juin 2021 - Page 41 sur 45 - Journal du niger

Afrique : forte hausse des nouveaux cas de Covid-19 (OMS)

La pandémie de Covid-19 progresse dans beaucoup de pays africains, alerte l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).Elle révèle qu’au cours de la seule semaine précédente, huit pays africains ont observé une augmentation subite de plus de 30 % du nombre de nouveaux cas.

Globalement, le continent a enregistré, au cours des deux dernières semaines, une hausse de 20 % des nouveaux cas de Covid-19, en comparaison avec la quinzaine précédente.

Alors que le risque d’une forte hausse des cas de Covid-19 augmente, les pays africains doivent en urgence stimuler leurs capacités de soins intensifs pour éviter que les structures sanitaires ne soient débordées, dans un contexte d’arrêt presque total des livraisons de vaccins au continent.

Selon l’OMS, un respect très limité des mesures préventives, une augmentation des déplacements et des interactions sociales, de même que l’arrivée de l’hiver en Afrique australe, ont accru le risque d’une résurgence de la Covid-19 dans de nombreux pays.

L’Afrique du Sud enregistre une hausse soutenue et l’Ouganda a vu le nombre de cas de Covid-19 bondir de 131 % d’une semaine sur l’autre avec des foyers d’infections dans les écoles, une hausse de cas parmi le personnel de santé et des centres d’isolement et des unités de soins intensifs qui se remplissent. L’Angola et la Namibie observent également une résurgence du nombre de cas.

Cette augmentation, explique l’agence onusienne, survient alors que les expéditions de vaccins contre la Covid-19 continuent de se raréfier.

Le Burkina Faso a reçu cette semaine 115.000 doses fournies par le mécanisme Covax. De leur côté, le Rwanda et le Togo ont chacun reçu environ 100.000 doses du vaccin Pfizer. Près de 20 pays africains ont utilisé jusqu’aux deux tiers de leurs doses. Le mécanisme Covax mène des discussions avec plusieurs fabricants, ainsi qu’avec des pays qui ont déjà vacciné leurs groupes à haut risque afin qu’ils partagent des doses.

« La menace d’une troisième vague est réelle et grandissante. Notre priorité est claire : il est essentiel de rapidement vacciner les Africains les plus exposés au risque de tomber gravement malade et de mourir de la Covid-19 », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

A son avis, alors que de nombreux pays en-dehors de l’Afrique ont désormais vacciné leurs groupes à haut risque et sont même en mesure d’envisager de vacciner leurs enfants, les pays africains ne peuvent pas administrer les deuxièmes doses à leurs groupes vulnérables.

« J’appelle les pays qui ont atteint une couverture vaccinale significative à rendre des doses disponibles et à faire en sorte que les Africains vulnérables n’aient pas besoin de soins intensifs », a lancé Dr Moeti lors d’une conférence de presse virtuelle.

Au total, 48,6 millions de doses ont été reçues et 31,4 millions de doses ont été administrées dans 50 pays. En Afrique, environ 2 % de la population a reçu au moins une dose de vaccin contre la Covid-19, alors que 24 % de la population mondiale a été vaccinée.

Pendant que le continent fait face aux difficultés liées à la pénurie de vaccins, les soins administrés aux patients gravement malades de la Covid-19 accusent également un retard par rapport aux autres régions du monde. L’Afrique compte 2,9 % des cas dans le monde, mais pour 3,7 % des décès.

Une enquête de l’OMS menée en mai dernier montre que dans beaucoup de pays africains, les équipements et le personnel de santé essentiels requis pour prendre en charge les patients gravement malades de la Covid-19 sont largement insuffisants pour répondre aux besoins.

Sur les 23 pays qui ont participé à l’enquête, la plupart ont moins d’un lit en unité de soins intensifs pour 100.000 habitants et devront en augmenter le nombre de 2500 % à 3000 % pour répondre aux besoins pendant une forte hausse des cas.

Dans les pays qui ont fourni des informations sur les ventilateurs, seul un tiers des lits en unités de soins intensifs est équipé de ventilateurs mécaniques.

Les pays à revenu élevé tels que l’Allemagne, le Luxembourg ou les États-Unis d’Amérique, qui ont pu faire face à de fortes hausses du nombre de cas de Covid-19, disposent de plus de 25 lits pour 100.000 habitants.

Politique, économie et social au menu des quotidiens marocains

La crise maroco-espagnole, la question des mineurs marocains en Europe, la reprise du secteur touristique et la saisie de 5 tonnes de résine de cannabis en Méditerranée sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocaine parus ce jeudi.+L’Opinion+ écrit que quelques heures après sa comparution devant l’Audiencia Nacional, le chef du polisario Brahim Ghali s’est dirigé vers l’aéroport de Pamplune, où il aurait pris un avion commercial vers l’Algérie. Une opération rendue possible grâce à la décision du juge Santiago Pedraz, qui n’a pas procédé à la détention préventive, et ce, malgré les risques d’exfiltration pointés du doigt par la défense des victimes.

A cet égard, Rabat considère que l’Espagne « a facilité la fuite » du chef du polisario vers l’Algérie, selon le site d’information El Espagnol, cité par le journal, soulignant que le Maroc prépare une réponse appropriée à cette décision, qui s’annonce dur.

Annonçant la tenue d’une réunion de très haut niveau à Fès, le site d’information, briefé par une source «très crédible» selon lui, souligne que cette réponse impliquerait l’expulsion de l’ambassadeur espagnol à Rabat. « Il s’agit d’une décision diplomatique exceptionnelle qui serait suivie par d’autres mesures drastiques » qui ne se consente que sur le volet diplomatique, sans déborder sur les relations économiques, précise-t-on.

+Aujourd’hui le Maroc+, qui commente la décision de régler la question des mineurs marocains non accompagnés en Europe, écrit qu’à la suite d’instructions Royales fermes, le Maroc devrait lancer des procédures ou opérations pour faire en sorte que ses ressortissants mineurs non accompagnés se trouvant en Espagne puissent rentrer au pays.

« C’est un acte digne d’abord d’un Etat responsable qui se respecte et qui respecte ses citoyens », estime le quotidien, qui constate que peu de pays du Sud s’engageraient sur une telle procédure.

Et au-delà de la connotation humaine et sociale évidente, il y a également un volet économique et financier qui peut passer inaperçu, relève-t-il.

+Al Bayane+, qui revient sur le secteur du tourisme au Maroc, souligne la nécessité de concevoir une stratégie réelle de décollage, avec l’incorporation de toutes les compétences régionales du terrain.

Pour rehausser le secteur, l’auteur de l’article juge judicieux de se focaliser sur l’aérien par la recherche de nouveaux Tours Operators et vendre la destination à des offres compétitives, en attendant de se doter d’avions charters dans chaque région prisée du pays.

La qualité du produit est aussi capitale afin de répondre aux nouvelles exigences de la clientèle, plutôt attiré par la novation, la stabilité, la sécurité et la commodité, relève-t-il.

Il souligne en outre la nécessité de s’atteler aux procédés innovants de la digitalisation à plus haut degré de drainage, en vue de mieux promouvoir des opportunités dont regorgent les régions du Royaume.

+Rissalat Al Oumma+ rapporte que des Garde-côtes de la Marine Royale en patrouille maritime en Méditerranée ont avorté une opération de trafic de stupéfiants mardi au large de Nador, d’après une source militaire.

Les Garde-côtes de la Marine Royale ont effectué une course poursuite en mer d’une embarcation pneumatique rapide et obligé ses occupants à l’abandonner avec à bord 152 ballots de stupéfiants, d’un poids total d’environ cinq tonnes et prendre la fuite à grande vitesse vers le large moyennant une autre embarcation nautique rapide.

Le matériel et la cargaison saisis ont été ramenés au port de Nador Ouest et remis à la Gendarmerie Royale pour les procédures d’usage.

Bagarre au Parlement de l’UA : le rêve brisé de l’unité africaine ?

Les scènes de chaos entre députés au Parlement panafricain cette semaine par plusieurs médias, ruine les espoirs d’intégration et d’unité continentale, et amène à penser que cette institution n’est qu’une alliance en papier.Le PAP dont le siège se trouve à Midrand en Afrique du Sud, a suspendu mardi, son vote pour désigner un nouveau président, après plusieurs jours de débat houleux et de mécontentement sur le système d’élection.

Le différend a opposé le groupe parlementaire d’Afrique australe à ceux d’Afrique de l’est et de d’Afrique de l’ouest, le premier refusant de procéder au vote à moins que le processus ne soit réformé pour instaurer une présidence tournante.

La liste des personnalités ayant dirigé le PAP est la suivante : Afrique de l’Est (Gertrude Mongella de Tanzanie qui a servi de 2004 à 2008) ; Afrique centrale (Idriss Ndele Moussa du Tchad, 2009-2012) ; Afrique de l’ouest (Bethel Nnaemeka Amadi du Nigeria, 2012-2015); Afrique centrale (Roger Nkodo Dang du Cameroun, 2015-mars 2021).

Le Chef Fortune Charumbira du Zimbabwe est actuellement le président par intérim, en attendant la désignation d’un véritable président pour l’institution parlementaire continentale.

La force du Président réside actuellement dans le nombre de voix obtenues par chaque candidat, et celui qui est choisi dirige le Bureau du PAP, responsable de la gestion et de l’administration du parlement continental.

Le Bureau est composé de quatre vice-présidents, dont l’ancienneté est déterminée par le nombre de voix obtenues.

Le mandat du Bureau actuel a expiré en mai et le groupe parlementaire d’Afrique de l’ouest et celui d’Afrique de l’est accusent Charumbira d’avoir profité de ce délai pour conserver le poste. Charumbira est le candidat du groupe d’Afrique australe.

L’Afrique de l’est a posé la candidature de Mathom Ayuel Aboug du Soudan du Sud, tandis que Haïdara Aïchata Cissé du Mali est la candidate de l’Afrique de l’ouest.

Le groupe d’Afrique australe conteste cependant l’éligibilité de Mme Cissé, citant la politique intérieure du Mali, un pays que l’UA a suspendu cette semaine, à la suite d’un coup d’Etat militaire à Bamako.

Le PAP a un rôle essentiel à jouer dans la mise en œuvre des objectifs et principes inscrits dans l’Acte constitutif de l’UA, notamment en ce qui concerne la protection des droits de l’homme, la consolidation des institutions démocratiques, la vulgarisation et la promotion de la bonne gouvernance.

Ses objectifs incluent, entre autres, d’agir en tant qu’institution pour renforcer le sens de la solidarité et pour construire un destin commun entre les peuples d’Afrique, tout en facilitant la coopération entre les huit Communautés économiques régionales (CER) de l’Union africaine et leur parlement.

Le Parlement, qui est composé de cinq représentants de chacun des 55 Etats membres de l’UA, a, entre autres, le pouvoir d’examiner, de discuter ou d’exprimer un avis sur toute question, soit de sa propre initiative, soit à la demande de l’Assemblée des Chefs d’Etat de l’UA ou d’autres organes politiques.

Il a également le pouvoir d’œuvrer à l’harmonisation ou à la coordination des lois des Etats membres, ainsi que de promouvoir la coordination et l’harmonisation des politiques, mesures, programmes et activités des CER et des forums parlementaires d’Afrique.

Cependant, les événements de ces derniers jours soulèvent des questions sur la capacité du PAP à agir comme un phare pour canaliser les efforts d’unité et de cohésion continentales.

Ces bagarres au sein du PAP ont poussé de nombreux observateurs à remettre en question les idéaux d’une Afrique unie et d’une Communauté économique africaine réelle, qui sont tout à fait réalisables, si les gardiens eux-mêmes de cette institution pouvaient voir au-delà de leurs simples intérêts régionaux et nationaux.

Sénégal : levée d’un eurobond de 508 milliards FCFA

Cette levée de fonds consacre un retour gagnant du Sénégal dans le marché financier international.Les créanciers ont en effet répondu favorablement à la nouvelle émission d’eurobonds (obligations souveraines) portant sur 775 millions d’euros, soit 508 milliards de FCFA, avec un taux d’intérêt fixe de 5,375 % sur une maturité finale de 16 ans.

« Cette opération a connu un succès éclatant en terme de niveau de mobilisation des investisseurs internationaux, avec un taux de sursouscription égal à près de six fois le montant recherché par le Sénégal, et en terme de qualité du livre d’ordres, avec les investisseurs institutionnels de référence dans ce domaine », lit-on dans le communiqué parvenu à APA.

Le document précise que « face à l’intérêt élevé après trois années d’absence sur les marchés, le Sénégal s’est limité à ses besoins de financements arrêtés en rapport avec ses partenaires ».

Les fonds obtenus seront exclusivement utilisés pour le rachat d’environ 70 % de l’eurobond expirant en 2024 et libellé en dollars par de nouveaux titres en euros, ainsi que le financement de la participation du Sénégal dans le développement des projets pétroliers et gaziers, souligne le communiqué.

Plus de 200 investisseurs issus des marchés financiers internationaux ont participé à l’émission d’obligations. La délégation sénégalaise, qui a travaillé par visioconférence du 27 mai au 2 juin, était conduite par le Ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, informe la note.

Tchad: Ibrahima Fall nommé Haut Représentant de l’UA pour la transition

Le diplomate sénégalais Ibrahima Fall est nommé Haut Représentant de l’Union africain pour accompagner la transition au Tchad.A 79 ans, ce juriste de profession mène l’une des missions les plus délicates dans sa longue carrière de diplomate international. Ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères (1984-1990), Ibrahima Fall «interagira avec tous les acteurs politiques et sociaux tchadiens ainsi que les partenaires internationaux en vue de mobiliser toute les ressources possibles pour le succès de la transition démocratique, consensuelle et pacifique du Tchad», indique le communiqué publié mercredi soir par l’Union africaine (UA).

L’UA avait exigé, le 20 mai dernier, que la junte respecte la période de transition démocratique de « 18 mois» pour organiser des élections «libres, justes et crédibles».

L’Organisation panafricaine a prévenu «qu’aucune forme d’extension de la période de transition prolongeant la restauration de l’ordre constitutionnel ne saurait être acceptable pour l’UA».

Et pour parvenir à cette mission, l’Union africaine s’appuiera sur l’expérience de son Haut Représentant qui n’est pas en terrain inconnu, pour avoir occupé plusieurs fonctions au sein des Nations Unies et effectué plusieurs missions pour le compte de l’organisation onusienne.

Son riche parcours l’a mené à l’Onu entre 1992 à 1997 où il est nommé Sous-secrétaire général aux Droits de l’Homme de l’Onu et directeur général adjoint de l’Office des Nations Unis à Genève (Suisse). Il occupa ensuite le poste sous-secrétaire général aux affaires politiques de l’Onu (New York-USA) chargé des affaires politiques africaines (1997-2002), et sous-secrétaire général et Représentant spécial du secrétaire général de l’Onu pour la Région des Grands Lacs (Nairobi) (2002-2007). L’ancien Doyen de la Faculté des Sciences Juridiques et Économiques de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar, était aussi envoyé spécial du Président de la Commission de l’Union Africaine pour la Guinée de 2008 à 2010.

L’ancien candidat malheureux à la présidentielle sénégalaise de 2012, sera l’interlocuteur privilégié du Conseil militaire de transition (CMT) présidé par Mahamat Idriss Déby, un des fils du président Idriss Déby Itno, qui a pris le pouvoir le 20 avril au Tchad après la mort du chef de l’Etat, Idriss Déby Itno, qui aurait été tué au front contre des rebelles.

Sénégal: politique et économie se partagent la Une des quotidiens

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce jeudi à APA, traitent essentiellement de sujets liés à la politique et à l’économie.Les Locales du 22 janvier prochain continuent de faire les choux gras de la presse sénégalaise. Malgré le débat portant sur le report des Locales, le Parti démocratique sénégalais (Pds) de l’ancien président, Abdoulaye Wade, prépare activement ces élections locales, informe WalfQuotidien dont la Une est barrée par ce titre : « Wade installe ses +guerriers+ ».

Selon Sud Quotidien « 30 Libéraux (ont été) envoyés au combat par Me Wade pour peaufiner la stratégie ». Laquelle ? Celle « gagnante », précise Vox Populi pour qui « Me Wade fourbit ses armes. »

A en croire Le Quotidien, « Le Pds (est) sur pied de guerre », mais sans un de ses généraux en la personne de Bara Gaye qui a été « zappé » par Me Abdoulaye Wade, souligne L’AS.

Sous le titre « Macky acte le plan de Oumar Guèye », Le Quotidien revient sur l’érection de Keur Massar comme 46e département du Sénégal. « Le décret a été signé depuis le 28 mai dernier. Keur Massar comprend 3 arrondissements. Sangalkam, dirigée par le ministre de la Décentralisation, grande gagnante du nouveau redécoupage », détaillent nos confrères.

Le Soleil retrace l’histoire  de ce lieu de transit devenu 46e département du Sénégal et arbore ce titre : « Keur Massar, il était une fois +Banxaas+ ». « L’actuel chef-lieu de département de Keur Massar était à l’origine un lieu de transit pour les Lébous (ethnie côtière du Sénégal) de Rufisque et des autres villageois qui voulaient se rendre à Dakar. +Banxaas+, comme ils l’appelaient, a été érigé département appelé Keur Massar, le 5e de la région de Dakar », explique le quotidien national.

Ce dernier se félicite par ailleurs de la levée « avec succès » par le Sénégal de 508 milliards de FCfa d’eurobonds. Le montant récolté sera exclusivement utilisé pour le rachat d’environ de 70% de l’eurobond expirant en 2024 et libellé en dollars par de nouveaux titres en euros, ainsi que le financement de la participation du Sénégal dans le développement des projets pétroliers et gaziers, explique Le Soleil.

L’Observateur s’aventure « dans les coulisses de l’opération rachat » et signale que « l’Etat (a) rejeté 3 000 milliards ». Le même journal annonce que le Sénégal sera devant le Fonds monétaire international le 7 juin dans le cadre de la 3e revue de l’Instruction de Coordination la Politique Économique (ICPE).

En solitaire, L’AS fait le focus sur le surpeuplement carcéral, les longues détentions préventives… et alerte sur ce qu’il qualifie d’« enfer interminable des prisonniers ». « Sur une population carcérale de 11.547 personnes, les 177 subissent de longues détentions préventives », révèle le journal.

An 60: Amadou Coulibaly se félicite de la « résilience » de l’AIP

Le ministre ivoirien de la Communication, des médias et de la Francophonie, Amadou Coulibaly, s’est félicité mercredi de la « résilience » de l’Agence ivoirienne de presse (AIP, publique) dans l’écosystème des médias, à l’occasion des festivités de l’an 60 de ce premier média d’Etat de la Côte d’Ivoire.

« L’AIP a développé sa résilience parce qu’après 60 ans, (elle a) réussi à se maintenir dans l’écosystème des médias avec toutes les évolutions technologiques qu’ a connu ce milieu », a déclaré le ministre ivoirien de la Communication,  des médias et de la Francophonie, Amadou Coulibaly. 

Pour lui, « passer aujourd’hui du télégramme à l’e-mail, et aux réseaux sociaux et les sites Internet, vous comprenez que cette agence a réussi à se maintenir et faire sa mue, et développer une certaine résilience ». 

« Nous souhaitons que l’AIP puisse continuer cette mue, qu’ elle puisse renforcer son réseau au niveau du pays tout entier afin de maintenir sa position de leader de l’information de proximité », a ajouté M. Amadou Coulibaly.

L’Agence de presse ivoirienne reste toutefois « le creuset vers lequel toutes les agences, tous les journaux et les médias se retournent pour pouvoir avoir l’information de proximité qui touche l’intérieur de la Côte d’Ivoire », a -t- il poursuivi.

Auparavant, la radio publique utilisait les dépêches de l’AIP, mais aujourd’hui, ce n’est pas le le cas. M. Amadou Coulibaly a pour sa part soutenu « une mutualisation des moyens, qui passe par une mutualisation des ressources humaines » en vue d’une efficacité des médias publics.

Dans l’élan de sa résilience, la direction générale a remis le 21 mai 2021 des matériels multimédia aux chefs des bureaux régionaux de l’AIP. Cette formation devrait leur permettre de produire désormais des dépêches et des vidéos pour le fil d’actualité de l’agence.

Avec l’augmentation des chaînes d’information en continu « il apparaît primordial pour l’agence de renforcer les capacités de ses journalistes à la pratique du reportage d’images et de vidéos grâce à l’acquisition de nouveaux outils dédiés », avait dit la directrice centrale de l’AIP, Oumou Barry.     

Le tribunal rejette à nouveau la demande de mise en liberté des pro-Soro

Le tribunal criminel d’Abidjan-Plateau a rejeté mercredi, à nouveau, la demande de mise en liberté provisoire, réitérée par la défense de Guillaume Soro et ses proches, accusés d’atteinte contre la sûreté de l’État.

A l’entame du procès, les avocats de la défense ont soulevé la question de l’arrêt de la Cour Africaine des droits de l’Homme et des peuples, qui demande à l’autorité judiciaire de surseoir aux différents mandats de dépôt.  

Le président du tribunal criminel, le juge Charles Biny, a rejeté la demande de mise en liberté provisoire formulée par le Conseil de M. Soro et ses proches. 

Lors de la première journée de l’audience, il avait rejeté  l’ouverture d’une nouvelle information judiciaire et la demande de liberté provisoire formulée par  la défense, estimant que celle-ci était «mal fondée ».

La défense avait notamment sollicité une  « liberté provisoire immédiate», évoquant un arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples  datant d’avril 2020.

Des personnes ont été entendues par le tribunal. Le sergent chef Fofana Kouakou a dit qu’il a « mis seulement les armes dans le véhicule (et est) sorti à pied dans la cour ». 

« Je ne me rappelle pas du nombre d’armes, et je ne sais pas si c’est à Assinie qu’ils ont jeté les armes », a-t-il ajouté à la barre.

Quant à Souleymane Bamba, il a laissé entendre que « le commandant Kassé Jean-Baptiste a donné l’ordre de jeter dans la lagune, près de la résidence de Soro, et j’ai jeté neuf kalachnikovs ».   

Quatorze prévenus sur vingt comparaissent dans ce procès qui s’est ouvert devant une salle comble du tribunal criminel d’Abidjan. Les accusés de ce procès sont Guillaume Soro, ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Alain Lobognon, Affoussiata Bamba Lamine, Koné Kamaraté Souleymane. 

Sont également accusés M. Kassi Kouamé Jean-Baptiste, Zebret Souleymane, Kamagaté Adama, Silué Neguerdjomon Emmanuel, Bamba Souleymane, Dosso Seydou, Koné Ardjouma, Traoré Lamine, Fofana Kouakou, Soro Yedjossigué Simon, Sékongo Kouleyeri Simon, Traoré Babou, Sess Soukou Mohamed, Touré Moussa, Issiaka Fofana et Soro Porlo Rigobert.

M. Soro, l’ancien patron de l’hémicycle ivoirien et d’autres accusés absents à ce procès, dont l’ex-ministre Affoussiata Bamba Lamine, sont jugés par contumace. La plupart des personnalités poursuivies dans cette affaire, a été arrêtée depuis le 23 décembre 2019, date du retour avorté de M. Soro à Abidjan.

Côte d’Ivoire: des managers créent un réseau de partage d’opportunités

Des chefs d’entreprises, cadres et managers ayant suivi des programmes de formation de haut niveau au Cabinet Ethsun Institute, viennent de créer un réseau Alumni afin de partager dans cette communauté, leurs expériences et leurs opportunités.

Le lancement de cette plateforme a été l’objet d’une cérémonie organisée le 29 mai 2021, dans un hôtel de la place au Plateau, le centre des Affaires d’Abidjan. Avec cette communauté, le Cabinet se positionne comme l’université des entreprises performantes.

Les Alumni, réunis en nombre important, ont échangé autour du thème « les aptitudes du manager performant » avec pour speaker M. Didier Kla, directeur d’Orange Business et Brandboard, qui a partagé de riches expériences.  

Situant le contexte et l’intérêt de l’institution du réseau Alumni, le directeur général du Cabinet de formation, M. Jean-Calvin Ethien, a fait observer qu’après avoir renforcé les capacités de plus de 500 cadres et dirigeants d’entreprise, il apparaissait opportun de réunir ces esprits brillants.

Cette communauté, dira-t-il, vise à consolider les liens familiaux en partageant les uns avec les autres, leurs expériences et surtout les opportunités professionnelles, ce qui devrait permettre de forger davantage les acquis managériaux de la communauté.

Une charte du réseau Ethsun Alumni a été approuvée par les membres pour marquer leur adhésion effective à cette initiative. En outre, un Comité ad’hoc a été mis en place pour engager les premières actions du réseau.

Ensuite, les Alumni et les instructeurs se sont « accordés sur la primordialité de la formation continue pour actualiser les connaissances afin d’être mieux outillés pour faire face aux défis quotidiens qui nécessitent des méthodes et techniques de travail appropriées ».

Les participants ont reçu une distinction, notamment ceux ayant suivi plus de trois formations avec le Cabinet, récompensant ainsi leur fidélité à cet institut, spécialisé dans le renforcement des capacités techniques, stratégiques et managériales des cadres, managers et des chefs d’entreprises ou d’organisations.

L’une des principales activités de l’Institut est l’organisation de l’«Université de l’Immobilier » dont la deuxième édition devrait se dérouler du 27 au 31 Juillet 2021 à l’amphithéâtre du Conseil national de l’Ordre des architectes, à Cocody, dans l’Est d’Abidjan.  

Sénégal : échange entre Macky Sall et António Guterres

Le chef de l’Etat sénégalais et le Secrétaire Général des Nations Unies ont eu, ce mercredi, une discussion portant principalement sur la situation dans la sous-région ouest-africaine.Macky Sall, dont le pays est frontalier avec le Mali, est un interlocuteur de choix aux yeux du Secrétaire Général de l’Organisation des nations unies (Onu). Sur son compte Twitter, le président sénégalais a déclaré que les « questions de paix, de sécurité et de stabilité » étaient au cœur de son entretien avec António Guterres.

Au lendemain du coup de force de la junte militaire contre le président de la transition Bah N’Daw et son Premier ministre, Moctar Ouane, le SG des Nations Unies s’était dit « profondément préoccupé ». A ce jour, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) et l’Union africaine (UA) ont suspendu le Mali de leurs instances.