malgré cette condamnation qui lui valu son retrait de la liste électorale, M. Soro a déposé par le truchement de Mme Zié, son dossier de candidature pour l’élection du président de la République de Côte d’Ivoire prévue le 31 octobre prochain. 

Mali : le M5-RFP rejette le plan de transition de la junte

Le Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) prend le contre-pied de la charte de la transition adoptée à l’issue « des journées de la concertation nationale ».Les dissensions se font jour au Mali. Dans une déclaration datée du 12 septembre, le Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) « se démarque du document produit (la charte de la transition) qui ne reflète pas les points de vue et les décisions du peuple malien ».

Pour ce collectif d’opposants politiques, d’activistes de la société civile et de religieux dont les nombreux rassemblements à la Place de l’indépendance de Bamako ont précipité le renversement par l’armée du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), « le document final lu lors de la cérémonie de clôture (des journées de la concertation nationale) n’était pas conforme aux délibérations issues des travaux des différents groupes ».

Parmi les points essentiels non inscrits dans la charte de la transition figurent « la reconnaissance du rôle du M5-RFP et des martyrs dans la lutte du peuple malien pour le changement, le choix majoritaire d’une transition dirigée par une personnalité civile et le choix d’un Premier ministre civil ».

Le Comité stratégique du M5-RFP « dénonce aussi les rajouts à la charte qui n’ont jamais été soumis à débats ». Ils sont relatifs aux prérogatives du vice-président de la transition, à la composition et au mode de désignation des membres du collège devant choisir le président de la transition et à l’acte fixant la clé de répartition entre les composantes du Conseil national de la transition.

Dans son réquisitoire, le M5-RFP « condamne la non prise en compte de nombreux points qui n’avaient fait l’objet ni de rejet ni même de réserve dans aucun groupe (de discussions) ». C’est le cas notamment des Assises nationales, de l’organe de gestion du mécanisme de veille sur la transition et de la Cour constitutionnelle.

En définitive, le M5-RFP voit dans cette démarche une « volonté d’accaparement et de confiscation du pouvoir au profit du CNSP », le Comité National pour le Salut du Peuple créé par la junte militaire ayant destitué IBK et qui dirige le pays depuis le 18 août dernier.

Le mouvement contestataire remarque que ses membres font l’objet « d’intimidations » mais entend combattre « les pratiques antidémocratiques et déloyales contre lesquelles la lutte pour le changement et la refondation a été enclenchée ».

La charte de la transition a été approuvée samedi 12 septembre à l’issue de trois jours de concertations nationales au Centre International de Conférences de Bamako (CICB). Ce document de base fixe à dix-huit mois la durée de la transition politique et permet au CNSP de former un comité chargé de choisir « un président civil ou militaire » pour mener la transition.

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) avait, lors de son dernier Sommet ordinaire tenu la semaine dernière à Niamey (Niger), exigé la désignation de deux personnalités civiles aux postes de président et de Premier ministre de la transition.

Une délégation de la junte malienne doit se réunir, mardi 15 septembre, avec les dirigeants de l’organisation régionale dans le but de les convaincre d’accompagner la transition envisagée et de lever les sanctions prononcées contre Bamako au lendemain du putsch, dont la suspension des flux financiers et la fermeture de toutes les frontières des pays membres avec le Mali.

Présidentielle ivoirienne: la Côte d’Ivoire est un pays souverain (Alassane Ouattara)

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a estimé, samedi à Bongouanou (Centre-Est) où il a achevé une visite d’Etat de quatre jours dans la région de Moronou que la Côte d’Ivoire est un «pays souverain», ajoutant que « nous devrions faire confiance à nos institutions».« Je peux vous rappeler que la Côte d’Ivoire est un pays souverain. C’est pour cela, (…) nous devrions faire confiance à nos institutions », a déclaré M. Ouattara, interrogé dans une conférence de presse par un journaliste sur sa recentre rencontre à Paris avec le président français, Emmanuel Macron.

« Arrêtez de penser que les décisions doivent être prises à Paris ou à New-York ou ailleurs. Les décisions sont prises en Côte d’Ivoire, par les Ivoiriens et par les institutions ivoiriennes », a-t-il ajouté.

Elu en 2010 puis réélu en 2015, le chef de l’Etat, 78 ans, avait initialement décidé en mars de ne pas briguer un autre mandat, passant le relais à son premier ministre, Amadou Gon Coulibaly. Mais le décès brutal de celui-ci le 8 juillet, a contraint M. Ouattara à revoir ses plans et à annoncer qu’il est candidat.

Pour l’opposition, cette nouvelle candidature est une violation de la constitution adoptée en 2016 qui interdit un troisième mandat à M. Ouattara.

De son côté, le camp présidentiel estime que cette nouvelle constitution qui limite à deux les mandats présidentiels a remis le compteur à zéro. Dès lors, il s’agit du premier mandat de la troisième République.

Il revient au Conseil constitutionnel qui a reçu 44 dossiers de candidatures pour l’élection présidentielle du 31 octobre prochain de trancher ce débat.

Investi sur les terres d’Houphouët, Bédié promet «remporter» la présidentielle avec l’opposition

Investi sur les terres de feu Houphouët-Boigny, son mentor, Henri Konan Bédié, a promis «remporter» l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020 avec l’opposition, lors d’une cérémonie d’investiture, samedi, à la Place Jean-Paul ll de Yamoussoukro.« Je vais avec détermination remporter cette élection présidentielle afin de réussir une mission de salut public pour le bonheur de tous, en particulier des jeunes filles et garçons des nouvelles générations », a déclaré M. Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci).

Assis dans un fauteuil, M. Henri Konan Bédié, vêtu d’un pagne à son effigie, avec des lunettes fumées et un chapeau melon, puis entouré de plusieurs cadres du parti dont Jean-Louis Billon, Thierry Tanoh, a été investi par le doyen des vice-présidents du Pdci.

M. Bédié, a ensuite dans un discours-programme, dit accepter d’être candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, invitant toutes les formations politiques et les plateformes politiques qui le désirent, à « soutenir » sa candidature.

Il s’est engagé, au nom de la paix sociale et de la réconciliation nationale, à dès son accession à la magistrature suprême, mettre en place « un gouvernement de large ouverture, fédérant toutes les formations et les couches sociales qui le désirent ».

Le chef du Pdci a en outre assuré prendre des « mesures concrètes et immédiates pour le retour sans conditions de tous les exilés, la libération de tous les prisonniers politiques de la crise postélectorale jusqu’à nos jours ».

Dès son accession aux affaires, M. Bédié, ex-chef d’Etat, veut garantir les libertés publiques, réformer l’armée, protéger le système judiciaire de l’intrusion des politiques et redéfinir les missions de la Haute autorité pour la bonne gouvernance afin de lutter contre la corruption.

Dans le secteur public, il envisage de relever l’indice référendaire de base, revaloriser le taux d’annuité liquidable de la pension de retraite de 1,75 à 2 et adopter un nouveau statut général de la fonction publique.

Concernant le secteur privé, dira-t-il,  il s’agit d’entreprendre des réformes se rapportant à la revalorisation du taux du SMIG et du SMAG, des pensions de retraite « en raison de leur caractère dérisoire ».

Il avance aussi « alléger la charge fiscale du contribuable,  car trop d’impôt tue l’impôt », tout en assurant une croissance économique durable à travers la promotion d’une agriculture moderne, diversifiée, intensive et mécanisée en vue de la compétitivité du secteur industriel.

 Les projets ciblés en faveur des populations démunies, qui seront contenus dans des projets et programmes sectoriels, devraient être réalisés sur la période de 2020 à 2025, d’un montant de 46 000 milliards Fcfa, a-t-il indiqué.

Le chef du Pdci a titillé l’actuel pouvoir, relevant que « l’émergence projetée à l’horizon 2020, évoquée dans tous les discours officiels n’a pas été une réalité et la misère ne cesse de croître » malgré un taux de croissance du PIB.

Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir),  selon lui, « n’a jamais eu pour objectif de parvenir à une meilleure redistribution des richesses nationales ». Leur chef, Alassane Ouattara a d’ailleurs « violé la Constitution en briguant un troisième mandat » présidentiel.

L’ex-président Henri Konan Bédié, a qualifié cet acte de M. Ouattara de « forfaiture, se disant déterminé à gagner cette élection avec des acteurs de l’opposition, qu’il a réussi à fédérer autour de la plateforme Cdrp (coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix). 

« Je demande à tous les Ivoiriens et les Ivoiriennes à m’accorder leur voix pour la victoire à l’élection présidentielle afin qu’ensemble,  nous reconstruisons la Côte d’Ivoire, l’Etat de droit, la démocratie apaisée, tant recherchés depuis le stupide coup d’Etat de 1999 », a-t-il lancé.

 L’ex-maire de San-Pedro (Sud-ouest ivoirien), Clément Nabo, un sénateur au Rhdp, a viré officiellement au Pdci, lors de l’investiture de M. Bédié à la Place Jean Paul ll de Yamoussoukro, la capitale politique ivoirienne.

Pêche: la Côte d’Ivoire invitée à se doter de navires battant pavillon ivoirien

Une entreprise, spécialisée dans la transformation de thon, a plaidé vendredi à Abidjan, afin que les autorités ivoiriennes dotent le pays de navires battant pavillon, ce qui réduirait les coûts des produits au bénéfice des populations.« La  Côte d’Ivoire a un important port commercial et industriel. Mais Il n’y a pas de bateaux arborant les pavillons ivoiriens. Nous avons la possibilité de faire des investissements pour la croissance du secteur de la pêche », a souhaité Sergio Tommasini, le nouveau Président directeur général de Airone Côte d’Ivoire qui s’exprimait dans une cérémonie de présentation à la presse.

 « Je pense qu’il est très important pour le futur de ce pays d’avoir des bateaux avec pavillon national ivoirien», a-t-il ajouté, expliquant que « si la Côte d’Ivoire se dote de navire battant pavillon ivoirien, cela permettra de réduire les coûts de leurs produits au bénéfice des populations ».

« Nous avons défini ensemble un nouveau programme industriel et nous affronterons ce moment de transition avec sérénité pour envisager 2021 avec des perspectives importantes. Je veux concentrer les efforts de toute mon équipe sur la compétitivité de l’entreprise sur le marché local et international. Nous devons investir sur le capital humain», a dit M. Tommasini en dévoilant les perspectives de son entreprise présente en Côte d’Ivoire depuis 1994.