juillet 2024 - Page 9 sur 9 - Journal du niger

La BOAD promet des investissements massifs au Niger

Niamey, le 1er juillet 2024 – Le Premier ministre nigérien, M. Mahaman Ali Lamine Zeine, a reçu ce lundi en audience une délégation de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), conduite par M. Oumar Tembely, Directeur du département Energie et Ressources Naturelles de la BOAD. Cette rencontre a permis de réaffirmer l’engagement de la banque à soutenir le développement du Niger à travers des investissements dans des secteurs clés.

Priorité à la sécurité alimentaire, à l’énergie et aux infrastructures

Au cours de l’entretien, M. Tembely a indiqué que la BOAD est en mission au Niger pour « voir les projets financés et programmer de nouvelles opérations ». Il a souligné que le Premier ministre a identifié trois secteurs prioritaires pour les investissements de la BOAD :

  • La sécurité alimentaire et la transformation des produits agricoles : La BOAD entend appuyer le Niger dans ses efforts pour accroître sa production agricole et améliorer la transformation des produits locaux.
  • L’accès à l’énergie : L’institution financière régionale contribuera à l’électrification du Niger en soutenant des projets de production, de transport et de distribution d’électricité.
  • Les infrastructures routières et l’économie numérique : La BOAD financera aussi  la construction et la réhabilitation de routes pour faciliter la circulation des biens et des personnes, et soutiendra le développement du secteur numérique au Niger.

Des investissements dans d’autres secteurs également envisagés par La BOAD

Outre ces trois priorités, M. Tembely a également mentionné que la BOAD pourrait investir dans d’autres secteurs tels que la santé, l’éducation et les logements sociaux, en fonction des besoins exprimés par les autorités nigériennes.

Le plan Djoliba : une feuille de route pour les investissements de la BOAD

Le directeur du département Energie et Ressources Naturelles de la BOAD a rappelé que le plan Djoliba, qui constitue la boussole des interventions de la banque, prévoit 3 300 milliards de FCFA d’investissements sur la période 2021-2025 dans l’ensemble des pays membres de l’UEMOA. Le Niger, en tant que membre du syndicat, bénéficiera d’une part importante de ces investissements.

Dans les prochains jours, la  Banque Ouest Africaine de Développement et les ministères sectoriels nigériens collaboreront pour identifier les projets concrets qui recevront un  financement  de la banque. L’objectif est de sélectionner également des projets à fort impact sur le développement du Niger et le bien-être de ses populations.

Tahoua : début des semis humides dans 74% des villages agricoles

Tahoua, Niger – La campagne agricole bat son plein dans la région de Tahoua, pilier de l’agriculture nigérienne. Les semi-humides du mil ont débuté dans 1470 des 1992 villages agricoles, soit un taux de 73,80 %, légèrement inférieur à l’année dernière. Cette opération cruciale pour la sécurité alimentaire concerne 12 départements et la ville de Tahoua, avec une répartition variée allant de 78 villages dans le département de Tahoua à 370 villages dans celui de Madaoua.

Des semis en cours et des innovations culturelles

Les efforts conjugués des agriculteurs ont permis à trois départements de finaliser leurs semis, tandis que d’autres, comme Keita, ont connu des avortements de semis dans certains villages. En parallèle, près de la moitié des villages ont également semé du sorgho, une autre culture essentielle, avec un taux de réussite en augmentation par rapport à l’année dernière.

L’innovation est également au rendez-vous, avec le début des semis de légumineuses telles que le niébé et l’arachide, contribuant ainsi à la diversification de la production agricole. Sur le plan phénologique, la majorité des cultures de mil sont au stade de levée, tandis qu’une petite partie a atteint le stade de taille.

Situation alimentaire contrastée et défis à relever

Les prix des céréales sont en hausse par rapport à la décennie précédente dans la situation alimentaire. Les prix du riz, du niébé, de l’arachide et de l’oignon sont inchangés, tandis que le sorgho, le mil et le maïs ont légèrement augmenté de 0,1 %, à la différence du sésame et du blé qui connaissent une diminution.

Cependant, les défis persistent. Le département de Madaoua a signalé l’apparition d’ennemis des cultures affectant le mil et le sorgho. Face à cette menace, la Direction régionale de l’Agriculture a déjà pris des mesures pour traiter les zones touchées, offrant ainsi une perspective positive pour la récolte à venir.

Le dynamisme agricole au cœur du tissu socio-économique

Ce dynamisme agricole témoigne de la résilience et de la capacité d’adaptation des communautés rurales face aux aléas climatiques et aux défis agronomiques. Il souligne également l’importance cruciale de l’agriculture dans le tissu économique et social de la région de Tahoua.

Niger : La Banque mondiale injecte 350 millions USD pour la modernisation de l’agriculture et de l’élevage

Niamey, Niger – 1er juillet 2024 – La Banque mondiale a accordé un financement de 350 millions de dollars américains au Niger pour soutenir la modernisation des secteurs de l’agriculture et de l’élevage. Ce financement, approuvé dans le cadre de la première phase du Projet de modernisation de l’élevage et de l’agriculture (PMA), vise à renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle du pays et à améliorer les moyens de subsistance des populations rurales.

Un coup de pouce de la Banque Mondiale pour l’économie nigériane

En outre, l’agriculture joue un rôle crucial dans l’économie nigériane, employant plus de 80% de la population et contribuant à près de 40% du PIB. Ce financement de la Banque mondiale permettra d’introduire des technologies et des innovations climato-intelligentes, de développer des systèmes d’irrigation performants et de promouvoir des pratiques agricoles et pastorales durables.

Impact attendu : Sécurité alimentaire renforcée et résilience accrue

Le projet devrait avoir un impact positif significatif sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Niger. La Banque mondiale estime que 5 millions de Nigériens verront leur sécurité alimentaire renforcée, tandis que 3 millions d’entre eux accroîtront leur résilience face aux aléas climatiques. Ce projet contribuera également à réduire la pauvreté et à améliorer les conditions de vie des populations rurales.

Un engagement pour le développement durable

Ce financement de la Banque mondiale témoigne de l’engagement de l’institution financière à soutenir le développement durable du Niger. Il s’inscrit dans le cadre d’un effort plus large visant à aider le pays à surmonter ses défis structurels et environnementaux, notamment le changement climatique.

Vers un avenir

En investissant dans l’agriculture et l’élevage, la Banque mondiale contribue à la construction d’un avenir plus prospère pour le Niger. Ce financement est un bouffé d’espoir pour le pays, qui ouvre la voie à une sécurité alimentaire renforcée, à une réduction de la pauvreté et à une meilleure résilience face aux chocs climatiques.