avril 2021 - Page 10 sur 52 - Journal du niger

Afrique du Sud : reprise la campagne de vaccination

Le ministre sud-africain de la Santé, Zweli Mkhize, a annoncé que le pays allait reprendre mercredi sa campagne nationale de vaccination contre la Covid-49 afin d’inoculer 46 millions de personnes pour obtenir une immunité collective.Pretoria avait suspendu la campagne de vaccination il y a deux semaines, suite à des questions sur la sécurité du vaccin uni-dose de Johnson & Johnson, qui avait provoqué des caillots sanguins dans le cerveau de 16 femmes américaines, dont trois seraient décédées des suites de ces complications.

 Les autorités sanitaires américaines ont toutefois déclaré que l’innocuité globale des vaccins J&J l’emportait sur le risque de ne pas prendre de vaccin du tout, approuvant ainsi la poursuite de l’utilisation du vaccin.

 Selon M. Mkhize, lundi, la reprise de le campagne de vaccination intervient après la recommandation de l’Autorité sud-africaine de réglementation des produits de santé au gouvernement et l’approbation du gouvernement suite à l’avis des experts sanitaires.

 « Nous sommes impatients de rattraper le temps perdu en achevant cette campagne dans les plus brefs délais », a déclaré M. Mkhize. 

Le ministère de la santé a mis en place 95 sites de vaccination à travers le pays pour vacciner le personnel de santé durant cette première phase, a-t-il ajouté.

 Il a déclaré que son gouvernement restait déterminé à vacciner 1,2 million de travailleurs de première ligne au cours de la première phase qui se termine le 16 mai.

Crise somalienne : l’OCI prône le dialogue

L’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) appelle les Somaliens à privilégier cette voie pour éviter l’escalade de la violence.Mogadiscio, la capitale de la Somalie, a été le dimanche 25 avril, le théâtre de violents affrontements entre les forces spéciales de l’armée fédérale et des soldats mutinés. La raison de cette fissure est la prolongation de deux ans du mandat présidentiel de Mohamed Abdullahi Mohamed dit Farmajo.

Celle-ci est jugée illégale par l’opposition qui bénéficie du soutien de mutins issus d’une ancienne milice intégrée dans l’armée régulière. Le mandat du président Farmajo a expiré le 8 février dernier. Mais sans la tenue d’une élection, il a promulgué contre l’avis de la communauté internationale une loi pour le prolonger.

Depuis, cet Etat fédéral vit une crise politique. A travers un communiqué de son Secrétariat Général, reçu ce lundi à APA, l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) dit suivre « avec préoccupation la situation » et exhorte les différentes parties à dialoguer afin de « parvenir à un accord consensuel et global ».

En outre, cette organisation comptant 57 Etats membres dont la Somalie a réaffirmé sa disposition à aider pour que ce pays de l’Afrique de l’Est « surmonte les difficultés endurées, (puis) assure sa sécurité, sa stabilité et son unité ».

A ce jour, il n’y a aucun bilan officiel des heurts entre l’armée fédérale et les soldats mutinés.

Le Président du parlement Nigérien reçoit l’Ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne au Niger

Le président de l’Assemblée nationale, l’honorable Seyni  Oumarou a reçu, ce Lundi 26 Avril 2021 en début de matinée à son cabinet,  l’Ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne au Niger, SE HERMANN NICOLAI.

A sa sortie d’audience, le diplomate Allemand a déclaré à la presse être venu ‘’ féliciter le président Seyni Oumarou pour la transition démocratique d’une Assemblée a une autre, d’un Gouvernement à un autre, une transition qui est observée  avec une grande satisfaction par le monde entier, qui  donne un poids particulièrement  fort  a la voix du Niger sur tout le continent Africain et le monde entier. Avec cette transition le Niger bénéficie d’une très grande légitimité que beaucoup de pays de la  sous-région peuvent en profiter’’.

’’ Nous avons évoqué nos  relations de coopération de plus d’un demi-siècle,  il y’a des régions , des secteurs prioritaires, d’où  un secteur qui devient de plus en plus prioritaire, celui de la décentralisation au Niger qui permet à l’Etat d’être  plus fort dans les localités  où il ne l’est pas, ce qui est très  important pour faire face à la menace terroriste et faire face aussi a  ceux qui veulent amener les jeunes à  les rejoindre  pour combattre l’Etat ‘’ a –t-il expliqué.

Selon toujours  le diplomate allemand ‘’il n’y a rien de plus  meilleur qu’un Etat qui sait rendre  à sa  population un service qu’elle attend de lui, dans ce conteste, la décentralisation est l’un des moyens  clé de la coopération entre le Niger et l’Allemagne, c’est pourquoi en Allemagne nous sommes  très satisfaits des résultats des élections  locales au Niger’’.

Il a enfin conclu en demandant de ne pas oublier l’importance des élections locales ‘’parce que ça donne une légitimité, un poids aux élus locaux pour mieux pouvoir résoudre les questions auxquelles ils font face dans leur contexte local’’.

La République fédérale d’Allemagne entretient des relations de coopération avec le Niger dans plusieurs domaines  tels que la sécurité, le développement, et la formation, rappelle-t-on.

ISA/AS/

Des organisations et acteurs de la société civile nigériennes dénoncent les arrestations arbitraires au Niger

Les organisations et acteurs de la société civile nigériennes, profondément attachés à l’état de droit, à la démocratie et très soucieux du respect strict des droits et libertés des citoyens, signataires de la présente déclaration sur la situation socio-politique, sécuritaire et les arrestations arbitraires au Niger, décident de rompre d’avec le silence et dénoncer sans réserve le chao indescriptible dans lequel se trouve notre pays.

En effet, depuis quelques années, les acteurs de la société civile sont pris pour cible à liquider par les autorités nigériennes, à travers un plan minutieusement élaboré, qui vise en fond de toile, à récupérer via la corruption et les nominations d’une part, les acteurs aux  intestins fragiles et à emprisonner les résistants et les engagés. Malheureusement pour les concepteurs de ce plan satanique, cette stratégie est inopérante, car il y’aura toujours au Niger des femmes et des hommes dignes et intègres.

Comme vous le savez, ce samedi 24 avril 2021, jour commémoratif de la concorde nationale, coïncide avec le 30 ème jour de l’enlèvement de l’acteur de la société civile, notre camarade Annassa Djibrila, Coordonnateur National de l’association Debout Niger Debout et président du Mouvement Dynamique Citoyenne (MDC) par des éléments de la police anti-terroristes, puis, déporté comme un criminel à la prison de haute sécurité de  Koutoukalé. Cette prison accueille en principe les plus grands criminels. Or, notre camarade Annassa Djibrila n’a commis aucun crime, et son nom  ne figure sur aucune liste des trafiquants d’armes et de drogue encore moins des détourneurs de biens publics.

Malgré son état de santé très dégradé, notre camarade Anassa Djibrilla est privé de toute visite et toute communication même avec les membres de sa famille, juste pour avoir appelé la population à une manifestation virtuelle non suivie d’effet. Pourtant, la Commission Nationale des droits humains CNDH a été saisie par une plainte sur les conditions inhumaines et humiliantes de sa détention.

A l’instar de cas d’Anassa Djibrilla, plus de 400 nigériens dont en majorité des jeunes et des femmes croupissent arbitrairement dans les différentes prisons du pays pour délit d’opinion. Nous sommes solidaires aux prisonniers politiques arbitrairement détenus.

Au plan sécuritaire

Nous constatons avec amertume la dégradation continue du climat sécuritaire principalement dans les régions de Diffa, Tillabéri, Tahoua et sur l’axe Agadez-Dirkou,  avec des enlèvements de personnes et attaques meurtrières qui affectent les populations civiles. Les récentes attaques  meurtrières terroristes remontent à celles de Zaroumdarey ; Banibangou  et  Tchomabangou dans la région de Tibbabéri. Ces attaques renouvelées provoquent malheureusement des mouvements massifs des populations, le pillage et extorsion de leurs biens sur la base de la zakat. Ces forfaitures, interviennent dans un contexte marqué par les opérations militaires des forces de défense et de sécurité (FDS) nigériennes et celles des forces internationales (G5 Sahel, l’Opération Barkhane, et autre).

Apprenons à nous dire la vérité. Sinon, comment expliquer à un peuple pillé et enlevé que malgré les multiples forces armées nationales et internationales qui interviennent dans les zones, qu’elles aient toujours une bonne longueur de retard sur les terroristes et autres individus armés, qui eux, font preuve d’une maitrise effective et coordonnée du terrain malgré les multiples prorogations de l’état d’urgence? Nous ne pouvons plus comprendre et accepter qu’on nous dise désormais que les renforts sont arrivés  en retard ou qu’il faille attendre les directives de Niamey ou de Paris pour agir. Trop c’est trop, et l’inquiétude des populations est d’autant plus grande avec la disparition du guerrier maréchal Tchadien  Idriss Deby Itno, que son âme repose en paix Amen.

Aujourd’hui, aucun citoyen ne saura accepter cette façon d’agir du pouvoir et s’il ne prend garde à cause de certains intérêts égoïstes le poussant à fuir ses responsabilités de sécurisation des personnes et de leurs biens dans les zones concernées,  les citoyens prendront leur défense légitime.

Au plan social

Déplorons et condamnons la déliquescence continue du secteur éducatif nigérien émaillé, ce dernier temps par des incendies graves  intervenus à l’école Pays Bas de Niamey malheureusement soldé par la mort d’une vingtaine d’enfants innocents et récemment,  celui intervenu à l’école Kouado au quartier Tallagué, celui de l’école primaire de Tanout et dernièrement l’école primaire du quartier Saga 4 de Niamey . Ces manquements graves, sont la résultante directe de la mal gouvernance des sois disant socialistes de 2011 à nos jours.

En tout état de cause :

1- Exigeons,  au nom du respect des principes de la présomption d’innocence mais aussi de la séparation des pouvoirs, la libération immédiate et sans condition des détenus Annassa Djibrila, Coordonnateur National de Debout Niger Debout et président du MDC ainsi que tous les prisonniers politiques;

2- Prendrons le gouvernement nigérien comme l’unique responsable de tout ce qui pouvait entraver à la vie et à  la santé, non seulement de notre camarade Annassa Djibrila, mais également, des autres détenus politiques ;

3-Exigeons le départ immédiat des bases militaires étrangères dans notre pays et la dotation de nos FDS en moyens de guerre conséquents pour contenir les menaces sécuritaires dans les zones affectées ;

4- Exigeons la tenue en urgence des états généraux de l’éducation pour sauver la descente aux enfers de l’école nigérienne ;

5- Lançons un appel aux citoyennes et citoyens à une mobilisation générale et à une synergie d’actions pour la défense de l’état de droit, de la démocratie ainsi que les droits et les libertés gravement menacés au Niger.

Fait à Niamey, le samedi 24 avril 2021

Nigeria : Soyinka invite le gouvernement à combattre l’insécurité

Le lauréat du prix Nobel, Wole Soyinka, a exhorté le gouverneme nigérian à chercher de l’aide pour rétablir la paix dans le pays et à tracer la voie à suivre, sans faire des Nigérians des victimes.Réagissant à la vague de meurtres commis à travers le Nigeria par des bandits, des terroristes et des hommes armés, Wole Soyinka a déclaré hier dimanche, dans un communiqué, que les hommes armés avaient sacrifié et traumatisé les jeunes du pays au-delà de leur capacité à faire face.

Il a indiqué que le Nigeria était en guerre et qu’il était temps d’arrêter de faire semblant et de redoubler d’efforts pour arrêter le massacre des jeunes, qui sont l’avenir de la nation.

Le lauréat du prix Nobel a également condamné le fait de chercher des boucs émissaires, estimant que cela pouvait encore attendre.

« Abubakar Atiku (ancien vice-président) a résumé le sentiment de la nation en ces termes- cette sauvagerie la plus récente contre nos jeunes est déchirante-. Il n’y a pas que le cœur qui soit brisé. Cependant, des millions de cœurs individuels revendiquent encore des liens avec une humanité commune », a-t-il déclaré.

Selon lui, les nerfs déjà trop tendus de la contrainte morale ont été arrachés de la nation, et il ne reste plus que les gémissements collectifs de l’impuissance.

« Nous devons nous rappeler de précédents horribles. Il faut se souvenir de Chibok, Dapchi et de nombreux antécédents qui ont été par la suite non médiatisés, ou bientôt relégués dans le bassin de l’amnésie collective. Les salaires de l’impunité ne diminuent jamais ; au contraire, ils se distendent. La plus grande crainte, avec ce dernier exploit de sauvagerie lâche, est que la nation doive se préparer à un scénario de Beslan, tout en s’efforçant d’éviter que le Nigeria ne devienne la Tchétchénie de l’Afrique », a dit Soyinka.

Léon Monnet, cadre FPI, informe Affi de sa mission sur le retour de Gbagbo

Emmanuel Léon Monnet, un cadre du Front populaire ivoirien (FPI) a annoncé lundi être le président du Comité opérationnel du retour de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire, lors d’une audience à Abidjan avec Affi Nguessan qui dit prendre acte.

Le secrétariat général du FPI tendance Affi Nguessan indique dans une note que « M. Léon Emmanuel Monnet dit être venu de sa propre initiative informer le président du parti qu’il a été désigné président du Comité opérationnel d’organisation du retour de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire ».

Selon le secrétaire général et porte-parole du parti, Issiaka Sangaré, « M. Léon Emmanuel Monnet, à sa demande, a été reçu en audience, au siège du parti, par le président du FPI, le Premier ministre Pascal Affi N’Guessan ». 

« Le président du parti, le Premier ministre Pascal Affi N’Guessan en a pris acte », poursuit le texte. 

Assoa Adou, le secrétaire général d’une autre frange du FPI, a au cours de la séance informé samedi le Comité Central du parti, de la mise en place « en accord » avec M. Gbagbo, de deux structures chargées de l’organisation et de la gestion du retour, au pays, de l’ex-président.  

Il s’agit, d’une part, du « Comité national d’accueil » de M. Gbagbo, composé de personnalités issues de toutes les régions du pays, officiellement installé le 24 février 2021, et, d’autre part, du « Comité Opérationnel d’Organisation » du retour de l’ex-président ivoirien. 

La frange du FPI dirigée par Assoa Adou considère M. Gbagbo comme le « président » du parti. L’ancien Premier ministre, Pascal Affi Nguessan, président statutaire, lui, entretient d’autres militants. Et ce, après des dissensions soutenues depuis quelques années. 

Pour le Comité Central, le retour de M. Gbagbo « sur la terre de ses ancêtres doit être un moment de grand rassemblement de tous les Ivoiriens, non pour célébrer une victoire, mais pour engager ensemble le combat de la réconciliation et de la cohésion » entre tous les fils du pays. 

M. Assoa Adou a eu des séances de travail avec l’ancien président les 03 et 04 avril 2021 à Bruxelles, relativement à la question de son retour en Côte d’Ivoire, après son acquittement définitif fin mars 2021.  

Le Sénégal se dote de sa première école de cosmétologie

Les pensionnaires de l’établissement bénéficieront d’une formation conduisant au diplôme d’État en fabrication cosmétique.Farifima International Cosmetology School est la toute nouvelle école de cosmétologie du Sénégal. Elle est le fruit d’une collaboration entre l’entreprise FariFima Cosmétique et le Fonds de Financement de la Formation Professionnelle et Technique (3FPT).

Sa création s’inscrit dans la lettre de mission du gouvernement sénégalais d’établir une réponse concrète aux besoins en renforcement de capacités du secteur privé et à la problématique de l’employabilité des jeunes, expliquent les promoteurs de l’établissement dans un communiqué parvenu ce lundi à APA.

Conforme aux standards internationaux, cette nouvelle offre de formation vise à terme quatre cohortes de 30 étudiants pour l’année 2021.  La première a quant à elle déjà commencé la formation depuis le 1 er avril.

Après une formation théorique de 5 mois, les futurs apprenants compléteront leur formation au sein des entreprises avec des pratiques et projets s’appuyant sur un socle scientifique pluridisciplinaire pour une durée d’un mois.

Par ailleurs, la découverte et la création d’entreprise feront partie intégrante de la formation sur un cursus pensé et proposé pour une insertion pragmatique dans le monde du travail, souligne le communiqué.

Mozambique: Total confirme la suspension de son projet gazier

Au Mozambique, Total confirme la suspension de son projet gazier après une attaque djihadisteLa compagnie pétrolière et gazière française Total a suspendu lundi les opérations de sa centrale nationale de gaz liquéfié d’un coût de 20 milliards de dollars au Mozambique, invoquant la détérioration de la situation sécuritaire dans le nord de ce pays d’Afrique australe où le projet est basé.

La société a déclaré qu’elle retirait tout le personnel du projet de GNL situé dans le district d’Afungi, dans la province de Cabo Delgado, la plus au nord du Mozambique en proie à des attaques par des insurgés affiliés à l’Etat islamique depuis mars.

« Compte tenu de l’évolution de la situation sécuritaire dans le nord de la province de Cabo Delgado, Total confirme le retrait de tout le personnel du projet Mozambique GNL du site d’Afungi. »

« Cette situation a conduit Total, en tant qu’opérateur du projet de GNL au Mozambique, à déclarer un cas de force majeure », a indiqué la compagnie française. La force majeure est une disposition qui permet aux entreprises de suspendre ou de mettre fin à leurs activités en raison d’événements indépendants de leur volonté, telles que des guerres ou des catastrophes naturelles.

Total dirige un consortium d’entreprises internationales qui développent l’usine à gaz, qui devrait commencer à exporter d’ici la fin de 2024. Des dizaines de personnes ont été tuées par les militants depuis le 24 mars, et des millions de dollars de biens ont été perdus.

Tchad : la junte nomme un Premier ministre de transition

Albert Pahimi Padacké 54 ans, arrivé deuxième à la dernière présidentielle au Tchad est nommé Premier ministre de transition.L’ancien ministre des Finanes et du Commerce, revient à un poste qu’il connaît bien. Le Conseil militaire de transition (CMT) a officialisé ce lundi 26 avril, dans un décret, sa nomination à la tête de la Primature. Déjà de 2016 à 2018, le Président du parti Rassemblement national pour la démocratie au Tchad-Le réveil (RNDT-Le réveil) fut le dernier Premier ministre du défunt président Idriss Déby avant que le poste ne soit supprimé.

Au scrutin présidentiel du 11 avril, Albert Pahimi Padacké était arrivé deuxième des résultats provisoires avec 10,32% des voix, derrière son ex-mentor Déby qui obtenait 79,32% des suffrages. Ce dernier avait réussi à rempiler pour un sixième mandat, quelques heures avant l’annonce de son décès à la télévision nationale. Il a succombé à ses blessures reçues au front alors qu’il tentait de repousser avec l’armée une rébellion menée par le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact).

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Une junte militaire, sous l’appellation Conseil militaire de transition (CMT), occupe depuis lors le pouvoir et promet d’organiser d’ici 18 mois des « élections libres et démocratiques ».

Le CMT est dirigé par Mahamat Idriss Déby, fils du défunt maréchal. gé de 37 ans, il est général quatre étoiles et commandait auparavant la Garde républicaine. Sous sa direction, Albert Pahimi Padacké devra former dans les prochains jours un nouveau gouvernement.

Tchad : la junte intransigeante avec la rébellion du Fact

La junte tchadienne au pouvoir refuse de négocier avec les rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact) malgré la médiation de certains pays du G5 Sahel.Alors que le Tchad vient d’enterrer son président Idriss Itno, décédé le 20 avril dernier des suites de blessures reçues au front, les rebelles du Fact se disent favorables à un cessez-le-feu si un dialogue inclusif est engagé. 

Mais ces appels sont restés vains. Puisque le Conseil militaire de transition (CMT), au pouvoir depuis l’annonce de la mort de l’ancien homme fort de  N’Djamena, a refusé cette proposition.

« Devant cette situation mettant en péril le Tchad et la stabilité de toute la sous-région, l’heure n’est ni à la médiation ni à la négociation avec des hors-la-loi  », a martelé le porte-parole du CMT Azem Bermandoa Agouna dans une déclaration à la télévision d’Etat, Télé Tchad.

Le Général Azem profitant de l’occasion a notamment appelé le Niger à une « coopération et une solidarité en vertu des différents accords liant les deux pays frères ». Cela en vue de faciliter la « capture » et « la mise à disposition à la justice de ces criminels de guerre responsables de la mort de plusieurs dizaines de soldats tchadiens dont le premier d’entre eux le maréchal du Tchad ».

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Les rebelles du Fact venus de la Libye ont lancé une offensive contre l’armée tchadienne dans le nord du pays il y a deux semaines. Ils se sont repliés ensuite dans le territoire nigérien, à plus de 600 km de la capitale N’djamena, près de Nguiguimi et Ngourti.

Le général Azem qui qualifiant cette rébellion du Fact « d’une colonne de mercenaires venus de Libye »  affirme qu’elle est désormais en « déroute » après de « violents combats ».

Le Tchad qui assure la présidence du G5 Sahel a appelé les pays membres à une « solidarité de coordination et de mutualisation des efforts en vue de mettre hors d’état de nuire ceux qui ont désormais assassiné le maréchal du Tchad et attenté à la sécurité du pays ainsi qu’à celle de l’ensemble du Sahel. »

Médiation du G5 Sahel

Samedi, le Fact s’était dit disposé à un cessez-le-feu suite à une médiation lancée la veille entre les militaires et les rebelles par les présidents du Niger et de la Mauritanie, membres de l’organisation du G5 Sahel (Tchad, Mali, Mauritanie, Niger, Burkina Faso).

Le président du Niger, Mohamed Bazoum, avait notamment appelé le chef rebelle Mahadi Ali, selon un conseiller du chef d’Etat. «Nous avons répondu positivement à la médiation du Niger et de la Mauritanie et avons affirmé notre disponibilité à observer une trêve, un cessez-le feu», avait affirmé à l’AFP samedi soir Mahadi Ali. Cependant, « s’ils veulent faire la guerre, on fera la guerre. Si on nous attaque, on va répliquer », avait lancé le chef rebelle à l’endroit de la junte militaire.

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Depuis l’annonce du décès du maréchal-Président Idriss Déby Itno, son fils Mahamat Idriss Déby, général quatre étoiles à 37 ans et jusqu’alors commandant de la Garde républicaine, dirige le Conseil militaire de transition entouré de quatorze des plus fidèles généraux de son père. Il doit assurer une transition de 18 mois avant l’organisation « d’élections libres et démocratiques ».