avril 2021 - Page 26 sur 52 - Journal du niger

Rwanda : un jeune écrivain lauréat d’un prix mondial

Obed Imbahafi, un écrivain rwandais de 21 ans, est lauréat de la catégorie écrite pour la narration mondiale des jeunes sur les maladies tropicales négligées (MTN).Le concours mondial de narration pour les jeunes sur les MTN s’ est tenu de décembre 2020 au 8 avril 2021 et a été lancé pour lutter contre les MTN, en partenariat avec la Cour du prince héritier d’Abou Dhabi, l’Union africaine, Channels TV, le Commonwealth Youth Health Network, International Youth Federation, MPJ Youth, TIBA, Institut national de recherche en santé, ASMTH et One million 2021.

Son histoire impressionnante détaille un article du journal de grand-père sur les vers intestinaux, une maladie qui diminue l’aptitude du corps à absorber les nutriments et les vitamines.

Selon Imbahafi, plus d’un milliard d’enfants risquent de contracter des vers intestinaux, dont 82% vivent en Asie du Sud-est et en Afrique.

Selon les organisateurs, le concours a reçu plus de 400 inscriptions de 39 pays. Plus de 50% des candidatures ont été reçues de jeunes à travers l’Afrique où il y a une forte dominance des MTN.

Tous les jeunes du monde entier ont été autorisés à participer et 40 ont atteint la finale, dont deux Rwandais. Les gagnants ont été annoncés dans cinq catégories à savoir le numérique, la musique, la vidéo, l’audio et le texte.

Les juges venaient du Japon, d’Afrique du Sud, du Royaume-Uni et du Costa Rica.

Imbahafi a remporté le premier prix de 2500 dollars et son idée est de développer un site Web de médias sociaux et une application mobile axés sur le traçage de l’histoire de l’Afrique afin de ramener la jeunesse africaine à ses racines.

Jacob Zuma prêt à aller en prison

L’ancien président sud-africain Jacob Zuma est prêt à aller, plutôt qu’à se conformer à la décision de la Cour constitutionnelle lui ordonnant de retourner en tant que témoin devant la Commission d’enquête sur l’accaparement des biens de l’Etat, a appris APA jeudi.Zuma s’expliquait dans une lettre en réponse au Juge en chef, Mogoeng Mogoeng, à la suite d’une demande la semaine dernière de la Cour constitutionnelle lui demandant de choisir la « peine appropriée » s’il était reconnu coupable d’outrage au tribunal pour son refus persistant d’assister aux audiences de la Commission, durant lesquelles la Cour constitutionnelle l’avait reconnu coupable.

 La Commission avait exigé que Zuma, s’il était reconnu coupable d’outrage au tribunal pour ne pas avoir obéi à son ordre de retourner à ses audiences, soit enfermé pendant deux ans à titre de punition et d’exemple pour les autres témoins qui défient les ordres du tribunal de se présenter à l’enquête.

En réponse à la demande de la Commission, la Cour constitutionnelle a écrit à Zuma pour lui demander de lui indiquer le type de sanction que le tribunal devrait lui infliger s’il était reconnu coupable d’outrage au tribunal, comme le dénonçait la Commission d’enquête.

Dans sa réponse, contenue dans une lettre au Juge en chef, Zuma a déclaré qu’il était prêt à devenir « prisonnier de la Cour constitutionnelle ».

Dans sa missive de 21 pages, l’ancien président a fait savoir qu’il ne pouvait pas aider le tribunal à violer ses droits, ajoutant que la Cour constitutionnelle abusait de son autorité judiciaire et s’engageait dans la politique en recevant la plainte de la Commission contre lui.

« Mon objection est légitime car elle provient directement de la Constitution elle-même et de ce qu’elle promet », a déclaré l’ancien président dans une lettre publiée sur les réseaux sociaux. Le président de la Commission et le Juge en chef adjoint, Raymond Zondo, ainsi que l’ensemble du système judiciaire ont fait preuve de partialité politique et personnelle contre lui pendant la procédure, a-t-il accusé.

Bien que le Juge en chef n’ait pas encore répondu à la lettre, Zuma a promis de ne pas participer à l’enquête comme témoin, à la suite d’allégations de corruption à son encontre, lorsqu’il était président du pays jusqu’en février 2018.

L’Ethiopie appelle la communauté internationale dans son différend avec le Soudan

L’Ethiopie a appelé la communauté internationale à faire pression sur le Soudan pour qu’il évacue ses troupes des territoires éthiopiens.Dans un communiqué publié mercredi, le ministère éthiopien des Affaires étrangères a déclaré que le Soudan avait occupé de force des territoires éthiopiens depuis le 6 novembre 2020, à un moment où l’armée éthiopienne était préoccupée par l’opération de maintien de l’ordre dans la province du Tigré.

Bien que le Soudan soit l’actuel président de l’IGAD (bloc sous-régional), il est regrettable de constater qu’il est le principal acteur dans la mise en péril de la paix et de la sécurité dans la Corne de l’Afrique en envahissant des territoires éthiopiens, en pillant et en déplaçant des civils et en mobilisant des troupes pour occuper encore plus de terres, a ajouté le ministère.

L’Ethiopie est prête à résoudre son différend frontalier avec le Soudan en utilisant les mécanismes existants de résolution des conflits, une fois que le statu quo est maintenu, conformément à l’échange de notes de 1972 entre les deux pays, et qui interdit le déplacement et la force pour résoudre les problèmes frontaliers, jusqu’à ce qu’une solution à l’amiable soit trouvée, conclut le communiqué.

Vaccin anti-covid-19: aucun cas d’effets indésirables graves en Côte d’Ivoire

La Côte d’Ivoire qui a démarré la vaccination contre la Covid-19, le 1er mars dernier avec plus de 500.000 doses de vaccin AstraZeneca, n’a enregistré à ce jour, aucun cas de manifestations post-vaccinales indésirables graves ( MAPI) ou effets indésirables graves pour plus de 80.000 personnes vaccinées.

L’information a été donnée à jeudi à Abidjan par Dr Koné Hamidou, un expert en pharmacovigilance des vaccins du ministère ivoirien de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle.

 «  Nous avons reçu le 26 février 2021, 504.000 doses de vaccin AstraZeneca pour 250.000 personnes, soit deux doses par personne. Depuis le 1er mars, plus de 64. 000 personnes ont été vaccinées pour la première dose et 3116 vaccinées pour la 2è dose. A ce jour, il y a zéro cas de manifestations post-vaccinales indésirables graves ( MAPI) en Côte d’Ivoire  », a assuré Dr Koné.

Il s’exprimait dans une réunion d’information et de sensibilisation organisée par le ministère ivoirien de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle pour exhorter les journalistes et professionnels de la communication sur la nécessité de promouvoir la vaccination contre la Covid-19.

Par ailleurs, il a ajouté que la date de péremption du vaccin AstraZeneca est fixée au 23 juin 2021. Selon lui, le vaccin AstraZeneca protège  entre 70 et 80% contre la Covid-19.

  « Lorsque vous faites ce vaccin, vous ne ferez plus jamais de complication liée à la Covid-19 », a soutenu le vaccinologue appelant les populations ivoiriennes « à ne pas douter » de l’efficacité du vaccin AstraZeneca.

Réagissant à certaines rumeurs sur ce vaccin, Dr Koné a souligné que le  « AstraZeneca ne rend pas les vaccinés stériles». La Côte d’Ivoire enregistre à ce jour 45 388 cas confirmés de Covid-19 dont 44 833 personnes guéries et 271 décès.

Cette vaccination contre la Covid-19 qui est gratuite et volontaire, avait visé prioritairement le personnel de santé, les forces de défense et de sécurité, les enseignants, les personnes de plus de 50 ans et les porteurs de pathologies chroniques.

Récemment, le gouvernement a élargi cette vaccination aux personnes âgées de 18 à 49 ans désireuses de se faire vacciner.

Sénégal : les Etats-Unis appuient la formation professionnelle

L’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) va financer la formation professionnelle de quelque 2 500 jeunes dans le cadre d’un projet éducatif dénommé Passerelles.La formation qui s’appuiera sur les services de FHI 360, un partenaire d’exécution de l’USAID pour mettre en œuvre ses activités dans ce domaine, est destinée à des jeunes âgés de 15 à 19 ans du sud du Sénégal, informe le communiqué de l’Ambassade américaine reçu ce jeudi à APA.

Le projet Passerelles propose des filières de formation alternative à des jeunes qui n’ont jamais eu accès à l’éducation dans le système scolaire classique ou qui ont décroché avant d’avoir terminé leurs études. Il sera piloté par l’ONG Save the Children et le Fonds de Financement de la Formation Professionnelle et Technique (3FPT) mis en place par le gouvernement du Sénégal. Grâce à ce partenariat public-privé entre FHI 360, 3FPT et Save the Children, les jeunes seront formés pour exercer des métiers locaux et pour travailler dans des secteurs économiques florissants.

Cette formation se traduira par des taux plus élevés d’insertion professionnelle pour certains jeunes qui, autrement, n’auraient pas accès à l’éducation ou n’en auraient pas l’opportunité, indique le document.

Pour remédier aux problèmes d’accès à l’éducation et à la déperdition scolaire, Passerelles aide les jeunes fréquentant les écoles coraniques, les écoles communautaires ou les classes d’apprentissage accéléré à acquérir des compétences de base en français et en mathématiques. Cela leur permet de bénéficier d’une éducation de base avant de passer à un système scolaire plus formel.

Commission Uemoa : le Sénégal retrouve la présidence

Le sénégalais Abdoulaye Diop a été nommé président de la Commission de l’Union monétaire ouest-africaine (Uemoa).
L’Acte de nomination du nouveau président ainsi que celui des autres membres de la commission ont été signés hier par Roch Marc Christian Kaboré, président du Burkina Faso, président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Uemoa.

L’ancien ministre sénégalais du Budget (2009-2012), remplace Abdallah Boureima, ancien ministre de l’Economie et des Finances nigérien nommé le 10 avril 2017 dont le mandat est arrivé à terme.

Lors de sa 22ème session ordinaire tenue par visioconférence le 25 mars 2021, la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Uemoa avait décidé de confier la présidence de la Commission de l’Union au candidat proposé par la République du Sénégal. Il avait à ce titre demandé que la nomination des membres de la commission intervienne au plus tard le 1er mai 2021.

Inspecteur du Trésor de formation sorti de l’Ecole nationale d’administration et de la magistrature (Enam), Abdoulaye Diop a été plusieurs fois directeur de cabinet du Ministre de l’Economie et des Finances. Il a été aussi le directeur de cabinet de Cheikh Hadjibou Soumaré, ancien Premier ministre sénégalais et président de la Commission de l’Uemoa entre 2011 et 2017.

Jusqu’à sa nomination à ce poste, Abdoulaye Diop occupait la fonction de Ministre-Conseiller du président de la République Macky Sall. « Abdoulaye Diop a été exemplaire dans la gestion du budget de l’État. Un homme de valeurs, de qualité humaine et très rigoureux dans le travail » confie une source au ministère de l’Economie et des Finances.

Macky Sall avait porté son choix sur Abdoulaye Diop depuis quatre ans après la démission de Cheikh Hadjibou Soumaré en 2016. Mais le Niger qui convoitait le poste, avait brandi une lettre d’engagement sur la rotation de la présidence de la Commission de l’Uemoa signée par l’ancien chef d’État du Sénégal, Abdoulaye Wade. Sur fonds de concessions et de médiation, le Sénégal avait accepté de soutenir le candidat nigerien Abdallah Boureima, mettant fin au feuilleton diplomatique entre Dakar et Niamey.

Outre le Sénégalais, les autres membres de la Commission de l’Uemoa ont été aussi nommés hier, par le président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat et de Gouver­nement de l’Union. Il s’agit de Jonas Gbian, au titre de la République du Bénin, Filiga Miche lsawadogo, au titre du Burkina Faso, Paul Koffi Koffi, au titre de la République de Côte d’Ivoire, Mamadù Serifo Jaquite, au titre de la République de Guinée-Bissau, Lassine Bouare, au titre de la République du Mali, Maha­madou Gado, au titre de la République du Niger, Kako Nubukpo, au titre de la République togolaise.

Maroc: Un programme « Online MBA » destiné aux cadres et futurs décideurs africains

Africa Business School (ABS), école d’excellence au sein de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), vient de lancer un nouveau programme « Online MBA » dédié aux cadres à haut potentiel et aux entrepreneurs expérimentés en Afrique.D’une durée de 18 à 21 mois, le nouveau programme offre une immersion unique en s’appuyant sur l’apprentissage par l’action et le coaching sur-mesure. Il s’appuie sur une formule innovante pour approcher les défis managériaux en Afrique et accompagner les leaders de l’Afrique dans le développement de nouveaux modes de pensées et business models, indique un communiqué de l’Université Mohammed VI Polytechnique, parvenu à APA.

La mise en place de ce programme illustre la politique d’agilité et de flexibilité prônée par l’ABS et son engagement grandissant sur le continent africain. Le programme « Online MBA » est aussi une réponse aux bouleversements engendrés par la pandémie Covid-19, devant l’impossibilité des participants africains de se déplacer en dehors des frontières de leurs pays respectifs.

Conçu pour l’Afrique, ce programme s’adresse aux managers ou futurs managers africains en leur offrant une formation basée sur des concepts innovants, des nouveaux modes de pensée et des pratiques agiles qui peuvent les aider à développer leurs capacités de prise de décision et à s’adapter aux défis futurs

En effet, dans le cadre d’un programme interdisciplinaire dirigé par des professeurs de classe mondiale, les participants sont appelés à être accompagnés sur deux principaux axes, la création de valeur et la performance d’une part, et le développement personnel et le leadership d’autre part. Un coach académique est désigné pour chaque candidats afin de l’accompagner tout au long du cursus de formation.

L’action learning se retrouve entre autres dans un module dédié, où les apprenants répondent en groupe à une problématique concrète d’une organisation en Afrique.

L’objectif à terme est de permettre aux candidats de vivre et mieux comprendre la complexité et l’incertitude du processus de prise de décision au sein des entreprises, mais aussi d’identifier, formuler et déployer des recommandations innovantes, respectant les aspects éthiques et sociaux, pour créer de la valeur ajoutée au sein de l’entreprise, que ce soit en Afrique ou ailleurs.

L’objectif est aussi de permettre aux participants de créer des réseaux et des communautés d’apprentissage de cadres et d’entrepreneurs panafricains aux origines professionnelles et culturelles très diverses, et ce pour une expérience d’apprentissage dynamique et enrichissante.

Fondée en 2016 au sein de l’Université Mohammed VI polytechnique (UM6P), Africa Business School (ABS) se concentre sur la formation d’une génération de dirigeants de demain, grâce à une combinaison originale d’approches académiques et commerciales. S’appuyant sur des partenaires académiques internationaux prestigieux, l’ABS a pour ambition de contribuer au développement social, et économique en Afrique et au-delà.

Avec une pédagogie hybride centrée sur l’humain, les étudiants de l’ABS sont formés sur la responsabilité sociale, la pensée critique, l’innovation, le codage, la recherche appliquée et questions africaines. Ils sont exposés à la recherche multidisciplinaire, à des méthodes d’enseignement novatrices et à un vaste réseau d’acteurs innovants dans divers secteurs afin d’améliorer leurs compétences analytiques et holistiques, tant quantitatives que qualitatives, cognitives et émotionnelles, managériales et technologiques, de leur permettre d’accepter le paradoxe et de mieux appréhender des environnements complexes et en mutation rapide.

Le CNDH et le HCR se joignent pour renforcer le système national de protection des droits des réfugiés

Le Conseil national des Droits de l’Homme (CNDH) et le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés au Maroc (UNHCR) ont signé, mercredi, une convention-cadre visant à concrétiser la volonté des deux parties à développer de nouveaux axes d’intérêt commun, a indiqué un communiqué du CNDH.Il s’agit d’études relatives aux politiques publiques dans le domaine du droit des réfugiés, d’échange de données et de résultats de recherches et d’études, du suivi de la mise en œuvre des dispositions relatives aux droits des réfugiés et son évolution, du montage de projets de recherche, d’études et des formations ou encore d’organisation de colloques, de conférences et de séminaires.

« Dignité, solidarité, respect, altruisme, ces valeurs pour le CNDH représentent plus que des principes abstraits ; elles représentent, pour nous, un engagement institutionnel fondamental envers les étrangers, abstraction faite à leur situation juridique et administrative », a affirmé à cette occasion la présidente du CNDH Mme Amina Bouayach, citée par le communiqué.

De son côté, le représentant de l’UNHCR, François Reybet-Degat a relevé que la signature de cet accord est une étape importante dans la coopération très étroite entre le CNDH et le HCR concernant le travail d’asile au Maroc, notant qu’il s’agit également d’un important instrument du travail conjoint que mènent le CNDH et le HCR dans la mise en œuvre de la politique nationale d’immigration et d’asile.

Les deux parties s’engagent ainsi à coopérer pour la mise en œuvre des actions et la capitalisation sur leur expérience en élargissant leurs champs de collaboration par l’instauration d’un plan d’action annuel faisant partie intégrante de cette convention, conclut la même source.

L’Afrique subsaharienne, théâtre de la plus faible croissance en 2021 (FMI)

En raison de son intérêt, nous reproduisons cet article de notre partenaire financialafrik.com(Financialafrik.com)- Amputée de son Nord comme c’est le cas dans tous les rapports des institutions de Bretton Wood, l’Afrique subsaharienne sera la région du monde qui affichera la plus faible croissance en 2021. C’est ce qu’indique le dernier rapport du FMI, paru en avril 2021 avec, il faut le dire, un pessimisme toujours de mise mais, l’on s’en félicite, atténué par rapport à l’alarmisme d’octobre 2020 de ladite organisation.

Selon le FMI, entre la bordure sud du Sahara et le Cap, la contraction du PIB a été de 1,9% en 2020, nettement mieux que les -3% prédits en octobre. Mais c’est le pire résultat jamais observé par la région.

L’emploi a reculé d’environ 81⁄2 % en 2020, plus de 32 millions de personnes ont basculé dans l’extrême pauvreté, et les perturbations de l’éducation ont nui aux perspectives d’une génération d’élèves.

En 2021 cependant, la région enregistrera une croissance de 3,4 % (contre une prévision de 3,1 % en octobre) sous l’impulsion d’une augmentation des exportations et des cours de matières premières.  Dans le même temps, la croissance mondiale sera de 6% sous l’effet de la progression des campagnes de vaccination.

À ce propos, l’Afrique subsaharienne est à la traîne et ne devra pas arriver au point théorique de l’immunisation collective (vaccination d’au moins 60% de la population) avant 2023.

Une lenteur préjudiciable à l’économie mais qu’explique le voit d’accès aux vaccins. « Pour la plupart des pays, le coût de la vaccination de 60 % de la population sera élevé : il représentera une hausse des dé- penses de santé existantes pouvant aller jusqu’à 50 % », explique le FMI.

Dans ce contexte, indique la clé de voûte des institutions monétaires internationales, “ce n’est qu’après 2022 que la production par habitant devrait retrouver les niveaux de 2019. Dans bon nombre de pays, le revenu par habitant ne renouera pas avec les niveaux antérieurs à la crise avant 2025”.

En dépit d’un impact sanitaire moins important que dans le reste du monde, la terre que le philosophe Hegel plaçait hors de l’histoire enregistre l’impact économique le plus élevé en relation avec la Covid-19. « Les pertes de production cumulées imputables à la pandémie représenteront près de 12 % du PIB en 2020–21 », estime le FMI qui craint une situation sanitaire avec des épisodes de la maladie à coronavirus (COVID-19) à répétition avant que des vaccins ne deviennent accessibles à tous.

Autres facteurs d’incertitude pointés par le rapport, l’accès à des financements extérieurs (officiels et privés), l’instabilité politique et de nouveaux chocs climatiques, par exemple des inondations ou des sécheresses.

En dépit de cette situation difficile pour l’Afrique Subsaharienne, le FMI recommande qu’à terme, il faudra assainir les finances publiques. Dans le contexte d’un espace budgétaire restreint, les déficits dans la région devraient dimi-nuer d’un peu plus de 11⁄2 % du PIB en 2021, ce qui ramènera la dette moyenne à environ 56 % du PIB.

En tout, 17 pays connaissaient une situation de surendettement ou présentaient un risque élevé de surendettement en 2020, soit un de plus qu’avant la crise. Ce nombre  englobe  plusieurs pays de petite taille ou fragiles et représentent environ un quart du PIB de la région, ou 17 % de l’encours de sa dette. Ces ratios, relativement modérés comparés au reste du monde, donnent raison à l’économiste béninois Lionel Zinsou qui déclarait joliment la semaine dernière qu’il ne faut pas que quelques arbres cachent la forêt tropicale.

Dans ses recommandations, le FMI plaide l’élargissement de l’assiette fiscale (corde sensible en raison du coût social ) enrobé sous la formule neutre de “mobilisation des ressources intérieures”. Restera toujours aux dirigeants, attentifs à un contexte politique tendu en général, le recours à l’endettement extérieur. Les écarts de rendement observés sur les obligations souveraines en Afrique subsaharienne, qui avaient atteint des niveaux records en avril, se sont resserrés d’environ 700 points de base dans le courant de l’année 2020, ce qui en soi est un signe que les sévères prévisions émises sur l’Afrique au printemps dernier ont été battues en brèche par, on ne le dira jamais assez, une réalité  beaucoup moins sévère que la perception et les taux de rémunération du risque associés.

Sur ce point de la dette, l’initiative de suspension du service de la dette du Groupe des Vingt (G20) a apporté un précieux soutien à la liquidité, à savoir une aide de 1,8 milliard de dollars entre juin et décembre 2020 et une économie poten- tielle de 4,8 milliards de dollars entre janvier et juin 2021. À ce processus, il faudra ajouter (le rapport du FMI ne le mentionne pas car certainement bouclé avant) l’initiative récente de l’émission de DTS (Droits de Tirage Spéciaux ) du FMI avec une plage d’incidence entre 33 et 100 milliards de dollars, soit 1,5 et 4 % de croissance du PIB. Est ce à dire que les perspectives du rapport du FMI sont  à réviser à la hausse ?

La politique se maintient à la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce jeudi à APA, traitent essentiellement de sujets politiques.Dans sa livraison du jour, Le Quotidien informe que pour l’organisation des Locales « l’opposition maintient décembre 2021 ». Cela fait dire à EnQuête que « l’opposition s’unit et rejette janvier 2022 ». Dans les colonnes de L’AS, le FRN brandit d’ailleurs quatre arguments techniques pour justifier son choix de décembre 2021.

La coalition de l’opposition exige entre autres du pouvoir l’application de tous les accords consensuels issus de la Commission politique du Dialogue National. En l’absence d’une date consensuelle pour l’organisation de ces joutes électorales, WafQuotidien estime que l’on se dirige « vers un blocage des collectivités. »

Sous le titre « Radioscopie d’une opposition à tête d’hydre », L’AS revient sur les trajectoires, l’idéologie, l’ancrage politique et social des adversaires actuels du régime en place. « Après sa cuisante défaite au premier tour de la présidentielle de 2019 face à Macky Sall, l’opposition sénégalaise a tiré très vite les leçons de cette expérience. Elle s’est complètement muée avec des profils divers et variés et un engagement radical », analyse le journal.

EnQuête consacre sa Une du jour au repositionnement politique de l’ancien député-maire de Dakar et titre : « L’offensive de Khalifa ». « D’habitude calme, pondéré et mesuré dans ses prises de position, il a durci le ton », fait remarquer le quotidien.

En politique toujours, Sud Quotidien met le focus sur la conquête et l’exercice du pouvoir et arbore ce titre : « La Gauche se cherche ». Expliquant cette situation, l’enseignant-chercheur à la faculté des Sciences juridiques de l’université de Dakar, Pr Serigne Thiam, déclare dans les colonnes du journal que « la question idéologique a cédé la place au Sénégal à des alliances contre nature ».

Sur un tout autre sujet, Le Soleil s’arrête sur la visite du président Macky Sall à Bruxelles (Belgique) et annonce que « le Sénégal obtient le soutien de l’Union européenne » pour la relance de son économie. Le quotidien national informe par ailleurs que Macky Sall est à Brazzaville (Congo), depuis hier, pour l’investiture de Denis Sassou Nguesso.

Le démantèlement d’un vaste réseau de trafic de médicaments non-autorisés au Sénégal fait la Une de Libération. Ce dernier nous renseigne sur « comment la Sûreté urbaine a cerné Haï Dong Zhang et ses copains pharmaciens.»

En solitaire, L’Observateur  fait une immersion dans le premier cabinet d‘instruction qui constitue, selon nos confrères, le cœur des affaires sensibles de la Justice.