septembre 2024 - Page 4 sur 6 - Journal du niger

Les Puma M36 : un refus américain qui fait du bruit

Dans une évolution surprenante des alliances militaires en Afrique de l’Ouest, le Bénin et la Côte d’Ivoire se préparent à accueillir un don de 38 véhicules blindés Puma M36, initialement destinés au Niger. En effet, cette décision fait suite à la cessation de la coopération militaire entre le Niger et les États-Unis, orchestrée par le général Abdourahmane Tchiani.

Le programme Africa Peacekeeping, conçu pour renforcer la stabilité régionale, se trouve au cœur de cette redistribution stratégique. Les véhicules, d’une valeur estimée à 20 millions d’euros, représentent un appui non négligeable pour les forces armées bénéficiaires. Le retrait du Niger du programme soulève des questions sur l’équilibre des pouvoirs et la sécurité dans la région.

Pour le Bénin et la Côte d’Ivoire, ce transfert matériel est une aubaine. Les Forces armées béninoises (FAB) et les Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI) verront leur capacité de transport de troupes renforcée, ce qui pourrait avoir des répercussions positives sur leurs opérations de maintien de la paix et de sécurité intérieure.

La réaction du Ghana, également intéressé par le programme, reste à observer. Les implications de ce don de véhicules blindés Puma M36 pour les dynamiques régionales et les relations entre les pays africains et les États-Unis seront suivies de près par les analystes et pourraient préfigurer de nouveaux alignements stratégiques en Afrique de l’Ouest.

En conclusion, ce réalignement des ressources militaires américaines en Afrique de l’Ouest pourrait marquer un nouveau chapitre dans la politique de défense de la région. Alors que le Bénin et la Côte d’Ivoire se préparent à intégrer ces nouveaux équipements dans leurs arsenaux, l’impact de ce geste sur la coopération internationale et la stabilité régionale reste à déterminer.

Niger : Les jeunes, nouveaux acteurs de la sécurité

Niamey, 10 septembre 2024 – Une nouvelle génération d’acteurs de la sécurité est en train d’émerger au Niger. Grâce à un partenariat inédit entre le Centre pour le Contrôle Démocratique des Forces Armées (DCAF), le gouvernement nigérien et les Pays-Bas, plus de 60 jeunes Nigériens sont en passe de devenir les ambassadeurs d’une nouvelle approche de la sécurité dans leur pays.

Lancée ce mardi, cette formation ambitieuse vise à doter ces jeunes des outils nécessaires pour promouvoir une gouvernance du secteur de la sécurité (GSS) plus transparente et plus inclusive. Au-delà des connaissances théoriques, l’objectif est de favoriser un dialogue constructif entre les jeunes et les forces de l’ordre, afin de bâtir ensemble un avenir plus sûr.

« En investissant dans la jeunesse, nous investissons dans l’avenir de notre pays », a déclaré le représentant DCAF . Cette initiative s’inscrit dans un contexte où la sécurité est devenue une préoccupation majeure à l’échelle mondiale. Les Pays-Bas, en soutenant ce projet, réaffirment leur engagement en faveur d’un développement durable et d’une paix pérenne.

En formant des formateurs, cette initiative vise à créer un effet boule de neige. Chaque jeune participant deviendra à son tour un acteur clé de ce changement, en partageant ses connaissances avec sa communauté. C’est une approche novatrice qui reconnaît le rôle fondamental de la jeunesse dans la construction d’un avenir meilleur.

Le Niger, comme de nombreux pays, fait face à des défis sécuritaires complexes. Mais en misant sur la jeunesse et en favorisant un dialogue constructif, le pays dispose désormais d’un atout majeur pour faire face à ces défis.

En bref, Cette initiative est une preuve que la sécurité n’est plus l’affaire exclusive des professionnels. Les jeunes Nigériens, en devenant les acteurs de leur propre sécurité, écrivent une nouvelle page de l’histoire de leur pays.

Niamey : Les experts se réunissent face aux défis climatiques   

Niamey , le 9 septembre 2024—Les changements climatiques frappent de plein fouet l’Afrique de l’Ouest et le Sahel. Pour faire face à cette urgence, le Comité Permanent Inter-États de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS) a organisé, du 9 au 11 septembre 2024 à Niamey, sa 3ème Conférence internationale sur les changements climatiques.

Réunis au Niger, des experts de toute la région débattent  des enjeux liés aux événements climatiques extrêmes, notamment les inondations qui ont causé d’importants dégâts ces derniers mois. Le ministre coordonnateur du CILSS, Keda Ballah, qui préside cette conférence, a souligné l’urgence d’agir face à cette situation qui menace la sécurité alimentaire et la stabilité de la région.

« L’Afrique subsaharienne est l’une des régions les plus vulnérables aux effets pervers des changements climatiques », a-t-il alerté. Les participants à la conférence ont reconnu la nécessité de renforcer la coopération régionale pour faire face à ces défis.

Les enjeux de la conférence sur les changements climatiques 

Durant 3 jours, les discussions porteront sur plusieurs thématiques clés : changement climatique, inondation, insécurité alimentaire et nutritionnelle. A cet effet Le ministre a souligné l’ampleur des inondations catastrophiques et une insécurité alimentaire et nutritionnelle presque systémique, qui devient de plus en plus alarmante, affectant près de 28 millions de personnes dans la région sahélienne et en Afrique de l’Ouest.

M. Keda Ballah affirme que,  les recherches récentes du CILSS et les conclusions du dernier rapport du GIEC, l’Afrique subsaharienne, et plus particulièrement l’Afrique de l’Ouest, figure parmi les zones les plus affectées par les conséquences néfastes du changement climatique. Ce dernier se traduit par des événements météorologiques et climatiques extrêmes, actuellement observés.

Il a aussi fait savoir que la région a subi des précipitations sans précédent cette année, causant des destructions massives. En réponse, les services de protection civile et les organisations humanitaires s’efforcent de fournir une aide variée aux personnes affectées. Enfin, il a déclaré que malgré les actions entreprises par les gouvernements pour s’adapter et atténuer les émissions de gaz à effet de serre, les résultats en termes de résilience restent en deçà des attentes.

Les défis à relever

Le ministre coordonnateur du CILSS a identifié plusieurs défis majeurs auxquels la région est confrontée :

  • L’insuffisance des investissements dans les projets d’adaptation
  • La faible prise en compte des enjeux climatiques dans les politiques publiques
  • La vulnérabilité des populations face aux catastrophes naturelles

Il a souligné l’importance de renforcer nos politiques publiques pour mieux gérer les crises résultant de catastrophes naturelles, qui sont appelées à devenir plus fréquentes.

Les solutions envisagées

Pour faire face à ces défis, les participants à la conférence ont appelé à :

  • Renforcer la coopération régionale
  • Améliorer la coordination entre les différents acteurs
  • Investir dans la recherche et le développement
  • Sensibiliser les populations aux enjeux climatiques

Dans un appel urgent, le Ministre Coordonnateur du CILSS a souligné l’importance cruciale d’une collaboration étendue et d’un soutien mutuel entre les institutions régionales, les États et les centres de recherche. Cette union est essentielle pour prévoir les risques climatiques imminents et renforcer la résilience de nos communautés face à l’instabilité et aux modifications du climat.

En bref, la 3ème Conférence internationale sur les changements climatiques a souligné l’urgence d’agir pour faire face aux défis climatiques qui pèsent sur l’Afrique de l’Ouest et le Sahel. Les participants ont appelé à une mobilisation sans précédent pour renforcer la résilience des populations et des écosystèmes. Si le chemin est encore long, cette conférence a été un moment fort de mobilisation et de coopération. Les décisions prises aujourd’hui auront un impact sur l’avenir de la région. Il est de notre responsabilité de saisir cette opportunité pour construire un avenir plus durable.

Démoustication de Niamey : Opération zéro paludisme

Niamey, le cœur vibrant du Niger, se mobilise dans une lutte proactive contre le paludisme, cette maladie endémique qui menace la santé de ses habitants chaque année avec l’arrivée des pluies. En ce 9 septembre 2024, la ville a annoncé le lancement d’une campagne de démoustication d’envergure, une mesure préventive visant à endiguer la prolifération des moustiques, vecteurs de cette affection redoutée. Cette initiative, qui débute aujourd’hui, est une réponse directe aux risques sanitaires accrus par les eaux stagnantes et les conditions insalubres exacerbées par la saison pluvieuse.

Démoustication : La Grande Offensive Préventive Contre le Paludisme

L’opération, orchestrée avec minutie par l’Administration de la ville, se déploiera chaque soir à partir de 19 heures, moment où les rues s’animent d’une activité différente, celle des équipes de démoustication arpentant les quartiers pour diffuser des traitements anti-moustiques. L’Administrateur Délégué de Niamey, conscient de l’importance de la participation citoyenne, appelle à la vigilance et à la coopération des résidents. Il insiste sur la nécessité de protéger nourriture et boissons durant ces interventions, afin de préserver la santé de tous tout en éradiquant le fléau des moustiques.

Cette campagne ne se limite pas à une simple pulvérisation insecticide; elle s’inscrit dans un programme plus vaste de mesures sanitaires et éducatives. Des ateliers de sensibilisation aux pratiques préventives, des distributions de moustiquaires imprégnées et des actions de nettoyage des zones à risque sont également prévus. L’objectif est clair : réduire significativement l’incidence du paludisme à Niamey et offrir aux citoyens un environnement plus sain.

Alors que la ville s’apprête à recevoir les bienfaits des pluies sous forme de récoltes abondantes, elle doit aussi faire face aux défis sanitaires qu’elles apportent. La détermination de Niamey à préserver la santé publique se manifeste par cette campagne, qui, au-delà de lutter contre le paludisme, reflète un engagement envers le bien-être de ses habitants. L’Administrateur Délégué souligne que la réussite de cette initiative repose sur l’engagement communautaire; chaque habitant est un acteur clé dans cette bataille pour la santé.

En somme, Niamey se dresse résolument contre le paludisme, armée d’une stratégie globale et de la solidarité de ses résidents. Cette campagne de démoustication représente non seulement une mesure d’urgence, mais aussi un pas en avant vers un avenir où la santé publique constitue une priorité. Dans cet avenir, nous accueillerons chaque saison des pluies sans crainte et le paludisme ne sera plus qu’un lointain souvenir.

Kouré 2024 : La jeunesse nigérienne en exaltation lors d’une excursion éducative

Kouré , le 9 septembre 2024- L’effervescence était palpable le 8 septembre 2024, alors que les étudiants de la diaspora nigérienne se rassemblaient pour une aventure hors du commun. Initié par le Conseil Général des Sections de l’Extérieur de l’Université du Sahel du Niger (USN), cette journée d’excursion à Kouré organisée par le Ministre de l’artisanat et du tourisme du Niger s’inscrit dans le cadre des festivités de la Semaine de la Diaspora Estudiantine, une initiative annuelle qui vise à renforcer les liens entre les étudiants nigériens à travers le monde.

La semaine dédiée à la diaspora étudiante du Niger a été marquée par un moment inoubliable : une sortie pédagogique à Kouré. Kouré: La Diaspora Estudiantine à la rencontre des dernières girafes d’Afrique de l’Ouest

L’excursion à Kouré, un village pittoresque connu pour sa proximité avec les dernières girafes d’Afrique de l’Ouest, a offert aux étudiants une occasion unique de se reconnecter avec leur patrimoine naturel et culturel. Cet événement a non seulement permis de tisser des liens entre les étudiants de divers horizons, mais a également servi de plateforme pour discuter des enjeux actuels et futurs de la diaspora.

Le programme de la journée était riche et varié, incluant des visites guidées, des ateliers éducatifs et des discussions en groupe. Les étudiants ont pu échanger avec des experts en conservation de la faune, en développement durable et en culture nigérienne, enrichissant ainsi leur compréhension et leur appréciation de l’environnement unique de Kouré.

La semaine dédiée à la diaspora étudiante du Niger a été marquée par un moment inoubliable : une sortie pédagogique à Kouré. L’initiative a été saluée par les participants comme un exemple remarquable de l’engagement de l’USN envers ses étudiants, démontrant l’importance accordée à l’expérience éducative au-delà des salles de classe. L’excursion a également mis en lumière le rôle crucial que joue la diaspora dans le développement du Niger, soulignant la nécessité de maintenir des liens solides entre les étudiants, peu importe où ils se trouvent dans le monde.

Alors que le soleil se couchait sur Kouré, les étudiants sont repartis avec des souvenirs inoubliables et une nouvelle perspective sur leur rôle en tant que membres de la diaspora nigérienne. Cette journée restera gravée dans les annales de l’USN comme un moment de célébration, d’apprentissage et de solidarité, incarnant l’esprit de la Semaine de la Diaspora Estudiantine du Niger.

Élection anticipée : vote de la Diaspora algérienne au Niger

Niamey , le 06 septembre 2024- La diaspora algérienne au Niger marque l’histoire en participant à l’ élection présidentielle anticipée de leur pays. Depuis le 3 septembre, ils se rendent aux urnes dans des lieux symboliques tels que l’ambassade à Niamey et le consulat à Agadez, ainsi que dans des bureaux de vote itinérants à Tahoua et Tchintabaraden. Cet acte de citoyenneté, accompli loin de l’Algérie, témoigne de l’engagement profond de la communauté pour l’avenir de leur nation.

Algérie: Une élection présidentielle sous le signe de l’indépendance et de la transparence

Par ailleurs,  l’Algérie se trouve à la croisée des chemins avec trois prétendants à la magistrature suprême. Le président en exercice, Abelmajid Tebboune, brigue un nouveau mandat en tant qu’indépendant, défiant Youcef Aouchide du Front des forces socialistes et Abdelaali Hassani du Mouvement de la Société pour la paix. Cette élection qui se poursuit jusqu’au 7 septembre, est très déterminante pour la stabilité de l’Algérie , suscite une attente fébrile chez la population  désireuse de participer à la détermination de son avenir politique.

Dans cet esprit de participation citoyenne, l’Ambassade d’Algérie à Niamey a mis en œuvre une série de mesures rigoureuses pour garantir l’exercice du droit de vote des Algériens résidant au Niger. L’Autorité Nationale Indépendante des Elections (ANIE) est quant à elle mobilisée pour assurer l’intégrité du vote, en veillant scrupuleusement à l’impartialité, la neutralité et la transparence du processus électoral.

 Consolidation démocratique en Algérie : l’ANIE au cœur du processus électoral

En plus, l’Algérie franchit une étape significative dans la consolidation de ses structures démocratiques grâce à l’engagement résolu de l’Autorité Nationale Indépendante des Élections (ANIE). Cela donne aux élections une légitimité et assure le respect de la décision autonome des citoyens. L’ANIE, en garantissant la transparence et l’intégrité du scrutin, contribue activement à l’édification d’un socle démocratique solide pour l’Algérie.

Dans un élan de reconnaissance, le vice-président de la Commission électorale a tenu à remercier le gouvernement du Niger pour son appui indéfectible, reflet d’une fraternité et d’une amitié profondes entre les deux nations. Cette collaboration exemplaire met en lumière le rôle crucial de la solidarité et de l’entente cordiale entre voisins pour le succès des initiatives démocratiques d’envergure.

En bref, L’élection présidentielle en Algérie est un moment clé qui démontre la force de la démocratie et l’importance de la participation citoyenne. Le vote de la diaspora algérienne, y compris au Niger, souligne l’engagement des Algériens du monde entier envers leur patrie. Cette mobilisation est un témoignage vibrant de la volonté populaire et de l’aspiration à un avenir meilleur, guidé par les choix et les voix de millions d’individus. C’est une affirmation puissante de la solidarité et de l’unité nationale, transcendant les frontières géographiques.

CORAF : Prix de l’Innovation Agricole Abdoulaye TOURE

JDN, le 06 septembre 2024 Dans un élan de reconnaissance et de célébration de l’excellence en recherche agricole, le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricole (CORAF) a annoncé le lancement du prestigieux « Prix de l’innovation agricole Abdoulaye Touré ». En effet, ce prix, nommé en l’honneur d’Abdoulaye Touré, pionnier de la recherche agricole en Afrique, vise à encourager et à récompenser les esprits les plus brillants dans le domaine de l’agriculture.

Un Prix pour l’Avenir de l’Agriculture

Ouvert jusqu’au 19 septembre, le prix récompensera les individus et organisations qui, à travers leurs innovations, contribuent significativement à l’amélioration des conditions de vie des agriculteurs en Afrique de l’Ouest et du Centre. En outre ,  les lauréats seront ceux dont les travaux offrent des solutions concrètes aux défis de production et de productivité agricoles, aux risques climatiques croissants, et qui promeuvent un financement et un commerce agricoles durables.

Catégories et Critères d’Excellence

Le prix sera attribué dans trois catégories distinctes, chacune visant à adresser les aspects cruciaux de l’agriculture africaine : l’augmentation de la production et de la productivité, la réduction des risques climatiques, et l’instauration de systèmes de financement et de commerce équitables et pérennes.

Une Cérémonie de Remise Prestigieuse

La remise des prix se tiendra lors du Marché des innovations et technologies agricoles (MITA), un événement majeur prévu du 21 au 25 octobre 2024 à Lomé. Les gagnants se verront octroyer une subvention conséquente de 60 000 dollars US, soit environ 35,5 millions FCFA, pour soutenir leurs projets innovants et répondre ainsi aux problématiques de l’insécurité alimentaire et des défis agricoles de la région.

Un Partenariat Stratégique

En plus, le prix Abdoulaye Touré est le fruit d’une collaboration entre le CORAF et la Banque Mondiale, soulignant l’importance d’une approche unifiée pour le progrès agricole. Il représente également  un pas de géant vers la réalisation d’une agriculture africaine résiliente et prospère, capable de nourrir sa population et de s’épanouir sur la scène mondiale.

Appel à Candidatures

Les chercheurs, inventeurs et organisations intéressés doivent soumettre leurs candidatures pour rejoindre cette initiative remarquable. Pour plus d’informations et pour participer, les candidats peuvent suivre ce lien  pour accéder aux détails du concours et aux critères de sélection.

En bref, avec ce prix, le CORAF et ses partenaires réaffirment leur engagement envers l’innovation agricole et la reconnaissance des talents qui façonnent l’avenir de l’agriculture en Afrique de l’Ouest et du Centre. C’est une opportunité unique pour les acteurs du secteur de se distinguer et de contribuer à une vision commune : une agriculture africaine transformée, durable et florissante.

Pékin ouvre de nouveaux horizons pour l’Afrique au FOCAC 2024

Pékin,  6 septembre 2024 – Le 9ème Forum sur la coopération sino-africaine, qui s’est ouvert ce jeudi à Pékin, a été le théâtre de déclarations significatives de la part du président chinois Xi Jinping, marquant un tournant potentiel dans les relations sino-africaines. Avec la promesse d’un partenariat renforcé, le président Xi a mis en avant un projet ambitieux visant à ouvrir davantage le marché chinois aux pays africains.

La Chine a déclaré une exemption de droits de douane pour les pays les moins avancés qui entretiennent des relations diplomatiques avec elle, y compris 33 pays africains, parmi les annonces les plus notables. Cette initiative marque une étape clé dans une stratégie élargie de coopération en matière de sécurité. Elle se manifeste par l’annonce de l’Initiative de sécurité globale, qui s’appliquera sur le continent africain.

Le président chinois Xi Jinping annonce un partenariat renforcé et une exemption de droits de douane pour 33 pays africains

La Chine s’engage à fournir plus de 14 milliards de dollars en subventions d’assistance militaire, à former 6 000 militaires et 1 000 policiers et forces de l’ordre africains, et à inviter 500 jeunes militaires africains en Chine.  Ces mesures confirment l’engagement de la Chine à consolider sa position en tant que premier partenaire commercial de l’Afrique. En outre, le président Xi a promis une aide financière supplémentaire de 50 milliards de dollars au continent pour les trois années à venir, soulignant ainsi la profondeur et la continuité de l’engagement chinois envers l’Afrique.

Le Forum, qui prendra fin ce  6 septembre, est le plus grand événement diplomatique organisé par Pékin depuis la pandémie de Covid-19 et voit la participation de 25 dirigeants africains. Le monde regarde attentivement ce sommet, espérant des décisions qui redéfiniraient le paysage économique et politique de l’Afrique.

FOCAC 2024 : Le Mali et la Chine renforcent leurs liens

Pékin, 6 septembre 2024 – Le sommet du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) s’est ouvert avec des discours marquants de Son Excellence le Colonel Assimi GOÏTA, Président de la Transition du Mali, et de Xi JINPING, Président de la République populaire de Chine, qui ont tous deux exprimé un engagement ferme envers une coopération renforcée et respectueuse.

Engagement mutuel pour le développement

Le Colonel GOÏTA a souligné l’importance de la souveraineté et du respect mutuel dans les relations internationales, tout en remerciant la Chine pour son soutien constant, notamment dans la lutte contre le terrorisme. Il a mis en exergue les défis sécuritaires et économiques auxquels le Mali doit faire face, exacerbés par des ingérences extérieures et des pratiques néocoloniales. L’accent a été mis sur la nécessité d’une coopération sincère et équitable pour surmonter ces obstacles.

La Confédération des États du Sahel: Un nouvel horizon

Le discours du Président malien a également introduit la nouvelle Confédération des États du Sahel, une initiative de 2024 visant à unir le Burkina Faso, le Mali et le Niger dans un effort commun pour la sécurité et le développement régional. Cette alliance stratégique marque un tournant décisif pour la stabilité de la région.

Lors du sommet Chine-Afrique à Pékin, les présidents Assimi GOÏTA et Xi JINPING ont défini une feuille de route pour la modernisation Xi JINPING: Une vision partagée pour l’avenir

De son côté, Le Président Xi JINPING a réaffirmé les liens historiques entre la Chine et l’Afrique et a proposé des initiatives concrètes pour renforcer cette relation. Il a également  évoqué des projets industriels, des investissements dans les infrastructures, l’agriculture, la santé et l’éducation comme piliers de cette nouvelle phase de coopération.

Il a mis un point d’honneur sur la nécessité de moderniser le sud global, en mettant en avant le rôle clé de l’Afrique et de la Chine dans ce processus à l’échelle mondiale. Xi JINPING a souligné l’importance d’une collaboration mutuellement avantageuse et adaptée aux réalités nationales, réitérant l’engagement de la Chine à appuyer les ambitions africaines dans le cadre d’un partenariat équitable.

En conclusion, Le FOCAC 2024 s’annonce comme un jalon important dans la relation sino-africaine, avec des engagements clairs pour un avenir partagé. Les discours des deux présidents ont non seulement renforcé les fondations d’un partenariat stratégique, mais ont également tracé la voie vers une ère de modernisation et de prospérité mutuelle.

Niamey : Un nouveau comité pour un meilleur aménagement urbain

Niamey, le 5 septembre 2024 – Face à la multiplication des problèmes fonciers à Niamey et dans ses environs, le gouvernement nigérien a décidé de passer à l’action. Un comité technique a été mis en place ce jeudi pour réfléchir à des solutions durables.

L’occupation anarchique des espaces publics, les lotissements sauvages et les conflits de territorialité entre communes sont autant de maux qui minent la ville de Niamey. C’est pour y soutenir que le Secrétaire Général du Ministère de l’Intérieur, le Commissaire Général de Police Ayouba Abdourahamane, a présidé la cérémonie de lancement de ce comité.

Les racines d’un mal profond

La libéralisation des lotissements privés dans les années 1997, bien que prometteuse, a rapidement dégénéré en une spéculation foncière incontrôlée. L’absence d’un cadre réglementaire strict et l’avidité de certains acteurs ont entraîné de nombreux abus : morcellements illégaux, attributions arbitraires de terrains, occupation de la voirie… Ces pratiques ont non seulement généré des conflits entre les populations mais ont également entravé le développement urbain harmonieux de la ville. La suspension des lotissements privés en 2014 n’a pas suffi à enrayer le phénomène.

Un comité pour réformer en profondeur

La mission principale du comité technique est d’étudier l’utilisation désordonnée des espaces publics à Niamey, d’évaluer les parcelles privées, et de suggérer des solutions aux problèmes fonciers de la ville et de ses environs. Il vise aussi à améliorer la coopération foncière entre Niamey et les municipalités voisines. En plus, le Secrétaire Général du Ministère de l’Intérieur a félicité l’initiative de ce comité, soulignant son rôle clé dans la réalisation des promesses des autorités nigériennes pour édifier une société juste et égalitaire.

Les enjeux sont importants

La réforme foncière envisagée vise à instaurer une harmonie sociale en s’attaquant aux racines des conflits de propriété terrienne. Elle ambitionne de promouvoir un urbanisme réfléchi qui concilie croissance des villes et préservation de l’environnement. Par ailleurs, elle se propose de combattre la corruption en améliorant la clarté des processus fonciers. Finalement , elle aspire à protéger les populations défavorisées en assurant une distribution juste et équitable des terres. Ces mesures sont essentielles pour bâtir une société plus juste et durable.

En bref, la tâche du comité technique s’annonce complexe. Il devra faire face à des intérêts particuliers puissants et à des pratiques ancrées dans les mentalités. Le succès de cette réforme dépendra de la volonté politique, de la participation de tous les acteurs concernés et de l’appui de la population.