mars 2022 - Page 13 sur 35 - Journal du niger

Côte d’Ivoire: 51 milliards Fcfa pour l’emploi des jeunes

L’Agence française de développement (AFD) va accompagner l’insertion citoyenne et professionnelle des jeunes ivoiriens.En Côte d’Ivoire, Paris s’engage dans l’emploi des jeunes. En effet, l’Agence française de développement  (AFD) va dégager une enveloppe de 51 milliards dans ce domaine, a promis Claire Zanousso, représentante de l’AFD, vendredi dernier, à la clôture du 2e atelier régional de co-construction de la « Jobs Facility », une initiative de suivi-évaluation des politiques publiques emploi-formation des jeunes. 

« En Côte d’Ivoire, ce sont plus de 50 millions d’euros qui sont consacrés aux enjeux d’emplois des jeunes et plus de 60 millions d’euros pour la formation professionnelle et le renforcement du dispositif d’enseignement technique et d’apprentissage », a dit Claire Zanousso. 

Selon elle, « les enjeux son massifs, mais on va renforcer cet accompagnement parce qu’en 2022, un nouveau projet pour l’insertion citoyenne et professionnelle des jeunes ivoiriens est en cours d’exécution pour un montant de 78 millions d’euros ».

L’atelier régional de co-construction de la « Jobs Facility », qui est soutenu par l’Agence française de développement (AFD), se tient après le premier atelier régional qui a eu lieu du 18 au 22 octobre au Sénégal. Selon Mme Claire Zanousso, ce projet vise à valoriser une « communauté de pratiques ». 

La co-construction de la « Jobs Facility » a pour but de mettre en place des outils permettant de mener à bien la conception, la mise en oeuvre et le suivi de politiques publiques d’emploi et de formation. C’est un un outil d’accompagnement et de renforcement de l’insertion professionnelle des jeunes. 

La directrice de Cabinet du ministre de la Promotion de la jeunesse, de l’Insertion des jeunes et du Service civique, Mme Karitia Coulibaly De Medeiros, a affirmé que « le travail décent, surtout pour les jeunes, est au coeur des politiques de développement » du gouvernement ivoirien.

« Cette initiative, a-t-elle dit, montre la nécessité de faire face aux défis de l’emploi et de la formation des jeunes, d’autant plus qu’en Côte d’Ivoire comme ailleurs dans toute l’Afrique, des défis sont à relever pour assurer l’insertion socio-économique des jeunes ».

Le Bénin s’imprègne du projet ivoirien d’éducation numérique

Une délégation ministérielle béninois a séjourné en Côte d’Ivoire.La ministre béninoise de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Eléonore Yayi Ladekan, s’est imprégnée, vendredi dernier, du projet d’éducation numérique de la Côte d’Ivoire, en visitant le dispositif du Lycée classique d’Abidjan.

« Je suis venue à Abidjan dans le cadre du partenariat qui nous lie avec Huawei avec qui nous sommes en pourparlers pour trouver des solutions aux problèmes auxquels nous sommes confrontés au niveau de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique », a dit professeur Eleonore Yayi Ladekan en marge de la visite.

Ce sont ces échanges qui ont conduit ce géant chinois des Télécoms à « nous demander de venir voir la solution implémentée ici à Abidjan et c’est la raison pour laquelle nous sommes venus dans ce lycée classique d’Abidjan », a-t-elle indiqué.

La délégation béninoise a visité deux salles numériques pour voir comment cette question d’échanges entre enseignants et apprenants est adressée en Côte d’Ivoire « dans ce contexte pandémique de la Covid-19, où il devient de plus en plus urgent d’améliorer notre façon de communiquer avec nos apprenants ».

« Nous avons été impressionnés par les matériels déployés qui donnent une qualité d’images et de sons, et les différents modules auxquels nous pouvons avoir accès à travers ces matériels, notamment la préparation des cours, les échanges enseignants-apprenants, à distance », a-t-elle ajouté.

A son avis, cette plateforme de communication est reliée à de nombreux sites. Elle est l’une des 149 directions, écoles et institutions administratives, connectée, « ce qui est une avancée pérenne de pouvoir en un temps record parler avec beaucoup de collègues et d’acteurs ».

La délégation béninoise a eu la possibilité de visualiser quelques enregistrements qui sont en train d’être mis en place. Ce faisant, Mme Ladekan a rappelé que le gouvernement de son pays, « sous le leadership du président Patrice Talon, est dans la même vision veut faire de sorte que les difficultés ressenties par les apprenants puissent être mieux adressées par l’outil informatique ».

Démarrée en avril 2020, la phase 1 du Projet éducation numérique a permis l’aménagement de salles multimédias dans 64 établissements secondaires et 10 CAFOP dans 10 villes (Abidjan, Bonoua, Grand-Bassam, Dabou, Yamoussoukro, Bouaké, Korhogo, Odienné, Daloa et San-Pedro).

La phase pilote du projet a été réceptionnée en juin 2021 au Lycée classique d’Abidjan. Actuellement, le taux d’achèvement du projet est de 70% contre 90% pour la zone d’Abidjan. Au niveau national, le taux d’exécution est de plus de 85%.

L’objectif du projet éducation numérique, adopté par le gouvernement ivoirien, est la formation d’un capital humain, capable de relever tous les défis de développement dans la quête d’une école de qualité.

Malawi : une campagne de vaccination contre la polio

La campagne, portée par l’Organisation des nations unies (ONU), cible plus de neuf millions d’enfants.Une épidémie de poliomyélite est récemment survenue en Afrique australe. Pour protéger ses populations, le Malawi, sous l’égide l’Organisation des nations unies, a lancé une campagne de vaccination contre cette maladie.

Cette première phase de la campagne de vaccination de masse vise à contenir l’épidémie détectée pour la première fois au Malawi le mois dernier. Elle sera suivie de campagnes au de vaccination au Mozambique, en Tanzanie et en Zambie à partir du 24 mars.

Trois autres séries de campagnes devraient être lancées dans les mois à venir, couvrant plus de 20 millions d’enfants.

Forum mondial de l’eau : Macky plaide au nom des Africains.

La cérémonie d’ouverture de ce rendez-vous triennal s’est déroulée, ce mardi 21 mars, à Dakar Arena de Diamniadio, à la périphérie de la capitale sénégalaise.L’eau, source de vie, est au cœur des enjeux du monde contemporain. Sa gestion intelligente est devenue un impératif dans un contexte de raréfaction prononcée de la ressource. Le Forum de Dakar sur cette problématique est axé sur le thème « La sécurité de l’eau pour la paix et le développement ».

S’exprimant dans la salle polyvalente de Dakar Arena, pour le lancement de six jours d’échanges, le président Macky Sall a souligné que « l’eau est, selon une vielle sagesse, au commencement et à la fin de la vie ».

Pourtant, constate le chef de l’État sénégalais, la situation n’est pas rassurante « si on en juge par les indicateurs du rapport des Nations Unies sur l’eau publiés en mars 2021 ». En effet, le document révèle que deux personnes sur cinq dans le monde vivent dans des régions où l’eau est rare. Les femmes et les filles passent plus de 200 millions d’heures par jour à chercher le liquide précieux.

De plus, renseigne le rapport onusien, 2,1 milliards de personnes sont contraintes de consommer de l’eau polluée, 80 % des eaux sont rejetées dans la nature sans aucun traitement, mettant en péril la santé et la vie de 4,5 milliards d’individus et 90 % des 1000 catastrophes naturelles les plus dévastatrices depuis 1990 sont liées à l’eau.

Si rien n’est fait, avertit Macky Sall, la situation ira de mal en pis en raison notamment de la forte pression démographique, de l’urbanisation rapide et d’activités industrielles polluantes. Le 9e Forum mondial de l’eau, le premier en Afrique subsaharienne, est donc l’occasion de sonner l’alerte sur la gravité de l’heure.

À en croire le président en exercice de l’Union Africaine (UA), les questions hydriques doivent rester au cœur de l’agenda international car « il y va de la vie et de la santé de milliards d’individus, mais également de la préservation de la paix et de la sécurité internationales ».

Concluant son propos, Macky Sall a assuré que l’ampleur des défis à relever donne du sens aux différentes thématiques de cette édition du plus grand évènement planétaire lié à l’eau.

Il s’agit entre autres des mécanismes de financement et de la gouvernance de l’eau, de l’innovation en matière d’assainissement, de la problématique de l’eau potable en milieu rural, de la recherche scientifique pour maximiser l’utilisation de l’eau et la réutilisation des eaux usées.

À Dakar, le monde se retrouve autour de l’eau

Plus grand événement mondial en lien avec l’eau, l’événement est organisé, tous les trois ans, depuis 1997 par le Conseil mondial de l’eau, en partenariat avec un pays hôte.C’est une première en Afrique subsaharienne. Dakar, capitale du Sénégal, accueille du lundi 21 au vendredi 26 mars, la neuvième édition du Forum mondial de l’eau. L’événement, organisé à Diamniadio, le nouveau pôle urbain annexe de la capitale sénégalaise situé à 50 kilomètres du centre-ville, est placé sous le thème « Sécurité de l’eau pour la paix et le développement ». Un sujet pour lequel Dakar, « villes de tous les extrêmes » et « l’un des lieux les plus vulnérables de la planète », selon les mots de l’hydrologue Emma Haziza, et l’Afrique subsaharienne, où 500 enfants meurent chaque jour faute d’eau salubre et d’assainissement insuffisant et où 70% de la population n’est connecté à aucun réseau, ne pouvait qu’être un lieu idéal pour en débattre. 

Plus de 5000 participants, dont des chefs d’Etat, des responsables d’institutions internationales, des patrons de sociétés spécialisées dans l’eau ainsi que des acteurs de la filière, des experts et des chercheurs, sont attendus à ce Forum. 

Plus grand événement mondial en lien avec l’eau, l’événement est organisé, tous les trois ans, depuis 1997 par le Conseil mondial de l’eau, en partenariat avec un pays hôte. Cette édition de Dakar devait se tenir en mars 2021. Mais elle a été décalée d’une année en raison de la pandémie de COVID-19.

Dans une tribune parue à la veille de la rencontre sur le site officiel du Forum, le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall a plaidé  pour que la communauté internationale place » l’eau au cœur de l’action du multilatéralisme et des politiques internationales, pour bâtir des mécanismes de riposte efficaces face aux crises multiformes et pour la construction d’un monde post-COVID-19 résilient, prospère et stable ».

Macky Sall, qui est depuis début février président en exercice de l’Union africaine, souhaite que la rencontre soit l’occasion de saisir des « leçons apprises » et de partager « des expériences innovantes issues des projets labellisés de l’Initiative Dakar 2022, en vue d’accélérer l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) ».

Comme lors de chaque édition du Forum depuis 2002, « Dakar 2022 » sera l’occasion de la remise du Grand  Prix Mondial Hassan II pour l’Eau, une distinction créée par le Royaume du Maroc et le Conseil mondial de l’eau pour récompenser « l’excellence en matière de coopération et de gestion rationnelle dans le domaine du développement et de l’utilisation des ressources en eau ». 

Lors du dernier Forum, organisé en 2018 à Brasilia, le prix Hassan II pour l’Eau, qui est aujourd’hui à sa septième édition, avait été attribué à l’Organisation de Coopération et de Développement économiques (OCDE), en reconnaissance des travaux menés sous l’égide de son Secrétaire général, M. Angel Gurría, « pour avoir élevé la sécurité de l’eau au rang de grande cause mondiale, ainsi que pour les orientations pratiques fournies dans ce domaine aux pays du monde entier ».

Le prix Hassan II pour l’Eau est d’une valeur de 100 000 a 500 000 dollars. Une forte délégation marocaine conduite par le ministre de l’équipement et de l’eau, Nizar Baraka devait le remettre au nouveau lauréat. 

Mali : décès de Soumeylou Boubèye Maïga

L’ancien Premier ministre a rendu l’âme, ce lundi 21 mars à Bamako, dans une clinique où il était soigné depuis décembre dernier.Le Mali est en deuil. Le président de l’Alliance pour la Solidarité-Convergence des Forces Patriotiques (ASMA-CFP), Soumeylou Boubèye Maïga, est décédé ce lundi matin. En prison depuis août 2021, il a vu son état de santé se dégrader ces dernières semaines, poussant sa famille à demander aux autorités de la transition son évacuation à l’étranger.

Né le 8 juin 1954 à Gao, Soumeylou Boubèye Maïga a notamment servi comme chef des services de renseignements, ministre des Affaires étrangères et secrétaire général de la présidence du Mali. Il a été Premier ministre du Mali du 30 décembre 2017 au 23 avril 2019.

Covid-19 : le Botswana allège les mesures restrictives

Le Botswana a assoupli les restrictions des voyages dans le cadre de la lutte contre le nouveau coronavirus.Les voyageurs qui sont entièrement vaccinés contre la Covid-19 sont désormais autorisés à entrer au Botswana sans avoir à subir de test obligatoire à la frontière ou à l’aéroport.

Le ministère de la Santé et du Bien-être a déclaré, ce lundi, qu’à partir du week-end dernier, tous ceux qui ont effectué les injections requises de leurs vaccins primaires sont désormais autorisés à entrer dans le pays sans avoir à passer un autre test.

Avant cette décision, tout voyageur qui souhaitait entrer au Botswana devait subir un rappel en plus de la primo-vaccination. Toute personne n’ayant pas reçu ce rappel devait se soumettre à un test PCR obligatoire à son arrivée.

« En raison de la discordance des périodes de vaccination de rappel entre le Botswana et d’autres pays, et dans le but de faciliter les voyages internationaux, la définition de la vaccination complète au Botswana n’inclut plus la dose de rappel », a annoncé le ministère de la Santé.

Abidjan abrite la 2e édition du Cyber Africa Forum

La capitale économique ivoirienne abrite les 9 et 10 mai 2022 la deuxième édition du Cyber Africa Forum (CAF), qui se tiendra sous le signe de la souveraineté numérique et de la protection des données.Ce forum aura lieu sous le haut parrainage du Premier ministre de Côte d’Ivoire, Patrick Achi, et en la présence d’acteurs majeurs de l’écosystème de la cybersécurité tels que Huawei, Deloitte, Orange ou Ecobank, selon une note reçue lundi.  

Cette rencontre est co-organisée par Ciberobs, plateforme de référence sur la cybersécurité en Afrique et Jeune Afrique Media Group, groupe panafricain, leader dans les media et l’évènementiel.

L’édition 2022 du Cyber Africa Forum se déroulera autour du thème « Souveraineté numérique et protection des données, leviers de croissance économique pour le continent africain », un sujet important visant à établir la confiance numérique via la protection des données.    

Elle permettra d’aborder l’émergence de nouveaux risques en matière de cybersécurité, liés aux pratiques associées à la numérisation des sociétés africaines (télétravail, finance numérique et/ou décentralisée, commerce en ligne, souveraineté dans un contexte de tensions géopolitiques…).

Des thématiques concerneront directement plusieurs acteurs économiques majeurs actifs en Afrique, à l’instar d’Atos, CCDOC, Cybastion ou encore ESET Africa, notamment présents aux côtés de bien d’autres acteurs publics (dirigeants politiques, organisations multilatérales…) et privés.

« Les risques économiques liés à la cybersécurité sont une réalité en Afrique. Le Cyber Africa Forum se veut être cette plateforme d’échanges de référence sur le continent qui rassemble les acteurs africains et internationaux afin de mettre le risque cyber au cœur des problématiques de l’Afrique, comme enjeu de son émergence », a déclaré Franck Kié, président-fondateur de Ciberobs.

« Depuis dix ans, notamment via l’Africa CEO Forum, nous sommes au plus près des problématiques du secteur privé et le constat est clair », a dit M. Frédéric Maury, directeur général délégué à Jeune Afrique Media Group.

A la différence des grandes entreprises à travers le monde, les CEOs africains perçoivent le potentiel de la data et du digital mais négligent encore trop souvent le risque cyber, qui est pourtant l’un des plus importants opérationnellement, a-t-il ajouté. 

C’est pour cela, soulignera-t-il, que le groupe a décidé, aux côtés de Ciberobs, de faire du Cyber Africa Forum un lieu incontournable sur le sujet. A cet évènement de référence de la cybersécurité en Afrique qui prévoit 23 panels et plus de 80 intervenants, des décideurs de plus de 25 pays sont attendus.

« Nous jouons le rôle de facilitateurs en fournissant des informations et des solutions concrètes en matière de cybersécurité au profit des décideurs d’Afrique subsaharienne », a assuré pour sa part Nathalie Kienga, vice-présidente de Ciberobs.

Le Cyber Africa Forum 2022 mettra à l’honneur les talents de la cybersécurité africaine via plusieurs initiatives, notamment la « Cyber Africa Women », qui vise à promouvoir et soutenir les femmes dans le domaine de la cybersécurité et du numérique. 

Il décernera également des prix à des personnalités qui ont œuvré pour le renforcement de la cybersécurité sur le continent ; et une récompense inédite en faveur de la start-up de l’année dans le domaine de la cybersécurité.

Un hackathon réunira une trentaine de candidats autour d’une épreuve de CTF (Catch the flag) à l’issue de laquelle les trois premiers à terminer le challenge seront récompensés à ce second forum sur la cybersécurité africaine.

L’édition 2021 du Cyber Africa Forum a connu une participation massive de l’ensemble de l’écosystème de la cybersécurité, tant du secteur public que privé avec 700 participants sur site et plus d’un millier sur Facebook et YouTube Live.

Plus de 50 partenaires et sponsors, 60 pays représentés et plus de 150 rendez-vous d’affaires organisés ont été enregistrés à la première session qui a regroupé autorités publiques, dirigeants d’entreprises, spécialistes de la cybersécurité.

Fondée en 2019, Ciberobs-Make Africa Safe est une plateforme de premier ordre en matière de cybersécurité, avec des activités dans la sphère médiatique, dans la construction d’expertise et d’opportunités (Cyber Africa Community) ainsi que dans le Conseil (Ciberobs Consulting).

L’organisation est à l’origine du Cyber Africa Forum, événement de référence dans le domaine de la cybersécurité en Afrique. Ciberobs-Make Africa Safe a été fondée par Franck Kié, commissaire général du Cyber Africa Forum et Managing Partner de Ciberobs Consulting.

Côte d’Ivoire: vers un dialogue intercommunautaire régional

Le ministre de la Réconciliation et de la laCohésion nationale, Bertin Konan Kouadio dit KKB a annoncé l’ouverture d’un dialogue intercommunautaire régional en Côte d’Ivoire.« Cet atelier est fondateur, dis-je, parce qu’il est le premier à porter sur une thématique en concordance avec l’ouverture prochaine d’une séquence pilier de notre stratégie de réconciliation et de cohésion nationale, à savoir le dialogue intercommunautaire régional», a déclaré le ministre KKB, vendredi dernier à la clôture d’un atelier de réflexion stratégique sur le dialogue intercommunautaire à Grand-Bassam, dans le Sud-Est d’Abidjan.

Du 16 au 18 mars 2022, les participants constitués du corps préfectoral, de la société civile, de la chefferie traditionnelle, des jeunes, des femmes, des mouvements associatifs et des guides religieux ont débattu du thème, «Dialogue intercommunautaire, outil de renforcement de la réconciliation, de la cohésion nationale et de la paix».

Cet atelier organisé à l’initiative du ministère ivoirien de la Réconciliation et de la cohésion nationale avec l’appui technique et financier du Centre Suisse pour le dialogue humanitaire a abordé les enjeux liés à la réconciliation nationale et à la cohésion sociale en Côte d’Ivoire.

« Je ne cesserai jamais de répéter que le processus de réconciliation et de cohésion nationale se déroule sous la haute autorité et l’implication directe du président de la République (…). Chacun doit s’en imprégner pour que ne subsiste aucune ambiguïté ni équivoque à ce sujet. Je suis donc chargé de mettre en œuvre le processus, mais le véritable réconciliateur, c’est le président de la République», a ajouté le ministre KKB.

L’Etat de Côte d’Ivoire envisage de bâtir un «Ivoirien nouveau» pour sortir définitivement le pays des années de conflits qui ont été marquées par une rupture des équilibres politiques, le délitement du tissu social et la destruction des infrastructures économiques.

En outre, les pertes en vies humaines ont profondément ébranlé l’unité nationale et entamé la cohésion sociale. Il en résulte le développement du repli communautaire qui alimente les tensions au sein des communautés et entre les communautés.

Pour gagner ce pari, le ministère de la Réconciliation et de la cohésion nationale estime qu’il est indispensable de gérer objectivement les ressentis dans le présent afin d’offrir, pour le futur, des raisons de célébrer de nouveau le vivre-ensemble.

Plus de 20.000 volontaires étrangers engagés en faveur de l’Ukraine

« Plus de 20000 volontaires étrangers sont engagés en faveur de l’Ukraine. Aucun marocain », selon la diplomate ukrainienne dans un entretien exclusif avec APA news.L’ambassadeure d’Ukraine au Maroc, Mme Oksana Vasylieva s’est livrée sans langue de bois sur les questions d’actualité et notamment l’invasion de son pays par la Russie, la position marocaine vis-à-vis de ce conflit, sans oublier le sort des étudiants marocains en Ukraine.

 De prime abord, la diplomatie ukrainienne a qualifié la situation dans son pays de « grave ». Pour elle, il s’agit d’une une guerre à grande échelle lancée par la Russie en Ukraine et non d’un conflit en Ukraine comme on tente de le décrire souvent.

Selon elle, l’armée russe attaque l’Ukraine depuis le territoire russe et celui de la Biélorussie mais aussi des parties occupées depuis 2014 Donetsk et le Donbass et la Crimée. « L’armée russe cible les plus grandes villes comme la capitale Kiev, Kharkiv, qui est un centre économique très important, Odessa, Zaporozhye. La Russie a tiré plus de 1000 missiles sur des zones résidentielles depuis le début de la guerre. Ils ont attaqué à l’aide de leur aviation, leurs chars et leur artillerie », a-t-elle fait savoir.

 Pour ce qui est de la situation humanitaire, l’ambassadeure d’Ukraine au Maroc a déploré cette situation qu’elle a qualifiée « d’alarmante ». « Vous pouvez imaginer que quand on bombarde chaque jour, chaque nuit, les immeubles et les quartiers, les villages et campagnes, les Ukrainiens vivent dans la peur et l’anxiété. Il y a près de 3 millions de réfugiés ukrainiens qui se trouvent actuellement dans les pays limitrophes qui les reçoivent avec beaucoup de convivialité », a-t-elle décrit

 Interrogée sur le nombre de victimes suite à cette guerre, la diplomate ukrainienne a fait savoir que quotidiennement, l’armée russe a tué des dizaines de civils. Selon les données des Nations-Unies, 1500 civils ont trouvé la mort dont 110 enfants. « Mais les pertes militaires russes sont dix fois plus importantes que celles ukrainiennes. La Russie a perdu 14800 soldats russes », a-t-elle indiqué.

 Au sujet de la position du Maroc vis-à-vis de ce conflit et la décision de la non-participation au vote de l’Assemblée générale de l’ONU, Mme Vasylieva n’a pas voulu commenter cette décision. « La position du Maroc est claire. Nous ne la commentons pas », a-t-elle dit

 Pour ce qui est du post publié sur la page Facebook de l’ambassade d’Ukraine à Rabat en date du 24 février 2022 sur sa page Facebook, encourageant des volontaires étrangers à joindre les forces ukrainiennes, la diplomatie ukrainienne a affirmé que ce « post a été supprimé de nos pages officielles sur les réseaux sociaux.

 « Pendant les premiers jours, le président de l’Ukraine a signé le décret de la légion internationale ukrainienne dans lequel il a invité les étrangers, qui ont une expérience militaire, à joindre volontairement les forces armées ukrainiennes. C’est pourquoi toutes les Ambassades ukrainiennes ont diffusé l’information relative à l’appel de notre chef d’Etat. Près de 20.000 volontaires de 52 pays ont rejoint l’armée ukrainienne. Mais il n’y aucun Marocain parmi eux », a-t-elle expliqué.

 Et d’ajouter que « les autorités marocaines ont fait une observation générale pour exprimer leur désaccord avec cet appel. C’est pourquoi nous l’avons supprimé de nos pages sur les réseaux sociaux ».

 Au sujet des étudiants marocains d’Ukraine, qui constituent la deuxième communauté estudiantine dans le pays, Mme Vasylieva a indiqué que l’ambassade est en contact permanent avec le ministère marocain des Affaires étrangères, « pour suivre la situation des Marocains en général qui sont restés en Ukraine ».

 Actuellement, plus de 6000 étudiants ont réussi à regagner le Maroc depuis le communiqué du ministère marocain des affaires étrangères en date du 12 février à ce jour. Selon les derniers chiffres, 35 étudiants marocains ont été évacués de la ville de Soumy encerclée par les Russes. On a décrété en Ukraine des vacances scolaires jusqu’au 1er avril », a-t-elle précisé.

 « Entre temps, le ministère ukrainien de l’Enseignement se penche sur l’élaboration d’un système d’enseignement qui assurera la continuité pour les étudiants marocains mais aussi tous les étudiants étrangers. Cela dépend des régions. Dans celles qui sont moins touchées par la guerre, on optera probablement pour l’enseignement en présentiel. Dans celles les plus touchées, on va mettre en place un système d’enseignement à distance. Nous attendons de toute façon la décision du ministère ukrainien de l’enseignement sur les options à adopter. Je peux rassurer les étudiants que nous ferons tout pour qu’ils poursuivent leurs études sans qu’ils soient lésés », a-t-elle enchainé. Pour rappel, les Marocains constituent 10% des étudiants étrangers après l’Inde. Ils sont près de 9000 au total.

 Côté échanges économiques Maroc-Ukraine, l’ambassadeure d’Ukraine à Rabat a expliqué que les échanges économiques sont à l’arrêt puisque l’armée russe a bombardé tous les ports, aéroports et a même perquisitionné certains navires.

 Selon elle, « l’arrêt de ces échanges, non seulement avec le Maroc mais avec le reste du monde, est porteur de risques pour la sécurité alimentaire internationale. L’Ukraine a 15% du marché du blé mondial et 55% du marché du maïs pour ne citer que ces deux exemples ».