septembre 2020 - Page 35 sur 37 - Journal du niger

Sénégal: hausse de 1,0% de l’Indice harmonisé des prix à la consommation

L’Indice harmonisé des prix à la consommation du mois de juillet 2020 a augmenté de 1,0% comparé à celui du mois précédent, peut-on lire sur le site de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) visité ce mercredi à APA.Cette évolution résulte principalement d’une hausse des prix des services de communication, des produits alimentaires et boissons non alcoolisées, des services de restaurants et hôtels, ainsi que des articles d’habillement et chaussures, explique l’ANSD.

En variation annuelle, précise l’institution, les prix à la consommation ont progressé de 2,7%, tandis que le taux d’inflation annuel moyen s’est établi à +1,9%.

Plus en détails, l’ANSD souligne que les services de communication se sont renchéris de 2,5% en rythme mensuel, par suite d’un accroissement des prix des services de communication téléphonique (+4,0%). En variation annuelle, ces prix ont augmenté de 1,8%.

Les prix des produits alimentaires et boissons non alcoolisées ont, quant à elles, progressé de 1,8% en juillet 2020, note l’agence, ajoutant que cette évolution est induite principalement par un fort regain des prix des légumes frais, notamment ceux en feuilles (+34,2%), en fruits ou racines (+14,7%), ainsi que des tubercules et plantains (+12,9%).

Egalement, une augmentation des prix des moutons sur pieds (+9,7%) en période de fête de Tabaski, des poissons frais (+1,9%) et des céréales non transformées (+0,9%) a contribué au relèvement de ceux des produits alimentaires et des boissons non alcoolisées. Comparés à la période correspondante en 2019, ils se sont accrus de 3,7%, fait remarquer l’ANSD.

Les prix des services de restaurants et hôtels ont augmenté de 0,5% en juillet 2020. Cette progression résulte de celle des prix des services de restauration en cantines (+2,2%), ainsi que des services de restaurants, cafés et établissements similaires (+0,3%). En variation annuelle, ils se sont bonifiés de 1,8%.

Le relèvement des prix des articles d’habillement et chaussures (+0,3%) est consécutif à celui des prix des vêtements (+0,3%), des services de confection et nettoyage d’habits (+0,4%), ainsi que des services de cordonnerie et réparation d’articles chaussants (+1,3%). En variation annuelle, ils ont haussé de 0,6%.

Les prix des services de santé se sont accélérés de 0,2% en juillet 2020, sous l’effet d’une recrudescence des prix des services hospitaliers (+1,3%), des médicaments traditionnels (+0,6%) et des produits médicaux divers (+0,2%). Par rapport au mois de juillet 2019, ils se sont appréciés de 1,9%.

L’augmentation de 0,1% des prix des services de logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles est imputable à celle des prix des services liés au logement (+0,7%) et des produits pour l’entretien et réparation courante (+0,4%). En variation annuelle, ils ont progressé de 1,0%.

Les prix des meubles, articles de ménage et entretien courant du foyer ont enregistrée une progression de 0,1% en rythme mensuel, tirée essentiellement par une hausse de ceux des petits appareils électroménagers ou ménagers (+1,0%), des articles de ménage en textiles (+0,6%), ainsi que des articles de verrerie, vaisselle et ustensiles de ménage (+0,3%). En variation annuelle, ils se sont accrus de 1,0%.

Les prix des biens et services divers, des services de l’enseignement et de loisirs et culture sont demeurés stables au cours de la période sous revue. Comparés à la période correspondante en 2019, ils se sont renchéris respectivement de 0,8%, 1,0% et 0,1%.

Les prix des boissons alcoolisées, tabacs et stupéfiants ont régressé de 0,1% en juillet 2020, en rapport avec la contraction des prix des bières (-0,6%) et de l’alcool de bouche (-0,2%). En variation annuelle, ils ont progressé de 0,4%.

Les prix des services de transports ont, eux, reculé de 1,7%, en raison d’un repli de ceux des services du transport routier de passagers (-3,7%) avec l’allègement des mesures de restriction pour lutter contre la propagation de la Covid-19. En variation annuelle, les prix des services de transports se sont accrus de 4,3%.

L’inflation sous-jacente a progressé de 0,3% en rythme mensuel et de 1,6% en variation annuelle. Les prix des produits locaux et importés ont rebondi respectivement de 1,3% et 0,4% au mois de juillet 2020 comparativement au mois précédent. En variation annuelle, ils se sont accrus respectivement de 2,8% et 2,2%, conclut l’ANSD.

ESwatini en campagne pour promouvoir le tourisme intérieur

Le gouvernement d’ESwatini a lancé une campagne pour encourager les habitants à fréquenter les sites touristiques du pays face à l’interdiction de voyage sur le plan international du fait des restrictions liées à la pandémie de coronavirus.Le ministre du Tourisme, Moses Vilakati, a lancé hier mardi une campagne de tourisme national sur le thème : « Une merveille attend, explorez-la ».

« Cette campagne vise à augmenter les dépenses touristiques intérieures, à inculquer la culture des voyages intérieurs parmi les Emaswati, à maximiser l’utilisation des attractions locales et à augmenter la répartition géographique, ainsi qu’à promouvoir la sécurité des voyages à travers le pays », a déclaré Vilakati.

Il a indiqué que son ministère s’est associé aux acteurs du tourisme pour s’assurer que les forfaits touristiques soient abordables pour les habitants.

« Nous travaillerons avec l’industrie pour offrir des forfaits compétitifs, abordables et passionnants à Emaswati afin de pouvoir apprécier leur propre pays », a-t-il poursuivi.

A cet effet, l’Association d’hospitalité et de tourisme d’ESwatini a offert jusqu’à 50% de tarifs réduits sur l’hébergement pour les habitants.

Ce royaume de l’Afrique australe possède de nombreuses attractions diverses et uniques qui attirent une diversité de touristes. Il s’agit notamment du village culturel de Mantenga qui permet aux visiteurs d’observer les activités quotidiennes d’une propriété familiale swazie typique et d’en apprendre davantage sur la culture et les traditions Swati.

Cependant, comme la plupart de ses pays voisins, le secteur du tourisme d’ESwatini a été gravement touché par l’interdiction mondiale de voyager.

Zambie : le chef de l’opposition visé par une enquête pour arnaque

Le gouvernement zambien a annoncé l’ouverture d’une enquête sur des allégations selon lesquelles le chef de l’opposition, Hakainde Hichilema aurait profité de manière illicite de la vente d’actifs de l’Etat, alors qu’il était consultant pour l’Agence de privatisation du pays dans les années 1990.Le dirigeant du Parti uni pour le développement national n’aurait pas déclaré son intérêt personnel en tant que consultant lors de la privatisation des actifs de la Zambie dont il est accusé d’avoir bénéficiés.

L’enquête a été réclamée par un autre chef de l’opposition, Edith Nawakwi du Forum pour la démocratie et le développement (FDD) qui était ministre des Finances au moment de la cession des actifs du gouvernement sous l’administration de feu le président Frederick Chiluba.

Nawakwi a accusé Hichilema, lors d’un entretien avec la Zambia National Broadcasting Corporation, dimanche dernier, d’avoir omis de déclarer que sa société était intéressée par les actifs, dont certains ont finalement été acquis. Hichilema dirigeait l’équipe de négociation de l’Agence de privatisation de la Zambie au moment de la privatisation des actifs de l’Etat.

En réponse aux allégations, la ministre zambienne de l’Information, Dora Siliya, a déclaré que le gouvernement enquête sur la question et prendrait les mesures appropriées si de telles accusations se révèlent fondées.

« Le gouvernement est secoué par les révélations faites par Edith Nawakwi, ancienne ministre des Finances du gouvernement qui a mis en œuvre la privatisation des entreprises publiques, à l’effet que M. Hichilema, en tant que président de l’équipe de négociation de privatisation pour la vente de l’hôtel Musi-o-Tunya Intercontinental, Rainbow Lodge et National Heritage Park, a vendu l’entité à lui-même », a déclaré Siliya dans un communiqué publié ce mercredi.

Elle a ajouté qui si cela est vrai, la conduite de Hichilema serait « un cas clair de pratiques de corruption, à la limite de la non-déclaration d’intérêts, pour gagner un marché ».

« Le gouvernement étudie donc la question et suit de près la réaction des citoyens qui sont les véritables propriétaires de la propriété en question », a déclaré le ministre.

Hichilema nie tout acte répréhensible et affirme qu’il s’agit d’une campagne politique visant à ternir son image avant les élections prévues pour l’année prochaine.

« Aucune manipulation ne change les faits. La bonne chose à propos des faits est qu’ils vous regarderont toujours en face. Ils essaieront de mentir, mais les faits leur rappelleront qu’ils mentent », a dit l’opposant.

La CEEAC se dote d’une commission pour accélérer son intégration

La Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) est désormais dirigée par une Commission dont la tâche est de s’atteler à l’intégration des onze pays de la région.La nouvelle équipe a été installée mardi 1er septembre à Libreville, siège de l’institution, en remplacement du secrétariat général dissous en vue de mettre en œuvre les réformes censées mener à cet objectif.

La nomination des membres de la Commission de la CEEAC a été actée depuis le 30 juillet, lors de 17e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de cet organisme sous-régional. Tenue par visioconférence, elle était présidée par le Gabonais Ali Bongo qui a passé, à l’occasion, le flambeau du président en exercice de la CEEAC à son homologue congolais Denis Sassou Nguesso, désigné par acclamation.

Pour ce nouveau départ, les onze chefs d’État membres de la CEEAC ont à leur tour désigné l’Angolais Gilberto Da Piedade Verissimo à la présidence de l’institution. Au moment de sa prise de fonctions ce mardi, il a indiqué que la sécurité et la libre circulation des biens et des personnes entre les États membres seraient les priorités de son mandat de cinq ans.

« Pendant ce mandat, on devra résoudre la situation en RCA ; il y a aussi la situation en République démocratique du Congo ; Boko Haram au Tchad et au Cameroun. Ce sont des défis que l’on doit relever parce que si l’on n’a pas la paix dans ces pays, nous n’aurons pas le développement dans la sous-région », a-t-il noté d’emblée sur RFI, avant de soulever d’autres difficultés qui plombent l’intégration.

« On a le problème des visas. Moi-même je suis Angolais, pour venir au Gabon, je dois demander un visa. Ce n’est pas normal », a-t-il dit.

La 17e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC était axée sur la réforme institutionnelle de l’institution sous-régionale. Celle-ci avait été ordonnée le 25 mai 2015 par ces derniers réunis à N’Djamena, capitale du Tchad, pour améliorer l’efficacité de la communauté.

Créée il y a 37 ans à Libreville, la CEEAC est en retard en matière d’intégration par rapport à d’autres organisations régionales comme la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ou la Communauté de Développement d’Afrique Australe (SADC).

La région est pourtant riche en pétrole, minerais, bois et autres richesses naturelles. Mais l’absence de routes freine l’accès à ce marché de 150 millions de consommateurs.

Santé, politique et sécurité au menu des quotidiens marocains

Le vaccin anti-Covid « Made in China », les enseignements tirés de la crise pandémique pour les prochaines législatives et le scandale de l’alcool, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.Sous le titre « Maroc-Chine : de la « Route de la soie » à la « Route de la santé » +L’Opinion+ souligne que le Royaume dans sa quête du vaccin anti-covid a choisi de miser sur le « Made in China ».

De par son statut de leader régional et continental de l’industrie pharmaceutique, le Maroc constitue l’un des alliés les plus stratégiques que la Chine puisse espérer au niveau du continent africain pour la production, la commercialisation et la distribution de son futur vaccin, explique le journal, notant que le choix de la Chine et du Maroc, de lier leur destin dans cette quête au vaccin, dénote un pragmatisme certain.

« Celui de miser l’un sur l’autre pour concrétiser, dans le domaine de la santé, l’une des manifestations les plus concrètes et les plus salvatrices de cette même «Route de la soie», devenue dans les circonstances actuelles une «Route de la santé » conclut-il.

+Aujourd’hui le Maroc+ souligne que « l’échéance électorale des législatives s’approche à grands pas. Et le prochain scrutin de fin 2021 portera à coup sûr les traces et résidus de la crise Covid-19 ».

D’abord, parce que les acteurs de la classe politique, comme ceux d’autres catégories, auront naturellement tiré des enseignements de la pandémie et chercheront à les exploiter et à les reproduire dans leurs programmes, explique le quotidien, ajoutant que les effets de l’expérience de la pandémie pèseront sur le vote car les citoyens auront forcément tendance à garder en «top of mind» les formations qui ont été présentes lors de la crise.

« La raison d’être d’un parti n’est pas seulement de prendre part à des élections et de gagner des sièges au Parlement et au gouvernement, mais d’être à l’écoute du citoyen et à ses côtés pour le meilleur et pour le pire », estime-t-il.

+Assabah+ titre : « L’opération mains propres fait tomber un gérant d’hôtel», précisant que les services sécuritaires ont mis la main sur un important lot de bouteilles d’alcool de contrebande, qui plus est frelaté». Le journal ajoute que, comme si ces violations portant atteinte à la santé même des citoyens ne suffisaient pas, le gérant de l’hôtel où ce « poison » était servi est allé jusqu’à falsifier les étiquettes fiscales pour induire ses clients en erreur quant au rapport qualité-prix exhorbitant.

Cette opération s’inscrit, selon le quotidien, dans le cadre de la politique « mains propres », initiée par la DGSN et visant «à lutter contre les pratiques malsaines qui ont cours dans certaines unités et établissements touristiques». Elle entre également dans le cadre du contrôle et de la surveillance du respect strict des lois organisant ces établissements, ainsi que des dispositions de l’état d’urgence sanitaire visant à contenir la propagation de la pandémie de coronavirus.

Pour sa part, +Al Ahdath Al Maghribia+, qui consacre un reportage photographique aux importants lots d’alcool saisis dans l’hôtel de Aïn Diab, ajoute qu’une boîte de nuit a été également, et illégalement, ouverte dans ledit hôtel, en violation de l’état d’urgence sanitaire. Pire, les soirées, dans cette boîte de nuit, étaient animées par un groupe de musiciens algériens logés, blanchis et nourris dans le même hôtel, mais résidant de façon irrégulière au Maroc depuis plus d’une année.

+Bayane Al Youam+ rapporte que le port Tanger Med a réalisé une progression importante dans les derniers classements « Lloyd’s List » et « Container Management » parus cette semaine, se positionnant désormais à la 35ème place après avoir été classé 46ème une année auparavant.

Ce classement concerne les 120 premiers ports au monde sur 500 ports qui ont une activité conteneur, indique l’Autorité portuaire de Tanger Med (TMPA), notant que Tanger Med devient le 1er port de transbordement de conteneurs en Méditerranée, et confirme son leadership pour la 3ème année consécutive comme 1er port à conteneurs en Afrique, précise le quotidien.

Le port Tanger Med a réalisé, en 2019, 4,8 millions de conteneurs, enregistrant ainsi la meilleure progression du top 50 avec une croissance de + 38%, précise la TMPA dans un communiqué, cité par la publication.

La réouverture des universités s’impose aux quotidiens sénégalais

L’essentiel de la presse sénégalaise, parvenue mercredi à APA, traite prioritairement de la reprise des cours, ce 1er septembre, dans les universités publiques du pays, fermées depuis le mois de mars à cause du coronavirus. »Rentrée universitaire: Faux départ », constate Le Quotidien, informant qu’à Saint-Louis et Bambey, les étudiants bloquent la reprise, pendant que l’Ucad est confrontée à des problèmes administratifs.

Parlant de reprise différée des cours en présentiel, EnQuête souligne que « la cacophonie s’installe à l’Ucad », faisant dire à Sud Quotidien que la reprise des cours est ratée à l’Ucad et à l’Ugb.

« Enseignement supérieur: Reprise avortée des cours à Dakar, Saint-Louis et Bambey. Les étudiants rejettent le plan de reprise en présentiel proposé par les autorités », renchérit Le Témoin, là où La Tribune indique: « Reprise des cours à l’Ucad: Frayeurs évacuées ».

« Avec des amphithéâtres fermés, un personnel administratif absent et des étudiants désemparés », DirectNews estime que « l’Ucad rate sa rentrée ».

De son côté, Walf Quotidien écrit: « Reprise des cours en présentiel: Les universités ratent le train du 1er septembre ». 

« Reprise des cours dans les universités, hier: Cohue à l’Ucad, ngente toubab à Saint-Louis. Un grand désordre au rendez-vous à l’université de Dakar. La coordination des étudiants de Saint-Louis boude la reprise et décrète 72 heures de journée sans tickets », détaille Vox Populi.

Rewmi Quotidien revient sur la déclaration de patrimoine exigée par le président de la République aux assujettis et informe qu’un seul ministre manque à l’appel. « Déclaration de patrimoine: Un ministre défie Macky Sall », rapporte Libération. Ce qui fait dire à Lii Quotidien que tous les ministres ont déclaré leur patrimoine, sauf un.

En politique, Le Témoin affiche « les réserves des experts » sur le statut du chef de l’opposition. Selon nos confrères, le professeur Moussa Diaw de l’Ugb fustige un débat stérile et met en garde contre l’implosion des partis autour de la recherche de prébende.

 « Élections municipales et départementales: Macky réunit son staff au Palais », titre Sud Quotidien.

Présidentielle ivoirienne: «Tout le monde aspire à contribuer à la vie d’un pays» (Toh Bi)

L’ancien préfet d’Abidjan, Vincent Toh Bi Irié dont des jeunes ont déposé lundi le dossier de candidature à la présidentielle ivoirienne d’octobre prochain, a affirmé mardi que « tout le monde aspire à contribuer la vie d’un pays ».M. Toh Bi s’exprimait dans une vidéo diffusée sur sa page officielle facebook depuis un village du sud ivoirien où il dit y être pour se reposer.

«Qu’est-ce que je vais démentir? Il y a des jeunes qui m’ont suivi pendant tout le temps que j’étais dans ma fonction. Donc s’ils sont allés exprimer leur désir d’une certaine façon,  je n’ai pas compris toute cette panique, toute cette agitation », a-t-il expliqué.

 « Tout le monde aspire à contribuer à la vie d’un pays. Notre temps n’est peut-être pas venu aujourd’hui de servir au niveau suprême, mais bon, ce sont des aspirations», a soutenu M. Toh Bi sans condamner l’acte posé par ces jeunes qu’il entend rencontrer à son retour à Abidjan.

 « Le week-end dernier, il y a des jeunes qui m’ont appelé et m’ont dit qu’on va aux élections présidentielles et on souhaiterait avoir quelqu’un comme vous. Je leur ai dit non, écoutez, il y’a des dispositions légales, ensuite une élection ça se prépare au minimum quelques mois. Donc c’est quelque chose d’un peu plus compliqué que cela. Le lundi (hier), j’ai encore reçu un autre groupe de jeunes qui disent qu’ils vont poser un acte symbolique pour montrer qu’ils ont besoin de gens nouveaux dans l’arène politique», a expliqué auparavant l’administrateur civil.

Loin d’être paniqué et perturbé, il dit « lire autrement» l’acte de ces jeunes. « Il y a peut-être un désir de renouvellement de la classe politique et s’ils ont évoqué mon nom, ils pourraient évoquer le nom de beaucoup de personnes qui sont dans le privé, dans le public», a justifié M. Toh Bi indiquant que «je vais rencontrer ces jeunes, je vais analyser leur acte ».

« Je suis dans une certaine réserve administrative de par ma fonction. Il y a des choses auxquelles je n’ai pas droit de par la loi. Mais je comprends également ces jeunes », a-t-il ajouté.

Lundi dernier, un groupe de jeunes conduit par M. Sio Daniel,  a déposé au siège de la Commission électorale indépendante (CEI, organe électoral) à Abidjan, un dossier de candidature de M. Toh Bi pour l’élection présidentielle du 31 octobre prochain.

 Un dépôt de candidature qui a suscité beaucoup de réactions dans l’opinion publique ivoirienne. La semaine dernière, M. Toh Bi a annoncé sa démission de son poste de préfet d’Abidjan.

« Le mercredi 26 août 2020, j’ai présenté ma démission à ma hiérarchie. Pour l’honneur et pour le respect de ma conscience, j’ai décidé de quitter mes fonctions de préfet du département d’Abidjan. Au moment où j’aborde volontairement un autre pan de ma vie,  je voudrais vous dire à tous merci et au revoir», avait-il écrit sur sa page facebook.

ECOSOCC/Maroc : Lancement de la e-caravane de la paix, événement phare du Mois de l’Amnistie en Afrique

Par Hicham Alaoui – La e-Caravane de la paix, un événement phare du « Mois de l’Amnistie en Afrique 2020 », a été lancée ce mardi à partir de Rabat, capitale du Maroc, pour sillonner tous les pays africains, avec comme objectifs de véhiculer les valeurs de paix, de tolérance, de solidarité et d’intégration panafricaine.Initiée par l’Association marocaine Clé de la paix pour le Développement et la solidarité, le Conseil économique, social et culturel de l’Union africaine (ECOSOCC-UA) et du chapitre national marocain de l’ECOSOCC-UA, cette caravane virtuelle s’inscrit également dans le cadre du thème de l’UA pour cette année à savoir « Faire taire les armes : Créer les conditions propices au développement de l’Afrique ».

Le silence des armes sur le continent, un vœu pieu des populations de l’hémisphère africain, est un long processus qui requiert un engagement très fort pour mettre en œuvre les politiques, les cadres d’action et les instruments de l’Union africaine. En effet, la prolifération des armes légères et de petit calibre est clairement liée aux conflits violents qui continuent de compromettre la paix et le développement en Afrique. Cette situation laisse le continent très vulnérable, ces armes causant d’énormes destructions et faisant de nombreuses victimes.

En Afrique, la dynamique des conflits et les tendances actuelles du trafic d’armes changent en raison du caractère évolutif et de la diversité des acteurs, comme les pirates, les terroristes et les organisations criminelles. C’est dire que les défis existants persistent tout en devenant plus complexes.

Certes, la vision 2063 de l’UA plaide pour un partenariat solide pour asseoir des synergies et une coordination efficace entre les diverses initiatives en vue de réduire les conflits armés en Afrique.

C’est pour sensibiliser à l’importance de ce thème de l’année de l’UA, que la e-Caravane de la paix, en tant qu’initiative de la société civile, s’est mobilisée en bâton de pèlerin pour consacrer la culture de la paix, de la solidarité et du vivre ensemble, pour bâtir un continent sans conflits et où les conditions d’une vie décente sont garanties.

Il n’en demeure pas moins vrai que face à la dynamique actuelle des conflits et aux nouvelles tendances du commerce des armes, un partenariat fort avec la société civile est hautement crucial. À ce stade critique, il est important de souligner le rôle qu’elle peut jouer pour mettre un terme aux conflits, promouvoir la paix et sensibiliser les communautés locales.

Lutter contre le commerce illicite des armes, la déstabilisation et l’usage abusif des armes légères et de petit calibre en Afrique, entreprendre des campagnes de sensibilisation à travers les médias traditionnels et sociaux dans les États membres de l’UA, créer un climat propice à la participation des organisations de la société civile aux processus de paix en Afrique et établir un partenariat solide entre les gouvernements et l’ECOSOCC sur les questions liées à la paix et sécurité en Afrique, autant de missions que la e-Caravane se propose de remplir en ce septembre, mois de l’Amnistie en Afrique.

Selon le vice-président de l’ECOSOCC pour la région de l’Afrique du Nord, Khalid Boudali, la e-Caravane de la paix est un événement solidaire visant à « rallier toutes les parties prenantes afin de participer à l’action humanitaire pour contribuer à instaurer la paix et la sécurité sur le continent et affranchir l’Afrique du joug des conflits armés ».

Pour lui, la e-Caravane constitue un jalon dans les efforts consentis pour une Afrique sans conflits ni guerres. Elle est également conçue pour accompagner les efforts en cours des différents acteurs et en même temps faire le point sur les progrès accomplis, jusqu’à présent, dans l’objectif de renforcer la paix et la sécurité en Afrique, a soutenu M. Boudali, qui préside aux destinées de l’Association internationale Clé de la Paix pour le Développement et la Solidarité.

« Il faut s’attaquer aux facteurs sociaux, économiques et politiques qui motivent les groupes et les communautés à acquérir ces armes. Il est indéniable que les efforts menés pour désarmer les communautés doivent tenir compte des préoccupations liées à la sécurité et au développement et leur offrir d’autres alternatives que la criminalité et d’autres activités illicites », a-t-il dit.

En tant qu’outil de prévention des conflits, l’Architecture africaine de paix et de sécurité, et tous ses instruments de soutien, semble très efficace. Il est toutefois important que l’Union africaine poursuive ses efforts afin d’assurer que la mise en œuvre du Programme 2063, lancé pour construire un continent prospère doté d’une bonne gouvernance, respectant les droits de l’homme et encourageant la participation populaire et le développement, demeure au centre de ses efforts.

Il convient de signaler que la e-Caravane se déroulera sur une plateforme virtuelle dans tous les États membres de l’Union Africaine au cours du mois de septembre. Les actions de sensibilisation et les débats seront engagés chaque semaine au niveau national, en coopération avec la plateforme nationale des organisations de la société civile avec une série de webinaires pour présenter les résultats et les recommandations formulées dans chacune des cinq régions du Continent.

Le point culminant de la e-Caravane sera la tenue, le 30 septembre 2020, d’un e-symposium sur les politiques publiques, un événement durant lequel seront présentés le rapport global des activités et les recommandations adoptées lors des différentes activités menées aux niveaux national et régional.

L’initiative de la tenue de la e-Caravane a été dictée par la conjoncture actuelle marquée par la propagation de la pandémie de la Covid-19 et les conséquences qui en découlent, notamment la fermeture des frontières aériennes, terrestres et maritimes. En fait, une Caravane de la paix, de la solidarité et de l’intégration panafricaine, que comptait organiser l’Association marocaine Clé de la paix pour le Développement et la Solidarité, et allait sillonner 12 pays africains, était sur le point de se concrétiser. Mais, ce cas de force majeure qu’est le coronavirus a été à l’origine d’un transfert d’un monde réel à un monde virtuel.

Ainsi, le voyage par voie terrestre de cette Caravane s’est converti en un e-voyage.

CAF : la saison 2020-2021 des clubs débute en novembre

Le premier tour préliminaire des compétitions interclubs de la Confédération africaine de football (CAF) se jouera du 20 au 22 novembre, a annoncé mardi l’instance continentale.La manche retour est prévue une semaine plus tard, du 27 au 29 novembre, informe la CAF sur son site internet.

Elle précise en outre que la première fenêtre d’inscription à ces compétitions est fixée du 21 octobre au 5 novembre tandis que la deuxième est programmée du 6 au 19 novembre.

A cause de la pandémie de Covid-19, l’instance faîtière du football africain accuse un grand retard pour terminer ses compétitions de la saison 2019-2020. Ainsi, a-t-elle décidé de programmer dans ce mois de septembre les demi-finales de la Ligue africaine des champions et de la Coupe CAF.

Pour celle-ci, les matchs auront lieu au Maroc, le 22 septembre, avec l’affiche Pyramids FC (Egypte)-Horoya AC (Guinée) qui se jouera au complexe Mohamed V de Casablanca. Le derby marocain RS Berkane-HUSA aura lieu pour sa part au stade Prince Moulay-Abdallah, à Rabat.

Le même stade abritera la finale de cette compétition le 27 septembre, selon la même source qui précise que tous les matches se joueront à huis clos.

Concernant la Ligue des champions, la CAF a décidé de faire jouer les matchs en aller et retour, sur la base du nouveau calendrier validé par son comité d’urgence. Les manches aller seront disputés les 25 et 26 septembre 2020 au Maroc, et les matches retour les 2 et 3 octobre en Egypte, concernant les rencontres entre Wydad et Al Ahly, Zamalek et Raja de Casablanca.
 
La finale de cette compétition aura lieu sur un terrain neutre en cas d’opposition entre une équipe égyptienne et une équipe marocaine, ajoute la Confédération africaine de football. « Un appel à candidatures a été lancé à l’attention des fédérations membres, à l’exclusion de l’Egypte et du Maroc, pour l’organisation de ladite finale en match unique », précise-t-elle.
 
Les fédérations membres de la CAF, qui sont désireuses d’organiser la finale, doivent présenter un dossier de candidature comprenant le lieu du match et la garantie gouvernementale obligatoire au plus tard le 17 août.
 
« Cependant, en cas de qualification des deux clubs égyptiens ou marocains pour la finale, le match unique se jouera soit en Egypte, soit au Maroc, le 16 ou le 17 octobre 2020 », indique la CAF.

Trois nouveaux membres du Conseil constitutionnel ivoirien ont prêté serment

Trois nouveaux membres du Conseil constitutionnel ivoirien, nommés le 18 juin 2020, notamment Mme Assata Koné Silué, Mme Rosalie Kouamé Kindoh Zalo et M. Mamadou Samassi, ont solennellement prêté serment mardi au siège de l’institution à Abidjan.Le président du Conseil constitutionnel, Mamadou Koné, qui a officié la cérémonie, a fait observer que cette prestation de serment intervient ans un contexte fortement marqué par la pandémie de la Covid-19 et la prochaine élection du président de la République du 31 octobre 2020.

Commentant l’actualité ayant trait au processus électoral, M. Mamadou Koné a indiqué que l’on observe aujourd’hui, comme à la veille d’un important match de football, où « chaque Ivoirien s’érige en sélectionneur national pour proposer l’équipe qui doit être alignée ». 

Des ce fait, « tous nos concitoyens sont devenus depuis quelques temps d’éminents juristes, d’éminents constitutionnalistes, et chacun y va de son interprétation de la Constitution de sa vérité absolue, de sa conviction irréfragable », a-t-il ajouté.

En outre, dira-t-il, « l’on observe une tendance à s’en remettre à l’interprétation du Conseil constitutionnel ». Il a fait savoir que la charge revient au Conseil constitutionnel de dresser la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle et d’en proclamer les résultats. 

La candidature de M. Alassane Ouattara,  élu en 2010 et réélu en 2015, est contestée par l’opposition qui estime que la Constitution ne lui permet pas de faire un troisième mandat. Le Rhdp (pouvoir), lui, soutient qu’il s’agit de son premier mandat de la 3e République qui remet le compteur à zéro.  

Le Conseil constitutionnel qui tranchera cette question vient d’étoffer son effectif. Ces trois nouveaux membres remplacent Mmes Koffi Affoué Geneviève, épouse Kouamé, magistrat hors hiérarchie, Loma Cissé épouse Mato, magistrat hors hiérarchie, et Me Assi Emmanuel, avocat, tous en fin de mandat. 

Titulaire d’un doctorat en droit, Mme Assata Koné Silué est enseignant-chercheur à l’université Félix Houphouët-Boigny. Quant à Mme Kouamé Zalo, elle est magistrate de carrière et totalise 22 ans d’expériences, tandis que M. Mamadou Samassi, avocat de profession, totalise 32 ans de barre. 

Dr Assata, elle a été membre du Comité d’experts chargé de l’élaboration de l’avant-projet de la Constitution du 8 novembre 2016. Assurément, pourrait-elle donner la teneur de l’esprit et de la lettre de la Constitution de 2016 qui suscite des débats autour de la limitation du mandat présidentiel.  

En marge de la prestation de serment, les conseillers sortant, Mmes Koffi Affoué Geneviève, épouse Kouamé, magistrat hors hiérarchie, Loma Cissé épouse Mato, magistrat hors hiérarchie, et Me Assi Emmanuel, avocat, ont été faits commandeur de l’ordre national. Les membres du Conseil constitutionnel sont nommés pour un mandat de six ans non renouvelable.