février 2023 - Page 4 sur 13 - Journal du niger

Le Kenya progresse dans la lutte contre le Sida (Onusida)

Depuis 2010, le pays a réduit de 53 % les nouvelles infections et de plus de 60 % les décès liés à la maladie.En visite au Kenya, Winnie Byanyima, la directrice exécutive du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/Sida (Onusida) a loué les efforts de ce pays de l’Afrique de l’Est. À cette occasion, Dr Susan Nakhumicha, Secrétaire du Cabinet du ministère kényan de la Santé, a fait part de l’engagement de son pays à jouer un rôle majeur dans la lutte mondiale contre le virus.

Toutefois, elle a reconnu la tendance à la hausse des nouvelles infections chez les adolescents et les jeunes, mais aussi la transmission du VIH de la mère à l’enfant (8,9 %). De son côté, la directrice exécutive d’Onusida a pris note de la baisse du financement externe de la lutte contre le VIH avant de souligner la nécessité de trouver des solutions de financement durables afin de prendre en charge plus d’un million de personnes vivant avec le Sida dans le pays.

Le Kenya étudie la possibilité de fabriquer localement des produits essentiels, d’étendre la couverture sanitaire universelle et de numériser ses services de santé. La 52ème réunion du Conseil de coordination d’Onusida, qui se tiendra prochainement, sera axée sur la réduction des inégalités en matière de santé et sur la prise en compte des besoins des populations clés, notamment les transgenres, a indiqué en substance Madame Byanyima.

« Ensemble, nous pouvons travailler pour mettre fin à l’épidémie de Sida et assurer un meilleur avenir aux générations futures », a-t-elle conclu.

Séisme en Turquie : Décès d’une ressortissante marocaine

Une ressortissante marocaine a trouvé la mort dans le violent séisme qui a frappé lundi le sud de la Turquie, apprend-on mardi auprès de l’ambassade du Royaume à Ankara.gée de 51 ans, la victime (H.M) est décédée à Antakya, chef-lieu de la province de Hatay, précise la même source. Née le 05 février 1972 à Casablanca, elle était mariée à un citoyen turc.

Le fils de la défunte (16 ans), légèrement blessé, a été transféré à l’hôpital pour recevoir les soins nécessaires, ajoute l’ambassade, assurant qu’il se porte bien.

Un violent séisme d’une magnitude de 7,7 sur l’échelle de Richter a secoué dans la nuit de dimanche à lundi le district de Pazarcık à Kahramanmaraş, dans le sud de la Turquie, causant d’énormes dégâts et un bilan humain très lourd.

Somalie : les Nations Unies exigent une enquête sur des affrontements mortels

Au moins treize personnes ont été tuées, lundi dernier, lors de combats entre les forces du Somaliland et des membres armés d’un clan à Las Anod, dans le Nord du pays.Las Anod se situe dans la région de Sool revendiquée par l’enclave autonome du Somaliland alors que l’État semi-autonome du Puntland lorgne Sanaag. Dans ces zones, des groupes armés du clan Talabhanti rejettent l’administration locale du Somaliland.

Leurs affrontements avec les forces gouvernementales ont causé la mort d’une dizaine d’individus. « Au moins 20 personnes tuées et environ 119 blessées dont des enfants  », selon Volker Türk, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme. Ce dernier a appelé les autorités somaliennes à garantir l’ouverture d’une enquête indépendante.

« Ces violences surviennent un mois à peine après qu’au moins 20.000 personnes ont fui Las Anod. De nouveaux déplacements pourraient se produire. Ce qui aggraverait la situation humanitaire déjà fragile dans la région », a déclaré le fonctionnaire des Nations Unies.

Déforestation : Abidjan veut des « amendements » du règlement de l’UE

Le dispositif de l’Union européenne qui devrait être adopté au plus tard à la fin du premier semestre 2023, entrera en vigueur « fin 2024 au plus tôt », rassure l’Union européenne (UE).« L’entrée en vigueur n’est pas immédiate, elle se fera fin 2024 au plus tôt, ce qui implique que nous avons le temps de nous préparer », a dit ce mardi 7 février 2023 Mme Francesca Dimauro, l’ambassadeur de l’UE en Côte d’Ivoire.

La diplomate européenne s’exprimait, en marge d’un atelier à Abidjan, portant sur le règlement de l’Union européenne (UE) relatif aux produits associés à la déforestation et à la dégradation des forêts : cas de la filière café-cacao.

Cet atelier, organisé par le Conseil café-cacao, organe de régulation de la filière, a été ouvert par le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural, Kobenan Adjoumani Kouassi, en présence de plusieurs acteurs du secteur. 

Selon l’ambassadeur de l’UE en Côte d’Ivoire, « l’idée, aujourd’hui, c’est de décortiquer ce règlement et de voir toutes ses facettes », tout en assurant que « la Côte d’Ivoire est sur la bonne voie parce qu’elle a pris déjà des engagements très forts par rapport à la lutte contre le changement climatique ».

A la COP 27, dira-t-elle, le vice-président ivoirien, Meyliet Koné, a décrit les engagements du pays qui veut « doubler » son couvert forestier en passant de « 10 à 20% ». Mais, pour y arriver, il faut s’attaquer à la déforestation.

Dispositif de l’UE 

En novembre 2021, la Commission européenne a proposé un « Projet de règlement sur la déforestation importée ». Ce projet est relatif à la mise à disposition sur le marché de l’Union ainsi qu’à l’exportation à partir de l’Union, certains produits de base et produits associés à la déforestation et à la dégradation des forêts.

Il vise à limiter la déforestation causée à travers le monde par différents produits commercialisés en Europe. Avec ce projet, l’UE entend restreindre l’importation et la vente sur son marché de certaines matières premières que sont : le bétail, le cacao, le café, l’huile de palme, le soja, l’hévéa et le bois.

Parmi les matières premières ciblées par ce projet de règlement de l’Union européenne, la majorité fait partie des exportations ivoiriennes, faisant de la Côte d’Ivoire l’un des pays qui sera le plus impacté par ledit règlement.

La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial et les répercussions pourraient être considérables quand on sait que ce produit représente 14% du PIB, 35 % des recettes à l’export et qu’il offre près d’un million d’emplois qui contribuent à la subsistance de plus de cinq millions de personnes.

« Concernant le règlement, suite à l’accord interinstitutionnel du 5 décembre 2022 entre la Commission européenne, le Parlement et le Conseil Européens, ce texte ne sera plus modifié, sauf dans les cas prévus au chapitre 8, consacré aux possibilités de réexamen », a fait savoir le ministre d’Etat, Adjoumani Kouassi.

Amendements 

Selon le ministre Kobenan Adjoumani Kouassi, il y a « des mesures qui ne peuvent pas être appliquées sur le terrain ». La partie ivoirienne va « regarder tour à tour les différents articles et voir dans la mesure du possible des amendements qui peuvent y être apportés ».

« Je ne pense pas que la volonté de l’Union européenne soit de brimer nos pays, au contraire on est heureux que l’UE nous aide à préserver nos forêts, et le Conseil du café et cacao œuvre à cela », a-t-il déclaré.

« Le soja ne se cultive pas dans la forêt, or on l’a intégré dans les produits. Le soja, c’est plus ou moins en zone savanicole, alors les forêts ne sont pas concernées. Est-ce qu’il faut continuer de considérer cela comme un produit à la base de la déforestation ? », s’est-il interrogé.

« On dit que le palmier à huile par exemple est un arbre forestier (…) beaucoup de gens aiment aller dans les plantations de palmiers pour se recueillir et prendre de l’air, dire que c’est un arbre qui peut contribuer à la déforestation, ça aussi on a la possibilité de justifier », a-il poursuivi.

L’Etat de Côte d’Ivoire et l’UE ont, selon Mme Dimauro, « déjà entamé tout un dialogue autour de cette réglementation. Ce n’est pas la première fois », se félicitant de ce que le pays ait un système de traçabilité, des cartes de producteurs et lutte contre la déforestation avec une stratégie nationale de reforestation.

L’UE a apporté des appuis techniques et financiers à la Côte d’Ivoire et qui ont permis de donner au pays de nombreuses avancées sur les autres Etats et les moyens pour se préparer, grâce à un appui budgétaire de 8 millions d’euros, soit environ 5 milliards de Fcfa, a-t-elle souligné.

Cet appui, mobilisé par l’Union européenne, a permis de « soutenir la Côte d’Ivoire dans l’élaboration d’une ambitieuse stratégie nationale de cacao durable et la mise en place d’instruments de traçabilité et de suivi », a relevé la diplomate européenne.

Éthiopie : l’exportation d’électricité génère 39,8 millions de dollars

Djibouti et le Soudan sont les deux principaux clients d’Addis Abeba qui tire profit de son Grand barrage sur le Nil.L’exportation d’électricité vers les États voisins rapporte gros à l’Éthiopie. Au cours du premier semestre de l’année fiscale ayant débuté le 8 juillet 2022, le pays d’Abiy Ahmed a gagné 39,8 millions de dollars.

Dans le détail, le courant exporté vers Djibouti équivaut à 21,4 millions de dollars et celui vendu au Soudan s’élève à 18,4 millions de dollars. « Les recettes attendues du Soudan ont connu une baisse de 25 % par rapport à l’objectif initial », a déclaré Megos Mekonnen, le Directeur de la communication de la Compagnie d’électricité éthiopienne (EEP, sigle en anglais)

Outre Djibouti et le Soudan, l’Éthiopie a déjà commencé à exporter de l’électricité vers le Kenya. Au moins 200 mégawatts y seront acheminés lorsque le projet d’installation de lignes électriques de 500 kV, reliant les deux pays, sera totalement exécuté. Financé conjointement par la Banque africaine de développement (Bad) et la Banque Mondiale, le projet a rencontré des retards du côté kényan.

À partir de 2023, l’Éthiopie ambitionne d’atteindre 1 milliard de dollars par an grâce aux exportations d’électricité vers ses pays voisins.

Guinée : l’Etat au secours d’une partie des abonnés de la société d’électricité

Le gouvernement a décidé de payer une dette de l’ancien régime à la Société d’électricité, en réponse à la pandémie de Covid-19.C’est une mesure qui fera des heureux parmi les consommateurs d’électricité en Guinée. À travers un communiqué lu sur la télévision nationale ce lundi 06 février, les autorités de la transition ont annoncé le paiement de l’intégralité des factures d’électricité dont le montant s’élève à plus de 356 milliards Gnf (41 millions de dollars), couvrant les trois mois que l’État avait décidé de prendre en charge.

L’ancien régime avait pris des mesures pour atténuer les contrecoups de la pandémie de covid-19 sur les populations. Pour l’électricité, il s’était engagé à payer les facture de la tranche sociale d’avril à décembre 2020. Cette mesure concernait les consommations domestiques. Sauf que cette ardoise n’a jamais été réglée, créant un climat de tension entre Electricité de Guinée (EDG) et ses clients appartenant à cette catégorie depuis janvier 2022

Plusieurs abonnés de la société ont révélé des montants exorbitants sur leurs nouvelles factures. Sur les réseaux sociaux, ils n’ont pas manqué d’exprimer leur incompréhension face à cet état de fait.

Pour régler définitivement cette situation et soulager le panier de la ménagère, le Gouvernement a décidé de payer l’intégralité des factures, sources de discorde entre EDG et ses abonnés.

En septembre 2021, Alpha Condé a été renversé par des militaires dirigés par l’ancien chef du Groupement des forces spéciales, le Colonel Mamadi Doumbouya.

Mali : Sergueï Lavrov fait commandeur de l’ordre national à titre étranger

Le diplomate russe séjourne au Mali dans le cadre du renforcement des relations diplomatiques entre Moscou et Bamako.Annoncé le 6 février pour une visite de 48 heures, le ministre russe des Affaires étrangères est finalement arrivé à Bamako dans la nuit du lundi à mardi. Sergueï Lavrov a été accueilli à l’aéroport international Modibo Keita par son homologue malien, Abdoulaye Diop. L’invité « de marque » a été reçu quelques heures plus tard au ministère des Affaires du Mali où il a été fait commandeur national de l’ordre national à titre étranger.

« Le ministre Lavrov a pris des décisions fortes et courageuses qui ont permis au Mali de continuer d’exister en tant que pays uni, indépendant et souverain », a expliqué le chef de la diplomatie malienne. « Ces décisions ont permis de renforcer la coopération entre le Mali et la Fédération de Russie, notamment en renforçant les capacités de Défense et de sécurité qui font aujourd’hui la fierté des maliens et donne des résultats probants sur le terrain », a ajouté M. Diop.

Le diplomate russe, récipiendaire de cette décoration s’est réjoui de sa présence au Mali. Selon Sergueï Lavrov, son pays « mène une politique visant à contrecarrer les tendances visant à fouler au pied les chartes des Nations unies » et « défend le droit international ».

Après cette cérémonie qui a duré moins de 10 minutes, le ministre russe des Affaires étrangères a conjointement animé une conférence de presse avec son homologue malien. Plus tard, il doit s’entretenir avec le président de la Transition, le Colonel Assimi Goita.

« Porte-plume »

Expert au Centre des Études Sécuritaires et Stratégiques au Sahel (CE3S), Dr Aly Tounkara estime qu’au-delà du renforcement de la coopération bilatérale avec la Russie, les autorités de la Transition pourraient profiter de cette visite pour demander à la Russie d’être le « porte-plume » pour le prochain renouvellement du mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).

En juin dernier, lors du vote de la résolution portant renouvellement du mandat de la mission onusienne porté par Paris, en pleine crise diplomatique avec Bamako, la Russie et la Chine s’étaient abstenus.

Le Mali s’était opposé à la poursuite des opérations de soutien des forces françaises à la Minusma et avait clairement dit qu’il ne respecterait les dispositions accordant la liberté de mouvement à la division des droits de l’Homme dont le directeur, Guillaume Nguefa-Atondoko ANDALI vient d’être déclaré non grata.

Au Sénégal, une enquête pour faire les comptes des fonds Covid-19

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur l’ouverture des informations judiciaires sur les présumées malversations dans l’utilisation des fonds destinés à la lutte contre la pandémie de Covid-19 en 2020 et 2021 dans le pays.Après que la Cour des comptes a demandé au ministère de la Justice d’ouvrir des informations judiciaires contre les personnes suspectées de malversations dans la gestion des fonds destinés à la lutte contre la Covid-19 en 2020 et 2021, Le Quotidien indique que « le compte à rebours » est lancé.

Le parquet a « confié » l’enquête aux policiers de la Division des investigations criminelles (Dic) pour faire la lumière sur les supposés scandales financiers révélés dans ce rapport et qui ont indigné une bonne partie de l’opinion sénégalaise qui a participé à la mobilisation des fonds Covid-19, estimés à plus de 700 milliards de francs CFA. La Cour des comptes, une institution de contrôle des ressources de l’Etat, a dès lors demandé l’ouverture de douze informations judiciaires contre les présumés auteurs.

Parmi ces derniers, se trouvent des directeurs de l’administration générale et de l’équipement (Dage) de certains ministères qui ont reçu une part des fonds Covid-19. Alors que « la société civile veut des investigations rigoureuses et indépendantes », Walf Quotidien précise que « les coupables » risquent « deux à 10 ans de prison ».

« Nous allons continuer à faire notre travail de veille sur ce dossier et pour les autres qui sont dans l’impunité », a prévenu dans Sud Quotidien Birahim Seck du Forum Civil après que « le parquet (soit) entré en scène ». « Cette décision du procureur est un pas important, l’Assemblée doit suivre pour ce qui concerne les ministres », a souligné de son côté Moundiaye Cissé du collectif « Sunu’y milliards dou ress », traduisant en wolof une admonition de la société civile à l’égard des présumés voleurs de milliards de francs CFA destinés à la lutte contre la pandémie.

Bés Bi note que la clameur populaire a triomphé après que « le dossier du rapport de la Cour des comptes a été transmis à la police judiciaire ». Le ministre de la Justice, Ismaila Madior Fall, précise que « le rapport n’a pas été fait pour être rangé dans les tiroirs » même si le collectif « Sunu’y milliards dou ress » voit à travers l’ouverture d’informations judiciaires, « de la poudre aux yeux ».

Cependant, précise le journal, le procureur de la République a « instruit la Dic de +débuter les enquêtes sans délais+ » alors que le rapport de la Cour des comptes a ressorti « de fortes suspicions de captation de ressources par des fonctionnaires ».

L’Observateur plonge « au cœur des enquêtes » des « milliards du Covid » et note que « les premières convocations (seront) envoyées cette semaine ». La Dic a mis « en place une unité spéciale », selon le quotidien, soulignant qu’« une interdiction de sortie du territoire des personnes impliquées » pourrait bientôt leur être notifiée. Les « complices » ne sont pas aussi épargnés par « la traque » qui pourrait causer de « gros risques sur le patrimoine des mis en cause ».

Le Soleil se fait l’écho de l’inauguration lundi 6 février du complexe Cheikh Ahmadoul Khadim de Touba (centre), « un modèle pédagogique (qui) voit le jour » dans la cité religieuse et fief de la communauté soufie des mourides. Cette « université d’un genre nouveau » a coûté 37 milliards de francs CFA.

D’après le quotidien national, elle a une capacité d’accueil de 10.000 étudiants répartis dans des Unités de formation et de recherche (UFR) dans les sciences islamiques, agronomiques, technologiques, alimentaires et en santé. Présent à l’inauguration du complexe, le président Macky Sall a donné une « contribution exceptionnelle d’un milliard de francs CFA saluée par le khalife général des mourides », Serigne Mountakha Mbacké.

Burkina : une vingtaine de pèlerins en partance pour le Sénégal tués dans l’Est

Alors que des sources accusent l’armée burkinabè, le gouvernement estime que cette tuerie répond au nouveau « mode opératoire » des groupes jihadistes.Que s’est-il réellement passé à Ougarou, dans la région de l’Est du Burkina Faso, où des citoyens nigérians y auraient trouvé la mort ? Des sources concordantes ont rapporté que le bus transportant des pèlerins musulmans du Nigeria, en partance pour la célébration de la naissance de leur guide religieux, Cheikh Ibrahima Niasse à Kaolack, dans le centre du Sénégal, est tombé en panne à Ougarou, village situé dans la commune de Matiacoali, dans la région de l’Est du Burkina, le mercredi 1er février 2023.

Pendant que des passagers étaient assis dans le bus, d’autres ont choisi de rejoindre le premier village à pieds, a appris APA de sources locales. Au nombre de 16, ces passagers auraient croisé, chemin faisant, des hommes armés, habillés en tenue militaire burkinabè. Les « assaillants » ont ouvert le feu, tuant, selon nos sources 16 passagers de nationalité nigériane sur le coup.

Elles ont aussitôt pointé l’unité de l’armée, chargée de l’escorte d’un convoi de la mine de Boungou, accusée par le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) d’avoir tuée près d’une trentaine de personnes sur son passage dans les villages de Piega, de Sakoani, de Kankangou.

Le gouvernement a démenti ces allégations, arguant « pour le moment, aucune information concrète ni élément n’a été enregistré sur le terrain qui prouve la véracité des faits ».

Au cours d’une audience avec l’ambassadrice du Nigeria au Burkina, Misitura Abdulraheem, la ministre des Affaires étrangères a qualifié l’armée et ses supplétifs de « responsables, sensibilisés au Droit International Humanitaire et au respect des textes et des consignes en la matière ».

Olivia Rouamba a fait remarquer également que le mode opératoire des groupes terroristes au Burkina Faso a changé encore depuis quelques mois. « Acculés au front, ils opèrent par la manipulation. Ils s’en prennent aux populations civiles en se faisant passer pour des FDS burkinabè », a insisté la diplomate.

Dans un communiqué publié samedi 4 février, la cité religieuse de Médina Baye, fondée par Cheikh Ibrahima Niasse, l’un des fils du créateur de la branche soufie tidiane des « niassène », El Hadji Abdoulaye Niasse, attribue la tuerie à des « bandes armées non identifiées ».

Médina Baye où les victimes devaient se rendre, établit un bilan de 18 morts et s’insurge contre « l’emploi des termes jihad et de djihadistes en rapport avec l’assassinat de civils innocents », attribuant ainsi la tuerie aux insurgés islamistes qui écument le nord et l’est du Burkina Faso. Pour la cité religieuse de Kaolack, « un tel acte est aux antipodes des recommandations du Coran », qualifiant « les personnes qui commettent des actes « comme ceux qui ont fait dix-huit victimes le 1er février, sont tout simplement des bandits et des criminels de la pire espèce ».

Exhortant les musulmans à se conformer aux recommandations de leur religion, Médina Baye appelle les gouvernements de l’Afrique de l’Ouest à veiller à l’adoption des mesures préconisées par la Cédéao pour « éradiquer le terrorisme dans la région et à y garantir la libre circulation des personnes et des biens, dans la sécurité ».

Le Burkina Faso est confronté à une insurrection jihadiste depuis 2015. Elle a fait plusieurs milliers de victimes et entraîné le déplacement de près deux millions de personnes.

Maroc : stade de Fès, un joyau sportif au cœur d’une cité historique

La ville culturelle de Fès au Maroc étale ses atouts en vue d’une éventuelle organisation de la Can 2025.Candidat à l’organisation de la coupe d’Afrique des Nations en 2025, le Maroc dispose de solides atouts en termes d’infrastructures pour accueillir l’événement sportif continental.

La ville historique est située à 180 kilomètres à l’Est de Rabat, la capitale administrative. Elle est candidate pour abriter des matchs de la Can 2025 si le dossier marocain est retenu par le comité exécutif de la Confédération africaine de football (Caf). La cité religieuse dispose de sérieux atouts notamment un complexe sportif qui répond aux normes standards de la Fifa, alliant à la perfection tradition et modernité.

Construit entre 1994 et 2003 pour un coût global de 40 millions d’euro, ce stade multifonctionnel qui a épousé l’architecture de la ville, a abrité son premier match officiel le 25 novembre 2007, à l’occasion de la finale de la Coupe du Trône, selon son directeur Anass Erghouni.

Le complexe a fait peau neuve après sa rénovation par la Société national de gestion et de réhabilitation des stades (Sonarges). Il est doté d’une capacité de 45 600 places, de trois terrains d’entraînements avec des pelouses naturelles dont deux annexes, d’une salle de conférence, d’un centre médical, d’une salle de fitness et d’une salle de contrôle antidopage, entre autres.

« L’architecture du complexe sportif reflète Fès, ville historique considérée comme capitale culturelle du Maroc », a déclaré M. Anass Erghouni, directeur général du complexe Anass Erghouni.

Une architecture typiquement marocaine qui différencie Fès, dépositaire de treize siècles d’histoire du royaume, aux autres villes du pays. Ce haut lieu spirituel et culturel du Maroc fascine par sa splendeur. Elle conjugue à la perfection tradition et modernité avec un cadre urbain qui capte les visiteurs.

Cette ville millénaire est l’une des plus anciennes cités de l’Islam. Elle était la capitale administrative du royaume du Maroc jusqu’en 1912 avant que celle-ci ne soit transférée à Rabat. La cité religieuse surnommée «l’Athènes de l’Afrique», est aussi un lieu de diversité où berbères, arabes, Juifs et Chrétiens vivent ensemble dans la tolérance et l’harmonie totale. Fès est aussi réputée pour sa médina, sa célèbre mosquée Qaraouiyine, ses musées, ses mausolées, ses universités…

Elle est classée au patrimoine mondial par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco). Fondée par les Idrissides, Fès est aussi célèbre pour sa médina qui abrite non seulement de nombreux palais, et aussi la plus vieille université au monde Al-Quaraouiyine.

L’érection de ce complexe sportif vient en appoint au stade Hassan II situé dans la commune et dont la capacité n’était que de 6000 places. « Si le Maroc obtient l’organisation de la Can 2025, la ville de Fès sera candidate pour accueillir des matchs de la compétition », a ajouté son directeur. Ce Joyaux sportif joue déjà un rôle majeur dans les résultats du club local de Maghreb de Fès (Mas), quatrième du Botola marocain en 2022.

En attendant de connaître le pays hôte de la Can 2025, le complexe sportif de Fès veut devenir une place forte du football marocain. Le stade était déjà retenu lors du dossier de candidature du Maroc pour les coupes du monde 2006 et 2010. Sa capacité actuelle (45.000 places) pourrait être agrandie en perspective d’un Mondial 2030 au Maroc, selon les responsables.