mars 2024 - Journal du niger

UEMOA: vers une harmonisation des Métiers d’Ingénieur

Abidjan, 29 mars – Les Ministres de la construction et de l’équipement des États membres de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) se sont réunis à Abidjan pour adopter un projet de Directive visant à harmoniser les règles régissant les professions d’ingénieur et d’ingénieur-conseil dans le secteur du Bâtiment et des Travaux Publics (BTP) et des Travaux Publics (TP).

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre des efforts de l’UEMOA pour renforcer l’intégration régionale et la mobilité professionnelle, établit des normes communes pour l’exercice de ces professions essentielles au développement des infrastructures dans la région.

Le projet de Directive, adopté à l’unanimité, a pour objectif de garantir la reconnaissance équivalente des qualifications et compétences des ingénieurs dans tous les États membres. Ceci facilitera la libre circulation des professionnels et la réalisation de projets transfrontaliers d’envergure.

Les Ministres ont exprimé leur satisfaction quant à cette avancée significative, qui promet de dynamiser le secteur des BTP et TP, et ont souligné l’importance de cette harmonisation pour la compétitivité et l’innovation dans l’industrie de la construction ouest-africaine.

La Directive entrera en vigueur après sa ratification par les parlements nationaux des États membres, marquant ainsi une étape importante vers une plus grande unité économique et professionnelle au sein de l’UEMOA.

Dialogue Italo-Nigérien : un pas vers un avenir radieux

Dans une démarche solennelle, Son Excellence le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et Chef de l’État, a reçu en audience Monsieur Giovani Caravelli, Ministre Conseiller du Premier Ministre du Gouvernement Italien, la très honorable GIORGIA MELONI, ce jeudi 28 mars 2024.

Lors de l’entrevue, M. Monsieur Giovani Caravelli a fait part du message de solidarité de la Première Ministre MELONI au Président Nigerien, témoignant ainsi de la continuité et de la profondeur des relations diplomatiques entre l’Italie et le Niger. Cette solidarité s’inscrit dans le cadre d’une coopération bilatérale qui a su résister aux épreuves du temps, notamment après les événements du 26 juillet 2023.

Le Général Tiani a exprimé sa reconnaissance envers l’Italie, saluant le professionnalisme et l’exemplarité des formateurs italiens qui ont œuvré aux côtés des Forces Armées Nigériennes. La rencontre a également été l’occasion pour de réaffirmer son engagement à soutenir le Niger, tant sur le plan matériel que capacitaire, pour relever les défis sécuritaires actuels.

La tenue de cette audience, en présence du Directeur Général de la Documentation et de la Sécurité Extérieure, souligne l’importance accordée à cette coopération stratégique. Elle ouvre la voie à de nouvelles perspectives pour le renforcement des capacités nigériennes et la consolidation d’un partenariat mutuellement bénéfique.

 

 

Dosso : terreau fertile pour l’avenir de la riziculture

Avant l’ouverture officielle de la session, M. Soumana Karimoune, secrétaire général du gouvernorat de Dosso, a prononcé un discours de bienvenue empreint d’optimisme. Il a souligné les vastes potentialités de la région de Dosso, qui est au cœur de la zone d’intervention du programme.

Avec ses terres fertiles des dallols, des bas-fonds et de la vallée du fleuve Niger, Dosso représente également un véritable écrin pour la riziculture. Ce projet, selon lui, offre une opportunité inestimable pour les bénéficiaires de moderniser et de dynamiser la filière rizicole.

Une vision renouvelée pour l’agriculture nigérienne : le RRVCDP-Niger en marche vers l’excellence

Dosso, épicentre de l’innovation agricole : en effet, en ce jour solennel du 28 mars, la ville de Dosso s’est parée de ses plus beaux atours pour accueillir la 4e session du comité de pilotage du Programme Régional de Développement des Chaînes de Valeurs du Riz au Niger (RRVCDP-Niger). Sous l’égide du secrétaire général du ministère de l’agriculture et de l’élevage, M. Insitak Ibrahim et en présence de personnalités éminentes, cette assemblée a marqué un tournant décisif pour l’avenir rizicole du pays.

En plus, l’année 2023 a été témoin d’une progression remarquable des initiatives du RRVCDP-Niger, avec un accent particulier sur la finalisation des projets entamés et l’élaboration d’un programme de travail et budget annuel (PTBA) pour 2024, s’élevant à 5.492 milliards de francs. Cette somme conséquente témoigne de l’ambition sans précédent pour le développement durable de l’agriculture nigérienne.

Au cœur du développement : les régions de Dosso, Tillabéry et Niamey

Par ailleurs, le RRVCDP-Niger, couvrant trois régions clés, se positionne comme un catalyseur de changement pour 70.000 ménages de producteurs, dont 5.250 productrices. Quatre composantes stratégiques :

  • Augmentation de la production et de la productivité
  • Renforcement des liens avec le marché
  • Promotion d’un environnement politique et institutionnel favorable
  • Coordination et gestion du projet

Ces composantes ont connu une avancée significative, promettant une révolution dans le secteur rizicole.

M. Insitak Ibrahim, président du comité de pilotage, a réitéré l’alignement du RRVCDP avec les directives stratégiques nationales, soulignant en plus son intégration dans le Plan de développement économique et social (PDES) et sa contribution à l’augmentation de la productivité et des revenus des producteurs nigériens.

En outre, la reconnaissance a été exprimée envers les partenaires techniques et financiers, en particulier la Banque islamique de développement, pour leur appui inestimable à la composante Niger du programme.

Sécurité et autosuffisance alimentaire : deux faces d’une même pièce

M. Samaila Idi Dan Bouzou, secrétaire général du ministère de l’Intérieur, a aussi mis en lumière l’interdépendance entre la sécurité nationale et la sécurité alimentaire, mettant en avant l’importance de la consommation du riz dans la stratégie d’autosuffisance alimentaire du Niger.

En somme, M. Idi Yacouba, coordonnateur national du RRVCDP, a invité les membres du Comité à redoubler d’efforts pour clôturer le projet avec un taux d’exécution exceptionnel, soulignant l’importance d’une mise en œuvre diligente du PTBA 2024 pour relever les défis à venir.

 

N’Gourti : lancement de l’opération Céréales à prix modéré

En ce jour solennel du 28 mars 2024, le département de N’Gourti, situé dans l’auguste région de Diffa, a été le théâtre d’un événement d’une importance capitale pour l’avenir de ses habitants. Le capitaine Issoufou Koraou, préfet de la localité, a inauguré avec faste l’opération de vente de céréales à prix modéré de l’année en cours. En effet, cette initiative, d’une ampleur considérable, vise à alléger le fardeau des familles confrontées à l’insécurité alimentaire.

L’opération, qui s’est déroulée dans l’enceinte du magasin OPVN de la commune rurale, a marqué le début d’une distribution de 95 tonnes de vivres, composée principalement de mil et de sucre. En outre, l’éloquence du préfet Koraou, lors de son discours, a su traduire la gratitude de ses administrés envers les autorités nationales, qui ont érigé la sécurité alimentaire en priorité nationale.

Par ailleurs, le capitaine Koraou a exhorté les membres du comité départemental à faire montre d’une intégrité irréprochable et d’une transparence sans faille dans la gestion de cette vente, conformément aux directives établies. Avant lui, le Maire de N’Gourti avait également exprimé sa reconnaissance envers le CNSP, garant de la tenue de cette opération vitale.

Cette noble entreprise s’inscrit dans le cadre plus large du Plan National de Réponse 2024, élaboré par la Cellule Crises Alimentaires pour venir en aide aux populations les plus démunies. L’objectif de cette opération est double : permettre un accès facilité aux denrées de première nécessité et sauvegarder les moyens de subsistance des ménages.

Pour atteindre cet idéal, une planification méticuleuse prévoit la vente de 120 000 tonnes de céréales réparties en sept phases, s’étendant de mars à septembre de cette année. Un geste de solidarité qui, espérons-le, portera ses fruits et apportera un souffle d’espoir aux cœurs des habitants de N’Gourti.

Coopération Niger-Allemagne : un sommet pour la défense

Dans l’enceinte feutrée du Cabinet du Ministre d’État, Ministre de la Défense Nationale, une réunion de haut niveau s’est tenue ce matin, marquant une étape significative dans le renforcement de la coopération bilatérale entre la République Fédérale d’Allemagne et le Niger. Le Général de Corps d’Armée Salifou Mody, figure emblématique de la défense nationale, a accueilli avec distinction une délégation allemande de premier plan, dirigée par le Général de Corps d’Armée Gunter SCHNEIDER, Directeur Général de la Stratégie et des Opérations au sein du prestigieux Ministère Fédéral Allemand de la Défense.

Cette entrevue diplomatique, faisant suite à la visite du Ministre Allemand de la Défense en décembre de l’année écoulée, a été l’occasion d’aborder des questions cruciales pour l’avenir de la collaboration militaire entre les deux nations. Les discussions ont porté sur l’impulsion nouvelle à donner à la coopération bilatérale, notamment dans le domaine de la défense, un secteur clé pour la stabilité régionale et la sécurité internationale.

SEM Schnakenberg OLIVER, Ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne au Niger, a pris part à la rencontre, témoignant ainsi de l’importance accordée à ces échanges par les deux gouvernements. Également présent, le Colonel Major Hamadou Djibo BARTIE, Directeur des Relations Extérieures du Ministère de la Défense Nationale, a souligné l’engagement continu du Niger dans le renforcement des liens stratégiques avec l’Allemagne.

Les retombées de cette réunion, bien que non divulguées dans leur intégralité, promettent d’ouvrir de nouvelles perspectives pour la coopération militaire et stratégique, et de consolider les fondations d’une entente mutuellement bénéfique pour la paix et la prospérité des deux pays.

Escalade des tensions à la frontière Ivoiro-Burkinabè

Dans la matinée du 27 mars, un incident préoccupant a ébranlé la tranquillité du marché de Dantou, situé dans le département de Téhini, non loin de la frontière avec le Burkina Faso. Les forces armées ivoiriennes ont appréhendé deux membres armés des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) burkinabè, vêtus de leur tenue militaire. Leur présence et leur comportement, jugés perturbateurs de l’ordre public, ont conduit à leur arrestation et à leur transfert vers Bouna, chef-lieu de la région du Nord-Est.

En outre, cette arrestation a rapidement suscité une réaction de la part du Burkina Faso. Selon des témoignages locaux, une centaine de soldats Burkinabè ont fait irruption à Dantou, menaçant les habitants et exacerbant les tensions. En réponse, le Groupement Tactique Interarmes (GTIA6), stationné à Tougouloukaye, a été mis en état d’alerte maximale, une mesure reflétant la gravité de la situation qui pèse sur la souveraineté et la sécurité nationale ivoirienne.

L’envoi d’un hélicoptère MI-24 ivoirien dans la zone frontalière a marqué une escalade significative, avec des échanges de tirs rapportés entre les forces ivoiriennes et des individus identifiés comme burkinabè. Ces affrontements aériens témoignent de l’intensité croissante des hostilités.

Par ailleurs, il faut impérativement rappeler que cet événement se produit dans un contexte tendu, caractérisé par la détention continue de deux gendarmes ivoiriens au Burkina Faso. Les autorités ont capturé ces gendarmes il y a quelques mois dans une zone frontalière contestée.

La communauté internationale observe avec inquiétude cette montée de tension entre deux nations voisines, traditionnellement alliées, mais aujourd’hui divisées par des différends frontaliers. La résolution pacifique de ces tensions est essentielle pour préserver la stabilité régionale et la sécurité des populations des deux côtés de la frontière.

Fin de mandat : Macky SALL, douze ans à la tête du Sénégal

Dakar, Sénégal – Dans une atmosphère empreinte de solennité et de gravité, le président sortant du Sénégal, Macky SALL, a présidé hier, mercredi 27 mars 2024, son ultime Conseil des Ministres. Cette séance marquait la conclusion d’une ère et le commencement d’une nouvelle sous l’égide du président élu, Bassirou Diomaye Diakhar FAYE, le cinquième à occuper cette magistrature suprême depuis l’accession du pays à l’indépendance.

Dans son allocution, le président SALL a exprimé ses vives félicitations à son successeur, tout en insistant sur l’importance d’une transition harmonieuse et ordonnée. À cet effet, il a exhorté le gouvernement, ainsi que les Ministres Secrétaires généraux de la Présidence de la République et du gouvernement, à prendre toutes les mesures nécessaires pour une préparation minutieuse des dossiers de passation de pouvoirs.

Le président SALL a également profité de cette occasion historique pour adresser ses remerciements les plus sincères au peuple sénégalais. Il a souligné l’honneur et la confiance que lui a accorde le peuple sénégalais durant ses douze années de service à la plus haute fonction de l’État , une période marquée par des défis et des accomplissements significatifs pour la nation.

Les citoyens attendent avec une grande anticipation la cérémonie d’installation du président FAYE, qui symbolise non seulement un changement de leadership mais aussi l’aspiration continue du Sénégal à la prospérité et à la stabilité démocratique. Cette cérémonie marquera un moment significatif dans l’histoire du pays, reflétant les espoirs et les ambitions de sa population vers un avenir meilleur.

Tiani salue l’élection de Faye

Dans une démarche empreinte de fraternité et de diplomatie, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) du Niger, a adressé ses vives félicitations à Bassirou Diomaye Faye, récemment élu à la magistrature suprême du Sénégal.

Dans un message officiel, le Général Tiani a salué la victoire de M. Faye, la considérant comme la “confirmation de la justesse des idéaux de justice sociale, de patriotisme et d’indépendance” que prône son parti, le PASTEF. En effet, Cette élection est un symbole fort de l’engagement des citoyens sénégalais envers les valeurs démocratiques et l’autodétermination.

Le Général Tiani a également exprimé sa ferme conviction que cette nouvelle ère politique ouvrira la voie à une collaboration renforcée entre le Niger et le Sénégal, notamment dans le cadre de l’Alliance des États du Sahel (AES). Il envisage une dynamique nouvelle, axée sur l’affirmation de la souveraineté régionale et la défense des intérêts des peuples du Sahel.

Réaffirmant son engagement à œuvrer conjointement avec le nouveau président Faye, le Général Tiani a souligné l’importance de promouvoir la démocratie sociale et la souveraineté nationale, tout en veillant aux intérêts des populations sahéliennes.

Cette déclaration marque ainsi un moment significatif pour l’AES, qui se trouve au seuil d’une ère prometteuse, sous le signe de l’unité et de la solidarité entre les nations membres.

 

Mali : un nouvel élan doré avec l’usine d’affinage de Krastsvetmet

Dans une démarche audacieuse pour renforcer son autonomie économique et maximiser la valeur de ses ressources naturelles, le Mali a annoncé le début des travaux de construction d’une usine d’affinage d’or. Cette initiative suit l’exemple du Burkina Faso et représente une décision stratégique pour le pays ouest-africain.

Le gouvernement de transition du Mali a fait une déclaration forte : “L’or du Mali doit être raffiné au Mali”. En s’associant avec le géant russe de l’affinage, Krastsvetmet, le Mali pose la première pierre d’un projet qui promet de transformer le secteur minier du pays. L’usine prévue aura une capacité impressionnante de 200 tonnes d’or par an, ce qui permettra au Mali de ne plus dépendre de l’exportation de son or brut, mais plutôt de bénéficier de la valeur ajoutée générée par le processus d’affinage.

Mais les ambitions du Mali ne s’arrêtent pas là. Le pays envisage de devenir un hub régional pour l’affinage de l’or, positionnant ainsi l’Afrique de l’Ouest comme un acteur clé dans l’industrie aurifère mondiale.

Le partenariat avec Krastsvetmet va au-delà de la simple construction de l’usine. Il comprend également le transfert de technologie et d’expertise, essentiels pour que le Mali puisse exploiter et raffiner efficacement son or.

L’or n’est cependant pas le seul trésor que le Mali souhaite valoriser. Avec d’importantes réserves de lithium, le pays aspire à développer une chaîne de transformation complète pour ce métal précieux, allant de l’extraction à la production d’énergie et au stockage. Si ces projets se concrétisent, ils pourraient bien révolutionner l’économie malienne et contribuer à une plus grande indépendance énergétique et économique de la région.

Burkina Faso : une confrontation décisive à Sanaba

Dans la quiétude trompeuse de la soirée du 26 mars, la localité de Sanaba, située dans la province de Banwa, a été le théâtre d’une attaque d’une brutalité inouïe. Plus de soixante-dix assaillants affiliés à Ansarul Islam, une faction du Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin (JNIM), ont lancé une offensive contre une position des Forces de défense et de sécurité (FDS).

Cette attaque, d’une violence inédite, a malheureusement coûté la vie à onze membres des FDS et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), y compris le chef du détachement.

La riposte ne s’est pas fait attendre. Alors que les assaillants battaient en retraite vers leur bastion, les vecteurs aériens des FDS ont été déployés avec précision pour les traquer et les frapper sans merci. Cette contre-attaque a été d’une efficacité redoutable, neutralisant plus de vingt terroristes et récupérant un arsenal considérable : armes, munitions, équipements de communication et véhicules.

Sanaba, libérée de l’emprise terroriste depuis la mi-mars, témoigne de la résilience de ses habitants et de la détermination des forces armées. La demande croissante des populations locales pour l’intégration de davantage de VDP souligne l’urgence d’une solidarité nationale face à la menace persistante.

En somme, cet affrontement souligne la complexité du contexte sécuritaire au Burkina Faso, où Ansarul Islam a joué un rôle majeur dans la déstabilisation du nord du pays. La lutte contre le terrorisme reste un défi de taille, nécessitant une approche coordonnée et soutenue pour assurer la sécurité et la paix dans la région.