avril 2021 - Page 34 sur 52 - Journal du niger

Bédié pour un retour au pays de Gbagbo et Blé Goudé « dans les meilleurs délais »

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), Henri Konan Bédié, a appelé samedi le gouvernement ivoirien à favoriser le retour au pays de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé « dans les meilleurs délais ».

M. Bédié s’exprimait, au siège du Pdci à Abidjan, à l’ouverture de la célébration des 75 ans du parti, en présence de formations politiques sœurs dont le Front populaire ivoirien (FPI), fondé par M. Gbagbo, qui était représenté par M. Dano Djédjé. 

« Je me réjouis de l’acquittement définitif de MM. Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. Je souhaite que le gouvernement prenne toutes les dispositions nécessaires pour favoriser leur retour en Côte dans les meilleurs délais et dans des conditions sécurisées », a dit M. Bédié.

Devant plusieurs militants, M. Bédié a déclaré que la Côte d’Ivoire toute entière compte sur le Pdci pour « ramener la paix, la concorde, la fraternité » entre le peuple et le vrai développement économique et social. 

« Nous avons donc une grande responsabilité devant l’histoire et nous n’avons pas le droit de nous y dérober ! Le Pdci doit donc créer les conditions de la confiance entre le peuple, la classe politique et les partenaires au développement », a-t-il lancé. 

Le Pdci, ex-parti unique, créé le 9 avril 1946 par feu Félix Houphouët-Boigny, le premier président ivoirien, a porté le pays à l’indépendance. Suite à son décès en 93, Henri Konan Bedie, lui succède à la tête du pays, mais est renversé par un coup d’Etat en décembre 1999.  

Il a rappelé la rébellion armée du 19 septembre 2002 qui a déstabilisé le pays, ainsi que la crise socio-politique d’octobre 2010 qui a « finalement fait exploser le peu d’éléments de la cohésion sociale qui nous restait ». 

« Le 3e mandat anticonstitutionnel a fini par détruire les fondements de la démocratie et de l’unité nationale. Que de morts en 1999 ! Que de morts en 2002 ! Que de morts en 2010-2011! Que de morts en 2020 ! Que d’exilés politiques ! Que de jeunes gens sacrifiés ! », s’est-il exclamé.

Le chef du Pdci a tancé le pouvoir, affirmant que les systèmes éducatif et sanitaire « dégradés, la pauvreté et la délinquance juvénile » chez les enfants instrumentalisés « pour en faire des miliciens et microbes » ont déchiré le tissu social et défiguré la Côte d’Ivoire.

Il a ensuite dénoncé que « des députés, des responsables de la société civile, jeunes et des femmes (sont) emprisonnées, pour avoir voulu exprimer leur refus du bâillonnement de la démocratie par un 3e mandat non conforme » à la loi fondamentale. 

« Je veux me souvenir de mon directeur de Cabinet, N’Dri Kouadio Narcisse, Félix N’Dakri, Pulchérie Gbalet et 220 de nos jeunes encore et injustement incarcérés » lors du boycott électoral de la présidentielle du 31 octobre 2020, a-t-il poursuivi. 

Des militants ont été faits grand officiers dans l’Ordre du Bélier, lors du lancement de la commémoration des 75 ans du Pdci, dont Mme Diabaté Ya (79 ans), « griotte » de Félix Houphouët-Boigny. 

La commémoration de ces 75 ans sera marquée par la suite d’activités dont des séminaires éclatés à travers le pays, et qui permettront d’orienter les actions du parti en vue de la conquête du pouvoir d’Etat en 2025.

Politique, justice et MRE au menu des hebdomadaires marocains

La question de l’intégrité territoriale du Royaume, la réforme du secteur de la justice et la préparation de l’opération de retour des immigrés Marocains à l’étranger (MRE) sont les principaux sujets évoqués par les hebdomadaires marocains parus ce samedi.Abordant la question de l’intégrité territoriale, +Finances news Hebdo+, qui revient sur l’ouverture par plus d’une vingtaine de pays de leurs représentations diplomatiques dans les provinces du Sud, écrit que ces pays « se joignent à la justesse de la cause nationale », parce qu’« ils souscrivent à une vérité historique, la marocanité du Sahara », et qu’ils « ne peuvent laisser leur esprit pollué par les contrevérités distillées depuis des décennies par le pouvoir algérien ».

Le Maroc s’appuie sur un seul postulat, la vérité, quand Alger use de « manœuvres dilettantes », à « des fins mesquines », pour entretenir ce conflit artificiel autour du Sahara, constate l’hebdomadaire.

Selon lui, en maintenant ce statu quo, « le pouvoir algérien est dans sa zone de confort », car « c’est la posture qu’il adopte, de façon immuable, depuis des décennies », constatant qu’à chaque fois qu’un cadre sérieux de négociations est établi, « il se défile, pour ensuite se défouler sur le Maroc afin d’ouvrir un autre champ d’hostilités ».

+Challenge+, qui aborde les préparatifs de l’opération « Marhaba » du retour des immigrés Marocains à l’étranger, écrit que le Maroc a annoncé l’organisation de cette opération et en a informé les autorités espagnoles, alors que les frontières entre les deux pays sont fermées à cause du Covid-19.

Cela signifie que les autorités marocaines espèrent une sortie de crise en juin, mais « c’est un pari très risqué, parce qu’il dépend de l’évolution de la pandémie au Maroc, mais aussi en Europe », prévient la publication.

Or, si les responsables pensent pouvoir assurer aux Marocains un « été normal », relancer le tourisme, normaliser un tant soit peu la vie des Marocains, le combat est loin d’être gagné, car « c’est le virus qui est le maître du temps », relève-t-il.

+Le Temps+, qui revient sur la réforme du secteur de la justice, écrit que sitôt nommés, Mohamed Abdennabaoui, premier Président de la Cour de Cassation et Président délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, et El Hassan Daki, Procureur général du Roi près la Cour de Cassation et Président du ministère public, se sont mis au travail pour établir un diagnostic de la situation de la Justice dans la perspective d’élaborer une stratégie d’action aux moyen et long termes.

Cette stratégie a pour objectifs de rehausser la performance du secteur judiciaire, mettre la justice à niveau et assurer davantage d’efficience et de transparence, précise le journal.

« L’heure est aux actes et non plus aux discours. Les orientations royales sont, au demeurant, très claires : accélérer le chantier de réforme de la justice », souligne-t-il.

Maroc/Covid-19 : la suspension des vols de et vers 17 pays prolongée jusqu’au 21 mai

La suspension des liaisons aériennes de et vers 17 pays dabs le monde a été prolongée, a annoncé vendredi la compagnie aérienne marocain, Royal Air Maroc (RAM), via ses réseaux sociaux.« En raison du contexte sanitaire, les vols resteront suspendus jusqu’au 21 mai 2021, à l’exception des vols médicaux et cargo », indique la RAM sur son, compte twitter.

La liste des pays concernés par cette mesure de prolongation de suspension sont l’Espagne, le Portugal, la France, l’Italie, la Belgique, l’Allemagne, la Suisse, les Pays-Bas, la Turquie, le Royaume-Uni, l’Égypte, l’Algérie, le Cameroun, la République du Congo, la Guinée, le Mali et le Ghana.

Jusqu’à présent, le Maroc a suspendu ses vols, jusqu’à nouvel ordre, avec 39 pays.

Macky Sall et émigration en vedette dans la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus samedi à APA traitent principalement des propos tenus par Macky Sall lors de la visite dans le pays hier du Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez.A propos de l’accord sur l’émigration encadrée entre le Sénégal et l’Espagne, Le Quotidien note que c’est la « saison 2 » de Dakar et Madrid. Le Royaume est en effet prêt « accueillir une main d’oeuvre saisonnière ».

Walf Quotidien indique ainsi que « Dakar et Madrid concluent un deal », montrant dans une photo d’illustration le président sénégalais et celui du gouvernement espagnol marcher côte à côte sur le tapis rouge du palais de la République sénégalaise.

Lors de la signature de cet accord, le chef de l’État en a profité pour démentir les supposés détournements de fonds de l’Union européenne (UE) destinés à la migration. « Le président Macky Sall parle d’affabulation », selon Le Soleil.

« C’est de la désinformation contre l’État du Sénégal », peste-t-il dans Les Échos contre son compatriote et président de l’ONG Horizons Sans Frontières, Boubacar Sèye, qui avait même récemment été arrêté pour ces accusations.

Ainsi, « Macky sort de ses gonds » et « le dément », d’après Sud Quotidien et Vox Populi. « C’est une affabulation, de la diffamation, c’est irresponsable », a-t-il chargé de nouveau.

Toutefois, « Boubacar Sèye persiste et dément à son tour » le président Sall dans Vox Populi. « Je n’ai jamais écrit au président, il se trompe de personne. (…) Je ne peux pas inventer ça, même les enquêteurs ont reçu le rapport de l’UE », a-t-il souligné. 

Sur un autre sujet, Libération informe que le Sénégal est attrait devant la Cour de justice de la Cedeao pour le scandale du « Dirty Diesel ». Une plainte à été déposée en effet par la Ligue sénégalaise des droits humains. 

Les Échos souligne pour sa part que le Sénégal est « placé sous surveillance accrue » dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. La raison selon le journal est « le manque de mise en œuvre efficace de leur cadre de lutte » contre ces deux fléaux. 

Sur un autre sujet, L’AS rapporte que l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) « met en demeure Sonatel et Free » pour fraudes et retards sur la portabilité des numéros.

Le journal reprend également le secrétaire d’État au réseau ferroviaire, Mayacine Camara, qui informe que « le train va siffler à Tamba (est) d’ici fin décembre ». De même, « je pense que valablement d’ici la fin de l’année 2021, le TER va circuler », a-t-il ajouté.

A propos du début du Ramadan, L’AS renseigne également que le croissant lunaire sera « visible à l’œil nu mardi » prochain.

En football, Stades titre sur le clasico Real – Barça prévu ce soir (19h) et qui sera « déterminant pour le titre » de Liga espagnole. 

Record titre de son côté sur le match de Premier League anglaise entre Liverpool de Sadio Mané et Aston Villa, vainqueur à la phase aller par 7-2. Voilà pourquoi le quotidien spécialisé s’attend à un « Sadio revanchard face aux Villans » cet après-midi à 14h GMT.

Le président tunisien entame une visite en Egypte

Par Mohamed Fayed — Le président tunisien, Kais Saied est arrivé, vendredi, au Caire pour une visite de trois jours en Egypte, a-t-on constaté sur place.A son arrivée à l’aéroport international du Caire, le Chef de l’Etat tunisien a été accueilli par le président égyptien, Abdelfattah Al-Sisi.

Au cours de cette visite, les deux parties devront discuter de nombre de questions régionales et internationales d’intérêt commun et examiner les moyens de renforcer les relations et la coopération bilatérale notamment au niveau sécuritaire, économique et d’investissement, selon un communiqué du porte-parole de la présidence égyptienne.

Une réunion au sommet égypto-tunisienne se tiendra, samedi, au palais Al-Ittihadiya, à l’est du Caire, pour discuter d’un certain nombre de « questions régionales et internationales d’intérêt mutuel », fait savoir la même source.

Jeudi, la présidence tunisienne a annoncé dans un communiqué que la visite de Saïed en Egypte vise à « renouer les liens et renforcer la concertation et la coordination entre les sphères dirigeantes des deux pays ».

Le communiqué ajoute que la visite vise également à « asseoir de nouvelles visions et perceptions qui renforcent la dynamique de coopération entre la Tunisie et l’Egypte, de manière à répondre aux aspirations légitimes des deux peuples frères, à la stabilité et au développement ».

La visite de Saïed en Égypte est la deuxième d’un président tunisien depuis la révolution de 2011, après la visite du défunt président Beji Caid Essebsi en 2015.

Selon le ministre tunisien de l’économie, des finances et du soutien à l’investissement, Ali Kooli, les exportations de la Tunisie vers l’Égypte en 2019 se sont élevées à près de 60 millions de dollars, alors que les importations ont atteint près de 500 millions de dollars.

Il a ajouté que les investissements égyptiens en Tunisie se sont élevés à environ 2,5 millions de dollars, et les investissements tunisiens en Égypte à près de 35 millions de dollars à la fin de 2019. Ces investissements couvrent un certain nombre de secteurs tels que le secteur des services, le tourisme, les industries alimentaires ou encore les télécommunications.

Une ONG engagée à faire de la transformation des déchets plastiques un métier vert

Ivoire bien-être, une association ivoirienne engagée dans l’assainissement par le tri des déchets plastiques, créé une application de recyclage en vue de les transformer en granulés puis en fibres textiles, un métier vert en Côte d’Ivoire, visant à financer ses activités.

« Notre projet consiste à collecter, transformer et valoriser » les déchets plastiques que l’association récupère et héberge sur son site à Gonzagueville (Sud d’Abidjan) en vue d’une transformation en granulés puis en tissu polyester, affirme Jacob Kouassi, président-fondateur de Ivoire bien-être.  

Ingénieur informaticien, Jacob créé en 2013 cette association. Plus tard, il met au point une application mobile dénommée «Recyklaj», visant à sensibiliser, former et valoriser les déchets plastiques à travers leur transformation.

Son objectif est de mettre la population au cœur du combat dans la lutte contre la pollution environnementale. Toutefois, pour rendre pérenne cette activité, il développe l’idée de transformer les déchets plastiques en tissu, ce qui pourrait générer des fonds pour l’ONG.

L’idée de cette application lui vient après un séminaire organisé, en mai 2018, par la Fondation Magic system et l’Institut de la Francophonie et du développement durable. Il décide alors d’apporter les NTIC à la solution des changements climatiques. Ainsi débute l’aventure.

L’application offre une panoplie d’options permettant aux utilisateurs de prendre une part active à la protection de leur environnement, en localisant des déchets sauvages, via un onglet. Elle met ensuite en relation des producteurs de déchets et ceux qui utilisent ces déchets comme matière première pour travailler.

« Quand vous avez des ordures, vous faites une demande de collecte, vous dites la ville et le type de déchets et la quantité, et vous pouvez prendre une image des déchets et puis envoyer. Tout de suite on peut envoyer des gens pour enlever vos déchets », explique-t-il.   

Aujourd’hui, Jacob Kouassi envisage de transformer ces déchets plastiques à travers une usine, en produisant d’abord des granulés, pour la première étape, estimée à une moyenne de 35 millions de Fcfa. La deuxième étape, elle, vise la transformation des granulés en fibres textiles, notamment en polyester, pour un portefeuille moyen de 115 millions de Fcfa. 

Une vingtaine de bénévoles sont impliqués dans la collecte de ces déchets plastiques sur les espaces publics, en bordure de mer, dans les caniveaux et les rues dans la commune de Port-Bouët, une cité balnéaire dans le Sud d’Abidjan avec laquelle l’association est en partenariat.

« On a besoin de moyens financiers pour assurer la continuité et la pérennité de notre activité qui est d’assainir les espaces publics. Donc, on se dit les déchets plastiques qu’on collecte (….) on les transforme pour les remettre en vie », poursuit-il.    

Avec la mairie de Port-Bouët, l’association Ivoire bien-être, à travers son partenariat devra débarrasser les déchets plastiques sur 45 Km du littoral. Rémi Emmanuel Kouassi, son petit frère, effectue avec son aîné un stage auprès de l’organisation. 

« Je fais un BTS (Brevet de technicien supérieur) en logistiques et actuellement je suis en stage au groupe Recyklaj. Ici, je suis rémunéré à 60.000 Fcfa par mois et cela m’a permis d’avoir un stage et de rendre cette plage de Côte d’Ivoire propre », a confié Rémi Emmanuel.  

Outre l’accompagnement de l’Institut de la Francophonie et du développement durable avec son partenaire local, la Fondation Magic system, Ivoire bien-être a exécuté un projet avec l’Union européenne via son projet LIANE 2.

L’association vient de signer un protocole avec le Bureau du Québec en Côte d’Ivoire dans un projet de recyclage. Elle veut capitaliser ces sommes d’expériences pour convaincre d’autres partenaires à soutenir ce métier vert, rentable et protecteur de l’environnement.

Covid-Af/Sud : Deuxième phase de vaccination en mai

Après l’obtention de millions de vaccins combinés, l’Afrique du Sud lance, le mois prochain, sa deuxième phase de vaccination censée prendre fin en octobre.L’Afrique du Sud espère vacciner plus de 40 millions de personnes au cours de la deuxième phase de son programme de vaccination contre le coronavirus qui démarre en mai, a annoncé vendredi le ministre de la Santé, Zweli Mkhize.

M. Mkhize a déclaré que les autorités sud-africaines ont obtenu plus de 51 millions de doses de vaccins dans le cadre d’un programme qui prévoit la vaccination de 1,5 million de professionnels de la santé au cours d’une première phase qui a débuté en février.

« Cela veut dire que nous pouvons maintenant avancer avec confiance et finaliser nos plans pour notre campagne de déploiement de masse », a déclaré M. Mkhize. « Nous avons dit que la deuxième phase devrait nous prendre six mois. Nous nous y tenons donc toujours », a-t-il ajouté.

La deuxième phase de la campagne de vaccination, révèle-t-il, devrait se terminer en octobre de cette année. Selon le ministre, le pays a obtenu les millions de vaccins combinés dans le cadre d’accords signés avec différents fabricants au cours des dernières semaines, dans le but d’atteindre une immunité collective de 40 millions de personnes dans ce pays de plus de 50 millions d’habitants.

M. Mkhize a indiqué que 31 millions de vaccins provenaient du fabricant américain Johnson & Johnson, tandis que 20 millions de doses proviendraient de Pfizer, le nouveau fournisseur américain.

Outre ces vaccins, l’Afrique du Sud s’attend également à recevoir 1,2 million de vaccins dans le cadre du programme d’accès mondial aux vaccins Covid-19 de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), a précisé le ministre.

Malgré l’acquisition de millions de doses de vaccins, M. Mkhize a déclaré que son gouvernement « travaillait toujours d’arrache-pied pour obtenir davantage de vaccins afin de s’assurer que ceux qui ne sont pas recensés ou qui n’ont pas de papiers soient également vaccinés pour atteindre l’immunité collective ».

Af/Sud : le secteur des services aux entreprises récompensé au niveau international

L’Afrique du Sud a remporté le prix international de la meilleure destination mondiale pour les services aux entreprises pour l’année 2021, après avoir engrangé 127 millions de dollars américains en devises étrangères au cours de l’année écoulée, malgré les difficultés économiques liées à la pandémie actuelle de coronavirus, a annoncé vendredi le ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Concurrence, Ebrahim Patel.Le pays a battu la concurrence acharnée de l’Inde, des Philippines, de la Malaisie, de la Pologne, de l’Égypte et de l’Irlande du Nord pour remporter le premier prix pour la première fois après avoir été classé deuxième l’année dernière, a déclaré M. Patel.

« L’Afrique du Sud a été récompensée en tant que première destination mondiale pour les services de traitement des affaires, un secteur qui se développe rapidement au niveau local et qui exporte des centres d’appels et des services connexes dans d’autres parties du monde », a expliqué M. Patel.

Le ministre s’est félicité de cette récompense suprême pour le secteur des services aux entreprises du pays qui s’est positionné comme l’un des premiers sites internationaux pour les services aux entreprises.

« Le secteur des services aux entreprises, qui comprend les centres d’appels, l’assistance technique et les services de guichet et d’arrière guichet pour les grandes multinationales et les entreprises sud-africaines, a connu une croissance exceptionnelle ces dernières années et a été une source importante de création d’emplois pour les jeunes sud-africains », a-t-il ajouté.

Le ministre s’est toutefois empressé de souligner que cette récompense a été rendue possible par l’injection de fonds par le gouvernement dans le secteur pendant la pandémie de coronavirus, qui a paralysé les activités d’autres pays en raison des difficultés économiques induites par la Covid-19 dans le monde entier.

Les financements de l’État ont permis de mettre en valeur le talent, la technologie et le savoir-faire des jeunes sud-africains et de leur permettre de se mesurer aux meilleurs du monde en créant 14.300 nouveaux emplois dans le secteur, a précisé M. Patel.

Afrique/Moyen-Orient : Le commerce progresse, malgré la Covid-19

En dépit de la pandémie provoquée par le nouveau coronavirus, les flux commerciaux internationaux n’ont pas diminué autant que prévu selon un rapport récent.C’est une étude mondiale sur les perspectives du secteur privé, commandée par la société de logistique mondiale DP World et réalisée par The Economist Intelligence Unit. Le document, rendu public récemment, montre que les flux commerciaux internationaux n’ont pas diminué autant que prévu. Elle révèle que 38 % des entreprises du Moyen-Orient ont réussi à développer leurs ventes à l’international et 32 % en Afrique.

Selon le document, la reconfiguration de la chaîne d’approvisionnement est une priorité pour de nombreuses entreprises qui s’efforcent de surmonter les effets négatifs de la pandémie.

À l’échelle mondiale, 83 % des entreprises sont en train de reconfigurer leurs chaînes d’approvisionnement. Mais d’un point de vue régional, le Moyen-Orient compte la plus forte proportion de répondants (96 %) dont les entreprises sont en train de reconfigurer leurs chaînes d’approvisionnement. En outre, 84 % des entreprises africaines ont répondu qu’elles étaient déjà en train de le faire, soit un peu plus que la moyenne mondiale de 83 %.

L’étude a également analysé l’impact de la pandémie. Sur ce point, la plus grande partie des répondants du Moyen-Orient (48 %) ont indiqué qu’un choc de la demande (défini comme la difficulté de vendre des produits à des clients sur les marchés internationaux) avait eu le plus grand impact négatif sur les ventes internationales de leur entreprise. En Afrique, la proportion la plus élevée de répondants (48 %) a indiqué que c’est l’impact de la crise sur la gestion de la chaîne logistique (défini comme la difficulté à organiser le transport ou les services logistiques) qui aurait eu un effet négatif beaucoup plus important sur leurs entreprises.

En recueillant le point de vue de chefs d’entreprise dans six régions (Amérique du Nord, Amérique du Sud, Europe, Moyen-Orient, Afrique et Asie-Pacifique), l’étude montre qu’en moyenne, les entreprises ont alloué 32 % de leur chiffre d’affaires du premier semestre 2020 pour les aider à changer de fournisseur ou de prestataire logistique et à modifier les lieux de production ou d’achat. Les entreprises du Moyen-Orient s’attendent à restructurer leurs chaînes d’approvisionnement en 7,4 mois, contre 8,6 mois en Afrique et 8,5 mois au niveau mondial.

En outre, les entreprises du Moyen-Orient réaffectent environ 30 % de leurs revenus du premier semestre 2020 à la reconfiguration de leurs chaînes d’approvisionnement, ce qui correspond à la moyenne mondiale (32 %). Cependant, les répondants d’Afrique réaffectent moins – en moyenne environ 24 % de leurs revenus du premier semestre 2020.

Les données ont également révélé les secteurs particuliers qui ont contribué à soutenir le commerce international pendant la pandémie. Soutenues par les données du Centre de Commerce International (ITC), les exportations sud-africaines de pâte à papier (la matière première du papier toilette) ont augmenté de 163 %. En Europe, au cours du premier semestre 2020, les exportations de céréales (notamment vers le Moyen-Orient) et de produits pharmaceutiques en provenance du continent ont augmenté de 23 % et 12 % respectivement.

Les personnes interrogées en Afrique soutiennent que la diversification de leur base de fournisseurs figure parmi les deux principaux facteurs qui devraient déterminer les transactions commerciales internationales jusqu’en 2025. Les entreprises africaines pourraient trouver des opportunités de diversification des fournisseurs dans la région depuis l’entrée en vigueur, au début de l’année, d’un nouvel accord commercial, l’accord de libre-échange continental africain (African Continental Free Trade Agreement).

Pour optimiser les opérations commerciales pendant la pandémie et au-delà, les entreprises africaines se sont appuyées sur un mélange de technologies avancées : Internet des objets (48 % des répondants), cloud computing (26 %), analyse de données (20 %).

Au Moyen-Orient, 56 % pensent que le big data et l’analytique auront un impact positif significatif sur leur capacité à commercer au-delà des frontières dans les 3 à 5 prochaines années. De plus, 43 % pensent que l’Internet des Objets (IdO) aura un impact similaire et 32 % indiquent que la blockchain et le cloud auront tous deux un impact sur le commerce international.

« Le commerce international a fait preuve d’une résilience remarquable pendant la pandémie et jouera un rôle essentiel pour faciliter la reprise mondiale. Le monde des affaires est plus optimiste pour l’avenir que beaucoup ne le pensaient, et les défis de la chaîne d’approvisionnement exposés par la pandémie ont agi comme un agent positif de changement. Nous pensons qu’il en résultera des flux commerciaux mondiaux plus efficaces et plus robustes », soutient Sultan Ahmed Bin Sulayem, PDG et président de DP World.

Selon lui, pour garder une longueur d’avance, les entreprises du Moyen-Orient et d’Afrique continueront à investir dans des solutions numériques et à œuvrer pour un environnement de chaîne d’approvisionnement plus efficace, diversifié et sécurisé.

« La création de tampons (buffers) dans leur chaîne d’approvisionnement, l’approfondissement des relations avec les fournisseurs existants et une collaboration plus étroite avec les fournisseurs nationaux peuvent être des éléments importants de la stratégie des entreprises », affirme M. Sulayem.

Pedro Sanchez en visite au Sénégal

Le président du gouvernement espagnol a été accueilli, ce vendredi 9 avril à Dakar, par le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall.L’émigration clandestine est au centre de cette visite officielle. Car en Afrique de l’Ouest, les côtes sénégalaises sont un point de départ privilégié des migrants vers l’Europe et surtout l’Espagne. C’est pourquoi Pedro Sanchez a reconnu que « le Sénégal est un partenaire essentiel dans la gestion de la route de l’Atlantique ».

Dans son discours, le président du gouvernement espagnol a annoncé la signature par les deux entités d’ « une déclaration commune et de deux protocoles d’accord ».

Objectif : renforcer les « relations bilatérales dans ce domaine » avec le Sénégal pour « une migration sûre, ordonnée et régulière ». Dans ce sens, M. Sanchez a remercié « la Police et à la Garde civile espagnoles déployées au Port autonome de Dakar », tout en soulignant que « leur collaboration avec les autorités sénégalaises est essentielle pour lutter en première ligne contre l’immigration irrégulière ».

Pour sa part, le président Macky Sall a affirmé que l’Espagne est « un partenaire majeur avec lequel (son pays) entretient des relations dynamiques, confiantes et multiformes ». Le chef de l’Etat sénégalais a également salué « les excellents résultats de cette visite ».

Outre ce dossier important, M. Sanchez s’est rendu au Sénégal pour soutenir « la présence d’entreprises espagnoles dans la région » ouest-africaine.

En effet, Madrid fait la promotion « de nouvelles formes de collaboration » qui contribueront efficacement « à la reprise et à la croissance » post-Covid. Pour le Royaume d’Espagne, l’Afrique est « un continent aux grandes possibilités ».