décembre 2021 - Page 8 sur 44 - Journal du niger

Boycott présidentielle ivoirienne de 2020: Bédié est « justiciable »

L’ancien chef d’Etat ivoirien, Henri Konan Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition) « justiciable » pourrait être visé par des poursuites judiciaires dans l’affaire du boycott de la présidentielle ivoirienne d’octobre 2020.

M. Bédié a « ardemment appelé la population ivoirienne à se mobiliser pour des manifestations » ainsi qu’à la « désobéissance civile et au boycott actif », a déclaré face à la presse, le procureur de la République de Côte d’Ivoire, Adou Richard, au palais de justice, à Abidjan-Plateau.

« Cette désobéissance civile et ce boycott actif visaient, selon les initiateurs, à empêcher par tous les moyens, la tenue du processus électoral », a soutenu M. Adou Richard, lors d’une conférence de presse. 

À la suite du « boycott actif », le procureur a fait observer que l’opposition a annoncé la mise en place d’un organe de transition dénommé Conseil national de transition (CNT), devant se substituer aux institutions républicaines légalement établies.

Consécutivement à ces actes, il y a eu des actions atteinte aux personnes et aux biens publics que privés, constitutifs d’infractions graves à la loi pénale, ont été commis dans plusieurs localités du pays, a-t-il ajouté.

Les violences relatives à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, ont fait officiellement 85 morts et près de 500 blessés en Côte d’Ivoire, entre août et novembre 2020, a indiqué le procureur de la République. 

Pour investiguer sur ces faits et apporter une réponse judiciaire, le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a par décret, créé le 25 novembre 2020 une Unité spéciale d’enquête sur les événements survenus à l’occasion de la présidentielle du 31 octobre 2020.

Selon l’enquête, les actes de violences ont été commis dans le District d’Abidjan et dans huit régions: Sud-Comoé (Bonoua), Grands Ponts (Dabou), Lôh-Djiboua (Divo), Iffou (Daoukro), Moronou (Bonvouanou, M’Batto), Bélier (Toumodi), Lacs (Yamoussoukro) et l’Indenié-Djuablin (Abengourou, Niablé). 

« A ce jour, 233 personnes impliquées à divers degrés dans ces infractions graves ont été interpellées dans le pays et 40 autres ayant été formellement identifiés sont activement recherchés pour avoir participé à ces évènements », a-t-il dit.

La grande majorité de ces personnes, dont le président du Front populaire ivoirien (FPI), Affi Nguessan et Kakou Guikahué, secrétaire exécutif en chef du Pdci, a bénéficié d’une mise en liberté provisoire ou a été placée sous contrôle judiciaire. 

« Seules 11 personnes sont toujours détenues préventivement. Il s’agit notamment des personnes présumées avoir commis des crimes crapuleux comme la décapitation du jeune Nguessan Koffi Toussaint à Daoukro, et le meurtre de l’adjudant Sanogo Seydou, atteint par balles à la tête, ainsi que des auteurs présumés des meurtres perpétrés à Dabou », a-t-il poursuivi. 

« Toutes les personnes dont la culpabilité pourrait être retenue au cours des procès à venir, subiront toutes, la rigueur de la loi pénale, l’objectif étant de lutter contre l’impunité des auteurs des infractions graves commises, surtout à chaque période électorale », a-t-il prévenu.

Certains leaders politiques de l’opposition sont accusés d’avoir financé et armé des populations pour empêcher l’élection présidentielle du 31 octobre 2021. Les juges d’instruction étant en train de boucler leurs investigations, dévoileront les personnes inculpées en vue du jugement. 

Concernant M. Bédié, ancien président de la République, le procureur de la République a démontré qu’ il est « justiciable », dans ce contexte comme tout citoyen et pourrait être poursuivi pour son rôle dans ces actes de violences selon la décision des juges d’instruction. 

Relativement aux poursuites engagées contre les anciens présidents de la République, chefs de gouvernement et anciens ministres, le procureur a précisé que « lorsque les faits reprochés à ces personnalités ont été commis à l’occasion où pendant les élections, il n’y a plus de procédure spéciales ».

De ce fait, « les textes qui s’appliquent sont le code électoral, le code pénal et le code de procédures pénales », a-t-il souligné, mentionnant qu' »à partir de ce moment les juges d’instruction sont saisis et nous attendons tous qu’ils finissent leurs informations judiciaires pour savoir les personnes contre qui il sera retenu des charges, alors, sans exclusive, elles seront présentées au tribunal ». 

Le procureur a, par ailleurs, fait remarquer que cette conférence de presse qui intervient au moment de la reprise du dialogue politique ivoirien, est une « coïncidence », car il « n’est pas un acteur politique » et il pose des actes conformément à la loi.  

Ethiopie : l’Onu renouvelle son appel à la paix

Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a renouvelé son appel à cesser les combats entre les parties belligérantes en Ethiopie.M. Guterres s’est félicité de l’annonce faite vendredi par le gouvernement éthiopien de maintenir ses forces fédérales dans leurs positions actuelles, a déclaré le porte-parole adjoint de l’Onu, Farhan Haq, dans un communiqué publié ce week-end.

« Le Secrétaire général exhorte les parties à saisir cette opportunité, à cesser les hostilités dans le conflit qui dure depuis un an, à prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la fourniture de l’aide humanitaire indispensable, le retrait des combattants étrangers, et à aborder les différences politiques par le biais d’un dialogue national crédible et inclusif », indique le communiqué.

Le Secrétaire général a encouragé les parties à poursuivre leur engagement auprès du Haut Représentant de l’Union africaine pour la Corne de l’Afrique, l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo. Il a également souligné le soutien total de l’Onu aux efforts de médiation de M. Obasanjo et a appelé la communauté internationale à jouer un rôle constructif pour mettre fin aux combats.

La semaine dernière, le Conseil des droits de l’homme des Nations unies à Genève a tenu une session spéciale au cours de laquelle les pays ont voté en faveur de la création d’une commission internationale d’experts chargée d’enquêter sur les allégations de violations commises pendant le conflit, ce que le gouvernement éthiopien a rejeté.

Les combattants du Front populaire de libération du Tigré (TPLF) ont battu en retraite depuis la fin du mois dernier, lorsque le Premier ministre Abiy Ahmed s’est rendu sur la ligne de front pour remonter le moral des troupes fédérales.

La semaine dernière, les dirigeants du TPLF ont appelé à une trêve mais ont mis en garde contre une invasion du Tigré par les forces fédérales qui pourrait prolonger le conflit. Les organismes internationaux de défense des droits de l’homme ont rendu les deux parties responsables des atrocités commises à l’encontre des civils du Tigré et de l’Amhara. Des milliers de personnes, principalement des civils, sont mortes depuis le début du conflit en novembre 2020.

Somalie : le président et son PM à couteaux tirés sur les élections

Le président somalien Mohamed Abdallahi Farmajo et son Premier ministre Mohamed Hussien Roble se sont accusés mutuellement au sujet de leur engagement à mettre en place un processus menant à des élections nationales libres, équitables et transparentes.Les deux hommes s’écharpent depuis le report des élections nationales qui devaient avoir lieu en 2021. Celles-ci ont été reportées à une date ultérieure en raison de profonds désaccords entre les différentes parties.

Dans une attaque cinglante, M. Farmajo a déclaré que le Premier ministre Roble s’était dérobé à son mandat de présider à la tenue des élections retardées et a proféré une menace à peine voilée de prendre lui-même en charge le processus.

Il a appelé à une conférence nationale et a laissé entendre que M. Roble pourrait être mis à l’écart du processus, pour ce qu’il a appelé les retards et le manque d’engagement du Premier ministre dans le processus.

« Il a dévié des règles du processus électoral… il a déchiré le mandat des commissions électorales et violé leur indépendance », a déclaré le bureau du président Farmajo.

Cependant, M. Roble, qui avait été chargé en mai dernier de faciliter le processus électoral, a répliqué au principal occupant de la Villa Somalia, accusant son patron d’avoir fait une déclaration « destinée à perturber intentionnellement les élections nationales ».

Dans une déclaration faite dimanche à l’Agence de presse africaine (APA), le Premier ministre a déclaré que Farmajo était le frein à l’accélération du processus électoral.

Et d’ajouter : « Compte tenu du moment où la déclaration du Bureau du Président a été faite, après que le Premier ministre a annoncé la tenue prochaine d’une réunion du Conseil consultatif national afin d’accélérer les élections et d’améliorer la transparence et la crédibilité du processus électoral, il est malheureusement clair que le Président est déterminé à perturber le prochain forum consultatif, ce qui témoigne de l’aspiration constante du Président à retarder davantage les élections nationales en cours pour son intérêt personnel ».

Il a déclaré que Farmajo avait passé son mandat de président à « investir malheureusement beaucoup de temps, d’énergie et de finances pour faire échouer les élections nationales et chercher à prolonger illégalement son mandat, ce qui a nui aux efforts en cours pour accélérer les élections nationales et permettre au pays d’organiser des élections pacifiques ».

M. Robe a déclaré que depuis qu’il a assumé son rôle de gestionnaire des élections, le Président Farmajo s’est avéré être un obstacle à la mise en œuvre des lignes directrices convenues pour les élections, et a utilisé des tactiques sournoises en vue de faire dérailler l’ensemble du processus.

Tout en affirmant son engagement sans faille à organiser des élections libres, équitables et ouvertes à tous, le Premier ministre a promis qu’il ne resterait pas les bras croisés si Farmajo, en tant que candidat potentiel, tentait d’exploiter le processus en sa faveur.

Foot: 3,4 milliards Fcfa alloués aux Éléphants pour la CAN 2021

Le budget de préparation et de participation des Éléphants à la CAN de football 2021, au Cameroun, s’élève à 3,43 milliards Fcfa sur un montant global de 4,23 milliards Fcfa alloué par l’Etat ivoirien pour la compétition.

L’état financier a été détaillé, lundi à Abidjan, par le directeur de la communication, de l’information et de la documentation du ministère de la Promotion des Sports et du développement de l’économie sportive, Mme Lydie Yao, lors d’un point de presse.  

Le budget de la compétition, estimé à s’élève à 4 237 653 034 F CFA, est « entièrement financé par le chapitre 640 du budget 2022 de l’Office national des Sports (ONS) », a précisé Mme Lydie Yao.  

La « préparation et la participation de la sélection (ivoirienne à la CAN de football 2021 au Cameroun est de) 3 434 513 034 F CFA », a-t-elle indiqué, ajoutant que le budget pour le « suivi et la représentation du ministère en charge des sports est de 225 055 000 F CFA ».,

La prise en charge des officiels de l’Office National des Sports pour le suivi est e 290 085 000 F CFA, alors que la participation du Comité National de Soutien aux éléphants (CNSE) s’élève à 288 000 000 F CFA. 

« Il est important de souligner qu’il s’agit d’une prévision budgétaire et non d’une dépense. Ce budget s’exécutera au fil de la progression de nos représentants dans la compétition », a souligné Mme Lydie Yao. 

La Côte d’Ivoire s’est qualifiée pour les phases finales de la Coupe d’Afrique des Nations de Football, qui se dérouleront, du 09 Janvier au 06 Février 2022 au Cameroun.

La préparation de l’équipe nationale est prévue à Djeddah en Arabie Saoudite du 27 décembre 2021 au 06 janvier 2022.

La délégation officielle Ivoirienne à cette Coupe d’Afrique des nations est constituée de 150 personnes. Elle sera conduite par le Ministre de la Promotion des Sports et du Développement de l’Economie Sportive. 

Il est prévu une délégation sportive de 49 personnes (28 joueurs,15 encadreurs, 6 membres du comité de normalisation de la FIF); une délégation ONS/DGS de 17 personnes; une délégation COCAN de 24 personnes; une délégation CNSE de 50 personnes et une délégation du ministère de 10 personnes.,

Ce budget vise à « doter notre sélection nationale de tous les appuis et moyens financiers devant concourir à un bon niveau de performance de nos représentants et à la victoire finale le 6 février 2022 », a-t-elle soutenu.

L’Etat de Côte d’Ivoire, en finançant la préparation physique, technique, médicale, etc… des joueurs et des encadreurs ainsi que leur motivation par des primes conséquentes d’étape, joue sa partition sans lésiner sur aucun moyen.

« Cependant, ces primes, même si elles sont importantes, seront insuffisantes pour ramener la coupe en Côte d’Ivoire si le soutien des Ivoiriens venait à faire défaut aux Eléphants, car il s’agit d’une compétition et le rôle des supporters n’est pas à négliger », a-t-elle dit. 

« Il faut donc une unité totale, un bloc national solide autour d’eux afin de créer une atmosphère de sérénité et une ambiance de soutien rassemblé tout au long de leur parcours quoi qu’il arrive. Nous devons demeurer unis et solidaires », a-t-elle lancé.

La Côte d’Ivoire a été retenue pour abriter la Coupe d’Afrique des Nations de football de 2021 (CAN 2021) après celle de 1984. Cette attribution de cet évènement sportif continental a été reportée pour 2023.  

L’ambassadeur de l’Arabie Saoudite aux côtés des enfants de l’orphelinat de Bingerville

L’ambassadeur du Royaume d’Arabie Saoudite près la République de Côte d’Ivoire, M. Abdullah Bin Hamad Al- Subaie, était aux côtés des enfants de l’orphelinat de Bingerville, à l’Est d’Abidjan, à l’occasion d’une cérémonie de distribution de cadeaux du nouvel an grégorien, 2022.

M. Abdullah Bin Hamad Al- Subaie s’est dit « honoré et heureux de faire partie des participants à la cérémonie de distribution des cadeaux du nouvel an 2022, pour les enfants de l’orphelinat de Bingerville, sous le parrainage de l’Association paix et unité en Afrique ». 

Pour le diplomate saoudien, « la charité fait partie de la religion islamique ». De ce fait, « un musulman offre bonté et aide à toutes personnes en besoin, qu’elles soient proches ou lointaines, musulmans ou non musulmans ». 

L’islam exhorte toujours les musulmans à payer l’aumône et à collecter des dons pour tous ceux qui en ont besoin, c’est pourquoi le gouvernement du Royaume d’Arabie saoudite, sous le leadership du serviteur des deux Saintes Mosquées, le Roi Salman bin Abdulaziz Al Saud et le Prince Héritier Mohammed bin Salman bin Abdulaziz Al Saud, s’y attèle. 

Dans cet élan, le Royaume d’Arabie Saoudite apporte soutien et appui aux individus et aux pays frères sur la base de sa conviction et de sa vision en tant que membre actif de la communauté internationale et en tant que cœur battant du monde islamique.

Son aide a inclu de nombreux pays en voie de développement et ses ponts caritatifs sont toujours étendus par des dons humanitaires continus, a fait savoir l’ambassadeur du Royaume d’Arabie Saoudite près la République de Côte d’Ivoire, M. Abdullah Bin Hamad Al- Subaie. 

Partant du rôle humanitaire et pionnier du Royaume auprès de la communauté internationale à travers le monde et sentant l’importance de ce rôle influent dans l’atténuation des souffrances humaines pour mener une vie digne, le Royaume a pris l’initiative de créer le Centre Roi Salman pour les secours et l’Action Humanitaire, pour être un centre international dédié aux secours et aux actions humanitaires.

Le centre s’appuie dans son travail sur les principes des nobles objectifs humanitaires basés sur l’aide aux nécessiteux et le soulagement des affligés partout dans le monde. En outre, le gouvernement du Royaume a créé le Fonds saoudien pour le développement pour devenir le principal canal par lequel le gouvernement saoudien présente son aide au développement. 

A travers la Ligue Islamique Mondiale, le Royaume d’Arabie Saoudite vise à clarifier la vérité de la religion islamique, qui appelle à la modération et rejette l’extrémisme et combat le terrorisme sous toutes ses formes, a-t-il poursuivi. 

Le diplomate saoudien a souhaité à tous une nouvelle année pleine de bonté, de réconfort, de paix et de stabilité, et que le monde se débarrasse de l’épidémie de Coronavirus et de ses variantes, avec la solidarité, la coopération et les mesures barrières pour empêcher sa propagation.

Le Sénégal dans l’ère des transports de masse

Le président Macky Sall lance, ce lundi 27 décembre, l’exploitation commerciale du Train express régional (Ter) censé transporter chaque jour pas moins de 115.000 voyageurs dans sa première phase.C’est un grand jour pour le Sénégal. Jamais depuis son indépendance, le pays n’avait mené à terme un projet ferroviaire. Pour le chef de l’Etat Macky Sall, le Train express régional (Ter) « porte l’ambition de progrès, de bien-être et de modernité ».

Le Ter, arrimé sur les rails du Plan Sénégal Emergent (PSE), est « le fruit d’un montage financier innovant sur la base d’un crédit à taux concessionnel de 2 % étalé sur 25 ans », indique un dossier de presse reçu à APA.

Son coût est estimé à 780 milliards F CFA hors taxes dont 76 milliards pour la libération des emprises et 10 milliards d’accompagnement pour les projets sociaux. La Banque islamique de développement (Bid, 197 milliards F CFA), la Banque africaine de développement (Bad, 120 milliards F CFA), France Total (196,6 milliards F CFA), l’Agence française de Développement (AFD, 65 milliards F CFA), le Trésor public (53,6 milliards F CFA), l’appui budgétaire (65 milliards F CFA), la Banque publique d’investissement (Bpifrance, 13 milliards F CFA) ont participé au projet dont le financement a été complété par l’Etat du Sénégal.

Train bimodal

Le Train express régional fonctionne à l’électricité et à la thermique. Circulant sur deux voies standards et une voie métrique de 36 kilomètres pour chacune, « il est doté d’une vitesse de 160 kilomètres par heure ».

Au total, quatorze localités seront desservies entre la Gare de Dakar et celle de Diamniadio pour un trajet de 45 minutes. Les tarifs sont fixés à 500 F CFA (Dakar-Thiaroye), 1000 F CFA (Dakar-Rufisque), 1500 F CFA (Dakar-Diamniadio) et 2500 F CFA pour la première classe. Sept jours sur sept, un train de quatre wagons, pour une capacité maximale de 565 passagers, s’ébranlera toutes les 20 minutes de 5 heures du matin à 22 heures.

Tous les voyageurs bénéficieront d’une climatisation, à quoi s’ajoute le Wifi, des tablettes de pose d’ordinateur, des liseuses et prises de 220 volts pour les voyageurs de la première classe. Dans la deuxième phase du Ter, 19 kilomètres de voies supplémentaires seront construites pour relier Diamniadio à l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD) en fin 2023. À terme, le train sifflera également à Mbour et Thiès (Ouest).

Impact local

Les quinze rames du Train express régional sont sorties des usines du groupe français Alstom. Durant les travaux de ce méga projet, démarré il y a cinq ans, « 8500 Sénégalais ont travaillé dans la phase de construction du tracé et 2000 employés indirects pour les services annexes et hors trafic ».

L’Etat a contracté avec des sociétés sénégalaises et plusieurs Petites et Moyennes Entreprises locales sont intervenues notamment dans le cadre de sous-traitances et de la fourniture de matériaux et leur transport. Une sélection rigoureuse, consécutive à une mise en compétition de 68.500 curriculum-vitae, a permis de recruter 1000 employés directs pour l’exploitation du Ter, d’après le gouvernement.

Toutes les infrastructures du Ter appartiennent à l’Etat du Sénégal qui a confié la gestion à la Société nationale de gestion du patrimoine du Train express régional (Senter). Celle-ci a sous-traité l’exploitation et la maintenance à la Société d’exploitation du Ter (Seter). Ce contrat couvre « une durée permettant un transfert effectif de compétences », renseigne le document. L’Etat sénégalais est actionnaire à 34 % au capital de la Seter et à 100 % dans celui de la Senter.

Désengorger Dakar

La capitale concentre, sur 0,3 % du territoire national, le cinquième des 17 millions de Sénégalais et la quasi-totalité des activités économiques du pays. À Dakar, selon une récente étude rapportée par le Bureau d’information gouvernementale (Big), « les embouteillages coûtent annuellement à la ville 99,7 milliards CFA, soit 152 millions d’euros ».

De l’avis du chef de l’Etat, Macky Sall, les Sénégalais « méritent de voyager dans le confort et la sécurité, en maitrisant leur temps avec un système de transport de masse répondant aux meilleurs standards internationaux ».

Le Ter, « premier du genre en Afrique de l’Ouest », va créer selon le successeur d’Abdoulaye Wade « de nouvelles activités génératrices de revenus dans les haltes et les gares et renforcer la vocation des pôles de développement comme Diamniadio, la zone économique de Diass, le nouvel Aéroport International Blaise Diagne et les localités environnantes ».

Covid au Zimbabwe : restrictions dans les lieux de culte

Le gouvernement, dans le cadre de ses efforts de lutte contre la propagation de la Covid-19, interdit les rassemblements religieux pour le Nouvel An.Au Zimbabwe, un couvre-feu est actuellement en vigueur de 21 heures à 6 heures. Histoire de briser la chaîne de contamination de la Covid-19. Conséquence, pas de prières nocturnes à l’occasion du Nouvel An. « Les églises doivent se conformer » à cette mesure, a déclaré Paul Nyathi, le porte-parole de la police.

M. Nyathi, dans un communiqué publié ce lundi, a invité ses compatriotes à « limiter leurs déplacements » dans la journée et à « rester à la maison » durant le couvre-feu. « Toute personne qui le viole risque d’être arrêtée », a-t-il prévenu.

Depuis fin novembre, le Zimbabwe connaît une recrudescence des infections en raison du variant Omicron découvert en Afrique australe.

Décès de Desmond Tutu : le monde pleure l’icône de la lutte anti-apartheid

De Macky Sall à Barack Obama en passant par Emmanuel Macron, les dirigeants du monde entier saluent la mémoire de l’ancien archevêque anglican.Desmond Tutu, le dernier visage de la lutte anti-apartheid, est mort dimanche dernier au Cap à l’âge de 90 ans. Avec Nelson Mandela, le religieux a joué un rôle prépondérant dans l’abolition de la ségrégation raciale en Afrique du Sud.

Pour « The Arch », surnom du défunt, « rester neutre face à l’injustice, c’est choisir le camp de l’oppresseur ». Desmond Tutu considérait l’apartheid comme « le système le plus vicieux inventé par l’homme depuis le nazisme ».

Son opposition à ce régime lui a valu le Prix Nobel de la paix en 1984. Président de la Commission vérité et réconciliation, Desmond Tutu, à qui l’on doit l’expression « nation arc-en-ciel » qui désigne son pays, a prôné l’amnistie pour une Afrique du Sud réconciliée avec elle-même.

Toutes choses qui font dire à Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’Union africaine (UA), que l’archevêque était « un véritable apôtre de la paix convaincu du pouvoir de la réconciliation par la justice réparatrice ».

De son côté, le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall a magnifié « son combat historique contre l’apartheid et sa contribution à la réconciliation nationale ». Desmond Tutu (1931-2021) « nous a enseigné que la haine, le tribalisme et la division n’avaient pas leur place dans nos pays d’Afrique », soutient Ali Bongo Ondimba, le président du Gabon.

À en croire Emmanuel Macron, le président de la République française, le combat du natif de Klerksdorp « pour la fin de l’apartheid et la réconciliation sud-africaine restera dans nos mémoires ».

Son homologue béninois, Patrice Talon, abonde dans le même sens : Desmond Tutu, « un nom à jamais gravé dans l’histoire » car « son action inspirera des générations et résistera à l’usure du temps ».

Enfin, Barack Obama, ancien président des Etats-Unis, affirme que l’archevêque était pour lui et pour tant d’autres « un mentor, un ami et une boussole morale ». La mort de Desmond Tutu survient plus d’un mois après celle de Frederik Willem de Klerk, le dernier président blanc de l’Afrique du Sud.

La presse sénégalaise roule sur le Ter

Les journaux sénégalais, reçus lundi à APA, font la part belle au lancement du Train express régional (Ter) reliant Dakar à Diamniadio.Le Soleil informe que « ce lundi 27 décembre marque le début de l’exploitation du Train express régional (Ter) ». Dans le quotidien national, une citoyenne déclare que « l’arrivée du Ter est une bonne chose (car) quitter la banlieue pour le centre-ville est très compliqué surtout en début de semaine ».

« Le Ter (sera) enfin sur les rails » après « mille et un reports de sa mise en service », s’exclame Vox Populi. Ce journal renseigne que « pour la première phase (de l’exploitation), le Ter pourra transporter chaque jour pas moins de 115.000 voyageurs. Il y aura un train toutes les 20 minutes de 5 heures du matin à 22 heures ».

Sud Quotidien explique, pour sa part, que le « coût officiel (du Ter) est de 780 milliards F CFA hors taxes dont 76 milliards pour la libération des emprises et 10 milliards pour les projets sociaux ».  Ce journal indique que les voyageurs « devront débourser entre 500 et 2500 F CFA selon la destination et la classe ».

De l’avis de WalfQuotidien, c’est une « revanche à vive allure » de Macky Sall parce que le projet a beaucoup été critiqué par l’opposition. D’ailleurs, note ce journal, la vidéo, dans laquelle Ousmane Sonko disait que le Ter ne roulera jamais, est devenue virale.

Sur un tout autre sujet, Le Quotidien annonce que la coalition Benno Bokk Yakaar (Unis par le même espoir, en langue wolof) « impose sa loi » en rejetant la proposition de loi pour la criminalisation de l’homosexualité. Celle-ci, rappelle ce journal, a été déposée la semaine dernière par une dizaine de députés.

Aymérou Gningue, président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar, considère que « la loi en vigueur est sans équivoque » là où Alioune Souaré, l’un des initiateurs de la proposition de loi, estime qu’« elle ne prévoit pas le délit d’homosexualité », rapporte Le Quotidien.

En sports, Stades présente les 27 Lions qui vont défendre les couleurs du Sénégal à la 33e édition de la Coupe d’Afrique des nations de football. Il y a « 11 habitués et 16 novices prêts à conquérir l’Afrique », souligne ce quotidien.

De son côté, Record s’intéresse à la libération des joueurs avec une décision de la Fédération internationale de football association (Fifa) qui autorise les clubs européens à retenir leurs internationaux africains jusqu’au 3 janvier 2022. Résultat, « Sadio Mané, Edouard Mendy, Nampalys Mendy et Cheikhou Kouyaté ne seront pas à Dakar pour la remise du drapeau national prévue jeudi prochain », regrette ce journal.

Ouattara exprime sa « compassion » suite au décès de Desmond Tutu

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a exprimé dimanche sa « compassion » à la suite du décès de l’archevêque anglican, Desmond Tutu, icône de la lutte anti-apartheid.

« En cette circonstance, particulièrement douloureuse, je voudrais au nom du gouvernement et du peuple ivoirien ainsi qu’ à mon nom propre adresser au peuple frère d’Afrique du Sud, notre profonde compassion et notre solidarité », indique une note signée du président Alassane Ouattara.

Il a salué « la mémoire de cet homme de conviction, compagnon de Nelson Mandela qui s’est personnellement impliqué dans les activités de la Commission, dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr) en Côte d’Ivoire ».  

Ses initiatives en faveur de la réconciliation des filles et des fils de l’Afrique du Sud ainsi que l’engagement pour la défense des droits de l’Homme, de façon pacifique, lui ont valu le Prix Nobel de la paix, en 1984.  

Décédé dimanche, à l’âge de 90 ans, l’ancien archevêque anglican Desmond Tutu, est une « figure de proue de lutte contre l’apartheid en vue de l’avènement d’une Afrique du Sud, libre unie et multi raciale et respectueuse des droits de l’Homme ».

Le président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, a transmis à l’endroit de l’illustre disparu, ses sincères condoléances et l’expression de toute sa sympathie et fraternelle considération.