décembre 2023 - Page 3 sur 4 - Journal du niger

Sénégal Un rebondissement crucial : retour d’Ousmane Sonko dans la course présidentielle 2024 grâce au tribunal d’instance de Dakar

Dans une décision judiciaire qui a captivé l’attention nationale, le juge du tribunal d’instance de Dakar a révoqué, ce jeudi 14 décembre, la radiation controversée de l’opposant politique Ousmane Sonko des listes électorales. Cette annonce marque un tournant significatif dans le paysage politique sénégalais à quelques mois de l’élection présidentielle prévue pour le 25 février 2024.

La Cour d’Appel de Dakar a confirmé la décision préalable du juge de Ziguinchor, permettant ainsi au fondateur du parti dissous Pastef de retrouver son statut d’éligible. Cette décision fait écho à une saga judiciaire qui a débuté il y a deux mois lorsque le juge du Tribunal de Ziguinchor, Sabassy Faye, a ordonné la réintégration d’Ousmane Sonko sur le fichier électoral. Malgré cela, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et la Direction des élections ont initialement refusé de se conformer à cette décision.

Le rebondissement judiciaire s’est intensifié le 17 novembre lorsque la Cour Suprême a cassé et annulé la décision du juge de Ziguinchor, renvoyant l’affaire au Tribunal Hors classe de Dakar. C’est ce dernier qui a tranché la question ce jeudi, réhabilitant ainsi le maire de Ziguinchor. La question cruciale de la candidature d’Ousmane Sonko à la présidentielle de 2024 repose désormais sur ses épaules, avec une date butoir fixée au 26 décembre pour le dépôt de sa candidature.

Réagissant au verdict, Me Tall, faisant partie du pool d’avocats d’Ousmane Sonko, a déclaré que « l’État du Sénégal saura tirer toutes les conséquences de cette décision ». Cependant, Me El Hadj Diouf, l’un des avocats de l’État, tempère les célébrations en qualifiant la victoire de Sonko de « provisoire », soulignant que l’appel en cassation est inévitable.

La radiation de Sonko des listes électorales était survenue suite à une condamnation en juin, où l’opposant avait écopé de deux ans de prison dans une affaire de mœurs. Depuis le 30 juillet dernier, Ousmane Sonko est en détention. La décision du Tribunal d’Instance de Dakar ajoute une nouvelle dynamique à cette affaire, laissant entrevoir des développements cruciaux dans le déroulement du processus électoral sénégalais.

 

Niger: Le Gouverneur Maina Boukar Catalyse la Transformation et la Stabilité à Tillabéri

Le Gouverneur de la région de Tillabéri, le Lieutenant-Colonel Maina Boukar, incarne l’engagement en faveur du progrès lors de sa récente visite de travail dans le département de Say, le mardi 12 décembre 2023.

Dans le cadre de sa mission de supervision et de sensibilisation, le Lieutenant-Colonel Boukar et sa délégation ont arpenté les communes rurales d’Ouro Gueladio et Tamou, plongeant au cœur des préoccupations de la population pour envisager des solutions tangibles.

Remerciant chaleureusement les habitants, le Gouverneur a transmis les salutations émanant des plus hautes autorités, rassurant la communauté que le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) reste déterminé à répondre à leurs besoins.

« Le CNSP œuvre activement à créer les conditions propices à la paix et à la sécurité dans ces localités, préparant ainsi le terrain pour la réouverture des écoles dans le département de Say, en particulier à Tamou », a affirmé le Lieutenant-Colonel Boukar.

Il a annoncé avec confiance que la rentrée scolaire serait effective le 1er janvier à Ouro Gueladio, soulignant l’engagement continu des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) à veiller sur la population.

Dans un appel pressant, le Gouverneur a demandé la préservation de la chefferie du Canton de Tamou avant l’élection du prochain chef de canton, soulignant l’importance cruciale de maintenir la stabilité locale.

En clôture de sa visite, le Gouverneur, accompagné de sa délégation, a exprimé les condoléances du CNSP suite au récent décès de l’honorable Omar Diallo, chef de canton de Tamou. Cette démarche témoigne de la compassion et de l’unité au sein de Tillabéri face aux défis et aux changements.

Le Gouverneur Maina Boukar en Mission de Supervision à Tillabéri: Un Engagement Fort envers la Sécurité, l’Éducation et le Développement

Le Lieutenant-Colonel Maina Boukar, Gouverneur de la région de Tillabéri, a entrepris une tournée de travail majeure dans le département de Tillabéri, illustrant un engagement déterminé envers la sécurité, l’éducation et le développement régional.

Accompagné d’autorités administratives, coutumières, et de responsables des Forces de Défense et de Sécurité (FDS), le Gouverneur a conduit cette visite stratégique le lundi 11 décembre 2023. L’objectif était de prendre contact avec les diverses couches socio-professionnelles, aborder les questions d’insécurité, discuter de la campagne de culture irriguée, et garantir la continuité éducative dans les zones affectées par l’insécurité. De plus, des discussions sur le Fonds de solidarité pour la sauvegarde de la patrie (FSSP) et les prochaines assises du Forum national ont marqué l’agenda.

Le périple du Gouverneur et de sa délégation les a conduits à des endroits clés tels que l’école primaire de Daiberi parrainée par Plan Niger, l’aménagement hydro agricole de Daikani, et enfin, la préfecture où une cérémonie de prise d’armes et une rencontre significative ont eu lieu.

Dans son discours, le Gouverneur Maina Boukar a transmis les salutations du Président du CNSP, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, et du Premier Ministre Lamine Zeine. Il a loué l’élan patriotique du peuple nigérien face aux sanctions de la CEDEAO, soulignant que cette unité a renforcé les forces du pays face à l’adversité.

Sur la question de l’insécurité, le Gouverneur a souligné que le département de Tillabéri subissait les mêmes conséquences que les autres départements de la région. Malgré cela, il a salué l’accueil favorable réservé aux déplacés internes et aux réfugiés par la population locale, qualifiant cet acte de nationalisme.

En ce qui concerne la campagne de culture irriguée, le Gouverneur a rappelé l’importance de cette initiative dans la production de riz, soulignant que les vivres sous embargo devaient servir à nourrir la population nigérienne.

Concernant l’éducation, des mesures ont été prises pour assurer la réouverture des écoles, avec une garantie de participation des Forces de Défense et de Sécurité. Le Gouverneur a également appelé à la contribution continue au FSSP, soulignant ses multiples bénéfices pour la sécurité, la santé, et l’éducation.

À la fin de son discours, le Gouverneur a annoncé la participation des délégués des treize départements de la région aux prochaines assises du Forum national. La Préfète du Département de Tillabéri, le Capitaine Hamsatou Nomao, a ensuite souligné les progrès dans les domaines de la sécurité, de l’agriculture, de la santé et de l’éducation depuis l’arrivée du CNSP. Elle a exprimé sa reconnaissance envers les FDS pour leurs sacrifices et a appelé à une collaboration renforcée pour assurer la mission des FDS.

Par la suite, le Maire de la commune urbaine de Tillabéri, M. Moussa Douma, a chaleureusement accueilli le Gouverneur et sa délégation, exprimant la gratitude de la population envers les autorités pour les actions visant à améliorer les conditions de vie.

En clôture des interventions, les représentants des diverses couches socio-professionnelles ont pris la parole, encourageant le Gouverneur et prônant une implication collective pour une gestion harmonieuse de la région.

Niger: : Une délégation de femmes nigériennes sollicite l’intervention de la CEDEAO pour une résolution pacifique la crise politique

Une délégation de sept femmes éminentes de la République du Niger a franchi les portes de la Maison du Niger, Annexe de la CEDEAO à Abuja, pour une rencontre  avec le Commissaire aux Affaires Politiques, à la Paix et à la Sécurité, Amb. Dr Abdel Fatau MUSAH, le 11 décembre dernier.

Sous la direction de Madame Ibrahim Mariam AL NASSER, ancienne ministre du Travail et de la Fonction publique, la délégation a abordé la crise politique en cours et les conséquences des sanctions imposées par la CEDEAO au Niger depuis les événements du 26 juillet 2023.

Les femmes, dont le Dr Saade Souleye, défenseur de la santé publique, et Madame Laoula Aissata Bintou du Comité des femmes mentors politiques, ont exprimé leur gratitude au Commissaire pour cette opportunité de dialogue critique. Elles ont également souligné l’impact humanitaire dévastateur des sanctions, mettant en lumière les difficultés insurmontables auxquelles la population nigérienne, en particulier les femmes et les enfants, sont confrontées au quotidien.

Dans une réponse empreinte de préoccupation, Amb. Abdel-Fatau Musah a exprimé ses regrets quant aux répercussions sur la population civile, résultant de la prise de pouvoir non démocratique par l’armée. Il a souligné les efforts de la CEDEAO pour dialoguer avec les autorités militaires, soulignant leur inflexibilité et la détention continue de l’ancien président Mohamed BAZOUM et de membres de son gouvernement.

Le Commissaire a assuré à la délégation l’engagement ferme de la CEDEAO à accompagner le Niger vers une résolution pacifique de la crise, conformément aux décisions prises lors du 64ème Sommet ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement tenu le 10 décembre 2023 à Abuja.

 

Ce sommet a mis en place un Comité des chefs d’État, composé de SE Faure Gnassingbé, Président togolais, SE Julius Maada Bio, Président sierra-léonais, et de représentants du Nigéria et du Bénin. Leur mission : collaborer avec le régime militaire nigérien et autres parties prenantes, définir une feuille de route pour la transition, établir des organes de transition, et mettre en place un mécanisme de suivi pour rétablir rapidement l’ordre constitutionnel.

 

La délégation des femmes a lancé un appel vibrant à la CEDEAO pour intensifier le dialogue avec toutes les strates de la société nigérienne. Elles ont plaidé pour l’inclusion active des femmes dans les efforts de médiation en vue de résoudre la crise. Elles ont également pressé la CEDEAO d’accélérer la révision du Protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance, mettant en avant la nécessité de revoir le régime des sanctions qui frappe durement le tissu socio-économique, provoquant une crise humanitaire.

 

Niger: Le Président Tiani Frappe Fort contre la Corruption lors de Visites Inopinées à la COLDEFF et à l’Hôpital National

Dans une initiative audacieuse, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Président du CNSP, a mené le mercredi 13 décembre 2023, des visites surprises au siège de la Commission de Lutte contre la Délinquance Financière (COLDEFF) et à l’Hôpital National de Niamey (HNN), réaffirmant son engagement envers la transparence et l’amélioration des services publics.

PHOTO/SITE DU GOUVERNEMENT

Ces inspections impromptues, les premières du genre depuis l’avènement du CNSP en juillet dernier, soulignent la volonté du Chef de l’État de se connecter directement avec les préoccupations des citoyens. Accueilli par une foule enthousiaste à l’Hôpital National, le Président Tiani a personnellement évalué les conditions de travail des professionnels de la santé et la qualité de la prise en charge des patients, explorant notamment les services d’urgences, de radiologie, de scanner et d’IRM.

À la COLDEFF, créée par ordonnance présidentielle en septembre dernier pour combattre la corruption et la mauvaise gouvernance, le Chef de l’État a rappelé solennellement aux responsables leur serment et les attentes du peuple nigérien. Devant les 30 membres de la Commission, qui ont prêté serment le mois précédent, le Président a souligné l’importance cruciale de leur mission dans le recouvrement des biens publics illégalement acquis ou détournés.

 

Dans une interview exclusive accordée à la radio et télévision du Niger (RTN),le 10 Décembre dernier , à son cabinet, le Général Tiani a déclaré que la COLDEFF, en tant qu’expression de la volonté populaire, répond aux aspirations légitimes du peuple à la justice. Il a assuré un soutien inébranlable à la Commission, garantissant que ni le CNSP, ni le gouvernement, ne interféreront dans ses décisions.

 

Cette démarche renforce l’engagement sans équivoque du Président Tiani envers la lutte contre la corruption, démontrant son leadership direct et sa volonté de rendre des comptes. Les citoyens nigériens peuvent ainsi espérer une amélioration tangible de la gouvernance et de l’accès aux services publics essentiels sous cette nouvelle ère présidentielle.

 

Victor Osimhen Illumine le Football Africain en Remportant le Ballon d’Or 2023

 

La nuit étoilée du 11 décembre 2023  à Marrakech a été le théâtre d’un spectacle de talent, de célébration et de victoire, alors que l’attaquant nigérian Victor Osimhen s’est vu décerner le Ballon d’Or africain 2023. Cette soirée mémorable a non seulement éclairé la ville, mais a également consacré l’ascension fulgurante de l’un des joueurs les plus prometteurs de notre ère.

Au cœur de cette réussite se trouve Osimhen, dont le nom est désormais gravé aux côtés des légendes du football africain. Sa saison exceptionnelle avec le Napoli a été un récital de magie, marquant 24 buts et orchestrant 6 passes décisives en 32 apparitions en Série A. Ce n’est pas seulement une victoire individuelle, mais une symphonie de succès qui a contribué à la couronne de champion d’Italie pour son équipe, réveillant les échos des grandes épopées de Diego Maradona à Naples.

Le titre de meilleur joueur de la Série A n’était que le prélude à ce triomphe. Osimhen a surpassé des rivaux émérites tels que Mohamed Salah et Achraf Hakimi, démontrant une virtuosité inégalée sur le terrain. En remportant le Ballon d’Or africain, il s’inscrit dans l’histoire en devenant le deuxième Nigérian à atteindre ce sommet depuis l’époque glorieuse de Nwankwo Kanu en 1999.

Cependant, la soirée n’était pas uniquement dédiée aux hommes, car la talentueuse Asisat Oshoala a captivé les cœurs en décrochant le Ballon d’Or africain féminin. Les Espoirs ont également brillé, avec le milieu de terrain sénégalais Lamine Camara s’imposant devant ses pairs, ajoutant une nouvelle étoile à son ascension fulgurante.

Malgré sa neuvième place au classement général du Ballon d’Or, Victor Osimhen incarne bien plus qu’un simple lauréat. Sa victoire, c’est l’éloquence du talent, la poésie du jeu, et le début d’une aventure encore plus extraordinaire. Pendant que  le monde du football s’incline devant sa grandeur, Osimhen continue d’illuminer le ciel du football mondial, promettant des moments magiques encore à venir. La scène est désormais sienne, et l’histoire s’écrit au rythme envoûtant de ses exploits.

 

Le Discours Explosif du Président de la Cédéao : Accusations Poignantes et Appels à l’Unité

Dans un discours exclusif prononcé lors de l’ouverture de la 64e Session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement de la Cédéao à Abuja, le Président de la Commission, le Dr Omar Alieu Touray, a livré des critiques sévères à l’égard des militaire du (CNSP) en place au Niger.

Le Dr Touray n’a pas mâché ses mots, accusant ouvertement les autorités militaires au Niger d’avoir pris en otage le président Bazoum ainsi que l’ensemble de la population. Selon lui, la situation difficile que traversent les Nigériens découle directement des sanctions décidées par les dirigeants ouest-africains en réaction au coup d’État survenu en juillet 2023.

Malgré le succès apparent des sanctions, le Président de la Commission a exprimé des inquiétudes quant à des violations des directives des Chefs d’État. Il a souligné la détermination ferme de la Commission à appliquer strictement les mesures contre les coups d’État dans la sous-région.

Le discours a également été l’occasion de saluer le leadership du Président Bola Ahmed Tinubu et d’exprimer la reconnaissance envers le Nigeria pour son hospitalité. Le Dr Touray a mis en lumière la fréquence des sommets, soulignant les défis persistants de la région et la résilience des dirigeants dans la résolution de ces problèmes au service du peuple.

Évoquant les élections soutenues par la Cédéao dans la région, le Président a souligné qu’elles démentent catégoriquement le narratif selon lequel le changement politique en Afrique ne peut se faire que par des coups d’État militaires.

Au terme de son allocution , le Président Touray a souligné l’importance cruciale de la stabilité politique, de la paix et de la sécurité pour la région. Il a abordé des accords de financement avec des partenaires de développement pour des projets clés et a attiré l’attention sur la Contribution communautaire essentielle, actuellement confrontée à des problèmes d’accès aux fonds. Il a lancé un appel pressant aux dirigeants pour surmonter ces défis financiers afin de maintenir les missions vitales de la Cédéao dans la région. Cet appel, empreint de fermeté, souligne l’urgence de la situation et la détermination de la Commission à faire face aux défis actuels.

Niger sous Sanctions : La Cédéao Pose de Nouvelles Conditions Fermes

À l’issue de la 64e Session ordinaire tenue à Abuja ce dimanche, les dirigeants de la Cédéao ont réaffirmé leur position ferme en maintenant les sanctions économiques et financières contre le Niger, allant jusqu’à conserver la menace d’une intervention militaire. Cependant, cette décision est accompagnée d’un certains nombre  de conditions à remplir pour envisager un allègement des sanctions.

Les nouvelles conditions imposées aux militaires du CNSP, responsables du coup d’État, comprennent une « transition courte » exigeant un retour rapide à l’ordre constitutionnel, avec la réinstallation des civils au pouvoir. La libération immédiate et sans condition du président déchu Bazoum Mohamed, de ses proches, et des membres de son régime actuellement détenus est  désormais une condition sine qua non.

Dans une démarche de résolution pacifique, la Conférence a également désigné les présidents Patrice Talon du Bénin, Faure Essozimna Gnassingbé du Togo et Julius Maada Bio de la Sierra Leone comme médiateurs. Leur rôle  consistera à engager des pourparlers avec les autorités de transition au Niger, offrant ainsi une lueur d’espoir pour une sortie de crise respectueuse des principes démocratiques et pacifiques.

La Cour de Justice de la CEDEAO Maintient les Sanctions Contre le Niger

Dans un développement judiciaire retentissant, la Cour de Justice de la CEDEAO a statué ce 7 décembre sur les sanctions économiques infligées au Niger, créant ainsi une onde de choc au sein de la communauté ouest-africaine. La Cour a déclaré « irrecevables » les requêtes de l’État nigérien et de sept autres parties contre les sanctions prises par la Conférence des Chefs d’État.    

Le principal argumentaire qui a suscité cette décision reposait sur la légitimité des militaires actuellement au pouvoir au Niger pour représenter l’État. La Cour a jugé qu’ils n’avaient pas la qualité pour saisir la juridiction de la CEDEAO, mettant ainsi en doute la validité des demandes des plaignants. Cette nouvelle intervient à la veille d’un important sommet des dirigeants ouest-africains à Abuja, où la question de la levée des sanctions sera au cœur des débats.

Les avocats de la Conférence des Chefs d’État ont remporté une victoire majeure en faisant valoir que les sanctions économiques et financières étaient justifiées compte tenu du coup d’État survenu en juillet dernier . Cette décision soulève des interrogations profondes sur l’avenir politique et économique du Niger, alors que la population subit les contrecoups depuis plusieurs  des mois.

Les requérants, parmi lesquels figurent la consultante Docteur Moussa Fatimata, la Société Nigérienne d’Électricité (NIGELEC), la Chambre de Commerce et d’Industrie du Niger (CCIN), le Conseil Nigérien des Utilisateurs des Transports Publics (CNUT), le Conseil National de l’Ordre des Pharmaciens du Niger, le Réseau des Chambres d’Agriculture du Niger (RECA), et le Syndicat des Commerçants Importateurs du Niger (SCIN),ont plaidé en faveur de la levée immédiate des sanctions, soulignant les conséquences humanitaires désastreuses sur la population.

Cette affaire complexe a connu plusieurs rebondissements, avec une récente défaite des plaignants au niveau de la Cour de justice de l’UEMOA. La décision de la CEDEAO intensifie les enjeux politiques dans la région, avec des regards tournés vers le sommet des Chefs d’État qui se tiendra ce week-end à Abuja la capitale nigériane , où le sort des sanctions sera décidé.

La destinée  du Niger et la stabilité régionale semblent plus incertains que jamais, alors que la Cour de Justice de la CEDEAO se prépare à rendre d’autres verdicts dans les jours à venir, mettant en lumière les défis persistants auxquels est confrontée l’Afrique de l’Ouest.

Diplomatie: Le Premier Ministre Nigérien en Visite Stratégique à N’Djamena

En un ballet diplomatique stratégique, le Premier Ministre Nigérien, Ali Mahaman Lamine Zeine, a effectué hier sa deuxième visite à N’Djamena depuis son entrée en fonction. Une rencontre  avec le Président de la Transition Tchadienne, le Général Mahamat Idriss Déby Itno, a jeté les bases d’une coopération renforcée entre les deux nations voisines confrontées à des enjeux communs de sécurité et de développement.

La visite revêt une importance particulière à la veille du Sommet décisif de la CEDEAO, où les négociations en cours avec l’organisation régionale sont au centre des préoccupations. Bien que le Tchad ne soit pas membre de la CEDEAO, le rôle du Général Mahamat Idriss Déby Itno dans les pourparlers avec les militaires nigériens après le coup d’État de juillet souligne son influence régionale et son engagement envers la stabilité.

Accompagné d’une délégation de haut niveau, incluant le Ministre d’État Mohamed Toumba, le Premier Ministre a échangé avec le Président Tchadien sur les défis partagés en matière de sécurité et de développement économique. Cette rencontre a également été l’occasion de réaffirmer l’engagement du Niger à collaborer étroitement avec le Tchad pour le bénéfice mutuel des deux nations.

Les discussions ont également porté sur les récents développements politiques au Niger, en particulier les pourparlers en cours avec la CEDEAO. À noter que cette visite intervient après l’annonce du retrait du Niger et du Burkina Faso du G5 Sahel, marquant un tournant régional. Les chefs d’État Tchadien et Mauritanien, désormais seuls membres de l’organisation, ont exprimé leur volonté de continuer à collaborer avec tous les pays du Sahel pour relever les défis communs.

Lors de l’audience, le Général Mahamat Idriss Déby Itno a souligné l’importance de la solidarité entre les nations pour faire face aux défis régionaux, mettant en avant la nécessité d’une collaboration étroite pour contrer les menaces sécuritaires transfrontalières et promouvoir le développement économique. Cette rencontre ne marque pas seulement une étape diplomatique, mais s’inscrit dans le contexte dynamique et complexe des relations régionales, apportant des éclaircissements sur les enjeux qui façonnent l’avenir de ces deux nations voisines.