juin 2021 - Page 23 sur 45 - Journal du niger

Une entreprise chinoise rachète une cimenterie en Zambie

La société chinoise Huaxin Cement a déclaré qu’elle va dépenser 160 millions de dollars américains pour acquérir des cimenteries en Zambie et au Malawi.Elle déboursera 150 millions de dollars pour l’acquisition de 75% du capital de Lafarge Cement Zambia, ainsi que 10 millions de dollars pour le rachat de Pan African Cement au Malawi.

Lafarge est l’un des plus grands producteurs de ciment en Zambie, où il exploite deux cimenteries intégrées, avec une capacité de production combinée de 1,5 million de tonnes par an.

Pan African Cement exploite une usine de broyage à Blantyre, la capitale commerciale du Malawi.

Si elles sont approuvées, ces transactions permettront à Huaxin d’accroître sa présence en Afrique, après la récente acquisition de Maweni Limestone Limited en Tanzanie.

Côte d’Ivoire: les journaux partisans exhortés à se départir du « griotisme »

Les journaux partisans, généralement arrimés aux partis politiques, doivent se départir du « griotisme », qui constitue une faiblesse de positionnement, selon Dr Amidou Touré, spécialiste en analyse du discours médiatique.

« Il faut se départir du griotisme. Le journaliste doit éviter d’emboucher la trompette des manières de faire, des manières de dire du griot », a dit Dr Amidou Touré, enseignant-chercheur en sciences de l’information et de la communication à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.

Dr Amidou Touré s’exprimait à l’occasion de la 12e session de la « Quinzaine du Numérique » autour du thème: « Notre Voie, Le Patriote et Le Nouveau Réveil: Forces et faiblesses des principaux journaux proches de partis politiques en Côte d’Ivoire ».

La Quinzaine du numérique est une tribune, organisée via le groupe WhatsApp Univers Numérique du Réseau des professionnels de la presse en ligne en Côte d’Ivoire (REPPRELCI), la faîtière de la presse numérique ivoirienne.

« Les journaux partisans se contentent de faire du griotisme c’est-à-dire chanter uniquement les louanges de leur parti politique », constate Dr Amidou Touré,  qui conseille qu’ils doivent « résolument s’inscrire dans un journalisme d’information et non de communication ».

Pour lui, « si ces journaux participent à la vitalité de l’espace politico-médiatique, il n’en demeure pas moins que ce positionnement est une réelle faiblesse » qui peut se répercuter sur la rentabilité, parce qu’occultant une frange de la population. 

Toutefois, fait-il observer, que les journaux pro-partis politiques sont des journaux d’opinion qui défendent les thèses de partis politiques, à l’instar de Notre Voie (FPI), Le Patriote (RHDP) et Le Nouveau Réveil (PDCI), trois organes qui représentent les trois grandes forces politiques ivoiriennes.

Fortement arrimée au politique, la presse partisane en Côte d’Ivoire est à l’image du champ politique. Dans ce contexte, « une typologie de cette presse parle de presse bleue et presse verte », des journaux qui sont « les caisses de résonance des partis politiques dont ils défendent les thèses ».

« Ces journalistes sont-ils prêts à prendre leur indépendance ? Sont-ils capables de vivre sans l’argent que le politique injecte dans le titre ? J’en doute fort », lance Dr Touré pour qui « les journalistes sont à la fois captifs de leurs électeurs/lectorat ». 

Par conséquent, ces journaux ne se vendent plus bien, d’où « c’est au journaliste d’imposer au lecteur un contenu attrayant en tenant compte des règles éthique et déontologie du métier », soutient l’expert.

Sous le parti unique, en Côte d’Ivoire, la parole était compressée. Et, à cette époque l' »on ne parlait politique que dans l’espace privé : domicile, maquis transformés en forum politique ». Mais, avec le multipartisme (30 avril 1990) la presse privée va devenir le fer de lance de l’expression des opinions de l’opposition.

Les colonnes de cette presse vont permettre la diffusion des messages de l’opposition, rappelle le conférencier,  soulignant que c’est dans ce contexte de la libération de la parole publique que naissent les journaux  La Voie (Notre Voie), Le Patriote et Le Nouveau Réveil.

Cette période, qualifiée de printemps de la presse, a consacré une floraison de titres sur le marché. Ces journaux sont à la base de l’émergence des espaces de discussion appelés « Parlement, Agora et grins », où sont débattus les titres, la « titrologie ». 

Cependant, des journaux avaient le courage de la vérité; et « pour avoir osé des journalistes ont été emprisonnés: Hamed Bakayoko, Freedom Neruda, Abdourahmane Sangaré, Souleymane. T. Senn », a rappelé Dr Amidou Touré.

« Ces journalistes avaient la passion du métier, habités par le vent nouveau de la démocratie bien que les commodités n’y étaient pas », a-t-il commenté,  avant d’ajouter qu' »ils voulaient participer à la naissance de la société ivoirienne démocratique ou du moins au processus de démocratisation du pays ».

D’enseignant de lycée, Amidou Touré est  aujourd’hui Docteur et enseignant à l’Université Félix Houphouët-Boigny (publique), la plus grande du pays. Il fut professeur de lycée (Lettres Modernes) et ex-correspondant Régional de Fraternité Matin (le journal de service public)  à Gagnoa (Centre-Ouest ivoirien). 

Ses recherches doctorales ont porté sur le sujet suivant : Double dialogisme et manipulation dans la presse écrite ivoirienne lors de la campagne du second tour de l’élection présidentielle en 2010. Ses axes de recherche portent sur la problématique des enjeux du pouvoir entre champ politique et médiatique.

Créé en 2006, le REPPRELCI regroupe les acteurs de la presse numérique en Côte d’Ivoire. Cette faitière des médias numériques ivoiriens s’est donnée pour mission d’organiser, structurer et de promouvoir l’écosystème de la presse numérique en Côte d’Ivoire.

Somalie : 15 militaires tués dans un attentat suicide

Au moins 15 recrues de l’armée, sont mortes après un attentat-suicide à la bombe survenue mardi dans la capitale somalienne Mogadiscio.Le kamikaze avait pris pour cible un camp d’entraînement militaire dans la capitale, a déclaré Mohamed Adan, un haut responsable de l’armée, soulignant que le nombre de victimes pourrait être plus élevé.

Les auteurs de l’attentat s’étaient déguisés en recrues au camp militaire de Dhegobadan, a-t-il ajouté. L’attentat a surpris un groupe de recrues faisant la queue à l’extérieur de l’établissement.

Al-Shabaab, le principal groupe militant de Somalie, n’a pas encore revendiqué l’attentat, mais ses insurgés sont responsables d’explosions meurtrières dans la capitale depuis plus de dix ans. Les insurgés mènent une guerre djihadiste pour renverser le gouvernement de Mogadiscio.

Depuis 2013, les militants ont perdu de larges pans de territoire en Somalie au profit des forces de l’Union africaine, mais ils lancent encore des raids meurtriers sur des cibles dans la capitale.

Ce pays de la Corne de l’Afrique est en proie à une guerre civile depuis 30 ans après le renversement en 1991 du deuxième président postindépendance Mohamed Siad Barre, qui a dirigé le pays pendant 21 ans.

Grippe aviaire : le Botswana interdit les volailles sud-africaines

Le Botswana a interdit les importations de volailles vivantes et de produits associés en provenance d’Afrique du Sud suite à la propagation d’une épidémie de grippe aviaire.Le directeur par intérim des Services vétérinaires, Letlhogile Garabile, a déclaré que le Botswana avait renforcé les mesures visant à atténuer le risque d’une éventuelle propagation de la grippe aviaire hautement pathogène, qui a été détectée dans des exploitations commerciales de plusieurs provinces sud-africaines.

« L’importation de volailles vivantes et de leurs produits frais en provenance de la République d’Afrique du Sud est interdite avec effet immédiat jusqu’à nouvel ordre », a déclaré M. Garabile dans un communiqué.

Il a ajouté que tous les permis d’importation délivrés précédemment pour l’importation de volailles vivantes et de leurs produits frais en provenance d’Afrique du Sud ont été annulés jusqu’à nouvel ordre.

« Les mouvements de volailles vivantes provenant d’autres pays et transitant par la République d’Afrique du Sud dans des conteneurs scellés est autorisé avec un permis », a précisé le responsable.

La grippe aviaire avait touché  la province de Gauteng, mais elle se serait maintenant propagée à d’autres régions d’Afrique du Sud.

Sénégal : Macky Sall se maintient à la Une de la presse

Les quotidiens sénégalais, parvenus mardi à APA, traitent de la suite de la tournée économique du président Macky Sall à Matam, dans le nord.L’AS et Le Soleil mettent deux photos de Macky Sall à la Une. Le chef de l’Etat « porté dans en triomphe dans le Fouta » titre le premier, qui ajoute que le patron de l’Alliance pour la République (APR) a passé une journée rythmée entre inaugurations et lancements de travaux. Macky Sall ragaillardi par l’accueil populaire à Matam selon Le Soleil, lance aux populations du Fouta que « le contrat de confiance se poursuit ».

Macky Sall « gâte » Matam et se fait couvrir de cadeaux souligne L’Observateur. De nouvelles infrastructures dont l’hôpital d’Agnam ont été inaugurées.

Sud Quotidien voit dans cette tournée économique du président Sall, le rassemblement de l’opposition pour la défense de la démocratie et la mobilisation lancée dans les états-majors, une « campagne électorale avant l’heure » en vue des Locales du 23 janvier 2022.

Nous quittons la politique pour parler de cette série macabre dans les plages sénégalaises. Vox Populi parle « d’horreur en chiffres » avec le décès de 13 personnes par noyade, huit corps sans vie, cinq repêchés vivants à Malika, Gadaye, et Malibu entre dimanche et lundi. Dans la banlieue de Guédiawaye, ajoute le journal, 34 victimes par noyade dont 18 morts ont été enregistrées entre le 15 mars et le 14 juin.

Dans EnQuête, on découvre « les chiffres de la mort » et les nouvelles mesures du chef de l’Etat qui demande à son gouvernement et aux collectivités territoriales de prendre « les mesures idoines et urgentes » pour stopper l’hémorragie.

L’Observateur dévoile « les causes scientifiques des noyades constatées à Dakar » depuis quelques jours. Selon Riad Kawar d’Océanium, « 80% des cas de noyade sont dues au courant Upwelling, qui, en s’approchant des eaux peu profondes, vont générer des vagues consécutives sur les rivages ».

Dans sa livraison du jour, L’Observateur a alerté sur les cimetières dakarois au bord de la saturation. « Le silence bruyant des cimetières » titre le journal, qui prévient que Pikine, Thiawlène, Diokoul sont presque pleins.

En Sport, Stades et Record parlent du « choc de titans France-Allemagne » ce soir à L’Euro. Le Portugal dans la même poule tentera d’en profiter face à la Hongrie à 16h00. Hier, l’Espagne, deux fois vainqueur de l’épreuve (2008, 2012) est tombée dans le piège de la Suède (0-0).

Les mesures prises pour faciliter le retour des MRE au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce mardi se focalisent sur les mesures prises pour faciliter le retour des MRE.+Aujourd’hui le Maroc+ écrit que la compagnie Royal Air Maroc (RAM) a mis en marche une grille tarifaire « pour le moins historique, avec des prix jamais proposés en pareille période estivale, connue pour être une haute saison ».

L’intérêt général a pris le dessus sur les considérations d’ordre commercial, estime le quotidien, faisant savoir que la RAM agit avec sa casquette d’entreprise étatique, investie d’une mission de service public, et non pas d’entreprise purement commerciale.

+L’Opinion+ constate que la RAM a débloqué, en moins de 48 heures, pas moins de 3 millions de sièges, dont 600.000 en affrètements qui seront disponibles du 15 juin au 30 septembre.

Un effort qui s’est également fait ressentir sur les tarifs avec des baisses substantielles, allant jusqu’à 94 euros pour les réservations familiales, relève la publication, soulignant que pas moins de 120.000 réservations ont été effectuées entre les 13 et 14 juin.

Cet « engouement » représente « une nouvelle preuve » de solidarité et de fidélité des Marocains du monde, qui « se sont mobilisés tout au long de la pandémie pour leur pays », fait-il remarquer.

De son côté, +L’Economiste+ écrit que pour ce contexte « exceptionnel », il fallait vraiment des « mesures exceptionnelles ».

« Nous sommes toujours en situation d’urgence et c’est donc à l’État de tenter d’organiser l’offre », estime le journal, soulignant que dans un contexte où le pouvoir d’achat est sérieusement mis à mal, le Maroc se devait d’être imaginatif pour faciliter le retour au pays de sa diaspora.

+Al Ahdath Al Maghribia+ écrit, quant à lui, qu’en ordonnant à l’ensemble des intervenants dans le domaine du transport de faciliter leur retour au Maroc à des prix raisonnables, le Roi Mohammed VI rend justice aux Marocains du monde. Les détails.

Le chiffre est révélateur: 120.000 billets en une journée. Depuis que le roi Mohammed VI a ordonné des prix abordables pour le retour des Marocains résidant à l’étranger, une affluence inégalée a été enregistrée pour la réservation de billets d’avion à bord de la Royal Air Maroc, le 13 juin dernier.

Le journal explique qu’il est désormais quasi-impossible de réserver un billet d’avion sur la RAM entre la France et le Maroc du 15 au 31 août prochain, peu avant les festivités d’Aid El-Adha. Face à cette pression, la Royal Air Maroc cherche à louer huit avions pour atteindre sa capacité maximale estimée à 3 millions de sièges. En effet, la Royal Air Maroc avait promis plus de 3,5 millions de sièges entre le 15 juin et le 21 septembre prochain, aussi bien pour les Marocains résidant à l’étranger, les étrangers résidant au Maroc, que les touristes. Un chiffre qui représente 72% de ce qui était proposé à la même période en 2019.

Début de réponse de l’Etat ivoirien à la vulnérabilité de ses frontières

Kalamon, le plus gros village du département de Doropo (638 km d’Abidjan) dans le Nord-Est ivoirien et frontalier du Burkina Faso avec ses 2000 âmes, commence à oublier son sentiment d’abandon par l’Etat.

Le gouvernement ivoirien à travers la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire (CNFCI) donne depuis quelques mois des réponses à la vulnérabilité de ses espaces frontaliers dans un contexte de persistance de la menace terroriste sur la Côte d’Ivoire. 

A la faveur de la 11e Journée africaine des frontières dont la Côte d’Ivoire était à sa deuxième célébration le jeudi 10 juin 2021, le secrétariat exécutif de cette Commission a réalisé plusieurs actions sanitaires, éducatives et infrastructurelles à Kalamon, village situé à 22 km de Doropo et à 3 km du Burkina Faso, nouvellement érigé en sous-préfecture, mais qui attend toujours l’affectation de son premier sous-préfet quand les conditions, notamment de logement seront réunies.

Kalamon aura son sous-préfet lors du prochain mouvement préfectoral prévu en août 2021 si les conditions de son logement sont réunies, a promis le préfet de la région du Bounkani, Joseph Droh Kpan, dans une allocution lors de la célébration officielle de cette Journée.

La Journée africaine des frontières qui est célébrée le 07 juin de chaque année par plusieurs pays africains, a été officiellement commémorée en Côte d’Ivoire le jeudi 10 juin 2021 à Kalamon autour du thème, «la Covid-19 face aux défis de la sécurité, de l’intégration et du développement frontalier dans l’espace CEDEAO», en présence du Coordonnateur régional de la GIZ/PFUA (Agence allemande de coopération internationale/Programme Frontière de l’Union Africaine), Gérôme Dakouo.

La CNFCI, un outil de sécurisation, de paix et de développement des espaces frontaliers

 Le gouvernement a décidé de faire des zones frontalières, des zones de paix et de développement avec la mise en place de la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire (CNFCI).

« Le gouvernement a décidé de venir témoigner de sa solidarité aux populations de cette localité », a expliqué, le Secrétaire exécutif de la CNFCI, Diakalidia Konaté lors d’une visite-terrain le mercredi 09 juin 2021 pour s’assurer de la bonne exécution des initiatives prises en faveur de Kalamon.

« A travers cette localité, c’est un message qui est adressé à l’ensemble de nos villages et campements qui se trouvent dans les localités frontalières, pour leur dire qu’avec la mise en place de la CNFCI, le gouvernement est décidé à prendre à bras le corps et à relever tous les défis sécuritaires et de développement dans tous les domaines sanitaires, éducatifs, infrastructurels et à trouver des solutions pour le bonheur de nos populations des zones frontalières »,  a ajouté M. Konaté, coiffé d’une casquette estampillée «CNFCI» .  

A Kalamon, les initiatives de la CNFCI ont porté sur la réhabilitation de certaines infrastructures, notamment d’une cantine scolaire et de pompes hydrauliques. Des consultations médicales, des remises de tables-bancs et de médicaments ainsi qu’une journée d’excellence pour récompenser les meilleurs élèves des quatre écoles primaires que compte la localité, figurent également sur la liste des actions réalisées.

Consultations médicales et engouement pour la vaccination contre la covid-19 

« Nous avons pris la pleine mesure des difficultés au niveau sanitaire. Nous avons décidé de faire du dépistage ophtalmologique, de la fistule obstétricale, de diabète et de l’hypertension artérielle », a égrainé Diakalidia Konaté, soulignant que «le paludisme est la première cause de mortalité à Kalamon », cette nouvelle sous-préfecture qui compte 20 villages et un campement.

En outre, la CNFCI a suscité une campagne de vaccination contre la Covid-19 parce que « la covid-19 passe par les frontières et la frontière terrestre de Kalamon est le témoignage que l’Etat est présent pour lutter contre cette pandémie à nos frontières terrestres », a encore expliqué M. Konaté « pour montrer aux populations que le gouvernement est désormais à leur côté pour relever tous les défis avec elle ».

Selon Richard Komet Adon, coordonnateur du programme élargi de vaccination (PEV) du district sanitaire de Doropo, l’engouement pour la vaccination contre la covid-19 est bel et bien réel à Kalamon. « Ici, nous avons de l’engouement pour la vaccination contre la covid-19 », se félicite M. Adon, assis à côté de son matériel sous une tente dressée pour l’occasion.

A l’en croire, cet engouement est dû au travail de sensibilisation qui a été fait sur le terrain. « Les habitants d’ici sont des voyageurs. Ils ont compris l’importance de la vaccination contre la Covid-19 », justifie-t-il, plaidant pour que les autorités fassent un effort pour que Doropo ait encore plus de doses de vaccin anti-covid.

« Aujourd’hui (mardi 09 juin 2021) par exemple nous avons fini 50 doses de vaccins en une demi-journée », poursuit Richard Komet Adon qui a « encore besoins de doses de vaccins pour couvrir la zone ».

El hadj Amoro Ouattara, le porte-parole attitré de Kalamon, saluant à son tour les premières initiatives de la CNFCI qui soulagent déjà les populations, a insisté sur l’équipement de la frontière.

« La première chose que nous voulons, c’est d’équiper notre frontière et la deuxième chose, c’est l’équipement  du centre de santé et la maternité en médicaments, matériel et en ressource humaine », dit-il, appelant de ses vœux l’affectation du premier sous-préfet de Kalamon.

 « Kalamon est le seul village de toute la sous-préfecture qui a un centre de santé. Ce qui fait que le centre est beaucoup sollicité et beaucoup fréquenté », renchérit Dr Jean Yves Kouamé N’guessan, directeur départemental de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle de Doropo.

Il se félicite que cette journée de consultations foraines conduites par un médecin généraliste et un ophtalmologue a permis de déceler plusieurs pathologies. Il s’agit entre autres de l’hypertension artérielle et du diabète.

Le centre de santé de Kalamon est rural. Il est géré par un infirmier et une sage-femme. Le centre a été construit depuis les années 80 et a bénéficié d’une réhabilitation en 2020.

« Le Conseil régional compte construire deux autres centres pour décongestionner un peu le village de Kalamon » où il y a « quatre pathologies majeures à savoir le paludisme, les infestions respiratoires aiguës surtout chez les enfants. La diarrhée et l’anémie » a cité Dr N’guessan.

« Nous avons également pris l’initiative de réhabiliter la cantine scolaire et donner des tables-bancs et de récompenser les meilleurs élèves.  Ce sont des défis auxquels les populations frontalières sont confrontées », avoue le secrétaire exécutif de la CNFCI.

Pour lui, Kalamon est la démonstration que le gouvernement est désormais dans les zones frontalières avec les populations.

« Elles (les populations) doivent oublier le sentiment d’abandon qui trottine dans leur esprit. Le gouvernement est là à travers la CNF pour apporter des solutions à leurs problèmes», a promis Diakalidia Konaté pour qui « l’éducation de la jeune fille est un cheval de bataille du gouvernement et nous avons décidé de mettre cette problématique au cœur des problèmes à résoudre dans les zones frontalières ».

La sécurité dans les zones frontalières, l’un des défis importants à relever 

L’un des défis importants à relever dans les zones frontalières ivoiriennes est celui de la sécurité, surtout avec cette menace  terroriste concrétisée depuis 2020 par des attaques répétées contre les positions de l’armée ivoirienne à la frontière avec le Burkina Faso, faisant parfois plusieurs morts.

A ce propos, M. Konaté a rappelé que le terrorisme est une guerre asymétrique menée par des lâches. « Aujourd’hui les forces de défense et de sécurité (FDS) sont présentes partout dans le nord. L’Etat a déployé les forces partout. Des forces opérationnelles et des forces régulières sont partout à travers les zones frontalières », rassure-t-il, relevant que « ceux qui viennent attaquer sont des lâches » car « ils viennent attaquer et s’enfuient ».   

« Nous demandons à la population de s’impliquer dans la résolution de ces questions de sécurité parce que ces personnes, ces entrepreneurs de la violence sont des personnes qui pullulent souvent parmi nous », constate Diakalidia Konaté, invitant avec insistance les « populations à participer à la dénonciation de ces personnes pour leur propre bonheur et la sécurité parce que sans la sécurité, il sera difficile pour l’Etat de leur apporter le développement ».

Pour lui, il ne faut pas ouvrir la porte à ces entrepreneurs de la violence, des gens qui tiennent des discours de séduction aux populations pour les éloigner des problèmes de leur vécu quotidien qui sont des problèmes de santé, d’éducation… « Il faut que les populations comprennent que l’Etat est avec elles et que l’Etat sera toujours avec elles pour relever les défis de la sécurité », a conclu M. Konaté.

S’agissant de cette situation sécuritaire, la population de Kalamon est inquiète. « Nous ne nous sentons plus en sécurité. On a besoin de beaucoup d’éléments de sécurité », lance le porte-parole des populations, El hadj Amoro Ouattara qui dit être un polygame heureux avec sept enfants au compteur.

En matière d’infrastructure routière, la priorité de Kalamon se résume au bitumage de la voie Kalamon-Doropo (22 km) et  Kalamon-Varlé (30 km), selon El hadj Amoro Ouattara.

L’Etat s’est rappelé de  nous tardivement…

Le chef de Kalamon, Seydou Ouattara identifiant les difficultés d’accès au chef-lieu de département (Doropo) et au chef-lieu de région (Bouna) estime que l’Etat s’est rappelé de son village tardivement, mais se réjoui toutefois de ce rappel tardif, car comme le dit l’adage, «vaut mieux tard que jamais ».

« La voie Kalamon-Danoi en passant par Boko est dégradée. La voie Kalomon-Doropo en passant par Varalé est dégradée.  Il y a plus de 2000 âmes dans ce village. Nos femmes, nos mamans sont obligées de se lever très tôt le matin ou de rentrer très tard à la maison parce qu’il faut attendre la fontaine pour avoir de l’eau », regrette le chef du village qui appelle l’Etat à l’aide.

 « Il faut que l’Etat nous vienne en aide avec un château. Ca va alléger un peu la souffrance de la population » qui dispose déjà de cinq forages grâces à des opérateurs économiques, selon le chef Seydou Ouattara, paré dans une tenue traditionnelle.

« J’ai vu les opérateurs qui ont fait deux forages en plus des trois qui existaient, mais ca reste insuffisant », même si ça « nous soulage un peu », admet-il.

Au plan éducatif, il note que « des enfants de Kalamon vont au Burkina Faso tous les matins pour fréquenter les écoles Burkinabè. Pour 21 villages nous avons 4 écoles primaires, et à Kalamon nous avons 400 élèves ici à l’école. Imaginez un peu le nombre d’élèves par classe. Le reste va où ? Il n’y a pas de collège », se désole Seydou Ouattara, indiquant que « le premier collège est à Doropo, à 22 km».  

Selon ses estimations,  Kalamon étant le plus gros village du département, il lui faut au minimum huit écoles primaires, au moins trois dispensaires en plus de ce celui de Kalamon.

« L’appel que nous lançons à nos autorités, c’est de nous venir en aide. Aujourd’hui, nos malades vont se soigner au Burkina parce qu’il n’y a pas suffisamment de centres de santé ici. Pour les évacuations à Bouna, les gens préfèrent aller au Burkina parce que d’ici à Bouna fait près de 80 km, alors qu’à 35 km d’ici (au Burkina) vous avez un bloc opératoire qui est prêt pour recevoir des patients », explique le chef Seydou Ouattara, ajoutant que « tout le long de nos frontières il y a plus de trois collèges burkinabè ».

« Le parent qui doit envoyer son enfant à Doropo qui est à 22 km, préfère le premier collège burkinabè qui est à 5 km de nous, le deuxième est à 10 km d’ici. Il va le matin et peut rentrer le soir puisqu’il a un vélo. Voici nos difficultés », présente-t-il.

Côté sécuritaire, « nous sommes beaucoup inquiets » car, «la sécurité a été renforcée en personnel, mais en efficacité non», fait observer Seydou Ouattara, dénonçant « des agressions et des coupeurs de routes ».

« C’est une satisfaction pour moi que mon village soit choisi pour abriter la Journée africaine des frontières. C’est la toute première fois qu’on assiste à une fête de cette envergure ici », se félicite le chef de Kalamon, saluant le secrétaire exécutif de la CNFCI.

 A propos des consultations foraines, il estime que « ces dépistages ne feront que soulager nos parents ». « L’Etat s’est rappelé de nous tardivement. On attend encore beaucoup de choses. Surtout l’état de la route », a conclu le chef Seydou Ouattara, habillé dans une tenue traditionnelle.

Maroc : L’Université Mohammed V de Rabat au classement CWTS Leiden

L’Université Mohammed V de Rabat figure dans l’édition de l’année 2021 du classement CWTS Leiden, sorti au mois de juin.Première université marocaine à figurer dans ce classement parmi 1.225 universités provenant de 69 pays, dont 27 universités africaines et 26 universités arabes, le classement CWTS Leiden Ranking « Centre for Science and Technology Studies » dépendant de l’université de Leiden aux Pays-Bas, édite annuellement et depuis 2007 un classement des meilleures universités dans le monde, en se basant uniquement sur des indicateurs liés à la recherche, explique un communiqué de l’Université Mohammed V.

Selon le communiqué, quatre pays ont pour la première fois pu intégrer ce classement, à savoir le Maroc, le Nigéria, l’Ethiopie et le Vietnam.

Ce classement international se base sur quatre types d’indicateurs liés à la recherche, à savoir des indicateurs sur l’impact scientifique des publications, sur la collaboration internationale, sur les publications en libre accès et sur l’approche genre dans les auteurs des publications, précise la même source.

Les données utilisées pour le classement proviennent de la base de données scientifique internationale « Web of Science » sur les 4 dernières années, fait-on savoir.

Les pays ayant classé le plus grand nombre d’universités sont la Chine, avec 221 universités, suivie par les Etats-Unis d’Amérique (200), par le Royaume-Uni (61), le Japon (55), l’Allemagne (54) et la Corée du Sud (46).

La Hongrie soutient officiellement le plan d’autonomie au Sahara marocain

Le ministère hongrois des Affaires étrangères et du commerce a publié sur son site officiel, la déclaration conjointe maroco-hongroise qui a été adoptée à l’issue de la visite, le 9 juin au Maroc, du chef de la diplomatie Peter Szijjarto.Dans cette déclaration, la Hongrie soutient la proposition marocaine de plan d’autonomie au Sahara marocain. Elle appuie également les efforts de développement entrepris par le Maroc dans les provinces du sud.

La Hongrie se félicite, à cet effet, des efforts sérieux et crédibles du Maroc, en tant que pôle régional de stabilité et partenaire privilégié pour le développement en Afrique.

Par cette publication, la Hongrie a confirmé l’importance du partenariat stratégique qui la lie au Maroc.

La Hongrie salue par ailleurs le Maroc pour son rôle déterminant et exemplaire en matière de lutte contre l’immigration irrégulière, en tant que partenaire stratégique de l’Union européenne.

Maroc : L’ONDA met en place un plan de relance pour assurer aux voyageurs un parcours sain et fluide

L’Office national des aéroports (ONDA) a mis en place un plan de relance qui a comme principal objectif de protéger l’ensemble des usagers et personnels des aéroports et d’assurer aux voyageurs un parcours sain et fluide, a assuré lundi, la directrice générale de l’Office, Mme Habiba Laklalech.Ce dispositif consiste en une coordination extrêmement étroite avec tous les partenaires au niveau des aéroports pour assurer un effectif suffisant au niveau de l’ensemble des points de contrôle (frontaliers, sanitaires, inspection/filtrage..) permettant d’appliquer la distanciation sociale et d’éviter les encombrements dans les différentes zones de contrôle, a-t-elle expliqué lors d’une nouvelle édition des “Tourism Marketing Days” (TMD), “Sky-Restart“, organisée en mode hybride par l’Office National Marocain du Tourisme (ONMT).

Elle a de même mis l’accent sur le lancement par l’Office du “Airport Health Accreditation”, un programme, initié par le Conseil international des aéroports (ACI), qui mesure la conformité des mesures sanitaires mises en place au niveau des aéroports par rapport aux recommandations de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).

Mme Laklalech s’est réjouie, par ailleurs, de la décision des autorités marocaines d’autoriser les vols de et vers le Maroc, notant que la maîtrise de la pandémie et l’accélération de la compagne de vaccination au Royaume ont rendu cela possible.

De son côté, le président directeur général de la Royal Air Maroc (RAM), Abdelhamid Addou, a invité l’ensemble des opérateurs du secteur à déployer les ressources nécessaires et mettre en place toutes les mesures de nature à donner un vrai confort aux voyageurs.

Il a également a mis l’accent sur l’importance de l’expérience client, qui démarre aussi bien dans le digital (lorsqu’il réserve son billet d’avion) jusqu’à l’aéroport, soulignant l’impératif de développer des outils digitaux innovants de plus en plus efficaces permettant d’attirer encore plus de clients.