juillet 2022 - Page 25 sur 25 - Journal du niger

L’actualité économique domine la Une des quotidiens marocains

La transition vers la mobilité électrique et les enjeux de l’importation par le Maroc du gaz naturel liquéfié sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce vendredi.+L’Economiste+ écrit que si, au Maroc, le virage des véhicules électriques est amorcé avec une croissance des ventes, les chiffres restent encore très modestes, faute de perspectives à long terme et de moyens conséquents mis en place pour y parvenir.

Tout en plaidant pour des mesures étatiques, la publication estime que les pays qui ont réussi leur conversion ont misé gros, en prévoyant notamment des bonus écologiques sans condition de revenus, des primes à la conversion, ou encore des mesures non monétaires.

Au Maroc, les actions sont à peine basées sur l’installation de bornes de recharge dont le nombre actuel est largement insuffisant, déplore-t-il, soulignant que le gros espoir des opérateurs repose sur l’introduction, dans la future loi de finances, de mesures à même de doper cette filière, comme des aides à l’achat ou des incitations fiscales.

+L’Opinion+, qui s’attarde sur le gaz naturel liquide (GNL) acheté par le Maroc sur les marchés internationaux, souligne que le GNL regazéifié en Espagne, puis livré mardi au Maroc via le fameux gazoduc Maghreb-Europe (GME), fermé par le régime algérien il y a quelques mois, risque de « donner des crises d’ulcère et d’urticaire à ceux parmi nos voisins de l’Est qui disaient que l’arrêt du GME allait replonger notre pays dans l’âge de pierre et du feu de bois ».

“C’était oublier la grande capacité d’adaptation d’un Royaume millénaire, servie par son légendaire pragmatisme qui lui a souvent permis de tourner les situations les plus défavorables à son avantage”, note le quotidien.

Al Bayane, qui évoque la problématique de la répercussion des réformes menées dans les différents domaines sur le quotidien des citoyens, écrit que certes, depuis plus de deux décennies, la ruée vers la mise en avant des grands travaux, dans tous les sens, ne cesse de révolutionner la courbe exponentielle, en matière de projets et d’infrastructures, mais les indices de croissance accusent des “reculs criards”, au point de générer “une sorte de polarisation sociale” et “un Maroc à double vitesse”.

L’effort consenti à présent dans les grands chantiers serait vain, si l’on continue à ignorer le réel aplomb social dont le relèvement du taux de croissance pourrait impacter la vie du peuple, estime le quotidien, soulignant nécessaire de mettre en œuvre “un nouveau contrat politique susceptible de poursuivre l’approche judicieuse des grands travaux, mais également de rehausser le niveau de croissance”.

Sénégal : le budget 2023 projeté à 6000 milliards FCfa

Le ministre des Finances et du Budget était l’invité des députés pour la clôture de la session ordinaire 2021-2022 de l’Assemblée nationale.En dix ans, le budget du Sénégal a fait une forte progression. Ainsi, il est passé de 2452 milliards FCfa en 2012 à 5556,7 milliards FCfa en 2022. Pour celui de 2023, il est projeté à plus de 6000 milliards FCfa, selon Abdoulaye Daouda Diallo, ministre des Finances et du Budget.

« Le trend haussier du budget est gagé sur les performances liées aux réformes engagées depuis 2012 dans le cadre de la gestion des finances publiques et du renforcement des bases structurelles de l’économie, à travers, notamment la mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent (PSE) », a dit M. Diallo, jeudi 30 juin, devant les parlementaires.

Il a souligné que le PSE, référentiel de la politique économique et sociale du gouvernement, a permis la réalisation d’importantes infrastructures sociales, mais aussi des programmes structurants de construction d’infrastructures économiques stratégiques, en particulier, dans les secteurs des transports et des services énergétiques, qui doivent servir de base pour soutenir la croissance.

« Cela, a indiqué le ministre des Finances et du Budget, s’est traduit par des progrès appréciables, notamment le relèvement du revenu per capital, c’est-à-dire le revenu national brut divisé par le nombre d’habitants, qui est passé de 1238 dollars US en 2015 à 1467 dollars US en 2020 (par convention, cet indicateur est calculé en dollars US pour faciliter les comparaisons internationales) ».

Abdoulaye Daouda Diallo a affirmé que le taux de pauvreté a baissé de cinq points, passant de 42.8% en 2011 à 37.8% en 2018/2019. Sur le terrain de la lutte contre l’extrême pauvreté, les résultats obtenus sont, à son avis, encore plus encourageants puisque le taux est passé de 12.2% en 2011 à 6.8% en 2018/2019.

Sur la période 2023-2025, qui correspond au périmètre du Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle, il a annoncé que le taux de croissance moyen sera de 7.8%, avec un pic de 10.5% en 2023, à la faveur du démarrage de l’exploitation de nos gisements d’hydrocarbures.

« Sur la même période également, l’inflation se situera en moyenne à 3.8%. C’est un peu plus que le plafond fixé dans le cadre de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), lequel s’élève à 3%, mais on peut aisément faire le constat que notre pays est bien proche de la norme », a expliqué Abdoulaye Daouda Diallo, ministre des Finances et du Budget.

La politique fait les choux gras de la presse sénégalaise

L’actualité politique marquée par l’appel au concert de casseroles de l’opposition et le discours d’adieu de Moustapha Niasse, président de l’Assemblée nationale, alimentent les quotidiens sénégalais reçus ce vendredi à APA.« Concert de casseroles hier, jeudi-Les populations ont encore remis ça ! », note Sud Quotidien dans sa manchette, informant que Dakar a encore retenti.

« Concert de casseroles et de klaxons-Un Bercy 2 de faible intensité ! », constate Le Témoin.

Le journal écrit que la casserolade à laquelle avait appelé hier le leader de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW), Ousmane Sonko, a été beaucoup moins bruyante que la première. « La lassitude, le manque de communication et les préparatifs de la Tabaski sont passés par là », expliquent nos confrères du Témoin.

Cela fait dire à L’Observateur que c’était « le grand flop » et que le leader de Pastef (Ousmane Sonko) et Yewwi sont passés à la casserole car, il y avait « un silence glacial dans certains coins de Dakar et sa banlieue ».

« La mobilisation fait flop-Concert-référendum de Sonko : le désaveu des Sénégalais », titre Vox Populi, rappelant qu’il voulait « un bis spectaculaire » mais « les Sénégalais n’étaient pas show pour un concert de casseroles et de klaxons ».

« Appel à un concert de casseroles sur l’étendue du territoire-Leçons d’un fiasco », renchérit L’As qui, à propos de la fin du mandat de la 13e législature, informe que « Niasse vante ses réalisations ».

« Après 10 à la tête de l’Assemblée nationale-Niasse, le discours d’adieu », rapporte Le Quotidien, dans lequel journal, celui qui a présidé les 12e et 13e législatures affirme : « L’interprétation simultanée qui concerne six langues nationales et le français, est une réalité, depuis 2014, grâce à la coopération avec l’Union européenne ».

« L’opposant n’est pas l’ennemi, mais l’adversaire », soutient Moustapha Niasse dans Walf Quotidien.

« Retrait de son leader charismatique, absence de structuration, baisse de son quota au sein de Benno Bokk Yakaar (coalition présidentielle)-Afp (Alliance des forces de progrès), la grande épreuve ! », titre Sud Quotidien, soulignant que le départ de Niasse « plombe » l’espoir.

Pendant ce temps, EnQuête revient sur l’accident d’une pirogue à Kafountine (Sud) et s’exclame : « Encore 15 morts ! »

Selon ce journal, les corps ont été repêchés hier, au moment où le Procureur de Ziguinchor promet une application de la loi dans toute sa rigueur.

Le Soleil s’intéresse au budget 2023 du Sénégal et renseigne que « l’Etat table sur plus de 6000 milliards de Fcfa ».

« Perspectives économiques-Le budget monte à plus de 6 mille milliards. Entre 7,8 et 10,5 de croissance attendu », conclut Le Quotidien.

Côte d’Ivoire : un Forum des frontières prévu à Abidjan

L’évènement sera organisé tous les deux ans.Le directeur de cabinet adjoint du Premier ministre ivoirien, Alain Pohan, a lancé jeudi la première édition du Forum des frontières d’Abidjan qui se tiendra du 26 au 28 octobre 2022. Dénommée « Abidjan Border Forum », la rencontre est initiée par la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire (CNFCI).

Selon Alain Pohan, ce forum se veut une plateforme « d’échanges et d’interactions entre les acteurs frontaliers étatiques et non étatiques nationaux et internationaux ».

Il vise à traiter des « problématiques que soulève la gouvernance des frontières dans nos différents pays », a affirmé M. Pohan, ajoutant qu’« il est impératif d’avoir une mutualisation de nos moyens tant dans la réflexion que dans l’action ».

De son côté, le secrétaire exécutif de la CNFCI, Diakalidia Konaté, a expliqué que ce forum d’envergure internationale, « l’une des premières en Afrique », qui se tiendra tous les deux ans, a pour but de discuter des questions liées à la gouvernance des frontières.

Pour Mme Linda Leibiger, représentante de l’ambassadeur d’Allemagne en Côte d’Ivoire, partenaire financier de l’évènement, l’initiative intervient dans le cadre de la mise en œuvre du Programme frontière de l’Union africaine (PFUA).

Le forum devrait permettre de créer une synergie d’actions autour de la gestion des frontières et mettre en place un cadre formel de concertation sur leur gouvernance.

Le thème de cette première édition d’Abidjan Border Forum porte sur « Frontières et sécurité collective ».