juillet 2021 - Page 21 sur 42 - Journal du niger

Politique, culture et migration au menu des quotidiens marocains

La solidarité du Maroc avec les pays en difficulté, la reprise du secteur culturel et la migration clandestine, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce vendredi.Ainsi, +Aujourd’hui le Maroc+ écrit que la solidarité avec les peuples frères et amis est devenue un “leitmotiv” dans l’action du Royaume sous la conduite de du Roi Mohammed VI, notant que dans le monde arabe ou bien à l’échelle continentale, les multiples initiatives royales font du Maroc « un symbole de la solidarité et de l’action humanitaire ».

Aujourd’hui, l’envoi sur décision royale d’une aide médicale d’urgence à la République tunisienne, après la détérioration de la situation épidémiologique dans ce pays maghrébin frère, reflète les valeurs de solidarité, ancrées à jamais dans l’ADN d’un peuple et de son Roi, souligne-t-il.

Sur un autre registre, +L’Opinion+ indique qu’après les librairies ouvertes au public depuis quelques mois déjà, les cinémas reviennent peu à peu à la vie et les salles de théâtre commencent à résonner des trois coups du brigadier qui annoncent le début du spectacle.

Certes, les rencontres ne font pas encore le plein, mais l’espoir est au rendez-vous d’une vie culturelle « normale », sans restriction de fréquentation ni mesures particulières de protection et de prévention des risques de propagation du virus, nuance le journal, constatant que les débats littéraires reprennent timidement autour des nouvelles parutions.

+Al Ittihad Al Ichtiraki+ rapporte que des garde-côtes de la Marine Royale, opérant en Méditerranée et en Atlantique, ont porté assistance durant la période allant du 10 au 14 juillet 2021, à un total de 344 candidats à la migration irrégulière à majorité subsahariens, dont des femmes et des enfants et qui étaient en difficulté à bord d’embarcations de fortune.

Selon une source militaire, les personnes secourues ont reçu les premiers soins à bord des unités de la Marine Royale, avant d’être acheminées vers les ports les plus proches du Royaume puis remis à la Gendarmerie Royale pour les procédures d’usage, précise-t-on de même source.

Afrique : hausse de 43% des décès liés au Covid-19 (OMS)

Sur le continent africain, les décès dus au nouveau coronavirus ont augmenté de 43% en une semaine, alerte l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Elle explique qu’à la date du 11 juillet 2021, un total 6273 décès avaient été notifiés en une semaine, contre 4384 décès au cours de la semaine précédente.

« L’Afrique se trouve désormais à moins de 1 % du record de 6294 décès en une semaine, chiffre atteint au mois de janvier. Sur l’ensemble de ces nouveaux décès enregistrés la semaine précédente, 83 % sont survenus en Namibie, en Afrique du Sud, en Tunisie, en Ouganda et en Zambie. Le taux de létalité sur le continent, autrement dit la proportion de décès notifiés parmi les cas confirmés, s’élève actuellement à 2,6 %, alors que la moyenne mondiale est de 2,2 % », rapporte le bureau Afrique de l’OMS.

Elle souligne que les cas de Covid-19 ne cessent d’augmenter depuis huit semaines, et la barre des six millions de cas a été franchie le 13 juillet 2021. Au cours du mois écoulé, un million de cas supplémentaires ont été signalés en Afrique. Il s’agit là de la période la plus brève pour une telle augmentation. À titre de comparaison, il a fallu environ trois mois pour passer de quatre à cinq millions de cas. Cette recrudescence de la maladie est la plus rapide jamais expérimentée sur le continent.

À l’origine de ce regain de la maladie se trouvent la lassitude du public à l’égard des mesures de barrières et la forte propagation des variants. Jusqu’à présent, le variant Delta, qui détient le record de transmissibilité parmi les variants, a été détecté dans 21 pays africains, tandis que les variants Alpha et Bêta ont été signalés dans 35 et 30 pays, respectivement.

« Le nombre de décès est monté en flèche ces cinq dernières semaines. Il s’agit là d’un signal d’alarme qui nous indique clairement que les hôpitaux des pays les plus touchés sont sur le point d’atteindre un point critique », a souligné Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique.

Elle a ajouté : « Les systèmes de santé nationaux, souffrant d’un manque de fonds, sont confrontés à une grave pénurie d’agents de santé, de fournitures, de matériel et d’infrastructures nécessaires à la prise en charge des patients touchés par une forme grave de la COVID-19 ».

Les taux d’hospitalisation sont en très forte hausse dans une dizaine de pays et au moins six pays sont confrontés à une pénurie de lits de soins intensifs. La demande d’oxygène thérapeutique a atteint des niveaux sans précédent avec une estimation actuelle de 50 % supérieure à celle observée pendant la même période en 2020. L’offre quant à elle n’arrive pas à suivre le rythme. Une évaluation rapide réalisée par l’OMS dans six pays faisant face à une résurgence a révélé que seulement 27 % de l’oxygène nécessaire est produit.

Ce qui fait dire à Dr Matshidiso Moeti que le premier élément à l’ordre des priorités pour les pays africains est de renforcer la production d’oxygène afin de donner une chance de s’en sortir aux patients touchés par une forme grave de la maladie.

« Le dernier rempart dans la lutte contre le Covid-19, a-t-elle dit, c’est un traitement efficace, et ce dernier rempart ne doit pas céder ».

L’OMS note que le nombre insuffisant, le délabrement ou le mauvais entretien des usines de production, ainsi que les difficultés liées à la distribution, à savoir la pénurie de bouteilles, le manque de personnel ou de compétences techniques sont autant d’obstacles à un approvisionnement suffisant en oxygène thérapeutique en Afrique.

Lancement à Abidjan de la 5e édition du Salon international de la géomatique

La 5e édition du Salon international semi-virtuel de la géomatique, science consistant à collecter, traiter et diffuser les données géographiques, a été lancée jeudi à Abidjan autour du thème « L’apport des nouvelles technologies et de la geo-information dans la gestion des crises ».

Ce salon, prévu se tenir du 22 au 24 septembre 2021, à la Caistab à Abidjan, le Centre des Affaires de la capitale économique ivoirienne, est organisé par le Comité national de télédétection et de l’information géomatique (CNTIG), une entité sous la tutelle du Cabinet du Premier ministre.

Dr Insiata Goita, chef de Cabinet, représentant le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Adama Diawara, parrain de l’événement, a procédé au lancement de la 5e édition du Salon international semi-virtuel de la géomatique.

Elle a, au nom du ministre de l’Enseignent supérieur et de la recherche scientifique, félicité le CNTIG pour cette activité qui participe au développement de la recherche et de l’innovation scientifique et qui est inscrite dans la stratégie du gouvernement.

M. Mebeti Dosso, représentant le Premier ministre ivoirien Patrick Achi, a fait observer que le thème choisi pour cette édition permettra « une bonne gestion des crises » d’ordre sanitaire, écologique, alimentaire ou encore sécuritaire.

La gestion des crises prise sous l’angle géomatique impactera inéluctablement la paix et la cohésion sociale, a-t-il soutenu, annonçant que le CNTIG travaille à fournir des solutions à l’aviation civile pour une meilleure gestion geospatiale.

Le directeur général de la CNTIG, Dr Édouard Fonh-Gbei, a relevé que des experts participeront en présentiel et d’autres par visio-conférence. Et, pour cette édition 2021, sont attendus une centaine d’exposants et quelque 3.000 visiteurs. 

Acteur majeur de la géomatique et de la digitalisation du territoire en Côte d’Ivoire, le CNTIG veut placer cette 5e édition sous le sceau de la promotion des données geospatiales et de l’intelligence artificielle, associés à la résolution des problèmes de développement.

Depuis 2012, le Salon international de la géomatique a révolutionné en Côte d’Ivoire l’exploitation et l’utilisation des données geospatiales et a permis d’améliorer les stratégies et la politique de gestion des activités gouvernementales. 

L’année précédente, le Salon international de la géomatique n’a pu se tenir en raison de la crise sanitaire de la pandémie de Covid-19. Le salon accueillera des participants dans le strict respect des mesures barrières, avec un parc d’exposition, des panels et des rencontres B to B.

Le Covid-19 se maintient à la Une des quotidiens sénégalais

La nouvelle vague de coronavirus au Sénégal s’impose aux quotidiens reçus ce vendredi à APA.« Covid-19-Propagation du variant indien : Delta force », titre Le Quotidien, dans lequel journal, le virologue, professeur Souleymane Mboup soutient : « 30% des nouvelles infections sont dus au variant indien ».

Selon nos confrères, face à la hausse des contaminations au nouveau coronavirus, l’Etat demande le télétravail et la Tabaski à domicile.

« Troisième vague de Covid-19 au Sénégal : Alerte Delta », écrit Sud Quotidien à sa Une, soulignant que la Comité national de gestion des épidémies (Cnge), réuni hier, appelle à la mobilisation de tous.

Cela fait dire à L’As que « le Covid dicte sa sinistre loi ».

Contre cette nouvelle vague du coronavirus, Vox Populi préconise le « retour au semi-confinement » avec le « télétravail et la Tabaski chez soi ».

« Tabaski en période de flambée des cas de Covid : Imbroglio sanitaire », constate Walf Quotidien.

Ce journal indique que le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr prescrit le double sacrifice.

Toutes choses qui font dire à EnQuête qu’on va vers « le retour des restrictions » avec le Cnge qui déconseille les déplacements lors de la Tabaski.

Traitant de la vaccination, Le Soleil informe que « 500.000 doses (sont) attendues avant la fin du mois ».

Maroc: La situation épidémique est « inquiétante » (Chef du gouvernement)

La situation épidémique liée au nouveau coronavirus au Maroc se veut « inquiétante », vu la hausse du nombre des cas de contamination au pays, a souligné jeudi le Chef du gouvernement, Saad Dine El Otmani.S’exprimant lors de la réunion du Conseil de gouvernement tenue par visioconférence, M. El Otmani a appelé à s’armer de prudence et de vigilance et à déployer plus d’efforts aux niveaux de la communication et de la sensibilisation afin de faire face à cette situation.

Le nombre de cas de contamination à la COVID-19 a connu une hausse considérable, pour atteindre 549.844 depuis le premier cas signalé le 2 mars 2020.

Par ailleurs, M. El Otmani a évoqué le bilan d’étape de l’action gouvernementale, présenté la semaine dernière devant les deux chambres du parlement, relevant que l’examen de ce bilan, effectué au début de cette semaine, se veut une « épreuve démocratique ».

Dans ce sens, il a relevé des « impressions positives » concernant la richesse de ce bilan au niveau des différents départements, dirigés ou non par les partis politiques, notant que ces départements ont opéré d’une manière intégrée et harmonieuse, contribuant ainsi à l’élaboration et la mise en œuvre de toutes les réformes entamées lors du mandat du gouvernement.

L’armée ivoirienne fait exploser une voiture piégée

L’armée ivoirienne a fait exploser un véhicule de type 4×4 piégé dans le nord du pays, a-t-on appris de source sécuritaire.

Le véhicule récupéré par les ravisseurs à la suite de « l’enlèvement » du personnel d’une entreprise chargée du reprofilage lourd des pistes situées dans le triangle Tchamé-Petit Nassian-Kafolo (Nord) », a été retrouvé avec une charge explosive. 

L’engin « porté disparu a été retrouvé ce jour, piégé contre toute attente par un dispositif complexe d’IED », rapporte cette source, qui indique que « la charge visible était des bonbonnes de gaz situées à l’arrière dudit véhicule ».

« Au regard dudit dispositif complexe d’IED, l’engin ne pouvant être déminé, a été détruit sur place sur instructions de la hiérarchie »,  rapporte cette source, faisant observer que « bien que la charge ait été mise à l’arrière, c’est l’avant du véhicule, compartiment moteur, qui a explosé ».  « La bonbonne à l’arrière était donc juste un leurre. Le vrai dispositif, non apparent, se trouvait à l’intérieur du moteur », a-t-elle poursuivi.   

La Côte d’Ivoire était la cible de deux attaques terroristes dans la nuit du 28 au 29 mars 2021, ayant visé deux positions de l’armée, à la frontière avec le Burkina Faso, notamment à Kafolo et Kolobougou.  

Ces attaques opérées de manière simultanée ont occasionné six morts dont trois soldats dans le rang de l’armée régulière et trois terroristes, puis des blessés. Ces offensives sont intervenues moins d’un an après un assaut terroriste à Kafolo qui a fait une dizaine de morts le 11 juin 2020. 

Lancement à Abidjan du 9e forum économique Cgeci Academy

La Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci), a lancé jeudi à Abidjan la 9e édition de la Cgeci Academy, le forum économique annuel du Patronat ivoirien, prévu du 28 au 29 octobre 2021.

« L’édition 2021 de la Cgeci Academy nous réunira les 28 et 29 octobre prochains autour du thème +Crises et Résilience des Entreprises en Afrique+ », a annoncé M. Philippe Eponon, vice-président de la Cgeci, à la Maison de l’entreprise, à Abidjan.  

Justifiant le thème, M. Eponon a indiqué que cela vise l’atteinte des objectifs des éditions précédentes, entre autres, l’amélioration de l’environnement des affaires, l’industrialisation, la promotion de l’entrepreneuriat et l’émergence des champions nationaux. 

Le développement, dira-t-il, « ne peut être assuré si nous n’avons pas l’assurance  de la capacité de nos économies en générale et en particulier le secteur privé, moteur de la croissance économique, à faire face à l’accroissement de l’avènement des crises multiples et multiformes ». 

M. Lucien Agbia, président du Comité scientifique de la Cgeci Academy 2021, a expliqué que cette thématique a pour objectif « d’identifier les crises » susceptibles de freiner la croissance des entreprises et créer des « outils de résilience durables ».

Il s’agit de mettre en place des moyens de riposte, de prévention et de relance, a-t-il fait savoir, énumérant  quelques crises: crise sanitaire, financière, énergétique, crise industrielle, technologique ou dans la chaîne agricole.

Le forum consistera également à sensibiliser les acteurs du secteur privé, surtout sur les impacts des crises majeures et préparer des stratégies de résilience face aux crises. 

Ces crises affectent le développement de nos États et sapent tous les efforts entrepris pour la compétitivité et la croissance des entreprises », a fait observer M. Eponon. 

En 2019, le thème de la Cgeci Academy était: « Environnement des affaires : quel modèle à privilégier pour le développement des entreprises en Afrique ? ».  

Cette édition a été marquée par la participation effective de M. Paul Kagamé, président de la République du Rwanda qui a partagé l’expérience de réussite sur l’environnement des affaires de son pays.

« Quant à la Covid-19 qui sévit depuis plus d’un an dans le monde, elle a eu des répercussions importantes sur l’économie ivoirienne, faisant passer le taux de croissance du PIB de 6,9% en 2019 à 1,8 en 2020 (FMI, Octobre 2020). Cette situation a aussi touché plusieurs entreprises qui ont vu leurs activités ralentir, voire s’arrêter », a-t-il poursuivi.

L’année précédente, les contraintes liées aux mesures de restrictions sanitaires de la Covid-19 n’ont pas permis l’organisation de la Cgeci Academy. Un manuel de survi devrait être ensuite édité et distribué.

Côte d’Ivoire: un accident de la route fait 25 tués et 31 blessés (officiel)

Un accident de la circulation survenu le 14 juillet 2021 dans le Sud ivoirien, a fait 56 victimes dont 25 tués et 31 blessés, selon un bilan provisoire publié par le ministère des Transports.L’incident s’est produit aux environs de 19 heures sur l’autoroute au niveau du PK 107, non loin du carrefour Ndouci (Sud), précise une note du ministère des Transports. 

Il a impliqué notamment un autocar de la compagnie CITK assurant la ligne Abidjan-Korhogo et un minicar, en partance pour Yamoussoukro. « Le bilan provisoire de cet accident fait état de 56 victimes dont 25 tués et 31 blessés évacués à l’hôpital St Jean Baptiste de Bôdo », souligne la note. 

Sur institution du Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, le ministre de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle a pris les dispositions pour apporter assistance aux victimes admises dans les centres de soins, rapporte la note. 

Le ministre des Transports rassure toutefois que toutes les dispositions sont prises pour élucider les causes de ce drame, les responsabilités et pour que toutes les conséquences soient tirées.

En cette période de fête de la Tabaski, marquée par une intensification du trafic, le ministre des Transports, appelle les conducteurs au respect du Code de la route et les usagers de la route à la prudence, conclut la note.     

Présentation à Paris des atouts du secteur numérique ivoirien

Le ministre ivoirien de l’Economie numérique, des télécommunications et de l’innovation, Roger Félix Adom, a présenté à Paris les atouts du secteur du numérique en Côte d’Ivoire.

Le ministre Adom qui s’exprimait à la tribune du colloque «Des grands rendez-vous» de Business France, lundi, a réaffirmé l’ambition de la Côte d’Ivoire de « bâtir les piliers d’une économie numérique forte, inclusive, et porteuse de richesses ».

Il a également mis en exergue la vision du gouvernement ivoirien qui est d’accélérer la transformation digitale de la Côte d’Ivoire, rapporte une note d’information transmise à APA, jeudi.

A travers plusieurs panels, les opportunités d’investissement en Côte d’Ivoire ont été présentées à la soixantaine d’entreprises qui a effectué le déplacement pour prendre part à cette rencontre.

Dans son allocution, le Président de « Business France », M. Arnaud Fleury a donné les raisons du choix de la Côte d’Ivoire.

« Nous terminons en beauté cette saison des Grands Rendez-vous de Business France. En beauté parce qu’il nous semblait naturel de conclure sur la Côte d’Ivoire, poumon de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) avec près de 40% du PIB (Produit intérieur brut)», a-t-il expliqué, soulignant que «le pays s’en est très bien sorti avec la Covid-19 et représente de très bonnes opportunités pour la France ».

Pour le Président du Sénat français, le choix de la Côte d’Ivoire n’est pas un hasard. « La Côte d’Ivoire est un véritable champion régional en matière économique. Le secteur privé est aujourd’hui très attractif et les opportunités d’investissement pour nos entreprises sont légions », a renchéri le président du Sénat français, Gérard Larche, dans un message lu par le sénateur, André Reichardt.

« Si la Côte d’Ivoire est le premier producteur de Cacao au monde, elle est également performante dans beaucoup d’autres secteurs.  La Côte d’Ivoire possède des grands atouts dans le secteur industriel. Qu’il s’agisse de l’agro-alimentaire, de l’énergie ou du BTP », a-t-il ajouté.

Poursuivant, le président du Sénat a indiqué que «si la crise sanitaire a quelque peu ralenti la croissance ivoirienne, les fondamentaux structurels restent bons et permettent d’envisager une nouvelle décennie fructueuse pour son économie. Le pays possède un réseau d’infrastructures dense et de qualité, hérités de la période du miracle ivoirien que le PND 2021-2025 va assurément continuer de développer. »

« La Côte d’Ivoire présente aussi d’importants atouts dans secteur tertiaire qui constituent un important gisement de croissance à moyen terme », a conclu Gérard Larche.

Cinq panels notamment portant sur les secteurs prioritaires du gouvernement du Premier ministre, M. Patrick Achi à savoir la transformation agricole, l’industrie agroalimentaire, les énergies décartonnées, la ville durable, le numérique et les technologies innovantes ont meublé le programme de ce colloque au cours duquel les atouts de la Côte d’Ivoire ont été passés au peigne fin pour éclairer la lanterne des participants. 

Ces panels ont été animés respectivement par les ministres Emmanuel Essis et Roger Adom en présentiel, et les ministres Kobenan Kouassi Adjoumani, Amadou Koné et Bruno Nabagné Koné en visio.

Subventions à la pêche : le Sénégal pour l’interdiction, mais à conditions

La ministre sénégalaise du Commerce et des PME, Aminata Assome Diatta, a réitéré, jeudi à Dakar, l’engagement de son pays en faveur d’un accord flexible sur l’élimination des subventions à la pêche.Le poisson se fait de plus en plus rare. Un rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, sigle en anglais) alerte sur le risque d’effondrement des stocks de poissons dans de nombreuses régions du monde.

Selon ce document, 34 % des réserves mondiales sont aujourd’hui surexploitées contre 10 % en 1974. Comment faire donc pour ne pas épuiser si rapidement les ressources halieutiques dont dépendent des communautés ?

Pour la ministre du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises, la solution réside dans « l’interdiction claire et simple des subventions qui contribuent à la surpêche ». Aminata Assome Diatta s’exprimait lors d’une visioconférence de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) portant sur ce sujet.

Dans son intervention, l’ancienne Directrice du Commerce extérieur du Sénégal a néanmoins prôné « un traitement spécial, différencié et approprié pour les pays en voie de développement et les pays les moyens avancés ». A cet effet, elle a soutenu que  son pays reste ouvert au dialogue pour trouver si nécessaire des compromis.

Il s’agit d’abord, selon la ministre du Commerce, de l’exclusion de la pêche artisanale des disciplines sur les subventions. Objectif : ne pas couler les pêcheurs traditionnels déjà vulnérables.

Ensuite, poursuit Aminata Assome Diatta, il faut clarifier le contenu et la portée de la démonstration visée à l’article 5.1 du Code de conduite pour une pêche responsable. A l’en croire, le Sénégal a déjà fait des propositions textuelles dans ce sens et reste disponible à s’engager sur ces bases avec les membres de l’OMC.  

« L’accord final sur les subventions à la pêche devrait nécessairement inclure ces deux éléments », a-t-elle plaidé, non sans souligner le vœu du Sénégal de parvenir à un accord « équilibré et respectueux des droits internationaux et nationaux de la mer et de la souveraineté des membres ».

Les négociations sur les subventions à la pêche au sein de l’OMC ont été lancées en 2001 à la Conférence ministérielle de Doha (Qatar). A terme, l’ambition consiste à « clarifier et améliorer » les disciplines existantes.

Ce mandat de l’OMC a été développé en 2005 à la Conférence ministérielle de Hong Kong avec notamment une incitation à interdire certaines formes de subventions à la pêche qui favorisent la surcapacité et la surpêche.

À la Conférence ministérielle de Buenos Aires (Argentine) tenue en 2017, les ministres sont tombés d’accord sur un programme de travail pour conclure les négociations. Dans le but d’atteindre l’Objectif de Développement Durable 14.6, un accord sur les subventions à la pêche devrait être adopté à la prochaine Conférence ministérielle.