juillet 2021 - Page 27 sur 42 - Journal du niger

Adama Bictogo juge « circonstancielle » l’alliance Gbagbo-Bédié

Le directeur executif du Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir), Adama Bictogo, a qualifié lundi de « circonstancielle » l’alliance politique entre MM. Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié, face à la presse.

« Pour moi, c’est une alliance circonstancielle et qui n’ira pas loin (pour) ces deux personnalités opposées », a dit M. Bictogo, estimant que « M. Bédié se sentait mieux quand il était au Rhdp. (Certes) c’est un choix, mais pour nous, cette alliance de dupe ne nous dérange pas, c’est du 1+1=1 ».  

« On est habitué à les voir ensemble, c’est juste que M. Gbagbo qui est arrivé, sinon les corps étaient déjà liés, il n’y a que les têtes qui viennent s’ajouter, et ils ont pris (d’ailleurs) une déconvenue aux législatives donc pour nous, il n’y a rien qui change », a-t-il ajouté. 

Ce week-end, M. Gbagbo s’était rendu à Daoukro (Centre-Est ivoirien), où il a eu une rencontre avec le chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire  (Pdci, ex-allié au pouvoir), Henri Konan Bédié à son domicile. À cette occasion il a livré ses impressions sur la situation politique.

« Quand il y a eu le problème du 3e mandat, j’ai repensé au problème de 1993. J’ai dit, voilà le même problème du non-respect des textes », avait déclaré M. Gbagbo, pour qui « il faut se battre pour être du côté de la Constitution ».

Selon M. Bictogo, « certains de ses propos peuvent renforcer et entraîner la division, alors que les Ivoiriens attendent que nous soyons encore plus rassemblés, il vient tenir des propos qui peuvent semer la division ». 

« En face de la division, nous, nous prenons le rassemblement mais en face de ceux qui vont se mettre en dehors aussi de la légalité, force est à la loi », a fait observer le directeur exécutif du Rhdp, qui avait à ses côtés lors de la conférence Mamadou Touré, porte-parole adjoint du Rhdp. 

« M. Gbagbo, certainement encore revanchard pense que cette Côte d’Ivoire là nouvelle va encore se laisser entraîner par des histoires écrites par lui (…) Aujourd’hui, il y a une autre Côte d’Ivoire, il faut que M. Gbagbo (le) sache », a-t-il martelé.    

Il a soutenu que « la prééminence de l’insubordination connue de 2000 à 2010 n’est pas la Côte d’Ivoire d’Alassane Ouattara, où il y a une hiérarchie et des institutions qui fonctionnent. Nous voulons donc demander à M. Gbagbo de s’inscrire dans la voie de la réconciliation déjà entamée par M. Ouattara ». 

Bien que M. Gbagbo ait été acquitté par la Cour pénale internationale (CPI), dans l’affaire de crimes contre l’humanité lors des violences postélectorales de 2010-2011, les victimes existent et il y a eu des morts en Côte d’Ivoire, a admis M. Bictogo.

« On respecte le jugement de la CPI,  on y reviendra pas là-dessus, mais ce que nous recherchons, c’est que la CPI l’ait acquitté ou pas, il y a un minimum de repentance à faire: M. Gbagbo n’a eu aucune repentance, qu’elle qu’en soit la victime et le camp, il y a eu mort d’hommes », a-t-il estimé.

« En aucun moment, depuis qu’il est arrivé, il y a eu de la repentance pour ceux qui sont morts, (une situation) née de son refus de reconnaître sa défaite (à la présidentielle de 2010) », s’est insurgé M. Bictogo pour qui « il a quand même une responsabilité énorme ».

Ensuite, « il y a eu des gens amputés, il n’y a eu aucun remord, aucune repentance de tout cela, tout de suite, c’est la remise en cause de l’existant, de la légalité, mais on ne peut pas déshumaniser la politique à ce point », a-t-il poursuivi. 

Le Rhdp veut que « les Ivoiriens restent dans la tolérance et l’amour à travers une solidarité vraie ». Et « pendant dix ans, l’absence de Gbagbo est égale à la performance économique de la Côte d’Ivoire, donc aucun de nous n’est aussi indispensable pour la Côte d’Ivoire », a-t-il relevé.

M. Gbagbo doit avoir « l’humilité » d’apporter sa pierre à l’édifice de la Côte d’Ivoire, mais ce n’est pas en remettant en cause « la légalité et la légitimité qu’on va y arriver, et nous disons pourquoi un dialogue national quand toutes les institutions sont en place », a-t-il insisté.

« La réconciliation est un processus, des actes ont été posés et salués par Simone Gbagbo et Afri Nguessan », a fait remarquer M. Bictogo, notant que M. Ouattara reçoit des Ivoiriens, il n’a pas de raison que M. Ouattara ne rencontre pas M. Gbagbo. 

Un rapport sur les impacts de la ZLECAF sur six pays lancé

Un rapport technique lancé virtuellement lundi fournit les conséquences économiques potentiels de la ZLECAF sur six pays africains, notamment la Côte d’Ivoire, l’Egypte, la Guinée, le Mozambique, la Tunisie et l’Ouganda.

Ce rapport technique a été lancé par la Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC), membre de la Banque Islamique de Développement (BID), et son partenaire le Centre de Recherches Statistiques, Economiques et Sociales et de Formation pour les Pays Islamiques (SESRIC).

Il porte notamment sur les impacts potentiels de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAf) sur une sélection de pays membres de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI), à savoir la Côte d’Ivoire, l’Egypte, la Guinée, le Mozambique, la Tunisie et l’Ouganda. 

La ZLECAf vise à intégrer, rentabiliser et industrialiser les économies africaines d’environ 1,3 milliard de personnes avec un « Produit intérieur brut (PIB) de 2,5 trillions de dollars US  en prix courants sur la base de la parité du pouvoir d’achat (PPA) ». 

L’événement virtuel a été organisé avec la participation de M. Hani Salem Sonbol, directeur général de l’ITFC, M. Nabil Daboor, directeur général du SESRIC, Mme Ngone Diop, directrice de l’UNECA – Bureau sous-régional de l’Afrique de l’Ouest.  

M. Saliou Sow, négociateur en chef de la ZLECAf pour la Guinée a également participé au lancement, de même que Mme Astou SY, négociatrice en chef adjointe de la ZLECAf pour le Sénégal et M. Chaouki Jaballi, directeur de la coopération avec les pays arabes et l’Union africaine.    

Le rapport ressort des sujets importants tels que la facilitation d’investissements dans les infrastructures de production pour renforcer la compétitivité des entreprises nationales et la nécessité de créer des chaînes de valeur régionale. 

Il évoque le soutient d’investissements dans des infrastructures intelligentes afin d’améliorer la connectivité et de permettre une circulation plus fluide des biens et des personnes ou encore la protection des segments vulnérables des sociétés afin de parvenir à une croissance plus équilibrée . 

 « La ZLECAf est une importante opportunité pour l’Afrique de s’intégrer davantage et de créer une valeur transfrontalière qui se reflétera dans la croissance socio-économique du continent », a déclaré M. Hani Salem Sonbol, directeur général de l’ITFC. 

L’ITFC, assurera-t-il, s’engage à aider les membres de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) à tirer le meilleur parti de l’accord, non seulement pour stimuler le commerce, mais aussi pour créer des emplois durables et développer les industries locales, autant d’éléments cruciaux pour les économies continentales et mondiales de l’après Covid-19.   

M. Nebil Dabur,  lui, a estimé que « la Zone de libre-échange continentale africaine est une étape critique dans l’amélioration de la coopération et de l’intégration économiques parmi les pays africains ». 

Pour que les pays partenaires tirent profit des opportunités et relèvent les défis associés à cette initiative révolutionnaire, des politiques, des outils et des ressources appropriés seront nécessaires afin de mettre en œuvre efficacement ces politiques, a-t-il fait observer. 

Le 1er janvier 2021, la ZLECAf est devenue opérationnelle avec la ratification de 34 États membres de l’Union africaine (UA), qui est ensuite passée à 37 au 7 Juillet 2021 selon le dernier rapport du Trade Law Centre (TRALAC).  

Il s’agit d’une étape importante pour le développement du commerce régional et de l’intégration économique entre les pays africains. La ZLECAf devrait faciliter, harmoniser et coordonner mieux les politiques commerciales et éliminer les problèmes liés au cumul des accords commerciaux sur le continent. 

L’accord devrait permettre de soutenir une plus grande intégration économique, favoriser la compétitivité des industries nationales, une meilleure allocation des ressources et contribuer à attirer davantage d’investissements directs étrangers.

Rabat abrite une conférence sur « les femmes en politique : comment progresser vers l’égalité ? »

Le Parlement du Maroc et L’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe ‘APCE’ organisent, mardi, une conférence sur le thème « les femmes en politique : comment progresser vers l’égalité ? ».Initiée dans le cadre du projet « Appui au développement du rôle du Parlement dans la consolidation de la démocratie au Maroc 2020-2023 », cette conférence connaitra la participation des parlementaires marocains, de leurs homologues de la sous-commission sur l’égalité de genre et de la commission des migrations, des réfugiés et des personnes déplacées de l’APCE, des présidentes des instances féminines au sein des partis politiques représentés au parlement marocain, et des experts internationaux, indique lundi un communiqué de la chambre des représentants.

Les participants échangeront à cette occasion sur la nécessité et l’importance d’une participation accrue des femmes dans la vie politique et le renforcement de la représentativité féminine au sein des instances élues et dans les postes de décision.

Il est à noter, que depuis 2002, le Maroc a adopté des mesures législatives et incitatives qui ont permis une augmentation progressive des nombres des femmes au sein du Parlement et dans les instances élues au niveau local et régional, mais cela n’a pas encore permis la consécration du principe de la parité et de l’égalité des deux sexes au niveau des instances représentatives et dans les postes de décision, tel que stipulé par la Constitution du Royaume de 2011.

L’organisation de cette conférence marquera le lancement officiel du projet « Appui au développement du rôle du Parlement dans la consolidation de la démocratie au Maroc », financé par l’Union européenne et mis en œuvre par le Conseil de l’Europe, et qui vise à appuyer les deux chambres du Parlement marocain dans leurs efforts de renforcer leurs rôles, d’améliorer leurs performances et de s’ouvrir davantage aux citoyens.

Il s’articule autour de trois axes principaux qui consistent à supporter l’effort du Parlement marocain de conduire efficacement le suivi et l’évaluation, des politiques publiques du gouvernement, accompagner l’ouverture du Parlement vers les citoyens, la société civile et d’autres partenaires et de promouvoir efficacement la démocratie parlementaire au Maroc, et soutenir la diplomatie parlementaire du Maroc ainsi que de renforcer le dialogue interparlementaire entre le  Parlement marocain et ses homologues des pays voisins et les Etats membres du Conseil de l’Europe.

Ce projet est mis en œuvre dans le respect des priorités de coopération et les besoins spécifiques du Maroc, définis conjointement par le Conseil de l’Europe et les autorités marocaines dans le cadre du Partenariat de voisinage avec le Maroc 2018-2021.

L’AFD octroie 150 millions d’euros pour soutenir la nouvelle stratégie agricole du Maroc

Le Maroc et l’Agence française de développement (AFD) ont signé, lundi à Rabat, deux conventions de financement pour un montant total de 150,6 millions d’euros en appui à la nouvelle stratégie agricole du Maroc « Génération Green 2020-2030 ».Ce programme met l’accent sur la revitalisation des territoires ruraux marocains par le renforcement des infrastructures de commercialisation agricole, le développement de l’entreprenariat agricole et para-agricoles et la conversion des petites exploitations vers des modes de production plus respectueux des ressources naturelles (eau, sols, biodiversité), indique un communiqué de l’AFD. 

« L’Agriculture irrigue historiquement notre coopération bilatérale. Je me félicite de ce nouveau financement de l’AFD qui contribuera à régénérer notre partenariat, en mettant au centre de ses finalités la stimulation de l’entreprenariat rural, la mobilisation des acteurs locaux et la préservation des équilibres écologiques », a souligné l’ambassadrice de France au Maroc, Mme Hélène Le Gal, citée par le communiqué. 

Contribuant de 12% à 14% du produit intérieur brut sur les dix dernières années, l’agriculture constitue un secteur stratégique pour le développement socio-économique du Maroc et reste le principal pourvoyeur d’emplois du pays, avec une contribution de 38% à l’emploi au niveau national, qui s’élève à plus de 70% en zone rurale. Pour autant, ces territoires ruraux concentrent la grande majorité des habitants vivant sous le seuil de pauvreté.

De son côté, le Directeur de l’AFD à Rabat a relevé que « le secteur agricole, à l’interface d’enjeux économiques, sociaux et environnementaux, sera au Maroc un secteur clé de la relance de la croissance économique et de la résilience sociale des territoires ruraux, compte tenu de ses effets redistributifs de revenus élevés et du potentiel entrepreneurial notamment à l’aval des chaînes de valeur ».

Le programme vise à rendre les territoires ruraux plus attractif pour les jeunes générations et plus rémunérateurs pour les petits agriculteurs en finançant d’une part, la modernisation des infrastructures de transformation et de commercialisation à l’aval des filières de de production (marchés de gros, abattoirs, souk ruraux) et d’autre part, le renforcement du capital humain. 

Il cible la capacitation des jeunes et des femmes en zone rurale pour qu’ils développent leurs propres entreprises ou coopératives de services dans le secteur agricole et para-agricole. Marketing des produits du terroir, maintenance des exploitations et des équipements agricoles, services numériques, conseil en gestion: les gisements d’emploi sont là. 

« Il s’agira ainsi de développer les dispositifs de formation, d’apprentissage et de conseil au bénéfice des jeunes hommes et femmes qui désirent créer et consolider leurs exploitations ou leurs entreprises dans le secteur. In fine, jusqu’à 100.000 jeunes seront accompagnés à monter et développer leurs projets entrepreneuriaux », a précisé Maëlis Borghese, Responsable des programmes agriculture, développement rural et biodiversité de l’AFD à Rabat.

A travers le financement de projets de conversion des exploitations familiale vers l’agroécologie et/ou l’agriculture biologique, le programme participera à améliorer la gestion des milieux et des ressources naturelles que sont les sols et l’eau. Un total de 12.000 producteurs et productrices bénéficiera d’appuis pour développer des pratiques agricoles climato-intelligentes et plus de 8.000 hectares seront convertis en agriculture biologique ou agro-écologique.

L’approche proposée met l’accent sur l’appropriation de la nouvelle stratégie agricole nationale par les acteurs locaux, au niveau régional et provincial, pour que sa déclinaison soit adaptée aux besoins spécifiques des territoires. Le programme se déploie ainsi à la fois à l’échelle nationale et dans trois grandes régions agricoles (l’Oriental, Fès-Meknès, et le Souss-Massa). Ce sont les services déconcentrés du ministère de l’Agriculture, en concertation avec l’ensemble des acteurs de ces territoires qui piloteront le programme des actions éligibles au financement de l’AFD et de l’Union européenne (UE) dans ces 3 régions.

Ce projet illustre aussi la forte cohésion des bailleurs internationaux au Maroc autour des priorités sociales et environnementales de la stratégie « Génération Green ». Il s’est construit en articulation étroite entre l’AFD, l’UE et la Banque mondiale. La Banque cofinance la composante nationale du programme à hauteur de 250 millions de dollars et l’UE soutiendra les actions les plus innovantes et l’assistance technique dans les 3 régions cibles à travers une subvention déléguée à l’AFD de 20 millions d’euros.

Covid-19: fin de la pénurie de vaccins pour le système Covax

Le mécanisme de solidarité internationale Covax et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) vont recevoir près de 110 millions de doses de vaccins chinois.C’est un ouf de soulagement pour le système Covax. En pleine résurgence de la pandémie de Covid-19 en raison de l’explosion du variant Delta, Pékin vient combler la rupture d’approvisionnement en vaccins depuis l’Inde.

Ces millions de doses sont produites par les sociétés chinoises Sinovac et Sinopharm. Selon une convention d’achats préalables pour les vaccins, Gavi, l’Alliance du vaccin s’engage à acheter 60 millions de doses à l’entreprise Sinopharm. Ces sérums seront disponibles de juillet à octobre 2021. De son côté, l’accord avec Sinovac permet également au troisième trimestre de cette année, une livraison de 50 millions de doses qui seront disponibles de juillet à septembre 2021.

Jusqu’à 550 millions de doses

L’accord conclu entre Gavi et les deux groupes pharmaceutiques chinois inclut également des options pour l’achat de doses supplémentaires dans les mois à venir, précise un communiqué de l’Alliance du vaccin, paru ce lundi. Il prévoit ainsi l’achat de 60 millions de doses au quatrième trimestre 2021 à Sinopharm et 50 millions de doses supplémentaires au premier semestre 2022, si nécessaire.

Au total, quelque 170 millions de doses Sinopharm pourraient potentiellement être acquises d’ici la fin du premier semestre 2021, en fonction des besoins.

S’agissant du vaccin produit par Sinovac, le nombre total de doses achetées pourrait atteindre 380 millions d’ici la fin juin 2022.

Sénégal : l’exploitation pétrolière franchit un nouveau cap

La campagne de forage des puits de la Phase 1 du développement du champ Sangomar, situé à 100 km au sud de Dakar, démarre cette semaine, annonce un communiqué conjoint de Woodside et de la Société des Pétroles du Sénégal (PETROSEN) parvenu lundi à APA.C’est une étape majeure du développement de l’industrie pétrolière au Sénégal qui vient d’être franchie. En effet, après plusieurs mois de retard dû à la pandémie de la Covid-19, la mise en œuvre de la Phase 1 du développement du champ Sangomar va enfin débuter.

Les deux compagnies en charge de l’exploitation de ce gisement pétrolifère vont lancer le forage des puits du premier développement pétrolier offshore du Sénégal. « Avec le démarrage de la campagne de forage des 23 puits de développement, nous restons sur la bonne voie pour produire le premier baril de pétrole en 2023 », a déclaré la PDG par intérim de Woodside, Mme Meg O’Neill.

Ce forage constitue la première étape de la Phase 1 du développement du champ Sangomar. Celle-ci portera sur l’installation d’une unité autonome Flottante de Production, de Stockage et de Déchargement (dénommée FPSO Léopold Sédar Senghor) d’une capacité de production d’environ 100.000 barils de pétrole brut par jour, de 23 puits de développement sous-marin et d’un réseau d’infrastructures sous-marines.

Ce travail sera effectué par deux navires : l’Océan BlackRhino, arrivé le 8 juillet 2021 dans les eaux sénégalaises, et l’Océan BlackHawk qui arrivera à la mi-2022.

Une flotte de trois navires de ravitaillement et de trois hélicoptères supportera les navires de forage en assurant le transport des matériaux, équipements et personnel nécessaires à la campagne. Les navires de ravitaillement opéreront à partir de la base logistique de la société Senegal Supply Base (SSB) située au Môle 1 du Port Autonome de Dakar (PAD).

Un Imam ivoirien explique le regard de l’Islam sur l’avortement

L’avortement constitue encore aujourd’hui un sujet brûlant, car perçu par certaines communautés comme un crime. L’Imam ivoirien, Hamidou Berthé, donne la perception de l’Islam sur ce phénomène.

L’Islam qui veille à la sacralité de la vie, exhorte à la préserver à tout prix, c’est pourquoi dan le Coran, en son chapitre 17 (Le Voyage Nocturne/Verset 32) dit « Et ne tuez point la vie qu’Allâh a rendu sacrée sauf en toute légitimité », mentionne l’Imam Hamidou Berthé. 

Dans ce contexte, déclare-t-il, « l’Islam condamne à priori et de facto, toute suppression ou forme de suppression de la vie; à fortiori l’avortement étant l’interruption de cette vie à son tout début ».  

Toutefois, « l’Islam n’interdit pas formellement l’avortement, car il prend en compte des cas de force majeure », souligne l’Imam Berthé, qui note que « lorsqu’il est avéré que la vie de la mère sera en danger du fait de la grossesse ou à l’accouchement, l’Islam admet en priorité la préservation de la vie de la mère que celle du foetus ».  

De même, ajoutera-t-il, « en cas de viol, il est permis à la femme, si elle le souhaite, d’avorter. Cependant, dans tous les cas, l’avis des savants religieux, soutenu par celui des hommes de santé qualifiés est requis ».  

« L’avortement, en Islam, surtout dans les cas de viols, la fornication et l’adultère ne sont pas considérés comme des cas de force majeure », précise l’Imam Hamidou Berthé.  

Il a fait observer que « l’avortement doit survenir avant le terme des quatre premiers mois de la grossesse », soulignant qu' »au terme des quatre premier mois, cela est considéré aux yeux de l’Islam comme de l’infanticide ».  

Perception chrétienne 

La bible, qui comprend les orientations divines, n’aborde pas directement le sujet de l’avortement, mais beaucoup de passages de l’ancien et du Nouveau Testament montrent très clairement ce que Dieu en pense. 

Le livre de Jérémie chapitre 1 verset 5 rapporte que Dieu connaît tout être humain avant même de le former dans le sein maternel. Les versets 13-16 du Psaumes 139, eux, décrivent sa formation intra-utérine par Dieu.

 La plateforme d’enseignement biblique « Got Questions.org » mentionne que dans Exode 21: 22-25 prescrit même la peine de mort, en tant que meurtrier, pour quelqu’un qui provoque par accident la mort d’un bébé dans le sein de sa mère. 

De ce fait, Dieu considère un bébé dans le sein de sa mère comme un être humain à part entière. Pour le chrétien, l’avortement n’est pas une question de libre choix de la femme, mais une affaire de mort d’un homme créé à l’image de Dieu (Genèse 1: 26-27, 9.6).

Le premier argument toujours avancé contre la position chrétienne sur l’avortement est le cas de viol et/ou d’inceste. Selon cette plateforme d’enseignement biblique « on ne peut réparer une injustice par une autre ».  

« L’enfant né d’un viol ou d’un inceste peut être donné en adoption à une famille aimante incapable de concevoir ses propres enfants, ou encore élevé par sa mère. Car, l’enfant est innocent et ne doit pas servir de bouc-émissaire pour le crime de son géniteur », soutient cet enseignement.  

Un autre argument courant est « et si la santé de la mère en en danger ? », s’interroge l’auteur, qui admet que « c’est la question la plus difficile concernant l’avortement ».

Plus de 95 % des avortements pratiqués dans le monde aujourd’hui concernent des femmes qui ne veulent tout simplement pas avoir d’enfant. 

« Ceux qui ont avorté doivent se souvenir que ce péché n’est pas moins pardonnable que tous les autres. Par la foi en Christ, tous les péchés peuvent être pardonnés (Jean 3.16, Romains 8.1, Colossiens 1.14). Une femme qui a avorté, un homme qui l’y a encouragée, ou même un médecin qui a pratiqué un avortement, peuvent tous être pardonnés par la foi en Jésus-Christ », conclut l’enseignement. 

Dispositions légales 

Selon la législation en Côte d’Ivoire, il n’y a pas d’infraction lorsqu’une interruption de la grossesse est nécessitée pour la sauvegarde de la vie de la mère gravement menacée.

Le médecin peut procurer l’avortement à une victime de viol à la demande de celle-ci. Dans le cas du viol et du pronostic vital de la mère, la loi fait obligation au médecin traitant ou le chirurgien de prendre l’avis de deux médecins consultants. 

La réglementation dispose que cela a lieu après examen. Ils attestent que la vie de la mère ne peut être sauvegardée qu’au moyen d’une telle intervention chirurgicale ou thérapeutique ou que telle était la volonté de la victime de viol, dûment constatée par écrit. 

Si le nombre de médecin résidant au lieu de l’intervention est de deux, le médecin traitant n’est tenu de prendre que l’avis de son confrère. Toutefois, si le médecin traitant est seul résidant au lieu de l’intervention, il atteste sur son honneur que la vie de la mère ne pouvait être sauvegardée que par l’intervention chirurgicale ou thérapeutique pratiquée ou que telle était la volonté de la victime de viol. 

Dans tous les cas, un des exemplaires de la consultation est remis à la mère, tandis que l’autre est conservé par les médecins traitants. Pour élargir le champ de l’avortement sécurisé, des ONG invitent l’Etat ivoirien à appliquer le protocole de Maputo. 

Af’Sud : l’armée déployée contre les manifestants pro-Zuma

La décision est prise par le président sud-africain, Cyril Ramaphosa.Il a déployé l’armée dans les provinces agitées du KwaZulu-Natal et du Gauteng pour aider la police à faire face aux pillages et incendies criminels de centres de commerces survenus après l’emprisonnement, la semaine dernière, de l’ancien président Jacob Zuma.

« La South African National Defence Force (SANDF) a entamé les processus et procédures de pré-déploiement, conformément à une demande d’assistance reçue…pour appuyer les forces de l’ordre déployées dans les provinces du Gauteng et du KwaZulu-Natal afin de réprimer les troubles qui ont secoué ces deux provinces ces derniers jours », indique un communiqué de presse de la SANDF.
Cette décision fait suite à un appel urgent lancé par la Chambre de commerce et d’industrie de Durban à M. Ramaphosa pour qu’il déploie la SANDF dans le KwaZulu-Natal et déclare la province en « état de catastrophe » pour enrayer les pillages et les manifestations violentes dans plusieurs parties de la région.

Des manifestations violentes, lancées depuis vendredi matin et caractérisées par des pneus brûlés et le blocage de routes principales à Durban, étaient liées à l’emprisonnement de Zuma à 15 mois de prison pour outrage à la justice.

Cependant, elles ont dégénéré en activités criminelles avec des dizaines d’incidents de pillage et de destruction de biens dans la ville et dans d’autres parties du KwaZulu-Natal.

Les violences se sont étendues à d’autres régions d’Afrique du Sud, notamment à la province de Gauteng, où se trouve Pretoria, la capitale administrative du pays, et Johannesburg, le hub commercial.

District d’Abidjan: Kandia Camara élue maire d’Abobo

La ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la diaspora, Kandia Camara, a été élue lundi maire d’Abobo, à l’issue d’un vote du Conseil municipal, devenant la première femme à occuper ce poste dans cette commune.

Mme Kandia Camara, unique candidat, a été créditée de 44 voix sur 44 conseillers municipaux votants, ce qui traduit un vote à l’unanimité, lors d’un scrutin tenu au sein de la mairie d’Abobo, en présence du préfet d’Abidjan. 

Membre du Conseil municipal d’Abobo, Mme Kandia Camara, cadre du Rhdp, le parti au pouvoir, assurait l’intérim du Premier ministre Hamed Bakayoko, décédé le 10 mars 2021 en Allemagne, des suites d’un cancer fulgurant, à l’âge de 56 ans.

Elle devient la première femme maire d’Abobo, une commune populaire dans le nord d’Abidjan, considérée comme un fief du Rhdp, et la deuxième dame maire d’Abidjan après feu Hortense Aka Anghui (1980-2017), ex-maire de Port-Bouët. 

Le président de l’Union des villes et communes de Côte d’Ivoire (Uvicoci), Paul Claude Danho, a salué « une grande dame d’engagement, de conviction et de foi » élue à la tête de cette commune.  

M. Danho, également ministre ivoirien des Sports, s’est dit convaincu qu’ elle « va donner toute son énergie pour construire Abobo et perpétuer la mémoire du Goldenboy », surnom donné au Premier ministre Hamed Bakayoko. 

« Après Hortense Aka Anghui, c’est une nouvelle naissance pour Abidjan d’avoir une femme maire », a déclaré le président de l’Uvicoci, qui lui a décerné les félicitations de l’organisation et remis les insignes de sa fonction.

La cheffe de la diplomatie ivoirienne conduit désormais les dessinées de la commune d’Abobo. Et ce, après feu Hamed Bakayoko (2018-2021), Adama Toungara (2001-2018), Koné Gogé (1995-2000), Adama Sanogo (1990-1995), Gérard Aké Loba (1985-1990) et Gérard Koutouan (1982-1985).  

Attaque terroriste à Tchiambangou (Tillabéri) : 40 terroristes neutralisés, 4 militaires et 5 civils tués, 3 soldats blessés

Ce jour 11 Juillet aux environs de 15h00, une centaine de terroristes à bord de plusieurs dizaines de motos lourdement armés, ont attaqué le village de Tchiambangou (région de Tillabéri), informe le Ministre de la défense dans un communiqué publié le dimanche 11 juillet 2021, et qui fait état de 40 terroristes neutralisés, 4 militaires et 5 civils tués, et 3 soldats blessés.

Le communiqué indique que ‘’la réaction  prompte et vigoureuse  de nos éléments des forces de défense et de sécurité a permis de repousser  l’attaque en infligeant des lourdes pertes à l’ennemi’’.

Le bilan provisoire établi, selon le même communiqué, fait état de 4 militaires tués sur le champ d’honneur et 3 blessés, 5 civiles ont également perdu la vie.

Coté ennemi, une quarantaine de terroristes neutralisés et plusieurs matériels saisis dont, 14 motos, 2 mitrailleuses de 12, 7 ;  2 mitrailleuses PKM ; 4 RPG7 ; 12 AK 4 ; une MAS 37 ; 10 motorolas

‘’Le Ministre de la défense nationale, au nom du Président de la République, adresse ses condoléances attristées aux familles des décédés et souhaite un prompt rétablissement aux blessés’’ poursuit le communiqué du Ministère de la défense nationale.

Le Ministre de la défense nationale, Alkassoum Indatou tient, à cette occasion, à adresser  ‘’ses félicitations et encouragements aux forces de défense et de sécurité  pour l’exemple d’engagement  et de combativité dont ils ont fait preuve au cours de cette attaque’’ conclut le communiqué.

ANP