mars 2022 - Page 33 sur 35 - Journal du niger

Ethiopie: Fatou Bensouda dirigera la commission d’enquête de l’ONU

L’ex-procureure générale de la Cour Pénale Internationale va diriger les enquêtes sur les violations présumées des droits humains par les belligérants au conflit en Ethiopie.La nomination de la Gambienne ainsi que celle de deux autres experts, Kaari Betty Murungi, avocate à la Haute Cour du Kenya, et l’Américain Steven Ratner, professeur de droit, a été annoncée ce mercredi 02 mars.

Dans cette structure fraîchement mise en place, ils enquêteront sur les présumées exactions commises sur les civils durant le conflit qui s’est déclenché dans la région du Tigré (nord) le 4 novembre 2020, avant de s’étendre sur une grande partie du territoire national.

Cette guerre oppose le gouvernement fédéral éthiopien et le Front de libération du peuple du Tigré et le Front de libération oromo. Selon les Nations unies, aucun bilan précis du conflit n’est disponible, mais les combats ont poussé plus de 50.000 personnes à trouver refuge au Soudan voisin et en ont déplacé plus de 63.000 à l’intérieur de la région.

Tchad : soutien des femmes leaders au pouvoir de transition

Le Conseil Militaire de Transition (CMT) a évité au pays de sombrer dans le chaos après le décès du Maréchal Idriss Déby Itno, soutiennent ces femmes.Le Président du Conseil Militaire de Transition, le général Mahamat Idriss Déby Itno, a reçu ce mercredi 02 mars une délégation de responsables des organisations féminines du Tchad, conduite par l’ambassadrice Mariam Mahamat Nour, présidente du Conseil national des femmes leaders du Tchad (CONAF).

« Elles sont venues présenter au Chef de l’Etat les conclusions d’une grande rencontre qui a réuni du 14 au 16 février dernier à Bongor dans le Mayo Kebbi Est, plusieurs leaders des organisations des femmes tchadiennes. Rencontre au cours de laquelle elles ont discuté des problèmes des tchadiennes, questionné la transition en cours mais aussi réfléchi sur le rôle que doivent jouer les femmes », informe la présidence de la République tchadienne.

Elle ajoute que ces femmes ont souhaité « une transition apaisée, inclusive et réussie ».

« Une motion de soutien des femmes a été adressée au Conseil Militaire de Transition et à son Président pour avoir évité au pays de sombrer dans le néant après le décès tragique du Maréchal du Tchad (Idriss Déby Itno) » en avril 2021, conclut notre source.

Le Niger condamne l’intervention militaire russe en Ukraine

Le Niger a condamné l’intervention militaire de la Russie en Ukraine, à travers sa mission diplomatique aux Nations-Unies.

 

« La situation qui prévaut actuellement en Ukraine constitue une véritable source d’inquiétude en ce sens qu’elle met en péril le consensus de San Francisco qui fonde le système international d’après les deux guerres », a indiqué l’ambassadeur du Niger à l’ONU Abdou Abarry dans une déclaration publiée sur le compte Twitter de la représentation diplomatique du Niger aux Nations-Unies.

« Le Niger, par ma voix, réaffirme sa ferme condamnation de l’utilisation de la force pour régler les différends entre États », a-t-il ajouté, précisant que « l’intervention militaire de la Russie en Ukraine constitue donc un acte que mon pays condamne ».

Affirmant que le Niger voterait en faveur de la résolution de l’ONU sur la situation en Ukraine, le diplomate nigérien a insisté que « l’opération militaire russe en Ukraine constitue, ni plus ni moins, une violation flagrante de la souveraineté et de l’intégrité territoriale d’un État membre de notre organisation, l’Ukraine ».

Le 24 février dernier, à l’aube, la Russie a lancé une opération militaire en Ukraine, suscitant des vives condamnations, notamment de la part des États-Unis et de l’Union européenne qui ont annoncé plusieurs sanctions économiques contre le régime de Vladimir Poutine.

Le Niger est un membre non permanent du conseil de sécurité de l’ONU.

Finances : le Bénin réussit sa 1ère émission obligataire à maturité

L’opération, qui a connu une adhésion massive des investisseurs, a été clôturée par anticipation le 22 février dernier.Dans le cadre du financement des projets d’investissement inscrits au budget général de l’Etat, gestion 2022, le Bénin a lancé, le 14 février 2022, une opération d’émission simultanée d’emprunt obligataire sur le marché financier régional de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) pour un montant indicatif de cent cinquante milliards (150.000.000.000) francs CFA.

Cette opération simultanée est subdivisée en deux tranches dont une tranche à maturité de 15 ans pour un montant de soixante milliards (60.000.000.000) francs CFA et une tranche à maturité de 20 ans pour un montant de quatre-vingt – dix milliards (90.000.000.000) francs CFA.

Prévue pour être clôturée le 04 mars 2022, l’opération qui a connu une adhésion massive des investisseurs, a été clôturée par anticipation le 22 février 2022, pour un montant mobilisé de cent cinquante-cinq milliards trois cent quatre – vingt – neuf millions deux cent cinquante mille (155.389.250.000) francs CFA, soit un taux de couverture de 103,60%.

Par cette opération, le Bénin réussit un double exploit sur le marché financier régional, en surclassant la maturité la plus longue actuelle sur le marché via une émission à 20 ans, et en émettant à un taux de rendement inférieur au taux le plus bas actuel du marché pour la maturité de 15 ans.

Le choix de la République du Bénin d’aller sur des maturités longues sur le marché financier régional participe non seulement à sa stratégie proactive de gestion de la dette, mais aussi à la volonté du gouvernement de contribuer davantage à une nouvelle dynamique financière sur le marché de titre local de l’UEMOA.

Niger : la situation sécuritaire préoccupe

La situation sécuritaire au Niger ne cesse de se dégrader au jour le jour avec des attaques djihadistes contre les militaires et civils.

 

Le Niger est l’un des pays du Sahel les plus touchés par l’expansion djihadiste. Partageant ses frontières avec le Mali et le Burkina Faso, deux États qui font aussi face depuis des années à un virus d’insécurité qui a presque atteint le monde entier, le Niger compte des centaines des morts et plusieurs milliers de déplacés. Très récemment, une vingtaine de civils ont été tués lors d’une attaque qui a ciblée un camion dans la région de Tillabéry.

La situation sécuritaire au Niger ne cesse de se dégrader au jour le jour avec des attaques djihadistes contre les militaires et civils. Depuis 2015, le pays est confronté à une situation sécuritaire préoccupante avec des attaques de Boko Haram dans la région de Diffa (sud-est), des groupes terroristes basés au Mali dans les régions de Tillabéry (ouest) et Tahoua (nord-ouest) ainsi que des « bandits armés » sur la frontière entre le Nigeria et la région de Maradi (sud-est).

La dernière attaque date du dimanche surpassé. Au total une vingtaine des civils ont été tués par des hommes armés non identifiés lors d’une attaque ciblant un camion. Un drame qui survient après de plus deux mois d’accalmie dans le pays, notamment dans la région de Tillabéry située dans la zone dite « des trois frontières » fréquemment le théâtre des attaques terroristes. En effet, de novembre à décembre 2021, près d’une centaine des militaires nigériens et des milices d’autodéfense ont été tués dans la région de Tillabéry.

Le Niger pour accueillir les forces antiterroristes

Alors que la France et ses alliés européens, à travers le président Emmanuel Macron, ont annoncé, le « retrait ordonné » de leurs forces militaires du Mali, notamment Barkhane et Takuba, Paris compte accentuer sa collaboration militaire avec le Niger afin de poursuivre ses opérations au Sahel. Cela suite, aux tensions diplomatiques qui deviennent de plus en plus fortes entre Bamako et Paris. Une décision que les autorités nigériennes ont accueillie à bras ouvert, mais il reste à savoir si cette nouvelle coopération en vue entre Paris et Niamey pourrait calmer l’expansion djihadiste dans l’espace Sahel, notamment au Niger où la situation est toujours préoccupante. Surtout quand on sait que malgré la présence militaire étrangère la situation devient de plus en plus compliquée dans la zone. Une complication sécuritaire qui a créée plus d’ennemis à la France que d’amis, côté populations, car, le sentiment antifrançais s’installe, au jour le jour, dans les pays de l’Afrique subsaharienne, notamment le Niger.

En fin novembre 2021, un convoi militaire français parti de Côte d’Ivoire pour se rendre à Gao (Mali), en transitant par le Burkina Faso et le Niger, avait été bloqué par des manifestants dans la ville nigérienne de Téra. Ce même convoi avait été bloqué quelques jours plutôt à Kaya au Burkina Faso. Les critiques à l’égard de la présence militaire française se multiplient au Niger, au Mali et au Burkina Faso. Pour les populations, le bilan des forces françaises, après neuf ans de combat au Sahel, est « catastrophique ».

Crainte d’un coup d’État au Niger

Parmi les trois États du Sahel les plus touchés par l’expansion djihadiste, le Niger reste pour le moment le pays à ne pas subir un coup d’État militaire. En effet, le spectre du coup d’État inquiète de plus en plus les autorités du pays qui a connu quatre putschs depuis son indépendance. Surtout qu’on assiste depuis 2020, à un printemps ouest africain de renversement de pouvoir par la force. Des manifestations populaires qui aboutissent, très souvent, à des coups d’État militaire, comme celles du Mali en 2020, de la Guinée 2021 et du Burkina Faso 2022. Compte tenu de l’évolution de la situation dans le pays, les manifestations populaires sont depuis un certain moment au rendez-vous. Ces mobilisations sont très généralement interdites et réprimées par les autorités qui dénient les droits fondamentaux de leur peuple.

Burkina Faso : Damiba investi président

Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a été investi mercredi 2 mars président de la Transition du Burkina pour une période de trois ans.Le chef de la junte qui a renversé le 24 janvier dernier Roch Marc Christian Kaboré avait déjà prêté serment, mercredi 16 février, devant le Conseil constitutionnel, qui l’a ensuite déclaré nouveau chef de l’Etat. Mais la cérémonie officielle de son investiture a été organisée le lendemain de l’adoption d’une charte de transition, mardi 1er mars, à la salle des banquets de Ouaga 2000.

« Excellence M. le président du Faso, nous vous reconnaissons comme le Grand maître des Ordres burkinabè », a dit le Grand chancelier des Ordres burkinabè, André Roch Compaoré, avant de lui porter le collier de grand maître des Ordres burkinabè.

La cérémonie, très sobre, s’est tenue dans ce local, qui depuis des mois accueille le tribunal militaire pour le procès des assassins de Thomas Sankara. Il a été aménagé pour l’occasion et paré des couleurs nationales du Burkina, le vert et le rouge. Sur les murs, des cartes du pays entourées de mains protectrices.

Selon RFI, il y avait environ 700 invités présents, pas de chefs d’État étrangers, mais des délégations de diplomates et surtout les représentants des corps constitués : partis politiques, syndicats, mouvements de jeunesse, de femmes ou encore les leaders religieux et communautaires.

Lors de cette cérémonie, le leader du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), est resté silencieux. Une volonté affichée dès le départ et l’investiture a été courte. Après avoir reçu ses décorations, l’hymne national a retenti et après félicitations de rigueur le rideau est retombé.

A l’attente de la réaction de la Cedeao

Pour certains, le lieutenant-colonel Damiba aurait donc choisi la sobriété, conscient du caractère exceptionnel de son régime. En signant la Charte de transition lundi, il s’est en tout cas engagé à ne pas se présenter à l’élection présidentielle qui mettra un terme à cette période d’exception.

A l’issue de la première journée de consultation populaire au Burkina Faso, les 350 personnalités issues des différentes couches de la société ont validé une transition de trois ans. « La durée de la transition est fixée à 36 mois à compter de la date de l’investiture du président de la transition », selon la charte signée par le président de la transition dans la nuit de lundi à mardi.

Ce mercredi, plusieurs quotidiens burkinabè dont L’Observateur Paalga indiquent que « les yeux de Sandaogo (sont) désormais rivés sur Abuja », la capitale du Nigeria où se trouve le siège de la Cedeao. L’organisation régionale doit apprécier maintenant la transition de trois ans que veut mener le lieutenant-colonel après avoir renversé le président Kaboré en janvier dernier.

« Il faudra en tout cas en convaincre les partenaires du Burkina Faso, en l’occurrence la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), qui s’était contentée, dès la survenue du putsch, de suspendre notre pays de ses instances en attendant que les nouvelles autorités précisent le deadline pour un retour à une vie constitutionnelle normale », note le quotidien ouagalais.

En revanche, Wakatsera précise que l’adoption de la charte jouit d’une onction populaire de même que le renversement de l’ex-président Kaboré. « Les ressentiments contre le régime défunt avaient atteint leur paroxysme. Les populations en avaient simplement ras-le-bol d’une insécurité qui endeuillait, jour et nuit, les familles et décimait une armée qui subissait la puissance de feu d’adversaires possédant toujours une longueur d’avance sur les troupes », rappelle le journal.

Le Mali se tourne vers Nouakchott pour exporter son coton

Le port de Nouakchott est devenu depuis quelques jours la voie de prédilection des autorités maliennes de transition pour exporter le coton brut du pays.Le Mali continue de trouver de nouveaux partenaires pour contourner l’embargo de la Cedeao. Les lourdes sanctions économiques, prononcées il y a près de deux mois pour pousser les militaires au pouvoir à passer la main, n’avaient pas épargné le coton, sachant comment l’exportation de ce produit est précieux à l’État malien assis sur un territoire qui n’a pas de frontière maritime.

Face à la fermeture des frontières du Sénégal et de la Côte d’Ivoire, les alternatives qui se présentaient au Mali étaient donc la Guinée, dirigée par un régime putschiste, l’Algérie et la Mauritanie, qui ne fait pas partie de la Cedeao. Ces pays ont tendu la main à Bamako, surtout Nouakchott où transite désormais le coton brut malien.

Ainsi, les premiers camions sont arrivés au port de Nouakchott, un moment symbolique rehaussé par la présence de plusieurs autorités dont les ministres des Transports, de l’Agriculture et du vice-président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali, rapporte Maliweb.

Le Mali, « en tête des producteurs de l’or blanc », n’en transforme que 2%. Mais il contribue à hauteur de 15% dans le PIB, en faisant donc un secteur économique vital pour le pays. Cette année, il a enregistré une récolte exceptionnelle estimée à quelque 800.000 tonnes. Cette production contraste toutefois avec celle de l’année dernière marquée par un boycott de la culture.

La plupart des producteurs s’étaient détournés du coton au profit du mil, du maïs ou du soja parce que le prix au producteur fixé par avance était jugé trop bas. Mais pour la présente campagne, le prix d’achat retenu de 280 francs CFA le kilogramme a poussé ces derniers à semer 795 000 hectares de cotonniers, contre 160 000 l’an dernier.

Avant les sanctions de la Cedeao, « un tiers » de la récolte de la présente campagne avait réussi à être exporté via des ports comme celui de Dakar principalement, où le Mali détient des entrepôts pour l’exportation et l’importation de ses marchandises.

Ce mercredi, le quotidien sénégalais L’AS a indiqué que « le Sénégal subit de plein fouet les sanctions de la Cedeao » après que les autorités maliennes ont décidé d’exporter le coton du pays via les ports mauritaniens.  Le corridor Dakar-Bamako, long de 1350 km, accueille plus de 1000 camions par jour pour des recettes de 253 milliards par an pour le Sénégal.

Citant des chiffres de l’Agence nationale de la statistique et la démographie (ANSD), le journal souligne que le port de Dakar « vit à 50% des produits destinés vers le Mali. Pour la seule année 2020, le Mali a accueilli 21% des exportations de marchandises du Sénégal, soit plus que l’ensemble du continent (18%) et dix fois le montant des ventes en destination de la France qui est de 2% ».

La transition de 3 ans au Burkina et l’affaire Sonko-Adji Sarr à la Une

L’adoption de la charte de la transition d’une durée de trente-six mois au Burkina Faso et l’anniversaire des émeutes de mars 2021 au Sénégal sont les principaux sujets traités par les médias africains visités mercredi à APA.

Au Burkina Faso, le journal Le Pays indique qu’on « attend maintenant les résultats » après l’adoption de la charte de la transition. « C’est à une heure très avancée dans la nuit du lundi 28 février, que les 350 délégués convoqués aux Assises nationales ont achevé leurs travaux par l’adoption de la Charte de la Transition. Désormais, Paul Henri Damiba et ses compagnons d’armes disposent, en toute légitimité et en toute légalité, de tous les leviers du pouvoir pour conduire le Burkina Faso vers +l’horizon du bonheur+ et l’on peut, à cet effet, féliciter tous les acteurs, à commencer par les membres de la  commission technique d’élaboration des projets de texte et de l’agenda de la Transition jusqu’aux participants aux Assises nationales, pour n’avoir ménagé aucun effort pour parvenir à ces résultats », souligne le journal burkinabè.

Pour L’Observateur Paalga, « les yeux de Sandaogo (sont) désormais rivés sur Abuja », où se trouve le siège de la Cedeao qui doit apprécier maintenant la transition de trois ans que veut mener le lieutenant-colonel après avoir renversé le président Kaboré en janvier dernier. « Il faudra en tout cas en convaincre les partenaires du Burkina Faso, en l’occurrence la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), qui s’était contentée, dès la survenue du putsch, de suspendre notre pays de ses instances en attendant que les nouvelles autorités précisent le deadline pour un retour à une vie constitutionnelle normale », a noté le quotidien burkinabè.

« Burkina: transition de 36 mois attend réaction de la Cedeao ! », s’exclame Wakatsera. En revanche, précise le journal, « la Charte, tout comme le putsch qui a déposé Roch Marc Christian Kaboré le 24 janvier, a été accueilli dans un consensus qui montre à quel point les populations appelaient de leurs vœux le changement. Non pas parce que le putsch militaire du Lieutenant-colonel Damiba, était l’un des plus accomplis dans un Burkina dont, depuis les indépendances, aucun des chefs d’Etat n’a fini son mandat pour passer démocratiquement le témoin à son successeur, mais parce que les ressentiments contre le régime défunt avaient atteint leur paroxysme. Les populations en avaient simplement ras-le-bol d’une insécurité qui endeuillait, jour et nuit, les familles et décimait une armée qui subissait la puissance de feu d’adversaires possédant toujours une longueur d’avance sur les troupes ».

Au Mali, Maliweb se fait l’écho des Opérations Keletigui-Maliko menées par les forces armées du pays contre les terroristes. Les dernières manœuvres des militaires ont abouti aux résultats suivants : « 08 terroristes neutralisés et 16 autres interpellés ». L’armée malienne se félicite ainsi de la consolidation de ses « acquis opérationnels face à des terroristes de plus en plus fébriles ». Toutefois, ces derniers « disposent des capacités de nuisance reposant désormais sur la pose des engins improvisés, le les tirs indirects et récemment des civils pris comme boucliers humains », note-t-elle dans un communiqué.

Sur les sanctions de la Cedeao sur le Mali, le quotidien sénégalais L’AS note que « le Sénégal (est) victime des sanctions » de l’organisation sous-régionale. Il se trouve que le Mali a commencé à exporter son coton via les ports mauritaniens au détriment du Sénégal qui est son premier partenaire commercial, explique le journal.

Walf Quotidien revient sur les émeutes du 3 au 8 mars 2021, « la semaine où tout a basculé » dans ce pays. Un an après les événements provoqués par l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko, accusé de viols par la jeune masseuse Adji Sarr, le journal sénégalais note que les choses semblent rester en l’état. « Pouvoir et opposition s’accusent mutuellement sans qu’une responsabilité ne soit établie sur les 14 morts des émeutes », déplore le quotidien.

Vox Populi consacre sa Une à cet anniversaire des événements tragiques de mars 2021 au Sénégal. Et c’est pour reprendre l’interview qu’a accordée Adji Sarr aux médias français dont le quotidien Le Monde. « Je ne crois pas en la justice de mon pays, car celle-ci et l’Etat craignent Sonko », dit la jeune fille de 20 ans.

SADC : création d’un centre régional de lutte contre le terrorisme

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a créé un centre pour promouvoir la coopération régionale dans la lutte contre le terrorisme, alors que la région s’efforce de protéger ses systèmes face à la menace croissante d’attaques terroristes dans l’ensemble de l’Union.Dans un communiqué publié mercredi, l’organisation a déclaré que le Centre régional de lutte contre le terrorisme de la SADC (RCTC), basé en Tanzanie, allait assurer la coordination des efforts régionaux de lutte contre le terrorisme en Afrique australe.

Il facilitera la coopération entre les 16 Etats membres de la SADC dans le contrôle et la lutte contre les actes terroristes par la collecte, l’analyse et l’échange d’informations, ainsi que par la formation des fonctionnaires.

Le Secrétaire exécutif de la SADC, Elias Mpedi Magosi, a souligné que le RCTC jouerait un rôle de catalyseur en donnant des conseils sur les politiques et programmes de lutte contre le terrorisme et de prévention de l’extrémisme violent, et en coordonnant la mise en œuvre de la stratégie régionale de lutte contre le terrorisme.

« Bien que des progrès significatifs aient été faits dans la mise en œuvre de la stratégie régionale de lutte contre le terrorisme de la SADC, il est toujours nécessaire d’adopter des mesures de lutte contre le terrorisme, en tenant compte du paysage sécuritaire actuel et des menaces émergentes », a déclaré Magosi.

Le lancement de la RCTC de la SADC intervient à un moment où la région est en pleine lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent dans la province mozambicaine de Cabo Delgado.

La Mission de la SADC au Mozambique (SAMIM), qui a été déployée en juillet 2021, se bat aux côtés des forces mozambicaines et rwandaises pour repousser les insurgés liés à l’Etat islamique qui mènent une guerre de terreur dans la région du nord du Mozambique depuis 2017.

Les attaques terroristes avaient fait plus de 3.000 morts à Cabo Delgado et forcé près d’un million de personnes à fuir leurs maisons avant l’intervention de la SAMIM et du Rwanda.

Economie et diplomatie au menu des quotidiens marocains

La problématique de l’emploi, la propreté de la ville de Marrakech et la diplomatie marocaine concernant le conflit entre la Russie et l’Ukraine sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.+Aujourd’hui Le Maroc+, qui s’attarde sur la problématique de l’emploi, écrit que le doublement du volume de l’investissement privé est un passage obligé vers une croissance génératrice d’emplois.

Les investissements publics étant par nature concentrés sur les équipements et infrastructures, ce sont les opérateurs privés qui demeurent le principal canal pour la création massive d’emplois dont le Maroc a grandement besoin, constate le journal.

La preuve, sur les presque 27 millions de citoyens en âge de travailler, qui ont 15 ans et plus, 14 millions, donc plus de la moitié, sont totalement en dehors du marché du travail, explique-t-il.

+L’Economiste+, qui s’attarde sur la propreté de la ville de Marrakech, dénonce un « laisser-aller inadmissible » pour la capitale touristique du Maroc, celle même qui “rafle distinctions sur distinctions à travers le monde”.

Bien que deux nouveaux délégataires chargés de la propreté aient démarré en janvier 2021 sur la base d’un nouveau cahier des charges et qu’un 3e prestataire ait été spécialement dédié à l’entretien des plantes et de l’aménagement des espaces verts, « rien n’est visible sur le terrain », constate le quotidien.

« A qui la faute? Aux élus, aux délégataires, à l’incivisme? Que dire aux professionnels du tourisme qui se sont battus comme des lions pendant toute cette crise sanitaire pour rouvrir la ville et leurs hôtels aux voyageurs? Quelle image offrir à ces touristes, qu’on espère avec ferveur, et qui viendront flâner dans les rues? », se demande-t-il,

+L’Opinion+, qui revient sur la diplomatie marocaine concernant le conflit russo-ukrainien, écrit que le communiqué publié samedi par le ministère marocain des Affaires étrangères concernant le conflit déclenché par la Russie contre l’Ukraine est « une démonstration d’équilibrisme qui mérite d’être saluée ».

Le Maroc a décidé d’assumer ses responsabilités en tant que membre agissant de la communauté internationale en rappelant certains principes de base de sa doctrine diplomatique dont celui du respect de l’intégrité territoriale des États, ainsi que des évidences comme la proscription du recours à la violence, explique la publication.