août 2022 - Page 19 sur 25 - Journal du niger

Présidentielle kényane : jour de vérité pour Odinga et Ruto

Les 22,1 millions d’électeurs kényans sont appelés aux urnes ce 9 août 2022 pour les élections générales.Qui sortira vainqueur du cinquième scrutin présidentiel kényan ? Parmi les quatre candidats, le combat se joue surtout entre les deux principaux favoris : William Ruto et Raila Odinga.

Odinga (77 ans), qui en est à sa cinquième tentative, se présente sous la bannière de l’Alliance Azimio la Umoja (Quête d’unité), composée de près de dix partis. Le président sortant, Uhuru Kenyatta qui le soutient, estime que Raila Odinga met plus en avant les intérêts du pays. S’il est élu, Kenyatta fils a indiqué qu’il serait en paix pour lui remettre le « flambeau du pouvoir ».

Tout le contraire de son vice-président William Ruto (55 ans), le leader de l’Alliance démocratique unie (UDA, sigle anglais), avec qui il est en brouille depuis ses retrouvailles avec Odinga. Convaincu que son heure a sonné, William Ruto est décidé à briguer les suffrages des Kenyans même sans le soutien de la machine électorale du parti au pouvoir.

Beaucoup de ses proches ont démissionné du gouvernement pour venir renforcer son camp. N’ayant plus rien à perdre devant la machine Odinga – Kenyatta, Ruto compte sur les ralliements pour remporter la présidentielle.

Entre lui et Kenyatta, c’était avant tout une alliance de raison pour échapper à la Cour pénale internationale (CPI). Les deux figures politiques étaient condamnées en 2012 par la CPI pour les violences postélectorales de 2007 et 2008 qui avaient opposé les ethnies Kalenjin et Kikuyu faisant 1200 morts. Mais en 2013, ils s’allient et remportent la présidentielle contre l’opposant Raila Odinga, poussant quelques mois plus tard la CPI à prononcer un non-lieu en 2014 pour le président Uhuru Kenyatta puis en 2016 pour son vice-président William Ruto.

Mais les retrouvailles entre Kenyatta et le chef historique de l’opposition, Odinga, dès sa réélection en 2017, changent la donne pour William Ruto, qui perd l’appui de Kenyatta plus enclin à soutenir l’opposant d’hier devenu son allié, plutôt que son vice-président taxé « d’immature », et avec qui, les relations se sont dégradées au fil de son second et dernier mandat.

Uhuru Kenyatta et Raila Odinga symbolisent la rivalité de deux dynasties familiales qui règnent sur le pays depuis plusieurs décennies. Les Kényans perçoivent ces deux personnages politiques à travers « leurs pères » Jomo Kenyatta et Oginga Odinga qui ont fondé et dirigé le Kenya en 1964, respectivement en tant que président et vice-président.

Outre leur président, les Kényans vont également élire 290 députés, 47 femmes représentantes pour siéger à l’Assemblée nationale, 47 sénateurs, 47 gouverneurs de comté et 1.450 membres des assemblées de comtés. Conformément au Code électorale de ce pays d’Afrique de l’Est, les 46.229 bureaux doivent fonctionner de 06H00 à 17H00 locales (14H00 GMT).

Pourparlers tchadiens : le Fact boude l’Accord de Doha

Le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact), responsable de la mort au front d’Idriss Déby Itno, a quitté la table des négociations parce que le texte signé au Qatar « ne prend pas en compte (ses) revendications ».Ce lundi 8 août, le fils d’Idriss Déby Itno, Mahamat, actuellement chef de la junte qui dirige le Tchad, s’est entendu avec 42 groupes rebelles à Doha (Qatar) pour asseoir les bases du dialogue national prévu le 20 août prochain à N’Djamena et qui doit aboutir à l’organisation des élections.

L’accord, sanctionnant cinq mois de négociations sous l’égide du Qatar, prévoit notamment un cessez-le-feu permanent, la libération des prisonniers de guerre, l’engagement du Conseil national de transition à ne pas mener d’opérations militaires ou policières contre les groupes signataires sur le territoire tchadien ou dans les pays voisins et une entente sur la nécessité de désarmer les groupes rebelles et de les intégrer dans l’armée.

Mais cinq factions rebelles, dont la plus connue est le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact), ont refusé de parapher l’Accord de Doha. « Ce rejet est lié à la non prise en compte de nos revendications qui sont entre autres la parité des délégués au Dialogue national inclusif et souverain (Dnis), la mise en place d’un nouveau Comité du dialogue national inclusif (Codni), la libération des prisonniers à compter de la signature de l’accord, la modification de la charte
de la transition », a déclaré ce week-end Issa Ahmat, le porte-parole du Fact qui reste néanmoins « disponible pour négocier et résoudre la question tchadienne par le dialogue ».

Ce groupe a tué Idriss Déby Itno en avril 2021 dans des combats à l’arme lourde dans le Nord du Tchad. Le président avait endossé son costume de maréchal dans le but de guider l’armée face aux colonnes rebelles parties de la Libye voisine pour marcher sur N’Djamena.

L’Afrique du Sud lance une campagne de réhabilitation des routes

Le programme sera déroulé pendant seize mois.L’Afrique du Sud a lancé, ce lundi 8 août 2022, une campagne dotée d’un budget de 13,3 milliards de dollars pour réparer ses routes. Le top départ du projet, dont le nom de code est « Opération Vala Zonke », a été donné dans la ville de Vereeniging et fait partie d’une campagne de 16 mois visant à réhabiliter toutes les routes provinciales et municipales du pays, explique l’Agence nationale des routes.

« Les pneus sont si chers. S’ils pouvaient juste réparer les nids de poule pour les voitures ce serait bien », a déclaré un automobiliste mécontent lors du lancement par le ministre des Transports, Fikile Mbalula.

Mali : l’Etat islamique veut le départ de l’armée du Gourma

Une attaque jihadiste attribuée à l’Etat islamique a fait 4 morts parmi les soldats maliens, selon l’Etat-major général des armées.Les Forces armées maliennes (Fama) continuent de compter leurs morts. Dimanche 7 août 2022, en début d’après-midi, elles ont « réagi vigoureusement à une attaque complexe et coordonnée des groupes armés terroristes » à Tessit, dans le cercle d’Ansongo, à 1345 kilomètres à l’est de Bamako.

Des sources locales confient à APA que les combats auraient duré quatre heures à l’issue desquelles, les assaillants se seraient repliés.

Il n’y pas encore de revendication. Mais pour de nombreux observateurs, il n’y a aucun doute. C’est l’Etat islamique au Sahel. Le groupe jihadiste a été très actif dans la même zone depuis le début de l’année.

Le 21 mars dernier, l’armée malienne avait perdu quatre soldats dans une attaque revendiquée par l’Etat islamique au Sahel dans cette localité qui fait partie de la région des trois frontières, où se croisent le Mali, le Niger et le Burkina Faso.

Le groupe venait d’être promu province à part entière, après avoir été pendant trois années rattaché à l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest, placé sous l’autorité d’un « wali » (Gouverneur) nigérian.

Un peu plus d’un mois avant ce raid, les Fama ont perdu huit soldats en réponse à une embuscade du même groupe.

Selon une source sécuritaire, l’attaque du dimanche 7 août pourrait occasionner plus de victimes, même si un bilan officiel fait état de six morts. Il s’agit de quatre militaires et deux civils qui sont des adjoints au maire de Tessit.

L’objectif, sous la houlette du chef jihadiste Moussa Moumini, serait d’éliminer toute présence des Fama dans cette région et d’envoyer un message aux civils accusés de collaboration avec les forces de défense et de sécurité.

C’est un défi sécuritaire de plus pour les autorités de la transition déjà obligées de faire face à la volonté exprimée du Groupe de soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM), proche d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) de s’attaquer à Bamako et aux centres urbains, après son audacieuse offensive à la voiture piégée du 22 juillet contre le camp militaire de Kati, considéré comme le cœur du pouvoir malien représenté depuis le 21 mai 2021 par le Colonel Assimi Goita.

Maroc/Campagne céréalière: 34 millions de quintaux récoltés

La production définitive des céréales pour la campagne 2021-2022 est estimée à 34 millions de quintaux, soit une baisse de 67% par rapport à la campagne précédente qui avait enregistré une performance exceptionnelle de 103,2 millions de quintaux, indique lundi le ministère de l’Agriculture dans un communiqué.La superficie céréalière semée au titre de la campagne est de 3,6 millions d’hectares contre 4,35 millions d’hectares lors de la campagne précédente.

Par espèce, la production céréalière se présente comme suit : 18,9 millions Qx de blé tendre, 8,1 millions Qx de blé dur et 7,0 millions Qx d’orge.

La campagne agricole 2021/2022 a été caractérisée par une mauvaise répartition temporelle de la pluviométrie, avec près d’un tiers des précipitations qui ont eu lieu durant les mois de novembre et décembre et 53% du cumul pluviométrique qui a eu lieu aux mois de mars et avril, rappelle le ministère.

Cette campagne a enregistré une pluviométrie qui a atteint à fin mai 2022, 199 mm en baisse de 44% par rapport à la moyenne de 30 ans (355 mm) et une baisse de 34% par rapport à la campagne précédente (303 mm) à la même dates, indique la même source.

La très faible pluviométrie, voire son absence dans plusieurs régions du Royaume durant les mois de janvier et février, a engendré un retard de croissance des céréales et une baisse des rendements plus ou moins importante selon les régions, explique le communiqué, notant que les céréales en zones favorables se sont relativement mieux comportées suite aux pluies de la dernière décade de février, mars et début avril.

Le Mali prend d’importantes mesures pour atténuer l’inflation

La hausse généralisée des prix des denrées de première nécessité au Mali a motivé, dimanche 7 août, la tenue d’un conseil des ministres en session extraordinaire.Les Maliens sont fatigués. Vivant déjà sous une menace sécuritaire permanente, ils assistent depuis plusieurs semaines à une hausse « anormale et injustifiée » des prix du sucre, du lait en poudre, de l’huile alimentaire, du riz importé, entre autres. Cette situation s’est empirée « depuis la levée de l’embargo » de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), survenue il y a un mois. Certains acteurs, comme le Front Populaire Contre la Vie Chère (FPCVC), sont montés au créneau pour dénoncer l’impuissance de l’Etat.

Réuni hier en « session extraordinaire », le gouvernement de transition a décidé de prendre des mesures fortes pour soulager les populations. Face à ses collègues et le colonel Assimi Goïta, le président de la transition, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Mohamed Ould Mahmoud, a indiqué que « les prix convenus lors de la réunion du Conseil national des Prix du 06 avril 2022 ne sont pas respectés » par les commerçants.

« A titre illustratif, le prix du sucre importé fixé à 600 FCFA le kilogramme, prix plafond détaillant, est cédé aujourd’hui anormalement et de manière injustifiée jusqu’à 800 FCFA », a-t-il regretté, rappelant que le gouvernement avait accordé une subvention de 14 milliards de FCFA pour atténuer l’impact des crises liées à la Covid-19 et aux sanctions de la Cedeao sur les populations maliennes.

Ainsi, pour faire face à la nouvelle situation, le gouvernement a décidé de réaffecter les quantités subventionnées non exécutées au cordon douanier représentant au moins un mois et demi de consommation à d’autres opérateurs économiques. Cette réaffectation, en ce qui concerne le sucre, pourra être accompagnée éventuellement par l’allocation d’une quantité supplémentaire correspondant à environ un mois de consommation.

Pour obliger les commerçants à se conformer aux mesures édictées, il sera procédé aussi à la vérification de l’affichage obligatoire des prix des différents produits dans les lieux de commerce et au contrôle du respect des conventions et règlements en vigueur. Le gouvernement invite, en outre, la population à dénoncer systématiquement les cas de violation des prix des produits subventionnés en appelant aux numéros mis à sa disposition à cet effet.

Outre ces mesures, le Front Populaire Contre la Vie Chère (FPCVC) avait proposé, mardi dernier, au gouvernement de transition un plan de « quatre grands axes » pour réguler le marché au profit du consommateur malien et « éradiquer de manière progressive la cherté de la vie » dans le pays. « Le premier axe résout des problèmes d’exonération au Mali ; le deuxième axe pallie les problèmes d’entreposage au Mali ; le troisième axe se base sur la tierce détention des produits de première nécessité ; le quatrième axe est le warrantage, qui prend en compte la problématique de la rupture du marché en stock de céréales ; (mil, sorgho, riz, fonio etc.) », explique le FPCVC.

Secteur privé ivoirien : vers une revalorisation du SMIG

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, annonce des discussions entre le gouvernement et le secteur privé afin de revaloriser le Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) dans un contexte de conjoncture économique mondiale.« J’ai, donc, demandé au Premier ministre Patrick Achi d’échanger avec le secteur privé, en vue d’une revalorisation du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) dans les prochains mois », a dit M. Ouattara dans un message à la Nation, à l’occasion de la fête de l’an 62 de l’indépendance de la Côte d’Ivoire.

« Je lance un appel au secteur privé, afin que des efforts soient faits dans ce cadre pour améliorer le pouvoir d’achat de leurs salariés, notamment ceux ayant les salaires les plus modestes », a dit le président ivoirien.

Le chef de l’Etat ivoirien a pris également un décret portant revalorisation du salaire des fonctionnaires et agents de l’Etat, ainsi que des retraités.  Une mesure qui intervient dans le cadre de la lutte contre la cherté de la vie. 

En dépit des pressions inflationnistes observées et le ralentissement de l’économie mondiale, M. Ouattara a assuré que les perspectives économiques restent positives pour la Côte d’Ivoire.

« La poursuite des investissements et des réformes devrait nous permettre de connaître une croissance forte, d’environ 7% en 2022 et à moyen terme », a-t-il déclaré.

Dans ce contexte de cherté de la vie, le gouvernement ivoirien a repris les discussions, avec les organisations syndicales, pour faire le bilan de la trêve sociale 2017-2022 et conclure une nouvelle trêve sociale pour les cinq années à venir.

Alassane Ouattara justifie la « grâce » accordée à Gbagbo

Le président ivoirien Alassane Ouattara, a gracié son prédécesseur Laurent Gbagbo, sous le coup d’une peine de 20 ans de prison dans son pays, dans un souci d’apaisement.Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a annoncé a gracié l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et le dégel de ses comptes dans un discours à la veille de la fête de l’an 62 de l’indépendance du pays.

« Dans le souci de renforcer davantage la cohésion sociale, j’ai signé un décret accordant la grâce présidentielle à M. Laurent Gbagbo, ancien président de la République », a déclaré M. Alassane Ouattara, dans un discours diffusé à la RTI 1, la télévision publique.

Le président ivoirien a indiqué avoir également « demandé qu’il soit procédé au dégel de ses comptes et au paiement de ses arriérés de rente viagère ». Désormais, M. Gbagbo, ancien chef de l’Etat, bénéficiera de ce privilège.

Il a dit, ensuite, avoir aussi signé un décret accordant la libération conditionnelle au contre-amiral Vagba Faussignaux et au commandant Jean-Noël Abehi, condamné pour des infractions liées à la crise postélectorale de 2010.

« Par ailleurs, j’ai procédé à la signature d’un décret accordant une grâce collective à environ 3.000 de nos concitoyens condamnés pour des infractions mineures », a-t-il poursuivi. Une faveur présidentielle faite à une frange de détenus.

L’ex-chef de l’État ivoirien, Laurent Gbagbo, acquitté par la Cour pénale internationale (CPI) dans la crise postélectorale de 2010-2011, est rentré au pays, mais était sous une condamnation de 20 ans pour « braquage de la Bceao », la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest.

Economie et crise de l’eau au menu des quotidiens marocains

Le projet de loi de finances-2023 et la crise de l’eau sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.Evoquant le projet de loi de finances pour 2023 (PLF 2023), dont une note de cadrage a été signée par le chef de gouvernement, +L’Opinion+ écrit que dans ce projet, le gouvernement mise davantage sur l’investissement, dont une Charte dédiée vient de voir le jour, visant à encourager l’investissement privé à travers une batterie de mesures incitatives, dont des primes «sectorielles» et «territoriales », sans oublier les avantages fiscaux et douaniers, ainsi que les garanties de l’Etat en faveur des investisseurs étrangers.

Une orientation nécessaire, du moins pour la prochaine année législative, du moment que les pressions inflationnistes continuent leurs ravages et que les chaînes de production et d’approvisionnement mondiales sont toujours étouffées suite aux conflits géopolitiques en Europe et en Asie, relève le journal.

Le PLF 2023 se penchera également sur la consolidation de la justice territoriale, afin d’optimiser les résultats des investissements et des chantiers structurants lancés par l’Etat.

Car, durant les dernières années, le Maroc a investi près de 30% de son PIB, pourtant, il demeure incapable de générer une croissance digne des pays émergents, explique-t-il.

+Aujourd’hui Le Maroc+, quant à lui, souligne que le gouvernement est aujourd’hui « déterminé » à mettre en œuvre les chantiers stratégiques dans le cadre du PLF 2023.

De la couverture médicale et sociale à la poursuite des efforts pour la relance économique, en passant par l’activité selon le calendrier fixé des allocations familiales pour des millions d’enfants, sans oublier la réforme de l’administration et la réduction des disparités sociales et territoriales, le gouvernement place la barre très haut, estime la publication.

Le gouvernement compte poursuivre son train de réformes et la concrétisation des projets stratégiques, notamment le chantier royal en rapport avec la généralisation de la couverture sociale, relève-t-il, notant que le PLF 2023 pourrait être l’instrument gouvernemental par excellence afin d’atteindre tous les objectifs fixés par le pays, qui “dispose encore des moyens nécessaires pour relever de nouveaux défis”.

+L’Économiste+, qui revient sur la crise de l’eau dans le monde, estime que le monde vit une canicule “sans précédent”, mais dispose encore d’eau “dont il faudra gérer la moindre goutte avec parcimonie”.

“La sécheresse appelle à l’humilité, celle que nous avons perdue, et nous devrions changer notre rapport à l’eau”, préconise le quotidien, soulignant la nécessité de développer un modèle de gestion de la ressource au niveau mondial et mettre en place des lois martiales pour le respecter.

“Aujourd’hui, greens, piscines, arrosages de jardins sont déjà pointés du doigt, mais il sera nécessaire d’aller plus loin. Sinon, les exodes vont se multiplier”, ajoute-t-il.

Inondations et contrôle de l’Assemblée à la Une de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur les conséquences des fortes pluies de vendredi sur Dakar et les tractations du pouvoir pour le contrôle de l’Assemblée nationale.« Dakar souffre le martyre », indique Sud Quotidien, notant que les fortes pluies qui ont causé de nombreux dégâts ces derniers jours dans la capitale sénégalaise sont le fruit d’une « malgouvernance des inondations ».

Ce sont des pluies diluviennes qui se sont abattues sur Dakar vendredi dernier, souligne L’AS. Elles ont causé de terribles inondations qui ont coûté la vie à trois personnes, d’après Tribune. De nombreux Dakarois sont rentrés difficilement chez eux après avoir passé plusieurs heures dans de monstrueux embouteillages. Certains se sont rabattus sur le Train express régional (TER) qui a mis en place un « plan de transport exceptionnel pour soulager les Sénégalais », constate L’Observateur.

Tribune se demande « où sont les audits promis par Macky Sall » à propos du Plan décennal de lutte contre les inondations, mis en place dès son accession au pouvoir en 2012 avec un budget de plus de 700 milliards de FCFA. Toutefois, L’Observateur note que le chef de l’Etat est face à « une situation politico-sociale inédite », qualifiée de « black-août ». Une semaine après la perte de sa majorité absolue à l’Assemblée nationale, Macky Sall est ainsi face à une « double équation du temps et du contexte », indique le journal.

En politique, Tribune note que « Macky veut briser l’intercoalition Yewwi-Wallu (libérer et sauver) » qui a totalisé 80 députés lors des élections législatives du 31 juillet 2022. La coalition Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir), avec juste 82 députés qui n’offrent qu’une majorité relative au président Sall, tente de trouver « une entente » avec Wallu Sénégal, une coalition de l’opposition formée autour du Parti démocratique sénégalais (PDS) de l’ex-président Abdoulaye Wade, pour contrôler l’Assemblée nationale.

Cependant, L’Observateur note que « le PDS déchire le projet de retrouvailles de la grande famille libérale ». « Personne ne passera par nous pour diviser l’opposition », promet Nafi Diallo, secrétaire nationale à la communication du parti de l’ancien chef de l’Etat sénégalais (2000-2012).