mai 2021 - Page 12 sur 40 - Journal du niger

Le Maroc met en garde l’Espagne contre l’exfiltration du chef du polisario

Le Maroc, par la voix de son ambassadeure en Espagne, Mme Karima Benyaich, a mis en garde l’Espagne contre une exfiltration du chef de polisario, Brahim Ghali, admis en catimini dans un hôpital à Saragosse, pour se soigner d’une infection liée à la Covid-19.Dans des déclaration vendredi aux médias espagnols, la diplomate marocaine a affirmé que le recours au même procédé pour l’exfiltration du dénommé Brahim Ghali de la même manière avec laquelle il est entré en Espagne est « un choix pour le statu quo et l’aggravation de la crise ».

Selon elle, la grave crise actuelle entre Madrid et Rabat suite à l’accueil en catimini sur le sol espagnol du chef des séparatistes du polisario sous une fausse identité constitue un test de la fiabilité et de la sincérité du discours, véhiculé depuis des années, en faveur du bon voisinage et du partenariat stratégique qui ont toujours prévalu entre les deux pays.

 Cette crise représente également un test pour l’indépendance de la justice espagnole, « en laquelle nous avons confiance », ainsi que pour l’état d’esprit des autorités espagnoles quant à leur volonté d’opter pour le renforcement des relations avec le Maroc ou de coopérer avec ses ennemis, a souligné l’ambassadeure marocaine.

Et d’ajouter que l’Espagne a disgracieusement opté pour l’opacité, en manoeuvrant derrière le dos du Maroc, et ce en accueillant et en protégeant ce criminel et bourreau, en invoquant des considérations humanitaires, ce qui constitue une offense à la dignité du peuple marocain.

Face à la grave crise actuelle avec l’Espagne, le Maroc ne cherche aucune faveur ou complaisance, a-t-elle soutenu, faisant savoir que le Royaume demande seulement le respect de l’esprit du partenariat stratégique le liant à l’Espagne et l’application du droit espagnol.

En effet, la personne à qui l’Espagne a permis l’entrée sur son territoire avec un faux passeport et sous une identité usurpée, est poursuivie par la justice espagnole pour crimes contre l’humanité, graves violations des droits de l’Homme et viol, a-t-elle rappelé, notant que ses victimes sont de nationalité espagnole et que certains des actes qui lui sont reprochés ont été commis sur le sol espagnol.

Foot : un Mondial tous les deux ans à l’étude

La Fédération internationale de football association (Fifa) a donné son accord, ce vendredi 21 mai, pour la réalisation d’une étude de faisabilité portant sur l’organisation biennale de la Coupe du monde.Cette question, inscrite à l’ordre du jour du 71e Congrès de l’instance faîtière du football planétaire, a relégué toutes les autres au second plan. En visioconférence, la Fifa a approuvé, par 166 voix sur 188 votes validés, la requête de l’une de ses associations membres.

En effet, elle a précisé sur son site que la demande d’« une étude de faisabilité sur les conséquences de l’organisation de la Coupe du monde (masculine et féminine) tous les deux ans » émane de la Fédération saoudienne.

Gianni Infantino, le président de la puissante organisation dont le siège se trouve à Zurich (Suisse), s’est prononcé sur le sujet : « Arsène Wenger (ancien coach d’Arsenal) a lancé l’idée il y a quelques mois. C’est une discussion intéressante. On doit tout analyser. De toute façon, nos décisions seront prises avec l’élément sportif, et non commercial, comme priorité. La considération sportive avant tout ». Dans le cadre de ces discussions, le successeur de Sepp Blatter a assuré que « toutes les critiques seront intégrées ».

La Fifa, que d’aucuns accusent d’œuvrer pour le foot business, a déjà adopté une nouvelle formule pour la Coupe du monde des clubs. A partir de l’édition de cette année, prévue en Chine, vingt-quatre formations seront en lice. L’ancienne version de cette compétition intercontinentale opposait sept clubs dont le vainqueur de la Ligue africaine des champions.

Sous la houlette d’Infantino, la Coupe du monde passera, dès 2026, de 32 à 48 équipes. L’organisation de ce Mondial a été confiée au trio Etats-Unis, Canada et Mexique. L’Afrique devrait y doubler le nombre de ses représentants. En attendant, elle comptera cinq sélections à la prochaine grand-messe du foot mondial. Ce sera au Qatar du 21 novembre au 18 décembre 2022.

Côte d’Ivoire: 112 milliards Fcfa d’énergie gaspillée dans les ménages et services par an

Le gaspillage de l’énergie dans les ménages et les services en Côte d’Ivoire est estimé à environ 112 milliards Fcfa, selon des études de Lynays, une structure spécialisée dans la gestion intelligente des mouvements d’énergie.

Selon Emmanuel Yéo, le président directeur général de cette entreprise qui s’exprimait, jeudi, face à la presse, dans les ménages, le gaspillage d’énergie, représente « 715.759.000 kWh × 77,88 Fcfa/KWh » par an, soit 55,74 milliards Fcfa, tandis que dans les services, l’on a un volume de « 813.691.000 kWh × 69,09 Fcfa/KWh par an ce qui équivaut à 56,2 milliards Fcfa.

Le total du gaspillage dans les services/commerces et les ménages donnent 1.529.450 Mwh par an, soit environ 112 milliards Fcfa. L’entreprise estime par conséquent qu' »une centrale d’environ 218 MW serait suffisante pour combler le déficit énergétique aujourd’hui » en Côte d’Ivoire.

Le cumul du gaspillage d’énergie dans les  services, les bâtiments  et le secteur tertiaire par an est de 813.691 Mwh  (2.324.831 Mwh ×0,35). L’étude ressort en outre que le total du gaspillage dans les commerces-services et les ménages est de 1.529.450 Mwh/an.

Pour M. Yéo, « s’il y a beaucoup de gaspillages d’énergie électrique, la demande augmente anormalement et il y a un déficit qui contraint à un effacement (coupure) d’une partie de la demande pour équilibrer la demande et la production ».

Face à cette situation, cette structure a développé des technologies innovantes pour les bâtiments administratifs, les entreprises, les sites industriels et résidentiels. Et ce, pour permettre une économie d’énergie.

Près de 75% des pays sur le continent souffre de problèmes énergétiques. « Pour s’industrialiser, il faut être champion dans la gestion intelligente des mouvements d’énergie. Si on le fait, on pourra s’industrialiser à moindre coût », a expliqué le patron de Lynays.

3Chacun de nous doit faire un effort pour réduire sa consommation », a-t-il plaidé, soulignant que le programme de 60 000 logements en Côte d’Ivoire, nécessitera une capacité de 120 à 130 Mgw. 

Avec son coffret électrique intelligent, une solution spéciale pour les bâtiments, les personnes morales et physiques peuvent réduire leur consommation d’électricité de 15 à 45% ainsi que leur facture d’électricité de 10 à 50%.

Outre l’hydroélectricité et thermique utilisées principalement en Côte d’Ivoire, Emmanuel Yéo exhorte au développement de l’énergie solaire, de la biomasse, de l’énergie éolienne et la géothermie pour combler efficacement le gap énergétique que traverse la Côte d’Ivoire.

Sa structure recommande ailleurs le coffret hydro intelligent, une autre solution pour l’économie d’eau potable. Un équipement qui permet de réduire sa consommation d’eau de 15 à 45% et ses factures de 10 à 50%.

La Côte d’Ivoire traverse actuellement une crise énergétique due à des incidents au niveau de la production électrique et à un assèchement des barrages hydroélectriques dû aux changements climatiques. Le pays connaît aujourd’hui un rationnement électrique.

Tillabéri : Le Médiateur de la République fait don de 2 tonnes de riz et 500 kits de nourriture aux déplacés d’Anzourou

Le Médiateur de la République, Me Ali Sirfi Maiga qu’accompagne une forte délégation, a rendu visite, le jeudi 20 Mai 2021 à Tillabéri, aux populations déplacées de la commune d’Anzourou à qui il a fait un don de 2 tonnes de riz et 500 kits de nourriture aux déplacés d’Anzourou.

Notez que, ce don composé de deux (2) tonnes de riz et 500 kits de nourriture, est destiné aux plus vulnérables notamment les enfants et les malades.

Prenant la parole à cette occasion, le Médiateur de la République a déclaré être venu compatir de tout ce qui s’est passé dans les villages d’Anzourou, aussi, pour s’enquérir des conditions d’accueil et d’hébergement des populations principalement composées de femmes et de jeunes.

‘’Nous sommes venus, ma délégation et moi, pour réconforter et recueillir les propositions et les préoccupations des populations déplacées’’ a ajouté Me. Ali Sirfi Maïga .

Il a, en sa qualité de Médiateur, lancé un appel à l’endroit des pouvoirs publics afin que l’engagement pris par le Chef de l’Etat, M. Mohamed Bazoum, notamment la sécurisation des villages d’Anzourou, et le raccompagnement de ces populations jusque dans leurs villages par les forces de défense et de sécurité (FDS), ne puisse souffrir d’aucune tergiversions.

‘’C’est un engagement qui a une valeur divine venant du prince’’ a-t-il ajouté tout en les rassurant que son séjour à Tillabéri est pour ‘’quelques jours et en tant que Médiateur j’y veillerai aussi’’.

Le Médiateur de la République a également appelé les communautés d’accueil, notamment les populations de Tillabéri, à la solidarité, l’entraide, et surtout à développer le vivre ensemble face à cette situation et envers ces 12.000 personnes déplacées, et aux ressortissants de la zone vivant à Niamey ou ailleurs  de ne pas ‘’mettre de l’huile sur le feu’’.

Me Ali Sirfi Maiga a, enfin, appelé les déplacés à retourner dans leurs villages respectifs étant donné que les FDS sont présentes sur les lieux.

Le Gouverneur de la région M. Ibrahim Tidjani Katiella a, auparavant pris la parole pour réitérer au Médiateur de la République, sa reconnaissance et sa gratitude pour ‘’non seulement avoir effectué ce déplacement, mais aussi pour cette remise officielle de cette assistance alimentaire’’.

M. Ibrahim Tidjani Katiella a également informé les déplacés que ‘’des bus et des camions seront disponibles dès ce vendredi 21 mai 2021 pour ceux qui sont disposés à rejoindre leurs villages respectifs’’.

Source : ANP

Kagamé, Mactar Diop et la Dg de l’OMC à un panel sur l’Afrique

Le panel virtuel est prévu le 25 mai à l’occasion de la Journée mondiale de l’Afrique.La rencontre réunira, entre autres panélistes, le président rwandais, Paul Kagamé, le Directeur général de la Société financière internationale (IFC), Mactar Diop, la Directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Ngozi Okonjo-Iweala, le Président du groupe United Bank for Africa (Uba), Tony O. Elumelu.

Le panel sera axé sur le thème « L’Afrique vers le monde » et tenu dans le cadre de l’édition 2021 de « Uba Conversations ».

« À une époque où le leadership africain dans les organisations internationales est sans précédent, les +UBA’s Africa Conversations+ offrent l’opportunité à un public africain et mondial d’écouter directement nos éminents panelistes aborder la relation de l’Afrique avec le monde, les opportunités et des défis », rapporte un communiqué de presse.

Il souligne qu’ayant comme modérateur Tony O. Elumelu, Président du groupe UBA et fondateur de la Fondation Tony Elumelu, les discussions porteront sur le développement de l’Afrique dans les domaines de l’économie et de la finance, du commerce, de la santé et sur l’unité du continent.

La Journée mondiale de l’Afrique est célébrée depuis 1963 tous les 25 mai sur le continent africain et dans le monde entier. Cette journée a été instituée par l’Organisation de l’unité africaine (OUA) devenue l’Union africaine (UA) pour promouvoir l’unité, la diversité et la beauté de l’Afrique et de ses habitants.

L’Afrique du Sud va-t-elle légaliser la polyandrie ?

Une proposition du gouvernement sud-africain de légaliser la polyandrie divise fortement l’opinion nationale ces dernières semaines et ouvre un conflit entre les valeurs patriarcales et matriarcales.La polyandrie est à la mode en Afrique du Sud, après que le ministère de l’Intérieur a publié au début du mois de mai, un livre vert pour la loi sur le mariage.

Entre autres propositions, le gouvernement propose la reconnaissance de la polyandrie comme forme de mariage. La polyandrie est une union dans laquelle une femme a plus d’un mari, semblable à la polygamie qui permet aux hommes d’avoir autant d’épouses qu’ils veulent.

La polygamie est déjà reconnue en Afrique du Sud, où l’ancien président Jacob Zuma faisait la Une des journaux pour ses nombreuses épouses.

L’opinion publique sud-africaine a jusqu’au 30 juin pour commenter le livre vert du ministère de l’Intérieur qui a déclenché de vifs échanges au parlement ainsi que sur Twitter.

Au cours de l’un de ces débats parlementaires, le chef du parti Al Jama-ah, Ganief Hendricks, a été critiqué par le Responsable de la discipline de l’Alliance démocratique (DA, opposition), Natasha Mazzone, après qu’il a soutenu que les mariages polyandres allaient semer la confusion chez les enfants.

« Vous pouvez imaginer quand un enfant naîtra, plus de tests ADN seront nécessaires pour découvrir qui est le père. Le problème ne fera qu’empirer », a averti Hendricks.

Une position rejetée par Mazzone qui affirme que les commentaires de Hendricks étaient insultants pour les femmes et qu’il devrait faire l’objet d’une enquête de la Commission parlementaire sur l’éthique.

« De nos jours, en 2021, penser qu’un représentant public de ce pays oserait se lever au parlement de l’Afrique du Sud et dire quelque chose comme ça est une grande honte », a déclaré Mazzone.

Les opinions sont également partagées parmi les Sud-africains ordinaires, certains, pour la plupart des hommes, étant contre la proposition.

« La polyandrie est une attaque contre l’institution du mariage », a écrit un utilisateur de Twitter.

D’autres, cependant, soutiennent que les arguments contre la polyandrie sont enracinés dans la haine et basés sur le maintien des valeurs patriarcales en Afrique du Sud.

« Pourquoi est-ce même un débat alors que la polygamie ne l’est pas ? », S’est demandé un autre utilisateur de Twitter.

Un autre a poursuivi : « Plus que tout, la polyandrie est une question de choix, personne ne dit que toutes les femmes d’Afrique du Sud doivent avoir deux maris, mais légaliser la polyandrie donnera aux femmes qui le souhaitent le droit de le faire légalement. S’opposer à cela signifie que vous refusez ce choix aux femmes ».

Le ministre de l’Intérieur, Aaron Motsoaledi, a cherché jeudi à désamorcer les tensions, expliquant que le livre vert n’était pas la position politique officielle du gouvernement.

« Il articule uniquement les options ou propositions politiques possibles qui sont basées sur les contributions reçues des parties prenantes au cours des dialogues ministériels. Ces propositions seront soumises à un examen public », a déclaré Motsoaledi.

Il a expliqué qu’après avoir entamé des dialogues ministériels sur une nouvelle politique du mariage pour le pays en août 2019, les chefs religieux et traditionnels, les communautés, les universitaires, les militants du genre et les militants sociaux ont présenté des propositions sur la façon dont la politique pourrait être améliorée.

Motsoaledi a par ailleurs indiqué que le ministère avait enregistré tout ce que les parties prenantes avaient dit dans ces dialogues et les avait publiés sous la forme d’un livre vert pour permettre à la société d’entamer un dialogue national avant qu’il ne soit présenté au parlement.

« C’est avec une très profonde déception que le dialogue national envisagé s’est transformé en une guerre des mots et du cynisme sur une et une seule question soulevée par le dialogue ministériel, à savoir la polyandrie », a poursuivi Motsoaledi.

L’Afrique du Sud deviendra le seul pays africain à légaliser formellement la polyandrie, si la proposition est adoptée pour entrer dans la loi révisée sur le mariage. Dans la plupart des pays africains, les lois sur le mariage interdisent la polyandrie.

Toutefois, il y a eu des cas isolés de polyandrie dans certains de ces pays. Au Kenya, deux hommes ont fait la Une des journaux en 2013 lorsqu’ils ont conclu un accord pour épouser la même femme.

Mozambique : la crise sécuritaire engendre une crise sanitaire

Plus de 1,2 million de personnes ont un besoin urgent d’assistance sanitaire dans la province de Cabo Delgado, dans le nord du Mozambique, où les récentes attaques armées ont provoqué de nouveaux déplacements de population et aggravé une crise humanitaire prolongée.Plusieurs communautés sont privées de services de santé de base pour les besoins sanitaires d’urgence pour le traitement du VIH, du paludisme et de la tuberculose ainsi que la vaccination et l’accouchement sans danger au Cabo Delgado.

Dans cette partie du pays en proie à des attaques jihadistes, la violence et l’insécurité ont endommagé ou forcé la fermeture de près d’un tiers des 132 établissements de santé, informe dans un communiqué parvenu vendredi à APA l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

« Le sort de milliers de familles s’aggrave et bon nombre des personnes touchées par la violence dépendent de l’aide humanitaire pour survivre. Nous devons rapidement intensifier l’aide pour sauver des vies et atténuer les souffrances », a déclaré la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti, citée par le document.

« Nous appelons à un soutien accru des donateurs pour fournir des services de santé essentiels et d’autres fournitures de secours dont on a désespérément besoin », a-t-elle poursuivi.

Selon l’OMS, les besoins humanitaires ont augmenté à la suite des attaques armées de mars dans le district de Palma de Cabo Delgado, qui ont contraint 52 000 personnes à fuir leurs maisons. Quelque 3,5 millions de dollars sont nécessaires pour fournir une assistance sanitaire. L’organisation dit avoir mobilisé 1,77 million de dollars pour soutenir le gouvernement et les organisations partenaires dans la réponse d’urgence.

Par ailleurs, l’OMS soutient avoir intensifié son assistance sanitaire et a mis en place trois centres de traitement du choléra et construit un centre de santé provisoire pour accueillir les personnes déplacées à l’intérieur du pays et la communauté hôte dans le district de Chiuri à Cabo Delgado et déployé 17 membres du personnel dans le district de Pemba. L’OMS a également fourni des articles de santé essentiels, notamment des kits de traitement du choléra et de traumatologie.

« Il est urgent de garantir un accès complet aux services de santé essentiels dans tous les districts accessibles et de mettre en place des mécanismes pour améliorer l’accès à la santé de toutes les personnes vulnérables dans les districts difficiles d’accès », a déclaré le Dr Joaquim Saweka, Représentant de l’OMS au Mozambique.

En outre, l’OMS dit réviser son plan d’intervention et déploiera des ressources humaines et matérielles supplémentaires à Cabo Delgado et à d’autres points chauds d’urgence sanitaire du pays dès que des ressources supplémentaires seront mobilisées.

Déclaration de la société civile sur la situation des déplacés d’Anzourou (Tillabéri)

Déclaration de la société civile

Au cours de la semaine dernière, une délégation de responsables des organisations de la société civile nigérienne a entrepris une visite de terrain pour s’enquérir des conditions d’accueil et d’installation à Tillabery des personnes fuyant le climat insoutenable de violence qui s’est installé dans cette région. La délégation a constaté que ce sont des centaines de personnes, en grande majorité des femmes et des enfants, qui ont afflué, au cours de ces derniers jours, vers la commune de Tillabery. Ces personnes sont pour la plupart des ressortissants du canton de l’Anzourou qui disent avoir quitté leurs villages de crainte d’être prises pour cibles par les groupes armés qui écument toute la zone, exerçant d’énormes pressions, attaquant et tuant des civils sans défense.

Au cours de sa visite à l’Arène des luttes traditionnelles de Tillabery, principal site d’accueil des déplacés de l’Anzourou, la délégation des responsables des organisations de la société civile a recueilli divers témoignages sur la situation sécuritaire et humanitaire auprès de ces derniers et de leurs représentants, ainsi qu’auprès des responsables des organismes humanitaires publics et indépendants. Ces témoignages, ainsi que les constats faits par la délégation elle-même, font ressortir que les déplacés internes de l’Anzourou sont, pour la plupart, installés dans l’enceinte de l’Arène des luttes traditionnelles, à l’air libre, quelques uns sous des arbres, d’autres sous le hangar de la tribune, et tous dans des conditions lamentables de promiscuité, en cette période de haute chaleur.

Aussi, au regard des conditions lamentables d’accueil et d’installation des déplacés internes de l’Anzourou, fortement préoccupées par la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire aussi bien dans la région de Tillabery que dans d’autres régions du pays, notamment Diffa, Tahoua et Maradi, attachées au respect des dispositions pertinentes des instruments juridiques du droit international des droits de l’Homme et du Droit international humanitaire auxquels l’État du Niger est partie, les organisations de la société civile signataires de la présente déclaration :

1-Présentent leurs condoléances aux familles des centaines de personnes, civiles et militaires, tuées au cours de ces derniers mois, et expriment leur solidarité à l’endroit des déplacés internes et des refugiés, ainsi que des populations vivant sous la loi des groupes armés ;

2-Expriment leurs vives préoccupations devant la dégradation continue de la situation sécuritaire au Niger, particulièrement à Tillabery, Tahoua, Diffa et Maradi, où divers groupes armés mènent des attaques meurtrières contre des civils et des éléments des forces de défense, enlèvent et prennent en otages des civils contre rançons, prélèvent des impôts, s’emparent du bétail, brulent des greniers et des infrastructures sociales notamment des écoles, violent des femmes et des filles, etc ;

3-Interpellent les pouvoirs publics nigériens quant à l’obligation qui leur incombe de prendre toutes les dispositions idoines afin, d’une part d’assurer la sécurité et la protection des populations civiles contre les exactions des groupes armés, et d’autre part de dégager des moyens conséquents pour apporterassistance aux personnes déplacées, protéger les moyens d’existence des populations vulnérables et directement affectées, et garantir partout la continuité et la délivrance des services publics (éducation, santé, eau potable);

4-Exigent la levée immédiate de toutes les mesures d’exception ayant une incidence grave sur la situation socioéconomique des populations, conformément aux dispositions du Pacte international relatif aux droits sociaux, économiques et culturels, qui font obligation à tous les états signataires de « s’abstenir de prendre des mesures qui aient pour effet de priver quiconque de l’accès à une nourriture suffisante, à la santé et à l’éducation » ;

5-Rappellent aux autorités leur obligation de respecter et faire respecter les droits humains, ainsi de sensibiliser et former les responsables et les agents des forces de défense et de sécurité (FDS) sur le respect des normes relatives aux droits humains et au droit international humanitaire ;

6-Invitent les pouvoirs publics à porter une attention particulière à la question de l’éducation et de l’emploi des jeunes ainsi qu’aux questions de développement socioéconomique aussi bien des régions affectées par les conflits armés que des autres régions du pays;

7-Exhortent les pouvoirs publics à renforcer les capacités des forces de défense et de sécurité à assurer la protection et la sécurité des populations civiles, et à mettre fin à la présence au Niger des forces étrangères,dont l’inefficacité est aujourd’hui reconnue et constatée par tous, sans compter que cette présence constitue en elle-même une menace à moyen et à long termes à la souveraineté du pays;

8-Reaffirment leur ferme détermination à ne ménager aucun effort pour obtenir la traduction devant la justice de toutes les personnes impliquées dans le dossier des malversations et détournements des fonds publics alloués au secteur de la défense et de la sécurité ;

9-Invitent les pouvoirs publics et tous les acteurs sociaux et politiques à créer les conditions non seulement d’une concertation nationale autour des questions de paix et de sécurité dans l’espace sahélien, mais aussi d’une sortie de la crise en cours par la voie du dialogue ;

10-Saluent les efforts déployés par divers organismes humanitaires, nationaux et internationaux, qui s’efforcent partout de porter assistance aux populations sinistrées, suppléant ainsi les inconséquences de l’État du Niger.

11- Lancent un appel à la mobilisation générale tout azimut à l’endroit de tous les citoyens pour faire échec à toutes les entreprises de mauvaise gouvernance qui menacent gravement la survie de notre cadre démocratique et même l’intégrité de notre territoire.

Fait  à Niamey, le 20 mai 2021

Ont signés ;

ONG  Actions for Humanity ;  Notre Cause Commune (NCC) ; ANCDDH ;  TOURNONS LA PAGE NIGER (TLP) ; Réseau des Organisations pour la Transparence et l’Analyse   Budgétaire (ROTAB –NIGER) ; Agir pour être ; Alternative Espaces  Citoyens (AEC);     Mouvement pour la Promotion de la  Citoyenneté Responsable   (MPCR) ; Organisation Nigérienne pour le Développement à la Base (ONDPH) ; Femme Action Développement (FAD) ;ONG  Métissage Niger ; Stop Corruption ; Ecole-Parrainage et Actions de Développement (Ong EPAD/NIGER) ; Alliance Pour la Paix et la Sécurité (APAISE/NIGER) ; Ligue Nigérienne de Lutte contre la Corruption (LNLCF) ; Collectif des Organisations de Défense des Droits de l’Homme et de la Démocratie (CODDHD) ;  Niger Débout ; Union des Travailleurs du Transport et Assimilés du Niger (UTTAN) ; Mouvement des Jeunes Républicains (MJR) ; DEMOCRATIE TOUJOURS ; Comité de Réflexion et d’Orientation Indépendant pour la Sauvegarde des Acquis Démocratiques (CROISADE).

UA : Dramani Mahama n’est plus médiateur pour la Somalie

L’ancien président ghanéen, John Dramani Mahama s’est retiré de ses fonctions de médiateur en chef dans la crise politique en Somalie face à l’absence de soutien du gouvernement fédéral somalien.Mahama avait accepté le 7 mai dernier, d’être l’Envoyé spécial de l’UA pour contribuer aux efforts de médiation pour mettre fin à la crise politique en Somalie qui a été le mois dernier, la source de plusieurs tensions à Mogadiscio, la capitale.

Cependant, l’ancien président du Ghana, âgé de 62 ans, a publié jeudi un communiqué déplorant le fait qu’il n’ait pas réussi à obtenir le « soutien sans faille » du gouvernement fédéral somalien et se retire donc de son rôle de médiateur.

Il a déclaré que profiter de la coopération de toutes les parties prenantes dans la crise somalienne était impératif pour le succès futur de son rôle de médiateur en chef, mais comme cela n’a pas été possible en raison de problèmes de confiance, il valait mieux pour lui de démissionner.

Malgré les assurances répétées de l’UA, le gouvernement de Mogadiscio a soulevé des questions concernant l’impartialité de Mahama étant donné ses prétendus « liens étroits » avec le Kenya, avec lequel la Somalie a eu des relations plutôt tendues. Des allégations catégoriquement rejetées par le Kenya.

Mogadiscio avait donc rejeté Mahama comme médiateur, affirmant qu’il ne pouvait pas être considéré comme impartial dans la conclusion d’un accord global acceptable pour toutes les parties somaliennes.

La Somalie et son voisin kenyan ont vu leurs relations se détériorer ces derniers mois, Mogadiscio accusant Nairobi de « s’immiscer ouvertement » dans ses affaires intérieures.

Violences contre les Nigériens vivant en Côte d’Ivoire : 39 blessés et d’importants dégâts matériels (officiel)

COMMUNIQUE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DE LA COOPERATION SUR LA SITUATION DES NIGERIENS VIVANT EN COTE D’IVOIRE 

Le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération a été informé dans l’après midi du 19 mai 2021. des actes de violences et de vandalismes perpétrés à l’endroit des ressortissants nigériens vivant en Côte d’Ivoire, particulièrement dans les communes d’Abobo, Yopougon, Anyama, Angré, Adjamé et Daloa

Ces actes font suite à la diffusion d’une ancienne vidéo datant de 2019 enregistrée dans un pays voisin et imputée à tort au Niger par des commentaires en dioula et en français de certaines personnes en Côte d’Ivoire

Cette vidéo dans laquelle des exactions sont commises sur un groupe de personnes incriminait les nigériens d’en être les auteurs

Suite à ces événements, l’Ambassade du Niger à Abidjan a présenté un bilan provisoire qui se présente comme suit :

– 39 blessés:

– 290 personnes réfugiées dont 148 à l’Ambassade, 39 a la Brigade de Gendarmerie d’Abobo, 103 à la préfecture de police d’Abidjan

– 24 personnes interpelées par les Forces de Sécurité de Côte d’Ivoire

– Des dégâts matériels importants enregistrés principalement dans les communes d’Abobo, de Yopougon et d’Adjamé, dont l’évaluation sera faite ultérieurement

Face à la gravite de la situation, le Gouvernement a pris les mesures suivantes

– La mise en place d’un Comité de gestion de la crise

-La convocation du Consul Honoraire de Côte d’Ivoire à Niamey

– L’envoi imminent d’une mission de haut en Côte d’Ivoire.

Le Gouvernement tient à exprimer sa compassion aux victimes de ces actes et rassure la communauté nigérienne vivant en Côte d’Ivoire que de concert avec les Autorités ivoiriennes, toutes les dispositions sont prises pour un retour rapide au calme et à la retenue.

En outre, le Gouvernement rassure que la communauté ivoirienne vivant au Niger n’est nullement inquiétée et tient à informer la population nigérienne dans son ensemble, que des mesures sont prises pour que la vérité soit rétablie et que tous les auteurs et complices de ces actes ignobles soient identifiés et punis conformément à la Loi

Fait à Niamey, le 20 mai 2021