juin 2022 - Page 6 sur 28 - Journal du niger

Côte d’Ivoire: ouverture officielle du poste à péage de Grand-Bassam

L’ouverture du poste à péage de Grand-Bassam, constitue le « premier maillon » de l’autoroute Abidjan-Lagos.Le ministre ivoirien de l’Équipement et de l’entretien routier, Amédé Koffi Kouakou, est revenu sur l’importance de l’ouvrage.

« Au niveau de la Cedeao, il y une décision qui a été prise par les chefs d’Etat de construire l’autoroute Abidjan-Lagos, et la section Abidjan Grand-Bassam, est le premier maillon de l’autoroute Abidjan-Lagos », a dit M. Amédé Koffi Kouakou. 

Il a fait savoir que chacun des pays doit construire la portion de l’autoroute qui le concerne, révélant que lorsque la Côte d’Ivoire a « « sollicité la Chine pour financer ce projet, une des exigences était qu’il y ait un péage sur cette autoroute ».

M. Amédé Koffi Kouakou a soutenu que « pour qu’on puisse aisément financer la route, il faut accompagner et commercialiser la route; ceux qui prennent la route doivent pouvoir payer un droit d’usage », 

Cette autoroute internationale était prévue à péage, mais « nous avons entendu beaucoup de débats concernant le coût (et) je voudrais rassurer les Ivoiriens que (la lutte contre la cherté de la vie) est une préoccupation pour le président Alassane Ouattara »,

 Selon les tarifs arrêtés par le gouvernement, les véhicules légers, représentant la classe 1, payeront 1.000 Fcfa par passage, les véhicules intermédiaires (classe 2) débourseront 1.500 Fcfa.

Les véhicules de la classe 3, poids lourds, autocars, véhicules à deux essieux, eux, payeront 2.500 Fcfa par passage, tandis que ceux de la classe 4, poids lourds, véhicules à 3 essieux et plus, s’acquitteront du montant de 3.500 Fcfa par passage.

Le ministre ivoirien de l’Équipement et de l’entretien routier, Amédé Koffi Kouakou a fait observer que les populations ont également le choix d’emprunter la voie du côté du littoral, qui elle n’est pas à péage.  

Le péage comprend 16 voies, soit huit voies de chaque côté de la route pour éviter de longues queues sur cette autoroute de 2×3 voies. Sur le flanc, il a été construit une gare de l’autoroute Abidjan Grand-Bassam, avec un centre de contrôle de tous les péages de Côte d’Ivoire.

La Côte d’Ivoire, qui est passée de 6.500 Km de routes bitumées en 2011 à plus de 7.500 Km aujourd’hui, enregistre actuellement quelque 2.000 Km en cours de construction. Le pays envisage d’atteindre plus de 9.500 Km de voies goudronnées en 2023.

M. Marius Comoé, président d’une association de consommateurs, a dit que ce qui préoccupe les populations, c’est de savoir si c’est une nécessité de passer par ce péage. Les consommateurs veilleront à ce que la voie sur le littoral passant par Grand-Bassam soit toujours ouverte. 

Des députés ont aussi effectué le déplacement pour l’inauguration de l’autoroute Abidjan Grand-Bassam. M. Basile Fregbo, président par intérim du groupe parlementaire du Rhdp (pouvoir), a salué « un travail de qualité » et la voie alternative pour les citoyens pour aller à Grand-Bassam. 

La BADEA soutient le programme DJOLIBA de la BOAD

La Banque Arabe pour le Développement Économique en Afrique (BADEA), a apporté, vendredi, son soutien au projet d’augmentation du capital de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD).Le plan DJOLIBA est le nouveau plan stratégique 2021-2025 de la Banque Ouest africaine de Développement (BOAD).  Il vise à accroître de 50% le financement des projets de développement et notamment ceux liés à la transition écologique, soit environ 6 milliards de dollars de nouveaux prêts. 

L’augmentation de capital envisagée est de l’ordre de 1,5 milliard de dollars. Il permettra à l’institution de répondre aux besoins croissants des populations de l’Union en infrastructures de transport, énergie, habitat, agriculture, éducation et santé. 

En marge de la 2e session ordinaire du Conseil des Ministres de l’Union monétaire ouest africaine (Umoa), qui s’est tenu ce vendredi à Dakar, Sani Yaya, ministre de l’Economie et des Finances de la République togolaise, et président en exercice du Conseil des Ministres de l’Umoa, Serge Ekué, Président de la BOAD, et Sidi Ould Tah, Directeur général de la BADEA ont procédé à la signature d’une déclaration tripartite. Celle-ci engage les trois entités régionales à œuvrer en faveur du succès du projet DJOLIBA.

« La relation avec la BADEA, que nous renforçons aujourd’hui, n’est pas qu’institutionnelle, mais bien un partenariat business pour faire avancer le développement durable de nos pays », s’est félicité M. Ekué, sans pour autant préciser le montant exact que la BADEA mettait à disposition de son institution. 

Depuis deux ans, la BOAD cherche à convaincre ses actionnaires d’abonder de nouveau à son capital et à attirer de nouveaux partenaires stratégiques. C’est dans ce cadre qu’intervient cet encours de la Banque Arabe pour le Développement Économique en Afrique. 

Cette dernière « va ainsi financer pour chacun de huit Etats membres de l’Umoa la participation à l’augmentation de capital par l’octroi d’un prêt sur-mesure à des conditions privilégiées », a fait savoir M. Ekué.

Le ministre togolais de l’Economie et des Finances, Sani Yaya, président en exercice du Conseil des ministres de l’Umoa, a salué « la franche collaboration » qu’entretiennent les deux institutions. Il a déclaré que ces fonds vont contribuer « à renforcer le soutien des financements que la BOAD apporte aux Etats membres ». 

« Ces fonds sont destinés à renforcer les capacités de la BOAD en matière de ressources capitalistiques afin de répondre aux besoins et aux aspirations des Etats membres et des peuples de la zone », a-t-il précisé. 

De son côté, le Directeur général de la BADEA, Sidi Ould Tah, a réitéré l’engagement de l’institution qu’il dirige à augmenter ses volumes d’interventions dans l’espace communautaire en développant de nouveaux produits susceptibles de booster le développement économique et social des Etats. 

Inflation : l’Uemoa préconise la poursuite de la transformation structurelle des économies

L’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) n’échappe pas à la flambée des prix consécutive à la guerre en Ukraine.Dans la plupart des pays africains, les conséquences du conflit russo-ukrainien se font sentir. A cause des sanctions occidentales infligées à la Russie, les produits pétroliers sont de plus en plus rares. Cette situation a obligé plusieurs gouvernements du continent noir à revoir à la hausse les prix du carburant. L’inflation concerne également les denrées de première nécessité avec une menace réelle sur les ménages les plus pauvres.

Pour faire face à cet énième choc exogène qui remet en cause la reprise économique notée après deux années de pandémie de Covid-19, les ministres de l’Économie et des Finances des pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) ont mis en place un ensemble de mesures.

Le ministre togolais de l’Économie et des Finances, Sani Yaya, présidant la 2e réunion ordinaire du Conseil des ministres de l’organisation sous-régionale, a salué les décisions vigoureuses mises en œuvre par les États membres de l’espace communautaire pour contenir la progression de l’inflation et préserver le pouvoir d’achat des populations notamment les couches les plus vulnérables.

« Pour consolider les acquis et faire face durablement à ces défis, a plaidé le président en exercice du Conseil des ministres de l’Union, je voudrais encourager les États membres à poursuivre la mise en œuvre des actions visant la transformation structurelle de nos économies, la promotion de la production locale d’intrants agricoles, la promotion et la consommation des produits locaux ainsi que l’amélioration de l’offre de l’énergie ».

Au cours des travaux commencés ce vendredi, plusieurs textes dont le Projet de rapport semestriel d’exécution de la surveillance multilatérale de juin 2022 seront examinés par les ministres réunis au siège de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) à Dakar.

Les responsables des économies de la région adopteront aussi le projet de décision portant définition de l’agrégat recettes fiscales, celui portant définition et détermination du contenu de la masse salariale et le projet de règlement relatif à l’harmonisation de la réglementation pharmaceutique.

En outre, le projet de décision portant adoption des lignes directrices relatives à la réglementation des dispositifs médicaux sera adopté. Il en sera de même pour le projet portant adoption des lignes directrices relatives à l’harmonisation de la réglementation des aliments destinés aux nourrissons et aux enfants en bas âge et des produits diététiques et de régime ainsi que le projet de décision portant adoption du schéma type d’institutionnalisation du genre dans les États membres de l’Union.

Somalie : 143 millions de dollars pour lutter contre la sécheresse

La Banque Mondiale a approuvé ce financement à travers l’Association Internationale de Développement (IDA, sigle en anglais), son entité dédiée à la lutte contre l’extrême pauvreté.Selon les Nations Unies, 7,1 millions de Somaliens, soit près de la moitié de la population, souffrent de la faim et 213.000 se trouvent dans une situation « catastrophique et urgente ».

Récemment, le président somalien Hassan Cheikh Mohamoud a appelé la diaspora du pays ainsi que la communauté internationale à venir en aide aux personnes en détresse. C’est dans ce contexte que la Banque Mondiale a annoncé, hier jeudi, le décaissement de 143 millions de dollars en faveur de la Somalie.

Kristina Svensson, la Directrice nationale de l’institution financière en Somalie, a déclaré qu’avec ces fonds, 500.000 ménages vont recevoir des transferts d’argent pour faciliter leurs vies.

Pour la Banque Mondiale, « il s’agit d’une bouée de sauvetage pour les familles affectées de manière disproportionnée par des chocs persistants tels que les sécheresses, les inondations, la Covid-19 et l’invasion de criquets pèlerins ».

Sénégal : Tivaouane prépare le centenaire du rappel à Dieu de son guide

Cent ans après sa disparition, El Hadji Malick Sy, l’un des précurseurs de la confrérie soufie tidjane au Sénégal et en Afrique, est toujours présent dans la mémoire des fidèles.Située à une centaine de kilomètres de Dakar, Tivaouane est une cité religieuse habituellement surnommée la ville de Maodo, du nom d’El Hadji Malick Sy, l’un des plus grands guides religieux musulmans du pays. La centième année de son rappel à Dieu sera célébrée lundi 27 juin prochain. Déjà, les préparatifs vont bon train dans la ville religieuse prise d’assaut par de nombreux disciples.

Sous le thème « El Hadj Malick Sy, 100 ans après…lumière sur sa vie et son œuvre », l’événement est placé sous le haut patronage du président Macky Sall et du Roi du Maroc Mohammed VI. Macky Sall est d’ailleurs attendu demain samedi dans la cité religieuse. Il sera reçu par le khalife général, Serigne Babacar Sy Mansour, en compagnie du représentant du Royaume chérifien. Cinq mille enfants d’écoles coraniques habillés en blanc seront dans le comité d’accueil, selon un communiqué.

En outre, le chef de l’Etat effectuera une visite de chantier à la Grande mosquée de Tivaouane. D’autres activités, comme le vernissage de l’exposition sur la vie et l’œuvre d’El Hadji Malick Sy et de sa famille, sont prévues dans cette commémoration.

« Cent ans après sa disparition, nous ne cherchons pas à célébrer un anniversaire mais voulons prendre prétexte du symbole du siècle comme horizon temporel choisi par Dieu SWT pour renouveler sa religion, comme l’a rappelé le hadith prophétique cité en haut , pour revisiter sa vie et son œuvre, rappeler et perpétuer son legs inscrit dans des textes fondamentaux et rapportés par des témoignages indiscutables », explique l’actuel khalife dans un message transmis à la presse.

Serigne Babacar SY Mansour souhaite que les activités inscrites dans la célébration du centenaire du rappel à Dieu de son grand-père « soient le début d’une prise de conscience réelle pour valoriser davantage le patrimoine qu’il nous a légué, qui appartient à l’universel et qu’il nous faut transmettre intact aux générations à venir ».

Né vers 1855 à Gaya, un village du nord du pays, El Hadji Malick Sy fut un serviteur infatigable de l’islam et de la tarikha (confrérie) tidjaniya qu’il contribua dans une très grande mesure à répandre partout au Sénégal et au-delà, via ses nombreux « muqaddams » (grands disciples) qu’il forma et envoya dans plusieurs pays d’Afrique.

Résistant pacifique, El Hadji Malick Sy s’est installé entre 1900 et 1902 à Tivaouane. A l’époque, le pouvoir colonial luttait contre l’expansion de la pensée islamique. Toutefois, Maodo a réussi la prouesse de propager ses idées par le truchement d’une stratégie de coexistence pacifique.

Bazoum et Ouattarra « harmonisent leurs points de vue » sur le dossier malien

Le président nigérien, Mohamed Bazoum, en visite officielle à Abidjan, s’est entretenu avec son homologue ivoirien Alassane Ouattara avant le sommet de la Cedeao du 3 juillet prochain.Après un tête-à–tête avec M. Alassane Ouattara, au palais présidentiel, le chef de l’Etat nigérien a pris part, au premier jour de sa visite, à une signature d’accords bilatéraux entre les deux pays, ce qui devrait permettre de redynamiser les relations de coopération.

Les deux chefs d’Etat ont fait un tour d’horizon sur la situation dans la région et leurs pays respectifs. M. Ouattara a déclaré que « nous avons les mêmes préoccupations, la question de la sécurité, notamment la lutte contre le terrorisme ».

Ils ont également évoqué des « questions économiques et financières avec la Covid-19, la guerre en Ukraine et le contexte international, dans son ensemble », au niveau de l’espace Uemoa et de la Cedeao.

M. Ouattara a annoncé un Sommet de la Cedeao le 3 juillet 2022, à Accra, avant d’ajouter que « nous avons essayé d’harmoniser nos points de vue sur ce dossier délicat, que ce soit sur le Burkina Faso, le Mali ou la Guinée », des pays voisins de la Côte d’Ivoire.

« Ce sont des pays avec lesquels nous voulons entretenir et développer des relations de confort, de confiance, mais souhaiter surtout que le processus démocratique avance et que les peuples de ces pays ne continuèrent pas de souffrir de l’environnement actuel », a-t-il dit.

Le président du Niger, M. Mohamed Bazoum, s’est dit « très heureux d’être à Abidjan », saluant les relations « singulières » qui lient leurs deux pays, dans le cadre de la coopération au sein de l’Uemoa et de la Cedeao.

Le Niger a une communauté très importante en Côte d’Ivoire. M. Bazoum s’est félicité de ce que ses concitoyens y vivent de « manière confortable » et mènent des activités économiques importantes, et investissent dans leur pays d’origine.

Selon des données officielles, les échanges commerciaux globaux entre la Côte d’Ivoire et le Niger se caractérisent par la prépondérance des exportations ivoiriennes. Ces échanges se sont élevés à 71,11 milliards Fcfa en 2020 contre 61,42 milliards Fcfa en 2019, soit une hausse de 9,69 milliards Fcfa.

Les produits exportés par la Côte d’Ivoire sont le café transformé, l’huile de palme, barres de fer ou en acier non allié, savons ordinaires, produits pétroliers, papiers en carton, huiles essentielles, fruits et légumes frais.

La Côte d’Ivoire importe principalement du Niger, les oignons et échalotes à l’état frais ou réfrigérés, ainsi que des fruits et légumes frais. Vendredi, M. Mohamed Bazoum visitera la compagnie ivoirienne de production d’électricité (CIPREL).

Le Sénégal en ébullition politique, Dakar change de visage

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA titrent principalement sur les suites judiciaires de l’actualité politique des derniers jours relative aux élections législatives du 31 juillet 2022 et le projet d’aménagement de la corniche ouest de Dakar.Le Quotidien titre sur le rejet du recours en annulation du parrainage pour les élections législatives du 31 juillet 2022 et note que « l’opposition perd la bataille suprême ». Auteur de la saisine auprès de la Cour suprême, Me Abdoulaye Tine dénonce une « décision scandaleuse » et promet de « saisir la Commission de la Cedeao pour des sanctions contre le Sénégal ».

Une partie de l’opposition risque toutefois de ne pas participer aux prochaines élections, une situation qui met « le Sénégal dans le tourbillon » en raison des manifestations souvent sanglantes et les « menaces de mort tous azimuts », note Walf Quotidien, soulignant que « les clignotants sont au rouge ».

Pour le moment, « 11 présumés terroristes de la +Force spéciale+ (se dirigent) vers le parquet » après avoir prévu de semer le chaos lors de la manifestation de Yewwi Askan Wi (libérer le peuple, opposition) du 17 juin dernier.

A ce sujet, L’Observateur parle de « complot contre l’autorité de l’Etat, de commission d’un acte terroriste » parce que le projet d’attaque était destiné « contre des intérêts français ». Ainsi, « l’Etat lance Interpol aux trousses de Akhenaton », un Sénégalais établi en Europe. Le journal informe qu’une « réunion (a été) tenue hier à Dakar pour un partage d’informations en vue de l’arrestation de Ousseynou Seck » alias Akhenaton.

Sur un autre sujet, L’AS note que « Macky change le visage de la corniche ouest de Dakar » pour plus de 18 milliards FCFA. Mais pour EnQuête, « Macky marche sur Khalifa Sall et Barthélémy Dias », l’ancien maire de Dakar et son successeur, tous deux opposants à son régime.

Le journal indique que le projet d’aménagement et d’embellissement de la corniche-ouest vise à « calmer les populations +rebelles+ de la capitale ». Mais l’autre objectif est d’« enterrer les projets initiés par l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall ».

Forum d’Istanbul : des élus locaux sénégalais à l’école turque

Le groupe CimAfrique outille des Conseillers municipaux du Sénégal pour leur permettre de saisir les opportunités du Forum d’Istanbul prévu au mois d’août prochain.Istanbul, deuxième ville la plus importante de Turquie, abritera du 21 au 28 août 2022 le forum sur les stratégies de développement et de mobilisation des ressources au profit des collectivités territoriales. A moins d’un mois de la tenue de cet important rendez-vous, le cabinet de consulting  CimAfrique/AFRIK COSMOS a organisé lundi, à Dakar, un pré-forum dédié à une quinzaine de municipalités.  

« Notre objectif est de former ces futurs participants au sur le développement communal afin qu’ils puissent profiter entièrement des opportunités qui s’offrent à leurs collectivités. Nous les dotons ainsi d’outils liés à la mobilisation des ressources, à la matérialisation du partenariat commercial, à la coopération décentralisée, au règlement des litiges issus des partenariats entre collectivités… », a expliqué le directeur de CimAfrique, Serigne Makhtar Cissé.

Ce dernier, qui a déjà effectué un voyage de prospection en Turquie, a fait savoir que ce pays, situé à cheval entre l’Asie et l’Europe, doit son essor actuel à la bonne planification de ses politiques de développement local.

Il a ainsi invité les différents participants à identifier « les besoins des acteurs économiques à l’échelle territoriale pour une meilleure implication et un plus grand impact du partenariat ».

Dakar et Ankara entretiennent de très bonnes relations. M. Cissé a exhorté le secteur privé local à mettre à profit cette amitié pour promouvoir le Made in Sénégal. « Nous avons beaucoup d’arachide, de sel, de fonio, d’anacarde, ainsi que des produits halieutiques. Et la demande d’importation de ces produits à Istanbul est très forte », a-t-il indiqué.

Depuis quelques années, le pays dirigé par Recep Tayyip Erdogan a lancé un programme majeur de diversification de ses partenaires et surtout d’un nouveau type de partenariat avec les Etats du Sud. Le Sénégal occupe une place de choix dans cette nouvelle orientation turque. Ses entreprises ont bénéficié de plusieurs marchés de grande envergure dont le plus important est le stade Abdoulaye Wade de Diamniadio inauguré le 22 février 2022.

Sénégal : Macky Sall content du nouveau visage de la corniche ouest

Le président de la République a effectué une visite inopinée, jeudi 23 juin 2022, sur la corniche ouest de la capitale sénégalaise; pour constater l’état d’avancement des travaux d’aménagement.Il était dix-neuf heures passées quand le président Macky Sall a débarqué sur les chantiers de la corniche ouest de Dakar. Dans cette visite, le chef de l’Etat était accompagné de certains membres du gouvernement tels que le ministre de l’Urbanisme Abdoulaye Saydou Sow et son collègue de la Pêche Alioune Ndoye. Le projet d’embellissement de la corniche ouest dakaroise est en bonne voie.

Sur place, le visiteur a la possibilité de profiter de la vue maritime pour se changer les idées ou utiliser les équipements sportifs mis à disposition pour se refaire une santé. Ainsi, après s’être renseigné sur le niveau d’exécution des travaux, Macky Sall a invité ses compatriotes à s’approprier cette infrastructure et à en prendre soin. « Nous avons l’une des plus belles corniches du monde, mais malheureusement nous ne l’avions pas valorisé. Ce projet vise donc à rendre cet espace plus attrayant », a-t-il déclaré.

L’objectif est clair pour le président : continuer d’embellir et d’aménager cette façade maritime au bénéfice principalement des Dakarois pour la détente et la pratique du sport. Dans ce cadre, les travaux seront prolongés jusqu’à la plage des Mamelles en passant par l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar où une agora sera érigée, a signalé le président de la République. Il se réjouit pour le moment que les chantiers entamés à la plage de Koussoum, à quelques mètres du centre-ville, soient arrivés à terme. Cela permet ainsi à plusieurs riverains de venir profiter des infrastructures installées sur place. Mais pour rendre la capitale plus verte, Macky Sall a invité les Dakarois à mettre à profit le peu d’espace disponible dans leurs concessions pour planter des arbres.

L’aménagement de la corniche ouest est un projet d’envergure de l’Etat. Il vise à doter Dakar d’une Corniche attractive, acquérir une nouvelle identité et diffuser une nouvelle image d’elle-même. Cette volonté d’embellir la Corniche répond aussi à la nécessité d’impulser une dynamique touristique, économique et culturelle, favorable au financement des programmes de sauvegarde et de développement de la presqu’île du Cap Vert.

D’un coût de plus de 18 milliards de FCFA, ce programme a pour slogan « Rendre la Corniche aux Dakarois ». Il bénéficie du soutien du président de la République et s’étend sur dix kilomètres en allant de la plage de Koussoum jusqu’au Plateau, en passant par la Mosquée de la Divinité au quartier des Mamelles.

L’exécution des travaux a été confiée à l’entreprise marocaine CERSIS, basée à Casablanca. L’Agence d’Exécution des Travaux d’Intérêt Public contre le sous-emploi (AGETIP) du Sénégal est pour sa part désignée comme Maître d’Ouvrage Délégué (MOD). Le choix d’AGETIP s’explique, selon les autorités, pour sa capacité à gérer des projets multi acteurs, son expérience en protection côtière et son expertise dans les programmes résilients.

Entièrement financé par l’Etat du Sénégal, le projet a pour objectifs principaux de rendre la Corniche accessible à pied et à vélo, de protéger les falaises et la côte contre l’érosion, de stabiliser et de sécuriser le parcours le long de la Corniche, de végétaliser tout le long du littoral, de créer des espaces accueillants, qualitatifs et ombrés et de réorganiser et d’optimiser les lieux et les terrains de sports.

L’Afrique du Sud enregistre son premier cas de variole du singe

La personne diagnostiquée avec la maladie, réside à Johannesburg, la capitale économique du pays, a déclaré jeudi le ministre de la Santé Joe Phaahla.Selon le ministre, il a reçu un rapport du National Health Laboratory Services confirmant le premier cas de variole du singe en Afrique du Sud.

« Le patient est un homme de 30 ans de Johannesburg qui n’a pas d’antécédents de voyage, ce qui signifie que ce cas ne peut pas être attribué à une contamination en dehors de l’Afrique du Sud », a déclaré M. Phaahla dans un communiqué.

Il a révélé que son ministère avait entamé un processus de recherche des contacts afin d’éviter la propagation de la maladie.

L’Institut national des maladies transmissibles a organisé une formation en ligne pour nos agents de santé afin qu’ils puissent détecter la maladie et effectuer les tests de laboratoire nécessaires, a-t-il ajouté.

La variole du singe est généralement une maladie bénigne qui se manifeste par des cloques sur la peau et dont le taux de mortalité est faible.

La maladie ne se propage que par des gouttelettes proches, ce qui signifie que l’on ne peut pas l’attraper en se trouvant dans la même pièce qu’une personne infectée.

Bien que la maladie ait déjà été signalée dans des pays africains au début des années 2000, l’épidémie actuelle est dominée par des chiffres élevés dans les pays occidentaux tels que le Canada, la France, l’Allemagne, le Portugal, l’Espagne, le Royaume-Uni et les États-Unis.