décembre 2020 - Page 13 sur 39 - Journal du niger

Le prix national d’excellence CIE 2020 décerné aux meilleurs élèves de Côte d’Ivoire

La Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) a décerné samedi le Prix national d’excellence CIE 2020 aux meilleurs élèves des niveaux CEPE, BEPC et BAC en Côte d’Ivoire, lors d’une cérémonie à Abidjan.Au nombre de neuf, ces élèves qui ont brillamment réussi à leurs examens de fin de cycle primaire, secondaire et technique (Cepe, Bepc, BAC A, BAC B, BAC C, BAC D, BAC E, BAC F et BAC G), ont reçu chacun une enveloppe, une médaille d’honneur et des kits de la société.

Cette année, le montant des enveloppes octroyées a été doublé par Eranove, un groupe dont l’une des filiales est la CIE. Ainsi, les élèves lauréats des différentes séries du BAC ont eu 1 million de Fcfa contre 500 000 Fcfa pour celui du BEPC et 400 000 Fcfa pour celui du CEPE.

La cérémonie s’est déroulée sous le haut parrainage de la ministre de l’Éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, Kandia Camara, en présence de parents d’élèves et des partenaires au développement.

Le représentant de la ministre de l’Éducation nationale, Sah Hassane, a salué dans un discours, cette « fête de l’excellence », qui favorise l’éclosion du mérite et montre aux générations à venir la voie à suivre.

Il a exhorté les élèves lauréats à se montrer digne de ce nouveau statut tout en gardant la flamme de l’excellence et la constance dans leurs efforts et performances académiques dans la poursuite de leur cursus.

Selon le directeur général de la CIE, Ahmadou Bakayoko, l’excellence est une valeur que l’entreprise, à travers cette distinction, célèbre aux fins d’insuffler une énergie dans le développement de la Côte d’Ivoire. 

« Nous pensons que ces talents peuvent avoir toute leur place au sein du groupe » en leur permettant d’avoir des opportunités d’emploi, a soutenu M. Bakayoko, ajoutant que plusieurs lauréats sont aujourd’hui à l’étranger et l’entreprise fera dès cette année un suivi de leur parcours.

Il a, outre ces neuf élèves lauréats distingués, salué les 76 autres qui ont été primés dans les 14 directions régionales du pays, assurant que la société se rapproche des régions pour encourager et promouvoir l’excellence en milieu scolaire.

Après avoir reçu son prix, Jean-Elie Douosson Gnonswah, titulaire d’un BAC E, s’est dit « très ému parce que ça n’a pas été facile avec la pandémie de Covid-19 » qui a perturbé les cours en présentiel. Il envisage de s’intéresser à l’ingénierie électronique.

Pour sa part, Agnero-Dreesen Mehley Nahally, BAC A (lettres et philosophie), admet que « c’était vraiment difficile, mais on a relevé le défi », encouragent les autres élèves à faire comme eux, car « ça fait chaud au cœur de voir ses efforts récompensés ».

Parmi les élèves lauréats, figurent également Rayan Tchetche (BAC F), Diallo Sarah Lopez Jennifer (BAC G), Junior Djedja Beugré, 14 ans, (CEPE; 169,06 points obtenus sur 170), Maelys Koffi (Bepc), Ruth Kanga (BAC B), Régis Adopo (BAC C) et Offia Akissi (BAC D). 

Cinq élèves notamment admis à l’école polytechnique de France ont,  à l’occasion de cette célébration des élèves lauréats, reçu chacun la somme de 1 million de Fcfa pour les accompagner dans leurs études. 

Presse numérique: l’Ivoirien Jonas Baikeh remporte le Prix Dan Moussa 2020 pour la promotion de la paix

Le journaliste ivoirien Jonas Baikeh a remporté, samedi soir, la 4e édition du Prix Alfred Dan Moussa du meilleur journaliste web pour la promotion de la paix et de l’intégration dans l’espace de la Communauté économique des Etats de l’Afrique (CEDEAO) organisée par le Réseau des professionnels de la presse en ligne en Côte d’Ivoire (REPPRELCI).

Le lauréat du Prix Alfred Dan Moussa, Jonas Baikeh, journaliste à l’infodrome.ci, qui a obtenu une moyenne de 15,33 sur 20, a remporté l’édition 2020. Il a reçu un ordinateur portable avec une somme de 700.000 Fcfa et un trophée.

Il est suivi de Fofana Anzoumana, deuxième lauréat, qui a gagné un ordinateur portable et le montant de 300.000 Fcfa. Ce web journaliste, intervenant à woroba.net, a obtenu une moyenne de 11,5 sur 20.

Le Prix Alfred Dan Moussa du meilleur journaliste web pour la promotion de la paix et de l’intégration dans l’espace CEDEAO, institué en 2008, vise notamment à amener les journalistes à des actes éditoriaux qui poussent à tourner le dos à la violence et à favoriser la cohésion.  

Quant au Prix Samba Koné de la meilleure entreprise de presse numérique, institué en 2016, il a pour but d’encourager des promoteurs à asseoir des sociétés légalement constituées, viables, qui innovent et épousent l’ère des nouvelles technologies.

Le Prix Samba Koné pour l’édition 2020 n’a pas été attribué, a fait savoir la présidente du jury,  Marceline Gneproust. Elle a indiqué que les entreprises visitées ne remplissaient pas tous les standards de cet Award.

Expliquant les raisons, M. Samba Koné, président de l’Autorité nationale de la presse (ANP, régulateur) a déclaré que le jury, certes, travaille sur ses critères propres, mais ces critères doivent répondre favorablement à ceux de l’ANP sur plan éditorial et de la structure de l’entreprise. 

Cependant, sur les quatre médias en ligne nominés pour le Prix Samba Koné, notamment IvoireHandicapTV.net et Woroba.net ont reçu un ordinateur portable chacun, en guise d’encouragement à mieux se projeter en termes de structuration.

« Je suis très ému, très heureux de remporter un prix dédié à la promotion de la paix », a lâché M. Jonas Baikeh. Dans le cadre des récentes violences électorales liées à la présidentielle, il s’était rendu à Daoukro (Centre-Est) et à Toumodi (Centre) pour produire un reportage vidéo sur les heurts.

Le directeur de Cabinet du ministre de la Communication et des médias, Jean Martial Adou, représentant le ministre, a salué ces prix qui viennent « confirmer » que la presse en ligne, dans l’écosystème, est engagée à respecter la règle de l’éthique et de la déontologie.

Il a en outre salué l’initiative du REPPRELCI visant à lutter contre les fake news, des informations fausses diffusées sur le web, avant d’ajouter que le ministère de la Communication et des médias l’accompagnera dans la mesure du possible le secteur. 

Selon M. Lassina Sermé, ces deux prix portant les noms de ces deux icônes de la presse en Côte d’Ivoire, ont pour but de « pérenniser » leurs valeurs et riches expériences, invitant les jeunes générations à s’inspirer de d’eux.  

Le vice-président de Huawei, en charge des relations publiques en Afrique subsaharienne, Loïse Tamalgo, au nom des partenaires et soutiens du REPPRELCI pour cette édition, notamment la Compagnie ivoirienne de l’électricité (CIE) et le ministre du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables Abdourahmane Cissé, le styliste Melaine Koffi, a fait observer que la presse en ligne se positionne comme le leader de l’information de demain.

La presse écrite se numérise, dira-t-il, et « bientôt avec l’intelligence artificielle et les bots, la presse audio-visuelle va également emprunter le pas » dans l’élan de cette digitalisation.

« Aujourd’hui 535 millions d’africains utilisent le téléphone, et le mobile a contribué a créé 1.3 million d’emplois directs et 2.8 millions d’emplois indirects en Afrique sub saharienne selon la GSMA », a indiqué M. Tamalgo. 

« En 2020, la contribution du numérique au PIB en Afrique sub saharienne sera d’environ 142 milliards de dollars américains, ce qui représente environ 76 680 milliards de francs cfa, soit 8.6%, ce qui signifie toute l’importance et les opportunités qu’offre le numérique », a-t-il relevé. 

La presse en ligne est « la presse de demain et va gagner en importance de plus en plus », c’est pourquoi « il est important de cultiver les talents de nos valeureux journalistes pour accompagner ce changement inévitable », a-t-il poursuivi.

Le Prix Alfred Dan Moussa du meilleur journaliste web pour la promotion de la paix et de l’intégration dans l’espace CEDEAO est à sa quatrième édition, tandis que le prix Samba Koné qui récompense la meilleure entreprise de presse numérique est à sa deuxième édition.

La Compagnie de danse Mienmoh, l’humoriste Joël, le chanteur Bailly Spinto et la poétesse Lydie Patricia Kakou-Marceau ont assuré les uns après les autres la note de gaieté de cette cérémonie.

Créé en 2006, le REPPRELCI regroupe les acteurs de la presse numérique en Côte d’Ivoire. Cette faîtière des médias numériques ivoiriens s’est donnée pour mission d’organiser, structurer et promouvoir la presse numérique en Côte d’Ivoire.

Plus de 4 millions de Zimbabwéens menacés par la faim

Le Programme alimentaire mondial (Pam) a lancé un appel de fonds de 204 millions de dollars supplémentaires pour aider le Zimbabwe à lutter contre la faim.« Les fonds destinés à l’aide alimentaire d’urgence s’épuisent alors que des millions de personnes sont menacées par la faim lors de la période de soudure au Zimbabwe », explique le Pam.

Il souligne, dans un communiqué de presse, que ce financement lui permettra de fournir le minimum d’aide alimentaire d’urgence aux 3,5 millions de ruraux et 550.000 citadins les plus vulnérables, complétant ainsi la réponse du gouvernement zimbabwéen et d’autres partenaires. 

« Plus de la moitié des Zimbabwéens des zones rurales n’ont pas d’autre choix que de sauter des repas, de réduire leurs portions ou de vendre leurs biens précieux pour faire face à la situation », affirme Francesca Erdelmann, Représentante du Pam au Zimbabwe, citée par le communiqué.

Elle a ajouté : « Nous sommes très préoccupés par le fait que si le Pam ne reçoit pas suffisamment de fonds pour atteindre quatre millions de personnes, les familles seront poussées encore plus loin dans leurs limites ».

Francesca Erdelmann souligne que « des millions de Zimbabwéens sont dévastés par une année de sécheresse, d’hyperinflation croissante et de Covid-19 ».

Cet appel intervient avant la période de soudure, qui risque de pousser 6,9 millions de personnes (près de la moitié de la population du Zimbabwe) à se retrouver affamées dès le mois de mars, selon les données nationales.

Conflit au Tigré: 24,6 millions $ nécessaires pour les réfugiés (Pam)

Le Programme alimentaire mondial (Pam) des Nations Unies a besoin de 24,6 millions de dollars pour répondre aux besoins immédiats des réfugiés éthiopiens au Soudan.« Ce financement supplémentaire est essentiel pour garantir que les personnes souffrant d’insécurité alimentaire, les plus vulnérables, puissent recevoir un soutien continu au cours des six prochains mois », rapporte le Pam dans un communiqué de presse parvenu dimanche à APA.

L’agence onusienne doit faire face à un déficit de 153 millions de dollars au cours des six prochains mois pour son opération visant à répondre aux besoins alimentaires des plus vulnérables au Soudan. Sur ce total, 20 millions de dollars sont destinés à l’assistance alimentaire et nutritionnelle aux réfugiés éthiopiens qui arrivent, 3,8 millions de dollars à l’augmentation du nombre de vols des UNHAS vers l’est du Soudan, et 750 000 dollars à la réparation des routes afin de permettre aux intervenants d’atteindre les zones éloignées et inaccessibles où les réfugiés arrivent.

Le conflit qui s’est intensifié le 4 novembre dans la région du Tigré, en Éthiopie, a forcé plus de 30 000 éthiopiens à fuir en franchissant la frontière vers le Soudan.

« La situation humanitaire à la frontière entre l’Éthiopie et le Soudan se détériore rapidement et est extrêmement urgente. Le Pam joue un rôle essentiel en fournissant une assistance alimentaire et un soutien logistique aux côtés des agences des Nations Unies, du gouvernement soudanais et des partenaires locaux », a déclaré le Dr Hameed Nuru, représentant du Pam et Directeur pays au Soudan.

Il a ajouté que « tous les acteurs doivent se mobiliser pour répondre à cette situation désastreuse. Nous appelons les donateurs à la générosité, afin que nous puissions sauver des vies dans cette crise ». 

Le Pam fournit des repas chauds aux réfugiés qui arrivent dans les centres d’accueil. Lorsque les installations de cuisson ne sont pas disponibles, le Pam fournit des biscuits enrichis à haute teneur énergétique. Une fois que les réfugiés atteignent les camps après être passés par les centres d’accueil, ils reçoivent des rations comprenant des lentilles, du sorgho, de l’huile et du sel.

Il fournit également un soutien logistique à la communauté humanitaire en mettant en place des centres d’approvisionnement pour le stockage de la nourriture et d’autres assistances humanitaires vitales. Elle joue un rôle primordial dans le transport du personnel humanitaire vers les zones touchées grâce au Service aérien d’aide humanitaire des Nations Unies (UNHAS), dont il assure la gestion.

Côte d’Ivoire: un arbre de Noël au profit de 1.000 enfants au palais présidentiel

La Première dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara, a au travers de sa Fondation Children of Africa, offert vendredi des cadeux à plus de 1 000 enfants pour la fête de Noël, lors d’un arbre de Noël tenu dans les jardins du palais présidentiel.Plusieurs enfants dont l’âge oscille entre 3 et 9 ans, réunis dans un parc de jeux géant, aux couleurs de Noël, étaient visiblement très heureux de partager ces moments magiques. Ils ont eu droit à des stands de goûter et des prestations d’artistes venus les égayer.

Malgré la Covid-19, « nous vous avons préparé une fête toute aussi belle, pour rester conforme à notre tradition de plus de 20 ans, d’offrir chaque année de meilleurs arbres de Noël à des milliers d’enfants », a dit Nadine Sangaré, directrice de Chidren or Africa, représentant la Première dame, Dominique Ouattara, dans un discours. 

En plus de cela, assurera-t-elle, Children of Africa organisera des arbres de Noël éclatés dans diverses localités du pays pour le bonheur des enfants. L’ONG prévoit toucher cette année 2020 quelque 15.000 enfants, au total, à travers le pays.  

Selon Mme Nadine Sangaré, « Noël est un moment de joie pour les enfants » et chaque année,  quel que soit le milieu social dont il est issu, devrait vivre des moments de bonheur pendant les fêtes de Noël.

A cette occasion, le palais de la présidence de la République a ouvert ses portes à ces enfants, accompagnés de leurs parents, offrant un instant de rêve et un arbre de Noël féerique avec des attractions, des jeux et des animations de clowns. 

Pour cette fondation, créée par Mme Dominique Ouattara, « en plus d’être une fête de partage, Noël est véritablement la fête de l’amitié et de l’amour ». Ce qui explique, l’invitation d’enfants de divers horizons.

Outre cet arbre de Noël, Children of Africa, prépare d’autres cadeaux au profit de 14.000 enfants vivant dans toute les régions de la Côte d’Ivoire. Et ce, grâce aux contributions de généreux donateurs et des bénévoles de la Fondation. 

Les enfants de la commune de Songo, une banlieue située à l’Ouest d’Abidjan, la capitale économique ivoirienne, étaient cette année les invités d’honneur de l’arbre de Noël de la Fondation Children of Africa. 

Ethiopie : le conflit au Tigré crée une crise humanitaire

Le conflit entre le gouvernement fédéral éthiopien et la région semi-autonome du Tigré (nord) plonge les habitants dans une crise humanitaire.L’Ethiopie semble se diriger vers une grave crise humanitaire. Depuis le déclenchement le 4 novembre d’un conflit armé dans l’Etat semi-autonome du Tigré, plusieurs personnes sont prises au piège par les combats entre l’armée loyale et les insurgés du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF). Près de 40.000 parmi elles ont déjà fui les combats pour se réfugier vers le Soudan voisin. 

Cette situation aggrave davantage le risque humanitaire dans la région. Les effets de plusieurs mois de sécheresse et d’une invasion acridienne en Afrique de l’Est ont rendu la vie très dure pour la nouvelle vague de réfugiés. 

Déjà, les agences de secours humanitaire s’efforcent de fournir une aide à quelque 178.000 personnes qui ont fui la répression politique, la pauvreté et la conscription militaire forcée en Erythrée, l’un des Etats les plus reclus du monde. Elles vivaient dans quatre camps à l’intérieur du Tigré, à savoir Mai-Aini, Adi Harush, Hitsats et Shemelba. 

Le Tigré est un des dix États semi-autonomes qui forment la fédération éthiopienne. Cette région montagneuse se situe au nord de l’Ethiopie et compte environ cinq millions d’habitants. Près de 500.000 habitants peuplent sa capitale Mekele. 

Le conflit actuel est issu de la rébellion du TPLF à l’encontre du gouvernement fédéral du Premier ministre Abiy Ahmed. La volonté de ce dernier de mettre fin courant 2019 au système politique ethnocentré en vigueur depuis 1994 provoque l’affaiblissement par le gouvernement éthiopien de la position de l’ethnie Tigréenne, dirigée par le TPLF. 

Cette situation amène le front à refuser son intégration politique au sein du Parti de la prospérité d’Abiy Ahmed, à conduire des élections séparées, puis à entrer en rébellion ouverte en novembre 2020. 

L’Erythrée dans tout ça… 

Aujourd’hui, le Tigré ressemble à une zone de guerre où des poches sporadiques de troupes du TPLF résistent encore aux envahisseurs que sont les forces fédérales éthiopiennes. En plus de bloquer l’accès des travailleurs humanitaires à ces camps, les deux parties belligérantes ont été accusées d’avoir commis des atrocités sur des civils innocents. Le gouvernement éthiopien a partiellement reconnu sa responsabilité. 

Des incidents ont été signalés au niveau des frontières. Les gardes éthiopiens ont empêché des personnes terrifiées par les combats de fuir vers le Soudan, ce qui a contribué à l’augmentation du nombre de déplacés à l’intérieur du pays. 

Par ailleurs, l’Erythrée, ex-voisin ennemi de l’Ethiopie, a rejoint dernièrement les combats aux côtés des forces fédérales. Son premier fait d’armes est d’avoir contribué à la dissuasion des Tigréens ordinaires qui voulaient partir. 

Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a annoncé en fin novembre que l’armée avait pris le « contrôle » de Mekele, la capitale du Tigré. Il s’agit selon lui de l’accomplissement de la « phase finale » de l’opération militaire démarrée le 4 novembre. Mais toutes les batailles ne sont pas encore gagnées tant l’insurrection semble longue. 

De nombreuses organisations humanitaires, faisant dans l’alerte, rapportent que l’insécurité alimentaire a fini d’assaillir les réfugiés. L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a livré en octobre des vivres, des médicaments et d’autres rations à des camps au Tigré. Cependant, elle déplore le fait que les belligérants lui aient refusé la poursuite des actions humanitaires auprès d’autres personnes qui ont désespérément besoin d’aide. 

L’ONU estime que deux millions de personnes, dont des déplacés, ont besoin urgemment d’assistance dans cette région, sans oublier les territoires voisins. De nombreux Tigréens qui avaient fui vers le Soudan sont repartis blessés par les tirs croisés ou par le paludisme, et sont actuellement soignés dans des camps. 

Séparations sociales 

Million, une femme de 24 ans enceinte de neuf mois, est parmi ces patients suivis dans l’un des camps par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). La vie dans cet endroit est comme un « trou noir » où on lui a dit de rester parce que le bébé peut venir d’un moment à l’autre, décrit-elle. 

A l’instar de dizaines de milliers de Tigréens, Million a fui la capitale Mekele quand les troupes fédérales avançaient vers la ville en début décembre. Elle a laissé derrière elle son mari sans savoir où il se trouvait. 

Naga, un réfugié de 30 ans, a raconté au CICR comment des hommes armés étaient arrivés dans son champ de sorgho, dans la localité de Humera au Tigré. Ils ont ouvert le feu sur lui alors qu’il était sur le point de commencer ses récoltes. Il n’a toutefois pas été en mesure d’identifier les assaillants. 

Avec son épouse et sa jeune fille, Yavish a réussi à s’enfuir sur une charrette tirée par un âne. Arrivés à la frontière soudanaise, ils ont pu accéder aux soins de la Croix-Rouge locale. 

Dans la ville soudanaise de Hamdayet, séparée de l’Ethiopie par le fleuve, les réfugiés font face à la réalité des camps accueillant des civils en fuite. Trouver de l’eau et des installations sanitaires est devenue une corvée quotidienne pour eux. 

Par ailleurs, les communications téléphoniques et Internet sont toujours coupés au Tigré. Malgré leur dévouement, les travailleurs humanitaires ne cachent pas leur crainte pour cette région qui est au bord de l’une de ses pires catastrophes. 

D’ores et déjà, le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a appelé au rétablissement rapide de la loi et de l’ordre dans la région. Il faut à tout prix éviter la catastrophe humanitaire qui pourrait briser la conscience du monde, a mis en garde le diplomate.

Crise au Tigré: des secours pas comme les autres

Les travailleurs humanitaires deviennent parfois des cibles dans le conflit au Tigré, au nord de l’Ethiopie.Le gouvernement fédéral éthiopien combat depuis le mois dernier le Front de libération des Peuples du Tigré (TPLF). Au même moment, des agents humanitaires vivent le calvaire dans la région septentrionale semi-autonome. Ils sont souvent pris pour cibles, quatre d’entre eux ayant déjà été tués. 

Le Conseil danois pour les réfugiés (RDC) a confirmé tardivement trois de ces drames, soit le 11 décembre 2020, sur son site internet. Il se dit « attristé » par le meurtre de ces« collègues » « qui travaillaient comme gardes dans l’un de nos sites de projet ». 

Cet organisme n’a toutefois pas donné de précisions sur l’emplacement où s’est produit l’incident, le site du projet et les circonstances des drames. 

Les familles des victimes présumées ne sont pas informées en raison du « manque de communication et de l’insécurité persistante dans la région », explique le RDC. Il n’a pas communiqué non plus sur les nationalités des victimes ou leurs origines, appelant en outre au respect du « droit international humanitaire, notamment la protection des civils et des travailleurs humanitaires ». 

Par ailleurs, le Comité international de secours (IRC) a signalé qu’un de ses membres avait été tué dans le camp de réfugiés de Hitsats à Shire, dans la province éthiopienne du Tigré. Tout comme dans le cas du rapport du Conseil danois pour les réfugiés (RDC), le nom de la victime et la date de sa mort ne sont pas précisés. 

Exempts de reproches ? 

Amnesty International a publié un communiqué affirmant que « les autorités éthiopiennes doivent permettre à l’aide humanitaire internationale d’atteindre sans entraves les camps de réfugiés dans l’Etat du Tigré ». 

En revanche, le ministère éthiopien de la Paix a appelé les travailleurs humanitaires opérant dans la région agitée du Tigré à suivre les directives sécuritaires données par le gouvernement. 

Suite à un incident survenu le 6 décembre 2020, des membres du personnel des Nations Unies (ONU) ont violé les points de contrôle de sécurité dans l’Etat régional du Tigré, déplore le ministère dans un communiqué. 

Malgré les avertissements et les appels répétés des responsables de la sécurité, le document souligne qu’un convoi transportant un personnel onusien a franchi les points de contrôle en violation de l’accord conclu entre le gouvernement et l’ONU sur l’accès humanitaire. 

« Conformément à l’accord, il est important que tous les travailleurs humanitaires suivent les directives de sécurité énoncées par le gouvernement éthiopien », souligne le ministère. 

Catherine Sozi, Représentante résidente des Nations Unies et Coordonnatrice humanitaire pour l’Ethiopie, a présenté ses excuses au gouvernement éthiopien à la suite de l’incident. Saluant cet acte de l’organisme international, le gouvernement l’a ensuite invitée à mettre en place des mécanismes pour empêcher des violations similaires à l’avenir. 

La tension est encore vive au Tigré, État semi-autonome du nord de l’Ethiopie entré depuis début novembre en conflit avec le gouvernement fédéral. Il y a environ trois semaines pourtant, le Premier ministre Abiy Ahmed annonçait la fin heureuse de ce qu’il a présenté au monde comme une courte opération chirurgicale d’ordre public de l’armée nationale. 

Statu quo 

Le prix Nobel de la paix 2019 déclarait en effet que celle-ci avait pris le « contrôle » de Mekele, la capitale de la région. Il s’agit selon lui de l’accomplissement de la « phase finale » de l’opération militaire démarrée le 4 novembre. Mais la situation sur place montre autre chose. 

Le conflit oppose le gouvernement fédéral basé à Addis-Abeba aux troupes dissidentes du Front de libération des Peuples du Tigré (TPLF), dont Debretsion Gebremichael est le leader. Ce dernier est également le vice-président par intérim de la région du Tigré.

 Le différend résulte de la volonté d’Abiy Ahmed de mettre fin courant 2019 au système politique ethnocentré en vigueur depuis 1994. Cette situation a provoqué l’affaiblissement par le gouvernement éthiopien de la position de l’ethnie tigréenne, dirigée par le TPLF. Celui-ci a refusé ainsi son intégration politique au sein du Parti de la prospérité du Premier ministre fédéral, avant de conduire des élections séparées et entrer en rébellion ouverte en novembre 2020. 

Le conflit a plongé d’ores et déjà les habitants Tigréens dans une crise humanitaire, plusieurs milliers d’entre eux ayant fui vers le Soudan voisin.

Maroc : prolongation pour 4 semaines supplémentaires des mesures préventives au niveau Grand Casablanca

Le gouvernement marocain a décidé de prolonger les mesures préventives en vigueur au niveau du Grand Casablanca et des provinces de Berrechid et de Benslimane à partir du dimanche 20 décembre à 21h00 pour une durée de quatre semaines, et ce pour faire face à la propagation de la pandémie de la Covid-19.Ces mesures portent sur l’interdiction de toute forme de déplacement nocturne entre 21 heures et 6 heures à l’exception des déplacements pour des raisons de santé et professionnelles, l’obligation de disposer d’une autorisation exceptionnelle de déplacement de et vers les préfectures et provinces du Grand Casablanca émise par les autorités locales compétentes et la fermeture des terrains de proximité et des parcs.

Il s’agit aussi de la fermeture à 20 heures des restaurants et des cafés, ainsi que de tous les magasins et les grands centres commerciaux, l’arrêt des déplacements via les bus du transport en commun et le tramway à 21 heures, la fermeture à 15 heures des marchés de proximité et l’encouragement du travail à distance dans les cas qui le permettent.

Toutes les mesures préventives prises auparavant resteront en vigueur dont la fermeture des hammams et des salles de sport et l’interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes.

Cette décision intervient suite aux conclusions des opérations de suivi quotidien et d’évaluation régulière, menées par les comités de veille et de suivi, et conformément aux recommandations de la commission scientifique et technique sur la nécessité de poursuivre les mesures nécessaires pour faire face à la propagation du coronavirus.

Ethiopie: vers une guérilla ?

Le Premier ministre éthiopien affirmait récemment avoir rétabli l’ordre au Tigré où des hostilités continuent pourtant les affrontements continuent.La tension est encore vive au Tigré, Etat semi-autonome du nord de l’Ethiopie entré depuis début novembre en conflit avec le gouvernement fédéral. Il y a environ deux semaines pourtant, le Premier ministre fédéral Abiy Ahmed annonçait la fin de ce qu’il a présenté au monde comme une courte « opération chirurgicale d’ordre public de l’armée nationale ». 

Le prix Nobel de la paix 2019 déclarait que l’armée fédérale avait pris le « contrôle » de Mekele, la capitale de la région. Il s’agit selon lui de l’accomplissement de la « phase finale » de l’opération militaire démarrée le 4 novembre. Mais la situation sur place montre autre chose. 

Le conflit oppose le gouvernement fédéral basé à Addis-Abeba aux troupes dissidentes du Front de libération des Peuples du Tigré (TPLF), dont Debretsion Gebremichael est le leader. Ce dernier est également le vice-président par intérim de la région du Tigré. 

Le différend résulte de la volonté d’Abiy Ahmed de mettre fin courant 2019 au système politique ethnocentré en vigueur depuis 1994. Cette situation a pour conséquence de provoquer l’affaiblissement par le gouvernement éthiopien de la position de l’ethnie Tigréenne, dirigée par le TPLF. Celui-ci a refusé ainsi son intégration politique au sein du Parti de la prospérité du Premier ministre fédéral, avant de conduire des élections séparées et entrer en rébellion ouverte en novembre 2020. 

Le conflit a plongé d’ores et déjà les habitants Tigréens dans une crise humanitaire, plusieurs milliers d’entre eux ayant fui vers le Soudan voisin. 

Espoir et ressentiment 

Par ailleurs, la déclaration d’Ahmed avait suscité un espoir chez plusieurs civils. Ils s’attendaient à ce que la prise du bastion du TPLF, à Mekele, signe la fin définitive des combats et le retour de la paix. Mais le constat est que l’opération militaire des forces fédérales contre les insurgés aguerris se poursuit sans relâche à Sherero, Aksoum, Abiy Addi et dans les zones frontalières entre les régions d’Amhara et du Tigré. 

Lorsque Mekele est tombée, les insurgés ont effectué une retraite tactique dans les collines entourant la ville où ils semblent résister à une force de loin supérieure. De nombreux analystes alertaient déjà que l’armée loyale éprouverait des difficultés pour mettre au pas le TPLF, mouvement armé rompu aux activités de la guérilla. 

La plupart des dirigeants du groupe rebelle, dont le chef Debretsion Gebremichael, sont en fuite. Ex-allié d’Ahmed, devenu Premier ministre fédéral en avril 2018, Gebremichael est révulsé par le démantèlement de l’hégémonie du TPLF, construite sur une période de 30 ans. 

Le mouvement continue de conserver en revanche une puissante sympathie dans la région au nom de la défense de l’ethnie Tigréenne. Cet argument pourrait attirer les Tigréens ordinaires dans la lutte. 

L’histoire de la guerre civile éthiopienne, qui a renversé en 1991 l’un des dictateurs les plus féroces d’Afrique, Mengistu Hailé Mariam, est remplie de récits sur la façon dont les combattants du TPLF avaient utilisé des raids de guérilla comme une arme efficace. Le modus operandi serait utilisé aujourd’hui contre les forces du gouvernement fédéral qui connaissent moins bien le terrain accidenté, selon la plupart des analystes. 

Souvenirs guerriers 

En outre, des éléments du Tigré gardent encore leur expérience des combats sur la ligne de front pendant la guerre sanglante contre l’Erythrée voisine, entre 1998 et 2000. 

Fondé en 1975, le TPLF en tant que mouvement armé ne s’appuyait que sur un réseau clandestin de partisans des paysans tigréens qui devinrent une source importante d’approvisionnement et de renseignement. 

S’exprimant lors d’un forum en ligne sur le conflit, Rashid Abidi, expert en politique dans la Corne de l’Afrique, a averti que les combats sporadiques au Tigré étaient le signe puissant du début d’une insurrection de guérilla. 

Le terrain, la géographie et l’histoire de la région laissent penser que le conflit sera long, selon M. Abidi, disant craindre d’énormes dommages collatéraux qui pourraient menacer la stabilité de toute l’Afrique de l’Est. 

Les indicateurs officiels montrent que la guerre conventionnelle semble terminée. Mais des observateurs comme Abidi soutiennent que les troupes du TPLF, certes en mauvaise posture, sont en train de se regrouper pour une guérilla. 

Tout compte fait, le Premier ministre Ahmed pourrait évaluer le degré de son annonce les jours ou semaines à venir.

Maroc : La RD Congo inaugure son Consulat général à Dakhla

La République Démocratique du Congo (RDC) a inauguré, samedi, son consulat général à Dakhla, devenant ainsi la 9ème représentation diplomatique ouverte dans cette ville du sud du Maroc en moins d’une année.La cérémonie d’inauguration a été présidée par le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita et son homologue de la République Démocratique du Congo (RDC), Mme Marie Tumba Nzeza.

Depuis le début de l’année, la ville de Dakhla a connu une forte dynamique diplomatique avec l’inauguration des consulats de Gambie, de la Guinée, de la République de Djibouti, de la République du Liberia, du Burkina Faso, de la République de Guinée Bissau et de la République de Guinée Équatoriale, en plus de la République d’Haïti, premier pays non-arabe et non-africain à ouvrir un Consulat au Sahara marocain.

Aussi, les Etats Unis d’Amérique vont ouvrir un Consulat général à Dakhla après avoir reconnu officiellement la souveraineté du Royaume sur son Sahara.