octobre 2022 - Page 4 sur 41 - Journal du niger

Mali : que faisait Mahamadou Issoufou à Bamako ?

Le président malien de la transition a eu un entretien jeudi 27 octobre avec Mahamadou Issoufou, l’ancien président du Niger.Après avoir été chef de l’Etat du Niger pendant une décennie, Mahamadou Issoufou vit une seconde vie. Depuis qu’il a remis pacifiquement le pouvoir à son successeur Mohamed Bazoum, il est sollicité un peu partout pour régler des différends qui se posent sur la scène politique internationale, particulièrement au Sahel, une région en proie aux conflits politiques et sécuritaires.

Désigné médiateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour le Burkina Faso où il a d’ailleurs obtenu la réduction de la durée de la transition à 24 mois au lieu des 36 initialement prévus par la junte au pouvoir, Mahamadou Issoufou est aussi à la tête d’un Panel Indépendant de Haut Niveau sur la Sécurité et le Développement au Sahel.

C’est à ce titre qu’il s’est rendu, jeudi 27 octobre, au Mali. Reçu par le président de la transition, le colonel Assimi Goïta, le président Issoufou explique que leur « entretien a porté sur les défis sécuritaire, institutionnel, climatique, démographique et du Développement économique et social que connaît notre région ».

« J’ai aussi abordé avec le président (Goïta) la mission d’évaluation sécurité-développement au Sahel que m’a confiée le Secrétaire général des Nations-Unis en rapport avec l’UA (Union africaine), la Cédéao et le G5 Sahel », a ajouté Mahamadou Issoufou.

En effet, cette mission consiste à « évaluer les différentes stratégies mises en œuvre » dans l’espace saharo-sahélien et dans les pays du Golfe de Guinée « afin d’agréger les efforts de tous les acteurs pour apporter des réponses plus pertinentes aux défis de notre région », a-t-il précisé.

De son côté, le président de la transition malienne a indiqué avoir eu « des échanges » avec son « aîné », le président du Panel Indépendant de Haut niveau sur la sécurité et le Développement au Sahel. « Nous avons une convergence de vue sur le Sahel et partageons la nécessité de mutualiser les efforts sans ingérences et dans la sincérité », a déclaré le chef de l’Etat sur Twitter. 

Cette visite intervient dans un climat tendu entre le Niger où Mahamadou Issoufou fût président de 2011 à 2021 et le Mali. 

Les missions de « Côte d’Ivoire export » envers les PME

Le ministre du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, Souleymane Diarrassouba, a évoqué jeudi le rôle de cette agence dans l’accompagnement des entreprises locales sur les marchés extérieurs.« Côte d’Ivoire export va labelliser les produits des PME (…), labelliser les produits et renforcer les capacités des PME exportatrices », a dit M. Souleymane Diarrassouba, à un panel à l’occasion de l’édition 2022 de Cgeci Academy, le forum économique du Patronat ivoirien.

« Nous allons continuer de supporter les gros exportateurs », a assuré M. Souleymane Diarrassouba. Côte d’Ivoire export a été créé pour aider les entreprises à répondre efficacement aux nouvelles exigences du commerce international et surmonter les contraintes du marché international.

Elle va intervenir dans la mise en œuvre de la politique de transformation industrielle du pays, soutenir les entreprises dans le processus d’exportation, en termes de développement des compétences, de culture d’exportation, de recherche d’opportunités d’affaires et de promotion des produits ivoiriens.  

L’Etat de Côte d’Ivoire qui vise la transformation de son économie, a dans le Programme national de développement (PND, 2021-2025), d’un montant global de 59.000 milliards de FCFA d’investissements, consacré 74 % au secteur privé, soit plus de 43.000 milliards de FCFA.

Cet objectif assigné au secteur privé devrait faire passer le taux d’investissement privé d’un niveau de 17% du Produit intérieur brut (PIB) en 2020 à 25% du PIB en 2025. Pour l’atteinte de cette projection, des politiques de promotion du secteur privé ont été érigées en priorités.

Le 3ème pilier du PND 2021-2025 qui en compte six au total, est orienté vers des politiques destinées à renforcer le secteur privé et l’investissement privé. Le renforcement des infrastructures devrait permettre de réduire le coût des facteurs de production et d’améliorer la compétitivité globale de l’économie.

L’Etat ivoirien envisage par ailleurs de mettre en place une fiscalité plus équitable et plus incitative, afin de favoriser notamment les investissements, d’élargir l’assiette fiscale et d’accroitre les ressources budgétaires de l’Etat.

Le président du Patronat ivoirien, Jean-Marie Ackah a fait observer qu’au plan régional, les dernières prévisions indiquent un ralentissement de la croissance de l’Afrique subsaharienne en 2022 dans un environnement mondial marqué par des chocs multiples, une forte volatilité et des incertitudes.

L’activité économique, dira-t-il, devrait ainsi « progresser de 3,6 % seulement en 2022 (contre 4,1 % en 2021). ». Dans ce contexte, la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), ouvre de nouveaux horizons pour les entreprises opérant en Côte d’Ivoire. 

Mali : près de 1000 civils tués dans des attaques jihadistes depuis mars (rapport)

Au Mali, les civils ne sont pas assez protégés contre les exactions des groupes jihadistes.La situation sécuritaire s’est-elle améliorée au Mali depuis l’arrivée des militaires au pouvoir ? Non, si on se réfère au rapport de Human Right Watch (HRW) publié jeudi 27 octobre.

Selon l’organisation de défense des Droits humains, des groupes armés islamistes ont tué des centaines de personnes et forcé des dizaines d’autres à quitter leurs villages, lors d’attaques systématiques depuis mars 2022.

Ces groupes armés seraient affiliés à l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) promu depuis mars province à part entière de l’organisation jihadiste.

Les entretiens de Human Rigth Watch avec des témoins ont révélé que ces islamistes radicaux ont « attaqué des dizaines de villages et massacré un grand nombre de civils dans des vastes régions du nord-est du Mali, Ménaka et Gao », notant que « ces attaques terrifiantes et coordonnées ont en grande partie ciblé l’ethnie daoussahak, une tribu touareg ».

A titre d’exemples, entre mai et juin 2022, des attaques menées dans trois villages des régions de Ménaka et de Gao ont fait au moins 73 morts parmi les civils alors que des dirigeants communautaires font état de près de 1000 civils tués dans la région depuis le mois de mars.

Ces massacres font suite à un affrontement entre le groupe Etat islamique et le Mouvement pour le Salut de l’Azawad (MSA) tendance daoussahak.

Le ciblage des civils ne se fait pas uniquement dans le nord du Mali et n’est pas l’apanage d’un groupe jihadiste. HRW indique que le centre du pays enregistre également des évènements similaires. Le 18 juin, la Katiba Macina appartenant au Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) a tué 132 civils dans des villages du cercle de Bankass, dans le centre du Mali.

Face à cette situation, les forces armées malienne et les casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée pour la stabilisation au Mali (Minusma) sont invités à renforcer leur présence dans les régions touchées. Human Rigth Watch attend de ces deux forces qu’elles intensifient leurs patrouilles de protection des civils.

Bras de fer entre Paris et Bamako

Délogés des villes qu’ils occupaient en 2012 dans le septentrion dans le nord du Mali par l’intervention française Serval en 2013, les groupes jihadistes restent actifs dans ce pays du Sahel, faisant intervenir sur le terrain, sous l’égide des nouvelles autorités issues du coup d’Etat de mai 2021, après un premier intervenu neuf mois plus tôt contre Ibrahim Boubacar Keita (IBK), des mercenaires de la compagnie militaire privée controversée, Wagner, selon plusieurs médias et diplomates occidentaux.

En tournée dans quatre du pays sahéliens dont le Mali, du 16 au 20 octobre, la sous-secrétaire d’Etat aux affaires politiques des Etats, Victoria Nuland a indiqué que la situation sécuritaire ne s’est guère améliorée, l’imputant en partie aux forces russes dont l’arrivée a presque éjecté les forces françaises du Mali comme l’a reconnu lundi 24 octobre, à l’ouverture du Forum international de Dakar sur la sécurité et la paix en Afrique , Chrysoula Zacharopoulou, la secrétaire d’État française, chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux. 

«Face à des autorités maliennes qui ont décidé de privilégier leur survie politique au détriment de la lutte contre le terrorisme, les conditions politiques n’étaient plus réunies pour que la France continue de travailler aux cotés des forces armées maliennes», a-t-elle déclaré. Le lendemain, Bamako a répondu par le biais de son ministre des Affaires étrangères. Abdoulaye Diop qui prenait part à une lainière consacrée aux crises globales et souverainetés en Afrique a qualifié la sortie de la secrétaire d’Etat française de « grande opération de relation publique mais qui manque de sincérité ».

Mardi 18 octobre, le chef de la diplomatie malienne avait réitéré devant le Conseil de sécurité des Nations-Unies, la demande d’une plénière spéciale pour permettre au Mali de présenter les preuves de son pays contre la France, accusée de collusion avec les groupes jihadistes. Affirmations qualifiées de « mensongères et diffamatoires » par le diplomate Nicolas de Rivière, représentant permanent de la France à l’ONU.

Des dons du Rotary Club à un groupe scolaire à Abidjan

Le Rotary Club offre d’importants kits scolaires et des tables-bancs au Groupe scolaire Koumassi-Bietry, dans le Sud de la capitale économique ivoirienne.Le président de ce club service de la Zone de Bietry, Xavier Effoué a offert des kits scolaires et des tables-bancs au Groupe Scolaire Koumassi-Bietry. Cette cérémonie de don a eu lieu ce jeudi 27 octobre 2022 dans l’enceinte de l’école.  

La remise des dons s’est faite en présence de Mme Diomandé Maférima, représentante de la directrice régionale de l’Education nationale et de l’alphabétisation de la zone d’Abidjan 2. Celle-ci s’est dit comblée au nom de la Drena pour le don fait à l’endroit de la communauté éducative.  

Elle a par ailleurs exhorté les encadreurs et les parents à un meilleur suivi des élèves afin d’honorer les donateurs par d’excellents résultats scolaires. Pour Xavier Effoué, ce don, en plus de participer à la vision générale du Rotary Club vient renforcer l’action du gouvernement dans l’aide apportée aux parents dans le cadre de la scolarisation de leurs enfants et également en vue de garantir une école de qualité.

« L’éducation et l’alphabétisation constituent des actes prioritaires de notre organisation de service créée en 1905 par Paul Harris. A travers cette action de ce jour ce sont 5.000 kits scolaires et 400 tables-bancs qui vont être remis à plusieurs établissements sur l’ensemble du territoire », a-t-il dit.  

Pour l’Inspection de l’enseignement primaire (IEP) de Bietry, ce sont 1.000 kits scolaires qui sont remis ce jour et repartis entre tous les établissements de cette inspection. Concernant les tables-bancs, 80 iront à l’endroit de l’IEP dont 50 pour le Groupe scolaire Koumassi Bietry, selon la clé de répartition.  

Il n’a pas manqué d’inviter les membres de la communauté éducative à faire bon usage de ces dons et à travailler dans le sens de l’obtention de résultats probants en fin d’année scolaire. La porte-parole des élèves, Zeinabou, a au nom de ses camarades remercié les donateurs, déclarant « grâce à vos dons vous soulager non seulement nos parents, mais aussi et surtout vous nous permettez de travailler dans de meilleures conditions ».    

« Nous vous disons une fois de plus merci pour votre geste à grande valeur sociale », a-t-il ajouté, portant une doléance au club service notamment en ce qui concerne la réfection de la peinture de leur établissement et l’obtention d’un espace de jeux particulièrement pour les élèves de la maternelle.

An 70 Institut Unesco : Mariatou Koné porte la voix de l’Afrique

L’alphabétisation et l’éducation restent des défis majeurs pour l’Afrique afin d’assurer son développement dans un monde globalisé et face à des crises multiformes.La ministre ivoirienne de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation, Mariatou Koné, s’est prononcée ce 26 octobre 2022 par visioconférence, au nom du continent, lors d’une célébration hybride du 70ème anniversaire de l’Institut de l’UNESCO pour l’apprentissage tout au long de la vie.

Cette célébration qui s’est tenue à Hambourg, en Allemagne, a enregistré la participation de plusieurs personnalités de l’écosystème mondial de l’éducation et de l’alphabétisation pour repenser et projeter l’Institut de l’Unesco pour l’apprentissage tout au long de la vie.

Au nombre de ces personnalités, figurent la directrice générale adjointe de l’UNESCO chargée de l’Éducation, Steffania Giannini, et David Atchorena, directeur de l’Institut de l’UNESCO pour l’apprentissage tout au long de la vie. Les participants ont discuté de l’avenir de l’apprentissage tout au long de la vie scolaire.  

L’Institut de l’UNESCO pour l’apprentissage tout au long de la vie qui existe depuis sept décennies, a pour objectif est de faire progresser l’alphabétisme dans le monde, garantir une éducation des adultes de qualité et renforcer l’apprentissage tout au long de la vie dans plus de 200 villes de toutes les régions du monde.

Lors de son intervention, la ministre de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation de la Côte d’Ivoire, a salué la noblesse de cette institution et l’excellente collaboration de l’Afrique avec elle depuis un demi-siècle environ.

La ministre ivoirienne s’est félicité de la mobilisation des États dans le cadre de l’alliance mondiale pour l’éducation ; présidée par la Côte d’Ivoire depuis 2016 ainsi que l’admission de la ville de Bouaké, la métropole du centre ivoirien, dans le réseau des villes apprenantes de l’UNESCO.

Le professeur Mariatou Koné s’est réjouie de la participation de la Côte d’Ivoire aux conférences internationales, de la Conférence internationale sur l’éducation des adultes (COFINTEA 1972 et 2022), le renforcement des capacités des ressources humaines, des structures et la synergie d’actions.

L’Institut de l’UNESCO pour l’apprentissage tout au long de la vie (UIL) est seul institut du système des Nations Unies entièrement consacré à l’apprentissage tout au long de la vie. Il soutient les États membres dans l’élaboration de politiques et de pratiques visant à donner à chacun la possibilité d’apprendre.

Sahara : Le Conseil de sécurité renouvelle pour une année le mandat de la MINURSO

Le Conseil de sécurité des Nations-Unies a décidé, jeudi, de proroger pour une année le mandat de la MINURSO, tout en consacrant, encore une fois, la prééminence de l’initiative marocaine d’autonomie pour résoudre ce différend régional.Le Conseil de sécurité « décide de proroger le mandat de la MINURSO jusqu’au 31 octobre 2023 », lit-on dans le texte de la résolution 2554, dont les Etats-Unis sont le porte-plume. La résolution a été adoptée par 13 voix pour et deux absentions. 

Dans cette nouvelle résolution, l’instance exécutive des Nations-Unies a réaffirmé son soutien à l’initiative marocaine d’autonomie, présentée par le Maroc en 2007, en tant que base sérieuse et crédible à même de mettre fin au différend régional sur le Sahara, tel que consacré dans les résolutions du Conseil de sécurité.

Les membres du Conseil ont en outre réitéré leur soutien aux efforts de l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU visant à relancer le processus politique en vue d’une solution réaliste, pragmatique et durable, basée sur le compromis.

Deuxième jour de grève des agents d’Eco Eburnie à Abidjan

Le directeur général de la société de ramassage des ordures ménagères a échangé jeudi avec les employés grévistes.Selon une source interne, le directeur général « n’a pas pu convaincre les travailleurs ». Le porte-parole des employés a déclaré « tout ce que nous demandons monsieur le DG, c’est qu’à compter d’aujourd’hui, (les agents bénéficient) de vaccinations et de l’assurance maladie ».

Le porte-parole des travailleurs a également exprimé comme doléance au directeur général que les balayeuses aient deux jours de repos par semaine contre un jour actuellement pour permettre une meilleure récupération physique.  

Des dizaine d’employés ont observé mercredi un arrêt de travail spontané sur le site de l’entreprise à Marcory, dans le Sud d’Abidjan. Et ce, au lendemain de la remise, selon eux, de lettres de licenciement à trois porte-voix d’un mouvement de mécontentement tenu le 13 octobre 2022.

Les agents visés par le licenciement sont notamment un superviseur d’équipes, une déléguée du personnel et un délégué du personnel. Lors de l’arrêt de travail du 13 octobre, les employés ont souhaité la réintégration d’un chauffeur poids lourd qui avait été licencié.

 Dans un communiqué, l’Agence nationale de gestion des déchets (ANAGED) signale depuis le 26 octobre 2022 un arrêt des activités de collecte des déchets notamment dans les communes de Port-Bouët, Koumassi, Marcory et Treichville, représentant le secteur 3 Sud Abidjan).   

« Cet état de fait crée un engorgement des points de collecte d’ordures dans les communes de Treichville, Marcory, Koumassi et Port-Bouët », mentionne l’Anaged, qui explique que des employés de Eco Eburnie observent « un mouvement de grève suite au licenciement d’un des travailleurs ».

L’Agence nationale de gestion des déchets « tient à s’excuser auprès des populations pour les désagréments causés et les rassure que des dispositions sont prises pour palier dans les plus délais cette situation », conclut le communiqué. 

Deuxième rencontre des entrepreneurs Francophones à Abidjan

Cette rencontre s’est ouverte officiellement jeudi à l’occasion de l’édition 2022 de Cgeci Academy, le forum économique annuel du Patronat ivoirien qui se déroule du 27 au 28 octobre 2022.La seconde édition de la Rencontre des entrepreneurs Francophones (REF) est un évènement inédit organisé par l’Alliance des Patronats Francophones et la Confédération générale de Côte d’Ivoire (CGECI, Patronat ivoirien).

Ce moment qui a regroupé des chefs et représentants d’entreprises, des chambres consulaires, des organisations patronales et des acteurs du monde des affaires, a enregistré la présence de la secrétaire générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo.  

Elue en 2018 avec comme « mandat de repenser l’Organisation internationale de la Francophonie » après 50 ans, Louise Mushikiwabo s’est dit « convaincue que cette Francophonie de l’avenir (…) ne peut pas exister sans la Francophonie économique ».

La Francophonie économique, dira-t-elle est un aspect extrêmement important dans la création de l’emploi. L’espace Francophone qui comprend 88 Etats et gouvernements, représente 16% du PIB mondial et détient 14% des ressources minières et énergétiques.

Le Français est la 3e langue dans les milieux économiques et commerciaux. M. Geoffroy Roux De Bezieux, président de l’Alliance des Patronats Francophones, a soutenu que face au contexte géopolitique « nous devons tracer notre propre chemin », car c’est ensemble que l’organisation sera forte.  

Près d’une trentaine de Patronats Francophones sont présents à ce forum économique de la Cgeci. La veille, s’est tenue sur les bords de la lagune Ebrié une Assemblée générale des Patronats Francophones qui a réuni tous les membres de l’Alliance des Patronats Francophones.

M. Geoffroy Roux De Bezieux a fait savoir que l’espace Francophone comprend 10 millions d’entreprises, ce qui est une « puissance et une force ». Une opportunité également que les entreprises peuvent capitaliser pour leur croissance.

Ouvrant l’édition 2022 de Cgeci Academy, marquant les 10 ans de ce forum, le vice-président de la République de Côte d’Ivoire, Meyliet Koné a félicité le Patronat ivoirien pour cette initiative. La Cgeci comprend plus de 3.500 membres et contribue pour plus de 80% aux recettes fiscales du pays avec 40% des emplois formels.

Le président du Patronat ivoirien, Jean-Marie Ackah, a fait observer qu’avec l’évolution défavorable de l’environnement géopolitique mondial et la persistance de l’inflation fait planer de lourdes menaces sur les économies mondiales notamment les économies en développement.

Lancée en 2012, la Cgeci Academy, le forum économique du Patronat ivoirien, s’est imposé comme une stratégie du secteur privé ivoirien pour appréhender les enjeux économiques au plan national et international. Il se veut également un espace de rencontre d’affaires et de promotion de l’entrepreneuriat.

Au Mali, les USA note des avancées vers des élections

Le pouvoir de transition va expirer en mars 2024 si les autorités militaires tiennent leurs promesses d’organiser des élections générales avant cette date.Les Etats-Unis suivent de très près la situation au Sahel, une région minée depuis des années par une instabilité sécuritaire et politique. Au retour d’une visite effectuée entre le 16 et le 20 octobre 2022 entre la Mauritanie, le Mali, le Niger et le Burkina Faso, la sous-secrétaire d’Etat américaine aux affaires politiques, Victoria Nuland, a livré ses observations sur le déroulement de la transition au Mali.

Depuis août 2020, ce pays est dirigé par une junte militaire qui promet, après six mois d’embargo de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) en 2021, suite à un deuxieme coup d’Etat contre le président de la transition Bah N’dao, un retour à l’ordre constitutionnel dans moins de vingt mois. « Nous avons rencontré des responsables électoraux au Mali.  Nous avons également rencontré des militants de la société civile sur ce front, et nous avons eu des conversations très intenses avec le Premier ministre et le gouvernement.  Je vais répéter ce que j’ai dit au Mali, à savoir que jusqu’à présent, d’après ce que nous avons pu vérifier, le gouvernement intérimaire malien tient son engagement de respecter le calendrier convenu pour les élections en 2024 », a dit la diplomate américaine, interrogée virtuellement par des journalistes de médias africains et étrangers.

La Cédéao a levé les sanctions asphyxiantes sur le Mali en juillet dernier après avoir obtenu du colonel Assimi Goïta, le chef de la junte militaire, l’engagement d’organiser la présidentielle et les législatives en février 2024. Ces élections sont censées mettre un terme à la période de transition d’ici mars 2024. Mais des doutes persistent sur leur caractère inclusif, sachant qu’une grande partie du territoire malien est occupée par des groupes jihadistes avec un nombre important de déplacés fuyant les violences terroristes. D’après Victoria Nuland, elles « ont augmenté de 30 % au cours des six derniers mois ».

Le rôle des USA dans les coups d’Etat ?

« Nous avons également exprimé notre inquiétude quant à la nécessité de veiller à ce que les élections soient pleinement inclusives.  Cela est également lié à la sécurité dans tout le pays, mais aussi au fait qu’il y a maintenant beaucoup de personnes déplacées.  Il va falloir les enregistrer, etc.  Il y a donc beaucoup de défis à relever, mais au moins les civils responsables de l’élection semblent maintenir les préparatifs sur la bonne voie », a-t-elle précisé.

La sous-secrétaire d’Etat américaine a été interrogée également sur une opinion qui commence à se répandre sur le continent concernant certains officiers militaires ouest-africains qui, après avoir été formés par les Etats-Unis, commettent des coups d’Etat dans leurs pays respectifs.

En effet, le Malien Assimi Goïta, le Guinéen Mamady Doumbouya ou encore le Burkinabè Paul-Henri Sadaogo Damiba ont pris part au moins une fois au programme Flintlock, instauré depuis 2005 par le commandement militaire américain et qui est le plus grand exercice annuel des opérations spéciales de la première puissance mondiale en Afrique. Quelques temps après cette formation, ces officiers ont renversé des chefs d’Etat dans leurs pays avant de s’installer à la tête de juntes militaires qui tardent le plus souvent à présenter un calendrier raisonnable pour le retour des civils au pouvoir.

Mme Nuland estime que ce rapprochement est « assez tendancieux », précisant que « certaines personnes impliquées dans ces coups d’État ont reçu une formation américaine, mais pas toutes, loin de là ». Dès lors, elle invite les auteurs de telles questions à demander à ces putschistes les « raisons pour lesquelles ils renversent leur gouvernement ».

« Notre message, dans tous les cas, était que les citoyens de ces pays méritent de voir la démocratie restaurée et que, en particulier au Mali et au Burkina Faso, nous attendons de ces deux gouvernements intérimaires qu’ils respectent leurs engagements à assurer des élections avec une pleine participation d’ici 2024, comme ils se sont engagés à le faire, et nous fournissons un soutien fort à cet égard », a affirmé la sous-secrétaire aux affaires politiques des Etats-Unis, qui a visité trois fois l’Afrique dix-huit mois après sa nomination.

Le Rwanda cherche des fonds pour sauver ses forêts

Kigali veut lever 1,37 milliard de dollars sur les marchés du carbone, selon un rapport officiel de l’Autorité rwandaise de gestion de l’environnement (Rema, sigle en anglais) consulté jeudi par APA.C’est pour le moins un objectif ambitieux. D’ici à 2030, le Rwanda entend diminuer l’utilisation du charbon de bois et du bois de chauffage de 85 à 42 %. Une stratégie qui s’inscrit dans le cadre des efforts nationaux visant à protéger la couverture forestière du pays et à éviter les effets désastreux du changement climatique.

Ainsi, le gouvernement rwandais sollicite 1,37 milliard de dollars sur les marchés du carbone pour restaurer les superficies touchées par la déforestation. Dans les zones rurales de ce pays de l’Afrique de l’Est, de nombreux ménages considèrent les forêts comme une source de revenus, coupant les arbres pour approvisionner les marchés croissants du charbon de bois et du bois d’œuvre.

Face à ce désastre écologique, les autorités rwandaises encouragent les villageois à adopter une production durable de charbon de bois afin de protéger le couvert forestier du pays.

Avec ce plan de restauration des forêts, le Rwanda peut être un bon du Défi de Bonn ou Bonn Challenge, un effort mondial de reforestation, lancé en septembre 2011 en Allemagne, visant à restaurer 350 millions d’hectares de terres déboisées et dégradées d’ici 2030.

On estime que plus de 1,6 milliard de personnes dans le monde dépendent des forêts. Malheureusement, entre 2000 et 2010, 13 millions d’hectares de forêts ont été perdus en moyenne chaque année en raison de l’activité de l’Homme.

Au Rwanda, le gouvernement promeut le biogaz pour cuisiner et les fourneaux économes en énergie afin de réduire la consommation de bois. En 2019, le pays de Paul Kagamé a augmenté sa couverture forestière à 30% de la superficie totale des terres.