mai 2024 - Page 2 sur 10 - Journal du niger

Burkina: 46 soldats et 7 VDP tués dans un assaut terroriste à Kogo

Une attaque terroriste a entraîné par des militants du JNIM a fait 46 morts parmi les forces de sécurité et 7 Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) près de Ouargaye.

Kogo, Burkina Faso – 29 mai 2024

Des hommes armés du groupe Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimeen (JNIM), affilié à Al-Qaïda, ont attaqué un camp de gendarmerie près du village de Kogo, situé à seulement 8 kilomètres au sud de Ouargaye, dans la région du Centre-Est du Burkina Faso.

L’attaque, qui a débuté aux environs de 10 heures du matin, a été d’une rare violence. Les assaillants ont attaqué le camp avec des armes lourdes et légères, avant de s’engager dans un combat intense avec les gendarmes.

Le bilan de cette attaque terroriste est lourd :

  • 46 gendarmes ont perdu la vie, parmi lesquels des membres d’unités d’élite comme l’USIGN, le GSIGN et l’ESRI.
  • 7 Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) ont également été tués.
  • On dénombre de nombreux blessés, des disparus et des pertes civiles.

Les terroristes ont pillé l’intégralité du camp.

Les forces de sécurité ont combattu avec courage et détermination pendant plus de quatre heures, mais l’absence de renforts a finalement scellé leur sort. Les forces de sécurité ont neutralisé un total de 67 terroristes lors de l’affrontement.

Parmi les victimes se trouve le lieutenant Sanou Sogo Issa, commandant de l’unité, qui a perdu la vie dans l’attaque. Sa disparition est d’autant plus tragique qu’il venait de se marier il y a quelques semaines à peine.

La gendarmerie nationale burkinabè, malgré ce drame, reste déterminée à poursuivre sa lutte contre le terrorisme. Cette attaque meurtrière souligne une fois de plus la menace persistante qui représente les groupes armés islamistes dans la région.

Elle met également en lumière la nécessité d’une réponse coordonnée et résolue de la part des autorités burkinabè et de l’Alliance des Etats du Sahel  pour contrer la violence et protéger les populations civiles.

 

Nigéria : 15 pêcheurs tués dans une attaque terroriste à Kukawa

Kukawa, Borno – Une attaque terroriste perpétrée par des membres de l’ISWAP a fait 15 morts parmi les pêcheurs dans le quartier paisible de Tunbun Rago.

Des hommes armés et sans pitié ont ouvert le feu sur un groupe de pêcheurs rassemblés, avant de piller leurs provisions et de s’enfuir vers le nord-ouest. Cet acte de violence insensé a plongé la communauté dans le deuil et l’effroi. C’est la troisième attaque de ce type à Tunbun Rago, qui a déjà perdu 9 pêcheurs dans des incidents similaires.

Par ailleurs, Les assaillants semblent motivés par la recherche de nourriture, car les opérations militaires nigérianes ont perturbé leur logistique. L’armée continue de lutter contre la menace terroriste, mais la récurrence de ces attaques met en lumière la question de la sécurité des populations dans ces régions vulnérables.

En somme, la communauté internationale condamne fermement cet acte de barbarie et appelle à des actions décisives pour mettre fin à ce cycle de violence.

Il est important de se rappeler qu’en août 2020, des membres de l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP) ont enlevé une centaine d’habitants de Kukawa. Cet enlèvement s’est produit alors que la population venait de rentrer chez elle après deux ans passés dans des camps de réfugiés, fuyant la guérilla djihadiste.

Maradi : une nouvelle ère de soins de santé grâce à l’ MSF

Maradi, Niger – La région de Maradi au Niger s’engage dans une nouvelle ère de soins de santé grâce à l’action conjointe du Ministère de la Santé Publique et de l’ONG internationale Médecins Sans Frontières (MSF). L’inauguration de nouvelles infrastructures et le renforcement des programmes de santé marquent un tournant décisif dans l’accès aux soins pour les populations locales.

Des progrès majeurs pour la région :

  • Infrastructures sanitaires flambant neuves : Le ministre de la Santé Publique, Médecin Colonel-major Garba Hakimi, a officialisé l’ouverture de nouvelles structures médicales, symbolisant l’engagement du gouvernement nigérien à améliorer l’accès aux soins.

  • Ambulances pour une meilleure réactivité aux urgences : Les directions régionales de la santé publique ont bénéficié de l’acquisition de quatre ambulances neuves, ce qui améliore la capacité de réponse aux urgences médicales dans la région.

MSF : un soutien indéfectible à la santé des enfants et des communautés :

  • Soutien pérenne à la pédiatrie et à la nutrition : Depuis 2015, MSF apporte un appui crucial aux services de pédiatrie et de nutrition thérapeutique à l’hôpital de district de Madarounfa. L’organisation étend également son action à cinq centres de santé intégrés et une case de santé, démontrant son engagement envers la santé des enfants de la région.

  • Lutte contre les maladies chroniques et soutien communautaire : MSF s’attaque aux maladies chroniques comme le VIH, la tuberculose et la drépanocytose, tout en assurant la prise en charge curative des enfants et en soutenant les programmes de vaccination et de traitement des maladies au niveau communautaire.

Investir dans l’avenir :

  • Infrastructures et prévention : La construction d’infrastructures essentielles et la participation active à des campagnes de prévention, notamment contre le paludisme, illustrent l’engagement à long terme de MSF.

  • Projet WASH pour un environnement sain : Le projet WASH de MSF vise à améliorer l’accès à l’eau potable et à l’hygiène, contribuant ainsi à la lutte contre le choléra et d’autres maladies liées à l’eau. Ce projet ambitieux touche aussi  plus de 43 000 habitants dans 24 villages.

MSF : un partenaire humanitaire de longue date :

  • Engagement humanitaire sans faille : Avec près de quatre décennies d’action au Niger, MSF continue de jouer un rôle crucial dans l’amélioration de la santé publique et le soutien aux communautés vulnérables. En 2023, plus de 2 400 personnels, majoritairement nigériens, ont été déployés pour mener à bien ses missions.

En somme, l’initiative de MSF à Maradi représente une avancée majeure dans l’accès aux soins de santé pour les populations de la région. L’engagement conjoint du gouvernement nigérien et de MSF ouvre la voie à un avenir plus sain pour les communautés locales.

Soudan : Au bord du précipice

Dans l’ombre des conflits mondiaux, une tragédie humaine se déroule au Soudan, où le spectre d’un génocide menace la population civile. Les Forces de Soutien Rapide (FSR), une milice paramilitaire, sont accusées d’exécutions sommaires et de violences sexuelles contre les minorités noires, dans un contexte de guerre civile qui déchire le pays depuis avril 2023.

Le Soudan plongé dans les affres d’une guerre civile

Depuis le 15 avril 2023, le Soudan est en proie à une guerre civile d’une violence inouïe, opposant l’armée nationale aux redoutables Forces de Soutien Rapide (FSR), une milice paramilitaire comptant environ 120 000 combattants. Ce conflit fratricide survient dans le sillage de la révolution de 2018-2019 qui a abouti au renversement du dictateur Omar El-Bechir, maître du pays depuis 1989. Ironie du sort, l’armée, censée incarner la protection du peuple, s’est liguée aux FSR pour confisquer le pouvoir et museler toute velléité de contestation civile.

Aux racines de ce déchirement gît la volonté de l’armée d’intégrer les FSR en son sein, une manœuvre sournoise visant à saper leur indépendance et à asseoir sa domination. Cette stratégie a toutefois attisé les ambitions du chef des FSR, qui nourrissait secrètement l’espoir de s’emparer des rênes de l’armée par une voie plus insidieuse. .

Le Soudan au cœur d’une crise aux ramifications internationales

La crise  Soudan ne se limite pas à ses frontières nationales, mais s’étend désormais à l’échelle internationale, attirant l’intervention directe ou indirecte de nombreux acteurs étatiques. Mus par des intérêts stratégiques et économiques divergents, ces pays fournissent aux belligérants un soutien multiforme, alimentant ainsi la spirale de violence et entravant les efforts de paix.

Parmi les acteurs clés figurent le groupe Wagner, société militaire privée russe étroitement liée aux FSR. Ce dernier s’est solidement implanté au Soudan, troquant l’or soudanais contre des armes russes, contribuant ainsi à la militarisation du conflit et à l’exploitation des ressources naturelles du pays. Les Émirats Arabes Unis se révèlent également être un acteur important, soutenant discrètement les FSR sous couvert d’aide humanitaire, illustrant la complexité des enjeux géopolitiques qui sous-tendent ce conflit.

Les conséquences de cette guerre civile sont dévastatrices pour la population soudanaise. Selon les estimations des Nations Unies, 8 millions de personnes ont été contraintes de fuir leur foyer, dont 1,5 million vers les pays voisins, cherchant refuge loin des massacres et des abus sexuels qui gangrènent le pays. Face à une telle catastrophe humanitaire, l’aide internationale peine à se frayer un chemin jusqu’aux populations les plus isolées, laissant 18 millions de Soudanais en situation d’insécurité alimentaire et menaçant 5 millions d’autres d’une famine imminente.

La crise humanitaire et le risque de génocide au Soudan, où les violences des milices contre les minorités noires Le Darfour, une région martyrisée : analyse d’une situation humanitaire alarmante

Le Darfour, déjà meurtri par un génocide qui a débuté en 2003 et dont le bilan s’élève à un nombre effroyable de victimes, oscillant entre 100 000 et 300 000 âmes perdues, se retrouve une nouvelle fois en proie aux affres de la violence. Des témoignages accablants, étayés par des vidéos insoutenables, font état d’une persécution ciblée à l’encontre de la minorité Massalit, marquée par des exécutions massives perpétrées lors de la prise de la ville d’Ardamata.

El-Fasher, dernière grande ville du Darfour encore sous le contrôle de l’armée, se trouve assiégée par les FSR, plongeant la région dans un climat de terreur et d’incertitude. La bataille pour l’accès à l’eau, ressource vitale indispensable à la survie des populations, devient un enjeu crucial. Sans cette denrée précieuse, la ville, déjà en proie à la famine, risque de succomber, faisant craindre une nouvelle vague de purges ethniques d’une ampleur insoutenable.

Le Soudan face à l’horreur : un appel urgent à l’action de la communauté internationale

Les forces des FSR se livrent à des actes d’une barbarie inouïe, ciblant systématiquement les femmes et les filles issues des minorités. Ces dernières sont victimes de sévices et de viols d’une violence insupportable, constituant des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. En parallèle, l’attention de la communauté internationale se focalise sur d’autres théâtres de conflits, en Ukraine et à Gaza, occultant ainsi des tragédies d’une ampleur similaire qui se déroulent au Soudan, loin des regards et des consciences.

Le Soudan est plongé dans une crise d’une gravité sans précédent. Le spectre d’un nouveau génocide hante la région du Darfour, où les premières exactions de masse se commettent dans l’indifférence quasi générale, loin des caméras et de la couverture médiatique. Il est impératif que la communauté internationale prenne la mesure de l’horreur qui se déroule au Soudan et agisse de manière résolue pour prévenir une catastrophe humanitaire aux conséquences ravageuses.

La BOAD et Africa50 s’engagent à financer un avenir durable en Afrique

En marge des Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (AfDBAM2024), une rencontre de haut niveau a eu lieu entre le président de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), M. Serge Ekué, et M. Alain Ebobissé, directeur général d’Africa50. Par ailleurs, cette réunion a été l’occasion de discuter des opportunités de projets d’infrastructures et d’énergie verte, ainsi que de la capacité de la BOAD, avec ses partenaires, à mobiliser des investissements pour financer ces initiatives.

De surcroît, les deux dirigeants ont accordé une grande importance au développement de projets bancables, tels que des infrastructures résistantes au changement climatique, afin de favoriser la croissance durable et la transition énergétique. En outre, la collaboration vise à combler le déficit significatif de financement des infrastructures en Afrique, en fournissant des investissements rapides et efficaces pour répondre aux besoins croissants de développement du continent.

Financement des infrastructures vertes en Afrique : La BOAD et Africa50 signent un accord de collaborationEn parallèle, lors d’un autre échange fructueux, Mme Yacine Fal, représentante spéciale du président de l’AfDB Group auprès de l’Africa Investment Forum (AIF), a présenté les cinq piliers stratégiques de l’initiative. Effectivement, ces piliers comprennent la plateforme, le marché, les journées du marché, le suivi des transactions et l’environnement de connaissance, tous conçus pour faire avancer les projets jusqu’à leur stade bancable, lever des capitaux et accélérer la clôture financière des transactions.

Finalement, la BOAD a été invitée à participer aux prochains Market Days de l’AIF qui se tiendront à Rabat, au Maroc, en décembre 2024. Cet événement majeur rassemblera des investisseurs, des sponsors de transactions, des chefs de gouvernement et des institutions de financement du développement pour faire avancer les transactions prêtes à l’investissement.

Niger : L’Allemagne maintient sa présence militaire

Niamey, Niger – Face à des changements stratégiques dans la région, l’Allemagne a officialisé sa décision de maintenir sa présence militaire à Niamey, la capitale du Niger. Cet accord temporaire conclu avec le gouvernement nigérien permettra à l’Allemagne de conserver sa base opérationnelle au-delà du 31 mai, date à laquelle l’Union européenne mettra fin à sa mission militaire dans le pays.

Une base stratégique pour les opérations régionales

Selon un communiqué du ministère allemand de la Défense, cet accord temporaire permettra à l’Allemagne de maintenir sa base aérienne de Niamey, qui sert de plateforme logistique cruciale pour les opérations allemandes au Mali voisin depuis 2013. Cette base a notamment joué un rôle important dans le cadre de la MINUSMA, la mission de maintien de la paix des Nations unies au Mali.

Vers un nouvel accord permanent ?

Malgré le retrait des troupes allemandes du Mali fin 2023, la base de Niamey demeure un élément central de la stratégie régionale de l’Allemagne. Le futur de cette installation militaire reste néanmoins incertain, les détails des plans de Berlin n’ayant pas été dévoilés pour le moment. Le ministère allemand de la Défense a toutefois souligné que cet accord temporaire ouvre la voie à la négociation d’un nouvel accord qui autoriserait de manière plus permanente la présence militaire allemande au Niger.

Une présence militaire réduite dans un contexte en évolution

En attendant la conclusion d’un nouvel accord, la base de Niamey continuera de fonctionner avec un effectif réduit. Cette réduction des effectifs pourrait marquer le début d’une nouvelle phase de l’engagement militaire allemand en Afrique de l’Ouest. Ce développement soulève des questions sur l’évolution des engagements internationaux en matière de sécurité dans la région et sur le rôle que l’Allemagne envisage de jouer dans ce contexte en pleine mutation.

UEMOA : Dialogue stratégique pour une économie résiliente

Bamako, 28 mai 2024 – Le Président de la Commission de l’UEMOA, Abdoulaye DIOP, et le Ministre de l’Économie et des Finances du Mali, Alousséni SANOU, se sont réunis aujourd’hui à Bamako pour examiner les défis et perspectives de l’union économique.

Une économie résiliente face aux défis internationaux

Malgré un contexte international difficile, l’économie malienne a démontré une résilience remarquable, reflétant ainsi la solidité de l’ensemble de l’union. Les discussions ont porté sur la performance de l’économie malienne et les perspectives d’avenir.

Engagement pour une intégration régionale renforcée

Alousséni SANOU a réaffirmé son engagement à travailler de concert avec la Commission de l’UEMOA pour la prospérité de l’intégration régionale. Il salue l’initiative du Président DIOP d’organiser ce dialogue stratégique.

Collaboration interdépartementale au service de l’UEMOA

Cette séance de travail a également vu la participation du Commissaire Lassine BOUARE et de Mamadou Moustapha BARRO. Leur présence souligne l’importance de la collaboration interdépartementale pour l’avancement de l’UEMOA.

Vers un avenir prometteur pour l’Union économique et monétaire ouest-africaine est

La réunion de Bamako ouvre la voie aux futures discussions stratégiques et aux actions concertées pour renforcer l’économie de l’UEMOA. Elle témoigne de la détermination des dirigeants à surmonter les défis économiques régionaux et à saisir les opportunités pour un avenir prospère et stable.

Autonomie financière en santé : l’Afrique vers un avenir prometteur

L’Assemblée mondiale de la santé sonne l’alerte : pour exploiter pleinement son dividende démographique, l’Afrique doit impérativement s’affranchir de la dépendance financière en matière de santé. Cette transition stratégique repositionne la santé non plus comme une charge, mais comme un investissement crucial pour le développement du capital humain.

Combattre le paludisme : un défi crucial

Malgré des progrès notables, le paludisme reste un fléau majeur sur le continent africain. Face à ce constat, l’Union africaine, par le biais de son Groupe de haut niveau sur les technologies émergentes (APET), se mobilise pour adopter des solutions innovantes. Leur dernier rapport sur les « Gene Drives » démontre des avancées significatives vers l’éradication du paludisme en Afrique.

Innovation et collaboration : piliers de la durabilité

La pérennisation du financement de la santé en Afrique repose sur des institutions solides, une collaboration intersectorielle et un apprentissage mutuel. Des modèles innovants sont explorés pour élargir l’assiette fiscale, garantissant ainsi un financement plus conséquent et durable de la santé.

Locale de production pour une indépendance accrue

Lors d’un événement parallèle à la 77ème Assemblée mondiale de la santé, organisée par Africa CDC, Chimwemwe Chamdimba a mis en lumière les initiatives de l’AMRH visant à harmoniser les directives techniques pour la fabrication locale de produits médicaux. Cette démarche est essentielle pour réduire la dépendance aux importations et faciliter l’accès à des traitements sûrs et abordables.

L’Afrique se trouve à un moment charnière. En mettant l’accent sur l’autonomie financière et l’innovation en matière de santé, le continent peut non seulement combattre efficacement des maladies comme le paludisme, mais aussi assurer un avenir prospère pour ses habitants.

Niger : Vers un système carcéral plus humain avec le PRESPEN

Dans un élan de solidarité internationale, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) au Niger, avec le soutien financier des Pays-Bas, a lancé une initiative ambitieuse visant à transformer le système pénitentiaire du pays. Le programme de renforcement du système pénitentiaire du Niger (PRESPEN), déployé sur une période de cinq ans, est le fruit d’une collaboration étroite avec le Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme (HCDH) et le ministère de la Justice du Niger. Ce programme ambitieux vise un double objectif : améliorer les conditions de détention et faciliter la réinsertion sociale et professionnelle des détenus.

PRESPEN : Transformer le système pénitentiaire du Niger pour un avenir plus juste et plus humain, une initiative des Pays-Bas et du PNUDDes réalisations concrètes pour un impact tangible

Le PRESPEN a déjà réalisé des avancées significatives, notamment en améliorant l’accès à l’eau potable pour près de 13 000 détenus répartis dans 41 établissements pénitentiaires à travers le Niger. Cette vitalité a été rendue possible grâce à la construction de 22 fourrages et châteaux d’eau. En outre, le programme a mis en place des formations et un accompagnement sur mesure pour les détenus, leur offrant des compétences et des outils nécessaires pour une réinsertion sociale réussie après leur libération.

Vers un système pénitentiaire plus humain et efficace

Ces efforts s’inscrivent dans une démarche plus large de réforme du système pénitentiaire visant à respecter la dignité humaine et à réduire la récidive. En fournissant des conditions de vie décentes et en préparant les détenus à une transition en douceur vers la société, le PRESPEN espère non seulement améliorer la vie des individus concernés, mais aussi contribuer à la sécurité et à la stabilité de la société nigérienne dans son ensemble.

PRESPEN : Transformer le système pénitentiaire du Niger pour un avenir plus juste et plus humain, une initiative des Pays-Bas et du PNUDPRESPEN :Un modèle de réforme pénitentiaire apprécié par la communauté internationale

Diverses organisations de défense des Droits de l’homme ont salué l’initiative en tant que modèle de réforme pénitentiaire, mettant en évidence l’importance de la coopération internationale dans la promotion des droits humains et du développement durable. Avec la poursuite de ce programme, le PNUD Niger et ses partenaires aspirent à établir une norme pour les réformes pénitentiaires en Afrique et ailleurs, en mettant l’accent sur l’humanité et la réhabilitation plutôt que sur la punition seule.

Une lueur d’espoir pour un avenir meilleur

En conclusion, le PRESPEN se présente comme une lueur d’espoir pour les détenus au Niger en leur offrant une chance de rédemption et une opportunité de contribuer positivement à la société après leur peine. C’est une initiative qui mérite reconnaissance et soutien car elle représente un pas en avant vers un système judiciaire plus juste et plus humain.

Niger : la ferme pénitentiaire de Daikiana, un modèle de réinsertion 

Dans une initiative remarquable pour la réhabilitation et la réinsertion des détenus, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) au Niger, avec le soutien des Pays-Bas, a lancé un projet agricole innovant à Daikiana.  En effet, cette ferme pénitentiaire, étendue sur 12 hectares, n’est pas seulement une exploitation agricole ordinaire; elle représente un espoir et une nouvelle opportunité pour les détenus de se réintégrer dans la société avec des compétences valorisables et une expérience professionnelle significative.

Trois axes majeurs pour une réhabilitation complète

Le projet se concentre sur trois domaines principaux :

  • Riziculture : La culture du riz, couvrant une superficie de 12 hectares, offre non seulement une formation pratique en agriculture, mais contribue également à l’autosuffisance alimentaire de la région.
  • Pisciculture : Cette activité enseigne aux détenus les techniques d’élevage de poissons, une compétence précieuse dans une économie qui valorise de plus en plus la durabilité et l’autonomie alimentaire.
  • Aviculture : Un élevage impressionnant de 5000 poules pondeuses. L’élevage de poules pondeuses permet non seulement de produire des œufs pour la consommation locale, mais aussi de fournir aux détenus des compétences en gestion avicole.

La ferme pénitentiaire, étendue sur 12 hectares, n'est pas seulement une exploitation agricole ordinaire; elle représente un espoirLa ferme pénitentiaire de Daikiana : Un impact qui s’étend au-delà des murs de la prison

Par ailleurs, L’impact de la ferme pénitentiaire de Daikiana dépasse les murs de la prison. Elle sert de modèle pour des initiatives similaires dans d’autres régions, montrant comment l’agriculture et l’éducation peuvent jouer un rôle clé dans la réforme pénitentiaire. En intégrant les détenus dans des activités productives, le projet favorise une vision plus humaine et efficace de la justice, où la punition laisse place à la réhabilitation et à l’espoir d’un avenir meilleur.

La ferme pénitentiaire de Daikiana est également une lueur d’espoir dans le système pénitentiaire du Niger. Elle illustre parfaitement comment des partenariats internationaux, une planification soignée et une exécution dévouée peuvent transformer la vie des individus et, par extension, de la communauté dans son ensemble. C’est une histoire qui mérite d’être racontée et un exemple à suivre pour les initiatives de développement à travers le monde.