avril 2021 - Page 49 sur 52 - Journal du niger

D’un déficit chronique, Talon propulse le Bénin vers l’autosuffisance énergétique

Le chef de l’Etat Patrice Talon, candidat à l’élection présidentielle béninoise du 11 avril 2021, affiche sa détermination à pérenniser ses acquis économiques, dont le secteur de l’énergie, où il a réussi à propulser le pays vers l’autosuffisance énergétique.

Le secteur énergétique figure parmi ceux dont les progrès illustrent le mieux sa performance de gouvernance. Déficit chronique d’électricité, délestages à répétition, dettes massives vis-à-vis des fournisseurs voisins : en 2016, à lui seul, il était un indicateur du mal-être du Bénin. 

Cinq ans plus tard, ces dettes ont été considérablement réduites et le pays est passé d’une dépendance absolue de « 90% en 2016 » à une amorce d’autonomisation énergétique avec une puissance installée propre de 181,5 MW, couvrant environ 60% des besoins actuels du Bénin. 

La campagne pour l’élection présidentielle du 11 avril 2021, officiellement lancée le 26 mars à minuit, est engagée. Au cours de son premier meeting Patrice Talon, a devant ses partisans, au Palais des Congrès de Cotonou, le 27 mars, étalé sa vision pour ce secteur.  

« Il fallait préalablement à toute chose engager une réforme de tout le pays, dans tous les domaines, dans tous les secteurs », a déclaré M. Talon lors de son premier « show » officiel de campagne, faisant état de l’ampleur de la tâche qui l’attendait en 2016. 

Cinq ans plus tard, il peut se targuer d’un bilan économique solide, comme le reflètent notamment les marqueurs macro-économiques, le taux de croissance record réalisé au sein de la zone UEMOA (7% en 2019) et les avancées dans le secteur de l’énergie.  

En 2020, malgré la pandémie de Covid-19 et les conséquences de la fermeture de la frontière avec le Nigeria, l’un des principaux partenaires au plan commercial et économique, le pays a été l’un des rares à maintenir une croissance positive.

Diversification et renforcement des capacités

Cette reprise en main de la situation a d’abord été permise grâce à l’apurement des dettes envers la Communauté électrique du Bénin (CEB) et les pays voisins fournisseurs (Nigeria et Ghana), soit plus de 73 M USD.

Il a engagé la révision de l’accord contraignant le pays à partager son réseau énergétique avec son voisin, le Togo, au profit du développement national. En outre, prise le 27 novembre 2018 à Lomé, la décision de dissoudre la CEB a pris effet le 25 mars dernier, mettant fin à ses privilèges d’acheteur unique en tant que structure commune au Bénin et au Togo.

L’embellie résulte aussi du renforcement des capacités nationales de production et de distribution et de la modernisation des infrastructures avec la construction en 2019 de la centrale thermique dual fuel de Maria-Gléta 2 pour 127 MW, la réhabilitation et la remise en service des trois petites centrales thermiques existantes pour 30 MW. 

Ce résultat a été obtenu grâce à l’adoption d’un nouveau Code de l’électricité et la mise en place d’un cadre réglementaire particulièrement incitatif pour le développement des énergies renouvelables, par la mise en gestion déléguée de la Société béninoise d’Energie électrique (SBEE). 

En outre, le gouvernement a permis la création de la Société béninoise de Production d’Électricité (SBPE), chargée de produire l’énergie électrique à partir des centrales publiques avant de la céder à la SBEE, qui aura alors une mission de distribution électrique.

2021, année de grands travaux 

Pour pousser plus loin cette dynamique, le chef de l’Etat, Patrice Talon, s’engage à poursuivre et achever les actions visant à l’autonomisation énergétique du pays. Cela passera notamment par l’amélioration du réseau de distribution d’énergie électrique.

Il favorise la construction d’une nouvelle centrale de 143 MW à Maria Gléta (qui devrait être achevée début 2022) ainsi que des centrales solaires pour une capacité totale de 95 MW +déjà en cours d’exécution+ la poursuite des négociations et des actions en vue de la réalisation du barrage hydroélectrique multifonctions de 128 MW dit Dogo-bis, sur le fleuve Ouémé. 

Dans son programme présidentiel, Patrice Talon prévoit d’y ajouter la réalisation de deux centres de contrôle de la distribution (l’un national et l’autre régional), la construction du terminal de stockage et de regazéification flottant dans le port de Cotonou afin de fournir du gaz pour le fonctionnement des centrales thermiques de Maria-Gléta et la poursuite de l’amélioration de la gestion de la SBEE. 

Ce projets prioritaires ont justifié pour 2021 un budget en forte augmentation (+30% par rapport à 2020), soit plus de 108 M USD pour un total de 25 grands projets. Objectif : permettre au Bénin d’être autonome dès 2022 et de devenir exportateur d’énergie électrique vers d’autres pays de la sous-région.

Lutte contre Ebola : 220 millions FCFA des USA au Sénégal

Le gouvernement américain a accordé au Sénégal un financement pour renforcer sa capacité à faire face à l’épidémie d’Ebola.L’enveloppe octroyée à travers l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) vise à appuyer les activités de prévention et de lutte contre la fièvre Ebola au Sénégal.

Ce financement a été accordé en réponse à l’épidémie d’Ebola, réapparue en Guinée au mois de janvier 2021. Le Sénégal est considéré comme un pays très exposé au risque de propagation de cette maladie mortelle en raison de sa proximité avec ce pays frontalier.

Les fonds, disponibles depuis le début du mois de mars dernier, ont été affectés à trois activités de l’USAID qui a une longue relation de collaboration avec le gouvernement du Sénégal dans le cadre d’un programme de renforcement de la sécurité sanitaire à l’échelle mondiale qui intègre également la réponse à la pandémie de Covid-19.

Les activités de lutte contre Ebola devraient commencer au début de ce mois d’avril. Les interventions cibleront principalement les localités situées le long de la frontière entre le Sénégal et la Guinée.

Cette nouvelle contribution du gouvernement des Etats-Unis à la lutte contre le virus Ebola témoigne de son engagement continu à accompagner le Sénégal dans ses efforts visant à améliorer la sécurité sanitaire à l’intérieur de son territoire. Elle entre dans le cadre d’un programme élargi d’assistance de l’USAID, premier pourvoyeur de ressources au secteur de la santé au Sénégal, avec plus de 60 millions de dollars américains par an.

L’épidémie d’Ebola qui s’était déclarée en Guinée en 2014, s’était propagée dans sept pays, dont le Sénégal, infectant plus de 28 000 personnes et provoquant la mort de plus de 11 000 personnes.

L’USAID et ses partenaires s’appuient sur les leçons tirées de cette flambée épidémique de 2014 pour orienter les efforts de réponse en cours, en mettant l’accent sur la prévention.

Winnie Mandela, une icône de la lutte contre l’apartheid (Ramahosa)

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a rendu hommage ce vendredi à la regrettée Winnie Madikizela-Mandela qu’il considère comme une icône de la lutte contre l’apartheid.Le chef de l’Etat sud-africain s’exprimait lors d’une cérémonie de dépôt de gerbes de fleurs à la mémoire de la défunte icône, pour marquer le troisième anniversaire de sa mort à Johannesburg, des suites d’une maladie.

Ramaphosa qui l’a décrite comme la « Mère de la Nation », a déclaré que les actes de Madikizela-Mandela « ont stimulé l’engagement et la détermination de beaucoup de nos peuples à lutter contre le système pervers de l’apartheid ».

« Elle l’a fait à un moment critique de notre lutte, lorsque nos dirigeants étaient incarcérés ou lorsqu’ils étaient en exil », a-t-il déclaré.

Et de poursuivre : « Elle a déclenché le mouvement à l’intérieur du pays et a donné force et courage à beaucoup d’entre nous parce qu’elle était intrépide, déterminée et une militante par excellence ».

Madikizela-Mandela est décédée le 2 avril 2018 dans un hôpital de Johannesburg après une longue maladie. Elle a été inhumée deux semaines plus tard au Fourways Memorial Park à Randburg de Johannesburg.

Covid-19 : le Botswana prolonge l’état d’urgence publique

Le président du Botswana, Mokgweetsi Masisi, a prolongé de six mois l’état d’urgence publique jusqu’à la fin du mois de septembre, dans le cadre des mesures visant à contenir la propagation de la Covid-19.Dans un Journal officiel inhabituel publié vendredi, Masisi a déclaré que la prolongation était effective du 1er avril au 30 septembre et que la décision était basée sur des preuves fournies par le directeur des services de santé qui montraient que la pandémie de Covid-19 était toujours une menace majeure pour le pays.

La prolongation implique des restrictions de la circulation des personnes à des heures désignées, ainsi qu’une interdiction de la plupart des rassemblements publics.

« Les restrictions de la circulation des personnes s’appliquera de 20 heures (18h GMT) à 04 heures par jour », a expliqué Masisi.

Toute personne souhaitant se déplacer pendant les heures de couvre-feu devra être munie d’un permis de circulation indiquant qu’elle travaille dans des secteurs désignés comme fournissant des services essentiels.

Tous les rassemblements sont suspendus, à l’exception des réunions du Cabinet, de l’Assemblée nationale et du Groupe de travail national sur la Covid-19.

Les funérailles sont limitées à un total de 50 personnes et ne doivent pas dépasser deux heures, tandis que les rassemblements religieux « peuvent avoir lieu tous les deux jours de la semaine, pour moins de deux heures et le nombre de personnes assistant à un service ne doit pas dépasser 50 ».

Les célébrations de mariage sont suspendues, tandis que les restaurants ne sont autorisés à fonctionner qu’à la moitié de leur capacité pour les repas sur place, avec un maximum de 50 personnes (hors personnel) à tout moment.

Les activités sportives et récréatives sont suspendues, sauf dans les cas où une activité sportive de l’équipe nationale est impliquée, auquel cas, les matchs se joueraient dans des stades vides, a conclu Masisi.

Economie et santé au menu des quotidiens marocains

La situation de l’économie marocaine et la gestion de l’épidémie de coronavirus sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce vendredi.+Aujourd’hui le Maroc+, qui aborde la situation économique au Maroc, écrit que la croissance économique va rebondir au cours de cette année pour atteindre 7%, expliquant ce résultat par « des preuves de résilience » que l’économie a montrées jusqu’ici.

La publication estime que cette croissance va certainement permettre au pays de résorber le taux de chômage, qui reste depuis des années sur une courbe ascendante, grâce notamment aux investissements, qui « sont en train de repartir à la hausse », et à la campagne de vaccination, qui « devrait à son tour atteindre sa vitesse de croisière puisque des millions de doses seront acheminées dans un futur très proche ».

Selon lui, une grande solidarité est désormais possible puisque la majorité des pays a décidé de mutualiser les efforts pour permettre à toute la planète d’accéder facilement aux vaccins et en finir une fois pour toute avec ce virus qui a chamboulé l’existence de l’homme sur la planète.

+L’Opinion+, qui revient sur la gestion de l’épidémie de coronavirus au Maroc, écrit qu’une année après le déclenchement de la pandémie du Covid au Maroc en mars 2020, « certains éléments et nuances autorisent un optimisme prudent ».

Le Maroc semble en effet plus « aguerri » par une année de crise sanitaire et les enseignements qui l’en a tirés, explique le quotidien.

Certes, beaucoup de liaisons aériennes sont aujourd’hui suspendues, notamment avec les pays européens, et le nombre de malades du Covid en état de détresse respiratoire, et donc internés en services de réanimation, a sensiblement augmenté, mais « nos frontières n’ont pas été complètement refermées » et que « la majorité de nos écoles continuent à dispenser un enseignement en mode présentiel », relève-t-il.

Et surtout, en dépit des couacs d’approvisionnement, la campagne de vaccination au Maroc « continue sur une cadence lente, mais assurée », ajoute-t-il, soulignant que ces indices « laissent présager et espérer une gestion plus apaisée de cette troisième mi-temps de la pandémie ».

Afrique: 2,3 à 3,4 % de croissance en 2021 (BM)

Les prévisions de croissance en Afrique subsaharienne tablent sur une progression comprise entre 2,3 et 3,4 % en 2021, selon le dernier rapport d’Africa’s Pulse de la Banque mondiale.L’économie d’Afrique noire va renaître de ses cendres malgré la récession causée par la Covid-19. C’est en tout cas ce que laisse croire la dernière édition d’Africa’s Pulse, le rapport semestriel de la Banque mondiale consacré à la conjoncture économique africaine. Il indique dans un communiqué reçu vendredi à APA que la croissance va progresser de l’ordre de 2,3 à 3,4 % cette année. Mais que cela dépendra « des politiques adoptées par les pays et la communauté internationale ».

Avec un taux d’infection d’environ 40 % supérieur à celui de la première vague, la deuxième vague de coronavirus risque de tirer ces prévisions vers la fourchette basse. A ce jour, le continent a enregistré plus de 4,3 millions de cas et près de 120.000 décès. La BM constate que certains pays sont parvenus à faire reculer significativement la propagation du virus grâce aux mesures de confinement, alors que d’autres sont confrontés à une hausse des contaminations.

Grâce à la « conjonction de plusieurs facteurs », comme la progression lente du virus et un faible taux de létalité, de nombreuses économies d’Afrique « ont pu résister à la tourmente » provoquée par la pandémie, note Africa’s Pulse. « Cela tient aussi à la bonne tenue de la production agricole et au redressement plus rapide qu’attendu des cours des matières premières ».

Réformes

Le rapport souligne en outre que « la reprise économique dépendra de l’ampleur des réformes engagées par les pays pour soutenir la création d’emplois, encourager les investissements et accroître la compétitivité ».

«
L’an dernier, les pays africains ont consenti des investissements considérables pour maintenir leurs économies à flot et préserver la vie et les moyens de subsistance de leurs populations. Afin d’intensifier ces efforts et d’ouvrir la voie à une reprise plus solide sur tout le continent, ils doivent mettre en œuvre des
réformes ambitieuses qui permettront d’accompagner la création d’emplois, d’encourager une croissance équitable, de protéger les personnes vulnérables et de préserver l’environnement », a recommandé le Camerounais Albert G. Zeufack, économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique

Par ailleurs, précise Pulse, les pays d’Afrique subsaharienne ne bénéficieront pas tous de la même dynamique de reprise cette année. Les économies pauvres en ressources naturelles, comme la Côte d’Ivoire et le Kenya, et dans les économies dépendantes de l’extraction minière, comme le Botswana et la Guinée, devraient enregistrer un rebond solide en 2021, à la faveur d’une reprise de la consommation et des investissements privés portée par le retour de la confiance et d’une hausse des exportations.

En Afrique de l’Est et australe, la croissance devrait reculer à -3 % en 2020, plombée en particulier par les performances modestes de l’Afrique du Sud et de l’Angola, les deux locomotives de la sous-région. En dehors de ces deux pays, l’activité économique devrait rebondir de 2,6 % en 2021 et de 4 % en 2022.

2022, une autre année

En Afrique de l’Ouest et centrale, la croissance s’est contractée de 1,1 % en 2020, un résultat supérieur aux prévisions d’octobre 2020, grâce à un fléchissement moins prononcé que prévu de l’activité au second semestre au Nigéria, la première économie de la sous-région. Le PIB réel en Afrique de l’Ouest et centrale devrait progresser de 2,1 % en 2021 et de 3 % en 2022.

Ainsi, fait remarquer l’institution de Breton Wood, la croissance du PIB réel pour 2022 est estimée à 3,1 %. Dans la plupart des pays de la région, le niveau d’activité à la fin de l’année 2021 sera bien inférieur aux prévisions établies avant la survenue de la pandémie. Cette situation « risque d’aggraver les conséquences négatives durables de la crise sanitaire sur le niveau de vie des habitants ».

En dehors des investissements en faveur du capital humain et des réformes encourageant une hausse d’une productivité inclusive et de la compétitivité, le rapport note que l’allégement du fardeau de la dette permettra aux pays africains « de dégager des ressources publiques pour investir notamment dans l’éducation, la santé et les infrastructures ».

Selon Africa’s Pulse, les douze prochains mois « seront décisifs » pour permettre à la zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) de jouer pleinement son rôle pour accélérer l’intégration des pays d’Afrique dans les chaînes de valeur régionales et mondiales.

Programme de Gouvernance du Président élu, Bazoum Mohamed

Les grandes lignes de « Renaissance III » du Niger du Président Bazoum

Le nouveau Président de la République du Niger, Bazoum Mohamed s’engage à mener sa gouvernance présidentielle, pour les cinq (5) prochaines années, avec la mise en œuvre de son Programme de Gouvernance dit  «Programme de Renaissance III : Consolider et avancer ‘’ pour une enveloppe  de 13. 000 milliards de francs CFA.

 

Il est articulé autour de onze (11) axes prioritaires, à savoir : la consolidation des institutions démocratiques et républicaines ; la défense et la sécurité intérieure ; la diplomatie ; les questions économiques et financières ; le développement rural et la sécurité alimentaire et nutritionnelle ; l’hydraulique urbaine, rurale et l’assainissement ;  le développement des services ; le développement des secteurs minier, pétrolier et  l’énergie ; le commerce et  la promotion du secteur privé ;  les questions sociales et culturelles et les questions de l’aménagement du territoire, du développement urbain, de l’habitat et du cadastre.

Ainsi sur le plan de consolidation des institutions démocratiques et républicaines, les engagements porteront sur le renforcement de six (6) domaines de gouvernance, à savoir, la gouvernance sécuritaire, la gouvernance politique, la gouvernance  juridique et judiciaire, la gouvernance économique et la gouvernance administrative et locale.

Sur le plan de la défense et de la sécurité intérieure, le Président de la République juge le contexte sécuritaire sous régional menacé par les phénomènes du terrorisme.

Face à cette situation, M. Bazoum Mohamed veut entreprendre plusieurs efforts afin de préserver l’intégrité du territoire et la souveraineté.

Pour la période 2021-2026, il se propose de faire face aux défis sécuritaires par la consolidation des acquis des dix dernières années et la poursuite des efforts à travers de nouvelles mesures.

Parmi ces nouvelles mesures, le 10ème Président de la République du Niger cite l’amélioration du cadre juridique des commandes des matériels et équipement  militaires (passation des marchés, référentiel des prix, liste agréée de fournisseurs) ; la révision de la chaine des dépenses et la mise en place d’un mécanisme de transparence et de redevabilité pour éviter la volatilité des ressources ; l’équipement adéquat des forces, notamment en vecteur aérien ; le renforcement des capacités de renseignements  ou encore l’opérationnalisation du Waqf en faveur des ayant droits (avec un capital de 15 à 20 millions).

Au chapitre de la Politique étrangère, le Président Bazoum Mohamed promet que, pour les 5 prochaines années, la diplomatie nigérienne mettra l’accent sur la gestion des défis liés à la sécurité dans l’espace sahélo-saharien, à l’intégration économique en Afrique et aux effets de changements climatiques sur le cadre et conditions de vie des populations.

Au plan économique et financier, l’ambition du quinquennat prochain est de consolider les acquis des dix dernières années et de proposer des mesures et réformes à même de répondre favorablement à aux défis du moment.

Pour son programme de croissance économique, de lutte contre la pauvreté et la maitrise de l’inflation, le Président nigérien ambitionne à l’horizon 2026, que plusieurs objectifs soient atteints, comme ceux  de porter le taux de croissance annuel moyen à 8%, réduire la pauvreté de 40,3% en 2018 à 25% en 2025, ou de maintenir le taux d’inflation en deçà de 3%. Ce dernier objectif sera atteint  à travers la mise en œuvre des projets structurants tel que la finalisation et la mise en exploitation du barrage de Kandadji en 2022 ; la mise en œuvre du projet de Salkadamna pour la production de l’énergie et des briquettes de charbon au plus tard en 2023 ; la construction des pipelines pour l’exportation du pétrole brut (2023) et des produits raffinés (2023), ou encore la mise en place d’un programme d’exploitation du potentiel économique du pays à travers un Programme « Une Région, Une Industrie ».

Dans le domaine du développement rural et la sécurité alimentaire et nutritionnelle, le Président Bazoum compte mettre au profit l’expérience tirée de la mise en œuvre de l’I3N et les efforts de son gouvernement seront orientés sur plusieurs priorités, parmi lesquelles, la mise à l’échelle des bonnes pratiques et de la mise en place de nouvelles initiatives, la maîtrise de l’eau pour accroitre et diversifier les productions agro-sylvo-pastorales et halieutiques et la gestion durable des terres et la protection de l’environnement, le renforcement de la résilience des populations face aux crises et aux chocs ou encore le renforcement de la lutte contre la malnutrition.

Ce secteur connaitra également des innovations tel que la création des conditions d’une plus grande implication des acteurs privés ; la réviser des textes de passation des marchés en vigueur afin de faciliter la mise en œuvre ; le renforcer l’offre de service aux producteurs et les accompagner dans leurs efforts d’augmentation des productions et de la productivité.

Sur le secteur de l’hydraulique urbaine, rurale et de l’assainissement, les perspectives aussi nombreuses que variées. Ainsi de 2021 à 2026, l’Exécutif nigérien, sous Bazoum Mohamed, va tenir compte des initiatives internationales en matière d’alimentation en eau potable, le pour « apporter une réponse appropriée afin de mettre la population à l’abri de maladies diverses, notamment hydriques, contribuant ainsi à la réalisation des Objectifs du Développement Durable (ODD) notamment l’ODD N°6 ».

Il met l’accent sur la croissance continue de l’accès à l’eau potable et aux infrastructures d’assainissement sur l’ensemble du territoire national ; la réduction des disparités en termes d’accès à l’eau potable et à l’assainissement ; la responsabilisation des bénéficiaires par l’application de la politique de recouvrement des coûts en matière d’alimentation en eau potable et par la promotion de l’hygiène et de l’investissement privé pour l’assainissement individuel.  Il est projeté  la réduction maximale des disparités inter et intra régionales pour tendre vers l’accès universel à l’eau potable et vers une couverture géographique de 95% et à un taux d’accès de 55%.

En matière de la santé publique, l’accent est mis sur la décentralisation de la gestion et des ressources humaines qui consacrera l’appropriation par la population de ses propres problèmes de santé.

Sur l’épineuse question de l’éducation, un accent particulier sera mis sur la scolarisation de la jeune fille conformément aux priorités de la Stratégie Nationale d’Accélération de l’Education et de la Formation des Filles et des Femmes (SNAEFFF).

Le programme présidentiel prévoit également de restructurer les écoles de formation initiale notamment les Ecoles Normales d’Instituteurs (ENI) en améliorant les profils d’entrée (titulaire de Bac au lieu du BEPC) et l’Ecole Normale Supérieure (ENS) pour répondre aux besoins de formation des ministères en quantité et en qualité; d’introduire les TIC dans les pratiques pédagogiques et valoriser l’enseignement et la formation à distance ; d’auditer et mutualiser les universités et les instituts supérieurs de formation pour renforcer la pédagogie universitaire, rationaliser les investissements et répondre au besoin du marché de l’emploi  et allouer 25 % du budget national au secteur de l’éducation et de la formation.

Source : ANP

L’adresse d’adieu de ISSOUFOU MAHAMADOU à la Nation

NIGERIENNES, NIGERIENS,
MES CHERS CONCITOYENS,

C’est la toute dernière fois que je m’adresse à vous, en tant que Président de la République. Permettez-moi de vous exprimer toute ma reconnaissance pour m’avoir donné l’occasion de vous servir tout au long de ces dix dernières années. Ce fut pour moi un immense honneur. Depuis 1960, soit depuis plus de soixante ans, je suis le neuvième à avoir eu cet honneur. Je mesure donc la chance que la vie m’a offerte, en me permettant de réaliser un vœu que je caressai depuis ma plus tendre enfance : être Président de la République. Au départ, le petit écolier que j’étais, exprimait ce vœu sans savoir pourquoi, ou tout au plus, peut-être pour devenir quelqu’un d’important. Ce n’est que plus tard que j’ai su que c’était la position la plus élevée qu’un citoyen puisse occuper pour servir son pays. Mon expérience confirme l’importance, pour un homme, d’avoir un but dans sa vie, de préférence très tôt, et d’y travailler sans relâche. Je souhaite que les jeunes, garçons et filles, qui m’écoutent retiennent cette première leçon.

MES CHERS CONCITOYENS,
Les circonstances de la vie m’ont mis en contact avec d’autres compatriotes qui avaient, aussi, cette seule ambition. Ces camarades pour lesquels j’éprouve une immense fierté, avec lesquels je partage les mêmes valeurs, ont fait, avec peu, des choses extraordinaires. Toujours unis, ils ont construit, dans l’adversité, un parti puissant, le plus puissant de toute notre histoire démocratique de ses trente dernières années. Après vingt ans d’opposition, ils ont conquis ensemble le pouvoir d’Etat qu’ils exercent maintenant depuis dix ans et qu’ils vont continuer d’exercer pendant les cinq prochaines années conformément à la volonté populaire exprimée dans les urnes le 21 Février dernier. De cette expérience se dégage une autre leçon : la politique se fait autour des valeurs et non sur des bases identitaires. Nous ne nous sommes pas trompés en nous engageant sur cette voie. L’élection du Président Bazoum et le déclin des partis identitaires le prouvent. Je demande aux jeunes de méditer cette deuxième leçon.

MES CHERS CONCITOYENS,
L’élection du Président Bazoum constitue un pas important vers la modernisation politique. Désormais, tout Nigérien, quelle que soit son origine ethnique, peut espérer être Président de la République. Cet espoir est une contribution importante à la consolidation des institutions démocratiques et républicaines, un des axes du programme de renaissance et au renforcement de l’unité nationale. Je me réjouis de ce que cette consolidation se reflète dans l’accroissement de la capacité de l’État à lever l’impôt et à mobiliser les ressources externes. Je me réjouis de ce que cette consolidation se reflète dans la résilience de nos institutions face aux tentatives successives de déstabilisation. En effet, en dix ans, nous avons dû faire face à quatre tentatives de coup d’Etat dont la dernière, en date, est intervenue dans la nuit du 30 au 31 Mars 2021, il y a à peine 48 heures. C’est, à n’en point douter, une tentative désespérée de reprendre, par les armes, le pouvoir des mains de ceux qui l’ont conquis dans les urnes. C’est le lieu de féliciter la garde présidentielle dont l’engagement, le loyalisme et le professionnalisme ont permis de mettre en échec ce projet funeste. C’est aussi l’occasion de saluer et de féliciter l’écrasante majorité des éléments des forces de défense et de sécurité pour leur comportement républicain. Cette écrasante majorité a compris qu’« il y a deux choses saintes : le drapeau qui représente l’honneur militaire et la loi qui représente l’honneur national…..Le plus grand des attentats c’est le drapeau levé contre la loi ». Malheureusement, il existe en leur sein une minorité compacte de putschistes qui lèvent le drapeau contre la loi, qui prétendent faire un arbitrage au-dessus du peuple souverain, qui ignorent de manière délibérée que, une fois le chemin choisi par l’État et la Nation, le devoir militaire est tracé une fois pour toute. Ces criminels et leurs commanditaires intérieurs et extérieurs seront recherchés, identifiés et punis conformément à la loi. En dépit des efforts de consolidation des institutions démocratiques réalisés pendant la décennie, les démons du putschisme ne sont pas morts. Que la démocratie soit réversible dans notre pays est une autre leçon qu’il faut tirer de ces évènements.

MES CHERS CONCITOYENS,
Depuis dix ans, j’ai eu à vous présenter, chaque année, le bilan de la mise en œuvre du Programme de Renaissance. Le Gouvernement vient d’en adopter le bilan décennal, bilan récemment rendu public par le Premier Ministre, à travers une conférence de presse. Rappelez-vous, ce programme a été élaboré dans la perspective d’un contexte de stabilité favorable au développement économique et social de notre pays. Cependant, lors de sa mise en œuvre, aux défis déjà existants (institutionnel, climatique, démographique, instabilité des prix des matières premières) sont venus s’ajouter de nouveaux défis au niveau sécuritaire et sanitaire avec la covid-19. En dépit de ces défis, les promesses faites au peuple nigérien ont été tenues. En effet, avec un taux de croissance moyen annuel d’environ 6%, l’économie de notre pays a été, sur la période, une des plus dynamiques. Cette croissance a été inclusive et a concerné tous les secteurs. Elle a permis de réduire la pauvreté, surtout en milieu rural, et d’amorcer la transformation du pays. Les ressources intérieures et extérieures mobilisées ont permis non seulement d’assurer la sécurité du pays face au terrorisme et au crime organisé et de consolider les institutions démocratiques, mais aussi d’investir dans les infrastructures routières, énergétiques, de télécommunication, urbaines, dans l’initiative 3N, dans le développement du capital humain (éducation, santé, eau) et dans la création d’emplois notamment pour les jeunes. Je me réjouis donc d’avoir honoré mes promesses. Mais cela n’aura pas été possible sans votre mobilisation. Grâce à votre soutien, votre engagement et votre résilience, le Gouvernement a pu mobiliser les recettes, améliorer l’efficacité de la dépense publique et amorcer le processus de transformation du pays. Cela n’aura pas été non plus possible sans le soutien de nos partenaires techniques et financiers que je remercie en votre nom. L’effort de transformation est du reste reconnu sur le plan international à travers notamment le prix Mo Ibrahim qui m’a été attribué par la Fondation Mo Ibrahim. En dépit de nombreuses réalisations faites pendant cette décennie, beaucoup reste à faire. Le chantier de construction d’une nation est un processus dynamique de longue haleine, un processus sans fin. Voilà pourquoi il a besoin de la solidarité des générations, chacune s’efforçant de remplir sa mission, de poser sa pierre en vue de l’édification de la maison commune. Je pense que la nôtre a rempli sa mission et je souhaite bonne chance aux générations à venir. Pour ces générations, une des leçons que me dicte mon expérience est que de tous les défis auxquels notre pays est confronté, le défi institutionnel est le plus décisif à surmonter. C’est le nœud gordien de tous les défis. Nous devons poursuivre l’effort de construction d’institutions fortes et stables. Elles seules permettront à l’ordre et la liberté de se garantir et à l’unité nationale de se renforcer. Ni dictature, ni anarchie mais des institutions démocratiques fortes. Le jour où nous les aurons mises en place de manière irréversible, notre pays sera sauvé et pourra, avec assurance, poursuivre sa marche vers l’émergence caractérisée par un régime politique stable, une croissance économique forte, une transition démographique achevée et une classe moyenne nombreuse. Les résultats obtenus dans la mise en œuvre du programme de renaissance, notamment la réalisation de la première alternance démocratique de notre histoire, depuis 60 ans, constituent un pas important dans cette direction.

MES CHERS CONCITYENS,
Je passe donc le témoin, demain 2 Avril 2021. Ce jour est un des meilleurs de ma vie. Du reste, en 2011, au lendemain de mon élection comme Président la République, beaucoup d’amis m’ont dit que ce n’était pas le moment de me féliciter. Ils m’ont promis de le faire à la fin en souhaitant que celle-ci soit bonne. Je constate, aujourd’hui, qu’ils tiennent cette promesse. Ce jour est un des meilleurs de ma vie parce que, cerise sur le gâteau, vous avez désigné, pour me succéder, mon camarade, mon frère et ami, le Président Mohamed Bazoum. Je considère son élection comme une approbation, par la majorité d’entre vous, des résultats obtenus dans la mise en œuvre du programme de renaissance actes 1et 2. Je considère aussi que cette majorité a porté son choix sur lui parce qu’elle approuve son programme, le Programme de Renaissance acte 3, « consolider et avancer », un programme qui porte la promesse de la poursuite des transformations dans lesquelles le pays est engagé. Au-delà de cette majorité qui l’a porté au pouvoir, je vous demande tous de vous joindre à lui, de le soutenir et d’écrire avec lui de nouvelles et belles pages de l’histoire de ce pays qui nous est si cher : le Niger.

Au revoir mes chers concitoyens. Que Dieu vous garde et vous bénisse. Que Dieu garde et bénisse le Niger.

Je vous remercie

La Politique, sujet dominant dans la presse

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce vendredi à APA, traitent essentiellement de l’actualité politique marquée par le report des Locales et la mobilisation de Benno Bokk Yakaar (Bby) dans le Podor.« Pouvoir et opposition dans le clair-obscur » sur le couplage des législatives et des Locales titre Walfadjri dans sa Une. Le porte-parole de l’Alliance pour la république (APR), parti présidentiel, Seydou Guèye, admet qu’il « y a des courants de divergences » au moment où « l’opposition est décidée à se faire entendre ».

+Rififi autour de la tenue des Locales+, « la société civile propose fin janvier 2022 » souligne L’AS. Le journal indique que le dialogue politique risque d’être bloqué avec la décision du pôle de l’opposition de suspendre sa participation aux travaux.

Ce qui fait dire au journal Le Quotidien, que « le FRN (Front de résistance nationale) ne dialogue plus » face au désaccord sur la date des Locales. L’opposition suspend sa participation alors que l’Assemblée nationale tranche aujourd’hui.

L’Observateur voit dans ce « dialogue politique un jeu et (des) pièges ». Le journal explique comment +la majorité a perdu l’opposition dans ses exigences+ au moment où le FRN quitte la table des discussions.

Finalement, « l’Assemblée (nationale) joue l’arbitre » note Sud Quotidien, pour trancher ce vendredi le +report des Locales et la prolongation du mandat des élus ».

Toujours au chapitre politique, l’Alliance pour la république (APR), parti présidentiel sonne la grande mobilisation dans le Podor (nord). « Les ténors font bloc autour de Macky Sall » indique L’AS.

Pendant ce temps, Abdoulaye Daouda Diallo et Cheikh Oumar Anne affirment dans Vox Populi que le « Podor » restera le titre foncier du président (Macky Sall) »   

Libération revient sur une affaire de « banditisme foncier à Dougar », localité située dans le département de Rufisque (département Dakar) en parlant de « 159 hectares volés aux populations ». Le mandataire des victimes accuse l’administration qui a fait du « faux ».

Le Soleil consacre sa Une sur les hydrocarbures et informe que 136,8 milliards (seront mobilisés) pour developper le réseau gazier après la signature d’un contrat conjoint  entre le Fonds souverain d’investissement stratégiques (Fonsis), le Consortium West African Energy (Wae) et African Finance Corporation (Afc).

En sport, « Aliou Cissé (est) en sursis » lance Stades en parlant des éliminatoires du Mondial 2022 au Qatar. Le journal parle des six matchs pour convaincre avec des rencontres face au Togo, le Congo et la Namibie dès le mois de juin.

Record informe de son coté que « Cissé peut réussir la passe de 5 » avec une qualification du Mondial 2022 au Qatar après des qualifications à la Can 2017, 2019, 2022 et le Mondial 2018. Les Lions démarrent dès le mois de juin à domicile face au Togo informe le journal.

L’AFD débourse 1,5 million d’euros pour le renforcement du cadre règlementaire de l’ESS

Le Maroc et l’Agence Française de Développement (AFD) ont signé, jeudi , une convention de subvention de 1,5 millions d’euros destinée au renforcement du cadre règlementaire de l’économie sociale et solidaire (ESS) et sa déclinaison territoriale à travers la mise en place de dispositifs d’appui à l’innovation sociale.Cette convention vise en premier lieu à mettre en œuvre une assistance technique destinée à accompagner le ministère de tutelle dans l’actualisation du projet de la loi-cadre en faveur de l’économie sociale et solidaire, afin de valoriser davantage son potentiel économique et l’adapter aux nouveaux enjeux de la relance.

Le renforcement du cadre règlementaire et la valorisation de l’ESS dans les régions vont, en effet, permettre de clarifier la nature et le rôle des acteurs du secteur mais aussi d’identifier et de mettre en œuvre les dispositifs réglementaires nécessaires à la consolidation d’un écosystème plus intégré.

Ce partenariat valorisera les expériences marocaine et française pour une capitalisation en matière de loi et de gouvernance de l’ESS.