avril 2024 - Page 4 sur 11 - Journal du niger

Une nouvelle ère éducative s’amorce à Tahoua

Dans la journée mémorable du 22 avril 2024, le Gouverneur de la région de Tahoua, le Colonel Major Oumarou Tawayé, a pris part à  la cérémonie de réception d’un don substantiel au Gouvernorat de Tahoua. Ce legs, composé de trois véhicules, d’ordinateurs et d’équipements de bureau, marque la conclusion fructueuse du Programme de Promotion de l’Éducation (PPE).

Un Partenariat Fructueux pour l’Éducation

Initié en 2019, le PPE est le fruit d’une coopération entre le Niger et l’Allemagne, financé par la Coopération financière Allemande KFW à hauteur de 10 milliards de FCFA sur cinq ans.  par ailleurs, ce programme a rayonné à travers les 44 communes et le Conseil régional de Tahoua, témoignant d’un projet étroitement lié au Cabinet du Premier Ministre et ayant brillamment atteint son objectif : offrir à la population des infrastructures scolaires primaires et secondaires de premier ordre.

Le Colonel Major Tawayé, en acceptant ces matériels et équipements, n’a pas manqué d’exprimer sa joie et sa reconnaissance envers l’unité de coordination du PPE pour les résultats remarquables obtenus. Il a également  formulé le souhait ardent de voir se concrétiser une seconde phase du programme et a adressé ses vœux de pérennité au projet, avant de remercier chaleureusement l’équipe régionale du PPE.

Une Cérémonie sous le Signe de la Collaboration

La cérémonie s’est déroulée en présence de personnalités éminentes, dont le Secrétaire général du Gouvernorat de Tahoua, M. Harouna Assakalé, le chef de l’unité de Coordination du PPE, ainsi que des représentants de la Primature, du génie rural, du patrimoine de l’État, de l’éducation, et des responsables des Forces de Défense et de Sécurité (FDS).

Le PPE laisse derrière lui un héritage impressionnant : 421 salles de classe équipées, 11 murs de clôture, 220 blocs de latrines, 81 branchements en eau potable, 237 bornes fontaines, sans oublier les 156 paquets scolaires enrichis de manuels, de boîtes à pharmacie, d’équipements sportifs, de caisses à outils et de matériel aratoire pour les COGES. De plus, le projet a réalisé 5 pompes à motricité humaine, 3 forages et 80 dispositifs de stockage d’eau, consolidant ainsi l’infrastructure éducative de Tahoua.

Cette initiative marque un tournant décisif pour l’éducation dans la région, promettant un avenir où chaque enfant aura accès à un environnement d’apprentissage de qualité.

15 675 candidats en lice pour le BEP et le CAP

Dans une démonstration éclatante de la résilience et de la détermination, 15 675 candidats se sont lancés dans la compétition des épreuves physiques et sportives des examens du Brevet d’études professionnelles (BEP) et du Certificat d’aptitude pédagogique (CAP) ce mardi 23 avril 2024. Cet événement marque un jalon important dans le parcours éducatif sur le territoire national du Niger.

Inauguration solennelle par la Ministre de l’Éducation de l’ouverture officielle du BEP et du CAP

Par ailleurs, Dr Elisabeth Shérif, Ministre de l’éducation nationale, a honoré de sa présence la cérémonie d’ouverture officielle de ces examens. La cérémonie s’est tenue au Stade régional de Diffa ainsi qu’au lycée Idrissa Alaoma, offrant une tribune aux candidats exemptés de certaines épreuves.

Le BEP a attiré 8 608 candidats à l’échelle nationale, avec 268 candidats issus de la région de Diffa. Parallèlement, le CAP a vu la participation de 7 068 candidats dans tout le pays, dont 367 pour la seule région de Diffa.

En outre , la Ministre Elisabeth a souligné l’importance de l’engagement collectif derrière ces chiffres. Elle a mis en lumière la concentration assidue des élèves tout au long de l’année, le dévouement inébranlable des enseignants malgré les obstacles, le soutien indéfectible des parents, et l’organisation méticuleuse des examens, garantissant leur bon déroulement dans les délais impartis.

Salutations et reconnaissance des autorités de transition

Dr Elisabeth Shérif a profité de cette occasion pour exprimer sa gratitude envers les hautes autorités de la transition, dirigées par le Général Abdourahamane Tiani, chef de l’État. Leur détermination a été cruciale pour la réalisation de ces examens, reflétant leur engagement à faire de l’éducation une priorité nationale.

En marge du lancement officiel, la Ministre a entrepris une visite de prise de contact avec la communauté éducative de la région de Diffa. Après avoir donné le coup d’envoi des examens du BEP et du CAP, elle a continué sa tournée par le lycée Idrissa Alaoma et d’autres établissements scolaires de la ville.

en somme , cette initiative illustre l’engagement du Niger à promouvoir l’éducation et à préparer sa jeunesse à relever les défis de demain.

Plus de 110 passagers de bus capturés par le JNIM

Le Mali a été le théâtre d’un acte terrifiant le 16 avril, aux alentours de 12h30, lorsque plus de 110 passagers voyageant à bord de trois bus ont été capturés par des terroristes affiliés à la Katiba Macina, une branche du groupe JNIM. L’incident s’est produit près du pont de Songbobia, sur la route nationale RN15, située entre Bandiagara et Bankass.

Dans un premier temps, des informations circulant sur certains médias et réseaux sociaux faisaient état d’une libération rapide des otages par les Forces Armées Maliennes (FAMa) et de la neutralisation des terroristes. Cependant, ces rapports se sont avérés incorrects.

Par ailleurs, l’enlèvement a suscité une vive émotion parmi les populations locales, qui ont réagi en organisant un blocus temporaire de la RN15 et en menant plusieurs manifestations. Les citoyens exigent un renforcement de la sécurité et la mise en place d’un camp militaire entre Songobia et Parou pour prévenir de telles atrocités à l’avenir.

Les Forces Vives de Bandiagara ont publié un communiqué qui détaille ces événements tragiques. Ce communiqué indique que le 18 avril 2024, les terroristes  ont libéré sept des personnes enlevées. Pour les autres otages, le JNIM aurait exigé une rançon exorbitante de plus d’un milliard de FCFA pour leur libération.

Le JNIM intensifie ses attaques dans la région dogon, adoptant des tactiques de plus en plus audacieuses, telles que des enlèvements de masse et l’utilisation de drones FPV. Ces méthodes requièrent une logistique et une préparation considérables, signalant une escalade inquiétante de la menace terroriste dans la région.

En somme , la situation reste tendue et les efforts pour assurer la sécurité des citoyens et la libération des otages se poursuivent. La communauté internationale observe avec inquiétude, espérant une résolution pacifique et rapide de cette crise humanitaire.

60 millions de dollars pour l’électricité au Mali

Dans un élan de solidarité face à la crise énergétique sans précédent qui touche le Mali, la Banque mondiale a annoncé une contribution significative de 60 millions de dollars. Ce geste généreux est destiné à épauler le pays dans ces temps difficiles.

Une initiative cruciale pour l’énergie du Mali-SA le géant d » l’électricité 

Cette subvention providentielle permettra à l’entreprise nationale Énergie du Mali-SA d’acquérir du carburant et de l’énergie des nations avoisinantes, apportant un soulagement indispensable aux citoyens maliens qui endurent des coupures d’électricité depuis presque une année.

Par ailleurs, l’octroi de cette aide financière marque un tournant décisif pour le Mali, dont l’économie, intrinsèquement liée à l’électricité, a souffert des interruptions incessantes de courant. Ces perturbations ont entravé les activités commerciales et perturbé la vie quotidienne des familles. Avec ce soutien, Énergie du Mali-SA envisage d’augmenter ses réserves énergétiques et de perfectionner la distribution électrique à travers le pays.

La Banque mondiale, par cet acte, réaffirme son engagement à appuyer le Mali dans sa quête de progrès. En tant qu’allié de longue date, surtout dans le secteur énergétique, l’institution financière internationale persiste à se tenir aux côtés du Mali pour trouver des solutions pérennes à cette crise.

Cette subvention est un soulagement indispensable aux citoyens maliens qui endurent des coupures d’électricité depuis presque une année Vers un Avenir Énergétique Prometteur

Grâce à cette aide, le Mali peut envisager de surmonter la crise énergétique. Des approvisionnements énergétiques fiables et constants sont essentiels pour la relance économique et l’amélioration des conditions de vie des Maliens. C’est un pas significatif vers un futur où l’énergie sera stable et abondante.

Au-delà de l’assistance financière, la Banque mondiale offre aussi son expertise pour guider le Mali dans la réforme de son secteur énergétique. Elle encourage vivement le pays à diversifier ses sources d’énergie et à investir dans les alternatives renouvelables, réduisant ainsi sa dépendance aux combustibles fossiles et assurant un accès durable à l’énergie pour tous ses habitants.

Le Niger et les États-Unis redéfinissent leur partenariat stratégique

Niamey, 22 avril 2024 – Dans une démarche qui marque un tournant décisif dans les relations bilatérales entre le Niger et les États-Unis, Son Excellence M. Bakary Yaou Sangaré, Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Nigériens à l’extérieur, a accueilli avec distinction Son Excellence  Mme Kathleen Fitzgibbon, Ambassade des États-Unis d’Amérique à Niamey, et Mme Maria Barron, Directrice de la mission de l’USAID au Niger.

SEM Bakary Yaou Sangaré, a accueilli avec distinction SE Mme Kathleen Fitzgibbon Ambassade des États-Unis d’Amérique à Niamey,

L’entrevue de haut niveau a permis des dialogues approfondis sur des sujets d’importance capitale. En effet, les participants ont abordé au cœur des échanges la question du départ des troupes militaires américaines du sol nigérien, traitant cette problématique avec toute la gravité requise par sa complexité. Cette réunion intervient dans un contexte où la présence militaire étrangère en Afrique fait l’objet de scrutins minutieux et de débats animés.

Parallèlement, la rencontre avec la responsable de l’USAID s’est concentrée sur la consolidation des liens de coopération.  les deux pays ont mis l’accent sur la signature imminente d’un nouvel Accord bilatéral, qui succédera à l’accord actuel expirant en septembre 2024. Ce nouvel Accord représente également une promesse de renouveau et d’engagement mutuel pour le développement durable et la prospérité partagée.

La réunion s’est déroulée en présence de cadres éminents du Ministère ainsi que des collaborateurs proches de l’Ambassadeur, témoignant de l’importance accordée à ces discussions. Les délibérations se sont déroulées dans un esprit de transparence et de respect mutuel, posant les jalons d’une ère nouvelle où la coopération et l’entente bilatérale seront les maîtres mots.

Finalement, Le Niger, pivot stratégique dans la région, et les États-Unis, acteur majeur sur la scène internationale, réaffirment ainsi leur volonté de travailler de concert pour relever les défis communs et bâtir un avenir où la sécurité et le développement vont de pair.

 

L’Aube d’une nouvelle ère économique au Burkina Faso

Le Burkina Faso, nation en plein essor, est sur le seuil d’une transformation économique remarquable. En dépassant le Mali, ce pays s’érige désormais comme la quatrième force économique de la zone CFA, se rapprochant ainsi des géants économiques que sont la Côte d’Ivoire et le Sénégal. Cette ascension est le prélude à un événement historique : l’abandon du franc CFA, vestige de l’ère coloniale française, par le Burkina Faso, le Mali et le Niger.

Une croissance économique impressionnante au Burkina Faso

Selon les projections du Fonds monétaire international, le produit intérieur brut (PIB) du Burkina Faso devrait s’élever à 21,9 milliards de dollars en 2024, marquant une nette progression par rapport aux 20,3 milliards de 2023. Cette croissance économique propulse le pays devant le Mali, dont le PIB prévu de 21,6 milliards de dollars le relègue à la cinquième place de la zone.

L’abandon du franc CFA par ces trois nations représente un tournant décisif dans l’histoire économique de l’Afrique de l’Ouest. Bien que l’impact exact sur le PIB reste à déterminer, cette décision incarne une volonté farouche d’indépendance et de rupture avec un système monétaire considéré comme un reliquat colonial.

Les contours de la nouvelle devise partagée entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger restent à dessiner. Néanmoins, l’anticipation d’une ère économique renouvelée alimente l’espoir d’une autonomie accrue et d’un contrôle plus affirmé sur leur destin économique.

La Côte d’Ivoire : Un Leader Incontesté

Malgré l’émergence du Burkina Faso, la Côte d’Ivoire maintient sa suprématie économique au sein de la zone CFA. Portée par une croissance robuste et ses ambitieux projets dans le secteur pétro-gazier, elle devrait franchir le seuil des 100 milliards de dollars de PIB en 2026, pour atteindre 109 milliards en 2027.

L’avenir de la zone CFA est teinté d’incertitude, mais la décision audacieuse du Burkina Faso, du Mali et du Niger de se détacher du franc CFA pourrait ouvrir la voie à de nouvelles dynamiques économiques et à une reconfiguration potentielle des équilibres de pouvoir dans la région.

L’inauguration solennelle de la session criminelle à Diffa

Ce lundi 22 avril 2024, la première session annuelle de la chambre criminelle du Tribunal de Grande Instance de Diffa s’est ouverte avec une cérémonie présidée par l’éminent magistrat Maiga Mahamadou Sani. La présence remarquée du Gouverneur de la région, le général Mahamadou Ibrahim Bagadoma, témoigne de l’importance de cet événement pour l’administration judiciaire et la moralisation de la société.

Le rôle pivot des acteurs judiciaires

Le thème choisi pour cette session, “Le rôle des acteurs de la chaîne pénale dans la bonne administration de la justice et la moralisation de la société”, souligne la responsabilité collective dans la préservation de l’intégrité judiciaire. Les 16 dossiers à l’ordre du jour, impliquant 18 accusés, reflètent la diversité des crimes jugés, allant des coups mortels aux atteintes aux biens, en passant par les crimes contre les mœurs.

Dans son allocution, le Président Maiga Mahamadou Sani a illustré la justice criminelle comme une chaîne dont chaque maillon, selon Jerzy Lec, détient à la fois la faiblesse et la force de briser le lien. Il a mis en lumière les défis quotidiens des officiers de police judiciaire, des magistrats et des experts, dont les rôles sont cruciaux dans la quête de vérité et de justice.

Un appel au respect des lois et à l’engagement à la première session 

Le Président a également présenté un bilan des affaires criminelles traitées entre 2021 et 2023, tout en soulignant les défis futurs, notamment la criminalité liée au terrorisme, qui reste hors de ces statistiques mais non moins préoccupante.

Enfin, le magistrat a exprimé sa gratitude envers les autorités régionales et a insisté sur l’importance du respect des lois dans le traitement des affaires. Le procureur général, Monsieur Ibrahim Mahamadou, a rappelé aux membres de la chambre criminelle la noblesse de leur mission, inscrite dans l’article 335 du code de procédure pénale, et l’impératif de sacrifice et de rigueur pour la réussite de cette session.

En somme, cette session, d’une durée de deux semaines, se veut être un symbole de l’engagement des acteurs judiciaires envers une justice équitable et une société plus morale. Elle est le reflet de la détermination collective à renforcer les fondements de l’État de droit.

Un séminaire de Fact-Checking à Rabat

Du 22 au 26 avril 2024, le Centre Africain de Formation des Journalistes (CAFJ) à Rabat, Maroc, devient le théâtre d’une entreprise éducative sans précédent. Vingt-cinq journalistes émérites, représentant les agences de presse affiliées à la Fédération Atlantique des Agences de Presse Africaines (FAAPA), se rassemblent pour un séminaire de formation axé sur le ‘Fact-Checking’.

Sous le haut patronage de la FAAPA

En effet, le séminaire, inauguré par M. Fouad Arif, Président de la FAAPA et Directeur Général de l’Agence Marocaine de Presse (MAP), se place sous l’égide de la lutte contre la désinformation. Le thème central, « Fact-Checking : Détection des fake news dans les contenus médiatiques », résonne comme un appel à l’action pour les professionnels des médias.

D’ailleurs, l’objectif est clair : affûter les compétences des journalistes dans l’art du ‘Fact-Checking’. Le programme promet aussi une immersion dans les connaissances théoriques et les compétences pratiques essentielles pour déjouer les pièges des fake news et des rumeurs infondées.

Renforcement de la résilience journalistique axé sur le ‘Fact-Checking’

Le séminaire aspire également à forger une résistance inébranlable chez les journalistes face aux vagues de désinformation, tout en favorisant un partage fructueux d’expériences en matière de vérification des faits.

Durant cinq jours, les participants bénéficieront de l’expertise de spécialistes éminents. En outre, Les sujets abordés s’étendront de l’introduction au ‘Fact-Checking’, aux outils et techniques afférents, en passant par les meilleures pratiques rédactionnelles et une méthodologie rigoureuse.

Vers un réseau actif de Fact Checkers

Par ailleurs , M. Fouad Arif souligne l’importance cruciale de ce séminaire, qui vise à instaurer un réseau dynamique de Fact Checkers au sein de la FAAPA. Ce réseau aura pour mission d’implémenter les techniques de vérification de l’information au cœur des rédactions africaines, renforçant ainsi la coordination entre ses membres.

En conclusion, M. Arif exprime son vœu que le séminaire débouche sur la création d’une plateforme spécialisée et d’un guide pratique sur le ‘Fact-Checking’, destinés aux journalistes des agences de presse africaines. Il clôture en souhaitant également  plein succès aux travaux et un agréable séjour aux participants.

En plus, ce séminaire est une collaboration entre la FAAPA, la Bank Of Africa et Royal Air Maroc, marquant ainsi un jalon important dans le renforcement de l’intégrité journalistique sur le continent africain.

Sécurité en Afrique : L’appel à l’unité contre le Terrorisme

Abuja, le Berceau d’une Initiative PanafricaineLors d’une assemblée solennelle dans la capitale nigériane, Abuja, des figures de proue du continent africain ont unanimement plaidé pour une solidarité accrue face à la menace terroriste. Ce sommet, dédié aux enjeux sécuritaires majeurs, a été le théâtre d’échanges constructifs, envisageant la mise sur pied d’une force militaire commune.

La Crise Sahélienne : Un cri d’alarme mondial

Amina Mohammed, éminente secrétaire générale adjointe des Nations-Unies, a dressé un tableau alarmant de la situation au Sahel, une région meurtrie, comptant pour près de la moitié des victimes du terrorisme à l’échelle planétaire. Ces propos ont résonné comme un appel à l’action lors de ce conclave déterminant.

Bola Ahmed Tinubu, président du Nigeria, accompagné de ses homologues du Ghana et du Togo, a mis en exergue la nécessité d’une coopération régionale renforcée. L’échange de renseignements et la concrétisation d’une force militaire en alerte ont été identifiés comme des leviers essentiels à la prévention des actes terroristes.

La Menace S’étend au-delà du Sahel

Les militants islamistes, prenant racine au Mali, ont étendu leur influence, menaçant désormais la stabilité des États côtiers de l’Afrique de l’Ouest. Cette expansion témoigne de la volatilité de la région, où d’autres factions armées s’activent également dans des zones telles que la Corne de l’Afrique et le lac Tchad.

Des nations africaines ont déjà joint leurs forces au sein d’une entité militaire multinationale opérant dans les confins du lac Tchad. Cette initiative témoigne de la volonté de collaboration transfrontalière déjà en vigueur.

Les Défis contemporains de la lutte antiterroriste en Afrique

Yusuf Tuggar, ministre nigérian des affaires étrangères, a exprimé ses préoccupations quant à la prolifération d’armes légères. Il a également souligné les nouveaux obstacles rencontrés par les États africains dans cette lutte, notamment les répercussions du changement climatique, les ruptures de coopération internationale, la désinformation via les réseaux sociaux et les transactions financières opaques via les cryptomonnaies.

Le président togolais a lancé un appel vibrant à la communauté internationale, sollicitant un soutien accru pour financer les opérations antiterroristes en Afrique. Cette démarche souligne l’importance d’une aide extérieure dans la quête d’une stabilité durable sur le continent.

En résumé, ce sommet à Abuja marque un tournant décisif, où la volonté de bâtir une alliance panafricaine contre le terrorisme s’affirme comme une priorité. L’heure est à la mobilisation collective pour garantir la paix et la sécurité en Afrique.

Tensions Frontalières entre le Mali et la Mauritanie

Dans l’arène géopolitique complexe de l’Afrique de l’Ouest, la frontière sinueuse entre le Mali et la Mauritanie est devenue le théâtre d’une escalade de tensions. Le 18 avril, les forces armées maliennes et des mercenaires affiliés au groupe Wagner ont tragiquement tué et brûlé huit civils dans une zone frontalière contestée, exacerbant ainsi les relations déjà fragiles entre les deux nations.

Diplomatie en Action : Les efforts du Mali pour apaiser les relations avec la Mauritanie 

En effet, une série d’incidents sécuritaires a mené à cette effusion de sang, y compris une incursion notable des forces maliennes dans le village mauritanien de Madallah, qui a infligé des blessures à plusieurs résidents. En réponse à ces événements, les autorités maliennes ont dépêché une délégation de haut niveau à Nouakchott dans une tentative de diplomatie apaisante, bien que les reproches soient mutuels. Le Mali pointe du doigt la Mauritanie pour ses liens présumés ambigus avec les éléments terroristes de la Katiba Macina, affiliée au JNIM.

Par ailleurs, la Mauritanie, cherchant à clarifier ces accusations, a convoqué l’ambassadeur malien pour des explications. Dans un geste réciproque, le ministre de la défense mauritanien, Hanana Ould Sidi, s’est rendu à Bamako pour discuter des griefs et des préoccupations de la Mauritanie concernant la sécurité de ses citoyens.

La frontière de 2237 km, qui traverse des étendues désertiques, pose un défi de démarcation et de surveillance. Les forces opérant dans cette zone se heurtent à la difficulté de délimiter précisément leur champ d’action, tandis que les groupes terroristes exploitent ces lacunes pour échapper à la poursuite.

Dans ce contexte, la diplomatie et la coopération régionale sont mises à rude épreuve. Les deux pays se trouvent à la croisée des chemins, où la nécessité d’une frontière sécurisée et bien définie est en balance avec l’impératif de maintenir des relations bilatérales pacifiques et constructives. La communauté internationale observe avec inquiétude, espérant que la sagesse et la retenue prévaudront pour éviter une escalade supplémentaire dans cette région déjà éprouvée par l’instabilité.