mai 2022 - Journal du niger

Éthiopie : le secteur bancaire perd 36,5 millions de dollars (officiel)

Selon les autorités judiciaires, ces pertes sont dues à la fraude durant les quatre dernières années.Ce mardi, Fikadu Tsega, le ministre éthiopien de la Justice, a présenté un rapport d’enquête aux responsables du secteur bancaire. Au cours des discussions, M. Tsega a affirmé que les faits sont de nature complexe et la récupération de l’argent volé s’annonce très difficile.

La justice s’est mise en branle pour démasquer les coupables de ces crimes économiques. Souvent, en Éthiopie, les responsables des banques bénéficient de la complicité d’agents basés à l’étranger pour effacer les traces de leurs opérations, a expliqué le garde des Sceaux.

Ethio telecom, l’opérateur public de télécommunications et l’Agence d’authentification et d’enregistrement de documents (Dara, sigle en anglais) sont mis en cause dans cette affaire.

De son côté, Yinager Dessie, le gouverneur de la Banque nationale d’Éthiopie, a invité les institutions financières à prendre des mesures de sécurité supplémentaires parce que les techniques de fraude sont de plus en plus sophistiquées.

Concluant son propos, M. Dessie a souhaité que les banques investissent dans les nouvelles technologies, travaillent sur l’éthique de leurs employés, améliorent la protection globale des clients et se dotent de mécanismes d’authentification.

Afrique : infrastructures et industrialisation, leviers de l’intégration économique

La mise en œuvre effective de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) suppose plus de voies de communication de bonne qualité et des usines en nombre, soulignent plusieurs acteurs du développement.La Banque africaine de développement (Bad) estime actuellement les échanges intra-africains à près de 16 % alors qu’ils représentent plus de 60 % sur les continents asiatique et européen. Plusieurs raisons, principalement la carence en infrastructures, expliquent la faiblesse du commerce intra-régional sur le continent noir.

Selon l’institution financière, moins du tiers de la population africaine a accès à une route praticable en toute saison, tandis que les coûts de transport et les délais d’acheminement des marchandises le long des corridors routiers sont deux à trois fois supérieurs à ceux des autres régions du monde.

Mais la Zlecaf, ratifiée le 20 janvier 2021 par 36 pays africains, devrait permettre de booster le commerce entre les différents Etats. Ainsi, « transformer l’Afrique en un véritable marché unique où les biens et les personnes circulent librement nécessite de combler les lacunes en infrastructures régionales », a déclaré la vice-présidente par intérim du Groupe de la Bad, Yacine Fal.

S’exprimant à l’ouverture du 1er Forum de l’intégration économique africaine qui se tient à Dakar, la responsable du « développement régional, de l’intégration et de la prestation des services » à la Bad a fait savoir « que ce soient les routes, le rail, l’eau, l’énergie…, le déficit de l’Afrique en matière de couverture des infrastructures reste parmi les plus importants au monde ».

La Directrice du Bureau sous-régional pour l’Afrique de l’Ouest de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), Ngoné Diop, a fait remarquer que l’énorme déficit d’infrastructures et le manque de financement constitue une contrainte majeure aux efforts d’intégration. Dans ces deux secteurs, les besoins de l’Afrique sont respectivement évalués entre 130 et 170 milliards de dollars par an et entre 70 et 100 milliards de dollars par an.

Dans ce contexte, « nous devons faire preuve d’innovation et de dépassement pour maximiser les gains escomptés de la Zlecaf. La digitalisation et l’opérationnalisation des plateformes numériques constituent un levier efficace pour optimiser le commerce intra-africain et par ricochet l’intégration régionale », a-t-elle suggéré.

Résorber le gap infrastructurel est « un point fondamental » pour accélérer l’intégration économique, a indiqué, de son côté, le ministre sénégalais de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, tout en soulignant la nécessité pour les pays africains de « s’industrialiser de manière compétitive et de monter au niveau des chaînes des valeurs ».

Au-delà des infrastructures et des industries, l’effectivité de la Zlecaf passera également par la levée « des obstacles non tarifaires qui augmentent les coûts supportés par les entreprises d’environ 14 % », a affirmé Yacine Fal, non sans ajouter que cette entreprise requiert un effort politique soutenu et le soutien de tous les acteurs, en particulier les partenaires au développement.

Conflit ukrainien : Macky Sall fait encore entendre la voix de l’Afrique

Le président en exercice de l’Union Africaine (UA) a participé, ce mardi matin, à une réunion virtuelle du Conseil européen.La crise alimentaire engendrée par la guerre entre la Russie et l’Ukraine était au cœur des échanges entre les membres du Conseil européen. Un organe qui définit les orientations et les priorités politiques générales de l’Union Européenne (UE).

Le chef de l’Etat sénégalais a pris part à la rencontre par visioconférence. Sur Twitter, le successeur de Félix Tshisekedi à la présidence tournante de l’Union Africaine (UA) a remercié les dirigeants européens qui l’ont impliqué dans la recherche de « solutions » à ce problème « qui impacte  l’Afrique ».

Macky Sall a assuré que « l’UA poursuivra sa concertation avec l’UE » dans ce dessein. Le président sénégalais, mandaté par l’organisation panafricaine, devrait se rendre à Moscou puis à Kiev à partir du 3 juin prochain pour y rencontrer ses homologues Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky.

Namibie : retour de 23 objets culturels dérobés par l’Allemagne

La collection, choisie par des experts locaux pour son importance historique, culturelle et esthétique, sera exposée au Musée national de Windhoek.La dynamique de restitution de biens culturels pillés durant la colonisation se poursuit. Comme la France, l’Allemagne a remis hier lundi, à la Namibie, son ancienne colonie, 23 pièces sous la forme de prêt.

Ces artefacts, composés notamment d’un récipient orné de trois têtes, d’une poupée portant une robe traditionnelle, de bijoux et de lances, « resteront en Namibie », a rassuré Hermann Parzinger, le président de la Fondation du patrimoine culturel prussien, organisme du gouvernement fédéral allemand qui supervise les musées et organisations culturelles à Berlin et dans les environs.

Visibles par le grand public, les œuvres culturelles seront étudiées par des chercheurs namibiens pour en dévoiler tous les secrets.

Mauritanie : le secteur minier table sur la transition énergétique

Les principaux acteurs du secteur extractif mauritanien ont planché, le 24 mai 2022 à Nouakchott, sur la transition énergétique dans l’industrie minière.Les échanges entre les acteurs du secteur minier ont eu lieu à l’invitation du ministre du Pétrole, des Mines et de l’Energie, Abdessalam Mohamed Saleh et sous le haut patronage du président de la République.

Ce sommet de très haut niveau couronne les efforts du gouvernement mauritanien et de Kinross Tasiast qui travaillent désormais main dans la main pour renforcer l’attractivité du secteur extractif mauritanien.

Pour une transition vers l’énergie verte et une gestion des ressources disponibles face à la conjoncture mondiale dans le domaine énergétique, le ministre du Pétrole, des Mines et de l’Energie, a jugé bon d’initier cette réflexion sur les défis actuels.

Un secteur en pleine ébullition

Le panel a réuni notamment les PDG de Kinross Gold Corporation, Paul Rollinson, de BP, Gordon Birrell et de Kosmos Energy, Andrew Inglis, ainsi que la représentante de la Banque mondiale à Nouakchott, Cristina Isabel Pana.

Cette rencontre de très haut niveau a permis de mettre en avant les grandes opportunités qu’offre l’industrie extractive mauritanienne. Pour preuve, alors que sa présence n’avait pas été mentionnée par les autorités nationales, le président Ghazouani a honoré les participants du panel par sa présence, symbole de l’importance accordée par le chef d’État aux acteurs miniers.

Représentant 82% du flux d’Investissements directs à l’étranger (IDE) sur la période 2007-2017, le secteur extractif demeure le moteur de l’économie nationale et comptait avec le secteur halieutique pour 98,1% des exportations totales du pays en 2019.

Ces dernières années, poussés par les nombreux efforts du gouvernement et la découverte d’importants gisements d’hydrocarbures, de nouveaux acteurs se sont implantés en Mauritanie et ont investi dans le secteur du pétrole et du gaz.

C’est notamment le cas des entreprises britannique BP et américaine Kosmos Energy qui, après un accord signé en 2019, débuteront l’exploitation du champ gazier Grande Tortue Ahmeyim (GTA) pour un objectif de production de 2,5 millions de tonnes de gaz à partir de décembre 2023.

De nouveaux acteurs devraient même faire leur entrée en Mauritanie : la Société nationale industrielle et minière (SNIM) a signé deux protocoles d’accord avec le groupe sidérurgique ArcelorMittal et l’entreprise minière anglo-suisse Glencore.

De même, deux nouveaux contrats ont été ratifiés avec les sociétés CWP et Chariot pour la mise en place d’une convention définitive pour le développement des projets d’hydrogène vert Aman et Nour.

Tasiast, l’entreprise originelle

Cette récente « ébullition » du secteur extractif a été rendue possible grâce aux multiples efforts déployés par Tasiast, opérée par la filiale TMLSA de Kinross, une des premières entreprises étrangères implantées dans le pays et acteur historique du secteur privé en Mauritanie.

Appuyant le gouvernement depuis plus d’une décennie, Tasiast a largement œuvré à la mise en place d’un cadre réglementaire et économique stable ainsi qu’à l’instauration d’un climat des affaires propice à l’arrivée de ces nouveaux investisseurs.

C’est grâce à un dialogue constant entre ce géant du secteur minier et le gouvernement mauritanien que le pays a su s’ouvrir progressivement aux investisseurs étrangers. Au grand bonheur des nouveaux investisseurs étrangers qui font leur entrée en Mauritanie.

Le gouvernement s’est félicité des investissements de Tasiast dans des projets au bénéfice des communautés locales et le développement des énergies vertes. Ces investissements imposent un haut standard de durabilité auquel les nouveaux acteurs du privé devront se conformer, ce qui pourrait faire de la Mauritanie, un des pionniers de l’énergie verte en Afrique de l’Ouest.

En outre, le nouvel accord signé entre Tasiast et la Société financière internationale (SFI) pour renforcer la stratégie de contenu local de la mine, représente également une opportunité majeure pour le développement du pays.

Désormais, chaque entreprise étrangère devra accorder une grande importance au contenu local et employer un minimum de 97% de salariés Mauritaniens. Si Tasiast s’est déjà conformée à ce standard, elle travaille désormais à atteindre 98% en 2027.

La Mauritanie, depuis l’élection du président Mohamed Ould El-Ghazouani, s’est donc pleinement engagée dans une nouvelle ère, propice aux investissements étrangers durables et soucieuse d’un modèle de développement respectueux de l’environnement.

Af’Sud : un opposant veut délocaliser le siège du parlement

Julius Malema soutient que ce déménagement permettra de réduire les dépenses de l’institution parlementaire.Le leader du parti d’opposition, les Combattants pour la liberté économique (EFF), Julius Malema, a annoncé ce mardi un projet de loi sur la délocalisation du Parlement sud-africain qui, s’il est adopté, verra le Parlement déménager du Cap à Pretoria, la capitale administrative située au centre du pays.

Les partis politiques et institutions intéressés sont invités à soumettre des observations écrites sur le contenu du projet de loi envoyé au président de l’Assemblée nationale dans les 30 jours suivant la publication de l’avis.

Expliquant sa requête dans un mémorandum publié dans le journal officiel, M. Malema a déclaré que l’emplacement actuel du Parlement crée plusieurs problèmes aux législateurs, aux politiciens et à la société au sens large souhaitant participer à ses fonctions législatives et de contrôle.

« Le Parlement est situé dans une zone inaccessible pour la majorité des provinces, obligeant les députés à passer beaucoup de temps pour s’y rendre », a-t-il fait valoir.

Selon Julius Malema, la participation aux travaux parlementaires est limitée aux individus et aux institutions disposant de ressources financières, excluant ainsi ceux qui ne pouvaient pas se rendre au Cap.

« Par conséquent, le parlement et le gouvernement dépensent beaucoup d’argent pour le voyage et le logement des députés, de l’exécutif, du gouvernement et des fonctionnaires de l’État afin de maintenir les accords coloniaux qui séparent la capitale administrative (Pretoria) et la capitale législative (Le Cap) dans deux villes choisies par des colonisateurs racistes qui ont exclu la majorité des Africains et le font encore aujourd’hui », a affirmé le leader de l’EFF.

Assemblée nationale ivoirienne : Bictogo candidat à la présidence

Le secrétaire exécutif du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) souhaite présider l’Assemblée nationale.Adama Bictogo s’est officiellement lancé dans la course à la présidence de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire. Il a déposé officiellement sa candidature, ce mardi, auprès de la doyenne d’âge de l’institution, sous une forte mobilisation des députés du Groupe parlementaire du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, au pouvoir). Peu avant, il a été reçu par les députés de son parti dans la salle de la rotonde de l’Assemblée nationale dans une ambiance conviviale.

Le député Basile Fregbo a félicité le président du RHDP, le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, qui « est à l’écoute » des parlementaires du parti au pouvoir, lançant un appel à l’ensemble des députés à soutenir la candidature de M. Bictogo.

Mathématiquement, dira-t-il, « le RHDP peut gagner l’élection (du président de l’Assemblée nationale), mais nous appelons à un plébiscite » de tous les bords politiques composant l’institution.

« Je voudrais que mon élection obéisse au principe de la Côte d’Ivoire rassemblée, la Côte d’Ivoire solidaire parce que ce qui nous unit, dans l’Assemblée, mais dans notre mission politique, c’est la Côte d’Ivoire, notre mère patrie », a déclaré M. Adama Bictogo face à la presse.

Il a en outre souhaité que sa candidature soit « perçue comme la candidature de consensus, de tous, du rassemblement autour d’un idéal porté par le président de notre parti, Alassane Ouattara, la Côte d’Ivoire solidaire ».

Adama Bictogo a été désigné, hier lundi, comme par sa formation politique à l’élection du président de l’Assemblée nationale ivoirienne, à l’issue d’une réunion des parlementaires du RHDP, au siège du parti.

L’élection est prévue le 7 juin. Elle intervient après le décès d’Amadou Soumahoro le 7 mai 2022 des suites d’une longue maladie. Il a été inhumé le 13 mai 2022 à Séguéla (Nord), dans l’intimité familiale.

Elu le 7 mars 2019 à la tête de l’hémicycle après la démission de Guillaume Soro, Amadou Soumahoro a été réélu en 2021. Pendant sa convalescence, son intérim était assuré par Adama Bictogo.

Afrique du Sud : plaidoyer pour une réunification avec l’Eswatini et le Lesotho

Un leader de l’opposition sud-africaine a relancé le débat sur la question controversée de la cooptation de l’Eswatini et du Lesotho en tant que provinces de leur voisin.Ces deux pays indépendants constituent des enclaves au sein du territoire sud-africain. Néanmoins, ils dépendent principalement du géant continental dans le cadre de la fourniture de biens et services économiques. Considérant cette situation, le leader de l’ActionSA, Herman Mashaba, a demandé mardi leur incorporation au bénéfice de leurs populations. Ils deviendraient ainsi les dixième et onzième provinces sud-africaines, selon l’ancien maire de Johannesburg.

 A travers le compte Twitter de microblogage, M. Mashaba a appelé les dirigeants du Lesotho et de l’Eswatini à ravaler leur fierté et accepter la proposition de devenir des provinces de l’Afrique du Sud pour « l’intérêt de leurs citoyens ». « Je sais que ce sont des nations historiques, mais peuvent-elles soutenir économiquement leur indépendance géographique actuelle ? », a-t-il poursuivi.

 Outre le fait que les deux pays soient complètement entourés par l’Afrique du Sud, un pourcentage non négligeable de leurs citoyens travaille aussi dans le pays de Nelson Mandela. Ils sont principalement employés dans les mines ou les exploitations agricoles. Pour M. Mashaba, les « dirigeants égoïstes » ne doivent pas freiner le développement des deux pays en les rendant durablement dépendants de l’Afrique du Sud.

 Ce n’est pas la première fois que la question de faire du Lesotho une province sud-africaine est évoquée dans l’espace public. En janvier 2020, l’ancien ministre des Finances Tito Mboweni avait soulevé le débat après avoir demandé la suppression de la frontière entre l’Afrique du Sud et le Lesotho. Il est revenu par la suite sur ses propos.

Mali : forte hausse des violations des droits humains (Minusma)

Dans sa note trimestrielle transmise à APA, la Mission des Nations Unies au Mali place les groupes jihadistes et l’armée malienne au banc des accusés.Au Mali, les cas de violations des droits humains ont connu une hausse exponentielle. Elle ne s’est pas améliorée sous la transition selon les données publiées lundi par la Minusma sur les tendances des violences et atteintes aux droits de l’homme.

Les enquêteurs de l’Onu affirment avoir documenté du 1er janvier au 31 mars 449 incidents sécuritaires dans la région du Centre, 86 à Gao, 69 à Tombouctou et 37 à Ménaka. 

Selon le rapport publié lundi 30 mai, 812 civils ont été affectés par les actes de violence. Dans cette catégorie, 512 cas de meurtre, 167 enlèvements ou disparitions, 107 blessés et 55 détentions illégales ont été dénombrés.

Le document parvenu à APA indique que ces « données représentent une augmentation de 151% par rapport au trimestre précédent » durant lequel 323 civils ont été affectés par les incidents sécuritaires à l’origine desquels sont cités les groupes jihadistes, les groupes d’autodéfense et les forces de défense et de sécurité maliennes.

Dans la période sous-examen, les actes attribués aux groupes jihadistes tels que le JNIM ou « autres similaires » ont connu une hausse de 78% et concernent « 410 atteintes aux droits de l’homme, soit une augmentation de 50% des violations et atteintes documentées ».

Démenti de l’armée malienne

En outre, la Minusma affirme avoir documenté, entre janvier et mars 2022, 320 violations de droits de l’homme imputables aux forces de défense et de sécurité maliennes (FDSM) dans le cadre des opérations militaires, contre 31 au trimestre précédent. « Au total, 248 civils ont été tués parmi lesquels 18 femmes et six (6) enfants », détaille la note trimestrielle. L’essentiel des faits documentés se sont produits dans le centre du Mali.

Au sujet du massacre présumé de plus de 500 personnes à Moura, village du cercle de Djenné, dans la région de Mopti, la Minusma assure avoir « ouvert une investigation sur les informations et allégations selon lesquelles les forces de sécurités maliennes, accompagnées de personnels militaires étrangers, auraient procédé à des exécutions sommaires à de multiples violations de droits de l’homme ». L’armée malienne a démenti ces accusations, soutenant avoir mené du 27 au 31 mars une opération militaire ayant permis de neutraliser 203 combattants de « groupes armés terroristes » et d’arrêter 51 personnes. Faute d’accès à Mourra, la Minusma n’a pas encore mené une enquête sur ce qui s’est réellement passé.

Néanmoins, le dialogue avec les autorités maliennes pour le déploiement d’une mission d’enquête se poursuit. « Les conclusions de l’enquête de la Minusma feront l’objet d’un rapport public », promet la mission onusienne au Mali.

Sénégal : la liste nationale de Yewwi Askan Wi déclarée irrecevable

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur le rejet de la liste nationale de Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple), la principale coalition de l’opposition des Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Cie.Le Témoin indique que « la liste nationale de Yewwi Askan Wi (a été) rejetée », soulignant que « Macky Sall confie la bataille de Dakar aux socialistes ». « YAW out », note Le Quotidien avant de préciser que la Direction générale des élections (DGE) « rejette les suppléants de Benno » Bokk Yakaar (BBY), la coalition présidentielle. Toutefois, « Yewwi veut mobiliser 200 mille personnes le vendredi à Dakar », souligne le journal.

Pour Walf Quotidien, le ministre de l’Intérieur Antoine Félix « Diome exclut Sonko et Yewwi » là où « Benno passe sans suppléant ». Face à cette situation, « Sonko et Cie promettent une +riposte énergique+ à cette énième forfaiture et parti pris assumé du ministre de l’Intérieur », selon Vox Populi. Pour YAW, le rejet de sa liste nationale de titulaires pour les élections législatives est une « provocation inacceptable ».

Sud Quotidien rapporte les « huit listes retenues » par le ministère de l’Intérieur à l’exception de celle d’Ousmane Sonko et ses camarades de YAW. Pour l’expert électoral Ndiaga Sylla, « l’arrêté du ministre de l’Intérieur a outrepassé son objet ».

Sur la crise dans l’école sénégalaise, le quotidien informe que « le gouvernement lâche prise » dans son bras de fer avec les enseignants autour de la hausse de leurs indemnités. De son côté, EnQuête indique qu’on s’achemine « vers le dénouement » dans la crise scolaire.

En effet, « une indemnité complémentaire » a été proposée « pour régler le problème ». L’Etat « met toutes les informations utiles à la disposition des enseignants », souligne le journal. En outre, « le ministère des Finances s’engage à corriger à chaque fois qu’une erreur est constatée »