novembre 2022 - Page 3 sur 36 - Journal du niger

Côte d’Ivoire : des allégations sur l’inscription de la liste électorale

La Commission électorale indépendante (CEI) annonce être saisie, de façon récurrente, sur l’inscription massive d’Ivoiriens en dehors de leurs localités de rattachement.Lors d’un point de presse ce mardi 29 novembre 2022 au siège de l’institution à Abidjan, le porte-parole de la CEI, Emile Ebrottié, a apporté des précisions face à cette situation qui « interpelle la CEI », organe chargé d’organiser les élections en Côte d’Ivoire.

« S’il est vrai que le Code électoral admet clairement que le citoyen peut s’inscrire sur la liste électorale de la circonscription de son choix, il convient d’indiquer que ladite circonscription s’entend de celle dans laquelle il a son domicile, ou sa résidence depuis au moins six mois à la date de démarrage de la révision de la liste électorale », a souligné M. Ebrottié.

L’inscription, dira-t-il, peut se faire encore sur le listing de la localité où l’électeur « figure pour la cinquième fois sans interruption au rôle de l’une des contributions directes, ou celle de la représentation diplomatique ou consulaire dans laquelle il est immatriculé, s’il se trouve à l’étranger ».

« Il n’a donc pas le droit de s’inscrire en dehors des circonscriptions sus indiquées », a-t-il insisté, rappelant que la preuve du lieu de l’inscription n’est exigée qu’à l’électeur qui souhaite changer de lieu de vote, aux termes de l’article 9 alinéa 4 du Code électoral.

Le requérant qui sollicite une première inscription est dispensé de cette preuve. Toutefois, s’il est établi, de quelque manière que ce soit, que ce dernier s’est inscrit dans une circonscription électorale alors qu’il n’y a pas son domicile ou sa résidence ou ne remplit pas la condition de résidence fiscale ou d’immatriculation, pour ceux qui se trouvent à l’étranger, il tombe sous le coup des dispositions des alinéas 6 et 7 de l’article 9 du Code électoral, a-t-il poursuivi.

Le porte-parole de la CEI a ajouté que l ‘article 9 alinéa 6 du Code électoral punit ces faits d’un emprisonnement de six mois à un an et d’une amende de 500 000 à 1 million de FCFA, tout en mentionnant que l’article 9 alinéa 7 permet, en outre, à la CEI d’ordonner la radiation de l’intéressé.

Par ailleurs, la CEI invite les acteurs, à l’occasion du contentieux de la révision de la liste électorale, à la saisir pour porter à sa connaissance toutes irrégularités constatées, a lancé M. Ebrottié, affirmant qu’il est interdit à toute personne de faire obstacle au travail des agents de recensement.

Les plaignants sont invités à saisir la CEI pendant la période des contentieux aux fins qu’elle statue sur les inscriptions irrégulières sur la liste électorale, a-t-il insinué. L’inscription sur le listing électoral a été lancée depuis le 19 novembre 2022 et s’achève le 10 décembre 2022 sur l’ensemble du territoire ivoirien.

Mali : soupçons de financement opaque de la grande mosquée de Bamako

Le gouvernement malien a pris la décision de suspendre les chantiers entamés à la grande mosquée de Bamako face au refus des bailleurs d’expliquer l’origine des fonds.C’est une affaire qui défraie la chronique dans la capitale malienne. Le ministère malien des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes a demandé aux responsables de la grande mosquée de Bamako de clarifier la provenance des fonds destinés à la construction d’un bâtiment évalué à plus de deux cent millions de FCFA. Mais ces derniers n’ont pas daigné s’exécuter alors que les travaux se poursuivaient au sein de l’édifice religieux, regrette ledit ministère qui a procédé à leur arrêt.

« Nous avons eu aussi la précision que les dits travaux sont financés par Monsieur Harouna Sawadogo à qui vous avez prêté la bonne intention d’avoir +accepté de construire gracieusement+. Nous sommes, cependant, surpris que les dits travaux soient au niveau d’étage alors qu’il vous a été demandé surseoir à la pose de la première pierre jusqu’à la déclaration, par le généreux donateur, sur l’origine des fonds que vous-même avez estimé à plus de deux cent vingt millions », a souligné le ministère des Affaires religieuses dans une correspondance transmise au régisseur de cette grande mosquée.

« En enfreignant cette injonction, vous avez choisi d’ignorer la discipline administrative et braver les textes de la liberté religieuse et de la Centif (Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières). Cette méprise sur la rigueur de la discipline administrative et les exigences de la déclaration de biens, le tout conjugué au mécontentement général autour de l’entreprise en cours, nous amènent à demander l’arrêt immédiat des travaux de construction au niveau de la grande mosquée », a-t-il ajouté.

Avant cet épisode, les autorités de transition maliennes avaient décidé d’interdire les activités des organisations non gouvernementales (ONG) soutenues par la France, en réaction à la suspension par Paris de son aide publique au développement à destination de Bamako.

Le ministère français des Affaires étrangères avait invoqué comme raison le recours par les autorités maliennes au groupe paramilitaire russe Wagner. La junte militaire au pouvoir depuis mai 2021, après un deuxième coup d’Etat contre le président de la transition Bah N’dao, a constamment nié avoir fait appel à cette société aux agissements décriés dans plusieurs pays et parle d’instructeurs de l’armée russe déployés au nom d’une ancienne collaboration entre les deux pays.

Burkina: les civils face aux représailles jihadistes

Le capitaine Ibrahim Traoré, qui s’est emparé du pouvoir au Burkina Faso, a décidé d’impliquer les civils dans la lutte contre les insurgés islamistes.Les nouvelles autorités de la transition vont lancer l’offensive contre les groupes jihadistes. En plus d’augmenter les effectifs de l’armée, une campagne de recrutement de 50 000 Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) a été lancée sous la supervision de la Brigade de veille et de défense patriotique (BVDP).

Les VDP, de 18 à 79 ans…

Responsable des dernières attaques contre les forces de défense et de sécurité et des civils dans la région du Sahel, la branche locale du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) n’a pas tardé à réagir. Dans une vidéo de cinq minutes dont des extraits ont été largement diffusés sur les réseaux sociaux lundi 28 novembre, Jafar Dicko qui préside aux destinées d’Ansarul Islam, fondé en 2016 par son frère ainé feu Malam Ibrahim Dicko, mort en mai 2017, a mis en garde les autorités contre l’enrôlement de civils dans la guerre contre les jihadistes. Des menaces de représailles sont aussi envoyées aux candidats pour « la défense de la patrie » et à leurs villages d’origine.

Alors qu’elles s’étaient fixé un objectif de recrutement de 50 000 VDP, les autorités burkinabè ont reçu les candidatures de 90 000 personnes âgées de 18 à 79 ans. On retrouve des policiers radiés, des soldats à la retraite, des membres des groupes d’autodéfense et des chasseurs dozos parmi les prétendants. Tous les corps de métiers sont représentés. Des ministres et des syndicalistes ont aussi répondu à « l’appel de la patrie ». Cependant, tout le monde ne sera pas recruté. Les étrangers, les syndicalistes et les hommes politiques doivent régulariser leur situation s’ils veulent servir comme VDP, précisent nos sources.

« Des bandits… »

Les candidats retenus bénéficieront d’une formation militaire de deux à quatre semaines, selon le décret de juin 2022 portant statut du VDP. Ils signeront un engagement renouvelable de deux ans avec l’Etat avant d’être mis à la disposition de la BVDP et ils devraient percevoir une prime de 60 000 francs par mois. Sans doute pour motiver ces soldats d’un genre nouveau avec qui, désormais, l’armée agira sur le théâtre des opérations, assure le capitaine Traoré lors de sa rencontre avec les VDP dont l’institutionnalisation remonte à 2019 sous le magistère de Roch March Christian Kaboré.

Le jeune officier subalterne a très tôt annoncé les couleurs contre les jihadistes qu’il a qualifiés de « bandits » lors d’un déplacement à Djibo. Pourtant, revendiquant l’attaque du 26 septembre contre un convoi de ravitaillement à destination de cette ville de la région du Sahel, à plus de 200 kilomètres au nord de Ouagadougou, le GSIM avait invité les nouvelles autorités à privilégier la voie du dialogue pour sortir de l’impasse sécuritaire.

A travers cette opération qui a coûté la vie à 27 militaires et 10 civils, les jihadistes affirmaient avoir porté « un coup économique » qui a provoqué « un tremblement au sein de l’armée », faisant alliance au putsch du 30 septembre contre le lieutenant-Damiba, lui-même auteur du renversement de Roch Kaboré, après une attaque jihadiste à Inata, toujours dans le nord du Burkina Faso.

La variole du singe rebaptisée « mpox » par l’OMS

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a décidé de rebaptiser la variole du singe « mpox » après avoir consulté des experts de la santé dans les Etats membres de l’OMS, a appris APA mardi.Le directeur général de l’OMS Tedros Ghebreyesus a déclaré que l’organisation des Nations Unies utiliserait désormais le nouveau terme « mpox » comme synonyme de monkeypox, mais que les deux monikers continueraient à être utilisés côte à côte pendant un an avant d’abandonner complètement le monkeypox.

« Lorsque la flambée de variole du singe « monkeypox » s’est étendue au début de cette année, des propos racistes et stigmatisants en ligne dans d’autres contextes et dans certaines communautés ont été observés et signalés à l’OMS », a déclaré le Directeur général.

Et d’ajouter : « Lors de plusieurs réunions, publiques et privées, un certain nombre de personnes et de pays ont fait part de leurs préoccupations et ont demandé à l’OMS de proposer une solution pour changer le nom ».

Selon lui, le rôle d’attribuer des noms aux maladies nouvelles et existantes incombe à l’OMS dans le cadre de la Classification internationale des maladies (CIM) et de la famille OMS des classifications internationales relatives à la santé, par le biais d’un processus consultatif auquel participent les Etats membres.

« L’OMS, conformément au processus de mise à jour de la CIM, a organisé des consultations pour recueillir les avis de divers experts, ainsi que des pays et du grand public qui ont été invités à soumettre des suggestions de nouveaux noms », a déclaré le patron de l’OMS.

Sur la base de ces consultations et des discussions avec le Directeur général, l’Organisation a recommandé l’adoption du nouveau synonyme « mpox » en anglais pour la maladie, a-t-il ajouté. « Mpox deviendra un terme privilégié, remplaçant monkeypox, après une période de transition d’un an », a conclu M. Tedros.

« Vaincre », le mot d’ordre du Sénégal face à l’Équateur

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur le match décisif des Lions du Sénégal cet après-midi (15h GMT) face à l’Equateur, une rencontre dont le vainqueur se qualifiera directement aux huitièmes de finale de la Coupe du monde de football en cours au Qatar.De façon pragmatique, Bés Bi appelle les Lions à « vaincre » la Tri, surnom de la sélection équatorienne, pour passer au second tour du Mondial qui se déroule au Qatar. Cet appel à la victoire s’explique par le fait que « je viens d’un pays qui n’aime pas la défaite », souligne le sélectionneur Aliou Cissé, conscient que la tâche ne sera pas facile cet après-midi (15h GMT) pour ses protégés.

C’est pourquoi Le Témoin note que « le Sénégal joue sa survie mondiale » après une défaite et une victoire dans la Poule A qu’il partage avec les Pays-Bas, le Qatar et l’Equateur, qu’il doit battre pour s’assurer une place en huitièmes de finale. Le mot d’ordre est donc de « gagner » puisqu’en cas de défaite ou de match nul, ce sera « retour à la maison » pour les Lions, prévient Aliou Cissé.

« Il n’y a pas de calcul à faire », poursuit le technicien sénégalais dans Le Quotidien, qui de son côté souligne qu’Aliou Cissé doit « réussir le bon Tri » pour assurer cette « victoire impérieuse sur l’Equateur ». Toutefois, « il ne faut pas que l’enjeu l’emporte sur le jeu », note-t-il dans Walf Quotidien même si son homologue équatorien, Gustavo Alvaro, estime que « le Sénégal est l’adversaire le plus redoutable » du groupe A.

EnQuête s’arrête sur le « duel de coachs » pour le match Sénégal / Equateur. « On est confiants et pas tétanisés par l’enjeu. Il nous faut rester concentrés et gérer les temps faibles », estime Aliou Cissé. Même si le match nul qualifierait son équipe face au Sénégal, le sélectionneur de l’Equateur déclare de son côté : « Nous ne cherchons pas le nul, nous voulons gagner. Nous savons que ce sera une rencontre difficile ».

Ce match est plutôt « décisif », précise Stades qui rappelle que les deux équipes se retrouvent 20 ans après leur dernière confrontation, un match que la Génération 2002 du Sénégal avait gagné (1-0) dans la préparation de sa première participation en Coupe du monde qui se déroulait à l’époque en Corée du Sud et au Japon.

Mais en match officiel, le Sénégal a très rarement triomphé face aux équipes sud-américaines. C’est ainsi qu’il avait été éliminé de la Coupe du monde 2018 après une défaite (1-0) lors de son dernier match de poule face à la Colombie, une équipe sud-américaine comme l’Equateur. Le quotidien sportif appelle ainsi les Lions à « briser la malédiction du troisième match au Mondial ». Mais malédiction ou pas, les Lions sont « dos au mur » et doivent « gagner ou périr », selon Les Echos là où Le Soleil note que c’est un match « sans calcul ».

Le quotidien national revient en même temps sur la rencontre entre le président Macky Sall et les acteurs des écoles coraniques, communément appelées « daaras ». « Les daaras désormais pris en compte par l’Etat », souligne le journal avant de noter que 20 % du Fonds de dotation à l’éducation leur seront désormais dédiés. En plus de l’annonce du prix du président de la République de récital du Coran, le chef de l’Etat a décrété également le 28 novembre Journée nationale des daaras.

Sport et Culture au menu des quotidiens marocains

Les enjeux de la 17e session du Comité de l’Unesco de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, qui se tient à Rabat, et la victoire de l’équipe nationale face à la sélection belge à la Coupe du monde de football, Qatar 2022, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.+L’Opinion+ écrit que la « savoureuse » victoire des Lions de l’Atlas sur les Diables Rouges belges “a plongé notre pays dans une ivresse collective aussi salutaire qu’inespérée”.

Cette “ivresse” est venue balayer les petits problèmes du quotidien qui nous plombent le moral depuis le début de la pandémie du Covid, jusqu’à l’actuelle crise économique consécutive à la sécheresse et à la guerre en Ukraine, relève l’éditorialiste.

Les Marocains en avaient bien besoin, eux qui depuis l’épopée glorieuse du onze national en 1986 au Mexique ont été quasiment sevrés de telles joies, estime-t-il.

Au bout de cette “longue période de disette”, notre équipe nationale s’offre le luxe de tirer son épingle du jeu dans un groupe mortel où évoluent le premier et le deuxième dauphin des vainqueurs français du mondial de 2018, le tout sous le coaching national de Walid Regragui, constate-t-il.

Cette prouesse “doit être saluée à sa juste valeur”, puisqu’elle inaugure une “nouvelle ère” pour notre football national où désormais le fond et le résultat comptent plus que la forme et la beauté du jeu, soutient-il.

Même son de cloche chez +L’Economiste+, qui estime que le match Maroc-Belgique a galvanisé les foules et renforcé le patriotisme dans l’une de ses formes les plus fortes et spontanées.

Et au-delà du sport, la victoire du Onze national a rappelé de nombreuses leçons: d’abord que le génie et les muscles ne sont pas suffisants pour réussir, mais qu’il faut en plus de la stratégie, du travail acharné, une sacrée bonne dose d’audace et de bon sens, relève-t-il.

Autre leçon, le processus de mise à niveau du secteur qui commence à donner ses fruits: formation des talents, infrastructures, audit et transparence dans les marchés et les comptes, ajoute-t-il.

+Aujourd’hui le Maroc+, qui aborde les enjeux de la 17e session du Comité de l’Unesco de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, que le Royaume abrite du 28 novembre au 03 décembre, écrit que pendant une semaine, Rabat accueille des délégations d’experts représentant 24 pays qui viennent siéger sur l’épineuse question de la protection d’éléments du patrimoine culturel et immatériel universel.

Ce n’est d’ailleurs pas par hasard que sur la liste des éléments protégés, le Maroc figure parmi les pays les plus représentés, souligne la publication, estimant que la tradition équestre de la Tbourida est d’ailleurs le dernier élément en date à avoir été enregistré, en 2021, au nom du Maroc comme héritage culturel mondial à protéger.

Et le message royal adressé aux participants à la rencontre de Rabat illustre bien cet engagement du Maroc au plus haut niveau, ajoute-t-il.

Lutte contre le VIH : stagnation des progrès chez les enfants et femmes enceintes (Unicef)

Les progrès en matière de prévention et de traitement du VIH pour les enfants, les adolescents et les femmes enceintes ont pratiquement stagné au cours des trois dernières années selon le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef).A quelques jours de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le Sida, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef) tire la sonnette d’alarme sur la prise en charge des enfants et femmes enceintes atteints du Sida. Dans un communiqué diffusé ce lundi, il informe que la bataille contre la pandémie chez ces personnes n’a pas beaucoup évolué ces dernières années.

A en croire l’organisme onusien, environ 110.000 enfants et adolescents (0-19 ans) sont morts de causes liées au Sida en 2021, selon ses derniers chiffres. Pendant ce temps, 310.000 autres personnes ont été nouvellement infectées, portant le nombre total de jeunes vivant avec le VIH à 2,7 millions.

Par ailleurs, souligne le document, si le nombre total d’enfants vivant avec le VIH est en baisse, l’écart de traitement entre les enfants et les adultes continue quant à lui de croître.

Dans les pays prioritaires pour le VIH de l’Unicef, la couverture du traitement antirétroviral pour les enfants était de 56 % en 2020 mais est tombée à 54 % en 2021. Cette baisse est due à plusieurs facteurs, notamment la pandémie de Covid-19 et d’autres crises mondiales, qui ont accru la marginalisation et pauvreté, mais reflète également une volonté politique en déclin et une riposte au Sida en berne chez les enfants.

À l’échelle mondiale, un pourcentage encore plus faible d’enfants vivant avec le VIH avait accès au traitement (52 %), qui n’a que légèrement augmenté au cours des dernières années.

Pendant ce temps, la couverture parmi tous les adultes vivant avec le VIH (76 %) était supérieure de plus de 20 points de pourcentage à celle des enfants. L’écart était encore plus grand entre les enfants et les femmes enceintes vivant avec le VIH (8 %).

De manière alarmante, le pourcentage d’enfants âgés de 0 à 4 ans vivant avec le VIH et non sous traitement antirétroviral a augmenté au cours des sept dernières années, atteignant 72 % en 2021, soit le même niveau qu’en 2012.

« Bien que les enfants aient longtemps pris du retard sur les adultes dans la riposte au Sida, la stagnation observée au cours des trois dernières années est sans précédent, mettant trop de jeunes vies en danger de maladie et de mort », a déclaré Anurita Bains, Cheffe adjointe de la lutte contre le VIH/Sida à l’Unicef, citée par la note.

Selon Mme Bains, les enfants passent entre les mailles du filet parce que les acteurs de la lutte échouent collectivement à les trouver, à les tester et à leur faire suivre un traitement qui leur sauverait la vie. « Chaque jour qui passe sans progrès, plus de 300 enfants et adolescents perdent leur combat contre le Sida », a-t-elle alerté. 

En outre, note le communiqué, de nombreuses régions – Asie et Pacifique, Caraïbes, Afrique orientale et australe, Amérique latine, Moyen-Orient et Afrique du Nord, et Afrique occidentale et centrale – ont également connu des baisses de la couverture du traitement chez les femmes enceintes et allaitantes en 2020, l’Asie et le Pacifique et le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord ayant connu de nouvelles baisses en 2021.

À l’exception de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, qui continue de subir le fardeau le plus élevé de la transmission mère-enfant, aucune des régions susmentionnées n’a retrouvé les niveaux de couverture atteints en 2019. Ces perturbations mettent la vie des nouveau-nés en danger. En 2021, plus de 75.000 nouvelles infections infantiles se sont produites parce que les femmes enceintes n’ont pas été diagnostiquées et mises sous traitement.

Tendances positives à plus long terme

Bien qu’ils ne représentent que 7 % de l’ensemble des personnes vivant avec le VIH, les enfants et les adolescents représentaient 17 % de tous les décès liés au Sida et 21 % des nouvelles infections à VIH en 2021, souligne l’Unicef. À moins que les moteurs des inégalités ne soient traités, prévient ce dernier, mettre fin au Sida chez les enfants et les adolescents restera un rêve lointain.

Cependant, relativise le Fonds des Nations Unies pour l’enfance, les tendances à plus long terme restent positives. Les nouvelles infections à VIH chez les jeunes enfants (0-14 ans) ont chuté de 52 % entre 2010 et 2021, et les nouvelles infections chez les adolescents (15-19 ans) ont également chuté de 40 %. De même, poursuit-il, la couverture du traitement antirétroviral à vie chez les femmes enceintes vivant avec le VIH est passée de 46 % à 81 % en une seule décennie.

« Avec un engagement politique renouvelé pour atteindre les plus vulnérables, un partenariat stratégique et des ressources pour intensifier les programmes, nous pouvons mettre fin au sida chez les enfants, les adolescents et les femmes enceintes », a indiqué Anurita Bains.

RCA : une base de l’armée cible d’une attaque

Un aéronef a largué des explosifs dans la ville de Bossangoa (Nord) dans la nuit du 27 au 28 novembre prenant pour cibles la base des Forces de Défense et de Sécurité (FDS), celle de leurs alliées ainsi que l’usine de coton.Le gouvernement de la Centrafrique, dans un communiqué diffusé ce lundi, informe qu’un avion venu de l’étranger a bombardé, dans la nuit du dimanche au lundi, une base militaire occupés par ses Forces de défense et de sécurité et leurs alliés russes.  « Ces explosifs ont occasionné d’importants dégâts matériels », lit-on dans la note parvenue à APA.

« Selon les renseignements, cet aéronef après avoir commis ces forfaits a survolé la ville de Bozoum, et a pris la direction du Nord de la République Centrafricaine avant de traverser nos frontières », souligne les autorités, ajoutant que « cet acte ignoble perpétré par les ennemis de la paix ne saurait rester impuni ».

Bangui affirme avoir déjà ordonné l’ouverture d’une enquête judiciaire afin de recueillir toutes informations utiles et de situer les responsabilités. Mais d’ores et déjà toutes les dispositions sont déjà prises pour faire face à toutes éventualités, précise-t-il.

Par ailleurs, le gouvernement lance un appel au calme, à la vigilance et tient à rassurer la population que les Forces de Défenses et de Sécurité, le Forces alliées et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Munisca) sont en alerte pour mettre hors d’état d nuire toutes les forces négatives d’où qu’elles viennent.

Rabat se dote d’une nouvelle gare routière

La nouvelle gare routière de Rabat, dont les travaux de construction ont été lancés en 2017 est fin prête pour ouvrir ses portes au public. Construite sur une superficie de huit hectares, elle permettra de décongestionner le trafic à l’intérieur de la capitale.La nouvelle gare routière de Rabat a été inaugurée ce lundi 28 novembre par le Roi Mohammed VI. Elle devra contribuer au décongestionnement du trafic routier à l’intérieur de la ville, à la réduction du taux de pollution, outre l’optimisation du transport des voyageurs à travers notamment l’amélioration des services fournis.  

La nouvelle gare routière de Rabat, qui s’inscrit en droite ligne des objectifs du programme intégré de développement de la ville de Rabat, baptisé « Rabat Ville Lumière, Capitale marocaine de la culture », compte 46 quais pour autocars et un parking pour stationnement de longue durée des autocars de 22 places.

Elle devra accueillir plus de 10.000 voyageurs par jour, contre 6.000 voyageurs pour l’ancienne gare. Elle abrite un Centre commercial de 40 commerces.

Mobilisant des investissements de l’ordre de 245 millions de dirhams (1 euro = 10,8 DH), ce projet vient illustrer la ferme volonté du Souverain de doter la ville de Rabat d’infrastructures à la hauteur de son statut et en phase avec les attentes des populations, résidents et visiteurs.

Conçue selon une architecture unique, alliant modernité et authenticité, la nouvelle gare routière, qui bénéficie d’un accès direct à partir de l’autoroute Rabat-Casablanca, a été réalisée sur un terrain de plus de 8 hectares, situé à l’entrée Sud de l’autoroute Rabat-Casablanca, à proximité du Complexe sportif Prince Moulay Abdallah de Rabat.

La gare routière répond à des normes architecturales des plus modernes qui permettent l’optimisation des espaces intérieurs, pour une gestion fluide des passagers, le renforcement de l’attractivité de l’environnement extérieur, et le respect des exigences en matière de sûreté, de sécurité et de qualité des services.

De nouvelle génération, la gare routière est dotée d’un système informatique intégré de gestion qui favorise l’accueil et l’information des voyageurs, assure une gestion optimale des opérations de transport des voyageurs et de logistique et facilite l’achat des billets de voyage.

En plus de l’avantage évident du gain de temps, ce système aide à connaître les horaires de départ et d’arrivée des autocars et leurs trajets, à éviter les intermédiaires, et à lutter contre toute augmentation illégale des prix des tickets, l’objectif étant de promouvoir le secteur du transport routier des passagers qui permet de relier différentes villes du Royaume et génère de nombreux postes d’emploi.

La nouvelle gare dispose également d’infrastructures et d’équipements qui permettent aux passagers et aux visiteurs de la gare de bénéficier des meilleurs services, dans le respect total des conditions de sécurité. Il en est de même des professionnels du secteur de transport routier qui, grâce à cette nouvelle structure, disposent de conditions de travail adéquates, à même d’améliorer leur compétitivité, d’augmenter leur chiffre d’affaires et de préserver leur dignité.

Par ailleurs, la position stratégique de la nouvelle gare routière et sa liaison au réseau des routes nationales et à celui des autoroutes devra contribuer au décongestionnement du trafic à l’intérieur de la ville de Rabat, à la réduction du taux de pollution et à l’optimisation du transport des voyageurs, à la faveur d’une liaison de la nouvelle gare au réseau de transport urbain.

En marge de cette inauguration et sur ce même site, le Souverain a été salué par la Directrice générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la Culture (UNESCO), Mme Audrey Azoulay.

Burkina : L’armée transforme les voitures civiles en véhicules militaires

A sa prise du pouvoir, le capitaine Ibrahim Traoré a demandé que les véhicules non utilisés du parc automobile soient mis à la disposition de l’armée.Le génie militaire est en train de transformer des véhicules de l’Etat pour les besoins de l’armée, a appris APA de sources militaires.

Stationnés au parc automobile de l’administration publique, ces véhicules non utilisés par les agents publics sont cabossés, remontés en cargo militaires, et répeintes aux couleurs des forces armées nationales.

Une source bien au fait de l’actualité de l’armée a affirmé que ce sont les véhicules de marque Land Cruiser de type BJ cédés par le parc automobile au compte du ministère en charge de l’Economie qui viennent d’être transformés par l’armée.

« Désormais, ces véhicules autrefois inutilisés seront utiles à l’armée et aux Volontaires pour la défense de la patrie (VDP). Ils serviront sur le théâtre des opérations militaires contre les groupes armés terroristes », a expliqué l’une de nos sources.

Les opérations de transformation des véhicules se poursuivent, alors qu’une autre source indique que les équipements militaires sont insuffisants et plusieurs centaines de véhicules de l’armée ont été détruits par les engins explosifs et au cours des combats avec les jihadistes.

« L’acquisition de nouvelles voitures demandent des moyens et des procédures qui prennent du temps alors que des voitures civiles sont garées pour souvent de petites pannes », a soutenu une source militaire.

A sa prise du pouvoir, le capitaine Ibrahim Traoré a demandé aux secrétaires généraux des ministères de lui faire le point des voitures non utilisées du parc automobile afin qu’elles soient mises à la disposition des soldats.

« Vous avez des véhicules pickups dans vos ministères, parfois inexploités pour des petites pannes. Faites-nous le point. Nous en avons besoin », a ajouté le Capitaine Traoré.

L’opération de transformation des véhicules se poursuit par le génie militaire.