avril 2021 - Page 8 sur 52 - Journal du niger

Côte d’Ivoire: le nouveau guide des musulmans prône la coexistence pacifique des religions

Le nouveau président du Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques de Côte d’Ivoire ( COSIM), par ailleurs guide de la communauté musulmane en Côte d’Ivoire, Cheïck Aïma Ousmane Diakité s’est engagé mardi à Abidjan à œuvrer pour le rayonnement de l’islam dans le pays et à faire la promotion de la coexistence pacifique avec toutes autres confessions religieuses du pays.

« Je m’engage avec vous à mes côtés, à œuvrer sans relâche à faire du COSIM une institution religieuse renforcée dans ses fondements institutionnels pour le rayonnement de l’islam et pour la promotion d’une coexistence pacifique de la communauté islamique et avec toutes les confessions religieuses de notre pays  », a promis le guide de la communauté musulmane ivoirienne.

Il s’exprimait dans une adresse solennelle, la première depuis sa désignation à ce poste, devant ses pairs imams et ses co-religionnaires. 

« Je prends ici l’engagement solennel de tout mettre en œuvre pour non seulement mériter la confiance placée en ma modeste personne. Mais surtout d’œuvrer inlassablement dans l’esprit et dans la vision portée par nos devanciers », a ajouté Cheick Ousmane Diakité appelant à  « l’union sacrée  » de toutes les entités de son organisation.

Auparavant, le président du COSIM a exprimé sa gratitude à ses pairs imams et a rendu hommage à ses prédécesseurs à la tête du COSIM, notamment à feu Cheïck Aïma Boikary Fofana et feu Cheïck Aïma Mamadou Traoré.

 « Je mesure pleinement la lourdeur de la responsabilité en toute humilité. Je sollicite votre soutien et votre engagement afin qu’ensemble nous continuons de bâtir dans l’union et la solidarité cette œuvre pour laquelle nos devanciers ont donné leur vie », a-t-il insisté auprès de ses pairs. 

Le Cheick Ousmane Diakité, un cadre de l’administration ivoirienne à la retraite et imam de la mosquée du mont Arafat de la Riviera Bonoumin, un quartier huppé dans l’Est d’Abidjan, a été désigné dimanche président du Conseil supérieur des Imams, des mosquées et des affaires islamiques de Côte d’Ivoire (COSIM ), en remplacement de Cheick Mamadou Traoré, décédé le 13 avril dernier.

L’OIF annonce une mission au Tchad

L’Organisation internationale de la francophonie prévoit d’envoyer une mission au Tchad.Sa Secrétaire générale, Louise Mushikiwabo, dit suivre avec une grande attention l’évolution de la situation au Tchad, suite au décès du président Idriss Deby Itno.

« Après en avoir informé les autorités nationales, elle enverra dans les prochains jours une mission d’information et de contacts au Tchad. Cette mission rencontrera les autorités de la transition, les acteurs politiques et sociaux tchadiens ainsi que les partenaires internationaux sur place, afin d’échanger sur la situation politique et sécuritaire du pays et sur les perspectives de gestion apaisée de la transition », rapporte un communiqué de presse.

La mission de la francophonie se concertera notamment avec celle mandatée par le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine.

Selon le communiqué, Mme Mushikiwabo exprime « son ferme attachement à l’intégrité territoriale » de ce pays d’Afrique centrale. Elle condamne les violences et invite tous les acteurs tchadiens à préserver la stabilité et la paix sociale, à assurer la sécurité des populations civiles. La patronne de l’OIF rappelle la nécessité de garantir, en toutes circonstances, le respect et la protection des droits et libertés.

Elle dit prendre acte de la mise en place d’un Conseil Militaire de Transition (CMT), de la suspension de la Constitution ainsi que de la dissolution de l’Assemblée nationale et du gouvernement prononcées par le CMT.

La Secrétaire générale marque sa préoccupation devant la rupture de l’ordre constitutionnel et démocratique au sens de la Déclaration de Bamako du 3 novembre 2000.

Louise Mushikiwabo encourage les autorités de fait à engager rapidement un dialogue avec l’ensemble des acteurs sociopolitiques en vue de préserver la paix et la stabilité du pays et de mettre en place une transition inclusive, devant conduire à des élections libres et transparentes.

Le Président de la République a reçu le Président de la Commission de l’UEMOA

Le Président de la République Mohamed Bazoum a reçu, le lundi 26 avril 2021, le président de la Commission de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), M. Abdallah Boureima.

A sa sortie d’audience, M. Boureima a déclaré : « cette tournée a pour objectif de remercier les autorités du pays pour la confiance placée en le collège sortant, mis en place en 2017 et dont le mandat s’achève le 10 mai prochain ».

« Au nom du collège sortant, j’ai exprimé nos vives félicitations et nos vœux de réussite, à SEM Mohamed Bazoum, dans la mission et les hautes fonctions à la magistrature suprême de l’Etat du Niger », a-t-il indiqué.

le président de la Commission de l’UEMOA a indiqué qu’il a remis au Président nigérien le livre-bilan de son mandat 2017-2021, précisant « avoir exécuté ce mandat dans le cadre d’une feuille de route de la Conférence des Chefs d’Etats de l’Union et ce fut un grand plaisir de remettre ce bilan au Président de la République ».

M. Boureima a également évoqué avec le Chef de l’Etat l’avenir des institutions de l’espace communautaire.  « l’avenir de nos Institutions, vu que notre espace communautaire à été confronté à un triple défi au cours de la période de notre mandat, notamment les défis sanitaire, sécuritaire et la crise socioéconomique que nous vivons ».

Il a aussi rappelé au Président de la République « qu’il va hériter d’un dossier important de son illustre prédécesseur, à savoir le dossier sur la sécurité alimentaire et nutritionnel », a conclu le président de la Commission de l’UEMOA.

Message du Premier ministre à l’occasion de la célébration de la Journée nationale de la concorde

Le Niger a célébré, le samedi 24 avril dernier, la Journée nationale de la concorde. A cette occasion, le Premier ministre, Chef du gouvernement M. Ouhoumoudou Mahamadou a livré un message, pour souligner l’importance de cette journée. 

Lire ci-dessous le message du chef du gouvernement :

 

Mes Chers Concitoyens ;

Il y a 26 ans, précisément le 24 avril 1995, furent signés les accords de paix entre le Gouvernement du Niger et l’Organisation de la Résistance Armée. Ces accords, fruit d’un consensus national politique fort, ont ainsi mis fin à un conflit fratricide et qui a tant coûté à notre pays sur les plans humain, économique, financier et social. C’est donc à juste titre que notre pays a décidé de commémorer, chaque année cet important évènement en faisant du 24 avril la journée de la Concorde nationale.

Cette année, l’anniversaire de la Journée Nationale de la Concorde coïncide avec le mois béni du Ramadan, un mois dédié à l’abstinence, au pardon et à l’adoration d’Allah. Cette heureuse coïncidence me conforte davantage dans ma conviction intime sur le bien-fondé et la justice dont le peuple nigérien et ses dirigeants ont fait preuve en décidant de consacrer une journée singulière dédiée à la paix, la tolérance et la coexistence pacifique entre tous les fils de la nation.

Mes chers concitoyens,

Les accords de paix du 24 avril 1995 ont permis de mettre fin à près de quatre (4) années de conflit entre les fils d’un même pays, mais aussi de poser les jalons solides de la construction nationale dans l’unité et la paix. En effet, les Nigériens ont compris que dans le contexte démocratique et républicain de notre pays, le dialogue est l’arme essentielle pour trouver des solutions aux revendications légitimes de nos compatriotes.

Mes chers concitoyens ;

Depuis ces Accords historiques, notre pays a fait des progrès importants dans la construction de notre nation sur le plan politique et institutionnel, sur le plan économique et social et sur le plan des Droits humains. Cette dynamique doit être maintenue, soutenue et consolidée. Et c’est à ce titre que le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence MOHAMED BAZOUM, lors de son d’investiture, le 2 avril dernier, disait, je le cite : «Le Niger attend de nous que nous nous mettions au travail, chacun à son niveau dans la cohésion, l’harmonie et la conviction que notre avenir dépend de nos engagements patriotiques et de notre souci du bien commun. »

Cet engagement fort du Président de la République, Chef de l’Etat constitue, à mes yeux, la direction la plus affirmée pour tendre vers la vision du Niger à l’horizon 2035 contenue dans la Stratégie de Développement Durable et de Croissance Inclusive qui est celle d’« un pays uni, démocratique et moderne, paisible, prospère et fier de ses valeurs culturelles, sous-tendu par un développement durable, éthique, équitable et équilibré, dans une Afrique unie et solidaire ».

Mes chers concitoyens ;

Les Accords de paix de 1995 ont permis de mettre en place un instrument institutionnel pour une meilleure gouvernance des Accords et du processus post Accords. Cet instrument, après plusieurs évolutions administratives, est devenu la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix (HACP). Il me plait de louer ici les efforts de cette Autorité qui a fait ses preuves dans la gestion de la paix et de la stabilité des zones fragiles de notre pays par la réalisation des activités de résilience économique des populations.

En effet, je voudrais rappeler pour m’en féliciter quelques acquis majeurs du capital-expérience de la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix au service de la paix, de l’unité nationale, de la prévention des conflits et de la stabilisation des zones affectées par les conflits.

Depuis 2011, sous l’impulsion du Président de la République, la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix a été dotée d’un mandat plus large, en parfaite cohérence avec les politiques nationales définies dans le Programme de développement économique et Social (PDES). Son mandat, aujourd’hui, est de contribuer au renforcement de la sécurité et de la stabilité sur l’ensemble du pays, c’est-à-dire au-delà des zones touchées par l’ancienne rébellion. C’est pourquoi, l’institution concentre ses activités de manière prioritaire sur les régions de Diffa et de Tillabéri sans délaisser pour autant les autres régions du pays qui ont des défis spécifiques.

L’ensemble des actions de la Haute Autorité visent donc l’objectif global de laprévention des conflits et leur gestion quand ils éclatent. Pour prévenir les conflits, il faut lutter contre leurs causes en s’attaquant aux conditions socio-économiques et politiques qui peuvent les engendrer. Ce souci d’allier sécurité et développement transparait dans les réponses qu’apporte l’Etat du Niger à la problématique de la consolidation de la paix. Cette démarche est aujourd’hui largement partagée par la communauté internationale. Certes, les questions de sécurité relèvent avant tout de la souveraineté de l’Etat et c’est pourquoi notre pays y consacre des ressources importantes.

Mes chers concitoyens

Je voudrais, ici, sans être exhaustif, évoquer quelques résultats des programmes phares que la Haute Autoritéa mis en œuvre ces dernières années pour consolider la paix. Le montant total injecté par l’Etat du Niger avec l’appui de ses partenaires de 2011 à 2020 à travers les projets qu’elle a pilotés est d’environquatre-vingt (80) milliards de francs CFA.

Mes chers concitoyens;

Je voudrais ici saluer les efforts particulièrement appréciables déployés par cette institution en collaboration avec la Stratégie de Développement et de Sécurité dans les Zones Sahélo-Sahariennes du Niger (SDS-Sahel Niger).

Ces deux institutions développent des initiatives pour favoriser l’accès des populations aux services sociaux de base, par la construction des Complexes de la Paix pour faciliter l’accès aux soins, à la sécurité de proximité, à l’eau pour les populations et le cheptel, la vaccination et les abreuvoirs pour les animaux, l’accès aux céréales et aliments bétail, la construction des pistes rurales pour désenclaver les zones sahélo-sahariennes, des écoles et des centres de santé, la mise en place des conditions de sécurité communautaire et de cohésion sociale, etc.

Ces actions viennent fort opportunément compléter l’organisation des fora et caravanes de la paix dont l’objectif est de transmettre des messages de paix et de concorde mais aussi affirmer la présence de l’Etat. Ces initiatives ont permis de capitaliser des résultats positifs à travers unestratégie d’intervention centrée sur les trois niveaux de la crise que sont la prévention, la mitigation et la stabilisation post-conflit.

Mes chers concitoyens,

Avant de terminer, je voudrais rappeler que l’expérience des rebellions passées nous a servi d’aiguillon pour développer une stratégie holistique en vue de lutter contre l’instabilité et l’insécurité.

Les valeurs et les principes qui ont motivé la signature des accords de paix et instauré leur consécration par la célébration de la Journée de la concorde, restent toujours d’actualité et doivent constituer pour tous les Nigériens, des sources d’inspiration et d’actions pour consolider la paix et le vivre-ensemble. Le Président de la République et le Gouvernement sont déterminés à faire du Niger, un pays Uni, Prospère et Solidaire.

Bonne fête de la concorde

Vive le Niger

Je vous remercie.»

La Gambie éradique le trachome

Ce pays d’Afrique de l’ouest ne compte plus de cas de trachome.L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a confirmé la fin de cette maladie oculaire tropicale en Gambie.

Le trachome affecte principalement les enfants, dans quelque 45 pays du monde, dont 29 en Afrique. Selon l’OMS, environ 137 millions de personnes vivent dans des endroits où la maladie reste endémique. Les femmes sont quatre fois plus susceptibles que les hommes d’être infectées, du fait de leurs contacts physiques étroits avec les enfants atteints.

Sur la base des résultats d’une enquête de 2018-2019 sur le trachome trichiasis en Gambie, l’OMS a déclaré que la prévalence de la maladie chez les personnes âgées de 15 ans et plus variait entre 0 et 0,02%. Cela va au-delà du seuil de l’OMS requis pour que la maladie soit déclarée éliminée en tant que problème de santé publique dans un pays.

« C’est un résultat remarquable qui a sauvé de nombreux enfants, mères et familles, d’une déficience visuelle ou de la cécité évitables et amélioré leur qualité de vie et leur bien-être », a déclaré la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti.

Le Dr Moeti a ajouté que le succès de la Gambie prouvait qu’il était possible « d’atteindre des étapes importantes grâce à des efforts dévoués pour relever les défis de la santé dans la région ».

Le ministre gambien de la Santé, Ahmadou Samateh, a déclaré que l’élimination de la maladie était une réalisation monumentale, rappelant aux Gambiens les années 1980 où la maladie représentait un cas de cécité sur cinq.

Burkina Faso : les trois journalistes occidentaux tués

Les trois ressortissants européens avaient été enlevés lundi lors d’une attaque menée par des hommes armés sur l’axe Fada N’Gourma-Pama dans l’est du Burkina Faso.Les intenses recherches menées par les forces de sécurité pour retrouver les quatre personnes portées disparues après une attaque lundi n’ont pas permis d’éviter le pire. Les trois étrangers, deux Espagnols et un Irlandais, ont été tués, a appris mardi 27 avril l’agence Reuters confirmée par des autorités.

« De sources officielles du Burkina Faso, nous apprenons que trois journalistes (dont deux Espagnols) qui enquêtaient sur le braconnage ont été tués lors d’une attaque dans l’est du pays. Cette tragédie confirme les grands dangers auxquels les reporters sont confrontés au Sahel », a tweeté Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières.

Un peu plus tôt, une autre source de haut rang de ces services de sécurité avait indiqué qu’« au moins deux des trois Occidentaux ont été blessés selon des témoignages, ce qui fait craindre qu’ils n’aient été (…) tués par les terroristes ».

« Il est prématuré de tirer des conclusions, mais les chances » de les retrouver vivants « diminuent au fil des heures qui passent », avait-elle ajouté, précisant que « les recherches de grande ampleur menées » pour les localiser « sont toujours infructueuses ».

Selon des sources locales et sécuritaires citées par les médias, un Irlandais et un Burkinabé ont aussi disparu après cette attaque qui a également fait trois blessés.

Les deux Espagnols et l’Irlandais tués sont « des journalistes-formateurs travaillant pour le compte d’une ONG qui œuvre pour la protection de l’environnement », selon une source sécuritaire du Burkina.

L’attaque a été menée par des hommes armés circulant à bord de deux véhicules pick-up et d’une dizaine de motos, selon les sources sécuritaires. Ces dernières ont par ailleurs précisé que des armes et du matériel, des motos, deux pick-up et un drone, avaient été emportés par les assaillants.

Covid-19: les Nigérians se préparent à une troisième vague

Au Nigeria, les citoyens se préparent contre une nouvelle flambée de l’épidémie de coronavirus.Les Nigérians ont été sensibilisés sur cette nouvelle vague d’infections à la Covid-19, a appris APA ce mardi.

Le pays avait connu deux vagues virulentes de la maladie vers la fin de l’année dernière, jusqu’en 2021, et si les indications des autorités sanitaires locales sont valables, le Nigeria est au bord d’une troisième vague de contaminations.

Selon la dernière mise à jour, 164.756 cas de coronavirus sont enregistrés dans ce pays depuis mars 2020 dont 2.062 décès. Il y a actuellement 7.731 cas actifs de la maladie.

Dans une mise en garde, le Comité directeur présidentiel sur la Covid-19 (PSC) a déclaré que les Nigérians ne devraient se faire aucune illusion quant à la possibilité d’une autre vague de grande envergure.

Le PCS a déclaré que le moment n’était pas venu de faire preuve de complaisance pour lutter contre le taux des infections dans le pays, où le port de masques faciaux et le respect d’autres règles de sécurité sanitaire ne sont plus bien respectés.

Le Soudan veut apurer sa dette avec la Bad

La proposition permet de procéder à l’apurement des arriérés du Soudan avec la Banque africaine de développement.Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad) a approuvé, le 23 avril dernier, une proposition de remboursement d’environ 413 millions de dollars en arriérés sur les prêts dus par le Soudan. Cela marque une étape majeure dans le réengagement du pays avec les institutions financières internationales et l’économie mondiale, rapporte un communiqué de presse reçu à APA.

La proposition permet de procéder à l’apurement des arriérés du Soudan avec la Banque, grâce au soutien du Royaume-Uni et de la Suède. Le Royaume-Uni fournira ainsi un financement relais pour liquider les arriérés du Soudan auprès du Fonds africain de développement tandis que la Suède s’est engagée à fournir un financement sous forme de subvention d’environ 4,2 millions de dollars pour couvrir la part de l’opération à la charge du Soudan.

Après l’apurement complet de ces arriérés, les sanctions contre le Soudan seront levées et une opération d’appui à la réforme sera fournie au pays dans le cadre du réengagement complet de la Banque, en complément de ses opérations en cours.

Le remboursement d’arriérés auprès d’institutions financières internationales telles que la Banque africaine de développement, la Banque mondiale ou le Fonds monétaire international est l’une des conditions préalables pour que le Soudan réintègre l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE).

Le directeur du bureau-pays de la Banque africaine de développement au Soudan, Raubil Durowoju, a indiqué que le règlement des arriérés permettrait à l’institution de se réengager pleinement aux côtés du Soudan, en offrant de nouvelles possibilités de financement pour des projets et des programmes qui apporteront un soutien supplémentaire aux opérations en cours de la Banque.

« Avec les flux de financement supplémentaires attendus après l’apurement des arriérés, la Banque s’engagera volontiers dans une nouvelle ère de coopération fructueuse avec le Soudan pour réaliser l’aspiration de sa population à la prospérité et au développement durable », a-t-il notamment déclaré.

Le portefeuille actuel de la Bad au Soudan comprend dix-huit opérations, représentant un engagement total d’environ 500 millions de dollars américains. Il couvre des opérations dans les secteurs de l’agriculture, de l’eau et de l’assainissement, du social et de l’énergie, ainsi qu’un soutien aux activités de renforcement des capacités multisectorielles et au secteur privé du pays.

Tchad : la junte réprime la marche contre le CMT

Au moins deux personnes ont été tuées mardi dans des manifestations sporadiques à N’Djamena et dans le sud du Tchad contre la junte militaire.Des manifestants sont descendus dans les rues de N’Djamena, la capitale tchadienne, pour demander la dissolution du Conseil militaire de transition (CMT) qui a été installé la semaine dernière.

Deux personnes ont été tuées dans la capitale et dans le sud du pays précisément à Moundou selon le Procureur de la République de la deuxième ville du Tchad. La police anti-émeute ayant utilisé la force pour disperser des foules de manifestants.

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Les autorités militaires de transition avaient interdit toute manifestation car « susceptibles d’occasionner des troubles à l’ordre public ».

Des panaches de fumée épaisse étaient visibles dans le ciel de N’Djamena où les manifestants s’étaient déchaînés pour brûler des pneus et des drapeaux français, appelant à la fin de ce qu’ils appelaient un régime autoritaire.

Les manifestants ont également exigé la tenue de pourparlers entre la société civile et les membres du conseil militaire sur la tenue d’élections démocratiques « pour un gouvernement tchadien plus représentatif ».

Cependant, le nouveau régime militaire dirigé par Mahamat Déby Kaka 37 ans, nommé Président du CMT au lendemain de la mort de son père Idriss Déby Itno, tué, selon l’armée, au combat contre des rebelles dans le nord du pays, a répondu avec force.

Plusieurs arrestations ont été signalées et des manifestants étaient poursuivis dans les quartiers de N’Djamena et arrêtés par des gendarmes « lourdement armés » mardi matin, selon certaines sources, qui ajoutent qu’Internet et les autres services ont été coupés.

Le nouveau régime militaire fait face à une insurrection rebelle du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact), qui tente de prendre le pouvoir à Ndjamena.

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Malgré une médiation entreprise par les pays du G5 Sahel notamment le Burkina Faso et le Niger, la junte tchadienne au pouvoir, refuse de négocier avec les rebelles du Fact.

Santé, politique et économie au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce mardi s’intéressent aux personnes interpellées pour violation de l’état d’urgence sanitaire, au bilan du gouvernement (2017-2021), à l’action des partis à la veille des élections et à l’employabilité des jeunes dans la région du Nord.+Assahraa Al Maghribia+ cite une déclaration du ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, Noureddine Boutayeb, qui a indiqué plus d’un million et 530 mille personnes ont été interpellées entre le 25 juillet 2020 et le 22 avril 2021 pour violations des mesures préventives prises pour lutter contre la propagation de la Covid-19.

+L’Economiste+ rapporte que le gouvernement a dévoilé dans un rapport le bilan des mesures mises en place pour préserver le pouvoir d’achat des citoyens et réduire les disparités sociales. Portant sur la période 2017-2021, ce bilan met ainsi en exergue plusieurs chantiers, notamment la hausse des salaires des fonctionnaires, des allocations familiales, la régularisation des infirmiers et infirmières, le soutien au pouvoir d’achat des catégories vulnérables…

« Ces mesures, fruit d’un dialogue social réussi, ont concerné de larges catégories de familles pauvres, en situation de précarité ou de la classe moyenne », relève le rapport.

Ces actions, souligne-t-on, ont permis également d’alléger les dépenses sanitaires, les taux de pauvreté absolue et de précarité, tout en réduisant les disparités sociales. Elles ont par ailleurs permis « d’améliorer le niveau de vie des familles marocaines en préservant leur pouvoir d’achat durant la crise sanitaire née du nouveau coronavirus (Covid-19) ».

+Aujourd’hui le Maroc+ écrit qu’au fur et à mesure que les élections approchent, certains partis et acteurs politiques, faute d’activité réelle et concrète sur le terrain, « choisiront la solution de facilité pour s’assurer de la visibilité, en l’occurrence la récupération ».

Certes, il est naturel pour une formation politique, et pas uniquement dans une conjoncture pré-électorale, de prendre des positions, de se prononcer sur les débats de l’heure et de le faire savoir, mais ces prises de positions doivent venir dans le cadre d’une logique globale et dans le prolongement d’une vision bien antérieure et connue de tous, estime l’éditorialiste.

« La récupération est, en fait, un aveu de paresse et l’arme des faibles et de ceux qui, n’ayant pas de réalisations ni d’actions à faire valoir, n’ont d’autres choix que de s’afficher là où ils sont sûrs de profiter d’une audience », conclut-il.

Sur un autre registre, +L’Opinion+ écrit que « pris à la gorge » par le marasme économique qui secoue la région du Nord depuis l’arrêt des flux de contrebande, puis la fermeture totale de la frontière entre Sebta et Fnideq, les habitants de la région, notamment les jeunes, ne semblent pas vouloir ni pouvoir tenir jusqu’à la mise en place de la kyrielle de projets annoncés.

De l’autre côté du Détroit, ce sont les professionnels du segment de la fraise et des fruits rouges espagnols qui viennent d’interpeller leur gouvernement face au manque de main d’œuvre, pour assurer la campagne agricole 2020/21, fait savoir le quotidien, ajoutant que les saisonnières marocaines déplorent devant les locaux de l’ANAPEC le manque d’engagement professionnel à leur égard.

« Que ce soit pour les jeunes ou les saisonnières, le choix de prendre les voiles vers l’Espagne ne devait plus être une coutume, d’où la nécessité de mettre en place des programmes innovants, qui assurent un cycle d’autonomisation et d’insertion sociale optimale et efficace pour ces démunies », suggère-t-il.