juillet 2021 - Page 36 sur 42 - Journal du niger

Education aux médias: lancement à Abidjan de « EMI Tour »

Une campagne d’éducation aux médias et à l’information dénommée « EMI Tour » et visant un objectif de 1 000 jeunes dans le cadre de la lutte contre la désinformation et les fake news, a été lancée lundi à Abidjan.

Cette campagne a été officiellement lancée par le ministre ivoirien de la Promotion de la jeunesse, de l’insertion professionnelle et du service civique, Mamadou Touré qui a exhorté à cette occasion la jeunesse ivoirienne à une «utilisation responsable» des réseaux sociaux dont la puissance destructrice n’est plus à démontrer à travers le monde.  Selon lui, si les jeunes parviennent à développer un esprit critique, cela réduirait considérablement les fake news.

Auparavant, son collègue Amadou Coulibaly, ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie, porte-parole du gouvernement, représenté par son directeur de cabinet, Jean Martial Adou a souligné l’objectif de cette campagne.

« L’objectif de l’EMI Tour sera atteint si après son lancement et à la fin de la tournée dans les universités publiques nous parvenons à sensibiliser les jeunes face aux dangers de la désinformation sur la cohésion sociale et l’avenir de la planète, à éduquer plus de 1000 jeunes aux médias, à l’information, la cyber-citoyenneté et fact checking (vérification de l’information) », a déclaré M. Adou au nom du ministre Amadou Coulibaly.    

« La lutte contre la désinformation par l’Education aux médias et à l’information est une belle initiative de l’UNESCO que je voudrais saluer », a dit M. Amadou Coulibaly, faisant savoir que son département a « en partage le vaste programme de sensibilisation » des jeunes à l’utilisation responsable d’Internet. 

Il a salué également tous les autres partenaires de la Côte d’Ivoire qui s’apprêtent à soutenir toutes les initiatives nationales sur cette problématique portée par le gouvernement, avant de soutenir que « l’éducation aux médias et à l’information ne peut se construire sans faire observer aux internautes et aux autres acteurs du cyberespace ivoirien que cette activité est encadrée par un dispositif juridique ».

Le ministre de la Communication,  des médias et de la Francophonie, a invité les jeunes, la frange de la population qui passe le plus de temps sur Internet, à respecter le dispositif légal sur l’usage des TIC, mais  cela passe par le « civisme ».

Les jeunes et les étudiants ont un rôle important dans le dispositif qui devrait être mis en place en tant que membres du Comité des bénévoles à l’éducation aux médias et à l’information.

Ce projet devrait être déroulé avec l’appui des bénévoles de l’EMI en vue de renforcer les capacités critiques des jeunes et des étudiants à l’effet de lutter contre les fake news.

« Vous êtes à la fois lecteurs, producteurs et diffuseurs de contenus. A ce titre, il convient de vous appuyer pour une meilleure compréhension et l’usage autonome des médias afin de réduire du mieux de nos possibilités, les effets néfastes des fake news », a-t-il lancé. 

Pour sa part, il a dit comparer « les fake news à des tisons qui peuvent détruire des relations, briser des amitiés, réduire les efforts en faveur de la paix et la cohésion sociale s’ils ne sont pas vite éteints ».

Le ministre Coulibaly a appelé les  bénévoles de l’éducation aux médias et à l’information, les jeunes leaders d’opinion, ou membres des associations de jeunesses et les jeunes du monde universitaire à s’engager dans cette lutte. 

« Soyez nos pompiers et non les mains qui attiserons ces tisons et ces braises. Soyez des artisans de la paix en vous inscrivant massivement dans les comités de bénévoles à l’Education aux médias et à l’information », a-t-il insisté.

« Tout ce qui se dit, se voit et s’entend sur Internet n’est pas forcement la vérité absolue », a-t-il conseillé, invitant les jeunes à privilégier les valeurs et principes de la cyber-citoyenneté afin qu’à travers les réseaux sociaux, ils puissent contrecarrer la désinformation et promouvoir la cohésion sociale.

L’EMI Tour est financé par le Fonds de consolidation de la paix des Nations-Unies dans le cadre du projet «Les jeunes comme moteurs de prévention des discours de haine et des conflits socio- politiques et communautaires ». 

« EMI Tour s’inscrit dans la vision de l’Unesco de soutenir les actions gouvernementales en faveur de la lutte contre la désinformation et la cybercriminalité en général », a précisé la représentante de l’institution à Abidjan, Mme Anne Lemaistre. 

Mme Lemaistre, également cheffe du Bureau de l’Unesco à Abidjan, a indiqué qu' »il s’agit plus particulièrement de permettre à la jeunesse ivoirienne de disposer d’un esprit critique et d’analyse face aux contenus médiatiques ».

L’EMI, renseignera-t-elle, « touchera plus de 1000 jeunes issus des Universités et de l’intérieur du pays et des associations de jeunesse.

« En Côte d’Ivoire, nous avons éduqué aux médias et à l’information près de 500 jeunes dont notamment les Bénévoles de l’EMI qui sont associés à cet EMI Tour », a-t-elle rappelé, faisant savoir qu’en 2018, l’Unesco a éduqué aux médias des centaines de jeunes.

Ces derniers, selon la représentante de l’Unesco en Côte d’Ivoire sont aujourd’hui « des avocats de la lutte contre les fausses informations. D’ailleurs des bénévoles de l’EMI sont  les co-organisateurs de ce lancement et c’est avec eux que le tour se fera.

« La montée fulgurante d’internet en Côte d’Ivoire s’accompagne d’une utilisation accrue des réseaux sociaux et a pour entre autre inconvénient la propagation de fausses informations appelées encore fake news », a rappelé, Anne Lemaistre.

Elle s’exprimait dans un panel qu’elle a co-animé à ce lancement avec le président du Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI), Lassina Sermé et  Nesmond Delore du National democratic institute (NDI).

Cette caravane est financée par le Fonds de Consolidation de la Paix des Nations Unies dans le cadre du projet « Les jeunes comme moteurs de prévention des discours de haine et des conflits socio-politiques et communautaires ».

Côte d’Ivoire: les attachés de défense de la France et de l’Afrique du Sud décorés

En fin de mission, les attachés de défense près l’ambassade de France et de l’Afrique du Sud en Côte d’Ivoire, les colonels Xavier Clochard et Macotiwa Kiddo, ont été élevés lundi respectivement au rang d’officier dans l’ordre national et dans l’ordre du mérite ivoirien.

La décoration a eu lieu au Cabinet du ministre d’Etat, ministre de la Défense, Tene Birahima Ouattara. A cette occasion, étaient présents une délégation de l’association des attachés de défense auprès des ambassades accréditées en Côte d’Ivoire.

M. Tene Birahima Ouattara, a fait observer qu’après les années passées ensemble, « nous avons constaté la consolidation et le renforcement des accords de coopération » qui existent entre la Côte d’Ivoire et ces deux pays.

Cela, ajoutera-t-il, « s’est traduit par la mise en oeuvre effective de la première phase de construction de l’académie internationale de lutte contre le terrorisme et des offres de formations aux forces armées de Côte d’Ivoire, des dons en équipements et matériels divers ».

« Vos différents pays ont toujours été aux côtés de la Côte d’Ivoire,  dans des moments difficiles de son histoire récente et nous avons pu toujours compter sur votre collaboration et votre assistance », a-t-il poursuivi.

Évoquant la question de terrorisme à laquelle le pays est confronté, il a assuré que « le président de la République et le gouvernement ivoirien sont déterminés à maintenir la paix et la sécurité sur l’ensemble du territoire ».

Dans ce contexte « une zone opérationnelle dans le nord ivoirien a été créée afin de mieux contrôler cette partie du territoire et mettre hors d’état de nuire des bandes criminelles et terroristes qui cherchent à s’y implanter », a-t-il souligné.

Le colonel Xavier Clochard, a déclaré qu’il part de la Côte d’Ivoire « pleinement satisfait » et avec « beaucoup de regrets », car Il est conscient qu’il reste encore beaucoup à faire, en allusion aux défis sécuritaires qui sont importants.

Quant au colonel Sud-africain Macotiwa, en poste depuis juillet 2017, il a confié que le premier jour qu’ il a débarqué en Côte d’Ivoire, avec la barrière de langue, il a « constaté avoir été jeté de nulle part », mais l’adoption du pays et son accueil ont fait qu’ il s’est toujours senti chez lui.

Sa mission était de mener les relations diplomatiques et militaires avec les forces de défense, de promouvoir l’industrie d’armements militaires. À ce jour, insinuera-t-il, des protocoles d’accord entre les deux pays sont en suspend.

Le président de l’association des attachés de défense près les ambassades accréditées en Côte d’Ivoire, Madougou Amadou, s’est réjoui de ce qu’à chaque fois qu’ un attaché de défense est rappelé par son pays, l’Etat ivoirien l’honore.

Energie solaire: 52 acteurs de la Cedeao formés à la certification en Côte d’Ivoire

Un programme de formation et de certification en énergie renouvelable solaire, prévu du 5 au 17 juillet 2021, a été lancé lundi à Bingerville, à l’Est d’Abidjan, au profit de 52 acteurs du secteur issus de 13 pays de la Cedeao.

Le lancement de la session a eu lieu au Centre des métiers de l’électricité (CME) de la Compagnie ivoirienne de l’électricité (CIE), en présence des instructeurs, des responsables en charge du programme et des stagiaires.

Ce programme s’inscrit dans le cadre du développement des parcs solaires en Afrique subsaharienne. Il est mis en oeuvre par l’Institut international de l’ingénierie, de l’eau et de l’environnement (2iE), retenu à l’issue d’un appel à candidature.  

L’Institut 2IE, basé à Ouagadougou, dans la capitale burkinabé, est une école d’ingénieurs créée par 14 pays africains qui fait de la formation initiale, la formation en continue, de la recherche et du développement.

Il est prévu deux semaines de formation qui constituent la première série de formations, a indiqué M. Francis Semporé, un responsable de 2iE, chef de mission pour le Programme de formation et de certification en énergie renouvelable solaire.

Cette formation vise à permettre à l’Afrique subsaharienne de disposer d’un pool d’experts dans le domaine de l’énergie renouvelable solaire. Les participants sont issus notamment des sociétés d’électricité et du ministère de l’Énergie des pays de la Cedeao.   

Le secteur de l’énergie renouvelable « est un domaine très important pour nos pays et nos économies, donc il est important que nous ne rations pas ce virage technologique », a déclaré le directeur général de la CIE, M. Ahmadou Bakayoko. 

Il s’est félicité de ce que ces séances permettront de développer les compétences de ces acteurs  au Centre de métier de l’électricité que sa structure opère par le biais d’une convention avec l’Etat de Côte d’Ivoire, pour que la région soit au rendez-vous de cette nouvelle technologie.

La Côte d’Ivoire accueille cette première session dans ce centre de référence régionale qui forme aux métiers de l’énergie. Bâti sur 25 hectares, ce centre offre toutes les commodités pour une session et une implémentation réussie.

Le secrétaire général du Système d’échanges électrique ouest-africain (EEEOA), Siengui Ki, a noté que « les énergies renouvelables de la région ouest-africaine seront de l’ordre de 70% de l’ensemble de la production qui se fera » à l’avenir.

Par conséquent, « il est très important de maîtriser ce transfert (technologique) d’électricité étant entendu que tout ce qui concerne le solaire et l’éolienne, est quasi inexistant dans notre sous-région », a-t-il poursuivi.

Intervenant par visioconférence, le représentant de la Banque mondiale, Jan Kappen, a souligné l’enjeu aujourd’hui de « renouveler l’architecture du secteur de l’énergie » pour la région afin de faire face aux défis du déficit énergétique.

Les participants des pays présents à l’ouverture de la session étaient, entre autres, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Ghana, la Sierra Leonne, le Togo, le Bénin, le Burkina Faso, la Gambie, le Liberia, le Niger, la Guinée, le Nigéria.

Côte d’Ivoire: 500 000 jeunes à former pour les filières agricoles

Un vaste programme de formation pour 500 000 jeunes âgés de 15 à 25 ans, dans les filières de l’agriculture, des productions animales, des ressources halieutiques et de la chaîne agro-alimentaire, sera lancé en Côte d’Ivoire, afin de faire de ces secteurs le fer de lance de l’économie nationale.

L’annonce a été faite, lundi, par le premier ministre Patrick Achi, au cours d’une rencontre de haut niveau avec les professionnels de l’agriculture, des productions animales, des ressources halieutiques et de la chaîne agro-alimentaire pour recenser leurs besoins et attentes afin d’y apporter des solutions durables.

«A partir du 1er septembre 2021, les premiers projets pilotes seront mis en place dans chacune de ces filières sur l’ensemble du territoire ivoirien. Ces jeunes, par milliers, seront déployés dans les filières mangue, ananas, cacao, etc. pour qu’ils deviennent de jeunes agriculteurs de deuxième génération», a dit Patrick Achi, cité par le Centre d’information et de communication gouvernementale (CICG).

Pour le premier ministre, rapporte le CICG, le combat de la production est achevé. Il faut commencer le combat de la valeur ajoutée. Ce, à travers l’acquisition des technologies, la construction de centres de recherches, la conquête des marchés etc.

M. Achi qui a souhaité le renforcement de la confiance entre les secteurs privé et public, a rappelé la volonté affichée du président Alassane Ouattara de faire du secteur privé le fer de lance d’une Côte d’Ivoire solidaire où les paysans sont transformés en fermiers, où les producteurs sont transformés en transformateurs de première et deuxième transformations.

L’objectif est d’avoir des champions nationaux capables d’aller sur les marchés extérieurs et de se battre avec les produits compétitifs.

Côte d’Ivoire: 2 morts dans un accident à Yamoussoukro

Au moins deux personnes ont trouvé la mort, lundi, à Yamoussoukro à dans une collision entre une ambulance et un taxi de la capitale politique et administrative ivoirienne.

Selon plusieurs sources concordantes, le chauffeur du taxi et une élève ont perdu la vie dans cet accident qui a impliqué une ambulance en provenance de Touba, dans le Nord-Ouest du pays et un taxi de la commune.

Cinq blessés évacués au Centre hospitalier régional (CHR) et  à l’hôpital Joseph Moscati de Yamoussoukro ont été également dénombrés.

Parmi les victimes se trouvent des candidats qui se rendaient à la première journée de composition des épreuves écrites du baccalauréat 2021.

Maroc : Lancement du projet de fabrication du vaccin anti-Covid19

Journée mémorable au Maroc. Le Royaume va se doter de capacités de fabrication du vaccin contre la Covid-19. A cet effet, des conventions ont été signées avec le groupe pharmaceutique chinois, Sinopharm, la compagnie suédoise Recipharm et la société de Thérapeutique marocaine Sothema pour la fabrication du vaccin anti-Covid-19 propriété de la société Sinopharm.Le Roi Mohammed VI a présidé, lundi à Fès, la cérémonie de lancement et de signature de conventions relatives au projet de fabrication et de mise en seringue au Maroc du vaccin anti-Covid19 et autres vaccins, indique un communiqué du Cabinet royal.

Il s’agit d’un mémorandum relatif à la coopération pour le vaccin anti-Covid19 entre l’État marocain et le Groupe pharmaceutique national de Chine (Sinopharm), d’un autre mémorandum d’accord concernant l’établissement de capacités de fabrication de vaccins au Maroc entre l’État marocain et la société Recipharm, ainsi que d’un contrat de mise à disposition de l’État marocain des installations de remplissage aseptiques de la Société de Thérapeutique Marocaine (Sothema) pour la fabrication du vaccin anti-Covid-19 propriété de la société Sinopharm.

Ce projet structurant s’inscrit dans le cadre de la volonté du Souverain de doter le Royaume de capacités industrielles et biotechnologiques complètes et intégrées, dédiées à la fabrication de vaccins au Maroc, souligne la même source.

Il a pour objet la production au Maroc du vaccin anti-Covid, ainsi que d’autres vaccins clés, de manière à promouvoir l’autosuffisance du Royaume et de faire du Maroc une plateforme de biotechnologie de premier plan à l’échelle du continent africain et du monde dans le domaine de l’industrie du « fill & finish ».

Fruit d’un partenariat public-privé, le projet vise à démarrer à court terme avec une capacité de production de 5 millions de doses de vaccin anti-Covid19 par mois, avant de démultiplier progressivement cette capacité à moyen terme. Il mobilisera un investissement global de l’ordre de 500 millions de dollars.

Avec le lancement de ce partenariat de grande envergure, qui s’inscrit dans le prolongement de l’entretien téléphonique du 31 août 2020 entre le Souverain marocain et le président Chinois Xi Jinping, le Maroc effectue un pas supplémentaire dans la concrétisation de la vision royale pour une gestion efficace et proactive de la crise pandémique et ses suites.

Tout en renforçant la souveraineté sanitaire du Royaume, le projet présenté devant le Souverain consacre le rayonnement international du Maroc et renforce sa vocation de pourvoyeur de sécurité sanitaire au sein de son environnement régional et continental, face aux risques sanitaires, aux dépendances extérieures et aux contingences politiques.

Au début de cette cérémonie, et après un mot introductif du ministre de la santé, Samir Machour, expert international en biotechnologie industrielle et actuellement vice-président de Samsung Biologics, a présenté le projet de mise en seringue et de fabrication au Maroc du vaccin anti-Covid et autres vaccins.

Par la suite, le PDG du groupe Sinopharm, Liu Jingzhen, est intervenu en distanciel depuis la Chine. Le Président Directeur Général de la Société Recipharm, Marc Funk, a également présenté le projet d’établissement de capacités de fabrication de vaccins au Maroc.

Sénégal : le tourisme « dans une paralysie totale » (acteur)

Malgré les efforts consentis par l’Etat, l’industrie hôtelière et touristique peine toujours à se relever de la crise consécutive à la Covid-19.L’industrie hôtelière et touristique est à bout de souffle. Les signaux sont au rouge, le bout du tunnel encore loin. « Nous sommes dans un état de paralysie totale avec des chiffres d’affaires divisés par 10 pour la plupart d’entre nous. Sans compter ceux qui ont purement et simplement fermé leurs entreprises à cause des restrictions qui freinent l’activité touristique », a fait savoir Mamadou Racine Sy, le président de la Fédération des organisations patronales de l’hôtellerie et du tourisme (FOPAHT).

Présidant ce lundi à Dakar le forum régional sur l’impact de la pandémie sur les entreprises hôtelières et touristiques dans les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), M. Sy a soutenu que son secteur d’activité a été « le plus impacté (par la Covid-19) avec le cortège de morts, de licenciements, de fermeture d’entreprises… »

« La pandémie a été d’une ampleur inédite. Une violence jamais égalée a été exercée sur notre secteur », a-t-il dit, soulignant que l’impact est si considérable qu’il faudra quelques années pour pouvoir le mesurer.

Quid de la reprise ? Pour le PDG du complexe hôtelier King Fahd Palace, ce n’est qu’en « 2023 qu’on pourra parler de reprise, d’autant plus qu’on parle de troisième vague et les cas augmentent à une vitesse exponentielle. »

« Nous sommes dans une phase de résilience. Nous avons cependant espoir pour un avenir meilleur pour le secteur touristique au niveau de l’espace UEMOA, même s’il est sinistré (…). Il sera très difficile de refermer les plaies », a-t-il indiqué.

Il assure toutefois que les acteurs vont se battre pour que la liberté d’aller et de venir soit une réalité dans l’espace UEMOA et dans la zone CEDEAO.

Mamadou Racine Sy a profité de l’occasion pour dénoncer le « complexe » des africains envers l’Occident. « Dans nos pays, nous sommes pleins de complexes. Quand ça vient de l’étranger tout le monde applaudit, quand ça vient de chez nous, les gens critiquent », a-t-il pesté.

Pour le président de la FOPAHT, il est nécessaire que nous apprenions à visiter les sites de nos pays. « Tant que nous n’avons pas cette conscience, cette  volonté de vivre en commun et de favoriser ce tourisme intra africain, nous n’irons pas loin. Si on n’a pas ce nationalisme africain, on passe à côté », a noté M. Sy.

L’Ethiopie se dote d’un budget de 13 milliards USD

La Chambre des représentants du peuple éthiopien a approuvé ce lundi 5 juillet 2021 le projet de budget de plus de 13 milliards de dollars que le Conseil des ministres lui a transmis le mois dernier.La Commission permanente du budget et des finances du Parlement a donné des explications détaillées sur le budget alloué pour le prochain exercice budgétaire éthiopien, qui débute le 8 juillet 2021.

Sur le budget total proposé, plus de 3,7 milliards de dollars sont alloués aux dépenses du gouvernement, 4,2 milliards aux dépenses d’investissement, 4,7 milliards au budget des Etats régionaux et 279 millions à la mise en œuvre des objectifs de développement durable (ODD).

En février dernier, le Fonds monétaire international avait prédit que la croissance économique du pays serait de 2% en 2020-2021, en grande partie à cause des effets de la pandémie, mais qu’elle devrait rebondir à 8,7% en 2021-2022, en lien avec une reprise mondiale.

Le Premier ministre Abiy Ahmed a déclaré que le budget prévoit une augmentation de 18% par rapport au budget alloué pour l’année fiscale qui vient de s’achever. 

Pour rappel, l’année dernière, l’Ethiopie avait prévu une croissance économique de 8,5% pour la période 2020-2021.

Diffa : Le Président Bazoum promet le retour, d’ici décembre, de tous les déplacés internes dans leurs localités respectives

Le Président de la République du Niger Mohamed Bazoum a pris l’engagement de ramener les quelques 100.000 déplacés nigériens de la Région de Diffa dans leurs villages respectifs d’ici Décembre 2021.

Le Chef de l’Etat nigérien a pris cet engagement lors d’une conférence de presse qu’il a animée, ce samedi 3 juillet à Diffa et qui marque la fin d’une visite du terrain qu’il a entamée depuis le 1er juillet dernier.

‘’Aujourd’hui, nous avons décidé de faire en sorte que toutes les populations déplacées internes retournent dans leurs villages’’ a réaffirmé le Chef de l’Etat, annonçant que ‘’nous sommes sur un plan en plusieurs phases. L’échéance à l’issue de laquelle (…) toutes les populations vont retourner dans leurs villages, c’est le mois de Décembre 2021. (…) comme j’en avais fait la promesse durant la période électorale’’.

Pour rappel, les populations de 19 villages, dont celles de Baroua ont regagné leur cadre de vie après l’avoir déserté le 30 octobre 2015 suite aux attaques armées perpétrées par le groupe terroriste Boko Haram.

En effet, le mardi 20 juin dernier, environ 5935 personnes, ressortissant de ce village de Baroua et de 18 autres villages et réparties dans 1987 ménages ont rejoint leur terroir grâce à un programme du Président Mohamed Bazoum qui vise à rapatrier environ 130.000 déplacés de la Région, recasés pour la plus part dans des camps de réfugiés.

Selon le Président de la République, le retour de ces populations est surtout motivé par ‘’une situation sécuritaire qui est déjà favorable à cet effet’’.

Cependant, a-t-il relativisé, ‘’les exigences matérielles ne nous permettent pas de tout faire en même temps’’ car, a-t-il précisé, ‘’il s’agit de 300 villages plus ou moins grands  qui vont être concernés par cette opération’’.

‘’Les autres villages qui se situent le long de la Komadougou et puis une partie de Mainé Saroua, en passant par Chétimari, Guéskerou, Toumour et Bosso, eux seront concernés par les autres phases’’ a indiqué le Chef de l’Etat annonçant avoir ‘’demandé au Gouverneur de faire la planification. En combien de phases ? Je ne saurai le dire’’.

Parlant de la mobilisation des fonds pour le retour des déplacés internes et de la relance économique de la Région du Manga, le Chef de l’Etat affirme que l’Etat du Niger va principalement compter sur ses propres moyens.

‘’Nous allons principalement compter sur nos forces, sur nos propres moyens, Je le dis très clairement’’ a déclaré le Che f de l’Etat qui ajoute par ailleurs que ‘’c’est à titre secondaire que nos partenaires pourraient se mobiliser pour nous aider’’.

Pour le Président de la République, cette sortie médiatique est une occasion, de plus, pour lancer un appel aux partenaires du l’Etat du Niger  pour apporter leur contribution à cet ambitieux projet.

Cependant, a insisté Mohamed Bazoum, ‘’nous ne ferons pas reposer notre stratégie sur le comportement de nos partenaires,  sur leur bienveillance’’.

‘’C’est dans la mesure, seulement, où les moyens, qu’il faut, proviennent de nous-mêmes, que nous serons maitre de notre agenda’’, a expliqué le Chef de l’Etat nigérien, qui poursuit en déclarant que ‘’Nous allons donc débloquer les ressources qu’il faut pour assurer le transport des populations. Nous allons aussi leur assurer la prise en charge alimentaire d’urgence,  d’un point de vue strictement humanitaire, dans un premier temps’’.

Le Chef de L’Etat a cité, en plus de celui-ci,  d’autres besoins sociaux de base tel que la fourniture d’eau potable, la scolarisation des enfants et notamment la sécurité.

Sur la question de de la relance des activités économiques des populations réinstallées, ainsi que celles en cours de réinstallation, le dirigeant nigérien  souligne que ‘’la garantie de leur avenir va surtout reposer  sur la possibilité que nous allons leur donner en créant les conditions de se livrer à leurs activités économiques’’.

‘’Nous avons la chance d’être dans une Région qui n’est pas dénuée  de potentialités. Nous avons la rivière de la Komadougou ici, nous avons le lac Tchad, de l’autre côté. Donc on peut faire des cultures, et notamment des cultures de spéculation qui rapportent des ressources financières immédiatement (…) mais ils peuvent aussi faire des cultures vivrières’’ mentionne le Président de la République du Niger.

Parlant de la situation des réfugiés nigérians  ayant également fui les exactions de Boko Haram, Mohamed Bazoum déclare que ‘’Nous avons également décidé, de concert avec les autorités du Nigeria, en particulier avec l’Etat fédéré de Borno,  que  les populations de cet Etat qui sont les plus nombreuses ici au Niger [parmi les réfugiés, ndlr] retournent également chez elles’’.

Officiellement, souligne-t-on, on estime le nombre des réfugiés nigérians à plus de 330.000 personnes.

Dans le cadre de la coordination du rapatriement de ces réfugiés, le Président du  Niger indique avoir  rencontré le Gouverneur de Borno au cours de son séjour à Diffa.

‘’J’ai eu avec lui des échanges importants dont la conclusion est de créer toutes les conditions,  surtout pour leur accueil matériel, devant assurer le retour des nigérians qui se sont retrouvés sur notre territoire’’.

Le Président Bazoum a aussi soutenu avoir pu ‘’mesurer la volonté du Gouverneur de faire en sorte que, cette fois-ci, le retour va être définitif’’.

Le Chef de l’Etat a regagné Niamey en début d’après-midi de ce samedi 3 Juillet 2021.

Source : ANP

eSwatini : la SADC envoie une mission d’intervention

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a envoyé une mission d’intervention dimanche en eSwatini pour résoudre la crise politique dans le royaume où des manifestations pro-démocratie ont éclaté au cours des dernières semaines.La délégation du SADC en charge de la politique, de la défense et de la sécurité est dirigée par le ministre des Affaires étrangères du Botswana, Lemohang Kwape. Elle est accompagnée de ministres du Botswana, de l’Afrique du Sud et du Zimbabwe.

M. Kwape a promis que la SADC s’engageait à aider le peuple d’eSwatini à résoudre ses différends, qui ont vu des manifestants pro-démocratie réclamer des réformes constitutionnelles, notamment une demande pour que le roi Mswati III quitte le pouvoir et autorise le multipartisme dans le royaume.

« La SADC est prête à soutenir le peuple du Royaume d’eSwatini dans sa quête de paix et de calme qui mènera au développement socio-économique de ce pays, ce qui nous tient à cœur dans la région », a déclaré M. Kwape dimanche.

Il a indiqué que la délégation rencontrera des responsables du gouvernement local et des représentants de la société civile.

Les vagues de protestations ont commencé en mai lorsque des étudiants et des enseignants ont protesté contre le meurtre présumé de Thabani Nkomonye, étudiant en droit de l’Université du Swaziland, par la police.

Les protestations se sont intensifiées fin juin lorsque des centaines de jeunes sont descendus dans les rues de Manzini, la plus grande ville du pays, à environ 30 kilomètres de la capitale Mbabane, pour réclamer des réformes démocratiques.

Les autorités ont réagi en interdisant les manifestations et en déployant des soldats et des policiers pour disperser les manifestants. Elles ont également ordonné aux fournisseurs de réseaux du pays de couper l’accès à Internet afin de tenter de mettre un terme aux manifestations.