décembre 2021 - Page 4 sur 44 - Journal du niger

Maroc: un apprenti terroriste déféré au parquet

Le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) au Maroc, a déféré au Parquet en charge des affaires de terrorisme et d’extrémisme, un extrémiste partisan de l’organisation dite « Etat islamique » qui s’activait dans la région de Sala Al Jadida (Salé).Interpellé il a quelques jours par le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ), un jeune sympathisant de l’organisation terroriste « Etat Islamique » vient d’être déféré devant le parquet anti-terroriste. Agé d’à peine 24 ans, cet extrémiste s’essayait à la fabrication d’engins explosifs, indique mercredi un communiqué du BCIJ.

Le suspect s’était filmé en train de prêter allégeance à l’organisation terroriste « Daech ». Au départ, il a envisagé de rejoindre les camps de cette organisation à l’étranger. Mais finalement il a décidé de planifier un projet terroriste au Maroc en utilisant les gros moyens.

Le prévenu a tenté deux fois de fabriquer des bombes. Les perquisitions effectuées à son domicile ont ainsi permis de saisir des appareils électroniques, du matériel et des résidus de produits ayant servi dans la préparation d’explosifs toute une armada confiée à la police scientifique.

L’apprenti terroriste avait même téléchargé des manuscrits et photos expliquant, de manière pratique, le mode de fabrication et d’activation des explosifs, soit dans le cadre d’opérations suicides ou d’actionnement à distance. Il avait même des « guides » de fabrication de substances toxiques et des composantes entrant dans leur préparation, ainsi qu’un inventaire détaillé sur les méthodes et techniques du terrorisme individuel. L’homme a aussi étudié des techniques d’assaut contre les prisons et des confrontations avec les forces publiques.

Les expertises techniques et les investigations réalisées ont également prouvé que le suspect avait atteint un stade avancé dans son projet terroriste, augurant d’un passage à l’exécution de son plan destructeur, après avoir mené plusieurs expériences sur la préparation et le montage d’engins explosifs devant être utilisés dans des opérations terroristes, relève le BCIJ.

Cet élément extrémiste, qui a prêté allégeance à l’organisation terroriste « Daech », a été interpelé le 16 décembre par le BCIJ dans le cadre d’une opération de coordination et de coopération entre les services de la DGST et de la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN)  et les services de renseignements et les agences d’application de la loi aux Etats-Unis.

Maroc/Vaccin: Le délai d’éligibilité de la dose de rappel réduit à 4 mois

Le ministère de la Santé et de la Protection sociale a annoncé, mercredi, que les personnes ayant reçu la deuxième dose du vaccin anti-Covid peuvent recevoir la troisième dose de rappel après quatre mois.Dans un communiqué, le ministère a indiqué que le rappel vaccinal peut être administré 4 mois après la dernière injection de vaccin à double dose (Pfizer-BioNTech, Sinopharm ou AstraZeneca) et 4 semaines après l’injection unique de Janssen.

Les personnes concernées, ajoute le ministère de la Santé, recevront un SMS sur leur téléphone leur rappelant leur éligibilité à ce booster shot, qui se fait dans tous les centres de vaccination sans condition d’adresse de résidence.

Le ministère de la Santé et de la Protection sociale prévient une nouvelle fois que la possibilité d’une rechute épidémique reste très probable, compte tenu de la hausse remarquable du nombre de cas de contamination et de foyers épidémiques, notamment familiaux.

La tutelle appelle ainsi tous les citoyens à accélérer la prise des première, deuxième et troisième doses, en s’engageant pleinement à prendre des mesures préventives individuelles et collectives, y compris la nécessité de porter correctement un masque, de se laver fréquemment les mains ou encore la stérilisation avec un désinfectant à base d’alcool, et éviter les rassemblements inutiles.

Desmond Tutu voulait des « funérailles simples » (Fondation)

Le souhait de l’archevêque émérite Desmond Tutu d’avoir des funérailles simples sera exaucé, « avec le cercueil le moins cher disponible », a indiqué mercredi sa fondation.La Fondation Desmond et Leah Tutu a déclaré qu’elle honorerait le souhait de l’archevêque « d’éviter toute dépense somptuaire pour ses funérailles ».

« L’archevêque a clairement fait savoir qu’il voulait le cercueil le moins cher possible et qu’un bouquet d’œillets de sa famille serait les seules fleurs dans la cathédrale », a déclaré sa fondation.

Desmond Tutu reposera en chapelle ardente à la cathédrale St George du Cap pendant deux jours – jeudi et vendredi – tandis que son service funèbre aura lieu dans le même lieu de culte samedi, a indiqué la fondation dans un communiqué.

L’archevêque sera incinéré au cours d’une cérémonie privée et ses cendres seront inhumées dans la cathédrale, a-t-elle ajouté.

Par ailleurs, les Sud-Africains continuent de rendre hommage au leader de la lutte contre l’apartheid et lauréat du prix Nobel, décédé dimanche au Cap après deux décennies de lutte contre le cancer. Agé de 90 ans, Tutu laisse derrière lui une femme, Leah, et quatre enfants.

Somalie : épreuve de force entre le président et le PM

La capitale somalienne, Mogadiscio est sous tension à cause du conflit persistant entre le président de la République et son Premier ministre sur le respect du calendrier électoral.Après plusieurs mois de tension sur le processus électoral somalien qui devrait aboutir à l’élection du prochain dirigeant du pays, le président Mohamed Abdullahi Mohamed a annoncé le limogeage du Premier ministre Mohamed Hussein Roble. Une décision qui installe un malaise au sommet de l’Etat somalien.

Les deux têtes de l’exécutif s’étaient affrontées dans des circonstances similaires en avril dernier, lorsque le président avait décidé unilatéralement de prolonger son séjour au pouvoir après l’expiration de son mandat.

M. Farmaajo est président de la Somalie depuis 2017, mais ses détracteurs, au premier rang desquels le Premier ministre Roble, l’ont accusé de retarder délibérément le processus d’élection de son éventuel successeur dans le but d’usurper le pouvoir dans ce pays de la Corne de l’Afrique comptant un peu plus de 15 millions d’habitants.

M. Roble accusé le président d’avoir organisé un coup d’Etat constitutionnel après sa destitution du poste de Premier ministre. Mais cette version est démentie par l’actuel président qui soutient que M. Roble était impliqué dans des affaires de corruption liées à des allégations d’accaparement de terres.

Farmajo et Roble s’accusent mutuellement de ne pas s’être véritablement engagés dans le processus électoral qui aurait permis l’installation d’un nouveau président en avril dernier. Les présidents somaliens sont élus indirectement par une chambre basse et une chambre haute du parlement dont les membres sont choisis par quelque 30.000 délégués issus des clans disparates du pays.

Alors que les élections à la chambre haute de tous les Etats somaliens sont terminées et que le vote à la chambre basse est en cours depuis novembre, l’élection d’un président se fait toujours attendre. Entre-temps, l’impasse très médiatisée s’est étendue aux rues de la capitale Mogadiscio où, selon des témoins, des troupes pro-Roble lourdement armées ont patrouillé mercredi en signe de défiance après la décision du président de suspendre puis limoger son Premier ministre.

La crise politique actuelle rappelle les violences qui ont éclaté à Mogadiscio en avril par des factions rivales de l’armée, divisées entre le soutien au président et au premier ministre. Les soldats fidèles à Roble ont été déployés autour du palais présidentiel et d’autres installations gouvernementales clés dans la capitale.

La communauté internationale a appelé les deux parties à la retenue, alors que les anciens des clans s’efforcent d’organiser des pourparlers entre Farmajo et son Premier ministre, qui s’est éloigné. Les Etats-Unis ont déclaré qu’ils suivaient de très près la situation politique et ont averti que ceux qui entravent le chemin de la Somalie vers des élections libres et équitables seraient punis.

La crise politique déclenchée par le retard des élections en Somalie nuit à la campagne militaire du gouvernement contre l’insurrection d’Al-Shabaab qui fait rage depuis 2010. Bien que les insurgés aient été repoussés de Mogadiscio, ils contrôlent toujours de vastes étendues de la campagne somalienne et conservent la capacité de lancer des attaques sporadiques contre la capitale et d’autres villes relevant du gouvernement fédéral.

Une force hybride de maintien de la paix de l’Union africaine, l’AMISOM, a aidé les troupes fédérales à faire face aux insurgés. Depuis le renversement de Siad Barre au début des années 1990, la Somalie lutte pour maintenir un semblant de stabilité.

Madagascar : première famine due au réchauffement climatique (Onu)

L’insécurité alimentaire a contraint les populations à adopter des mesures de survie telles que la consommation d’insectes, de fruits de cactus rouge ou de tubercules, affirme le Programme alimentaire mondiale (Pam).Une famine causée par le climat et non par les conflits. Voilà ce dont souffre actuellement la région du Grand Sud à Madagascar. Depuis plus d’un an, cette partie du pays est confrontée à une grave crise de la faim. Et selon le Programme alimentaire mondiale (Pam), cette situation est due à plusieurs années consécutives de sécheresse, auxquelles s’ajoutent les tempêtes de sable, les infestations de criquets et les effets de la pandémie de Covid-19.

Et aujourd’hui, « au moins 1,3 million de personnes dont 30.000 souffrant de la faim ont besoin d’une aide alimentaire et nutritionnelle d’urgence », informe le Pam, ajoutant qu’« environ un demi-million d’enfants de la région souffrent de malnutrition et 110.000 d’entre eux risquent de perdre la vie s’ils ne reçoivent pas d’aide. »

« Des femmes, des enfants et des familles mangent des cactus ou des criquets pour survivre à cette sécheresse et plus d’un demi-million d’enfants souffrent de malnutrition aiguë. Cela se produit dans un pays et une région qui ont le moins contribué au changement climatique », a soutenu le Coordinateur humanitaire pour Madagascar, Issa Sanogo.

Affirmant y avoir « vu le visage humain de la crise climatique mondiale », il a appelé la communauté internationale à augmenter de toute urgence son soutien aux personnes confrontées à la faim dans cette région.

Selon l’Onu, la situation humanitaire désastreuse conduit les familles à retirer leurs enfants de l’école afin qu’ils puissent participer aux tâches quotidiennes, notamment à la recherche de nourriture et d’eau.

De même, poursuit l’Organisation des Nations unies, la violence sexiste et la maltraitance des enfants ont augmenté, et les gens quittent les zones rurales pour les zones urbaines à la recherche de nourriture et de services.

« J’ai rencontré des familles qui m’ont dit avoir dû vendre tous leurs biens personnels, jusqu’à leurs casseroles, pour acheter de petites quantités de nourriture qui ne leur permettront pas de tenir longtemps », a expliqué le Coordinateur humanitaire. « Il est impératif que le monde agisse maintenant pour aider ces familles », a-t-il martelé.

A en croire l’ONU, les organisations humanitaires à Madagascar ont considérablement étendu leurs opérations en 2021. Elles ont atteint près de 880.000 personnes avec une assistance vitale, en complément des efforts du gouvernement dans le cadre de son Plan national de réponse à la crise dans le Grand Sud.

Cependant, souligne l’organisme de coopération internationale, avec le pic de la période de soudure (janvier à avril) qui approche, il est essentiel que la réponse s’intensifie.

Niger : une année marquée par un afflux massif d’enfants malnutris

Au Niger, les centres de santé du district de Madarounfa soutenus par Médecins Sans Frontières ont fait face à un afflux massif d’enfants malnutris en 2021. Dès le mois de juillet, les équipes ont ouvert des activités médico-nutritionnelles d’urgence dans la région de Maradi ainsi que de l’autre côté de la frontière au Nigeria, dans l’État de Katsina, d’où viennent une grande partie des enfants malades.

 

« Dès mon arrivée en févrierle nombre d’admissions était particulièrement élevé pour la période », raconte le docteur Many Mashako, qui a exercé en tant que pédiatre pour MSF à Madarounfa. Chaque année, durant le pic saisonnier de malnutrition et de paludisme, qui s’étend de juin à octobre, les efforts conjoints du ministère de la Santé nigérien et des équipes de MSF permettent de doubler les capacités de prise en charge médico-nutritionnelle. Cela représente environ 260 lits d’hospitalisation pour les enfants malades de l’hôpital de district de Madarounfa. Cependant, cette augmentation n’a pas suffi en 2021 et les équipes médicales ont soigné jusqu’à 450 enfants hospitalisés dans le district.

« Tout au long de ma mission au Niger, le nombre d’enfants dans les services de prise en charge nutritionnelle n’a pas suivi la courbe des années précédentes et a constamment dépassé nos prévisions, explique Many Mashako. L’un des premiers défis a été de former le personnel recruté et d’organiser les renforts. Face à l’ampleur du pic, des nouvelles activités médico-nutritionnelles ont vu le jour en urgence dans les hôpitaux et centres de santé d’Aguié et de Guidam Roumdji, ainsi qu’à l’hôpital général de Maradi. » 

Une mère et son enfant sont pris en charge à l'hôpital de Magaria, à la frontière entre le Niger et le Nigeria.
© Mario Fawaz/MSF
Une mère et son enfant sont pris en charge à l’hôpital de Magaria, à la frontière entre le Niger et le Nigeria. © Mario Fawaz/MSF

Près de 30 000 enfants ont ainsi été hospitalisés dans les quatre hôpitaux soutenus par MSF dans la région de Maradi au cours de l’année 2021. « Certains jours, nous avions plus de 70 enfants pris en charge dans les salles de soins intensifs de l’hôpital de Madarounfa. J’ai rarement vu une telle situation, il faut saluer l’ensemble des soignants mobilisés pour y faire face », continue le pédiatre. Plus de 115 000 consultations ont également été réalisées dans les centres de santé et les services nutritionnels ambulatoires du district de Madarounfa.

Derrière ces chiffres d’une ampleur exceptionnelle se profile une crise sanitaire particulièrement aiguë dans l’État de Katsina, au Nigeria. De nombreuses familles nigérianes se rendent fréquemment dans la région de Maradi au Niger, notamment en raison des échanges culturels et commerciaux. Le fait qu’elles viennent aussi lorsqu’un de leurs enfants est malade n’est pas un phénomène récent. Mais, en 2021, le nombre d’enfants sévèrement malnutris en provenance du Nigeria pris en charge dans les cinq centres de santé soutenus par MSF dans le district de Madarounfa a augmenté de 58% par rapport à l’année dernière. Ces enfants ont également représenté 61% des jeunes patients souffrant de malnutrition aiguë sévère et de complications aux urgences de l’hôpital de Madarounfa.

« L’état des patients en provenance du nord-ouest du Nigeria était généralement très critique, se souvient le docteur Mashako. Certaines familles nigérianes viennent de loin, elles sont confrontées à d’importants problèmes de sécurité, et il faut aussi tenir compte de la distance qui sépare les centres de santé frontaliers de la ville de Madarounfa. Ceci explique en partie pourquoi ces enfants arrivent souvent à l’hôpital épuisés, avec de nombreuses complications associées à la malnutrition aiguë sévère et dans un état septique avancé ».

source: Medecins Sans Frontières

Exclusif – Rwanda : le Niger expulse des ex-génocidaires

Il y a un mois et demi, en accord avec le Mécanisme international, le Niger avait accepté d’accueillir huit ressortissants rwandais condamnés pour leur rôle dans le génocide de 1994 ou acquittés par le TPIR. Mais il y a quelques jours, un arrêté ministériel a officialisé leur expulsion définitive du territoire nigérien.

Ces hommes ne sont pas des nobodies. Certains d’entre eux ont laissé leur nom, inscrit en lettres de sang, dans l’histoire du génocide perpétré contre les Tutsi, entre avril et juillet 1994. Si les uns ont été acquittés par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), d’autres, condamnés pour leur participation dans le génocide, ont, depuis, purgé leur peine.

Dans un arrêté daté du 27 décembre, que JA a pu consulter, le ministre nigérien de l’Intérieur et de la Décentralisation, Hamadou Adamou Souley, a prononcé leur expulsion du territoire national dans les sept jours suivant sa notification aux intéressés. Les personnes visées par ce texte sont de hauts responsables, civils ou militaires, du régime ayant supervisé le génocide contre les Tutsi.

 

Protais Zigiranyirazo, frère d’Agathe Habyarimana – la veuve du président assassiné le 6 avril 1994 –, a été condamné par le TPIR à vingt ans de prison en 2008 avant d’être acquitté l’année suivante. Alphonse Nteziryayo, ancien chef de la police militaire rwandaise, qui a été également le préfet de Butare (sud du Rwanda) pendant les dernières semaines du génocide, a écopé de trente ans de prison.

 

source: Jeune Afrique

 

Détournements au ministère de la Défense du Niger: l’État renonce à se constituer partie civile

L’affaire qui avait défrayé la chronique au Niger fait à nouveau couler de l’encre. Dans une ordonnance rendue publique par le doyen des juges, on apprend qu’il y a eu des transactions intervenues entre les inculpés et l’État du Niger. Des compensations financières entre les créances de l’État du Niger et celles des fournisseurs.

Cet arrangement à l’amiable est confirmé par l’agence judiciaire de l’État (AJE). Du coup, l’État du Niger renonce à se constituer partie civile dans cette affaire tant décriée par l’opposition et la société civile. Par ces motifs, précise le parquet, le doyen des juges a donné acte à l’État du Niger dans sa renonciation.

Toutefois, selon l’article 2 du code de procédure pénale, ces transactions ne mettent pas un terme à l’action pénale, précise le doyen des juges. S’ils sont reconnus coupables, les fournisseurs risquent deux ans d’emprisonnement.

Tout cette affaire avait débuté suite à un audit financier ordonné par l’ancien président de la République Issoufou Mahamadou dans les procédures de passation des marchés d’équipements militaires au ministère de la Défense nationale. Des surfacturations de plus de 70 milliards de francs CFA avaient été mises en évidences.

Cinq des principaux fournisseurs ont été inculpés d’atteinte à l’accès d’égalité des candidats devant les marchés publics. L’affaire avait défrayé la chronique en son temps car à l’époque, les soldats nigériens subissaient des assauts des jihadistes.

source: RFI

Niger : des experts africains se penchent sur le climat et sécurité

La première édition de la Conférence Internationale de Niamey sur le Climat en Afrique et la Sécurité Humaine (CICAS) a permis de dégager des solutions immédiates aux effets néfastes du changement climatique sur le continent.S’exprimant lundi à l’ouverture des travaux au Centre d’Études et de Recherche sur le Climat en Afrique et la Sécurité Humaine (CERCASH), l’ancien ministre nigérien de la Justice, Marou Amadou a plaidé pour la sauvegarde des patrimoines hydriques du continent.

« La cause majeure de l’irrédentisme, des rebellions armés, des meurtres et de ces assassinats de nos forces de défense et de sécurité, c’est le climat », a martelé l’ancien Garde des Sceaux du Niger. Il estime que l’Afrique et sa diaspora sont les « victimes innocentes » du changement climatique qui menace d’engloutir les fleuves, les lacs et les mares qui se trouvent sur le continent.

« Nos fleuves, rivières et lacs sont menacés d’asséchement par la désertification, d’ensablement par les dunes », a alerté le président du CERCASH qui éviter que le sort réservé au Lac Tchad ne guette le Djoliba du Niger. Il préconise la plantation d’arbres de la Guinée jusqu’au Nigeria, l’érection de murs en béton sur les rives pour protéger le fleuve Niger en faveur des générations actuelles et futures.

Le lien entre la pauvreté et l’insécurité étant très étroit, il reconnait que le changement climatique reste la cause majeure des rebellions armés, des meurtres et de ces assassinats « de nos forces de défense et de sécurité », la circulation des armes légères et de petits calibres, la radicalisation des jeunes, la prolifération des groupes armés, etc. à travers le continent.

Le vice-recteur de l’Université Abdou Moumouni (UAM), Pr Rabani Adamou, qui a présidé le lancement des travaux a souligné que les pays africains sont les plus vulnérables au changement climatique alors qu’ils sont moins pollueurs ou presque pas.

« Quand vous prenez le mécanisme du réchauffement climatique qui résulte de l’émission du gaz à effet de serre dans notre environnement ; ce gaz provient du mécanisme d’industrialisation, or les pays industrialisés ne sont pas en Afrique », a indiqué le Pr Adamou.

Le Professeur Gueu Denis, enseignant chercheur à l’université Felix Houphouët Boigny, a, pour sa part, souligné que le continent est confronté à un dilemme de développement et d’insécurité totale. « Le changement climatique et la sécurité humaine avec tout ce que nous connaissons comme la criminalité environnementale et la sécurité humaine déterminent la survie de notre continent », a-ajouté le doyen de l’institut national de criminologie d’Abidjan.
Les travaux de deux jours axés sur le thème « Crise climatique et sécurité humaine en Afrique : quels engagements et quels partenariats stratégiques » réunissent quelque 150 participants venus d’Afrique.

D’autres thématiques sont au menu des réflexions, notamment Efficacité des institutions : contrôle de l’administration publique et responsabilité du gouvernement républicain ; Décentralisation, Démocratie à la base et développement local ; Intégration africaine ; Environnement et écologie : souveraineté énergétique et alimentaire ; Interdépendance et inclusion économique, et développement durable ; Culture et contrôle des ressources naturelles et renaissance africaine.

Zimbabwe : 4 millions de dollars levés pour la prospection pétro-gazière

Invictus Energy, une firme australienne, auteure de la levée de fonds, va bientôt forer des puits dans le cadre du projet Cabora Bassa.Invictus Energy va dépenser 5,5 millions de dollars australiens, soit près de 4 millions de dollars américains, lors de sa campagne de forage. Deux puits dont Muzarabani-1 seront creusés au premier semestre 2022.

Au cours de cette année, la société australienne va notamment procéder à  « la finalisation du traitement des données de (son) étude sismique, la mise à jour de (son) fichier de prospects, et la conclusion de (son) processus d’amodiation », a déclaré ce mercredi Scott Macmillan, le Directeur Général d’Invictus Energy.

Selon le portail Oilprice.com, le gisement du projet Cabora Bassa est « l’un des cinq meilleurs sites de pétrole et de gaz en 2021 » avec des réserves évaluées à 9 mille milliards de pieds cubes de gaz naturel et 300 millions de barils de condensat. Les autorités zimbabwéennes ont approuvé, en août 2020, l’étude d’impact environnemental dudit projet.