mars 2022 - Page 32 sur 35 - Journal du niger

Maroc: lancement d’une e-vitrine des produits du terroir

Une vitrine digitale dédiée à la promotion des produits du terroir marocain (www.terroirdumaroc.gov.ma), a été lancée ce jeudi par l’Agence pour le développement agricole (ADA).Il s’agit de la première plateforme du genre, qui propose une large gamme des produits du terroir. Plus de 680 articles, produits par 70 groupements de produits du terroir (représentant plus de 5.000 producteurs dont 46% sont des femmes rurales), sont proposés. Ils sont issus de coopératives des différentes régions du Maroc.

L’objectif est d’atteindre 200 groupements à fin 2022. Cette e-vitrine sera le lien direct entre les consommateurs et professionnels nationaux et internationaux, d’une part, et les producteurs de produits du terroir, d’autre part, indique l’ADA.

UEMOA : Patrice Talon pressenti à la présidence

Le président de la République béninoise, Patrice Talon, serait le favori pour prendre la présidence de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).Talon a émis le souhait de succéder à Roch Marc Christian Kaboré, renversé le 24 janvier dernier par une junte militaire, selon Jeune Afrique.

L’ex-président burkinabé en résidence surveillée depuis sa chute, avait été porté à la tête de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) le 25 mars 2021.

La nomination du président béninois pourrait être entérinée lors de la prochaine conférence extraordinaire des chefs d’État de l’instance qui devrait se tenir incessamment à Abidjan, la capitale ivoirienne, informe le média panafricain.

Considéré comme un îlot de stabilité depuis son indépendance, le Bénin est touché ces derniers mois par des attaques terroristes sanglantes attribuées à des groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et à l’organisation État islamique (EI).

Les groupes jihadistes qui opèrent dans le Sahel notamment au Mali, au Niger et au Burkina Faso tentent d’étendre désormais leur influence vers les pays côtiers du Golfe de Guinée.

Af’Sud : sanctions américaines contre des financiers présumés de l’EI

Les Etats-Unis ont imposé des sanctions à quatre bailleurs de fonds présumés de l’Etat islamique d’Irak et de Syrie (ISIS) en Mozambique basés en Afrique du Sud.Cette sanction vise à démanteler les réseaux de soutien financier aux groupes terroristes sur le continent. Le porte-parole du Département américain du Trésor, Ned Price, a déclaré jeudi dans un communiqué que Washington avait désigné Farhad Hoomer, Siraaj Miller, Abdella Abadigga et Peter Mbaga pour avoir prétendument facilité le financement des branches et des réseaux de l’Etat islamique en Irak et en Syrie (ISIS) à travers l’Afrique, y compris l’Etat islamique pour la province d’Afrique de l’Ouest qui commet des méfaits dans le nord du Nigeria.

« Les membres et les associés d’ISIS en Afrique du Sud jouent un rôle dans la facilitation du transfert de fonds depuis le sommet de la hiérarchie d’ISIS vers des branches en Afrique », a déclaré M. Price.

Il a ajouté que cette dernière action visait à « perturber et exposer davantage les principaux partisans d’ISIS et d’ISIS-Mozambique qui collectent des revenus pour ISIS et exploitent le système financier sud-africain pour faciliter le financement des branches et des réseaux d’ISIS en Afrique ».

« Tous les biens et intérêts dans les biens des individus nommés ci-dessus, et de toutes les entités qui sont détenues, directement ou indirectement, à 50% ou plus par eux, individuellement, ou avec d’autres personnes bloquées, qui sont aux Etats-Unis ou en possession ou sous le contrôle de personnes américaines, doivent être bloqués ».

Les militants liés à ISIS mènent une insurrection dans le nord du Mozambique, où ils ont tué plus de 3.500 personnes et fait près d’un million de déplacés depuis octobre 2017.

A la Une, l’abstention de l’Afrique sur le vote contre la Russie à l’ONU

La réaffirmation de la politique de non alignement de plusieurs pays africains lors du vote d’une résolution condamnant la guerre de la Russie en Ukraine ainsi que les conséquences économiques de cette invasion sur le continent sont les sujets les plus en vue dans les médias africains visités jeudi à APA.Au Maroc, Bladi.net indique qu’« aucun Marocain n’a demandé à rejoindre la résistance » en Ukraine. Citant une source de l’Ambassade d’Ukraine, le site fait taire ainsi les « rumeurs circulent sur des Marocains ayant manifesté le désir de rejoindre la résistance en Ukraine contre les militaires russes ».

Le Quotidien note aussi que « le Sénégal ne s’emmêle pas » sur la guerre en Ukraine, en décidant de s’abstenir lors du vote contre la Russie à l’ONU. Pour Walf Quotidien, autre journal sénégalais, « l’Afrique se rassure à l’ONU » en s’abstenant dans la plupart des pays à voter la résolution contre la puissance russe.

A Casablanca, H24Info se fait l’écho des « 320 Marocains d’Ukraine soulagés de retourner au pays ». « D’autres Marocains, des étudiants pour l’écrasante majorité, poussent un ouf de soulagement en foulant le sol du pays après avoir vécu les affres de la guerre en Ukraine. Mercredi 2 mars en soirée, un premier avion de RAM (Royal Air Maroc) est arrivé de Varsovie, en Pologne. Le deuxième était parti, la même journée, de Bucarest pour arriver à Casablanca », souligne le site d’informations marocain.

Analysant les conséquences économiques sur les relations maroco-ukrainiennes, Le 360 note que c’est « encore trop tôt pour connaître les retombées ». Pour Rachid Dahmaz, président du CRT Souss-Agadir, « si cette guerre perdure, elle va impacter les arrivées en provenance de la Pologne, principal marché émetteur d’Agadir, ou encore celui de la République tchèque qui est un important marché pour la destination Maroc ».

Dans une tribune publiée dans Le Monde Afrique sur la guerre en Ukraine, l’économiste Rabah Arezki note que « l’Afrique est très vulnérable à la hausse des prix des produits énergétiques et alimentaires ». Il met en garde contre un « choc majeur » pour les ménages du continent, du fait des répercussions de l’offensive russe sur les marchés.

D’ores et déjà, Jeune Afrique crie « au secours » dans un article sur le retour de l’inflation en Afrique. Le magazine note une flambée des prix de la majorité des produits alimentaires de base sur le continent, mettant les États, les consommateurs et le secteur privé sous pression. « Particulièrement tendue en Afrique du Nord et de l’Ouest, la situation a conduit plusieurs États – Côte d’Ivoire, Sénégal, RDC, Algérie – à prendre un certain nombre de mesures pour protéger le pouvoir d’achat : instauration de prix plafond, suspension des taxes à l’importation ou douanières, baisse de TVA, renforcement des contrôles des tarifs réglementés… », ajoute-t-il.

Au Burkina Faso, Sidwaya titre : « Paul-Henri Damiba investi président ». « Après les assises nationales consacrées à l’adoption de la Charte constitutionnelle et de sa signature, le Burkina Faso amorce une autre étape de son processus de Transition. Il s’agit de l’investiture du chef de l’Etat, Paul-Henri Sandaogo Damiba, en qualité de président de la Transition pour une durée de trois ans », explique le quotidien burkinabè.

« Ça y est ! », s’exclame Le Faso, précisant que « c’est la quatrième fois, en huit années (2014-2022), que le Burkina Faso tient des cérémonies d’investiture de présidents ». Sidwaya souligne que le Burkina Faso amorce une autre étape de son processus de Transition après les assises nationales consacrées à l’adoption de la Charte constitutionnelle et de sa signature.

Au Sénégal, Walf Quotidien indique que « la mise à mort de Sonko et Barth (est) enclenchée » suite au « dépoussiérage des dossiers Adji Sarr et Ndiaga Diouf » qui incriminent les deux opposants, respectivement maires de Ziguinchor et Dakar.

Pour Sud Quotidien, Barthélémy Dias sera « édifié le 18 mai » sur la mise en délibéré du verdict du procès en appel dans l’affaire Ndiaga Diouf, un nervis tué en 2011 près de la mairie de Mermoz Sacré-Cœur que dirigeait à l’époque l’actuel maire de la capitale sénégalaise.

Le Témoin revient « sur une semaine de chaos », un an jour pour jour, concernant l’affaire Ousmane Sonko et Adji Sarr. Cette jeune masseuse accuse de viol et menaces de mort l’homme politique, considéré par plusieurs observateurs comme la principale personnalité de l’opposition. Suite à son arrestation de trois jours il y a un an, le pays a été mis à feu et à sang, occasionnant « 14 morts et plus de 600 blessés, des milliards de francs de dégâts, durant une semaine de folie », rappelle le quotidien sénégalais.

Mozambique : le président Nyusi limoge six de ses ministres

Le président Filipe Nyusi a limogé le ministre des finances du Mozambique et cinq autres ministres, a annoncé son bureau dans un bref communiqué mercredi soir.Selon le communiqué, les ministres qui ont été relevés de leurs fonctions sont le ministre des Finances et de l’économie Adriano Maleiane et le ministre des Ressources minérales et de l’énergie Ernesto Tonela.

Les autres ministres écartés du Cabinet sont ceux chargés de la Pêche, des travaux publics, du logement et des ressources en eau.

Le communiqué n’a pas donné la raison pour laquelle les ministres ont été écartés du Cabinet et n’a pas annoncé leurs remplaçants.

Il s’agit du deuxième remaniement ministériel depuis novembre dernier, lorsque Nyusi a remplacé les ministres de la Défense et de l’Intérieur.

Afrique de l’Est : fin de l’invasion des criquets pèlerins (FAO)

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a déclaré mercredi que la recrudescence du criquet pèlerin qui a ravagé la Corne de l’Afrique pendant plus de deux ans a pris fin.« La recrudescence actuelle du criquet pèlerin a finalement pris fin dans la Corne de l’Afrique après plus de deux ans d’opérations intensives de prospection et de lutte menées par voie terrestre et aérienne avec le soutien généreux de la communauté internationale », indique la FAO dans sa dernière mise à jour de la situation acridienne.

Selon la FAO, pour le deuxième mois consécutif, aucune infestation acridienne significative n’a été détectée à Djibouti, en Érythrée, en Ethiopie, en Somalie et au Kenya en février.

L’agence onusienne a toutefois souligné que, bien que la pluie ne soit pas tombée récemment et que les conditions écologiques soient sèches, de petits groupes d’ailés immatures ont été vus se déplaçant vers le sud dans l’est de l’Ethiopie, ce qui suggère que quelques infestations résiduelles pourraient encore être présentes. « Par conséquent, les enquêtes et la vigilance doivent être maintenues », indique la FAO.

Cette année, la reproduction hivernale le long des deux rives de la mer Rouge et du golfe d’Aden a été très faible en raison du manque de précipitations.

Economie, politique, santé et ressources hydriques au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce jeudi traitent de nombre de sujets notamment les répercussions de la guerre entre l’Ukraine et la Russie sur l’économie marocaine, la non-participation du Maroc au vote à l’AG de l’ONU concernant la situation entre la Fédération de Russie et l’Ukraine, les tests PCR qui ne sont plus obligatoires pour tous les voyageurs à l’arrivée aux aéroports du Royaume et la situation hydrique alarmante suite au déficit pluviométrique.+Aujourd’hui le Maroc+ relève que le Maroc n’est pas épargné par les retombées de la guerre entre la Russie et l’Ukraine. En 2021, les achats du Maroc de ces deux marchés se sont chiffrés à 15,43 milliards de dirhams (1 euro = 10,6 DH), alors que les exportations se chiffraient à 1,33 milliard.

Toutefois, « il est prématuré de parler d’impact sur l’activité » bien que le Maroc ait avec l’Ukraine “un commerce non négligeable”, selon Hassan Sentissi Idrissi, président de l’Association marocaine des exportateurs, cité par la publication.

Mais, si cette guerre perdure, elle va impacter les touristes en provenance de la Pologne, principal marché émetteur d’Agadir, ou encore ceux de la Tchéquie, qui est un “important marché” pour la destination Maroc, selon Rachid Dahmaz, président du CRT Souss-Agadirn, cité également par le quotidien.

+Le Matin+, s’intéresse à la résolution de l’Assemblée générale de l’ONU sur la guerre entre l’Ukraine et la Fédération de Russie. Selon le journal, la non-participation du Maroc au vote à l’AG de l’ONU ne saurait faire l’objet d’aucune interprétation par rapport à sa position de principe.

La non-participation du Maroc ne saurait faire l’objet d’aucune interprétation par rapport à sa position de principe concernant la situation entre la Fédération de Russie et l’Ukraine, telle que réaffirmée dans le communiqué du ministère des Affaires étrangères, en date du 26 février 2022.

+Maroc le Jour+ rapporte que la compagnie aérienne Royal Air Maroc (RAM) a annoncé, mercredi, le renforcement de son offre en faveur des Marocains établis en Ukraine, avec deux nouveaux vols samedi prochain au départ de Kosice (Slovaquie) et Varsovie vers Casablanca.

Ces nouveaux vols seront effectués au même tarif fixe de 750 dirhams TTC, précise la RAM sur son compte Twitter. Ces nouveaux vols viennent s’ajouter aux trois autres annoncés mardi par le transporteur national pour les 3 et 4 mars au départ de Bratislava, Bucarest et Budapest vers Casablanca et aux trois vols programmés pour mercredi au départ de Bucarest, de Budapest et de Varsovie à destination de la capitale économique du Royaume.

+L’Opinion+ fait savoir qu’à l’arrivée aux aéroports du Royaume, les tests PCR ne sont plus obligatoires pour tous les voyageurs. « A l’arrivée aux aéroports du Maroc, les tests de dépistage ne sont plus systématiques pour tous les passagers. Le test antigénique rapide est effectué de manière aléatoire », a tweeté l’ONDA.

Cette mesure intervient quelques heures après l’annonce faite par le ministère de la Santé et de la Protection sociale informant de la fin de la vague Omicron.

+Al Akhbar+, qui évoque la situation hydrique qui prévaut au Maroc suite au manque de précipitations, indique que le ministre de l’Équipement et de l’eau Nizar Baraka a fait un exposé alarmant, devant les parlementaires, sur la situation hydrique au Maroc. 54 villes risquent de manquer d’eau potable cet été.

Le quotidien rapporte que ce déficit hydrique menace de soif de nombreuses agglomérations urbaines et rurales. Dans son exposé, le ministre a indiqué que le volume des retenues des barrages a atteint, à fin février, près de 5,3 milliards de mètres cubes soit un taux de remplissage de 32,7 % contre 49,1 % enregistré à la même période de l’année dernière.

Les réserves d’eau disponibles actuellement dans les barrages peuvent assurer les besoins de toutes les grandes villes exceptées celles situées dans les bassins de la Moulouya, Tensift et Guir-Ziz-Rheris qui risquent de connaitre des difficultés d’approvisionnement.

Selon le ministre, plusieurs mesures urgentes ont été prises pour garantir l’alimentation en eau potable dans ces agglomérations, grâce au déblocage d’un budget de 2,42 milliards de dirhams.

Ce déficit hydrique est la conséquence d’une faible pluviométrie qui, comparée à la même période de l’année précédente, a enregistré une baisse qui varie entre 30 et 50%, voire 80% dans certains bassins comme ceux de Souss-Massa, Tensift, Moulouya et Oum Er Rbia.

Kenya: le Maroc élu président de la 6ème Assemblée de l’ONU pour l’environnement

Le Maroc a été élu, mercredi à Nairobi, par acclamation Président de la 6ème Assemblée des Nations Unies pour l’Environnement (UNEA-6), pour un mandat de deux ans.Le Maroc, représenté par Mme Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, a été élu à la présidence de l’UNEA-6 après sa désignation, lundi, à l’issue d’un vote majoritaire reflétant un large soutien au sein du groupe africain, en tant que représentant du Continent à ce prestigieux poste, relevant du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE).

Le Royaume assumera pour la première fois la présidence de cette instance d’envergure, qui constitue le forum mondial sur l’environnement de haut niveau le plus important au monde, et dont la mission consiste à discuter et rendre mondiaux les engagements pour la protection environnementale.

Dans une déclaration à cette occasion, Mme Benali a exprimé ses remerciements aux différents pays pour la confiance accordée à la candidature du Maroc, se disant honorée d’assumer cette responsabilité.

C’est un honneur pour le Maroc et pour toute l’Afrique, a-t-elle déclaré, adressant, par la même, ses félicitations au président de l’UNEA-5, Espen Barth Eide, ministre du Climat et de l’Environnement de la Norvège, pour son leadership et son rôle dans l’avancement des discussions autour de toutes les questions soulevées dans le cadre de l’Agenda de l’Assemblée.

Soulignant la conjoncture actuelle marquée par une crise environnementale, la ministre Benali a noté que le seuil de l’irréversibilité sera bientôt dépassé en l’absence d’une action immédiate.

« Dans un esprit de continuité et d’efficacité, nous souhaitons consolider les acquis de nos prédécesseurs et accélérer la mise en œuvre des résolutions déjà adoptées. Nous voulons contribuer efficacement à la réalisation des objectifs de développement durable convenus il y a des années,” a-t-elle affirmé.

Elle a de même insisté sur l’impératif de traduire les résolutions en des actions concrètes et commencer par celles relatives à la pollution plastique et aux produits et déchets chimiques, estimant que les solutions préconisées doivent être ressenties par les citoyens du monde, comme leur droit à un environnement durable.

La responsable gouvernementale a également affirmé sa détermination à ne ménager aucun effort et travailler avec toutes les régions, afin de consolider l’autorité de l’UNEA en tant qu’institution fixant l’agenda environnemental mondial.

« Outre l’efficacité, la clé de notre succès réside dans les partenariats que nous réussirons à forger entre les gouvernements, le secteur privé et la société civile, » a poursuivi la ministre, soulignant l’importance de la coopération multilatérale et la solidarité internationale en matière de lutte contre les défis environnementaux.

Créée en 2012, lors de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Rio+20), l’ANUE correspond à la volonté de la communauté internationale de renforcer le rôle du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) pour mieux lutter contre la dégradation de l’environnement, le changement climatique et la montée des inégalités au sein de la population mondiale.

Guerre en Ukraine : le Sénégal s’abstient à l’Onu

Le pays de Macky Sall fait partie des 35 qui n’ont pas souhaité, ce mercredi lors de l’Assemblée Générale de l’Organisation des nations unies (Onu), se prononcer sur l’invasion de la Russie en Ukraine.Le conflit en Ukraine mobilise les Nations Unies. Une résolution, exigeant que « la Russie cesse immédiatement de recourir à la force contre l’Ukraine », a été approuvée par 141 pays sur les 193 de l’Assemblée Générale.

Cinq pays, à savoir la Russie, le Belarus, la Corée du Nord, l’Érythrée et la Syrie, ont voté contre le texte. Trente-cinq États se sont tout bonnement abstenus. Parmi-eux, dix-sept sont africains.

Il s’agit de l’Algérie, de l’Angola, du Burundi, de la Centrafrique, du Congo, de la Guinée équatoriale, de Madagascar, du Mali, du Mozambique, de la Namibie, du Sénégal, de l’Afrique du Sud, du Soudan du Sud, du Soudan, de l’Ouganda, de la Tanzanie et du Zimbabwe.

La résolution, portée par l’Union européenne (UE) en coordination avec l’Ukraine,  « condamne la décision de la Russie d’accentuer la mise en alerte de ses forces nucléaires » et exhorte Moscou à retirer « immédiatement, complètement et sans conditions, toutes ses forces militaires » d’Ukraine.

Le vote de cette résolution fait suite à plus de deux jours d’interventions à la tribune des Nations Unies. Le Kremlin justifie son offensive de grande envergure par la volonté de Kiev à intégrer l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (Otan).

Exploitation gazière : le Nigeria et la Guinée équatoriale joignent leurs forces

Un protocole d’accord lie les deux pays pour la connexion de champs offshore nigérians à une plateforme équato-guinéenne de traitement.L’axe Abuja-Malabo se réchauffe par le gaz. Timipre Sylva, ministre nigérian des Ressources pétrolières et Gabriel Nuema Lima, son homologue équato-guinéen, ont conclu, hier mardi, un partenariat dans ce sens.

Pour le premier nommé, l’acte posé par les deux pays constitue « le coup d’envoi d’une collaboration stratégique dans le Golfe de Guinée » avec la combinaison des abondantes réserves de gaz naturel du Nigeria et les moyens logistiques de la Guinée équatoriale pour la liquéfaction.

Le Nigeria a lancé, l’année dernière, la Décennie du gaz. Cette campagne vise à développer l’industrie nationale au cours des dix prochaines années. Selon M. Sylva, « le Nigeria dispose d’importantes ressources gazières dont une grande partie se trouve en mer. Leur exploitation nécessitera des investissements sans précédent ».

Grâce à cette coopération Sud-Sud, a indiqué le ministre équato-guinéen, le gaz offshore nigérian pourrait être mis sur le marché dans un délai de 18 à 24 mois seulement.

Pour ce faire, Malabo mettra à la disposition d’Abuja les infrastructures de dernière génération installées à Punta Europa et des fonds, a promis Timipre Sylva.