mars 2021 - Page 14 sur 21 - Journal du niger

Une ONG ivoirienne appelle Ouattara et Bédié à « reprendre sans délai le dialogue »

Le président de la Plate-forme pour l’engagement citoyen de Côte d’Ivoire (PEC-CI), Rémi Ebrin Yao, a appelé vendredi Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié à « reprendre sans délai le dialogue’ afin de « préserver l’unité nationale », lors d’un point de presse à Abidjan.

« Nous invitons MM. Henri Konan Bédié, président de la CDRP (la plateforme de l’opposition), et le président Alassane Ouattara à reprendre sans délais le dialogue direct et franc entamé, en associant tous les partis politiques y compris la société civile significative, afin de préserver l’unité nationale garant d’une paix durable », a dit M. Yao.  

Selon le président de la PEC-CI, « la Côte d’Ivoire n’est pas encore sortie de sa léthargie de démocratie » et la meilleure manière de créer un État de droit, c’est d’associer pleinement la jeunesse qui représente plus de 70% de la population ivoirienne ainsi que toutes les forces vives de la nation à la gestion du pays. 

A l’orée des élections législatives prévues le 6 mars 2021, la plateforme invite « le peuple de Côte d’Ivoire, et plus particulièrement la jeunesse ivoirienne à sortir massivement pour exprimer en toute liberté son droit de vote », a lancé M. Rémi Ebrin Yao. 

Il a en outre appelé « le peuple souverain de Côte d’Ivoire et plus particulièrement la jeunesse à l’apaisement, à la mobilisation totale et à éviter les troubles, afin qu’au soir du samedi 06 mars 2021, la démocratie sorte vainqueur de cette élection tant attendue, qui constitue un premier test vers un Etat de droit ».  

La PEC-CI est une organisation des jeunes de la société civile ivoirienne. C’est pourquoi « nous demandons à toute la jeunesse ivoirienne de s’approprier cette élection en évitant les violences d’où qu’elles viennent », a-t-il déclaré.  

Pour M. Ebrin Yao, il est du devoir des jeunes de Côte d’Ivoire de ne pas être des instruments de fraude au cours de ces élections législatives, tout en les invitant à être vigilants dans tous les bureaux de vote.

La Plate-forme pour l’engagement citoyen de Côte d’Ivoire (PEC-CI) regroupe 35 Organisations de la société civile ivoirienne. Son objectif est la recherche de l’épanouissement de la jeunesse dans un État démocratique.

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara avait annoncé fin décembre 2020, dans un discours à la nation, un dialogue avec son aîné Henri Konan Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) et doyen d’âge de l’opposition. 

Les deux personnalités s’étaient déjà rencontrées après le boycott électoral de la présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, par l’opposition qui a refusé de participer au scrutin. Leur entrevue avait brisé le mur de glace. 

Les élections législatives ivoiriennes de 2021, les plus ouvertes depuis 26 ans

Les élections législatives ivoiriennes de 2021, prévues le 6 mars, sont les plus ouvertes et inclusives depuis 26 ans, en raison de la participation de tous les grands partis politiques, ce qui élève le niveau de compétition et aussi le risque de conflits.

Depuis 1995, il n’y a pas d’élection législative qui a mis autant en compétition tous les partis politiques, notamment le parti de Alassane Ouattara, celui de Laurent Gbagbo et de l’ex-président Henri Konan Bédié, chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), l’ex-parti unique.  

En 2000, des candidatures ont été rejetées ce qui avait conduit au retrait de certains partis, tel le Rassemblement des républicains (Rdr) dirigé par Alassane Ouattara. Il avait ordonné que ses partisans ne prennent pas part au scrutin, estimant que l’élection n’était pas ouverte.

Au lendemain de la grave crise postélectorale de 2010-2011, Alassane Ouattara accède au pouvoir, suite à une alliance avec le Pdci. Le Front populaire ivoirien  (FPI, opposition), le parti de Gbagbo boycotte les législatives ainsi que celles de 2016.

Aujourd’hui, le paysage politique a changé. Le Pdci qui a refusé d’intégrer le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, la coalition au pouvoir), présidé par M. Ouattara s’est rapproché du FPI, une stratégie visant la conquête du pouvoir d’Etat. 

Des législatives ouvertes  

Pour ces élections législatives 1232 candidatures ont été retenues après les contentieux portés devant le Conseil constitutionnel pour 255 sièges à pouvoir à l’Assemblée nationale au terme du scrutin qui devra se dérouler dans les 205 circonscriptions à travers le pays.

En dépit du boycott électoral de l’opposition lors de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, tous les partis de l’opposition ont à la faveur du dialogue entre le gouvernement et l’opposition, décidé d’aller en rang serré à ces élections législatives pour contrôler le pouvoir législatif.

En démocratie, l’action législative est primordiale pour une parfaite exécution de sa vision, à défaut de faire des compromis avec le parti qui a une forte coloration à l’hémicycle, d’où l’enjeu de ces élections.

Le Rhdp a présenté 254 candidats titulaires avec leurs suppléants, tandis que les principaux partis de l’opposition n’ont pas couvert tous le territoire. Le parti au pouvoir est conscient que la bataille est rude et a dû intégrer parmi les candidats titulaires des personnalités locales.

Enjeux du scrutin et risques de conflits 

L’opposition, qui reproche au président Ouattara de s’être présenté au scrutin présidentiel du 31 octobre 2020 en violation de la Constitution, ne va pas faire de cadeau à l’actuel chef de l’Etat si elle tient le pouvoir législatif qui lui donne de remettre en cause les lois du pays.

Pour mener à bien ses projets, le pouvoir veut continuer de diriger le Parlement. Mais, pour ce faire, il devra convaincre les électeurs mais dans les fiefs de l’opposition pour gagner plus de sièges.

Selon des missions d’observation, le climat socio-politique est globalement « calme », mais il existe des foyers de tension, malheureusement exacerbés par des discours à tendance tribale ou régionale de la part de certains candidats. 

Aube Nouvelle, une organisation non gouvernementale conduite par l’ex-préfet d’Abidjan,  Vincent Toh Bi, note sur sa page Facebook des « incidents sans blessés à Adjamé, Plateau, Dahouo (Vavoua ), Guibéroua, Assikoi et Moapé (Adzope), Zouan Hounien, Affery, Bangolo ».

L’organisation qui a dressé une cartographie des zones à risques appelle à la plus grande vigilance dans des circonscriptions qu’elle considère à risques d’affrontements localisés:  Yopougon, Plateau, Port-Bouët, Anyama, Adjamé, Koumassi, Treichville, Grand-Bassam.

Elle note également comme zones à risques « Bonoua, Divo, Oumé, Guibéroua, Duékoué, Attiégouakro, Affery, Agboville, Daloa, Zuénoula, Man, Bongouanou, Adzopé, Tiébissou, Lakota, Gagnoa, Bondoukou », et note que cette cartographie peut être évolutive.

« Cependant, eu égard aux enjeux, des conflits peuvent éclater dans n’importe quelle circonscription électorale, en dehors de celles citées plus haut », mentionne l’ex-préfet d’Abidjan qui appelle les forces de l’ordre à plus de vigilance.

« Nous appelons donc la CEI (Commission électorale indépendante) à travailler avec le plus grand professionnalisme, dans la justice, l’équité et le respect des textes, procédures et modes opératoires », lance-t-il.

Les populations étant des acteurs majeurs dans un vote électif « nous demandons de la retenue de la part des populations et des partis politiques, en cas de différence d’appréciation » et « demandons la plus grande vigilance aux forces de sécurité », a-t-il insisté.

Cette élection s’annonce épique. Selon Aube Nouvelle l’on a enregistré des destructions d’affiches de campagne à Agboville, Guibéroua, Plateau, Yopougon, Port-Bouët. Et, des candidats surtout indépendants font état d’intimidations proférées à leur endroit dans quelques circonscriptions.

Une candidate indépendante a été agressée à Zanzra (Département de Zuénoula),  note l’ONG qui relève une « altercation entre partisans de candidats d’une même liste à Koumassi », dans le Sud d’Abidjan entre des candidats du Rhdp.

Présidence CAF: Jacques Anouma renonce à sa candidature

L’Ivoirien Jacques Anouma, a annoncé vendredi, avoir décidé de renoncer à sa candidature pour l’élection à la présidence de la Confédération africaine de football (CAF), sur la RTI 1, la télévision publique ivoirienne.

« Après mûre réflexion, concertations et consultations, inspiré par les valeurs d’entente, d’union que la Côte d’Ivoire a toujours promues (…) j’ai décidé de renoncer à ma candidature », a déclaré M. Jacques Anouma au journal télévisé de 20h.

Il a expliqué être « convaincu qu’il est aujourd’hui préférable de créer les conditions d’un rassemblement des meilleures intelligences afin de faire triompher l’intérêt collectif du football africain ».

Bien qu’ayant réussi à faire adhérer nombre de personnes à sa candidature, Anouma estime qu' »en réalisant cette union sacrée des meilleures volontés africaines autour de la CAF avec un programme commun (les candidats) pourront contribuer ensemble à son redressement ».  

« Je le ferai avec l’expérience qui est mienne, toujours soucieux des intérêts de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique. C’est ainsi que je mettrai mon expérience unique du football continental et mondial au service de la nécessaire reconstruction du football africain et de l’organisation prochaine de la CAN 2023 en Côte d’Ivoire », a-t-il ajouté. 

Il a en outre adressé ses sincères remerciements à toutes les files et fils du continent africain qui lui ont exprimé « sympathie et attention durant ce parcours exaltant ».

L’ancien président de la Fédération ivoirienne de football (FIF) a aussi exprimé sa gratitude à Alassane Ouattara ainsi qu’au Premier ministre Hamed Bakayoko ainsi qu’ à l’ensemble du gouvernement.

Pour accompagner sa candidature, un Comité des sages avait été mis en place, avec une équipe de campagne. En dépit de ce revirement, il dit croire « en une Afrique du football uni, forte et respectée ».  

« Demain, je ferais tout pour remporter aux côtés de la prochaine équipe dirigeante issue des accords, la victoire cruciale de la renaissance de la Confédération africaine de football », a t-il poursuivi.

Une rencontre des candidats est prévue samedi à Nouachott, en Mauritanie, en vue d’accorder leur violon sur un « programme commun » dont les réflexions ont débuté la semaine derrière ensemble à Rabat.

Au Maroc, ils ont « paraphé un accord de principe sur la manière de diriger la CAF avec à la base un programme commun à tous les candidats » et ce programme devrait être débattu pour « finalement arriver à un accord définitif ». 

« Tous les candidats seront présents avec des fédérations sœurs pour parachever le début des accords de rabat qui deviendra un accord qui sera porté par l’ensemble des associations nationales », a-t-il fait savoir. 

Côte d’Ivoire: prolongation de l’hospitalisation d’Hamed Bakayoko en France

La présidence ivoirienne a annoncé vendredi dans un communiqué transmis à APA, la prolongation de l’hospitalisation du Premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko en France où il séjourne depuis mi-février pour des raisons de santé.

« Au cours de son séjour ( En France), le Président Alassane Ouattara a rendu visite au Premier ministre, Hamed Bakayoko, actuellement hospitalisé à Paris. Compte tenu de l’état de santé du Premier ministre, il a été recommandé une prolongation de son hospitalisation », a indiqué l’exécutif ivoirien.

Le président ivoirien Alassane Ouattara, a effectué un séjour en France du 26 février au 4 mars dernier  au cours duquel il a eu un entretien suivi d’un dîner avec le président  français Emmanuel Macron.

Depuis le 18 février dernier, Hamed Bakayoko, le chef du gouvernement ivoirien, par ailleurs ministre de la défense, séjourne à Paris en France pour des raisons de santé.

 Selon la primature ivoirienne, M. Bakayoko devrait y effectuer une série d’analyses médicales et observer par la suite, un repos médical avant de rejoindre Abidjan.

Législatives ivoiriennes: la CEI dénonce des propos d’une «extrême gravité» de Lida

La Commission électorale indépendante (CEI) , l’organe électoral en Côte d’Ivoire a condamné vendredi dans un communiqué des propos d’une «extrême gravité» de Moïse Lida Kouassi, un candidat de l’opposition ivoirienne aux prochaines élections législatives à Lakota (Centre-ouest du pays ) à l’endroit de son adversaire du parti au pouvoir.

Selon  la CEI,  M. Lida a tenu des propos d’une  « extrême gravité» dans une vidéo abondamment diffusée sur les réseaux sociaux où l’on entend s’en prendre à un autre candidat de ladite circonscription.  

« Il dénonce notamment le parachutage de ce dernier dans une circonscription dont il ne serait pas sociologiquement originaire et lui recommande d’aller se présenter chez lui et de laisser le poste aux autochtones », a fait savoir la Commission électorale.  

« La CEI condamne ces propos qui portent atteinte à la Constitution et violent le Code pénal, ainsi que le Code de bonne conduite des partis et groupements politiques, des candidates et candidats aux élections en Côte d’Ivoire», a dénoncé l’institution électorale ivoirienne. 

Ainsi l’organe électoral estime que les propos tenus par le candidat Lida Kouassi   « sont de nature à troubler le climat de paix sociale et affecter l’unité nationale. Ils sont surtout indignes d’un candidat aux élections législatives », a ajouté le communiqué.

 La CEI, a poursuivi le texte, interpelle par conséquent, l’observatoire du Code de bonne conduite sur de tels discours qui tombent, de son avis, sous le coup d’une qualification pénale. M. Lida Kouassi Moïse, rappelle-t-on, est le candidat titulaire investi par le Groupement politique Ensemble pour la démocratie et la Souveraineté ( Eds), une plateforme de l’opposition ivoirienne proche de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo. 

Le scrutin législatif ivoirien est prévu samedi dans 22 135 bureaux de vote sur l’ensemble du territoire ivoirien pour élire 255 députés. Quelque 1511 candidats titulaires (1305 hommes et 206 femmes) s’affronteront au cours de ce scrutin.

L’inauguration d’une ambassade à Rabat et d’un consulat à Laâyoune témoigne du « grand intérêt » de la Zambie pour la coopération avec le Maroc

L’inauguration d’une ambassade à Rabat et d’un consulat à Laâyoune témoigne du « grand intérêt » de la République de Zambie pour la coopération avec le Maroc, a affirmé, vendredi à Rabat, le ministre zambien des Affaires étrangères, M. Joseph Malanji, se félicitant de la « solidité » des relations bilatérales qui ne cessent de se raffermir.La Zambie a désigné ses « meilleurs diplomates » pour travailler dans ces deux représentations diplomatiques, a tenu à préciser le chef de la diplomatie zambienne lors d’un point de presse tenu à l’issue de ses entretiens avec le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.

Le chef de la diplomatie zambienne a rejeté les allégations relayées par des médias algériens faisant état d’un retrait du consulat zambien de Laâyoune, soulignant que la Zambie est un « Etat souverain » qui communique à travers les canaux officiels et gouvernementaux et ne réagit pas à des allégations relayées via les réseaux sociaux.

« L’inauguration de l’ambassade de Zambie, le 24 octobre 2020, jour de notre indépendance, est une indication claire sur la trajectoire de nos relations », a relevé le diplomate zambien, qui effectue une visite de travail au Maroc, ajoutant que cette représentation se penchera notamment sur le développement de la coopération économique entre les deux pays.

M. Malanji a, par la même, fait savoir que cette coopération gagne en intensité aussi bien sur le plan bilatéral qu’au niveau des fora multilatéraux « où nous avons coopéré mutuellement, sur les principes qui sont chers à nos deux pays et aussi en ce qui concerne le dépôt des candidatures dans des organisations internationales ».

Par ailleurs, le ministre a tenu à saluer l’initiative du Maroc, qui a accueilli « gracieusement » plus de 300 étudiants zambiens, bénéficiaires de bourses d’études dans divers établissements d’enseignement supérieur.

Il a également remercié le gouvernement du Maroc pour son rôle dans le soutien à « notre ambition » de disposer d’une représentation au Royaume, se disant convaincu qu’avec l’ambassade du Maroc à Lusaka, « nous disposons désormais d’un mécanisme solide pour faire avancer notre coopération bilatérale ».

Législatives ivoiriennes: le climat socio-politique « reste tendu » dans des localités (observateur)

Indigo, une mission d’observation, note un climat pré-électoral apaisé en Côte d’Ivoire, mais relève cependant un contexte socio-politique qui « reste tendu » dans des localités à quelques heures des élections législatives du 6 mars 2021.

« A l’approche du scrutin législatif prévu le 6 mars 2021, Indigo Côte d’Ivoire note avec regret que le contexte socio-politique reste tendu dans 30% des localités d’observations », indique l’organisation dans une note transmise à APA.  

Selon l’Organisation non gouvernementale « ces tensions restent particulièrement palpables dans les régions de l’Iffou, du Gbeke, du N’zi et de la Marahoué », dans l’Est et le Centre de la Côte d’Ivoire, des localités où il avait été relevé un fort boycott électoral lors de la présidentielle du 31 octobre 2020.  

Dans son observation, Indigo mentionne « des incidents sécuritaires, mais aussi en lien avec le choix des candidats » et « des incidents en lien avec le choix des candidats au sein des partis politiques pour les élections législatives observés dans 15 % des localités d’observation, notamment dans la région du Worodougou, de la Bagoué, du Folon pour la zone Nord, et les régions du Bélier, de l’Iffou pour la zone centre ». 

Les observateurs d’Indigo Côte d’Ivoire ont aussi relevé « des incidents sécuritaires, notamment des actes d’agressions par des individus utilisant des armes légères, dans 18% des localités, principalement à Abidjan », poursuit le texte.  

Toutefois, l’organisation fait remarquer que les échanges entre Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié, et le dialogue entre le gouvernement et l’opposition, ont favorisé un environnement apaisé du climat socio-politique dans le pays.  

Indigo Côte d’Ivoire note « dans l’ensemble que l’accalmie de l’atmosphère sociopolitique consécutive à la rencontre entre les présidents Ouattara et Bédié, puis au dialogue politique pouvoir/opposition qui perdurent dans le temps. Ce qui a contribué à un environnement pré-électoral relativement apaisé, contrairement au dernier scrutin présidentiel » tenu le 31 octobre 2020.  

L’Organisation non gouvernementale qui enregistre une « baisse relative des tensions socio-politiques » après la reprise du dialogue politique, indexe la responsabilité des acteurs politiques dans l’apaisement du climat social. 

Elle relève à la suite des discours et actes des leaders « une désescalade de la violence, avec baisse de tensions communautaires en toile de fond dans la plupart des localités observées ».  

« Actuellement, on observe un environnement sociopolitique relativement calme dans 64% des localités observées, impliquant des initiatives de dialogue dans 29% des localités observées, malgré une très faible persistance d’appel à la violence de certains acteurs politiques contre leurs adversaires », mentionne le communiqué. 

La mission d’observation se félicite par ailleurs du déroulement de la campagne législative dans un « climat apaisé ». Et dans 92% des localités observées, des actions ont été menées par les acteurs politiques du RHDP (pouvoir) en vue de mobiliser leurs électeurs pour les prochaines échéances électorales législatives. 

« Il en est de même pour les acteurs politiques de l’opposition dont on a observé une mobilisation non négligeable dans 16% des localités observées », ainsi que les acteurs politiques indépendants qui ont mené également « des actions de mobilisation de leurs sympathisants dans 81 % des localités observées », renseigne l’ONG. 

La phase de pré campagne et campagne électorale a été marquée, selon les observateurs d’Indigo, par « des cas d’utilisation de moyens de l’Etat, principalement des véhicules, dans 18% des 120 départements observés, en violation de la loi électorale et du code de bonne conduite des partis et groupements politiques », fait observer l’organisation.  

Par ailleurs, elle s’inquiète du fait que « des acteurs politiques ont privilégié les références ethniques ou religieuses dans leurs discours et leurs relations aux populations dans 20% des départements ».  

Depuis mars 2020, Indigo, dans le cadre de sa mission d’Observation Long Terme (OLT), observe l’environnement sociopolitique avant, pendant et après le scrutin présidentiel de 2020 qui s’est déroulé dans un contexte de violences.

En vue de contribuer à créer les conditions d’un processus électoral inclusif, apaisé, transparent et sans violence pour les échéances électorales à venir, Indigo Côte d’Ivoire appelle à un dialogue entre toutes les franges de la société politique ivoirienne afin d’apaiser le climat et trouver des solutions pacifiques à leurs différends.

La mission d’Observation Long Terme (OLT) s’est appuyée sur une cohorte de 120 observateurs OLT répartis dans les 107 départements de l’intérieur du pays et dans les 13 communes du District d’Abidjan. 

Elle s’inscrit dans le cadre du Programme Transition et Inclusion Politique (PTI) mis en œuvre par le National Democratic Institute (NDI), avec l’appui financier de l’Agence des Etats Unis pour le Développement International (USAID). 

La Zambie étouffée par les dettes extérieures

La Zambie, lourdement endettée, « fait tout son possible » pour conclure un accord avec l’aide du Fonds monétaire international. Ces discussions avec le Fmi consiste à compenser le récent défaut de paiement d’une dette de 9 milliards de dollars en obligations européennes et de 3 milliards de dollars aux prêteurs chinois, a appris APA vendredi.

 En novembre, la Zambie est devenue le premier pays africain en situation de pandémie à faire défaut après avoir manqué le paiement de 40 millions de dollars sur l’une de ses 3 milliards d’euro-obligations.

 La Zambie s’est retrouvée dans ce bourbier économique en raison de son manque de prudence financière en empruntant des fonds auprès de prêteurs européens et chinois – par opposition aux prêteurs moins chers des institutions de Breton Woods et de la Banque africaine de développement.

 En outre, le régime défaillant et non réglementé du pays en matière de transferts de fonds à l’étranger depuis ses mines de cuivre en Zambie, qui font partie des investissements directs étrangers (IDE), n’a pas aidé Lusaka dans sa quête d’un équilibre sain au sein de son Trésor national.

 Les économistes ont noté que la réglementation financière en vigueur dans le pays permettait aux investisseurs miniers de remettre leurs bénéfices à l’étranger sans informer ou divulguer au gouvernement, par l’intermédiaire de sa banque centrale – la Banque de Zambie – le montant qu’ils avaient envoyé.

 Cela pourrait peut-être expliquer pourquoi les IDE dans l’extraction du cuivre ont attiré tant d’investisseurs en Zambie pour faire revivre les opérations minières autrefois abandonnées et non rentables, sachant qu’il s’agissait d’une situation sans issue.

 Cette relation économique étrange et déséquilibrée entre les investisseurs miniers étrangers et le gouvernement du pays hôte a été mise en cause, si l’on considère que le cuivre rapporte 73% des cours de change du pays, observent les économistes locaux.

 Et d’après les calculs des économistes, les transferts de fonds externalisés – qui restent non divulgués – étaient plus substantiels qu’ils ne dépassaient les recettes du gouvernement zambien, ce qui a conduit le pays à lutter pour payer sa dette.

 En novembre dernier, le gouvernement du président Edgar Lungu n’a pas effectué le paiement des 40 millions de dollars dus à ses prêteurs étrangers, ce qui a conduit les économistes à penser que le pays était sur le point d’être en défaut de paiement sur sa dette de plusieurs milliards de dollars. 

 Un appel à ses prêteurs européens pour prolonger le délai de paiement de 40 millions de dollars n’a pas reçu de réponse positive de la part des banquiers commerciaux européens qui ont prêté 9 milliards de dollars à la Zambie, selon des économistes connaissant bien le dossier.

 Les créanciers chinois ont cependant accepté de prolonger la date d’échéance du prochain paiement partiel jusqu’en avril pour la dette de 3 milliards de dollars qui leur est due, ont indiqué les économistes.

 Les critiques reprochent à Lungu la mauvaise gestion économique de la Zambie, affirmant que le système du pays consistant à laisser le contrôle complet des décisions financières du gouvernement à son bureau, et non au ministère des Finances, n’était pas propice à une bonne gestion financière.

 En fait, les critiques ont souligné que lorsque le parti au pouvoir, le Front patriotique de Lungu, a pris le pouvoir en 2011, la dette du pays était à un niveau gérable après l’annulation de la dette de la Zambie de 2 milliards de dollars US dans le cadre de l’Initiative d’allégement de la dette multilatérale en 2005.

 Cependant, le PF, avec des promesses de campagne politique encore fraîches sur la planche à dessin, s’est lancé dans une frénésie d’emprunts pour financer des projets de développement comprenant des projets de plusieurs millions de dollars dans les domaines routiers, énergétiques et des infrastructures telles que des stades et des immeubles de bureaux modernes.

 Ces mégaprojets, dont certains ont été achevés et d’autres abandonnés par manque de fonds, n’ont pas permis au gouvernement d’obtenir beaucoup de recettes pour rembourser la dette contractée pour leur réalisation.

Ce cercle vicieux a atteint un point où le régime de Lungu est retourné vers les prêteurs pour emprunter à nouveau de l’argent afin de l’utiliser pour payer la dette initiale, ont expliqué les économistes, ce qui a abouti à la spirale actuelle des dettes impayées qui est au bord du défaut de paiement.

 Le ministre zambien des Finances, Bwalya Ng’andu, a déclaré qu’il s’attendait à obtenir un prêt du FMI pour soutenir les discussions sur la restructuration de la dette avec les créanciers extérieurs, en particulier les prêteurs européens, avant que le pays n’organise des élections en août.

 « Nous voulons un accord. Nous ne voulons absolument pas retarder les échéances jusqu’au moment des élections et nous espérons pouvoir parvenir à un accord avec le FMI », a déclaré M. Ng’andu.

Présidentielle 2éme tour : l’OPELE dévoile son rapport

Dans un rapport rendu public le 03 mars 2021, l’Observatoire du processus électoral (OPELE) dévoile son rapport du deuxième tour des élections présidentielles du 21 février dernier.

Ci-dessous le rapport :

Le second tour de l’élection présidentielle a connu une mobilisation exceptionnelle des citoyens nigériens. Il a été globalement apaisé mais caractérisé par des campagnes illégales, des achats de conscience, des cas de corruption électorale, des discours de haine proférés dans le camp du candidat du parti au pouvoir comme celui de l’opposition, un manque de personnel et de matériel par emplacement, une très faible application des mesures barrières contre le COVID, des cas flagrants de méconnaissance des procédures de vote par les agents électoraux, des détournements des urnes et des cartes d’électeurs, une très faible sécurisation du processus électoral notamment dans les régions de Tillabéry et de Diffa. Des attaques à Tillabéry et Diffa ont été examinées 8 victimes, le jour du scrutin.

Mais la mobilisation en apparence très forte avec des taux de participations anormalement très élevés dans certaines régions notamment dans les régions de Tahoua et d’Agadez, jettent un sérieux doute sur la crédibilité des résultats compilés, hâtivement annoncés par la CENI et dénoncés par le candidat de l’opposition comme une tentative de hold-up électoral.

Par exemple, dans la région d’Agadez, le taux de participation général est de 67,66%. En revanche, dans certaines communes de la région où vivent des populations nomades et où on devrait logiquement s’attendre à avoir une participation moindre, affichent des taux de participation record. À titre d’exemple, la commune de Djado, une autre zone nomade de la région a connu un taux de participation de 42,52%. Par contre :

La commune de Timia a affiché un taux de 103,07%;

La commune de Gougaram a affiché un taux de participation de 85,65%;

La commune d’Aberbissinat où les représentants de l’opposition ont été renvoyés le matin, a affiché un taux de participation de 85,87%.

Le taux de participation moyen au Niger au premier tour était de 69,67%, au deuxième tour il a été de 62,91%. Des chiffres encourageants qui ont augmenté l’intérêt des citoyens pour la chose publique mais qui cache dans certaines communes des chiffres non crédibles.

– La commune de Dabaga où des faux bulletins et des bulletins préremplis ont été diffusés, a affiché un taux de participation de 88,01%.

Dans la région de Tahoua, des zones nomades ont également enregistré des records de participation:

La commune d’Azeye a affiché un taux de participation de 99,76%;

La commune d’Ankoubounou a affiché un taux de participation de 98,63%;

La commune de Tillia a affiché un taux de participation de 98,18%;

La commune de Tamaya a affiché un taux de participation de 95,13%;

La commune d’Abalak a affiché un taux de participation de 92,61%;

La commune de Tabalak a affiché un taux de participation de 92,28%;

La commune de Kao a affiché un taux de participation de 90,34%;

La commune de Tassara a affiché un taux de participation de 95,78%;

La commune de Tchintabaraden a affiché un taux de participation de 95,16%.

Il est à noter que dans ces deux dernières communes, les délégués de l’opposition ont été chassés par des hommes armés le matin du scrutin.

Les autres départements de la région affichent une moyenne de taux de participation de 78%, soit le taux de participation le plus élevé du pays.

Dans 12 communes parmi celles qui précitées, les représentants du RDR-Tchandji ont refusé de signer les procès-verbaux en raison des irrégularités graves constatées. Il s’agit des communes d’Abalak, Akoubounou, Azeye, Bambeye, Bouza, Kao, Tabalak, Tassara, Tamaya, Tebaram, Tchintabaraden et Tillia. La synthèse régionale elle-même n’a pas été signée par le représentant du RDR-Tchangi à la CENI régionale de Tahoua.

Conséquences: l’annonce des résultats globaux provisoires a provoqué des scènes de violence sans précédent dans la capitale Niamey et dans les communes de plusieurs autres régions. Le ministre de l’intérieur, dans un point de presse a incriminé les leaders de l’opposition, en particulier le chef de file de l’opposition (qui a soutenu le candidat Mahamane Ousmane au deuxième tour) comme responsable des manifestations violentes. Plusieurs leaders de l’opposition, dont le chef de file de l’opposition et l’ancien Chef d’État-Major Général des Armées après leur garde à vue à la Police Judiciaire ont étés poursuivis et déférés dans différentes prisons à l’intérieur du pays. Et au total près de 450 interpellations ont suivi ces manifestations.

Conclusion et recommandations

Conclusion

Le scrutin du deuxième tour des élections présidentielles s’est déroulé dans le calme. La participation, qui a atteint 62,91%, est inférieure à celle du premier tour, cela semble s’expliquer par la déception des électeurs suite aux irrégularités commises en décembre. Moins d’irrégularités nous ont été remontées, les différents camps et la CENI ayant tiré des leçons du premier tour. Les nombreux observateurs nationaux et internationaux également diffusés sur le terrain ont aidé à dissuader les auteurs de fraudes de les commettre. En revanche, les irrégularités et les violences constatées sont plus graves lors de la première tournée.

Un retard généralisé à l’ouverture des bureaux de vote visités par nos observateurs, principalement dû au retard d’acheminement du matériel électoral et des membres des bureaux de vote a, dans certains cas, réduit la durée légale des opérations de vote. Ce dernier a parfois été compensé par un retard à la fermeture.

Bien qu’ils ne soient pas généralisés, de graves violences ont marqué la journée. 8 membres de la CENI ont perdu la vie et plusieurs autres ont été bénis dans l’attaque de leurs véhicules dans les régions de Diffa et Tillabéri. Dans cette dernière région, plusieurs bureaux de votes ont également été attaqués par des individus armés et forcés de fermer leurs portes, privant les électeurs de participer au choix de l’avenir du pays. Le manque de communication sur les possibilités de vote a également créé des frustrations et des tensions entre des électeurs à qui le vote a été refusé et les membres de bureaux de vote. Pire, dans certains quartiers de Niamey et Zinder, nos observateurs ont assisté à des empêchements de vote par la non délivrance des documents nécessaires.

Des achats de conscience, en quantité moindre par rapport au premier tour, ont également été constatés dans plusieurs localités du pays où certains électeurs ont échangé leur vote ou leurs cartes d’électeurs contre des savons ou une somme d’argent.

Dans certaines communes des régions d’Agadez et de Tahoua, les délégués de l’opposition ont été menacés et chassés, parfois avec violence et armes à feu, en violation du principe de représentation des partis politiques au sein des bureaux de vote. Dans ces mêmes régions, les communes affichent le taux de participation hors norme allant jusqu’à 103,07% dans la commune de Timia.

Recommandations

Au vu des graves irrégularités constatées, l’OPELE émet un doute sérieux quant à la véracité des résultats et du respect du choix des citoyens nigériens.

Afin que ces élections historiques soient décrites comme des élections démocratiques, l’Observatoire intimé la Cour constitutionnelle à jouer son rôle en toute impartialité dans le processus de validation des résultats en se penchant notamment sur le cas des zones où la représentation de partis politiques n ‘ étaient pas assurés dans les bureaux de vote suite à des menaces et celles dans les taux de participation sont anormalement élevés.

L’Observatoire demande à la CENI examinée et traduite devant les juridictions vérifiant les présumés auteurs de violations de la loi électorale. De plus, pour les prochaines élections, l’OPELE conseille à la CENI de différencier les votes blancs des votes nuls afin que les observateurs puissent faire la différence entre le choix des citoyens de voter blanc et les erreurs occasionnant des votes nuls. Enfin, l’OPELE invite la CENI à mieux informer les citoyens sur les modalités de vote, notamment pour les personnes en déplacement.

L’OPELE recommande aux différents partis du processus électoral de réfléchir aux moyens d’afficher la loi pour endiguer les achats de conscience et les autres violations lors des prochaines élections.

Enfin, l’Observatoire demande un audit du processus électoral fait par des experts internationaux indépendants.

Niamey, le 03 mars 2021

Observatoire du Processus Electoral (OPELE)

L’Onu pour une enquête indépendante dans le Tigré

Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, a souligné l’urgence d’une évaluation objective et indépendante de la situation humanitaire au Tigré.« Des rapports très inquiétants de violence sexuelle et sexiste, d’exécutions extrajudiciaires, de destruction et de pillage généralisés de biens publics et privés par toutes les parties continuent à nous être communiqués, ainsi que des rapports sur la poursuite des combats dans le centre du Tigré en particulier », a déclaré Mme Bachelet.

Selon elle, des informations crédibles continuent également d’apparaître concernant de graves violations du droit international, des droits de l’homme et du droit humanitaire par toutes les parties au conflit du Tigré.

« Sans des enquêtes rapides, impartiales et transparentes et sans que les responsables aient à rendre des comptes, je crains que des violations continuent d’être commises en toute impunité et que la situation reste instable pendant longtemps », a ajouté Michelle Bachelet.

Le Bureau des droits de l’homme des Nations unies a reçu des informations sur les combats en cours dans toute la région, en particulier dans le centre du Tigré, ainsi que sur des incidents de pillage par divers acteurs armés.

Des sources fiables ont partagé des informations sur le meurtre de huit manifestants par les forces de sécurité entre les 9 et 10 février 2021 à Adigrat, Mekelle, Shire et Wukro.

Plus de 136 cas de viols ont également été signalés dans les hôpitaux de Mekelle, Ayder, Adigrat et Wukro, dans l’est de la région du Tigré, entre décembre et janvier, et il semblerait qu’il y ait beaucoup plus de cas non signalés.

Le gouvernement a déclaré que des enquêtes sont en cours sur les cas de violence sexuelle.

Le bureau a également réussi à corroborer des informations sur certains des incidents survenus en novembre de l’année dernière, indiquant des bombardements aveugles dans les villes de Mekelle, Humera et Adigrat dans la région du Tigré, et des rapports sur de graves violations des droits de l’homme et des abus, y compris des massacres à Axum, et à Dengelat dans le centre du Tigré par les forces armées érythréennes.

Une analyse préliminaire des informations reçues indique que de graves violations du droit international, pouvant constituer des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, ont pu être commises par de multiples acteurs du conflit, notamment les forces de défense nationale éthiopiennes, le Front populaire de libération du Tigré, les forces armées érythréennes, les forces régionales d’Amhara et les milices affiliées.

« Compte tenu de la multiplicité des acteurs du conflit, des dénégations générales et des accusations, il est clairement nécessaire de procéder à une évaluation objective et indépendante de ces rapports. Nous demandons instamment au gouvernement éthiopien d’autoriser mon bureau et d’autres observateurs indépendants à se rendre dans la région du Tigré, afin d’établir les faits et de contribuer à l’établissement des responsabilités, quelle que soit l’affiliation des auteurs des violations », a déclaré Mme Bachelet.

Elle a également exprimé son inquiétude quant à la détention cette semaine au Tigré de journalistes et de traducteurs travaillant pour des médias locaux et internationaux.

Bien que les journalistes aient été libérés, un fonctionnaire du gouvernement a fait des remarques inquiétantes selon lesquelles les responsables de « l’incohérence des médias internationaux » seraient tenus pour responsables.

« Les victimes et les témoins de violations et d’abus des droits de l’homme ne doivent pas être empêchés de partager leurs témoignages par crainte de représailles », a déclaré le Haut-Commissaire.

Mme Bachelet a salué les récentes déclarations du gouvernement éthiopien sur la responsabilité et les mesures prises sur l’accès des acteurs humanitaires. Elle a exhorté les autorités à veiller à ce que ces engagements se traduisent dans la réalité, et a souligné que le Bureau des droits de l’homme des Nations unies est prêt à soutenir les efforts visant à faire progresser les droits de l’homme, notamment les efforts de la Commission éthiopienne des droits de l’homme visant à garantir la responsabilité.