février 2022 - Page 25 sur 30 - Journal du niger

Sénégal : en quête d’archéologie pour tous

Des archéologues sénégalais œuvrent pour la démocratisation de leur discipline à travers une exposition itinérante qui a fait halte au Centre de recherche de l’Afrique de l’Ouest (Warc, sigle en anglais) de Dakar.Un pectoral en or, un disque en cuivre, des objets en métal cuivreux, une collection de barres de laiton et des cauris abandonnés dans le Sahara mauritanien, des fragments de fibres textiles… A travers neuf bannières, l’exposition itinérante présente l’importance de l’archéologie pour comprendre l’histoire et la culture du Sénégal.

« L’Archéologie au Sénégal », nom de l’exposition, explique comment la culture matérielle contribue à la compréhension des valeurs, des expériences et de la complexité du Sénégal. Elle explore plusieurs des nombreux sites de découverte archéologique du Sénégal et fait revivre certains de ses trésors.

L’identification des techniques, les relations entre l’Homme, l’animal et l’environnement ou encore la façon de conserver voire restaurer les objets archéologiques sont autant de sujets abordés.

Ce travail est le fruit d’une collaboration entre l’Unité de Recherche en ingénierie culturelle et en anthropologie (Urica) de l’université de Dakar, le Warc, le bureau des partenariats stratégiques du Musée National de l’histoire et de la culture afro-américaine (NMAAHC, sigle en anglais) et le Service des expositions itinérantes (Sites) de l’Institution Smithsonian.

« Nous essayons de repenser le rapport que l’université, la recherche scientifique d’une manière générale, a avec nos communautés. Dans la plupart de nos laboratoires, de nombreuses choses se passent. Malheureusement, elles ne parviennent à la population sous des formes digestes », a expliqué le Commissaire de l’exposition, Professeur Ibrahima Thiaw.

Pour lui, « il n’est pas normal d’aller dans le village le plus reculé du Sénégal, d’effectuer des recherches, les publier dans un article de côte A, et que la communauté de là où vous avez fait ces travaux n’a aucune idée de ce que vous avez trouvé et de les représenter sous des formes qu’elle n’est pas en mesure de contester. C’est un problème ».

Pour corriger cette anomalie, « L’Archéologie au Sénégal » s’est fixé comme objectif de vulgariser la discipline. Cela, a indiqué M. Thiaw, reviendrait à comprendre la valeur éducationnelle de l’archéologie, mais aussi de faire en sorte que chacun puisse en tirer profit.

« Pour que l’archéologie soit démocratique, il faut qu’elle soit accessible, plus digeste pour que l’on puisse montrer sa vraie valeur », a souligné le Commissaire de l’exposition.

Ce processus a d’ailleurs commencé grâce à la traduction en wolof, premier dialecte au Sénégal, des légendes qui accompagnent chaque photo. « Nous nous sommes engagés à aider les étudiants et les enseignants sénégalais à voir l’archéologie en pratique. Cette expression de bannières (français et wolof) permet de connecter les enfants à leur histoire d’une manière visuellement attrayante et facilement accessible », a fait savoir Professeur Ibrahima Thiaw.

Par ailleurs, des audios en pulaar et en sereer, deux autres langues répandues, seront bientôt disponibles. Selon ce spécialiste, il y a une sorte de fétichisation de l’écriture qui nous fait croire que tout ce qui n’est pas écrit n’a pas de valeur.

« Il faut véhiculer ces informations par l’outil le plus approprié et qui soit beaucoup plus adapté à nos réalités culturelles. Il est donc important que ces données soient dans nos langues nationales, sous une forme écrite d’accord, mais également sous forme d’audios. La technologie nous permet aujourd’hui de le faire. Et nous devons en profiter », a plaidé M. Thiaw.

Restaurer la dignité de l’Homme noir

Au-delà de rendre accessible cette science, « L’Archéologie au Sénégal » ambitionne de réhabiliter l’Homme noir. « Quand Descartes dit +je pense donc je suis+ au 18ème siècle, à cette époque pour lui +et je pèse bien mes mots+ il y avait des gens qui pouvaient penser et d’autres qui en étaient incapables. C’est en pleine période de l’esclavage. Le noir était considéré comme incapable de penser. Et ça a été, pendant longtemps, l’histoire racontée par l’Europe durant le siècle des lumières », a rappelé le chercheur sénégalais.

A l’en croire, cette condescendance est parfois reproduite sous une forme déguisée dans les ouvrages et articles. Partant de ce constat, Professeur Ibrahima Thiaw a estimé indispensable de rétablir notre histoire.

« On nous apprend toujours que presque toutes les disciplines sont l’œuvre des Grecs ou des Romains. Mais non ! Il faut que l’on reconnaisse la contribution des Noirs à l’histoire universelle. Et ces objets nous permettent de déconstruire cette une idéologie », a-t-il espéré.

C’est en tout cas, a ajouté M. Thiaw, le sens de cette exposition : « Raconter notre histoire à partir des objets. Et nous voulons que ça soit transformationnel et accessible à nos enfants, mais également à toutes les couches de la société. Parce qu’après tout, c’est le contribuable sénégalais qui paie nos salaires et finance nos recherches ».

« L’Archéologie au Sénégal » a mobilisé, durant cinq ans, une trentaine de chercheurs. L’exposition est encore visible au Warc pour plusieurs jours avant de rejoindre définitivement l’Institut fondamental d’Afrique noire (Ifan) qui héritera des droits exclusifs de propriété.

Sénégal : pas encore de dénouement pour la crise scolaire

Le gouvernement et les syndicats d’enseignants ont convenu d’un délai maximum de quinze jours pour trouver une solution à la crise scolaire.Les acteurs de l’école publique sénégalaise ne sont pas encore sortis de l’auberge. Après plusieurs semaines de grève des enseignants, le gouvernement et les syndicats d’enseignants se sont réunis, hier jeudi 3 février, pour apporter des réponses aux revendications des seconds portant principalement sur leur système de rémunération. Les deux parties sont tombées d’accord sur la mise en place d’une commission technique qui devra boucler ses travaux d’ici deux semaines.

Selon un communiqué du ministère de la Fonction publique, « les travaux de ladite commission devraient offrir aux deux parties, l’opportunité de confronter leurs propositions et contre-propositions pour parvenir à un consensus dynamique, qui sauverait notamment l’année scolaire en cours ».

Cette rencontre à huis clos a été tenue « conformément aux conclusions de la plénière du 7 janvier 2022, pour aborder la problématique du système de rémunération et celle du corps des administrateurs scolaires ». Elle a été organisée dans un contexte de perturbations dans le système éducatif, ayant notamment « accueilli des facilitateurs de la Société civile et du Haut conseil du dialogue social » comme recommandé par le président Macky Sall lors du dernier Conseil des ministres.

Depuis plusieurs semaines, les élèves de l’école publique sénégalaise ne font pas cours pratiquement. Certains enseignants observent un débrayage jusqu’à neuf heures avant de libérer les élèves. Ces derniers jours, ils étaient nombreux à descendre dans la rue pour réclamer la reprise des cours, la grève ayant trop duré à leur avis. Ils craignent une baisse de niveau en raison d’un quantum horaire insuffisant.

Une proposition « cosmétique »

Ce vendredi, plusieurs journaux ont titré sur la rencontre entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants. Si le Témoin s’attend à « un dégel de la crise de l’école », Walf Quotidien note que l’Etat s’est présenté « sans armes » face aux enseignants, reprenant le responsable syndicaliste Saourou Sène.

Pour d’autres, interrogés par Le Quotidien, titrant sur un « premier examen raté », cette proposition est « juste cosmétique ». Selon le journal, des participants se sont étonnés que le gouvernement « soit venu sans rien de concret ». Pour eux, « le gouvernement de Macky Sall a montré que l’école n’est pas une priorité pour eux » parce qu’il « a laissé la situation pourrir pendant des semaines », soit après le septième plan d’actions.

Cependant, lors du Conseil des ministres du 2 février dernier, le chef de l’Etat dit avoir exhorté « le Gouvernement, les enseignants, les apprenants, les parents d’élèves et les autres composantes de la communauté éducative, à assurer, chacun en ce qui le concerne, leurs responsabilités spécifiques permettant, ensemble, de garantir la continuité des enseignements, le respect du quantum horaire, ainsi que les évaluations programmées, conformément au calendrier scolaire ».

Rappelant « toute l’importance qu’il accorde à la stabilité et à l’excellence du système éducatif national », Macky Sall a invité le gouvernement à communiquer au public, à travers un Mémorandum exhaustif, sur les acquis, réalisations et avancées sociales notables, accomplis ces dix dernières années en matière d’éducation et de formation, notamment en ce qui concerne la revalorisation de la fonction enseignante.

Mozambique : l’UA va appuyer militairement la SAMIM

Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine a demandé va fournir des équipements militaires aux forces mozambicaines qui luttent contre une insurrection jihadiste dans le nord du pays.Dans un communiqué publié vendredi à l’issue de la 1062ème réunion du CPS, le Conseil a réitéré le soutien de l’UA aux efforts déployés par le gouvernement mozambicain et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) pour contenir l’insurrection armée dans la province de Cabo Delgado au Mozambique.

« Agissant en vertu de l’Article 7 de son protocole, le Conseil de paix et de sécurité salue spécifiquement le leadership collectif dont a fait preuve la SADC en engageant des ressources et en déployant la SAMIM (Mission de la SADC au Mozambique), dans le cadre de la FAA (Force africaine en attente) », indique le communiqué.

La SADC a déployé une force de 3.000 hommes en juillet 2021 pour aider le Mozambique à repousser les attaques des insurgés liés à l’Etat islamique (EI) qui visent les installations gouvernementales et les civils à Cabo Delgado et dans les régions voisines depuis octobre 2017.

Les insurgés ont tué plus de 3.000 personnes et déplacé plus de 800.000 autres au cours des quatre dernières années. Le CPS a également salué l’envoi par le Rwanda de forces pour renforcer les efforts du Mozambique « dans l’esprit d’une solution africaine aux problèmes africains ».

Il a demandé à la Commission de l’UA de « fournir rapidement à la SADC les équipements nécessaires déjà identifiés à la Base logistique continentale de Douala, au Cameroun, afin de soutenir ses efforts par le biais de la SAMIM et d’assurer la mise en œuvre effective du mandat et des tâches de la SAMIN ».

En outre, il a été demandé au Secrétariat de l’UA de fournir « des équipements supplémentaires substantiels » provenant du deuxième lot d’aide militaire donné par la Chine à l’UA, afin qu’ils puissent être utilisés pour soutenir le travail de la SAMIM.

Soudan : la junte acculée continue de réprimer les manifestants

Les autorités militaires au Soudan ont une nouvelle fois réprimé, jeudi 3 février, des manifestants réclamant un retour à la démocratie.Les Soudanais ne déchantent pas. Ils veulent un retour à un régime démocratique et semblent prêts à en payer le prix. Hier dans la capitale Khartoum, ils étaient des milliers de personnes à être descendus dans la rue pour dénoncer le coup d’État du général Abdel Fattah al-Burhane.

Les protestataires veulent également obtenir justice pour les dizaines de morts de la répression depuis le putsch d’octobre. Mais ils ont essuyé des tirs de grenades lacrymogènes, en dépit des critiques et menaces de sanctions venues de l’étranger.

Les manifestants étaient estimés à 2500, d’après l’AFP. Ils s’étaient rassemblés pour demander justice pour les 79 d’entre eux tués depuis le coup d’État du 25 octobre, quasi tous par des balles dans la tête ou la poitrine, selon un syndicat de médecins prodémocratie. La foule continuait de conspuer le pouvoir militaire pendant que les forces de l’ordre ripostaient par des tirs de grenades lacrymogènes.

Au même moment, le général Abdel Fattah al-Burhane, l’auteur du coup d’État désormais seul aux manettes du pays, trois ans après la destitution d’un autre général, le dictateur Omar el-Béchir, était reçu par l’émissaire de l’ONU au Soudan, Volker Perthes. Il l’a une fois de plus enjoint « à faire cesser les violences qui accompagnent les manifestations », rapportent les autorités.

Les conditions des militaires

Si Washington a gelé 700 millions de dollars d’aide et la Banque mondiale l’intégralité de ses paiements au Soudan dans la foulée du putsch, pour l’ONG des droits humains Human Rights Watch (HRW), il faut « des mesures concrètes pour faire cesser la répression ». De son côté, la secrétaire d’État adjointe américaine, Molly Phee, a récemment menacé de « faire payer aux dirigeants militaires un coût plus lourd encore si la violence continue ».

La pression continue ainsi de s’accroître sur la junte soudanaise. Le général putschiste Abdel Fattah al-Burhan a évoqué pour la première fois des conditions pour rendre le pouvoir aux civils, alors que les Comités de résistance ont annoncé un maintien de la mobilisation populaire pour le faire plier.

 « S’ils sont d’accord et s’assoient avec nous, nous sommes prêts à les rejoindre et à dialoguer avec eux. Ils peuvent même décider de nous couper le cou et nous serions prêts à cela. Ce qui compte pour nous, c’est l’accord de tous les Soudanais, après quoi nous leur transférerons le +pouvoir confié+ par le biais d’élections ou d’un accord national », a-t-il déclaré au site d’information Sudan Tribune.

Nigeria : 96 financiers du terrorisme identifiés

Le ministre nigérian de l’Information et de la culture, Alhaji Lai Mohammed, a déclaré que le gouvernement fédéral avait découvert 96 financiers du terrorisme dans le pays, en particulier ceux qui soutiennent Boko Haram et l’Etat islamique de la province d’Afrique de l’Ouest (ISWAP).Lai Mohammed a déclaré lors d’une conférence de presse jeudi à Abuja que la « Nigerian Financial Intelligence Unit (NFIU), en 2020-2021, a révélé 96 financiers du terrorisme au Nigeria », tandis que « 424 associés et partisans des financiers ont également été découverts ».

Il a révélé qu’environ 123 sociétés et 33 bureaux de change étaient liés aux terroristes, en plus de 26 bandits, ravisseurs présumés et de sept conspirateurs qui ont maintenant été identifiés. « L’analyse a permis l’arrestation de 45 suspects, qui seront bientôt poursuivis et leurs biens saisis », a-t-il ajouté.

Concernant les activités des différentes agences de lutte contre la corruption, le ministre a déclaré qu’en 2021 seulement, l’EFCC a obtenu un total de 2.220 condamnations. « Cela représente une augmentation de 127% par rapport au nombre de condamnations (976) enregistrées en 2020, et bien loin des 195 condamnations obtenues en 2016, des autres 189 en 2017, 312 condamnations en 2018 et 1.280 enregistrées en 2019 ». « Le chiffre de 2021, soit 2 220 condamnations, représente un taux de réussite de 98,49%, avec seulement 34 affaires (représentant 1,51%) classées sans suite » a déclaré le ministre.

Concernant les recouvrements monétaires, il a déclaré : « Pour la seule année 2021, l’EFCC a récupéré un montant total de 152.088.698.751,64 naira, 1.182.519,75 livres sterling, 50 dirhams émiratis, 1.723.310 riyals saoudiens, 1.900 rands sud-africains, 386.220.202,85 dollars américains, 156.246,76 euros, 1.400 dollars canadiens, 5.369 :573,19 bitcoins et 0,09012 ethereum. Les deux derniers sont des monnaies numériques ».

Le ministre a toutefois déclaré que la politique de dénonciation du gouvernement a permis de récupérer 700 milliards de dollars. « La politique de dénonciation est une initiative du ministère fédéral des Finances, du Budget et de la Planification nationale. Cette politique vise à encourager la divulgation volontaire d’informations sur la fraude, la corruption et les fonds publics pillés, y compris les fautes financières et toute autre forme de corruption ou de vol » a expliqué le dirigeant nigérian.

Il ajoute « le dénonciateur, dont les informations permettent de recouvrer des fonds, a droit à 2,5 à 5% des fonds recouvrés. Les informations et les tuyaux reçus sont généralement transmis à l’EFCC, à l’ICPC et au NFIU pour une enquête approfondie. Cette politique a contribué à l’assainissement de l’IPPIS, au respect de la TSA et à l’amélioration de la loi sur les marchés publics de 2007.

« En 2020, une somme totale de 700 milliards de dollars a été récupérée grâce à la politique de dénonciation », a déclaré le ministre selon les médias locaux vendredi.

La position de la Cedeao sur le Burkina Faso à la Une en Afrique

Le Burkina Faso qui échappe aux sanctions de la Cedeao après le coup d’Etat militaire et l’élimination du Cameroun en demi-finale de la CAN 2021 sont les deux sujets phares traités par plusieurs médias africains visités par APA ce vendredi.« Sommet CEDEAO sur les juntes sous-régionales: Le Burkina échappe aux sanctions », titre Mourya La Voix du Niger qui rend compte, dans un style fleuri, des points saillants de cette réunion des chefs d’Etat et de gouvernement de la sous-région.

« Comme toujours lors d’un sommet de chefs d’Etat, il faut tendre l’oreille lors de la lecture du communiqué final, mais, surtout, il faut la dresser vers les coulisses ou fuitent parfois l’essentiel venant du … huis clos intégral, c’est-à-dire le cénacle entre les présidents et chefs de gouvernement. Hier au raout d’Accra de la CEDEAO, consacré aux 3 pays désormais dirigés par un pouvoir kaki, le Mali, la Guinée et le Burkina, plus la Guinée-Bissau qui a échappé le 1er février d’être le 4e, hier à cette réunion donc, bruissaient déjà en fin de matinée que sur le Burkina, la CEDEAO, serait magnanime, compte tenu de « l’ouverture» du lieutenant-colonel Damiba, mais aussi parce que ce coup d’Etat qualifié d’ultime recours a pris un bon pli », explique le site nigérien.

Le Pays note que la Cedeao a eu une « attitude bienveillante » « vis-à-vis du Burkina ». Cependant, c’est « une indulgence qui ne doit pas être prise comme un  blanc-seing
», prévient le quotidien burkinabè.

Sidwaya, le quotidien national pousse un ouf de soulagement et indique à sa Une que le « Burkina (est) épargné de nouvelles sanctions »

A propos de cette décision sur le Burkina, Wakatsera se demande si « la Cedeao se rapproche-t-elle enfin des peuples ». « Pour son deuxième sommet, cette fois-ci en présentiel, sur le Burkina, la CEDEAO ne respectera pas, en toute logique, le parallélisme des formes. Comme si elle jouait un match décisif de la Coupe d’Afrique des nations qui bat son plein au Cameroun, la CEDEAO, dans un contrepied parfait, a dérouté ses détracteurs en épargnant le Burkina de sanctions additionnelles à la suspension du pays de ses instances », a indiqué le journal ouagalais.

Sur un autre sujet, Camfoot fait remarquer que l’élimination du Cameroun, pays organisateur de la CAN 2021, hier en demi-finale devant l’Egypte, ne passe pas encore. Le site camerounais rapporte des passes d’armes entre Lions Indomptables.  Après que le capitaine Vincent Aboubakar a justifié la défaite (0-0, 1-3 tab) par l’égoïsme de ses coéquipiers, Karl Toko Ekambi a réagi vigoureusement : « Il dit ce qu’il veut ».

Quoi qu’il en soit, c’est un « rêve brisé » pour le Cameroun qui voulait remporter le sacre à domicile, d’après le quotidien sportif sénégalais Stades, rapportant que le match entre Lions Indomptables et Pharaons était « très fermé ».

L’Egypte retrouve ainsi le Sénégal en finale, « un avant-goût des barrages du Mondial 2022 » et une opposition entre Mohamed Salah et Sadio Mané, stars de Liverpool et leaders techniques de leurs sélections, ajoute Stades.

Vox Populi note que les Lions seront « à l’épreuve des Pharaons » dimanche prochain en finale. Par ailleurs, « l’Egypte demande le report de la finale à lundi », souligne ce journal qui rapporte les statistiques des confrontations entre les deux finalistes. « 12 rencontres depuis Caire 86 : 4 victoires pour les Lions, 6 victoires pour l’Egypte et 2 nuls ».

Mais de toute façon, Le Soleil indique que les Lions ont atteint une « nouvelle dimension » avec la star Sadio Mané qui s’est transformé en « leader technique et social ».

Cédéao : les décisions majeures du sommet d’Accra

Les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des État de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont pris plusieurs décisions majeures dans les différentes crises politiques qui secouent certains pays d’Afrique de l’Ouest.L’Autorité des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a décidé de maintenir la suspension du Burkina Faso de toutes les structures de l’Institution sous-régionale jusqu’à la restauration de l’ordre constitutionnel.

Dans le communiqué publié à l’issue du Sommet extraordinaire d’Accra, au Ghana, le jeudi 3 février 2022, les dirigeants de la Cédéao ont demandé aux autorités militaires du Burkina Faso de mettre en place les institutions de la transition, d’adopter un calendrier de transition et de faciliter le retour à l’ordre constitutionnel dans les meilleurs délais.

Ils ont instruit la Commission de la Cédéao d’assurer un engagement continu avec les nouvelles autorités à travers la mise en place d’un mécanisme de suivi, incluant l’Union africaine et les Nations unies, en vue d’accompagner le processus de transition.

Sur la situation politique en République de Guinée, la Conférence a pris note de la récente mise en place du Conseil National de Transition (CNT), en tant qu’organe législatif et a exprimé sa préoccupation quant à l’indisponibilité du calendrier de transition requis cinq mois après le coup d’Etat, tel que demandé par la Session extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Cédéao tenue le 16 septembre 2021.

En conséquence, « l’Autorité décide de maintenir toutes les sanctions déjà imposées à la Guinée et de demander à l’Autorité de transition de fournir à la Cédéao un calendrier acceptable pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel. L’organisation sous-régionale « réaffirmer sa disponibilité à accompagner la Guinée vers le retour à l’ordre constitutionnel dans les meilleurs délais », indique le communiqué.

S’agissant de la situation politique en République du Mali, les chefs ouest-africains ont salué les conclusions de la 1057ème réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine tenue le 14 janvier 2022 entérinant toutes les décisions et sanctions de la Cédéao à l’égard du Mali.

« L’Autorité regrette l’indisponibilité d’un nouveau calendrier conforme aux décisions de l’Autorité » En conséquence, « l’Autorité décide maintenir toutes les sanctions imposées au Mali conformément à sa décision du 9 janvier 2022 ». Elle exhorte encore « les autorités maliennes à proposer d’urgence à la Cédéao un calendrier électoral acceptable en vue de permettre la levée progressive des sanctions ».

« Par ailleurs, la Cédéao réaffirme sa disponibilité à travailler en liaison avec l’Union africaine et les Nations unies pour apporter l’appui technique nécessaire aux autorités du Burkina Faso, de la Guinée et du Mali dans la mise en œuvre des calendriers approuvés », conclut le communiqué.

Les dirigeants de la Cédéao ont également examiné les mémorandums sur les situations politiques au Mali et en Guinée présentés par le président de la Commission de la Cédéao Jean-Claude Kassi Brou. L’Autorité a salué la qualité des rapports et des mémorandums et a pris note des recommandations qu’ils contiennent. Le communiqué note que l’Autorité a été informée par Suzi Carla Barbosa, Ministre d’Etat des Affaires étrangères, de la Coopération Internationale et de la diaspora de Guinée-Bissau, des circonstances entourant la tentative de coup d’Etat en Guinée Bissau le 1er février 2022.

« L’Autorité a fermement condamné la tentative de coup d’Etat en Guinée-Bissau et a exprimé sa solidarité avec le Président Umaro Sissoco Embaló et le peuple de Guinée-Bissau. Compte tenu de ces récents développements, l’Autorité décide de déployer une force en vue de soutenir la stabilisation du pays » indique le communiqué. « L’Autorité décide en outre de maintenir les composantes militaire et policière de la Mission de la Cédéao en Gambie (ECOMIG) afin de consolider la stabilité dans le pays » ajoute le communiqué.

Les dirigeants ouest-africains ont également affirmé son engagement à rester ferme pour la protection de la démocratie et de la liberté dans la région et réitère leur position résolue à faire respecter le principe de tolérance zéro pour l’accession au pouvoir par des moyens anticonstitutionnels, tel qu’inscrit dans le protocole additionnel de la Cédéao de 2001 sur la démocratie et la bonne gouvernance

Economie, santé et social au menu des quotidiens marocains

Les rencontres tenues par le chef du gouvernement avec les partis politiques, établissements publics et patronat au sujet des mesures anti-Covid-19 et les opérations d’excavation pour le sauvetage du petit Rayan, tombé dans un puits, sont le sujet principal traité par les éditorialistes des quotidiens parus vendredi.+Aujourd’hui Le Maroc+, écrit qu’en deux jours, le chef du gouvernement a multiplié les rencontres avec les partis politiques puis avec les hauts responsables de la fonction publique et le patronat, ajoutant que Akhannouch a sensibilisé à l’importance de la troisième dose, notamment après la décision de rouvrir les frontières du pays.

Le Maroc a atteint un taux de couverture par la première et la deuxième dose relativement important et probablement l’un des meilleurs en Afrique et dans le monde, souligne l’éditorialiste précisant que « l’adhésion à la troisième dose n’a pas encore atteint sa vitesse de croisière ».

« Les autorités veulent aujourd’hui accélérer la cadence pour atteindre le même chiffre obtenu pour la première dose », explique-t-il, notant que les responsables affirment ainsi que des mesures seront prises dans les prochains jours justement pour l’accélération et la généralisation de la vaccination.

Pour sa part, +L’Economiste+ souligne que la fermeté dont le chef de gouvernement a fait preuve devant les partis politiques, établissements publics et patronat, quant à la 3e dose, est sans équivoque, citant une déclaration du chef du gouvernement dans lequel, il a affirmé que les non-vaccinés pénalisent la relance.

« Le message est on ne peut plus clair et il sera accompagné de mesures coercitives pour les récalcitrants », explique le journal, relevant que le chef du gouvernement a montré sa ferme détermination à lutter contre la pandémie, seule alternative pour redynamiser l’économie.

« Alors aujourd’hui, avec une bourse vide, des entreprises qui comptent leurs dettes, l’État mise son va-tout sur la vaccination, pour pouvoir rouvrir les frontières en toute sécurité sanitaire », estime-t-il. Cela fera-t-il revenir les investisseurs ou les touristes plus rapidement ? s’interroge le quotidien.

Au sujet de l’affaire du petit Rayan, tombé mardi dans un puit, +Le Matin+

Rapporte que les secouristes continuent à livrer un combat contre la montre pour tenter de sauver le petit Rayan bloqué dans un puits profond près de Chefchaouen depuis mardi après-midi. Un drame qui tient le Maroc, et même le monde, en haleine.

Les opérations de secours sur le terrain se sont intensifiées dans la soirée autour du puits, avec des bulldozers, et se poursuivent jusqu’au matin.

Une équipe médicale a été dépêchée sur les lieux de l’accident afin de « réaliser les examens initiaux et les interventions de réanimation à l’enfant une fois secouru.

Les secouristes sont épaulés par des topographes également mobilisés sur place. Les secours ont pu acheminer « de l’eau et de l’oxygène par des tubes à Rayan.

Des milliers de volontaires sont mobilisés sur place pour aider les secouristes en cas de besoin, fait savoir le journal.

Sénégal : les enjeux du prochain remaniement ministériel

Le chef de l’Etat Sénégalais a profité du dernier conseil des ministres mercredi pour faire ses « adieux » à ses ministres.Macky Sall a annoncé à ses désormais ex-ministres qu’il va nommer un Premier ministre  et procéder à un nouveau remaniement dès son retour d’Addis Abeba, la capitale éthiopienne le 9 février, où il sera installé à la tête de l’Union africaine samedi.

Le remaniement ministériel agité depuis l’annonce de la réintroduction du poste du Premier ministre supprimé en 2019 est imminent.  Après les élections municipales du 23 janvier qui a vu la coalition présidentielle perdre les villes symboliques de Dakar et Ziguinchor au profit de l’opposition, Macky Sall va  devoir rebattre les cartes dans un remaniement qui pourrait toucher les différentes sphères de l’Etat. 

Se dirige-t-on vers un gouvernement d’union nationale ou un gouvernemental politique en vue des prochaines échéances électorales? qui sera le futur Premier ministre? Macky Sall va-t-il se séparer des responsables qui ont perdu leurs fiefs lors des dernières élections municipales ?

Quel avenir pour Moustapha Niass (président Assemblée nationale), Aminata Mbengue Ndiaye (présidente Haut Conseil des collectivités territoriales) et Idrissa Seck (président du Conseil économique social et environnemental) ? Ces alliés traditionnels de Macky Sall, à la tête des trois grandes institutions du pays, ont un point commun : ils ont vu leur poulains perdre lors des dernières élections locales. 

Si Moustapha Niass a manifesté son désir de quitter le perchoir après les élections législatives, il est légitime de s’interroger sur les sorts d’Idrissa Seck, deuxième à la dernière présidentielle de 2019 avant de rallier Macky Sall en novembre 2020, et Aminata Mbengue Ndiaye, patronne du Parti socialiste.

La nouvelle équipe gouvernementale devra vite prendre ses marques avant les élections législatives prévues le  31 juillet 2022 et la présidentielle de février 2024.

Élu en 2012 et réélu au premier  tour en 2019, Macky Sall (60 ans) ne s’est pas encore prononcé officiellement sur une éventuelle candidature à un troisième mandat en 2024. 

Can 2021: L’Egypte veut un report de la finale à lundi

Après avoir éliminé le Cameroun en demi-finale (0-0 TAB 3-1) jeudi à Douala, l’Egypte a demandé à la Confédération africaine de football (Caf) de décaler la finale à lundi.Selon l’entraîneur adjoint de l’Egypte qui s’est présenté en conférence de presse, le Sénégal bénéfice d’un jour de repos supplémentaire. 

« Je demande à la CAF que la finale soit jouée lundi », a lancé l’entraîneur adjoint de l’Égypte Diaa al-Sayed. Il ajoute: « je souhaite, comme on a avancé le match pour la troisième place (de dimanche à samedi), qu’on joue lundi », a précisé le technicien, adjoint du sélectionneur portugais des Pharaons Carlos Queiroz, exclu pendant la demi-finale. 

En 2017, l’Egypte avait bénéficié d’un jour de repos supplémentaire par rapport au Cameroun, son adversaire en finale. Malgré cette avantage, elle avait perdu la finale contre les Lions indomptables 2-1. En 2019, les deux demi-finales étaient programmées le même jour. Les Pharaons d’Egypte qui évoquent la fraîcheur physique, ont disputé trois prolongations depuis le début des 8es de finale de la Can.