juin 2021 - Page 35 sur 45 - Journal du niger

Plus de 560 000 candidats à l’assaut du CEPE en Côte d’Ivoire

Les examens scolaires à grand tirage ont démarré, mardi, en Côte d’Ivoire avec le Certificat d’étude primaire élémentaire (CEPE) qui mobilise pour cette session 2021 plus de 560 000 candidats sur l’ensemble du territoire national.

La ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Mariatou Koné a lancé dans la matinée les épreuves écrites du CEPE à l’école primaire publique (EPP) de la Reviera Golf 1 dans la commune de Cocody, dans l’Est d’Abidjan avant de se rendre dans le Sud de la  capitale économique ivoirienne où elle a visité des centres de composition au Groupe scolaire Méa Kouadio de Marcory.

Cette année, c’est un total de 1 384 899 candidats qui  se soumettent à ces examens scolaires de grand tirage, notamment dans le primaire et le secondaire. Il s’agit pour le CEPE de 562 519 candidats, 509 609 candidats pour le BEPC et 312 771 pour le BAC. 

Au lancement officiel de ces examens le vendredi dernier, la ministre Mariatou Koné a indiqué que ces examens à grand tirage sont une bonne occasion pour jauger, au-delà des apprenants, l’ensemble des mécanismes de formation et d’évaluation. Et ce, à l’effet d’engager les réformes adéquates.

Côte d’Ivoire: célébration de la Journée africaine des frontières à Doropo

La Côte d’Ivoire commémore pour la deuxième fois la Journée africaine des frontières, mercredi et jeudi, dans la Sous-préfecture de Kalamon, située à 22 km de la ville de Doropo (Nord-Est).

Cette célébration officielle pilotée par la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire (CNFCI), se déroulera autour du sous thème, «les villages frontaliers ivoiriens face aux défis sanitaires, éducatifs et sécuritaires ». La Côte d’Ivoire partage sa frontière nord avec le Burkina Faso et le Mali.

« Le choix de ce sous thème et de ce lieu traduit la ferme volonté du gouvernement d’inscrire la problématique de la gestion des frontières au cœur des axes essentiels du programme de développement socio-économique de la Côte d’Ivoire » a déclaré à cette occasion dans un message du gouvernement, le ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Vagondo Diomandé, également premier vice-président de la CNFCI.

L’édition 2021 de cette Journée africaine des frontières intervient dans un contexte marqué par la pandémie à Covid-19 et l’apparition aux frontières ivoiriennes de groupes violents pouvant mettre à mal la situation sécuritaire aux plans local et national.

Il s’agira au cours de cette commémoration d’informer et de sensibiliser les acteurs frontaliers, les responsables de l’administration et le grand public sur plusieurs thématiques en lien avec la gestion des frontières.

Cette célébration vise également à réaffirmer la présence de l’État auprès des populations frontalières et de faire la promotion de la coopération transfrontalière dans les espaces transfrontaliers afin d’y préserver et renforcer la coexistence pacifique entre les populations.

Les ministres africains en charge des questions de frontières ont adopté au cours de leur première conférence tenue le 7 juin 2007 à Addis-Abeba en Ethiopie, le « Programme-Frontières » de l’Union africaine (PFUA).

Dans le cadre de la mise en œuvre dudit programme, l’Union africaine a institué depuis  mars 2010 la Journée africaine des frontières, commémorée le 7 juin de chaque année.

Golf hôtel d’Abidjan: les agents suspendent leur grève pour les pourparlers

Les agents du Golf hôtel d’Abidjan (public) ayant entamé lundi une « grève illimitée » pour réclamer « huit mois d’arriérés de salaires », ont suspendu leur mouvement ce même jour, dans la soirée, pour laisser place aux négociations.

« On a suspendu parce qu’il y a le ministère qui a convoqué les deux parties (la direction et le syndicat) pour le mercredi (9 juin 2021), mais s’il n’y a pas de solutions ce mercredi, le jeudi matin on relance le mot d’ordre de grève », a dit à APA Guy-Marius Diedo, le délégué du personnel.  

M. Diedo a fait savoir « qu’il n’y a pas eu d’accord » ce lundi à l’issue des discussions entre la délégation du personnel et la direction générale au sein du réceptif hôtelier dirigé par un organe de gestion public.   

Avec des banderoles rouges arborées sur le front ou sur le poignet, les agents grévistes manifestaient lundi à l’entrée du réceptif hôtelier, pour exiger « huit mois de salaires » et des primes impayées.

M. Stéphane Nguessan Kouamé, délégué syndical de SYNTICI (Syndicat des travailleurs hôteliers de Côte d’Ivoire), a déclaré que l’objet principal de cette grève est que le personnel cumule « huit mois d’arriérés de salaires ».

D’abord, dira-t-il, « il y a la gratification de 2020 qui n’est pas encore payée » et les salaires des mois d’octobre, novembre et décembre 2020 puis de janvier, février, mars, avril et mai 2021 qui ne sont pas payés.

Selon M. Stéphane Nguessan Kouamé, la masse salariale mensuelle tourne « autour de 52 millions de Fcfa ». Et depuis près de deux ans et demi, la direction générale va « de promesses en promesses », ce qui a amené le syndicat à cette grève illimitée.

Le Golf hôtel, ouvert depuis 1978, a besoin à en croire M. Kouamé, d’une rénovation. Rebondissant sur l’état des lieux, M. Guy-Marius Diedo, délégué du personnel, estime que « l’hôtel, quoique vieillissant fonctionne ».

« L’hôtel à tous ses services en marche et toutes les structures sont en place, sauf qu’il y a un problème managérial qui fait qu’aujourd’hui, il n’y a plus d’entrée à l’hôtel pour que les employés soient payés », a martelé M. Diedo.

La piscine, aujourd’hui, « est fermée pas pour des problèmes techniques, mais pour une question de volonté de la direction, alors que cette piscine a été rénovée sur fonds de l’hôtel suite à une perfusion du président (de la République) aux salaires des employés », a-t-il ajouté.

En outre l’espace de jeu du tennis « n’est plus sous la gestion de l’hôtel, il est géré par les vigiles et le DRH jette un coup d’œil pour voir comment les choses fonctionnent », a dit M. Diedo, ajoutant que « le bar sensé faire rentrer de l’argent est sous gestion privée et les employés de l’hôtel qui travaillent au bar ne sont pas rémunérés par ce gérant ».

La direction générale a « voulu tout mettre sur la Covid-19, sur le vieillissement de l’établissement », a-t-il poursuivi. M. Kouamé à renchéri mentionnant que l’hôtel qui comptait à l’ouverture 306 chambres dispose aujourd’hui de « 150 chambres vendables ».

Contactée, la direction générale n’a pas souhaité se prononcer sur cette situation. 

Fake news: l’Etat ivoirien dénonce 2 nouvelles vidéos incitant à la violence

Le ministre ivoirien de l’Intérieur et de la sécurité, Vagondo Diomandé, dénonce deux nouvelles vidéos incitant à la violence contre des ressortissants de la sous-région, dans un communiqué.

Face à cette propagande teintée, le « gouvernement tient à rassurer sa ferme volonté de garantir la sécurité des personnes et leurs biens sur toute l’étendue du territoire national », indique le communiqué publié lundi.  

Il invite par conséquent « les populations à ne pas céder à de telles manipulations, à demeurer calmes et à continuer de vaquer librement à leurs occupations », souligne le texte.    

Après la diffusion d’une vidéo (fake news) qui a suscité le 19 mai 2021 des violences contre les membres de la communauté nigérienne vivant en Côte d’Ivoire, deux nouvelles vidéos ont été récemment postées sur les réseaux sociaux par « des individus mal intentionnés ». 

La première vidéo présente des exécutions de personnes commises par des individus qui seraient de nationalité nigérienne sur des présumés migrants maliens, guinéens et ivoiriens. 

Cependant, la seconde vidéo, elle, est une incitation à s’attaquer aux ressortissants burkinabè vivant sur le territoire ivoirien, mentionne le communiqué. 

Ces vidéos, de même que celle à l’origine des événements du 19 mai 2021, « véhiculent de fausses informations et images de nature à provoquer des conflits entre les Ivoiriens et les ressortissants des pays de la sous-région », fait observer le ministère ivoirien de l’Intérieur et de la sécurité.  

L’ambassade du Niger en Côte d’Ivoire a démenti début juin 2021 la première vidéo qui circulait sur les réseaux sociaux, attribuant à ses ressortissants une « scène horrible d’exécution » de personnes qui seraient des migrants maliens, guinéens et ivoiriens, dans un communiqué.   

L’église catholique soutient les états généraux de l’école ivoirienne

L’église catholique a exprimé, lundi, son soutien à l’organisation des états généraux de l’école ivoirienne.

L’annonce a été faite par l’archevêque d’Abidjan, le cardinal Jean Pierre Kutwa à l’issue d’une rencontre avec la ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Professeur Mariatou Koné.

La ministre s’est rendue chez le cardinal pour non seulement l’informer officiellement de sa nouvelle mission, mais également solliciter des prières, des bénédictions et des conseils.

Les échanges ont en outre porté sur le partenariat entre le ministère et l’église catholique ainsi que sur les états généraux de l’école ivoirienne. 

A propose des états généraux de l’école ivoirienne, Professeur Mariatou Koné  a « sollicité le soutien de l’église catholique qui détient un pan important de l’enseignement confessionnel avec une grande expertise », rapporte une note d’information reçue à APA.

 « J’envisage organiser immédiatement des rencontres avec les entités qui peuvent contribuer par leurs idées et expériences et compétences à relever les défis de la mission qui m’est confiée, action axée sur les résultats », a-t-elle souligné.

« Nous devons tous ensemble faire de la Côte d’Ivoire une puissance éducative dans un climat de paix et de sérénité et de civisme dans nos écoles. J’ai foi en une école ivoirienne capable de produire des ressources humaines de qualité pour nous conduire au développement durable et à un mieux-être partagé », a poursuivi Mariatou Koné qui a obtenu le soutien de l’église catholique.

« Mes vives félicitations pour le portefeuille qu’on lui a confié. On le lui a confié parce qu’elle a fait un travail remarquable à la Solidarité. Maintenant je crois qu’elle est à son poste », a renchéri le cardinal Jean Pierre Kutwa, parlant de Mariatou Koné.

« L’école, c’est la vitrine du pays. Si l’école forme mal ses hommes, on aura un pays qui ne vaut rien et on a confiance parce qu’elle en a les capacités », a-t-il ajouté, relevant que « quand j’ai entendu ses premières paroles, annoncer les états généraux, j’ai dit voilà quelque chose de formidable ».

Selon lui, Mariatou Koné est « arrivée à l’heure H pour faire ce travail. Pour le faire, il y a certes ses qualités humaines mais elle a besoin surtout du soutien de Dieu ».

« Nous allons soutenir ces états généraux de l’école ivoirienne par ce qu’il est important de savoir d’où nous venons, ce que nous faisons et où nous allons », a promis le cardinal, estimant que « la science sans la foi n’est que ruine de l’âme ».

« (…) Avec toute l’expérience que nous avons, nous sommes décidés à apporter notre contribution, la plus grande et la plus sincère », a poursuivi le cardinal Jean Pierre Kutwa, relevant que «l’école est la prunelle de nos yeux, c’est la vitrine de notre pays ».

« Je suis heureux et fier que le Président de la République et son Premier Ministre lui confient ce domaine car elle le maîtrise. J’en suis convaincu. Elle réussira. Elle en a les capacités », a conclu l’archevêque d’Abidjan.

Togo: ARISE IIP inaugure la première zone industrielle intégrée

ARISE Integrated Industrial Platforms (ARISE IIP), développeur et opérateur d’écosystèmes industriels de premier rang en Afrique, a inauguré officiellement, le 6 juin 2021, la Plateforme industrielle d’Adétikope (PIA), la première zone industrielle intégrée du pays.

La cérémonie s’est déroulée sous le haut patronage du président de la République du Togo, Faure Gnassingbé. La plateforme a pour vocation la création de chaînes à haute valeur ajoutée dans l’industrie textile au Togo, selon une note transmise à APA, lundi. 

La Plateforme industrielle d’Adétikope (PIA) devrait également permettre l’approvisionnement en matières premières, à la fabrication et à l’exportation de produits finis. Située à 15 km au nord de Lomé, PIA est le fruit d’un partenariat public-privé entre la République togolaise et ARISE IIP. 

Aligné sur le Plan National de Développement (PND) du Togo, PIA va créer 35 000 emplois locaux. Ce parc industriel intégré et multisectoriel jouera un rôle de catalyseur pour soutenir la croissance économique, l’intégration régionale et le commerce. 

Réparti sur 400 hectares, l’écosystème intégré offre une gamme d’avantages fiscaux et des infrastructures modernes facilitant la production compétitive de ressources agricoles locales, notamment le coton, la noix de cajou et le soja. 

PIA accueillera également d’autres entreprises des secteurs agroalimentaire, pharmaceutique, du recyclage et de l’automobile électrique. L’approvisionnement énergétique de PIA proviendra à 90 % de sources renouvelables. 

« Ce projet n’est qu’un exemple de ce qui peut être réalisé au Togo, lorsque la République du Togo ainsi que tous les investisseurs et toutes les entreprises qui souhaitent sérieusement créer de la valeur œuvrent en vue d’un objectif commun », a déclaré M. Faure Gnassingbé.

Il s’est félicité du fait que « malgré le contexte difficile lié à la pandémie, le projet a démarré dans les temps, il a été livré rapidement et est désormais opérationnel ». La plate-forme capitalisera par ailleurs sur les ressources naturelles abondantes du pays. 

Le chef de l’Etat a souligné qu’elle garantira que « le Togo obtienne une meilleure part de la valeur ajoutée grâce au développement de l’industrie locale afin de créer plus d’emplois pour nos jeunes. Car, PIA témoigne de l’engagement du Togo pour l’industrialisation ». 

Gagan Gupta, co-fondateur d’ARISE IIP, s’est quant à lui dit « très enthousiastes à l’idée de rassembler les acteurs de l’industrie locale et de mobiliser des investisseurs étrangers pour créer un écosystème compétitif de traitement du coton ».  

« PIA est une autre occasion pour ARISE IIP de mettre en valeur son modèle de développement industriel, un modèle qui génère des gains mutuels grâce à la transformation durable et éthique des ressources naturelles », a-t-il poursuivi, ajoutant que « le succès de PIA réside également dans un partenariat réussi avec la République togolaise, qui a mis en place le cadre réglementaire nécessaire pour  promouvoir l’industrialisation ».

Au cours des dernières années, ARISE IIP a connu une expansion remarquable à travers l’Afrique de l’Ouest grâce à des zones industrielles sur mesure accélérant l’industrialisation du continent. Au Gabon, le groupe gère la Zone économique spéciale du Gabon (GSEZ).  

La GSEZ, axée sur l’industrie du bois, a permis de créer 16 000 emplois, d’attirer 120 investisseurs et au Gabon de passer du statut d’exportateur de grumes à celui de 2ème producteur et exportateur mondial de bois de placage et premier en Afrique. 

À travers le continent, l’objectif principal du groupe a toujours été la création d’écosystèmes industriels engagés à générer une forte valeur ajoutée locale ainsi qu’une croissance durable. Il est engagé dans la transformation économique du continent. 

Le groupe identifie des opportunités dans les chaînes de valeur commerciales et industrielles à travers l’Afrique, conçoit, finance , construit et exploite les infrastructures nécessaires, en jouant un rôle de catalyseur tout en soutenant les pays dans leur transition vers une économie industrielle. 

Son ambition est de libérer le potentiel industriel du continent tout en neutralisant nos émissions de carbone et notre impact sur le climat. ARISE IIP est actuellement présent au Bénin (GDIZ), au Togo (PIA) et au Gabon (GSEZ). La GSEZ a été classée meilleure zone économique spéciale du monde dans le secteur du bois (classement 2020 du FDI).

Des gents du Golf hôtel d’Abidjan en « grève illimitée » pour réclamer « 8 mois de salaires »

Plus d’une trentaine d’agents du Golf hôtel d’Abidjan ont manifesté lundi bruyamment devant le réceptif hôtelier, se disant être en « grève illimitée » pour réclamer « huit mois d’arriérés de salaires » et dénoncer un « problème managérial ».

Avec des banderoles rouges arborées sur le Front ou sur le poignet, les agents grévistes manifestaient lundi à l’entrée du réceptif hôtelier, pour exiger « huit mois de salaires » et des primes impayées. 

M. Stéphane Nguessan Kouamé, délégué syndical de SYNTICI (Syndicat des travailleurs hôteliers de Côte d’Ivoire), a déclaré que l’objet principal de cette grève est que le personnel cumule « huit mois d’arriérés de salaires ».

D’abord, dira-t-il, « il y a la gratification de 2020 qui n’est pas encore payée » et les salaires des mois d’octobre, novembre et décembre 2020 puis de janvier, février, mars, avril et mai 2021 qui ne sont pas payés.

Selon M. Stéphane Nguessan Kouamé, la masse salariale mensuelle tourne « autour de 52 millions de Fcfa ». Et depuis près de deux ans et demi, la direction générale va « de promesses en promesses », ce qui a amené le syndicat à cette grève illimitée.

Le Golf hôtel, ouvert depuis 1978, a besoin à en croire M. Kouamé, d’une rénovation. Rebondissant sur l’état des lieux, M. Guy-Marius Diedo, délégué du personnel, estime que « l’hôtel, quoique vieillissant fonctionne ».

« L’hôtel à tous ses services en marche et toutes les structures sont en place, sauf qu’il y a un problème managérial qui fait qu’aujourd’hui, il n’y a plus d’entrée à l’hôtel pour que les employés soient payés », a martelé M. Diedo.

La piscine, aujourd’hui, « est fermée pas pour des problèmes techniques, mais pour une question de volonté de la direction, alors que cette piscine a été rénovée sur fonds de l’hôtel suite à une perfusion du président (de la République) aux salaires des employés », a-t-il ajouté.

En outre l’espace de jeu du tennis « n’est plus sous la gestion de l’hôtel, il est géré par les vigiles et le DRH jette un coup d’œil pour voir comment les choses fonctionnent », a dit M. Diedo, ajoutant que « le bar sensé faire rentrer de l’argent est sous gestion privée et les employés de l’hôtel qui travaillent au bar ne sont pas rémunérés par ce gérant ». 

La direction générale a « voulu tout mettre sur la Covid-19, sur le vieillissement de l’établissement », a-t-il poursuivi. M. Kouamé à renchéri mentionnant que l’hôtel qui comptait à l’ouverture 306 chambres dispose aujourd’hui de « 150 chambres vendables ».  

Contactée, la direction générale n’a pas souhaité se prononcer sur cette situation. Les dirigeants envisagent d’apaiser les employés, trouver une issue à la crise qui secoue l’établissement, avant de s’ouvrir à la presse.

Côte d’Ivoire: 20 milliards Fcfa de pertes liées à la cybercriminalité

La Côte d’Ivoire a enregistré ces « dix dernières années » des pertes liées à la cybercriminalité de l’ordre de 20 milliards Fcfa, a dit lundi le ministre ivoirien de l’Économie numérique, des télécommunications et de l’innovation, Roger Adom.

« Si on prend sur les dix dernières années, les montants touchés, atteignent les 20 milliards de Fcfa et c’est énorme », a indiqué M. Roger Adom à la presse, à l’issue de la cérémonie d’ouverture de l’édition 2021 de « The Cyber Africa Forum », tenue à Abidjan.   

M. Roger Adom, parrain de l’événement, a fait observer que tous les citoyens sont confrontés chaque jour au monde virtuel, que ce soit dans le monde rural que urbain, c’est pourquoi « il est nécessaire que nous soyons protégés », surtout les entreprises évoluant dans le cyberespace.   

Dans ce contexte, « l’Etat ivoirien fait en sorte que le numérique soit un secteur de confiance », a-t-il ajouté, évoquant un identifiant digital qui devrait être bientôt attribué pour toute personne vivant sur le sol ivoirien. 

M. Franck Kié, commissaire général du Cyber Africa Forum, a fait savoir dans un discours que « la cybercriminalité a coûté un total de 4 milliards de dollars à l’Afrique en 2020, et l’intérêt des cybercriminels pour le continent ne fera que croître ». 

De ce fait, la sensibilisation s’avère pour les États un enjeux de sécurité informatique. Des experts estiment que les dépenses mondiales en matière de cyber sécurité dépasseront 170,4 milliards US d’ici à 2022 et le nombre d’internautes en Afrique devrait atteindre « le milliard ». 

La numérisation croissante des échanges et des activités économiques ainsi que le développement de la menace cyber rendent plus urgent le besoin pour les pays Africains de se doter de personnels formés et compétents dans le domaine de la cyber sécurité. 

Dr Zouli Bonkoungou, commissaire chargé des Télécoms et des technologies de l’information de la Cedeao, représentant M. Jean-Claude Brou, a déclaré que l’organisation est engagée à assurer une intégration des processus de sécurisation digitale de la région.  

Le ministre des Postes, des télécommunications et de l’Économie numérique de la Guinée, Saïd Oumar, a relevé qu’il est important pour les politiques d’encourager les jeunes à innover dans le secteur, car « le numérique permettra le développement réel et structuré de l’Afrique ».

M. Roger Adom a reçu le Prix Hamed Bakayoko, l’ancien Premier ministre défunt de la Côte d’Ivoire, décerné par Cyber Africa Forum pour son « leadership » dans le secteur des télécommunications et de l’économie numérique. 

Mali : le colonel Goïta investi président de la transition

A peine officiellement investi comme chef de l’Etat de transition, le putschiste récidiviste de Bamako a nommé son Premier ministre civil et promis de respecter les engagements internationaux du Mali dont l’organisation d’élections générales « aux échéances prévues. »C’est un colonel Assimi Goïta rassurant qui s’est présenté lundi 7 juin au Centre International de Conférence de Bamako (CICD) lors de son investiture officielle comme président de la transition au Mali. « Je voudrais rassurer les organisations sous régionales, régionales et la communauté internationale en général que le Mali va honorer l’ensemble de ses engagements pour et dans l’intérêt supérieur de la nation », a déclaré le jeune putschiste récidiviste, auteur de deux coups d’Etat en seulement neuf mois.

Le premier avait eu lieu le 18 août dernier, lorsque ce colonel de 38 ans qui commandait alors les forces spéciales de l’armée malienne avait déposé, en compagnie d’une poignée de jeunes officiers, le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) objet à l’époque de vives contestations populaires.

Le second coup du colonel Assimi Goïta date du 24 mai dernier. Ce jour-là, des militaires avaient procédé à l’arrestation du président de transition, Bah Ndaw et de son Premier ministre, Moctar Ouane. Conduits au camp militaire de Kati, près de Bamako, épicentre traditionnel des putschs au Mali, les deux hommes ont été contraints à la démission, puis placés en résidence surveillée.

Le colonel Goïta et ses compagnons militaires avaient justifié ce second putsch en accusant le président de transition et son chef de gouvernement « d’intention avérée de sabotage » et de « violation de la charte de transition ». Un texte que le chef putschiste avait largement inspiré et qui lui donne, à titre de vice-président, un droit de regard sur la composition du gouvernement notamment au niveau des fonctions de ministres en charge de la défense et de la sécurité.

C’est un différend avec le duo déchu sur ces deux postes qui est à l’origine de ce second coup de force du jeune colonel. Le Premier ministre débarqué avait été reconduit une dizaine de jours plus tôt après la démission de sa première équipe gouvernementale. Le nouveau cabinet qu’il a rendu public le 24 mai excluait deux colonels proches de Goïta : Sadio Camara et Modibo Koné, dont la mise à l’écart a été perçue comme un affront par le colonel Goïta.

Immédiatement condamné par les partenaires du Mali, ce coup d’Etat a valu au pays d’être suspendu aussi bien des instances de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) que de l’Union africaine (UA). Sans aller jusqu’à fermer les frontières avec le Mali ou décréter un embargo économique et commercial contre Bamako, comme le redoutaient nombre de Maliens, les deux organisations ont exigé la nomination d’un nouveau Premier ministre civil et le respect du calendrier de transition démocratique initialement fixé et qui doit être clos courant 2022 au plus tard.

Présente au Mali pour combattre les groupes jihadistes dans le nord du pays, la France, qui dispose de 5100 soldats dans la région du Sahel, est allée plus loin. Jeudi 3 juin, l’ancienne puissance coloniale a annoncé la suspension, « jusqu’à nouvel ordre », de sa collaboration avec l’armée malienne sur le terrain. Quatre jours auparavant, le président français Emmanuel Macron avait même menacé de retirer ses troupes du Mali s’il n’y avait « plus de légitimité démocratique ni de transition » dans ce pays et si Bamako était tenté d’aller « dans le sens » d’un islamisme radical, en allusion à un rapprochement éventuel entre les putschistes de Bamako et les groupes islamistes armés actifs dans le nord et le centre du pays.

Reconnu déjà, depuis vendredi 28 mai, par la Cour constitutionnelle comme chef de l’Etat, le jeune colonel est donc désormais officiellement président de la transition.

Quelques instants après son investiture dans la matinée de lundi, le nouvel homme fort de Bamako a choisi Choguel Maïga, 63 ans, comme Premier ministre. Vétéran de la scène politique malienne depuis plus de 20 ans, cet ingénieur en télécommunications formé dans l’ex Union soviétique et plusieurs fois ministre par le passé, était jusqu’ici le président du comité stratégique du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces du progrès (M5/RFP). Un conglomérat de partis politiques et d’organisations de la société civile à l’origine de la mobilisation populaire pour le départ de l’ancien président IBK et auquel le colonel Assimi Goïta avait promis la tête du gouvernement lors d’une audience avec ses chefs au lendemain de son nouveau coup d’Etat.

La Suisse finance pour environ 4,9 milliards de Francs CFA la Gouvernance Démocratique au Niger

Le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, M. Hassoumi Massaoudou et le Chef Adjoint de la Coopération Suisse au Niger, M. Basilio Ghisletta, ont procédé, ce lundi 7 juin 2021 à Niamey, à la signature d’un Accord de financement d’un montant d’environ 4,9 milliards de Francs CFA, relatif au Programme d’Appui à la Gouvernance Démocratique (PAGOD).

L’objectif de ce Programme est d’améliorer la participation politique au Niger, avec une gouvernance plus inclusive de tous les acteurs politiques et une paix sociale renforcée. Ce programme vient aussi renforcer les efforts du Gouvernement du Niger après l’alternance démocratique suite aux élections du 21 février 2021.

Dans son intervention, le Chef de la Diplomatie nigérienne a, au nom du Gouvernement du Niger, remercié la Confédération Suisse pour sa participation et son soutien remarquable au Niger, avant de s’attarder sur les réalisations de la coopération entre les deux pays.

La Coopération Suisse au Niger couvre tous les secteurs vitaux, notamment le domaine prioritaire de l’éducation où elle a toujours appuyé le Niger à travers divers projets et programmes comme le Programme d’Appui à la Qualité de l’Education  (PAQUE 2014-2019) qui visait à améliorer la qualité de l’éducation primaire formelle initiale et continue des instituteurs, le suivi et l’encadrement des services techniques et l’introduction des langues nationales dans l’enseignement, a-t-il cité en exemple.

Pour le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, la présente cérémonie traduit une fois encore la volonté des autorités suisses de soutenir le Niger dans son combat pour la construction d’un pays démocratique et bien gouverné, ce qui cadre parfaitement avec les objectifs du Programme politique du Président Mohamed Bazoum, a-t-il indiqué.

La mise en œuvre effective de cet accord contribuera sans nul doute à la réalisation des principaux objectifs de promotion de la bonne gouvernance que s’est fixé le Niger, a ensuite fait savoir le Ministre Hassoumi Massoudou, qui rappelle que certaines réalisations de la coopération entre la République du Niger et la Confédération Suisse vont dans le sens de la lutte contre la pauvreté et conséquemment l’amélioration des conditions de vie des populations.

Il a cité, entre autres, le Programme hydraulique rurale, appui au secteur eau et assainissement (PHRASEA phase I et II), l’accord d’un montant de 4,5 milliards de FCFA pour la mise en œuvre du PAOP Phase 4 ; l’appui au Dispositif National de Prévention et de Gestion des Catastrophes et Crises Alimentaires (DNPGCCA), le Programme d’appui à la production et à la valorisation des cultures irriguée (PAPI) développé dans les régions de Dosso et Maradi, le PASEL dans les régions de Dosso, Maradi et Tillabéry et le Programme d’appui à l’éducation alternative des jeunes (PEAJ).

Aussi, suite à l’important afflux des réfugiés maliens au Niger, la Suisse a contribué à la protection et à l’assistance humanitaire de ces personnes ainsi que des populations nigériennes vulnérables qui ont dû faire face à cet afflux. L’aide humanitaire a appuyé financièrement le CICR, le HCR et la PAM.

Aussi, le Ministre Hassoumi Massoudou a-t-il voulu rassurer le diplomate suisse que la partie nigérienne ne ménagera aucun effort pour donner pleine vie à ce partenariat et répondre aux attentes de toutes les parties prenantes.

Le Chef Adjoint de la Coopération suisse au Niger a, pour sa part, indiqué que c’est un grand honneur pour lui de procéder à la signature de cet Accord qui représente une continuité dans l’engagement de son pays au Niger. Il a aussi précisé que la gouvernance démocratique a toujours été une priorité pour la Suisse, avant de remercier le Ministre des Affaires Etrangères pour avoir rappelé tous les engagements que la Suisse a pris avec le Gouvernement du Niger.

Source : ANP