juin 2021 - Page 10 sur 45 - Journal du niger

La presse sénégalaise célèbre le 10e anniversaire du 23 juin

Les journaux sénégalais, reçus jeudi à APA, font la part belle aux activités de commémoration de cette date ayant sonné le glas de la présidence d’Abdoulaye Wade (2000-2012).Sud Quotidien note une « célébration à double vitesse ». Ce journal souligne que « la majorité présidentielle enflamme la Place de la nation » (ex-Place de l’Obélisque) tandis que le « Mouvement pour la Défense de la Démocratie (M2D) mobilise (aux HLM Grand-Yoff) contre le 3e mandat ».

En fait, rapporte Vox Populi, il y avait « deux mobilisations (et) deux états d’esprit ».  A en croire journal, voici le condensé des discours prononcés par les membres de l’opposition : « Ce qui se passe à la Place de la Nation est une farce. Bon nombre de leaders qui étaient dans la lutte il y a 10 ans ont trahi le peuple ».

De son côté, le Mouvement du 23 juin (M23) originel surligne, dans ce journal, « des acquis démocratiques » sous le magistère du président Macky Sall. Mais ce dernier, informe Le Quotidien, était « dans tous les discours » de l’opposition.

Citée par ce journal, Aminata Lô Dieng, ancienne ministre en charge des Relations avec les Institutions, affirme que « le peuple a forcé Wade à reculer. Dix ans après, on retrouve les mêmes revendications. Cela traduit l’échec de Macky Sall ».

WalfQuotidien se fait l’écho de « la bataille de l’héritage » autour du 23 juin 2011. Dans ses colonnes, ce journal mentionne que le rassemblement à la Place de la nation « ressemblait plus à un meeting du parti au pouvoir » avec « un folklore et une désorganisation indescriptible » à l’opposé du M2D constant dans le « rejet du troisième mandat ».

Pour sa part, Libération indique que les deux camps se sont livrés à une « bataille de la mobilisation ». En guise d’illustration du fossé qui les sépare, ce quotidien ouvre ses colonnes à Ousmane Sonko et Mor Ngom.

Le leader des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef, opposition) demande aux jeunes de se préparer « au combat » alors que le ministre-conseiller du chef de l’Etat estime qu’on ne doit pas accepter « qu’un seul individu prenne en otage tout le pays ».

Dans L’AS, Mor Ngom déclare que le Sénégal doit veiller à « la consolidation de (son) modèle démocratique, à l’expression plurielle, à la vitalité des règles garantissant l’équilibre de (sa) société ».

Sur un tout autre sujet, Professeur Souleymane Mboup, président-fondateur de l’Institut de formation en santé de surveillance épidémiologique et de formation (Iressef), pense dans L’Observateur que le Sénégal gagnerait à « se préparer à une éventuelle 3e vague » du nouveau coronavirus.

En tout cas, si un tel scénario advenait, fait savoir dans ce quotidien Docteur Alioune Badara Ly, Directeur adjoint du Centre des opérations d’urgence sanitaire (Cous), « les capacités de lits de réanimation ont été augmentées avec une disponibilité accrue en oxygène ».

Le Soleil, quant à lui, s’intéresse au Stade du Sénégal en construction à Diamniadio (périphérie de Dakar) et dont « les travaux avancent à grands pas ». En effet, le quotidien national révèle que « le niveau d’exécution est à 66 % ».

Record se demande s’il n’y a pas « du plomb dans l’aile du consensus » pour l’élection du président de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) car Mady Touré, le fondateur de l’Académie Génération Foot, « dépose sa candidature ce jeudi ».

Enfin, Stades évoque « le sprint final pour le titre » dans le championnat d’élite de football avec quatre prétendants au sacre : Teungueth FC, AS Pikine, Génération Foot et Diambars.

Gbagbo saisira Facebook et Twitter pour fermer des comptes portant son nom

Me Habiba Touré, avocat de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, a annoncé mercredi que Facebook et Twitter seront saisis pour fermer des comptes portant le nom de l’ex-chef d’Etat.

« Depuis quelques temps, des propos sont attribués à M. Laurent Gbagbo sur des comptes Facebook, Twitter et autres. Nous tenons à rappeler que M. Gbagbo ne dispose d’aucun compte sur les réseaux sociaux », écrit Me Habiba Touré dans une note de presse.

« Pour l’heure, nous saisissons Facebook et Twitter pour faire fermer tous les comptes usant abusivement du nom de M. Laurent Gbagbo « , mentionne le texte signé de Me Habiba Touré. 

Selon Me Habiba Touré, l’ancien président ivoirien « ne disposait que d’une page Internet qui est actuellement en maintenance » et  » au moment opportun, il lui sera créé des comptes officiels sur les réseaux sociaux ».  

M. Gbagbo est rentré jeudi à Abidjan après dix ans d’absence dans le pays. Il a été définitivement acquitté par la Cour pénale internationale le 31 mars 2021 dans l’affaire de crimes contre l’humanité perpétrés lors des violences postélectorales ivoiriennes de 2010-2011. 

ZLECAF: la Côte d’Ivoire dotée d’une stratégie pour encadrer le secteur privé

La Côte d’Ivoire s’est dotée d’une stratégie nationale sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) en vue de mieux encadrer le secteur privé dans cette aventure sur ce marché, a dit mercredi le directeur général du Commerce extérieur, Fadiga Kaladji.

M. Kaladji Fadiga s’exprimait à l’occasion d’une session d’information et de sensibilisation sur la Zone de libre échange continentale dans les administrations publiques et privées, à la Maison de l’entreprise, à Abidjan. 

« Nous nous sommes dotés d’une stratégie nationale ZLECAF au niveau de l’Etat pour mieux encadrer le secteur privé pour cette grande aventure continentale », a indiqué M. Kaladji Fadiga,  en marge de la rencontre.

Le directeur du Commerce extérieur a fait savoir qu’ il y a également des études sur les marchés spécifiques porteurs qui ont été menées afin de permettre une compétitivité des entreprises et des produits locaux.

La mise en oeuvre de cet accord,  dira-t-il,  est basée sur les communautés économiques régionales. La Côte d’Ivoire, elle, fait partie de la Cedeao, un marché régional où trois États n’ont pas encore ratifié l’accord de la ZLECAF. 

Mme Fatoumata Fofana, secrétaire exécutive du Comité national ZLECAF, a fait observer que pour une mise en oeuvre effective il faut que toutes les entreprises soient impliquées et surtout informées des contenus de cet accord afin d’y tirer profit. 

Le colonel Charles Gnakalé, chef du bureau des poursuites à la douane, a indiqué que sur ce marché, il existe trois catégories de produits: A; B et C. La Côte d’Ivoire a souscrit à la catégorie A correspondant aux produits non-sensibles. Les autres catégories sont encore non finalisées. 

La mise en oeuvre de la ZLECAF est entrée dans sa phase opérationnelle depuis le 1er janvier 2021 avec le démarrage effectif des échanges commerciaux. Il a pour but d’aboutir à la libéralisation du marché des biens et services en Afrique.

La stratégie nationale ZLECAF de l’Etat de Côte d’Ivoire devrait permettre d’accompagner les entreprises en termes de compétitivité sur les marchés régionaux et internationaux. 

Procès: Soro « rejette » les verdicts les qualifiant d' »ordre politique »

L’ex-Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro, condamné mercredi à vie pour complot contre l’autorité Etat, a rejeté les verdicts impliquant aussi ses proches, les qualifiant d' »iniques » et d' »ordre politique », assurant ne pas renoncer à son combat politique, dans une note.

« Je rejette totalement ces verdicts iniques, prononcés en dehors de toutes les règles de droit et dictés uniquement par des considérations d’ordre politique », a réagi M. Guillaume Soro, condamné à vie par contumace par le tribunal criminel d’Abidjan-Plateau.  

Pour lui, « il n’est caché à personne que le but ultime de ce procès est de porter un coup d’arrêt au projet politique dont je suis porteur et de m’écarter définitivement du jeu politique en Côte d’Ivoire. Ce procès aura démontré, une fois de plus, la compromission de l’appareil judiciaire ivoirien et sa soumission volontaire aux diktats de l’exécutif ».  

« Ces verdicts viennent renforcer ma conviction qu’il faut se battre courageusement et sans faiblesse contre la captation de l’État ivoirien et la mise sous tutelle de toutes ses institutions », a-t-il renchéri avant d’ajouter « je ne renoncerai pas à ce combat ». 

Selon M. Soro « la justice de Côte d’Ivoire vient de prendre devant l’histoire, la sinistre responsabilité » de prononcer contre ses compagnons, ses frères, certains membres de sa sécurité et lui-même, des condamnations allant de la perpétuité à 17 mois d’emprisonnement ferme.  

Le tribunal criminel d’Abidjan-Plateau a prononcé également la dissolution de Générations et Peuples Solidaires (GPS), mouvement politique et citoyen, dont M. Guillaume Soro est le président. Il a en outre ordonné la confiscation du siège au profit de l’Etat.  

M. Soro a été condamné à vie pour atteinte à la sûreté de l’Etat. Ses frères cadets Simon et Rigobert, ont été condamnés à 17 mois de prison ferme, ainsi que l’ex-député Alain Lobognon et Félicien Sékongo. Le civil, Traoré Babou, a été  acquitté. 

Outre ces personnalités, les autres accusés ont écopé de 20 ans d’emprisonnement parmi lesquels, l’ex-ministre de la Communication, Affoussy Bamba, et le chef du protocole de Guillaume Soro Souleymane Kamaraté dit Soul to Soul. 

Maroc : Lancement du premier consortium pour les droits à la santé sexuelle et reproductive

Le premier consortium pour les droits à la santé sexuelle et reproductive a été lancé, mercredi à Rabat, avec la participation de la société civile et du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFP).Ce nouveau groupement constitue une alliance d’organisations non gouvernementales, de la société civile, des associations de défense des droits des femmes et des réseaux de jeunes qui vise à renforcer le plaidoyer à ce sujet, accentuer la disponibilité des informations et des soins de santé sexuelle et reproductive et accélérer la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) 3 et 5, portant respectivement sur la santé et l’égalité des sexes, a indiqué la porte-parole du consortium, Mme Latifa Jamai.

Cette alliance s’assigne pour objectifs le renforcement de la concertation, l’échange, la complémentarité et les synergies d’actions sur le terrain, a-t-elle indiqué, ajoutant qu’elle permettra de fournir des solutions, des propositions et des recommandations pour répondre aux besoins de la population dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive ainsi que l’égalité des sexes.

De son côté, le représentant de l’UNFPA, Luis Mora, a souligné que la création du consortium fait suite à la participation marocaine en 2019 au sommet de Nairobi sur la population et le développement, qui a réuni plus de 9.500 participants provenant de plus de 170 pays.

Lors de ce sommet, un agenda a été établi pour transformer le monde en mettant un terme, d’ici 2030, aux décès maternels évitables, aux besoins non satisfaits en planification familiale et aux violences basées sur le genre et autres pratiques néfastes envers les femmes et les filles, a-t-il rappelé.

Première au Maroc et en Afrique, cette alliance trouve ses racines dans les pactes internationaux relatifs aux droits de l’homme, ratifiés par le Royaume et dans la constitution, qui stipule la garantie des droits à la santé avec les droits au développement, à l’équité et à l’égalité des chances, a noté M. Mora.

Le Consortium compte sept organisations de la société civile agissant pour les droits reproductifs et l’égalité des sexes au Maroc.

Inclusif, innovant et ouvert sur son environnement, il vise à contribuer au suivi de la mise en œuvre des politiques publiques en matière de santé au Maroc, en particulier la réalisation de la stratégie nationale de la santé sexuelle et reproductive 2021-2030.

Covid-19: 145 à 190 milliards dollars de pertes cumulées du PIB en Afrique (BAD)

L’Afrique enregistre entre 145 et 190 milliards de dollars de pertes cumulées du Produit intérieur brut (PIB) en raison de la Covid-19, a dit mercredi le président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), Adesina Akinwumi, à l’ouverture des Assemblées annuelles de l’institution.

« Les effets de la pandémie sur l’économie du continent ont été considérables. Les pertes cumulées du PIB de l’Afrique sont estimées à entre 145 et 190 milliards de dollars », a déclaré M. Adesina Akinwumi.

L’édition 2021 des Assemblées annuelles de la BAD, abritée par le Ghana, s’est ouverte en mode virtuel, en présence du président ghanéen Nana Akuffo-Addo et de Moussa Faki, président de la Commission de l’Union africaine.

M. Adesina a fait observer qu’en raison de la pandémie de Covid-19, l’Afrique aura besoin de beaucoup de ressources pour soutenir son redressement en vue de la relance économique du continent.

« Les pays d’Afrique subsaharienne à faible revenu auront besoin à eux seuls de 245 milliards de dollars d’ici à 2030, tandis que l’ensemble de l’Afrique subsaharienne aura besoin de 425 milliards de dollars d’ici à 2030 », a-t-il souligné.

La pandémie a rendu le défi du développement encore plus ardu. De ce fait, 30 millions de personnes ont basculé dans l’extrême pauvreté et, selon les estimations, 39 millions de personnes pourraient sombrer dans la pauvreté d’ici fin 2021.

 Covid-19 et relance de l’Afrique

Il faut des mesures fortes pour accompagner la relance de l’Afrique, a soutenu le président de la BAD, qui a indiqué que la banque a émis une obligation à impact social de 3 milliards de dollars sur les marchés financiers mondiaux, qui était à cette date la plus importante obligation sociale libellée en dollars américains qui ait existé dans le monde.

« Nous avons annoncé une Facilité de réponse à la crise dotée de 10 milliards de  dollars. Nous avons octroyé 28 millions de dollars aux Centres africains de contrôle et de prévention des maladies », a-t-il ajouté.

Il a relevé que la situation reste délicate, sans aucun doute, mais l’Afrique commence à nouveau à aller de l’avant. Et, progressivement, les vaccins deviennent disponibles, les restrictions sont assouplies. 

Le patron de la BAD s’est félicité de ce qu’un sentiment de normalité revient lentement. En outre, les économies du continent sont sur la voie de la reprise et les prévisions établissant la croissance moyenne du produit intérieur brut à 3,4 % pour 2021.

Cette reprise est conditionnée par l’accès aux vaccins et la résolution de la dette africaine, a-t-il fait remarquer, affirmant que l’Afrique produit moins de 1 % de ses vaccins et ne devrait pas avoir à mendier des vaccins.

 Il a rassuré que la Banque africaine de développement va aider l’Afrique à produire des vaccins. Elle prévoit également de consacrer 3 milliards de dollars au  développement de l’industrie pharmaceutique en Afrique.

Gouvernance et résilience

La BAD prend des mesures pour faire face à la dette de l’Afrique. Dans cet élan, il a noté qu’elle a lancé un Plan d’action sur la dette et une nouvelle Stratégie pour la gouvernance économique en Afrique.

Ces deux initiatives devraient aider les pays africains à faire face au problème de la dette et à entreprendre des réformes plus audacieuses en matière de gouvernance économique pour éviter une crise de la dette.

« Nous saluons les efforts positifs déployés par le Fonds monétaire international et le G20 pour faire face à la situation de la dette, notamment des actions telles que  l’Initiative de suspension du service de la dette et le cadre commun du G20 », a-t -il ajouté.

La récente décision du FMI d’émettre 650 milliards de dollars de droits de tirage spéciaux (DTS) offre aujourd’hui, à l’en croire, une réelle opportunité de nous attaquer, de manière plus décisive, aux défis de la dette de l’Afrique.

Au cours des cinq dernières années, avant la pandémie, les High 5 de la banque ont contribué à améliorer la vie de 335 millions d’Africains. Grâce au soutien de la banque à la production de 3 000 mégawatts d’électricité, l’accès à l’électricité s’est accru pour environ 20 millions de personnes sur le continent, passant de 49 % à 56 % depuis que la Banque a lancé son « Nouveau pacte pour l’énergie en Afrique ».

L’électricité permet aux hôpitaux et aux cliniques de fonctionner pendant la pandémie et de stocker les vaccins en toute sécurité.

Par ailleurs, la banque a lancé l’initiative « Du désert à l’électricité », un programme de 20 milliards de dollars, qui vise à générer 10 000 mégawatts d’énergie solaire dans le Sahel et à fournir de l’électricité à 250 millions de personnes. Il s’agira de la plus grande zone solaire au monde.

« Nous restons très attachés à la réussite de la Zone de libre-échange continentale africaine. C’est pourquoi la Banque a accordé 4,8 millions de dollars pour soutenir la création du secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine », a -t-il poursuivi.

À l’approche de l’édition 2021 du Forum pour l’investissement en Afrique, la BAD et ses partenaires ont déjà préparé une réserve de 230 projets évalués à 208 milliards de dollars, afin de favoriser les perspectives d’opérationnalisation de la Zone de libre-échange continentale africaine.

« Je suis très optimiste pour l’Afrique. L’Afrique va se relever, l’Afrique va mieux se reconstruire, l’Afrique va prospérer et certains partagent mon optimisme », a lancé M. Adesina Akinwumi. 

Une enquête menée auprès des sociétés de capital-investissement par African Private Equity and Venture Capital Association en 2020 révèle que 60 % des investisseurs commanditaires envisagent d’augmenter leurs investissements en Afrique au cours des trois prochaines années.

Rwanda : l’e-mobilité pour réduire les émissions de CO2

Le gouvernement rwandais et ses partenaires vont lancer un programme conjoint visant à encourager les opérateurs locaux de taxis-motos à passer à l’électrique.« Au cours de la phase de mise en œuvre, les opérateurs de motos commerciales qui souhaitent rénover leurs motos pour en faire des taxis-motos respectueux de l’environnement seront aidés à accéder à des prêts bancaires pour procéder à ladite conversion », a déclaré le chef de la société à l’origine de cette initiative.

Selon Donald Kabanda, directeur général de Rwanda Electricity Mobility Ltd, cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un effort national visant à éliminer progressivement l’utilisation des motos traditionnelles à moteur fonctionnant à l’essence ou au diesel.

« Le moteur sera transformé en machine électrique, pour réduire la pollution atmosphérique causé par les émissions de gaz, ainsi que les coûts de carburant », a-t-il expliqué.

« Le coût couvrira deux batteries facilement interchangeables ainsi que le processus d’adaptation, qui consiste à remplacer le moteur à essence ou diesel et ses accessoires, notamment la chaîne et le tuyau d’échappement, par des pièces électriques », a déclaré M. Kabanda.

Il y a environ 46.000 taxis-motos au Rwanda, dont 26.000 opèrent dans la ville de Kigali. Actuellement, quelque 120 e-motos circulent sur les routes rwandaises, dont la moitié a été achetée en plusieurs versements.

Les experts des changements climatiques affirment que le remplacement des motos à combustion par des motos électriques est l’un des paris les plus solides pour réduire les émissions de CO2 et contribuer à l’amélioration de la qualité de vie des populations.

Guillaume Soro condamné à vie pour complot contre l’autorité de l’Etat

Le tribunal criminel d’Abidjan-Plateau a condamné mercredi, par contumace, à vie l’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro pour complot contre l’autorité de l’Etat.

Ses frères cadets, Soro Porlo Rigobert et Simon Soro, ont écopé de 17 mois d’emprisonnement, ainsi que l’ex-député Alain Lobognon et Félicien Sekongo pour trouble à l’ordre public et publication de nouvelles fausses avec 500.000 Fcfa d’amende chacun, après une requalification des charges pesant contre eux. 

Seul, M. Traoré Babou, un civil, a été acquitté. L’ex-ministre de la Communication, Affoussy Bamba-Lamine, a été condamnée à 20 ans de prison ferme, de même que Kamaraté Souleymane dit « Soul To Soul » (chef du protocole de Soro), Touré Moussa, son chargé de communication et Issiaka Fofona. 

Il a été en outre retenu 20 ans de prison ferme pour le sergent chef Fofana Kouakou, Souleymane Bamba, le commandant Kassé Jean-Baptiste, Zebret Souleymane, Kamagaté Adama, Silué Neguerdjomon Emmanuel, Bamba Souleymane, Dosso Seydou, Koné Ardjouma, Traoré Lamine, Fofana Kouakou, Sess Soukou Mohamed. 

Le tribunal a prononcé à l’encontre de M. Alain Lobognon, Soro Simon, Sékongo Félicien et Rigobert Soro la privation de leurs droits pendant cinq ans et l’interdiction de paraître.  Il a ordonné la confiscation des armes et munitions saisies.

Il a également prononcé la dissolution du mouvement citoyen Générations et peuples solidaires  (GPS) fondé et présidé par Guillaume Soro et la confiscation au profit de l’Etat de ses biens, condamnant tous les accusés à l’exception de Traoré Babou à payer à l’Etat la somme de 1 milliard Fcfa à titre de dommages et intérêts.  

M. Soro et 19 de ses proches étaient accusés pour atteinte à l’autorité de l’Etat. La plupart des personnalités poursuivies dans cette affaire, a été arrêtée depuis le 23 décembre 2019, date du retour avorté de M. Soro à Abidjan.

Sénégal : le Grand Carnaval de Dakar fait son retour

L’édition 2020 avait été suspendue à cause de la pandémie de Covid-19.La capitale sénégalaise va de nouveau vibrer au rythme du Grand Carnaval de Dakar. La deuxième édition de ce rendez-vous culturel annuel se tiendra du 26 au 28 novembre 2021, a annoncé l’initiatrice et promotrice de l’événement, Fatou Kassé Sarr.

Elle s’exprimait lors de la conférence de presse de présentation et de lancement du 2ème Grand Carnaval de Dakar tenue ce mercredi à la Maison de la Culture Douta Seck (Dakar).

Placée sous le thème « Contes et légendes du Sénégal et d’Ailleurs », l’édition 2021 vise la valorisation et la promotion de la Culture comme outil de Marketing territorial. Cette rencontre réunira des acteurs culturels en provenance des 14 régions du Sénégal et espère faire participer d’autres pays.

Évènement festif et populaire, le Grand Carnaval de Dakar est une plateforme d’expressions culturelles qui souhaite présenter une mosaïque culturelle, traditionnelle et contemporaine du Sénégal.

« C’est du brassage, mais au-delà, il y a un aspect découverte mutuelle avec les acteurs culturels qui viennent à Dakar qui est la capitale, et les Dakarois aussi qui apprennent à mieux connaître la diversité culturelle du Sénégal sur laquelle repose son unité nationale. Car nous avons cette forme de brassage au Sénégal qui fait notre spécificité et notre charme », a dit Mme Sarr.

Elle a expliqué que le Grand Carnaval de Dakar offre ainsi « un écrin et une belle plateforme d’expression à cette diversité culturelle, symbole du Sénégal. »

A travers ce rendez-vous culturel, Fatou Kassé Sarr et ses collaborateurs espèrent faire mieux connaître les régions du Sénégal, promouvoir certains talents et leur décrocher des contrats. Selon Mme Sarr, faire venir les représentants régionaux à Dakar pour un événement de cette portée peut donc représenter une opportunité économique. Ce qui inscrit le Grand Carnaval de Dakar dans une démarche de Marketing territorial qui consiste à valoriser le potentiel local pour en tirer à terme un bénéfice économique.

« Nous avons donc conçu le Grand Carnaval de Dakar en tenant compte de tous ces paramètres et nous en avons fait une plateforme d’expression ouverte, un écosystème autour duquel gravite toute une chaîne de valeur du tourisme culturel », a-t-elle indiqué.

Les avocats de Soro feront appel de la décision visant leur client et ses proches

Le Conseil de Guillaume Soro, condamné mercredi à vie pour complot contre l’autorité de l’Etat de Côte d’Ivoire, assure faire appel de la décision du tribunal criminel d’Abidjan-Plateau visant leur client et ses proches.

M. Guillaume Soro « n’a point été inculpé et qui est jugé et condamné par contumace, ce sont ces grossièretés, et si nous faisons appel, c’est parce que nous disons encore qu’ il faut soumettre cette décision à la censure du juge en appel », a déclaré à la presse Me Raoul Gohi-Bi, avocat de la défense. 

« Ce n’est même pas une surprise pour la défense  parce qu’il s’agit d’une justice qui est aux ordres. Quand nous avons le président de la République, lui-même, qui a déjà préjugé la sanction de Soro Guillaume, c’est cette peine qu’elle prend », a-t-il affirmé,  ajoutant « ce procès n’est que politique ». 

Il a qualifié de « la monstruosité juridique qui est celle de pouvoir dissoudre un parti politique », faisant allusion au mouvement citoyen Générations et peuples solidaires (GPS, créé par Guillaume Soro), qui est « une personnalité juridique autonome de ses actes ».

« Ce n’est même pas un parti politique, mais une association. Il est impensable, inimaginable et invraisemblable qu’ un tribunal puisse dissoudre un tel mouvement politique, fuit-il proche de Soro Guillaume, alors qu’il  y a des règles pour poursuivre des personnes morales », s’est-il insurgé.

 Me Souleymane Diallo, lui également avocat de la défense, s’est interrogé de savoir « comment on peut condamner aussi lourdement des personnes sur la base d’un témoignage unique, d’une seule personne ». Pour lui, ce témoignage unique est nul.

« Ensuite, on a exhibé un certain nombre de preuves qu’ on a caché à la défense jusqu’au début du procès », a déploré Me Souleymane Diallo, pour qui le verdict est « une décision collective d’anéantissement d’opposants politiques ». 

Selon Me Abdoulaye Ben Méité, l’accusation avait souhaité 5 milliards Fcfa de dommages et intérêts, mais le tribunal a accordé la somme de 1 milliard Fcfa, somme à laquelle les accusés, à l’exception de Traoré Babou, acquitté, ont été solidairement condamnés.  

« Pour nous, dans tous les cas, il s’agit d’une très bonne décision (qui est) conforme à la profusion de preuves discutées à l’audience (où) les aveux ont été faits », a dit Me Ben Méité, qui estime que le tribunal a fait amende honorable à des prévenus.

M. Meité a réitéré que « pour l’Etat de Côte d’Ivoire, c’est une satisfaction », parce que c’est un procès qui s’est tenu et tout le monde a eu droit à la parole et les pièces, les preuves ont été discutées. 

M. Soro a été condamné à vie pour atteinte à la sûreté de l’Etat. Ses frères cadets Simon et Rigobert, ont été condamnés à 17 mois de prison ferme, ainsi que l’ex-député Alain Lobognon et Felicien Sekongo. Le civil, Traoré Babou, a été  acquitté. 

Outre ces personnalités, les autres accusés ont écopé de 20 ans d’emprisonnement parmi lesquels, l’ex-ministre de la Communication, Affoussy Bamba, et le chef du protocole de Guillaume Soro Souleymane Kamaraté dit Soul to Soul.