janvier 2021 - Page 38 sur 40 - Journal du niger

Sénégal: le parti de Sonko menacé de dissolution

La levée de fonds internationale initiée samedi 2 janvier par le parti Pastef n’est pas du goût de l’Etat du Sénégal.Pastef déclare avoir récolté en moins de vingt-quatre heures plus de vingt-cinq millions FCFA dans une levée de fonds. Le parti d’opposition sénégalais a voulu financer les activités politiques dont les prochaines tournées de son leader, Ousmane Sonko, arrivé troisième à la dernière présidentielle avec plus de 15% des voix. C’est ainsi qu’il a organisé cette campagne dénommée « Nemmeeku Tour », qui a permis de récolter ce montant au niveau national et dans la diaspora.

Toutefois, le nouveau ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, s’est fendu d’un communiqué le lendemain dimanche pour noter que « tout parti politique qui reçoit des subsides de l’étranger ou d’étrangers établis au Sénégal s’expose à la dissolution, conformément à l’article 4 alinéa 2 de la loi de 1981 ».

Cette loi dispose que « les partis politiques ne peuvent bénéficier d’autres ressources que celles provenant des cotisations, dons et legs de leurs adhérents et sympathisants nationaux et des bénéfices réalisés à l’occasion de manifestations », a rappelé le ministre.

Dans les réseaux sociaux, beaucoup se sont attaqués à M. Diome, dénonçant une mauvaise interprétation du texte de loi. Celui-ci, selon certains internautes, ne fait aucune distinction entre les Sénégalais résidents dans le pays et ceux vivant à l’étranger.

Alors que plusieurs personnes attendaient une chaude réplique, Pastef a subtilement répondu au ministre de l’Intérieur dans son communiqué publié le même jour : « La direction nationale du Parti remercie enfin tous nos partenaires marketing, y compris les plus inattendus, pour leur accompagnement généreux dans la vulgarisation de cette initiative ».

Le parti d’opposition, qui attend encore « plus 81 autres de promesses de donations », précise avoir « décidé d’innover dans le financement des partis politiques, au Sénégal, en faisant appel public et transparent aux contributions volontaires de nos compatriotes ».

La plupart des journaux sénégalais ont titré ce lundi sur cette affaire. Walf Quotidien note que « Macky refuse à Sonko sa vieille recette ». Le Quotidien titre sur un « dialogue de sous », rappelant que « durant son opposition à Wade, Macky Sall avait déclaré avoir profité des cotisations de ses militants de la diaspora dans le financement de l’APR ».

Mais l’analyste politique Maurice Soudieck Dione explique dans le quotidien national Le Soleil que le texte de loi évoqué par le ministre de l’Intérieur « a été établi pour éviter les risques de subversion par les puissances étrangères ».

Toutefois, L’AS note que « Pastef refuse de se conformer » et décide de poursuivre la levée de fonds. Cela fait dire à L’Observateur qu’on se dirige « vers une escalade entre le parti de Sonko et le ministère de l’Intérieur ».

Ousmane Sonko est considéré par plusieurs observateurs comme l’actuel leader de l’opposition depuis qu’Idrissa Seck, arrivé deuxième à la dernière présidentielle, a rejoint la mouvance sous la présidence du chef de l’Etat, Macky Sall.

Sénégal : l’AS Douanes leader après la première journée de football

La Ligue sénégalaise de football professionnel (LSFP) a joué sa première journée le week-end dernier, dix mois après l’arrêt des compétitions à cause de la Covid-19.Cinq matchs ont été disputés entre samedi et dimanche sur les pelouses de la Ligue 1 sénégalaise. A l’arrivée, trois victoires ont été enregistrées contre deux nuls.

Samedi, l’AS Douanes a battu le CNEPS Excellence de Thiès 3-2 là où Diambars FC s’est imposé à domicile contre Niary Tally 2-1. Le lendemain dimanche, Génération Foot a battu l’US Gorée 1-0.

Les deux autres matchs se sont soldés par des nuls, à savoir Ndiambour-AS Pikine (1-1) et Stade de Mbour-Dakar Sacré Cœur (0-0).

L’AS Douanes, forte de ses trois buts marqués, est pour le moment en tête du classement. Elle est suivie par les académiciens de Diambars et Génération Foot.

Les rencontres Teungueth FC-Casa Sports et Jaraaf-Mbour Petite Côte sont reportées en raison de la participation des premières équipes citées en compétitions africaines.

Teungueth FC est actuellement au Maroc pour tenter de décrocher sa qualification en phases de poules de la Ligue africaine des champions face au Raja de Casablanca, après son match nul vierge à l’aller.

C’est le même cas pour le Jaraaf de Dakar, représentant du Sénégal en Coupe de la CAF, qui va tenter de prendre sa revanche en Côte d’Ivoire après sa défaite (1-2) à Thiès contre le FC San Pedro.

Niger : deux attaques jihadistes font une centaine de morts

Une vengeance suite à la mort de deux éclaireurs des groupes armés, tués par des comités d’auto-défense, serait à l’origine du drame survenu samedi, jour de la proclamation des résultats de la Présidentielle.Le Niger vient de subir un des pires massacres de civils enregistrés sur son sol. En effet, les attaques qui se sont déroulées ce week-end dans deux villages situés à l’ouest du pays, à environ 120 kilomètres au nord de la capitale Niamey, auraient fait une centaine de morts et plusieurs blessés.

Si ces assauts sanglants n’ont pas encore été revendiqués, les autorités n’excluent pas la piste jihadiste. Les attaques ont eu lieu dans la zone dite « des trois frontières » proche du Mali et du Burkina Faso et cible régulière des jihadistes.

La double attaque a été perpétrée « par des terroristes venus à bord d’une centaine de motos ». « Pour attaquer les deux villages (distants de 7 kilomètres), les assaillants se sont divisés en deux colonnes : pendant que l’une attaquait Zaroumadareye, l’autre a attaqué Tchoma Bangou », a expliqué Almou Hassane, le maire de Tondikiwindi, commune qui administre les deux villages, situés dans le département de Ouallam.

Cette double attaque avait été annoncée samedi par des élus locaux. Mais sans bilan précis. Une source avait alors évoqué « une cinquantaine de morts ». Sur les antennes de la Télé Sahel (publique), le Premier ministre, qui s’est rendu dimanche sur les lieux, a déploré « un bilan désastreux », « une situation horrible », en parlant de 70 morts à Tchoma Bangou et « une trentaine » à Zaroumadareye. Il a confirmé le bilan de 100 morts au total précédemment établi par le maire. Celui-ci a aussi fait état de « 25 blessés ».

Accompagné des ministres de l’Intérieur, Alkache Alhada, de la Défense Issoufou Katambé et du Gouverneur de Tillabéri Tidjani Ibrahim Katiella, le Premier ministre a promis « des enquêtes pour que ces crimes ne soient pas laissés impunis ». Il a aussi affirmé que « le gouvernement prendra très bientôt des mesures pour que les populations de ces villages soient sécurisées dans les meilleures conditions ».

Selon la chaîne publique nigérienne, les autorités prévoient d’installer « une compagnie militaire » dans le cadre de l’opération anti-jihadiste « Almahaou » (tourbillon en langue locale) « pour sécuriser tous les villages menacés » dans la zone.

Le président Mahamadou Issoufou a présenté dimanche, dans un tweet, ses « condoléances les plus émues aux populations de Tchombangou et Zaroumdareye, suite à l’attaque lâche et barbare de leurs villages ».

A en croire un haut responsable de la région de Tillabéri, l’attaque meurtrière a été perpétrée vers midi (11h GMT). Au même moment que la proclamation des résultats du premier tour de l’élection présidentielle du 27 décembre.

Mohamed Bazoum, le candidat du parti au pouvoir, est arrivé en tête avec 39,33% des suffrages exprimés. Cet ex-ministre de l’Intérieur entend renforcer la lutte contre les groupes jihadistes.

Dans une vidéo, il a indiqué avoir une « pensée pieuse » pour les populations touchées par ce « drame (qui) rappelle que les groupes terroristes constituent une menace grave pour la cohésion au sein de nos communautés et un danger à aucun autre comparable ».

Sénégal : décès d’une juge du Conseil constitutionnel

Bousso Diao Fall, seule femme juge membre du Conseil constitutionnel, est décédée dans la nuit de dimanche à l’âge de 68 ans, a appris APA auprès des services de la communication de l’institution judiciaire.L’ancienne Procureure générale près la Cour d’Appel de Saint-Louis, est entrée au Conseil constitutionnel à la faveur du référendum du 20 mars 2016, qui avait fait passer les membres de cette haute juridiction de cinq (5) à sept (7) membres.

Bousso Diao Fall, Magistrate, a fait carrière dans le monde juridique avant d’arriver au sommet de la pyramide judiciaire. Elle a été plusieurs fois Substitut du Procureur de la République, Procureur adjoint près du tribunal régional de Dakar, Substitut général à la Cour d’appel, Avocate générale près la Cour d’appel.

Elle sera inhumée cet après-midi au cimetière de Yoff, après la levée du corps, prévue à partir de 14 heures à l’hôpital de Fann à Dakar, indique la même source.

Côte d’Ivoire: 1097 décès enregistrés par les sapeurs-pompiers en 2020

L’année 2020 s’est achevée en Côte d’Ivoire avec un total de 31 361 interventions des sapeurs-pompiers qui ont enregistré 32 234 victimes dont 1097 décès, a appris APA lundi de source sécuritaire.

« L’année 2020 à enregistré 31361 interventions au total. Comparativement à l’année  2019 qui a enregistré 23010 interventions, une augmentation de 36,29% a été constatée. Concernant les victimes, nous avons enregistré 1097 décès sur un total de 32 234 victimes  », a annoncé le Groupement des sapeurs-pompiers militaires ( GSPM) dans une note d’information.  

Sur les 31 361 interventions, a souligné le GSPM, les accidents de la circulation représentent 50,84% et les incendies représentent 7,83%. Dans cette note qui rapporte le bilan de leurs interventions pendant l’année écoulée, les soldats du feu, ont indiqué également être intervenus pour 4021 transports de malades, 1765 femmes en travail et 681 évacuations. 

 « Par ailleurs, le corps a été sollicité pour la prise en charge de 676 aliénés menaçants ou malades mentaux qui ont été transportés vers les hôpitaux psychiatriques de Bingerville ou des villes de l’intérieur », a conclu le GSPM.

L’attaque terroriste dans la région de Tillabéry a fait une centaine de civils tués

L’attaque terroriste menée le samedi 02 janvier 2021 par des présumés terroristes contre les villages de Tchombangou et Zaroumdarèye, dans la région de Tillabéry, près de la frontière malienne, a fait une centaine de civils tués, selon un bilan officiel établi dimanche 3 janvier 2021 à la suite de la visite du Premier Ministre sur les lieux du crime.

Le Premier Ministre est allé présenter la compassion du Gouvernement aux victimes de la barbarie. Il a, par la même occasion, annoncé le déploiement d’un détachement de l’armée qui a aussitôt engagé une poursuite des assaillants, alors que les victimes recevront un appui en vivres et en espèces.

Cette attaque, note-t-on, a suscité une indignation internationale. Elle a notamment été fermement condamnée par plusieurs pays dont la Turquie, le Nigeria, etc.

L’attaque, indique-t-on, a été menée par des individus lourdement armés, des présumés terroristes qui ont mené tôt le matin ce raid meurtrier, qui a également fait plusieurs blessés évacués dans les centres de santé les plus proches.

La région de Tillabéry, rappelle-t-on, connaît depuis quelques années des attaques régulières des groupes terroristes dont les plus meurtrières sont celles d’Inatès et de Chinagodar qui ont fait des dizaines de soldats nigériens tués.

Source : ANP

Election présidentielle : Hama Amadou « Un second tour aura lieu, où il s’agira pour nous, au-delà de l’élection d’un homme à la présidence de la République, de sauver une Nation »

Dans un message qu’il a posté sur les réseaux sociaux quelques heures après la proclamation par la CENI des résultats globaux provisoires du premier tour de  l’élection présidentielle, l’opposant Hama Amadou a rendu hommage au peuple nigérien qui s’est selon lui mobilisé pour empêcher, malgré tout, « le chaos annoncé ». Pour Hama Amadou, cela démontre que le peuple nigérien est « avide de changement » et « déterminé pour l’avènement d’une gouvernance nouvelle ». Selon l’opposant dont le parti a apporté son soutien à Mahamane Ousmane après l’invalidation de sa candidature, au second tour, il s’agira, « au-delà de l’élection d’un homme à la présidence de la République, de sauver une Nation ».

Hama Amadou a aussi tenu à féliciter les militants et responsables des Coalitions CAP 20-21 et « Sauvons le Niger », pour  «n’avoir  pas céder à la peur et à la démagogie ». Il a également tenu à remercier les responsables et militants de son propre parti, le MODEN/FA Lumana, « qui ont livré  avec bravoure  un combat héroïque », avant d’appeler à la mobilisation pour le second tour de l’élection présidentielle. « Un second tour aura lieu, où il s’agira pour nous, au-delà de l’élection d’un homme à la présidence de la République, de sauver une Nation », a estimé Hama Amadou dont le parti a appelé à voter pour Mahamane Ousmane, le candidat de l’opposition qui est arrivé, grâce à ce soutien,  au second tour face à Bazoum Mohamed du PNDS Tarayya, le parti au pouvoir.

 « Le 27 décembre 2020, le chaos annoncé n’a pas eu lieu, MALGRÉ TOUT !  Il n’a pas eu lieu grâce à la volonté d’Allah le tout puissant, grâce aussi à la maturité et la vigilance du vaillant peuple nigérien, jaloux de sa liberté, soucieux de paix et de justice.  Le chaos n’a pas eu lieu parce que le peuple nigérien est avide de changement, déterminé et engagé pour l’avènement d’une gouvernance nouvelle, une gouvernance juste dans un Niger paisible et prospère, où le vouloir-vivre ensemble est chaque jour consolidé.  C’est l’occasion pour moi de rendre un vibrant hommage à tous mes compatriotes qui ont si rudement résisté, et que beaucoup connaissent encore si peu, d’où leur surprise.  Parce qu’ils n’ont pas cédé à la peur et à la démagogie, qu’ils soient vivement remerciés.  Les mains nues, dans des conditions difficiles, ils viennent de réaliser un formidable exploit.  Mes vifs remerciements aux responsables et militants des coalitions CAP 20-21 et « Sauvons le Niger », ainsi qu’aux milliers de nigériens épris de paix et de justice, démocrates sincères qui ont rendu cet exploit effectif.  Responsables, militants, militantes et sympathisants du Mouvement démocratique pour une fédération africaine (MODEN/FA LUMANA AFRICA), je vous respecte et vous salue pour le combat héroïque que vous venez de livrer avec bravoure, et que vous livrerez encore plus hardiment, j’en suis sûr.  Un second tour aura lieu, où il s’agira pour nous, au-delà de l’élection d’un homme à la présidence de la République, de sauver une Nation. Je sais pouvoir compter sur vous, au moment venu, comme d’habitude. Que Dieu bénisse le Niger et son peuple ». Message de Hama Amadou.

Rappelons que le second tour est prévu pour le 20 février prochain.

La menace de dissolution de Pastef fait la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce lundi à APA, traitent essentiellement de la menace de dissolution du Parti Pastef/Les Patriotes par le ministère de l’Intérieur après que cette formation politique a procédé à une levée de fonds à l’international.« Quand Macky refuse à Sonko sa vieille recette », titre WalfQuotidien affirmant que le ministre de l’Intérieur « fait profil bas sur les déclarations de l’actuel chef de l’Etat, à l’époque, opposant à Me Wade. Dans une émission de télévision, il avait révélé avoir bénéficié de ces financements venant de la diaspora sénégalaise pour sa campagne électorale en 2012 ». 

« D’après des sources sous le couvert de l’anonymat, présenté comme principal bailleur de l’APR, à l’époque, Harouna Dia n’était qu’un porte-étendard (face visible de l’iceberg). Il n’a jamais été son seul bailleur. En réalité, avec son pseudo de +milliardaire+, il ne faisait que transférer les financements des bonnes volontés », poursuit le journal.

Cette mise en garde contre Pastef est une balle tirée dans le pied de l’APR de Macky Sall, estime LES ECHOS qui signale qu’une campagne de souscription avait été lancée récemment pour la construction du parti présidentiel. 

Ce bras de fer n’est rien d’autre qu’un « dialogue de sous », estime Le Quotidien, qui rappelle que « durant son opposition à Wade, Macky Sall avait déclaré avoir profité des cotisations de ses militants de la diaspora dans le financement de l’APR. Son régime le reproche aujourd’hui à Ousmane Sonko ». 

Sous le titre « Etat-Pastef, les dessous de la guerre », L’Observateur met le focus sur le financement des partis politiques et soutient que l’on se dirige « vers une escalade entre le parti de Sonko et le ministère de l’Intérieur ». Car « Pastef va poursuivre la levée de fonds », déclare, dans les colonnes du quotidien, l’administrateur général du parti, Birame Souleye Diop. 

Cela fait dire à L’AS que « Pastef refuse de se conformer et attend le gouvernement de pied ferme ». 

Le Soleil se contente de rappeler « les raisons d’une loi » et donne la parole à l’enseignant-chercheur en Sciences politiques, Maurice Soudieck Dione qui déclare : « Ce texte a été établi pour éviter les risques de subversion par les puissances étrangères ». 

Sur un tout autre sujet, Sud Quotidien consacre tout un dossier à la location à usage d’habitation et titre : « La grosse arnaque ! » Dans ses colonnes, le journal dénonce la hausse continue des prix du loyer malgré la loi de 2014 qui était censée réguler le secteur et affirme que cette anarchie est cautionnée par l’Etat.

WalfQuotidien revient par ailleurs sur la hausse du prix de l’huile et arbore cette Une : « Le sale cadeau du nouvel an ».

L’adresse du président de la république à la nation à l’occasion du nouvel an

Message à la nation du président de la république du Niger, Issoufou Mahamadou, a l’occasion du nouvel an.

MES CHERS CONCITOYENS,

L’année 2020 s’achève. J’en ai fait le bilan, en même temps que celui des dix ans de mise en œuvre du programme de renaissance, à l’occasion du message à la nation du 18 décembre dernier. Globalement ce fut une « annus horribilis », une année horrible, surtout sur le plan sanitaire et sécuritaire. Beaucoup d’entre vous ont, durant cette année, perdu des êtres chers, tombés sur le champ d’honneur ou emportés par cette pandémie terrible, la covid 19.

Ce fut une année qui nous a trouvé et a débuté dans le deuil suite à la disparition de nos soldats à Inatès et à Chinagodar respectivement le 10 Décembre 2019 et le 9 Janvier 2020. Je suis heureux d’affirmer, aujourd’hui, que nous sommes sortis de ces désastres par le haut, plus déterminés dans le combat que nous livrons depuis plusieurs années contre le terrorisme et le crime organisé. Nos forces de défense et de sécurité ont relevé la tête. Nous sommes fiers d’elles. Nous sommes fiers de leur courage, de leur professionnalisme, de leur sens élevé du devoir. Déployées sur plusieurs fronts, elles ont apporté la preuve qu’elles sont la colonne vertébrale de l’Etat. Cette colonne vertébrale, nous l’avons consolidée à travers le doublement des effectifs par rapport à 2010, à travers la formation et l’équipement notamment des forces spéciales. Pour les cinq prochaines années l’objectif est de doubler, à nouveau, les effectifs, de poursuivre leur formation et leur équipement. Le sacrifice de nos martyrs d’Inatès, de Chinagodar et d’autres champs de bataille ne sera pas vain : en effet, plaise à Dieu, nous gagnerons ce que les historiens appellent désormais les guerres du Sahel et du bassin du lac Tchad. Je l’ai déjà dit, à l’occasion du message à la nation du 18 Décembre dernier, toutes les conditions de la victoire sont réunies : les capacités nationales sont renforcées, les forces conjointes sont opérationnelles, les alliances sont en place. Toutes ces forces, soumises à un commandement conjoint, ont enregistré d’importantes victoires en 2020. Je leur présente mes meilleurs vœux de succès plus amples encore en 2021. Au-delà des questions militaires, les questions de développement économique et social ainsi que celles relatives aux droits humains sont prises en compte. Cela permettra de rendre définitive notre victoire contre l’ennemi, cet ennemi qui inflige tant de souffrances à notre peuple dont il persécute femmes et enfants, cet ennemi qui a fait tant de victimes parmi les populations civiles et militaires. Je confirme la solidarité de l’Etat vis-à-vis de toutes les familles des victimes militaires et civiles de cette tragédie. J’ai une pensée pour les déplacés et les réfugiés auxquels je souhaite la sortie des camps et une normalisation de la situation.

Mes chers Concitoyens,

Ce fut le 19 Mars 2020 que notre pays enregistra son premier cas de covid, cette pandémie qui ébranle la planète toute entière. Déjà avant cette date, le Gouvernement a su anticiper la gestion de la première vague. Nous avons mis en place très tôt un plan de riposte pour faire face aux conséquences humaine, sociale et économique de la pandémie. En particulier, celle-ci nous a amené à revoir très fortement à la baisse notre taux de croissance économique de l’année. A la fin du mois d’Octobre 2020, seule une dizaine de cas était en cours de traitement. Début Novembre, commence, malheureusement, la deuxième vague, caractérisée par des cas asymptomatiques et une propagation qui dépasse les centres urbains pour toucher le milieu rural. Au 30 Décembre 2020 nous enregistrons, depuis le début de la pandémie, 3268 cas positifs avec 1802 guérisons, 104 décès, 1362 cas actifs parmi lesquels 130 en hospitalisation dont trois en réanimation. L’augmentation rapide de nouveaux cas nous fait craindre une tension au sein des hôpitaux et centres de confinement. Face à cette situation, je vous demande d’observer les mesures barrières décidées par le Gouvernement afin d’endiguer la pandémie et sauver des vies. Ces mesures peuvent paraître restrictives, mais c’est le prix à payer pour nous protéger et protéger les autres. Seules, en attendant le vaccin, ces mesures permettront de rompre la chaîne de contamination. S’agissant du vaccin, le Gouvernement a mis au point un plan pour son introduction le plus rapidement possible. Ce plan prévoit la vaccination en priorité de 47% de la population : il s’agit des agents de santé, des personnes âgées, des personnes présentant des risques de comorbidité, des éléments des forces de défense et de sécurité, des scolaires et des enseignants. Je fonde l’espoir que l’année 2021 nous permettra de vaincre cette pandémie et de retrouver un mode de vie normal.

Mes Chers Concitoyens,

L’année 2020 s’achève sur l’organisation de plusieurs scrutins dans notre pays. En effet, vous vous êtes rendus aux urnes le Dimanche 13 Décembre pour élire vos conseillers municipaux et régionaux et le Dimanche 27 Décembre pour élire vos députés et le Président de la République. Lors de ces deux occasions, vous avez fait preuve de civisme et de maturité politique. Vous étiez sortis nombreux pour accomplir votre devoir civique. Cette nouvelle page de l’histoire démocratique de notre pays est un succès. Vous en êtes les auteurs. Vous êtes les ardents acteurs de la modernisation de la politique dans notre pays, notamment de sa détribalisation. C’est une révolution que nous sommes en train d’opérer dans les mœurs politiques non seulement Nigériennes mais Africaines. Vous faites de notre pays un modèle de démocratie en Afrique et dans le monde. Ce faisant, vous participez activement à la consolidation de nos institutions démocratiques et républicaines, un des axes majeurs du programme de renaissance. Notre pays en a grandement besoin pour relever les défis auxquels il est confronté : défis sécuritaire, démographique, climatique, défi du développement économique et social.

Ce succès enregistré dans l’organisation des scrutins, nous le devons à la CENI dont je salue l’efficacité et le professionnalisme. Nous le devons aux forces de défense et de sécurité qui en ont assuré la sécurité, ainsi qu’aux partis politiques, aux médias, aux observateurs nationaux et internationaux, sans oublier les partenaires techniques et financiers qui sont à nos côtés de manière permanente. C’est grâce à eux tous que notre pays va continuer sa marche sur le chemin de la démocratie et donc du progrès économique et social. C’est grâce à eux tous que notre pays se dotera, en ce début de nouvelle année 2021, de nouvelles autorités élues, depuis le niveau de la commune jusqu’au niveau national en passant par le niveau régional. Je fonde l’espoir que ces nouvelles autorités continueront, pour les cinq prochaines années, l’œuvre de transformation du pays entamée depuis dix ans. Pour ma part, jusqu’à l’investiture du Président que vous aurez élu, je resterai à la tâche, je continuerai à vous servir jusqu’au terme du mandat, plaise à Dieu.

Mes chers Concitoyens,

Demain, 1er Janvier 2021 est un jour historique pour notre continent. C’est en effet demain que démarreront les échanges dans le cadre de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAf). C’est un des meilleurs cadeaux de nouvel an que nous puissions vous offrir, à vous et à tous les Africains. Avec la ZLECAf, nous mettons fin à une histoire de 135 ans de balkanisation de notre continent. Nous sortons, par le haut, des 84000 km de frontières, ces frontières qui sont autant de murs qui séparent les Africains des Africains, ces frontières qui sont autant d’obstacles qui limitent les échanges entre nos pays. Avec les autres projets de l’agenda 2063, nous créons, avec cet accord, les conditions de transformation de nos matières premières, nous parviendrons à booster nos économies et à créer des emplois notamment pour les jeunes. Je suis heureux d’avoir été, en votre nom, le Champion de la négociation de cet accord qui a été signé par 54 pays sur 55 du continent et ratifié par 34. C’est l’accord qui a été négocié, signé et ratifié dans les délais les plus brefs de toute l’histoire de notre organisation continentale. Tous les pays membres de la CEDEAO, sauf trois, l’ont signé et ratifié et sont donc prêts dès demain à sa mise en œuvre. En particulier, notre pays est prêt mais il doit soutenir des efforts continus pour créer les conditions de la mise en valeur de ses avantages comparatifs notamment à travers la mise en place d’infrastructures énergétiques, de transport et de télécommunication permettant de réduire les coûts de ces facteurs. C’est ce que nous avons amorcé dans le cadre de la mise en œuvre du programme de renaissance. J’espère que les prochaines autorités élues poursuivront cet effort, dans l’intérêt de notre peuple et de notre continent.

Mes chers Concitoyens,

L’année 2020 a été une année horrible. Durant cette année nous avons souffert du terrorisme et du crime organisé, nous avons souffert des inondations, nous avons souffert de la covid19. Fort heureusement, nous sommes un peuple résilient qui, par le passé, a déjà connu et surmonté d’autres épreuves. Comme par le passé, nous surmonterons ces nouvelles épreuves, car nous sommes un peuple paisible et uni. Nous venons de le démontrer à l’occasion de l’organisation des deux doubles scrutins. Cela nous rend plus forts, plus respectés par le reste du monde. Cela nous permet d’envisager l’avenir avec beaucoup d’espoir. Cela rend plus crédible notre participation, au niveau mondial, au débat sur la relance post COVID pour un monde plus humain, plus juste, plus solidaire.

Je souhaite que l’année 2021 soit meilleure à 2020.

Bonne année à toutes et à tous.

Je vous remercie.

Energie, éducation et social au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce lundi se focalisent sur nombre de sujets notamment l’énergie solaire, l’école de demain, le congé parental sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.+Le Matin+ rapporte que le ministère de l’Energie, des mines et de l’environnement et l’Agence marocaine pour l’énergie durable (Masen) ont annoncé le lancement, à compter du 1er janvier 2021, de l’appel à projets relatif au programme solaire multi-sites Noor PV II – Phase 1.

Lancé suite à l’Appel à manifestation d’intérêt relatif et compte tenu du fort intérêt exprimé par les opérateurs nationaux et internationaux, cet appel à projets, qui concerne le programme d’allocation de capacités dans des sites qualifiés et pré-équipés par Masen pour le développement de projets photovoltaïques, d’une puissance totale d’environ 400 MW, constitue la deuxième et dernière étape du processus de sélection des opérateurs privés dans le cadre de cette 1ère phase dudit Programme, précise Masen dans un communiqué.

La date limite pour la soumission des dossiers de demande de retrait du document d’appel à projets est fixée au 31 janvier 2021 à 16h00, heure marocaine, précise le communiqué, cité par le quotidien.

Pour sa part, +Aujourd’hui le Maroc+ écrit que quand il y a quelques années une armée d’experts se penchait sur la réforme de l’éducation, l’idée était de tenter de dessiner ce à quoi devait ressembler l’école du Maroc de demain.

« Une école hybride, des classes virtuelles généralisées, des cursus sans examens mais juste avec du contrôle continu… toutes ces idées qui auraient pu paraître comme étant farfelues ont pourtant été la réalité de l’école en 2020 et encore probablement pour une partie de 2021 », poursuit la publication.

Un examen n’est qu’un outil parmi d’autres pour donner forme à un concept plus large qui est l’évaluation, explique le journal, relevant que cette dernière peut être réalisée autrement que par des examens tels qu’on les connaît aujourd’hui.

Sous le titre « Congé parental et évolution des rôles dans la famille », +L’Opinion+ fait savoir que les papas travaillant pour une entreprise japonaise à Casablanca auront désormais droit à 5 mois de congé parental.

Le gouvernement travaillait, en juillet 2019, sur un projet de loi visant à permettre aux nouveaux pères de bénéficier d’un congé paternité d’un mois, contre trois jours actuellement, rappelle la publication, notant que « la décision prise par l’entreprise japonaise constitue alors un modèle pour le législateur marocain qui continue à tergiverser ».

Il s’agit d’une mesure qui ne contraint en rien le législateur marocain, mais elle doit constituer un exemple et un modèle à suivre, ajoute-t-il, soulignant que l’enjeu est donc de rendre la mesure applicable face aux réticences de certains employeurs et de passer d’un droit proclamé à un droit réel.