février 2024 - Page 5 sur 6 - Journal du niger

Le Niger défend sa souveraineté en se retirant de la CEDEAO

Le 7 février 2024, un communiqué du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’extérieur de la République du Niger, Yaou Bakary Sangaré, a confirmé la décision irrévocable du gouvernement de se retirer de la CEDEAO. En effet, cette décision résulte du fait que le Niger considère que la CEDEAO elle-même a ces textes.

Le Niger reproche à la CEDEAO d’avoir imposé des sanctions qui vont à l’encontre des dispositions communautaires, notamment le Traité révisé de la CEDEAO et le Protocole additionnel A/SA.13/02/12 du 17 février 2012 portant sur le régime des sanctions. Il souligne que ni ces textes, ni aucun autre instrument juridique de l’Organisation ne prévoit la fermeture des frontières d’un État membre.

De plus, le Niger accuse la CEDEAO d’avoir violé son droit d’accès à la mer et sa liberté de transit, tels que prévus par la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer et la Convention sur le commerce de transit des pays sans littoral.

Le ministère des Affaires étrangères du Niger a informé la Commission de la CEDEAO que ces manquements graves rendent le Traité de la CEDEAO inopérant, en vertu des dispositions de la Convention de Vienne sur le droit des traités de 1969. Cette convention stipule qu’un traité peut devenir inapplicable si l’une des parties ne respecte pas ses engagements ou si les circonstances fondamentales ayant servi de base à la conclusion du traité changent de manière significative.

En conséquence, rien ne lie le gouvernement du Niger aux contraintes de délai mentionnées à l’article 91 du traité révisé. Cette décision marque une étape importante dans l’affirmation de la souveraineté du Niger sur la scène internationale.

 

Manifestation: les Nigériens appellent à l’action contre la vie chère

SULEJA, NIGER –Une vague de protestations a balayé les rues de Suleja au Niger, en réponse à l’augmentation du coût de la vie. Cette manifestation fait suite à des événements similaires qui ont eu lieu à Minna, la capitale de l’État du Niger, il y a seulement deux jours.

Située à une courte distance du territoire de la capitale fédérale (FCT), Abuja, Suleja est devenue le dernier épicentre de la colère publique. En effet, Les manifestants ont exprimé leur frustration face à l’augmentation du coût de la vie et ont appelé le président Bola Tinubu à prendre des mesures pour atténuer leurs difficultés.

Des manifestants brandissant des pancartes avec de multiples slogans ont pris d’assaut les rues. Parmi, ces slogans, on pouvait lire : « Le leadership consiste avant tout à améliorer la vie », « Les Nigérians souffrent » et « Stop the hardship now ».

Dans un acte de protestation particulièrement poignant, un groupe de femmes a bloqué la route Minna-Bida au rond-point populaire de Kpakungu. Elles ont également  exprimé leur mécontentement face à l’augmentation du coût des produits alimentaires, une préoccupation majeure pour de nombreux ménages.

La manifestation, qui a commencé tôt le matin à 7 heures, a eu un impact significatif sur les déplacements. Les manifestants ont retenu pendant plusieurs heures des voyageurs allant vers les grandes villes du Sud, comme Lagos et Ibadan, illustrant l’ampleur et l’intensité de la protestation.

En somme, Ces manifestations soulignent l’urgence de la situation économique au Niger et appellent à des actions immédiates pour améliorer les conditions de vie de la population.

Domaine Agricole : Lagos, Niger et Kwara Unissent leurs Forces

Dans une initiative audacieuse visant à combler le fossé entre l’offre et la demande alimentaire, le gouvernement de l’État de Lagos a lancé un programme de partenariat avec les États du Niger et de Kwara. Ce programme, connu sous le nom de Produce-4-Lagos, vise à exploiter les avantages concurrentiels et comparatifs des États partenaires dans le domaine de l’agriculture.

Revitalisation de la capacité de production du Nigeria

Mme Abisola Olusanya, commissaire de l’État de Lagos à l’agriculture, a souligné lors d’une réunion avec ses homologues du Niger et de Kwara que le partenariat était une partie intégrante de l’effort plus large pour atteindre le programme de sécurité alimentaire du Président. Elle a également souligné que le partenariat était une étape importante pour revitaliser la capacité de production du Nigeria, qui était autrefois une nation agro-productrice. Elle a exprimé sa confiance dans la durabilité du partenariat et a déclaré que les gouverneurs des États respectifs étaient déjà engagés dans le processus.

Les réalisations de l’État de Lagos

Ensuite, la commissaire a parlé des réalisations de l’État de Lagos dans le domaine de l’agriculture au cours des quatre dernières années. Elle a mentionné la création du centre central de systèmes de sécurité alimentaire et de logistique de Lagos, du centre de produits agroalimentaires de niveau intermédiaire et des marchés du dernier kilomètre.

Enfin, Mme Oloruntoyosi Thomas, commissaire de l’État de Kwara à l’agriculture et au développement rural, a salué l’initiative. Elle a déclaré que le partenariat était une étape majeure pour stimuler l’agriculture au Nigeria, combler les écarts de chômage et accroître la transformation et la production alimentaires. Elle a également exprimé sa joie de contribuer à l’initiative et a déclaré qu’elle était impatiente de nourrir les Kwarans, Lagos et le Nigeria dans son ensemble. C’est avec impatience que nous attendons les résultats de ce partenariat prometteur.

FLAM 2024 : Un rendez-vous littéraire africain à Marrakech

Marrakech se prépare activement à accueillir la deuxième édition du Festival du Livre Africain (FLAM), qui débutera le 8 février 2024. Cette année, le festival met un point d’honneur à engager les jeunes générations et ceux qui se sentent éloignés des temples de la culture

Le FLAM 2024 propose une programmation riche et diversifiée, avec des formats de rencontres innovants comme “Panorama de la littérature marocaine”, “Grand entretien”, et “Hommages”. En plus de cela, Le FLAM 2024 accorde Une attention particulière au jeune public avec des “Master class”, “Ateliers d’écriture”, et “P’tit-déj’ littéraires”.

En première mondiale, le festival organise une “Dictée Géante” en trois langues, ouverte à tous, dans un lieu emblématique de Marrakech. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la programmation “hors les murs” du FLAM, qui vise à aller à la rencontre des jeunes générations.

l’écrivain franco-mauricien et lauréat du prix Nobel de littérature 2008, Jean-Marie Gustave Le Clézio présidera le FLAM 2024.De plus, L’artiste malien Abdoulaye Konaté apportera sa touche unique avec le visuel de l’événement.

Enfin, Le festival, fondé par des figures emblématiques de la culture africaine, se veut un espace de rencontre et de dialogue pour les écrivains, les penseurs et les intellectuels du continent africain, de ses diasporas et de ses descendants. Avec la participation attendue d’une cinquantaine d’écrivains de 25 pays africains, l’édition 2024 promet d’être un événement marquant de l’année culturelle africaine.

EFOFAN: 219 élèves officiers formés

L’école de formation des officiers des forces armées nigériennes (EFOFAN) a accueilli, ce mardi 06 février 2024, la cérémonie de consécration de la 20e promotion d’élèves officiers d’actives, de pilotes et de collatéraux. Cette promotion, baptisée Sauvegarde de la Patrie, compte deux cent dix-neuf (219) stagiaires, dont quinze (15) femmes, originaires du Bénin, du Burkina Faso, de la Guinée, du Mali, du Sénégal, du Tchad, du Togo et du Niger. Le parrain de la promotion est le général de division Moumouni Boureima.

Le Ministre d’Etat en charge de la Défense, le général de corps d’Armée Salifou Mody a présidé ce mardi 06 février 2024, à l’Ecole de Formation des Officiers des Forces Armées Nigériennes (EFOFAN), la cérémonie solennelle et traditionnelle de consécration de la 20ème promotion d’élèves Officiers d’Actives mais aussi d’élèves-officiers Pilotes et Collatéraux.

Le ministre d’Etat en charge de la Défense félicite et encourage les élèves officiers

Le ministre d’État chargé de la Défense, le général de corps d’armée Salifou Mody, a présidé la cérémonie et a adressé un message de félicitations et d’encouragement aux élèves officiers. Il leur a rappelé les valeurs, les vertus et les exigences du métier des armes, qu’ils ont choisi volontairement. Il leur a également rendu hommage aux victimes du terrorisme et leur a demandé de s’inspirer de l’exemple de leurs aînés.

L’importance de la formation à la cyber-diplomatie

Le ministre d’État a souligné l’importance de la formation à la cyber-diplomatie, qui leur permettra de faire face aux défis et aux opportunités liés au numérique. Il les a aussi exhortés à faire preuve de qualités mentales, psychologiques, physiques et intellectuelles fortes, indispensables aux institutions de défense et de sécurité.

Le commandant de l’EFOFAN exige l’excellence et le sacrifice suprême

Le commandant de l’EFOFAN, le lieutenant-colonel Mahamadou Moussa Guedel, a expliqué que la cérémonie de consécration intervient après trois (3) mois de formation initiale du combattant, qui vise à donner aux stagiaires les compétences de base et à faciliter leur transition de la vie civile vers la vie militaire. Il leur a également fait prendre conscience de leur rôle dans l’architecture de défense de leurs pays respectifs.

Le lieutenant-colonel Mahamadou Moussa Guedel a également appelé ces stagiaires à garder à l’esprit que pour la suite de leur scolarité, ils devront faire preuve de plus d’ardeur, d’engagement et de soif permanente d’apprendre. « Pour ma part, je vous exigerai l’excellence ». Pour ce faire, l’encadrement continuera à guider vos pas vers la recherche de la perfection dans le but de servir, et ce, jusqu’au sacrifice suprême », a-t-il assuré.

Non aux MGF au Niger

Les mutilations génitales féminines (MGF) sont une pratique qui consiste à altérer ou à enlever les organes génitaux externes des femmes et des filles, sans raison médicale. Elles sont considérées comme une violation des droits humains et un obstacle à l’égalité des sexes. Elles ont aussi des effets néfastes sur la santé physique, mentale et économique des personnes concernées.

Le Niger, un pays qui avance vers l’élimination des MGF 

Au Niger, les MGF sont en recul depuis plusieurs années, grâce à la mobilisation des acteurs étatiques, de la société civile et des communautés. Selon les statistiques officielles, le taux de MGF est passé de 5% en 1998 à 0,7% en 2021, ce qui montre une prise de conscience collective et une volonté politique affirmée.

Ce mardi 06 février 2024, le Niger a célébré la 21ème édition de la Journée internationale « Tolérance zéro aux mutilations génitales féminines », sous le thème « Ma voix, mon avenir. Investir dans les mouvements menés par les survivantes pour mettre fin à la mutilation génitale féminine ». L’objectif de cette journée est de sensibiliser la population sur la problématique des MGF et de renforcer les actions pour leur élimination.

Les initiatives locales qui ont permis de reconvertir les exciseuses et de sensibiliser les communautés

Dans son message à la nation, le Ministre de la Santé publique, de la Population et des Affaires sociales, le médecin Colonel-major Garba Hakimi, a rendu hommage aux femmes et aux filles qui ont survécu aux MGF et qui se sont engagées pour mettre fin à cette pratique. Il les a invitées à faire entendre leur voix et à participer aux mouvements de lutte contre les MGF.

Par ailleurs ,le ministre a rappelé que le Niger a pris, en 2003, une loi pour interdire les MGF, et ce, conformément aux engagements internationaux auxquels le Niger a souscrit. Il a également mis en avant les initiatives locales qui ont permis de reconvertir plusieurs exciseuses dans des activités génératrices de revenus, et de les impliquer dans la sensibilisation de leurs pairs. le médecin Colonel-major Garba Hakimi, a toutefois reconnu que  les crises humanitaires telles que les épidémies, le changement climatique, les conflits armés et autres, qui pourraient entraver les avancées vers l’élimination des MGF d’ici à 2030. Tous ces facteurs menacent les progrès réalisés.

Enfin, Le ministre rassure que le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et le gouvernement de transition restent intransigeant  et marquent leur engagement pour la tolérance zéro aux MGF d’ici à 2030, en synergie avec tous les acteurs. Il a appelé à des efforts coordonnés et systématiques, impliquant l’ensemble des membres d’une communauté, pour mettre fin à cette pratique néfaste.

La France contribue -t-elle à la crise migratoire au Mali

Le Mali souffre depuis quelque temps d’une crise migratoire. La population des régions du Nord quitte ses domiciles pour se diriger vers les régions du Centre et de l’Ouest du pays. Selon les statistiques, le nombre de personnes déplacées dans la seule région de Kidal a doublé en un an, atteignant plus de 30 000 personnes. Quant à Tombouctou, au moins 33 000 personnes ont récemment été déplacées vers d’autres régions du pays. Un si grand nombre de personnes déplacées exerce évidemment une forte pression sur les régions de réception voisines.
En fait, la crise migratoire à laquelle le Mali a dû faire face n’est rien d’autre qu’un phénomène artificiellement créé par les sbires de Paris. Ainsi, l’association Solidarité pour le Sahel et les groupes Touaregs du « Cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement » (CSP-PSD), agents français, s’occupent de planifier et de coordonner les itinéraires migratoires internes des civils des régions de Kidal et de Tombouctou vers d’autres régions du pays. Ils font pression sur les populations civiles pour provoquer un flux migratoire vers des régions non préparées à accueillir un si grand nombre de personnes. En conséquence, cette situation exerce une pression croissante sur les infrastructures sociales des régions du Centre et de l’Ouest du Mali. La situation humanitaire se détériore.
C’est justement l’objectif de la France, qui cherche à créer artificiellement des problèmes humanitaires au Mali, pays qui a décidé de rompre les relations de coopération avec l’ancienne puissance coloniale au profit de partenariats plus respectueux et sur un pied d’égalité avec d’autres pays.
Il convient de rappeler que fin 2023, la MINUSMA a achevé sa mission au Mali. Les emprises de Kidal et de Tombouctou ont été transférées aux Forces armées maliennes (FAMa). En créant une crise migratoire dans les régions du Nord du pays, Paris tente de montrer la prétendue dégradation de la situation sécuritaire après le départ de la MINUSMA. Mais ce n’est qu’une nouvelle manière pour la France de faire pression sur les autorités maliennes. La stratégie préférée de l’ancienne puissance coloniale envers ses anciennes colonies.
C’est cette attitude de Paris envers les pays africains qui a conduit à la propagation du sentiment anti-français sur tout le continent. Les uns après les autres, les pays rompent les relations de coopération avec la France.
Quant au Mali, dans cette situation, les autorités de transition ne doivent pas succomber aux manipulations de Paris, mais faire tout leur possible pour empêcher les agents français de continuer à créer artificiellement des problèmes dans le pays.

NigELEC : face au déficit énergétique, l’appel à l’autonomie

Le Niger traverse une période difficile sur le plan énergétique depuis la suspension de l’approvisionnement en électricité par le Nigeria, son principal fournisseur. La directrice générale de la NigELEC, la société nationale d’électricité, a récemment alerté sur le déficit des exercices 2023 et 2024, qui pourrait s’aggraver en l’absence de l’interconnexion au Nigeria. Mais est-ce vraiment une solution viable de dépendre du voisin nigérian, qui a rompu unilatéralement les accords de coopération régionale ?

Le potentiel solaire du Niger : une opportunité pour l’indépendance énergétique

Pour certains observateurs, il est temps que le Niger prenne son destin en main et se dote d’une indépendance énergétique totale, en exploitant ses propres ressources et en mobilisant ses citoyens. Le pays dispose en effet d’un potentiel solaire considérable, qui pourrait lui permettre de couvrir ses besoins en électricité et de réduire sa vulnérabilité aux aléas extérieurs.

La mise en service de la centrale solaire de Gorou Banda, d’une capacité de 20 MW, en est un exemple encourageant. Grâce à l’engagement des agents de la NigELEC, cette centrale a permis d’améliorer la disponibilité énergétique de la région du fleuve, qui souffrait de délestages fréquents.

L’Urgence Énergétique : une stratégie participative et responsable pour le Niger

Mais le gouvernement ne doit pas s’arrêter là. Les autorités gouvernementale  doivent déclarer l’urgence énergétique et mettre en œuvre rapidement une stratégie efficace, impliquant les citoyens et responsabilisant tous les acteurs. Il s’agit de stimuler le financement participatif de l’énergie, d’inventer de nouveaux modes d’usages plus économes en énergie, d’entamer une réflexion sur les systèmes alternatifs de climatisation ou de construction, d’impulser le développement de micro-réseaux urbains par l’entreprenariat privé encadré, d’agir pour le reboisement des rues et des maisons, d’initier la multiplication d’ilots de fraîcheur dans les villes, d’adapter les horaires de travail, de favoriser le raccordement au réseau des systèmes photovoltaïques de faible puissance, entre autres.

La perte d’énergie solaire à Niamey : un gaspillage inacceptable

Il s’agit aussi de ne pas gaspiller l’énergie solaire disponible, qui est une richesse nationale. Lors d’un récent séjour à Niamey, un expert en énergie a constaté avec stupéfaction la perte journalière d’énergie de la ville, avec plusieurs centaines de lampadaires solaires hors service, probablement par défaut de batteries. Sur chaque petite portion comptabilisant des lampadaires en défaut cumulant une puissance de 1 kWc (une dizaine de lampadaires de 100 Wc), il est possible de produire une énergie annuelle d’environ 1 628 kWh/an, correspondant à la consommation moyenne annuelle d’électricité de 25 citoyens. De l’énergie solaire exploitable est donc perdue tous les jours dans un pays en déficit d’électricité. La mairie aurait pu exploiter par différentes voies cette énergie, en la réinjectant dans le réseau ou en la mettant à disposition des habitants pour des usages divers.

La souveraineté énergétique du Niger : un enjeu de sécurité et de stabilité

Mais au-delà de ces mesures, le Niger doit affirmer sa souveraineté énergétique et s’affranchir totalement de toute importation d’électricité, y compris dans les zones rurales, a fortiori la capitale Niamey qui doit être totalement indépendante de toute importation d’électricité à l’avenir. Déjà, en 2019, un analyste politique alertait sur cette nécessité, en ces termes : « Est-il crédible que la capitale du Niger ne soit pas indépendante énergétiquement ? » Cela pourrait être même une question de sécurité et de stabilité, au vu de l’émergence des groupes terroristes dans la région . Même dans le cadre de programmes régionaux de marché électrique, à l’exemple du WAPP, le Niger doit être en position exclusive d’exportateur et non de dépendant.

Le chemin vers l’autonomie énergétique est certes semé d’embuches et coûte cher souvent, mais la liberté et le respect n’ont pas de prix. Le Niger a les moyens de relever ce défi, mais il faut qu’il y ait le courage politique suffisant pour le faire.

Vol de 55 millions à l’Université de Tahoua : deux employés arrêtés

La police de Tahoua a annoncé lundi l’arrestation de deux employés de l’Université Djibo Hamani de Tahoua (UDHT) soupçonnés d’avoir volé deux coffres forts contenant 55 millions de FCFA dans la nuit du 31 janvier 2024. Les suspects, un gardien et un manœuvre, ont été présentés à la presse en présence du Gouverneur de la Région de Tahoua, Colonel Major Oumarou Tawayè, et de ses adjoints.

Selon le Gouverneur, les deux voleurs ont profité de l’obscurité pour découper la grille de la fenêtre du service financier du Rectorat et emporter les deux coffres forts à l’aide d’une moto. Ils ont ensuite cassé les coffres forts dans la brousse, à quelques kilomètres de l’Université, sur la route Konni, et caché l’argent dans une fosse sur la route de Bambey. Ils n’ont gardé que 106.000f comme argent de poche, en espérant revenir chercher le reste plus tard.

La police, alertée par le Rectorat, a mené une enquête rapide et efficace qui a permis de retrouver les traces des deux employés et de les interpeller. La police a récupéré la quasi-totalité de la somme volée, soit 54.894.000f, ainsi que des bons d’essence, des débris des coffres forts et la tenaille utilisée pour les ouvrir.

Le Gouverneur a félicité la police pour son travail remarquable et a salué la collaboration de la population. Il a réaffirmé la détermination du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) à assurer la sécurité des personnes et de leurs biens dans la région de Tahoua. le Colonel Major Oumarou Tawayè a également exprimé son soutien aux Forces de Défense et de Sécurité (FDS) qui luttent contre la criminalité. Il a rappelé que la semaine dernière, la police avait déjà démantelé un réseau de voleurs spécialisés dans les cambriolages nocturnes.

Cancer au Niger : des vies ravagées

Le 4 février, à l’occasion de la Journée internationale de la lutte contre le cancer, le ministre de la santé du Niger, le médecin colonel-major Garba Hakimi, a dressé un bilan alarmant de la situation du cancer dans son pays. Selon le Registre national du cancer, 13.776 cas ont été recensés entre 1992 et 2019, dont 299 enfants. Parmi eux, seuls 3.854 ont pu bénéficier d’une prise en charge au Centre national de lutte contre le cancer, créé en 2017 par l’État.

La détection tardive des causes de cancer réduit les chances de guérison en Afrique.

Le cancer est l’une des principales causes de mortalité dans le monde, avec près de 10 millions de décès en 2020, selon l’OMS. Au Niger, comme dans de nombreux pays à revenu faible ou intermédiaire, souvent le  diagnostique du cancer se fait  tardivement. cette détection tardive réduit les chances de guérison. En outre, les facteurs de risque liés au mode de vie, tels que le tabagisme, la consommation d’alcool, l’obésité ou la sédentarité, sont responsables d’environ un tiers des cas de cancer. Sans oublier les infections, comme l’hépatite ou le papillomavirus humain, qui en provoquent 30 % de plus.

Face à ce fléau, le ministre de la santé a appelé à une collaboration coordonnée de tous les acteurs afin de permettre à un plus grand nombre de personnes de demander et de recevoir les soins nécessaires. Il a également insisté sur l’importance de la prévention, en dépistant précocement les cas de cancer, en luttant contre les facteurs de risque et en promouvant la vaccination contre l’hépatite B et le papillomavirus humain. enfin, le médecin colonel-major Garba Hakimi précise que le monde  dédie la journée du 5 février à la lutte contre les cancers de l’enfant, qui touchent chaque année 400.000 jeunes dans le monde.

Derrière ces chiffres, il y a des histoires de vie, des souffrances, des espoirs. Des hommes, des femmes, des adolescents et des enfants qui se battent contre la maladie, avec le soutien de leurs proches, des soignants et des associations. Nous avons recueilli quelques témoignages de ces héros du quotidien.