mars 2022 - Page 25 sur 35 - Journal du niger

Ligue arabe : adoption d’une résolution marocaine contre l’enrôlement des enfants dans les conflits armés

Le Conseil de la Ligue des Etats arabes au niveau des ministres des Affaires étrangères a adopté, mercredi au Caire, une résolution présentée par le Maroc sur la lutte contre l’enrôlement militaire des enfants dans les conflits armés.Le Conseil ministériel arabe a, ainsi, chargé le Secrétariat général de la Ligue arabe de coordonner avec les Conseils ministériels et les instances arabes concernées, afin d’élaborer un document annexe qui sera inséré dans le « Plan global pour la lutte de l’enrôlement des enfants dans les conflits armés et terroristes ».

L’annexe, dont un projet sera soumis à la prochaine session du Conseil, doit se pencher sur les dimensions juridique, humaine et celle des droits de l’homme en matière de la lutte contre le recrutement des enfants dans les conflits armés.

La décision est fondée sur l’appel lancé par la Ligue arabe, en novembre 2021, à l’occasion de la Journée internationale de l’Enfant.

Le Conseil s’est également félicité de l’établissement au Maroc du Bureau du Programme des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme et la Formation en Afrique (ONUCT), ainsi que de la co-présidence du Royaume, avec le Canada, du Forum mondial de la lutte contre le terrorisme.

Maroc: une politique dédiée à l’autonomisation économique de la femme rurale en gestation (Banque centrale)

La Banque centrale du Maroc a annoncé, mardi, le lancement, dans le cadre de ses initiatives pour la promotion de l’inclusion financière, du processus de conception d’une politique dédiée à l’autonomisation économique de la femme rurale, en collaboration avec la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD).Le lancement de ce processus intervient suite à une analyse approfondie de la situation socio-économique de la femme rurale au Maroc, réalisée par la banque centrale, avec le soutien de l’Alliance pour l’inclusion financière (AFI) et de l’institut international Fletcher School, indique la Banque dans un communiqué.

Le projet entre désormais dans la phase de formulation dont l’objectif est de construire une politique nationale centrée sur les besoins et les aspirations des femmes dans le monde rural. 

Dans ce cadre, précise le communiqué, l’institution monétaire marocaine a organisé, mardi 8 mars, un premier workshop qui a permis de dresser l’état des lieux de l’inclusion financière et économique de la femme rurale, d’identifier les défis à relever et la politique à mettre en place, de déterminer les piliers potentiels pour l’autonomisation économique de la femme rurale et de convenir de l’approche à adopter pour la conduite des prochaines étapes du projet.

Maroc/Agriculture: les exportations ont le vent en poupe

Les exportations de produits agroalimentaires et maritimes ont poursuivi leur progression durant la campagne 2021-2022. La valeur des exportations de ces produits a atteint 68,4 milliards de DH (1 euro = 10,6 DH) en 2021, soit un bond de 9% par rapport à 2020, selon les données du ministère de l’Agriculture. Parallèlement, les exportations des produits maraîchers ont atteint un volume de 773.000 tonnes lors de cette campagne (septembre 2021-février 2022), un chiffre en hausse de 18% par rapport à la même période de la campagne 2020-2021. Concernant les ventes d’agrumes, elles ont atteint 566.000 tonnes, en progression de 37% par rapport à la précédente campagne.

Quant aux exportations des produits agricoles transformés (hors sucre et ses préparations), elles ont atteint un volume de 525.000 tonnes en 2021, soit une croissance de 14% par rapport à 2020. Cette tendance à la hausse est maintenue durant le début de 2022, avec un taux de croissance à fin février dernier, de 11% en volume et 43% en valeur par rapport à la même période de 2021.

La communication, l’écrin du bonheur de l’Ivoirienne Alice Begnulu

Le spectre médiatique, un rêve de Alice Begnulu (53 ans), est aujourd’hui effectif pour cette secrétaire de direction de formation, devenue par son abnégation, chef de service au ministère ivoirien de la Communication, des médias et de la Francophonie.Issue d’une famille modeste, Alice Begnulu passe une enfance heureuse mais aussi difficile. Elle est éduquée, en campagne, par son grand-père et sa grand-mère, qui la scolarisent, en dépit de sa mobilité réduite. 

La situation de handicap, rapporte-t-elle, a été « vraiment difficile » pour elle à son enfance. Jusqu’à trois ans, Alice a les jambes fermes, mais la polio survenant, son pied gauche se « retrouve paralysée ». Et ce, jusqu’à l’âge de sept ans. 

Sa grand-mère et des membres de la famille la portent au dos pour aller l’installer en classe, un exercice quotidien, alors que l’Ecole primaire publique Kotokouassikro, l’établissement qu’elle fréquente, se trouve à 1 Km de Djékanou (centre).       

Suite à des soins intensifs dans un établissement hospitalier, à Abidjan, à partir de la classe de CE1, Alice commence à faire usage de ses jambes. En 1982, elle obtient le CEPE à l’EPP Kotokouassikro, mais pas l’entrée en sixième. 

Stigmatisée, souvent, elle garde son sang-froid. Un jour, après un pugilat avec un autre enfant, la génitrice de cette dernière la qualifie d' »enfant serpent » et s’interroge ce qu’Alice va d’ailleurs faire à l’école, mais en réplique, la grand-mère d’Alice déclare « l’avenir nous dira ce qu’elle va devenir ». 

 Pour les études secondaires, son père l’inscrit au Collège moderne mixte de Bingerville, une banlieue à l’Est d’Abidjan. Là, elle fait les classes de 6e jusqu’à la 3e et décroche son Brevet d’étude du premier cycle (BEPC), avant d’intégrer le Collège d’enseignement technique commercial de Treichville. 

Aujourd’hui, Alice remercie son professeur d’anglais qui l’a encouragée à embraser dans ce collège, l’enseignement technique au regard de sa mobilité réduite. Elle est orientée dans la filière de secrétariat. 

Dans son cursus, Alice obtient de 1990-1991, au Lycée professionnel et commercial de Yopougon, le Brevet de technicien (BT). Avec ce sésame, elle intègre le secrétariat d’une entreprise privée, où elle subit, en raison de son handicap, « une frustration » durant six ans.  

Cela l’amène à passer le concours de la fonction publique, en 97, un test qu’elle réussit. Depuis son enfance, Alice rêve de faire la communication audiovisuelle. La jeune dame est affectée le 1er septembre 1997 au ministère de la Communication.  

Arrivée dans le milieu de la communication « par amour », Alice est épanouie. Au ministère de la Communication, son handicap est ignoré. Le 16 décembre 2021, ses qualités professionnelles sont couronnées par la médaille de Chevalier de l’Ordre du mérite de la communication. 

 « Je voulais travailler là où on communique et cette médaille est venue couronner ce choix que j’ai fait. C’est vrai, ça n’a pas été toujours facile de regagner mon lieu de travail, mais dans la vie quand on a un travail, il faut le faire avec joie; et donc je le fais avec joie », confit-elle.   

Depuis 98, Mme Alice Begnulu a en charge des questions liées à la presse étrangère. En 2019, elle est nommée chef de service des relations avec la presse étrangère à la Direction des partenariats et du développement des médias, au ministère de la Communication. 

M. Guillaume Beda, actuel directeur des partenariats et du développement des médias dudit ministère, remarque à son arrivée, en 2018, la qualité du traitement des dossiers relatifs aux journalistes de la presse étrangère. 

Assistante de direction de la directrice en charge des Affaires juridiques, Mme Alice Begnulu est détachée par M. Beda auprès de sa direction, où elle est promue chef de service chargée des relations avec la presse étrangère. 

« J’ai trouvé vraiment une femme engagée et concentrée sur son sujet », relève le directeur des partenariats et du développement des médias, M. Guillaume Beda, tout en affirmant « c’est mon meilleur agent ». 

Mme Aka Desquith, directrice des Affaires juridiques et de la coopération internationale, affectée en octobre 2018, a eu pour assistante Mme Begnulu qu’elle qualifie d' »une femme très discrète », qui a « le sens du service ».

« Elle est aussi très aimable », poursuit-elle, en parlant de Mme Alice Begnulu, « la doyenne dans sa direction, quelqu’un sur qui elle s’est beaucoup appuyée pour pouvoir démarrer (son) service », car « elle avait tout le fond documentaire nécessaire pour faire un bon travail ». 

« Sociable », Mme Aka l’appelle affectueusement « Maman Bceao », parce que « toujours joyeuse, avec une bonne humeur qui est naturelle en toute circonstance ». Pour elle, Mme Alice Begnulu est une dame qui « apprend vite et est très rigoureuse dans le travail ».    

Aujourd’hui, mariée (le 8 avril 1995), Alice Begnulu est mère d’un enfant. Elle va ensuite adopter trois enfants dans la grande famille. Epanouie, Alice Kouassi Begnulu dispose d’un permis de conduire.

Le placali, un mets local, fait à base de manioc est son plat préféré. Outre cela, elle consomme beaucoup de fruits. Dans les relations humaines, Alice Begnulu « n’aime pas l’hypocrisie » et ou qu’on lui montre qu’on est plus intelligent.  

Secrétaire de direction, Mme Alice Kouassi épouse Begnulu-Adinlin est par son savoir-faire chef de service. Chaque emploi a un profil, et le dernier grade de sa carrière est l’attachée de direction, un niveau qu’elle envisage d’atteindre avant son départ à la retraite, en 2028. 

L’Afrique peut-elle convaincre Poutine à mettre fin à la guerre en Ukraine ?

Ces derniers jours, les chefs d’Etat africains ont fait bloc pour convaincre le dirigeant russe, Vladimir Poutine, d’observer un cessez-le-feu avec son voisin ukrainien.L’invasion de l’Ukraine par la Russie entre dans son 13e jour et fait beaucoup de victimes notamment des civils. Mais Poutine écoutera-t-il les appels tacites d’un certain nombre de dirigeants africains pour mettre fin à la guerre ?

Alors que le reste du monde, sous l’impulsion des gouvernements occidentaux, a condamné la Russie pour son invasion de l’Ukraine et imposé des sanctions en menaçant de les renforcer, les dirigeants africains se sont généralement montrés réticents, en particulier ceux qui entretiennent des liens étroits avec M. Poutine.

Plusieurs pays du continent africain entretiennent des liens diplomatiques et commerciaux étroits avec la Russie de M. Poutine, qui a mené une offensive de charme sur le continent ces dernières années grâce au sommet Russie-Afrique, dont la première édition s’est tenue en 2019. Le prochain se tiendra plus tard dans l’année.

La solidité de ces relations est mise à l’épreuve par le conflit russo-ukrainien.

Ces derniers jours, au moins deux dirigeants, bien que parlant depuis une position de neutralité, ont essayé de convaincre Poutine de mettre fin aux hostilités.

Les présidents égyptien et sénégalais Abdel Fattah al-Sisi et Macky Sall se sont entretenus avec l’homme fort de Moscou pour tenter de lui faire comprendre la nécessité de cesser les hostilités et d’engager des pourparlers avec l’Ukraine, pays que son armée a envahi le 24 février.

M. Sisi a déclaré que si ses entretiens avec le dirigeant russe visaient principalement à cimenter les liens entre le Caire et Moscou, ils portaient également sur le caractère désespéré du conflit actuel d’un point de vue civil et sur la nécessité de suspendre l’invasion de ce pays pour permettre des pourparlers en vue d’un cessez-le-feu définitif.

Le dirigeant égyptien est connu pour avoir entretenu des liens étroits avec M. Poutine et ce serait un énorme coup de propagande pour lui si ses paroles constituaient bien plus qu’un écho lointain face au tambour de la guerre qui résonne à Moscou.

Poutine a prêté une oreille attentive à Macky Sall, qui a profité de son nouveau statut de président en exercice de l’Union africaine pour lui demander de mettre fin aux hostilités.

Heureux de ses progrès, le bureau de M. Sall s’est réjoui sur Twitter de la nature des entretiens avec Poutine, qui a été félicité pour « sa volonté de maintenir le dialogue en vue d’une issue négociée au conflit ».

Il reste à savoir si les paroles de Sisi et Sall finiront par porter leurs fruits, là où les sanctions occidentales n’ont pas réussi à dissuader Poutine de poursuivre le conflit.

Sénégal : une initiative en appui aux expatriés

Cinquante-deux entreprises de la diaspora sénégalaise vont bénéficier d’une enveloppe de plus d’un million d’euros pour réduire les risques liés à la migration irrégulière.L’initiative « Investo in Senegal » est portée par l’Agence italienne de coopération au développement (AICS). Elle s’inscrit dans le cadre du Projet de contraste à la migration irrégulière à travers l’appui au secteur privé et à la création d’emplois au Sénégal (Plasepri/Pasped).

Ce dernier vise à réduire la migration irrégulière et à encourager les investissements productifs de la diaspora et le transfert des compétences acquises au fil des ans grâce à l’expérience de la migration.

Les entreprises sélectionnées parmi près de 1200 propositions bénéficieront d’un financement compris entre 5000 et 30.0000 euros, pour un total de 1.122.000 euros.

Les projets retenus sont basés dans les six régions du Programme Plasepri/Pasped à savoir Dakar, Thiès (Ouest), Saint-Louis, Louga (Nord), Diourbel et Kaolack (Centre). D’autres bénéficiaires s’activent entre les régions de Dakar, Thiès et Saint-Louis. Ils couvrent plusieurs secteurs d’activité notamment l’artisanat, l’élevage, la pêche, la transformation de produits agricoles, etc.

Les proposants, dont 12 ont moins de 35 ans (23 %) et dont 24 sont des femmes (46 %), sont en Italie et en France. La grande majorité est déjà employée, avec un emploi salarié ou en gérant une activité indépendante.

Le programme Plasepri/Pasped est financé par l’Union Européenne (UE) au titre de son Fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique. Il a pour objectif de réduire la migration irrégulière grâce au soutien au secteur privé et à la création d’emplois au Sénégal.

Par ailleurs, il vise à créer une plateforme fournissant une assistance financière et technique pour contribuer au développement des micros, petites et moyennes entreprises (MPME) sénégalaises en renforçant le potentiel économique local et celui de la diaspora en Italie.

Nigeria : attaque meurtrière contre les FDS

Au moins dix-neuf membres des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) ont été tués, hier mardi, à Kanya, un village dans le Nord-Ouest du Nigeria.La grande muette, avec 13 soldats abattus, est la plus touchée. Cinq policiers et un milicien complètent la liste macabre issue des affrontements avec des hommes armés non identifiés.

La veille, plusieurs dizaines d’éléments d’une milice d’auto-défense ont perdu la vie dans des heurts avec ces « bandits » dans une zone située non loin de la frontière avec le Niger.

Selon des sources sécuritaires, cette partie du pays est devenue un refuge pour des groupes criminels qui terrorisent les populations locales.

Rebond de la croissance économique de l’Afrique de l’Est

L’assouplissement des restrictions liées à la Covid-19 font partie des facteurs qui ont boosté la croissance économique de la région.La Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) a connu une embellie économique l’année dernière. Sa croissance a atteint une moyenne de 4,2%, informe le Comité des affaires monétaires de la région dans un rapport publié à l’issue sa 25e réunion ordinaire.

Les participants à cette réunion tenue en visioconférence présidée par le gouverneur de la Banque centrale du Kenya, Patrick Njoroge, ont déclaré que la croissance est largement soutenue par l’assouplissement des restrictions de la Covid-19, les investissements publics et les bonnes performances des secteurs de l’agriculture, des services, de la construction et de la fabrication.

« La croissance dans la région devrait s’améliorer, soutenue par une reprise de l’activité économique mondiale avec l’assouplissement des mesures de confinement et la mise en œuvre soutenue de mesures de soutien à la croissance. Les risques de dégradation restent élevés en raison du ralentissement de la croissance mondiale, de la montée des tensions géopolitiques et de l’augmentation des produits de base », a déclaré le comité dans un communiqué.

Cependant, il a indiqué que des progrès doivent encore être réalisés dans les systèmes de paiement transfrontaliers et convenu de poursuivre les initiatives d’interopérabilité au niveau national et de renforcer le système de paiement de l’Afrique de l’Est.

Les États membres de la CAE sont le Burundi, le Kenya, le Rwanda, le Soudan du Sud, la Tanzanie et l’Ouganda. Le comité monétaire est composé de gouverneurs des banques centrales de ces pays respectifs.

Guerre en Ukraine: Macky Sall sollicite un «cessez-le-feu» auprès de Poutine

Au quatorzième jour de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le président sénégalais et président en exercice de l’Union africaine (UA) a tenté de convaincre mercredi 9 mars son homologue Vladimir Poutine d’arrêter les bombardements.Et si la médiation africaine portait ses fruits dans cette crise mondiale ? Même si le poids et le leadership du continent sont souvent sous-estimés pour changer le cours de l’histoire, les nouveaux dirigeants comme Macky Sall essaient de jouer leur partition. Et maintenant que la paix du monde est menacée par cette guerre en Europe, l’Afrique par la voix du chef de l’Etat sénégalais tente de venir à la rescousse.

« Je me réjouis de mon entretien de ce matin avec le Président Poutine en ma qualité de Président de l’Union Africaine pour solliciter un cessez-le-feu durable en Ukraine. Je salue son écoute et sa disponibilité à maintenir le dialogue pour une issue négociée du conflit », a déclaré le président Sall dans un tweet.

Ce n’est pas la première sortie officielle de Macky Sall sur cette crise qui a déjà causé des centaines de décès et plus de deux millions de réfugiés dont des citoyens africains. Avec le président de la Commission de l’Union africaine (CUA), le Tchadien Moussa Faki Mahamat, il a récemment déploré l’attitude « inacceptable » à l’égard de ressortissants africains, victimes de « mauvais traitements », alors qu’ils voulaient fuir l’Ukraine.

Les deux présidents avaient exhorté ensuite « tous les pays à respecter le droit international et à faire preuve de la même empathie et du même soutien envers toutes les personnes qui fuient la guerre, nonobstant leur identité raciale ».

Non-alignement

Lors du dernier conseil des ministres, Macky Sall avait aussi fait part de « sa grave préoccupation face à la situation en Ukraine », tout en réaffirmant l’adhésion du Sénégal aux principes du non-alignement et du règlement pacifique des différends. Sa position sur cette question s’inscrit dans l’esprit des deux communiqués publiés en sa qualité de président en exercice de l’Union africaine, a-t-il précisé.

En lançant le 24 février dernier une opération militaire contre l’Ukraine, après des semaines de tension entre les deux pays, la Russie a dit faire valoir son droit à l’auto-défense, prévu par l’article 51 de la Charte de l’ONU.

Le président Poutine a évoqué la « souffrance » dans la région séparatiste du Donbass pour envahir ce pays. Ancienne membre de l’Union soviétique (URSS), l’Ukraine veut adhérer à la force militaire des pays occidentaux (OTAN) et à l’Union européenne (UE).

Malgré la prise de plusieurs villes et zones stratégiques, le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy et ses hommes opposent encore une forte résistance aux troupes russes désormais dans la capitale Kiev.

Dans un récent entretien avec son homologue français Emmanuel Macron, Vladimir Poutine à fait savoir à son homologue français qu’il poursuivrait son action « sans compromis », jusqu’à ce que ses objectifs soient atteints. Il a aussi affirmé que ses exigences vis-à-vis de Kiev pourraient augmenter.

Gambie : un imam s’en prend aux femmes du tribunal de la charia

L’imam gambien Abdoulie Fatty, s’est indigné contre la nomination de deux femmes juges au tribunal de la charia.Alors que la Gambie se joint au reste du monde pour célébrer la Journée internationale de la femme le 8 mars, les féministes du pays se sont insurgées contre un imam qui a fait une déclaration controversée sur les femmes juges du tribunal de la charia.

En février, le système judiciaire gambien a nommé pour la première fois deux femmes magistrats dans le tribunal de la charia pour traiter des affaires de divorce, de mariage et d’héritage, si les parties sont musulmanes. Elles ont prêté serment aux côtés de trois de leurs homologues masculins dont la nomination n’a pas provoqué de remous comme celle des femmes juges.

Peu de temps après cette décision, l’imam Abdoulie Fatty s’est lancé dans une diatribe contre le système judiciaire pour la nomination de Madame Fatoumatta Sowe et Mariama Jatta. Il a soutenu que c’est une « parodie de l’Islam » que des magistrates soient autorisées à jouer le rôle de juges dans des tribunaux de la charia au nom de la démocratie et de l’autonomisation des femmes

« Si vous laissez vos affaires entre les mains des femmes, vous ne gagnerez jamais. Pourquoi devrions-nous être assis ici aujourd’hui à regarder notre système judiciaire nommer bon gré mal gré des femmes Cadis à la place des hommes ? Vous vous moquez de l’Islam et quiconque se moque de l’Islam en verra les conséquences », a-t-il averti.

L’imam Fatty d’indiquer que les femmes juges devraient savoir qu’elles n’ont pas leur place dans le système de justice islamique et devraient donc démissionner de leur poste pour éviter la colère de Dieu sur elles.

Cette sortie a créé un tollé chez féministes gambiennes qui se sont vivement indignées de ces commentaires, décrivant cette vision de l’imam comme une « image arriérée » de l’Islam et de la manière dont il ne devrait pas représenter les femmes.

L’activiste féministe Mama Linguere Sarr conseille à l’Imam Fatty « de prêcher la crainte de Dieu, le patriotisme et le respect du serment pour tous ceux qui occupent des fonctions publiques, car c’est grâce à ces valeurs qu’ils feront passer le pays et le bien commun avant leurs intérêts » dit-elle. Avant d’ajouter que c’est « veillant au bien commun et à l’amour du pays qu’ils mettront fin à la corruption et qu’ils travailleront à la construction de la nation ».

Une autre féministe gambienne basée au Royaume-Uni, interpelle l’Imam Fatty sur les raisons qui expliquent que seuls hommes méritent d’occuper des postes de responsabilité, même si leurs homologues femmes ont les mêmes qualifications ?

Une autre déclare qu’à un moment où le pays célèbre la Journée internationale de la femme, l’accent devrait être mis sur les stéréotypes profondément ancrés à l’encontre des femmes par la plupart des hommes qui utilisent la religion comme un moyen de continuer à les soumettre. « La marche du féminisme vers la terre promise ne peut être entravée à ce stade », ajoute-t-elle.

Dans une société patriarcale comme la Gambie, le spectacle inhabituel de deux femmes juges présidant des affaires et rendant la justice impliquant d’autres musulmans – hommes et femmes – continue de diviser l’opinion.

La constitution gambienne de 1997 reconnait la charia comme loi islamique, mais son introduction comme loi en 2001 avait provoqué un intense débat entre politique et érudits de l’Islam.

En 2012, l’ancien président Yayah Jammeh décida d’introduire la charia comme loi « pour garantir un procès équitable dans le pays », ce qui pourrait faire grandir la polémique et la contestation dans le pays.