août 2022 - Page 16 sur 25 - Journal du niger

Militaire, emploi, économie et social au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce samedi se focalisent sur nombre de sujets notamment l’aide militaire américaine qui sera accordée au Maroc, la question de l’emploi, le début d’opérations de forage dans la région du Gharb et les dernières statistiques sur le chômage.+Al Akhbar+ rapporte qu’une enveloppe de pas moins de six milliards de dollars est prévue dans le projet américain de loi de finances 2023, en guise d’aide militaire aux pays du Conseil de coopération du Golfe, ainsi qu’au Maroc, à l’Egypte, à la Jordanie et au Soudan.

L’objectif de cette coopération militaire est de contrer la menace iranienne directe ou indirecte qui finance et arme des milices et des organisations terroristes. Le Maroc a été ciblé par cette aide militaire en raison des menaces de déstabilisation planifiées par le régime iranien avec ses complices dans la région, écrit le quotidien.

Dans la chronique intitulée «Lettre de Washington», la source du quotidien souligne que «les Etats Unis d’Amérique auraient obtenu des informations sur le rapprochement entre Alger et Téhéran en vue de déstabiliser l’équilibre stratégique dans le nord de l’Afrique». C’est par cet axe Algérie-Iran, poursuit la même source, « que transitent le financement et l’armement des milices du Polisario par l’Iran et le Hezbollah ».

«L’importance de l’aide américaine est à souligner dans la nature de l’armement que Washington compte livrer au Maroc et qui n’est validé par le Sénat américain qu’à un allié stratégique», souligne le journal. La décision américaine, indique la même source, a deux portées politiques. La première réside dans le fait que «le Polisario est désormais considéré par les services américains comme un bras armé de l’Iran. Ce qui conduirait à tout moment au classement des milices du Polisario parmi les organisations terroristes».

La deuxième signification de cette aide militaire est qu’elle affirme le prolongement de la position politique et diplomatique américaine reconnaissant la souveraineté du Maroc sur son Sahara. Cette reconnaissance sera confirmée par le conseil de sécurité des Nations unies lors de sa prochaine réunion, ajoute le quotidien.

 +Le Matin+ souligne qu’un nouvel élan sera donné à l’emploi l’année prochaine, annonce le gouvernement dans sa note de cadrage relative au projet de loi de Finances de 2023.

D’après ce document, il sera question de poursuivre les programmes initiés dans le cadre de ce mandat, à travers notamment la mise en œuvre du programme «Awrach» qui vise à créer quelque 250.000 emplois, au cours des années 2022 et 2023. La lettre de cadrage annonce par ailleurs la détermination du gouvernement à encourager les initiatives des jeunes entrepreneurs dans le domaine agricole et à poursuivre la mise en œuvre du programme «Intilaka», outre le programme «Forsa».

+Rissalat Al Oumma+ rapporte que SDX Energy, la société britannique d’exploration pétrolière et gazière opérant au Maroc, a annoncé le lancement des opérations de forage sur le puits SAK-1 à Lalla Mimouna dans la province de Kenitra.

Avec un réservoir à une profondeur d’environ 1.108 mètres, le puits est le premier d’une série de deux forages dans le bassin du Gharb, prévue pour le troisième trimestre 2022, selon un communiqué de la société britannique, cité par la publication.

La société envisage de lancer trois autres forages au Maroc entre le quatrième trimestre 2022 et le premier trimestre 2023, selon la même source. Dans le cadre de la phase initiale de sa campagne de forage 2021, SDX a terminé l’année dernière le forage de trois puits dans le bassin du Gharb.

+Assahra Al Maghribia+ cite les données du Haut-Commissariat au Plan (HCP), publiée à l’occasion de la Journée internationale de la Jeunesse selon lesquelles près de 3 chômeurs sur 10 (29,7%) sont des jeunes.

Selon le HCP, près de 3 jeunes chômeurs sur 4 (75,8%) résident en milieu urbain (67,3% sont des hommes et 90,1% sont diplômés). Le taux de chômage a, quant à lui, atteint 31,8% pour les jeunes âgés de 15 à 24 ans au niveau national, contre 13,7% pour les personnes âgées de 25 à 44 ans et 3,8% pour les personnes âgées de 45 ans ou plus, précise la même source.

Electricité : 4 pays ouest africains bientôt interconnectés

La construction de la ligne d’interconnexion électrique dénommée « Traité CLSG » est achevée à 97%.La Côte d’Ivoire, le Libéria, la Sierra Leone et la Guinée renforcent leurs échanges en matière d’énergie. Ainsi, ces quatre pays de l’Afrique de l’Ouest ont signé un Traité en 2012 qui a, entre autres, créé la TRANSCO CLSG, une société supranationale, détenue à part égale par les sociétés nationales d’électricité et chargée de financer, construire, détenir, exploiter, maintenir et développer la ligne d’interconnexion électrique Côte d’Ivoire-Liberia-Sierra Leone-Guinée.

« A l’endroit de TRANSCO CLSG, mes félicitations pour l’achèvement de la phase de construction de la ligne du projet CLSG, malgré les nombreuses difficultés rencontrées », a dit le ministre ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’Energie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly.

Il s’exprimait ce vendredi à Abidjan lors de la 3e réunion du Comité directeur du Projet CLSG qu’il préside.

Prenant la parole, le Président du Conseil d’administration de TRANSCO CLSG, Sidibé Noumory a révélé « un avancement significatif de 97% (des travaux), soit la construction effective des 1303 km de ligne ».

Selon lui, le projet a permis la réalisation de douze postes de haute tension et centres de contrôle associés avec « un début d’écoulement de puissance depuis la Côte d’Ivoire d’environ 50 MW à la pointe ».

« Le Comité de pilotage, a-t-il dit, recommande, entre autres mesures, l’approbation du budget 2022 et du tarif de transport associé, ainsi que les conforts nécessaires l’autorisant à bénéficier d’appuis financiers de banques régionales en attendant au besoin des ressources financières additionnelles en étude chez certains bailleurs de fonds ».

Poursuivant, M. Noumory a appelé les pays concernés à prendre les mesures dérogatoires nécessaires pour permettre le raccordement au réseau CLSG dans les meilleurs délais pour satisfaire les gros consommateurs d’énergie, notamment les sociétés minières en activité dans la zone.

La ligne d’interconnexion électrique CLSG qui s’inscrit dans cette dynamique, est un projet ambitieux et innovant du plan directeur de 2011 des moyens de production et de transport du Système d’échanges d’énergie électrique ouest africain (EEOA) et dont la réalisation a été possible grâce à un engagement fort des chefs d’Etats des quatre pays membres.

Ce qui fait dire au ministre ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’Energie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly, que le projet CLSG se présente aujourd’hui comme une autoroute électrique de 1303 km de long, de 12 postes et d’une capacité de 243 MW, extensible à 486 MW par l’adjonction d’un 2e terne en vue de renforcer les échanges transfrontaliers d’énergie et le marché régional de l’électricité en Afrique de l’Ouest pour une population cible d’environ 24 millions d’habitants.

Côte d’Ivoire : nouvelle grève des prestataires de mobile money

Les grévistes dénoncent la baisse des commissions sur les frais de transactions proposées par les opérateurs de téléphonie.En Côte d’Ivoire, les services de mobile money sont paralysés par une grève des prestataires. Dans un communiqué reçu ce vendredi à APA, le Collectif des propriétaires de points de vente mobile money dans ce pays d’Afrique occidentale annonce avoir décidé, « en accord avec les Propriétaires de point de vente (PDV), de la prorogation de l’arrêt de travail du vendredi 12 août au lundi 15 août 2022 ».

« Pour non considération de notre mécontentement, non tentative de résolution et satisfaction de nos revendications, au terme de ces jours d’arrêt de travail, des nouveaux Frais de prestations de service de proximité (FPSP) seront instaurés à partir du mardi 16 août 2022, allant de 100 à 500 Fcfa, selon le montant de la transaction », fustige ledit collectif.

Il demande « à tous les opérateurs (de téléphonie) de s’abstenir de suspendre ou de résilier un compte de prestataire, le cas échéant cet opérateur sera banni du réseau des prestataires et trouvera ses puces devant son siège ».

Dans la capitale économique ivoirienne, Abidjan, plusieurs points de prestation de mobile money ont été fermés ces derniers jours, suite à une grève de 72 heures qui a pris fin ce vendredi.

Ethiopie : mise en service de la 2e turbine du grand barrage

L’infrastructure doit permettre au pays d’Afrique de l’Est d’accroître sa production d’électricité.Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed a procédé, jeudi 11 août 2022, au lancement de la production d’électricité du méga-barrage controversé sur le Nil bleu à partir de la deuxième turbine, malgré le désaccord persistant de l’Egypte et du Soudan sur le projet.

« Nous produisons de l’électricité pour soutenir notre économie et aider des millions de citoyens à s’éclairer », a déclaré M. Ahmed, précisant que son pays n’a aucunement l’intention de nuire aux pays en aval du Nil, à savoir le Soudan et l’Egypte.

L’unité 10, qui a été inaugurée en février dernier, produit 270 mégawatts d’électricité. Ensemble, les deux turbines vont produire un total de 540 mégawatts.

Le Premier ministre a indiqué que les travaux ont été finalisés pour procéder au troisième remplissage du barrage avec 22 milliards de mètres cubes d’eau.

L’Ethiopie, qui considère cet énorme projet comme un grand coup de pouce à son développement, fait valoir que l’ajout d’eau au réservoir, en particulier pendant la saison des pluies en juillet et août, est une partie naturelle de la construction.

« Nous remplissons le barrage sur une période prolongée pour éviter une diminution du volume d’eau qui s’écoule vers les pays en aval », a rassuré le Premier ministre, tout en appelant à la négociation avec le Soudan et l’Egypte pour parvenir à un consensus.

L’objectif premier du grand barrage est la production d’électricité pour pallier la grave pénurie d’énergie de l’Ethiopie et pour l’exportation d’électricité vers les pays voisins.

Pourquoi Roch Marc Christian Kaboré a quitté le Burkina Faso

L’ex-président burkinabè effectue son premier voyage hors du pays depuis le coup d’Etat militaire survenu le 24 janvier 2022.Après une escale de quelques heures jeudi à Abidjan, la capitale ivoirienne, Roch Marc Christian Kaboré a repris les airs pour se rendre aux Émirats Arabes Unis. Il n’avait plus connu ce sentiment depuis sept mois alors qu’il venait d’être renversé par un groupe de militaires dirigés par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, l’actuel président de la transition.

Mais ce voyage n’est point une fuite du pays ou un exil pour l’ex-chef de l’Etat. Sa visite dans ce pays du Golfe a des motivations sanitaires, selon ses proches. « Ce n’est pas une évacuation sanitaire. C’est pour un examen médical, prévu de longue date, et se reposer », indique l’un d’eux à RFI, précisant qu’il ne souffre d’aucune maladie particulière, mais avait juste besoin de faire quelques contrôles médicaux.

A Ouagadougou, certaines sources estiment toutefois que la courte période de détention de l’ancien président, 65 ans, a eu des effets sur sa santé au point qu’il manifeste aujourd’hui le désir d’aller se faire consulter à l’étranger, avec l’aval des autorités de la transition. Après sa libération, certains ont vite fait de remarquer une perte de poids chez Roch Marc Christian Kaboré.

Par ailleurs, certains se sont interrogés sur les motifs de son escale à Abidjan, où vit en exil son prédécesseur Blaise Compaoré, depuis sa chute en octobre 2014. « L’agenda de l’ancien président Kaboré durant l’escale en terre ivoirienne n’a pas été dévoilé », confie un ancien collaborateur alors que d’autres observateurs pensent que « quelque chose a été préparée » entre les deux hommes.

Ces dernières semaines, le chef de la junte militaire s’est fortement rapproché des anciens chefs de l’Etat du Burkina pour tenter de trouver « la cohésion sociale au regard de la situation difficile » que traverse le pays en proie à la violence djihadiste. Mais une réunion, récemment tenue à Ouagadougou avec ses prédécesseurs, en présence de l’ex-président Blaise Compaoré, revenu expressément de la Côte d’Ivoire, a créé une polémique et entraîné une manifestation d’opposants.

Stress hydrique et économie au menu des quotidiens marocains

Le stress hydrique, la monnaie digitale et l’abattage des chiens errants sont les principaux sujets traités par les quotidiens parus ce vendredi.+Aujourd’hui Le Maroc+, qui aborde la question du stress hydrique au Maroc, écrit que les ressources hydriques seront « probablement l’un des principaux défis » du Maroc pour les prochaines années, d’autant plus que les besoins actuels n’ont rien à voir avec ceux des dernières décennies.

Les changements de comportements, l’urbanisation et les modes de consommation font actuellement “monter la pression sur les ressources en eau à des niveaux probablement jamais égalés”, estime le journal, estimant “nécessaire” l’implication de tous pour permettre au pays de “négocier ce virage avec les moindres dégâts ou plutôt les moindres coupures possibles”.

Il appelle également à revoir les modes de consommation de l’eau et la manière d’utiliser cette ressource vitale, en vue de parvenir à des actions et une prise de conscience de tous les Marocains concernant les véritables enjeux à la fois pour les citoyens d’aujourd’hui et les générations futures.

+Les Inspirations Eco+ relève que « l’année 2021 a été marquée par une forte accélération du développement et des échanges des crypto actifs. La capitalisation de ces derniers a presque quadruplé entre fin 2020 et fin 2021 pour atteindre près de 3.000 milliards de dollars ».

Selon le journal, la banque centrale du Maroc s’est inscrite dans une démarche proactive. Un large processus de concertation est mis en place avec toutes les parties prenantes. La banque centrale suit l’évolution que connaissent les crypto actifs ces dernières années ainsi que l’attitude des autres banques centrales et agit en conséquence.

 

«Selon la Banque des règlements internationaux (BRI), qui réalise une enquête annuelle sur le sujet, 90% des banques centrales ayant répondu à l’édition 2021 ont déclaré avoir des projets à des stades plus ou moins avancés pour explorer l’opportunité de mettre en place une MDBC (Une monnaie digitale de la Banque centrale) », informe le quotidien. Fait marquant: ce pourcentage était de 65% en 2017 et de 86% en 2020, sachant qu’en 2014, seule la banque centrale d’Uruguay avait initié une telle réflexion.

«En outre, la prise de conscience des implications d’une telle monnaie sur les paiements transfrontaliers a renforcé la collaboration entre banques centrales pour identifier les axes d’une politique commune vis-à-vis de ces nouvelles monnaies». Il y a donc enjeu pour le Royaume.

La banque centrale a raison de tempérer mais l’intérêt dont bénéficie les MDBC s’explique par le potentiel qu’elles recèlent en termes d’innovation financière, d’inclusion financière, de réduction des coûts et de délais des transactions.

«Elles pourraient permettre également d’améliorer la prise de décision en matière de politique monétaire, d’atténuer le coût financier et l’impact écologique de la monnaie fiduciaire et de contribuer à la lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment des capitaux», indique le journal.

+L’Opinion+, qui dénonce l’abattage des chiens errants au Maroc, estime que les raisons avancées pour justifier l’abattage de “ces créatures vivantes, dotées de sentiments”, telles que leur abondance ou leur agressivité, “manquent de bon sens”.

Force est de constater qu’abattre ces meutes de chiens qui rôdent dans les artères de nos villes ne risque pas, pour autant, d’éradiquer l’épiphénomène de la sur-reproduction de leur espèce, constate la publication.

D’autant que des méthodes plus humaines et plus saines existent, la stérilisation ou la castration “serait une solution adéquate, surtout qu’elle ne risque pas de ruiner les caisses de l’Etat”, suggère-t-il.

Et si l’euthanasie, qui reste la mesure la plus décriée par l’opinion publique, est à éluder pour éviter la grogne sociale et les polémiques difficilement gérables, “l’idéal serait de limiter la reproduction de ces êtres et mettre un terme, une fois pour toutes, à la torture animalière !” souligne-t-il.

Zimbabwe : hausse de 23% des envois de fonds de la diaspora

Le Zimbabwe a enregistré une augmentation de 23% des transferts de fonds de la diaspora au cours des six premiers mois de 2022 par rapport à la même période de l’année dernière, a annoncé jeudi le gouverneur de la banque centrale, John Mangudya.Dans une déclaration de politique monétaire à mi-parcours, le chef de la Reserve Bank of Zimbabwe (RBZ) a déclaré que le total des envois de fonds internationaux s’élevait à 1,372 milliard de dollars au 30 juin de cette année, ce qui représente une augmentation de 23% par rapport aux 1,113 milliard de dollars enregistrés au cours de la même période en 2021.

« Sur ce montant total, les envois de fonds de la diaspora se sont élevés à 797 millions de dollars, soit une augmentation de 23% par rapport aux 650 millions de dollars reçus au cours de la même période en 2021 », a déclaré M. Mangudya.

Le reste est constitué de transferts de fonds internationaux reçus par le biais du système bancaire normal pour le compte d’organisations internationales. Ceux-ci ont augmenté de 24%, passant de 463 millions de dollars US au cours du premier semestre de 2021 à 575 millions de dollars US, a précisé M. Mangudya.

Le Zimbabwe compte une importante diaspora, principalement en Australie, en Afrique du Sud, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis.

Mangudya a également révélé que les recettes totales en devises étrangères pour les six premiers mois de 2022 s’élevaient à 5,45 milliards de dollars US, contre 4,07 milliards de dollars US pour la même période en 2021.

Sénégal : Macky Sall décroche Pape Diop et la majorité parlementaire

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA titrent principalement sur le ralliement du député de l’opposition Pape Diop à la coalition présidentielle, permettant à cette dernière de décrocher une majorité absolue à l’Assemblée nationale avec 83 députés sur 165.« Macky tient sa majorité absolue » à la suite du ralliement de Pape Diop, ancien baron du régime de l’ex-président Abdoulaye Wade (2000 – 2012), à la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir), indique L’AS. « Je le rejoins sans condition… pour le pays », a déclaré l’ancien président de l’Assemblée nationale et du Sénat, dont la coalition a obtenu un siège de député aux dernières élections législatives.

Avec ses 82 députés, BBY avait besoin d’une adhésion pour obtenir la majorité absolue et s’assurer une « soupape de sécurité » à l’Assemblée nationale, souligne Bés Bi. Et « une Assemblée nationale contrôlée par l’opposition est source d’instabilité », affirme Pape Diop, justifiant son choix de rejoindre la majorité présidentielle.

Selon Sud Quotidien, « l’ancien patron libéral du perchoir dit niet à la cohabitation et snobe l’opposition ». « Pape Diop brise le rêve de YAW-Wallu », l’inter-coalition de l’opposition qui a remporté 80 sièges de l’Assemblée et espérait le ralliement de trois députés du plus fort reste, dont Pape Diop, pour imposer la cohabitation au régime de Macky Sall, note Vox Populi.

« Vu la nature présidentialiste de notre système politique, une Assemblée nationale sous le contrôle de l’opposition débouchera inéluctablement sur une crise institutionnelle grosse de tous les dangers », a-t-il expliqué dans le journal, avant de lâcher « sa colère contre les leaders de l’inter-coalition » Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) et Wallu Sénégal (sauver le Sénégal).

« On ne leur appartient pas. Ça suffit ! Le pays est pris en otage par quelques personnes qui ont trompé une partie de la jeunesse. C’est inacceptable, il est temps d’arrêter », a-t-il protesté. « Quelques personnes qui sont derrière des claviers pour insulter les gens, je n’en ai pas peur. C’est le pays et son devenir qui m’importent », a-t-il ajouté.

Quoi qu’il en soit, Le Quotidien considère que le président Macky Sall a fait un « good Diop » en décrochant l’ex-maire de Dakar pour permettre à BBY d’être « majoritaire à l’Assemblée ». De son côté, L’Observateur dévoile « les détails d’un contrat de +Diop+ au sein du Macky ». Mais le concerné persiste qu’il a pris cette décision « sans discussion aucune avec la coalition au pouvoir, et donc sans condition ». N’empêche, EnQuête se demande si le ralliement de Pape Diop est suffisant pour « sauver le Macky ».

Le Maroc réitère son adhésion à la politique d’une seule Chine

L’ambassadeur du Maroc en Chine, Aziz Mekouar, a réitéré, jeudi, l’adhésion du Royaume du Maroc à la politique d’une seule Chine, en tant que fondement des relations entre les deux pays amis. Dans une déclaration parvenue à l’Agence de presse marocaine (MAP), le diplomate marocain a souligné que cette adhésion est fondée sur les positions de principe du Royaume, lesquelles positions sont caractérisées par la constance, la responsabilité, la crédibilité et la fiabilité concernant le respect de la souveraineté nationale, l’intégrité territoriale et la non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays membres de l’Organisation des Nations unies. 

« Le Maroc continue d’apporter son soutien à la République populaire de Chine sur cette question et renouvelle ses positions maintes fois exprimées, à différents niveaux, tant sur le plan bilatéral qu’au sein des organisations internationales », a-t-il ajouté.

S’agissant des relations entre le Royaume du Maroc et la République populaire de Chine, l’ambassadeur a rappelé que le Maroc attache une grande importance à ces relations, soulignant que les deux pays se sont engagés à renforcer leur coopération multidimensionnelle, à travers la mise en place d’un partenariat stratégique institutionnalisé afin d’intensifier les échanges commerciaux, favoriser les investissements et créer de nouvelles opportunités en matière de coopération bilatérale dans tous les domaines.

De son côté, l’ambassadeur de Chine au Maroc, Li Changlin a affirmé que « le principe d’une seule Chine est l’objet d’un consensus de la communauté internationale et constitue aussi une norme fondamentale régissant les relations entre la Chine et les pays étrangers », notant que « jusqu’à présent, nous avons compté 181 pays avec lesquels nous avons établi des relations diplomatiques en suivant le principe d’une seule Chine ». 

Le diplomate, qui s’exprimait à Rabat lors d’un point de presse, a précisé que la visite « controversée » de la présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi, est un acte qui « trahit les engagements américains envers la Chine ». 

«Nous n’avons d’autre choix que de défendre notre souveraineté, notre intégrité, et nous disons que le principe de non-ingérence dans les affaires des États souverains ne peut pas être ignoré ou abandonné, sinon le monde sera ramené à la loi de la jungle », a-t-il dit.«Le principe d’une seule Chine est l’objet d’un consensus de la communauté internationale et constitue aussi une norme fondamentale régissant les relations entre la Chine et les pays étrangers», a-t-il expliqué, notant que « jusqu’à présent, nous avons compté 181 pays avec lesquels nous avons établi des relations diplomatiques en suivant le principe d’une seule Chine ».

Le diplomate chinois a saisi cette occasion pour se féliciter de « l’excellence » des relations entre Rabat et Pékin, remerciant le Maroc pour son « soutien constant à tous les dossiers d’intérêts vitaux pour la Chine ».

Pour rappel, la présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi, est le premier haut responsable américain à se rendre à Taïwan depuis la visite effectuée à l’île, en 1997, par le président de la Chambre des représentants de l’époque, Newt Gingrich. 

Après la visite de Pelosi, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, avait réitéré, lors d’une conférence de presse, que «rien n’a changé par rapport à la politique américaine d’une seule Chine». «Nous ne soutenons pas l’indépendance de Taïwan», a tenu à préciser le chef de la diplomatie américaine.

Tchad : Mahamat Idriss Déby relance le Fact et Cie pour le dialogue

Le président de la transition a appelé les groupes « politico-militaires, encore sceptiques, à reconsidérer leur position » sur le dialogue national inclusif.Mahamat Idriss Déby Itno, président du Conseil militaire de transition, s’est adressé dans la soirée du mercredi 10 août aux Tchadiens, à la veille du 62e anniversaire de l’accession du pays à la souveraineté internationale. Un moment festif qui cache mal les dissensions politiques internes, sur fond de luttes armées, ayant conduit en avril 2021 au meurtre du président en exercice, Idriss Déby Itno, alors qu’il était parti combattre les rebelles au nord du pays.

Aujourd’hui, son fils, Mahamat Idriss Déby Itno, a repris le pouvoir et tente de ramener la paix. Lundi dernier, à Doha, au Qatar, où ont eu lieu des pourparlers avec les groupes rebelles, il a décroché la signature d’une quarantaine d’entre eux en vue de leur participation au « dialogue national inclusif », prévu le 20 août à N’Djamena, la capitale. Certaines factions, comme le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact), à l’origine de la mort de son père au front, ont refusé toutefois d’y participer. Mais Mahamat Idriss Déby ne désespère pas. Il leur a lancé un nouvel appel pour sortir le Tchad de ses décennies de luttes internes.

« Aujourd’hui, plus que jamais, nous serons face à notre responsabilité devant l’histoire. La responsabilité de parler de questions longtemps évitées ou considérées comme taboues. La responsabilité de prendre des décisions difficiles pour enfin écrire ensemble la plus belle page de l’histoire du Tchad. Je lance, une fois de plus, un sincère appel à l’endroit de nos frères politico-militaires, encore sceptiques, à reconsidérer leur position, en vue de saisir cette opportunité historique d’un nouveau départ pour notre cher et beau pays », a déclaré le dirigeant qui souhaite, à travers cette discussion, permettre le retour à l’ordre constitutionnel.

Il s’est voulu aussi rassurant par rapport à la souveraineté du dialogue national, promettant qu’aucun sujet ne sera laissé en rade. « Toutes les questions d’intérêt national seront mises sur la table du dialogue. À cet égard et conformément à mes précédentes déclarations, sur la souveraineté du dialogue national inclusif, nous allons, dans les jours qui suivent, prendre un acte qui consacrera officiellement la souveraineté du dialogue national inclusif dont les résolutions seront exécutables », a indiqué le jeune général dont le père a dirigé le Tchad pendant 30 ans.