octobre 2024 - Page 3 sur 10 - Journal du niger

Zimar, une nouvelle ère s’ouvre pour le Niger : l’or noir enfin valorisé

Niamey, le 25 octobre 2024 – Le Niger franchit une étape majeure dans son développement industriel. Le gouvernement nigérien, représenté par le ministre d’État à la défense, le général Salifou Mody, et le groupe pétrolier canadien Zimar, représenté par Dr. Richard J. Moerman, ont signé jeudi un mémorandum d’entente pour la construction d’une raffinerie de pétrole et d’un complexe pétrochimique à Dosso.

Ce projet ambitieux, d’une capacité de 100 000 barils par jour, vise à transformer les ressources naturelles du Niger et à réduire sa dépendance aux importations de produits pétroliers raffinés. Selon les autorités nigérianes, cette initiative devrait créer de nombreux emplois, stimuler l’économie locale et améliorer la qualité de vie des populations.

« L’établissement d’une raffinerie et d’un complexe pétrochimique à Dosso marque un projet de grande envergure et une chance inouïe pour la nation. » La collaboration avec Zimar est une étape clé de notre stratégie pour une industrialisation pérenne qui stimulera l’emploi et créera des perspectives pour la population, a souligné le général Salifou Mody suite à la ratification de l’accord.

Zimar: Un choix stratégique

Le choix stratégique de collaborer avec Zimar, le groupe canadien spécialisé dans le raffinage, est un pas significatif pour le Niger. Cette décision témoigne de la volonté du gouvernement nigérien de bénéficier d’un transfert de compétences et d’assurer une réalisation efficace du projet.

L’objectif est de doter le pays d’une infrastructure industrielle de pointe et de renforcer son indépendance énergétique. Le Général Mody a souligné que ce partenariat reflète une vision partagée pour l’avenir du Niger, avec l’espoir que cela stimulera le développement économique national.

Des enjeux environnementaux et sociaux

Le projet ambitieux annoncé par le gouvernement nigérien vise à accroître l’autonomie énergétique du pays et à dynamiser son économie par le traitement local des ressources énergétiques. Il promet de transformer les ressources naturelles du Niger, réduisant ainsi la dépendance aux importations énergétiques et favorisant la croissance économique locale. Les autorités se sont engagées à respecter les normes environnementales et sociales, en prenant des mesures pour minimiser l’impact écologique de la raffinerie et en assurant des conditions de travail équitables pour tous les employés.

Les enjeux de ce projet

En outre, le projet a pour but de diminuer la dépendance du Niger aux importations de produits pétroliers raffinés et de consolider sa sécurité énergétique. La construction de la raffinerie et du complexe pétrochimique est prévue pour générer de l’emploi et stimuler l’économie dans la région de Dosso, s’inscrivant dans une stratégie plus large d’industrialisation et de diversification économique du pays.

Le ministre de la Défense a souligné l’importance de cette collaboration interministérielle pour stimuler l’emploi, renforcer les infrastructures et améliorer le niveau de vie des citoyens nigériens. De son côté, le représentant de Zimar a exprimé son optimisme quant à ce partenariat avec l’État, anticipant des résultats prometteurs pour l’avenir. Ce projet représente donc une opportunité considérable pour le développement économique et social du Niger.

En bref, la signature de ce mémorandum d’entente marque une étape importante dans la diversification économique du Niger. Ce projet ambitieux, qui s’inscrit dans le cadre de la Vision 2035, devrait permettre au pays de renforcer son autonomie énergétique et de créer de nouvelles opportunités pour sa jeunesse. Cependant, sa réussite dépendra de la capacité des autorités nigériennes à mettre en œuvre une politique industrielle ambitieuse et à garantir un environnement des affaires favorable aux investissements.

Mali : Le gouvernement menace de retirer la licence d’exploitation à Barrick Gold

Bamako, le 24 octobre 2024 – Une nouvelle crise secoue le secteur minier malien. Le gouvernement a annoncé ce jeudi son intention de retirer la licence d’exploitation à la multinationale canadienne Barrick Gold. En effet, cette décision radicale fait suite aux multiples manquements de la Société minière à ses engagements contractuels.

Dans un communiqué commun, les ministères de l’Économie et des Finances et des Mines ont pointé du doigt les dysfonctionnements de Barrick Gold en matière de responsabilité sociale et environnementale, ainsi que de respect de la réglementation des changements. Ces manquements, jugés inacceptables par les autorités maliennes, mettent en péril la pérennité des activités minières dans le pays et portent atteinte aux intérêts de l’État et des populations.

Après de multiples mises en garde conservées vaines, le gouvernement malien a décidé de prendre des mesures fermes pour faire respecter la loi et garantir un partage équitable des richesses minières. Cette décision intervient dans un contexte de révision en profondeur des contrats miniers, le gouvernement malien cherchant à renforcer son contrôle sur les ressources naturelles et à obtenir une meilleure répartition des revenus.

Cette crise entre le Mali et Barrick Gold vient relancer le débat sur la répartition des richesses, problématique de l’exploitation minière en Afrique. Elle souligne également la nécessité pour les États africains de renforcer leur capacité à négocier et à faire respecter les contrats avec les multinationales.

Retraite de la licence d’exploitation de Barrick Gold : les enjeux de cette décision

Le Mali, dans un élan de souveraineté économique, s’engage à reprendre le contrôle de ses ressources naturelles pour catalyser le développement national. Cette démarche est soutenue par une exigence accrue envers les entreprises minières, qui se voient demander de respecter scrupuleusement les normes environnementales et sociales.

Parallèlement, le gouvernement malien prône une transparence renforcée dans la gestion des ressources minières, visant une distribution équitable des bénéfices générés, assurant ainsi que l’État, les entreprises et les communautés locales en tirent un avantage juste et proportionné.

En somme, les prochaines semaines s’annoncent décisives pour l’avenir de l’exploitation minière de Barrick Gold au Mali et pour sa relation avec le Gouvernement. Les observateurs attendent avec impatience les réactions de la Société minière et les éventuelles suites que cette affaire pourrait avoir.

 

Niamey: Le Secrétaire Exécutif de la CCRS reçoit plusieurs délégations en marge du GTC

Niamey, le 24 octobre 2024 –Dans le cadre de la 8e réunion du Groupe de Travail Conjoint (GTC) des experts de la Commission Climat pour la région du Sahel (CCRS), qui se tient actuellement à Niamey, le Secrétaire Exécutif, SEM. Issifi Boureima, a multiplié les rencontres bilatérales.

Le mercredi 23 octobre, il a ainsi reçu plusieurs délégations, tant des pays membres que des organisations partenaires. Du côté des pays, le Secrétaire Exécutif a eu des entretiens avec M. Conde Moussa de la Guinée, M. KONE Zantigui Boua du Mali, M. Mohamed Sid El Moctar de la Mauritanie, Mme Zakka Gloria du Nigeria, Mme Sarr Dibor du Sénégal et M. Ehgue Fidele du Tchad.

Ces rencontres bilatérales ont été l’occasion de faire le point sur les avancées des différents projets et programmes mis en œuvre dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques dans ces pays. Elles ont également permis d’échanger sur les défis rencontrés et de définir de nouvelles perspectives de collaboration.

Par ailleurs, le Secrétaire Exécutif a reçu des représentants du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). Ces échanges ont porté sur le renforcement du partenariat entre la CCRS et ces organisations, ainsi que sur les moyens de mobiliser davantage de ressources pour faire face aux défis climatiques dans la région du Sahel.

Ces rencontres témoignent de l’engagement de la CCRS à renforcer la coopération régionale en matière de lutte contre les changements climatiques. Elles contribuent également à consolider les partenariats avec les pays membres et les organisations partenaires.

À propos du CCRS

La Commission Climat pour la Région du Sahel (CCRS) est une institution spécialisée de l’Union africaine, créée en 2012. Elle a pour mission de coordonner et de soutenir les actions des pays du Sahel en matière de lutte contre les changements climatiques et de promotion du développement durable.

Hama Amadou : Fin d’une époque, début d’un héritage indélébile

Niamey, 24 octobre 2024— La disparition soudaine de Hama Amadou, figure emblématique de la politique nigérienne, a plongé le pays dans le deuil. Emporté par une crise de paludisme fulgurante, l’homme d’État de 74 ans est décédé en route vers l’hôpital général de référence de Niamey. Sa carrière illustre, jalonnée de hautes fonctions et d’embûches, témoigne de son engagement indéfectible envers son pays, malgré l’ultime poste qui lui a échappé.

Hama Amadou, le Phénix de la politique nigérienne

Hama Amadou, surnommé affectueusement « le Phénix », a connu une carrière politique pleine de rebondissements. Plusieurs fois emprisonné, il est l’un des plus résistants opposants politiques du Niger. Économiste respecté et stratège politique habile, Amadou a commencé sa carrière comme contrôleur des douanes, puis a gravi les échelons de l’État, occupant des postes importants sous les présidences de Seyni Kountché et Ali Saibou.

Il a été Premier ministre sous la présidence de Mahamane Ousmane de 1995 à 1996 et a joué un rôle clé dans l’arrivée au pouvoir de Mamadou Tandja en 1999, avant de devenir à nouveau Premier ministre l’année suivante. Pendant sept ans, il a dirigé le Gouvernement avec fermeté et dévouement.

Un parcours politique entre épreuves et résilience

Cependant, la relation entre l’ancien Premier ministre nigérien et Mamadou Tandja se détériore en 2009. Peu après, les autorités incarcèrent l’ex-Premier ministre dans une prison de haute sécurité pour des accusations de détournement de fonds. Des accusations qu’il réfute vigoureusement, les qualifiant de « machination » orchestrée par le président de l’époque, Mamadou Tandja, afin de l’éliminer de la course présidentielle. Néanmoins, la justice lui donne raison en prononçant un non-lieu, et les élections présidentielles prévues cette année-là sont annulées à la suite du renversement de Tandja par un coup d’État.

Perdant son influence au sein du Mouvement National pour la Société de Développement (MNSD), Hama Amadou crée son propre parti, le Mouvement démocratique nigérien (Moden F. A.), et se positionne en opposant. Il relance sa carrière politique en étant nommé président de l’Assemblée nationale en 2021, suite à la chute de Tandja, et occupe ce poste jusqu’en 2014. Cette période illustre la résilience de Hama Amadou et sa capacité à se réinventer sur la scène politique nigérienne.

Hama Amadou, à nouveau dans la tourmente

Hama Amadou, fervent défenseur de la cause nigérienne et rival historique de l’ancien président Mahamadou Issoufou, s’est retrouvé impliqué dans une controverse de trafic de bébés qui a terni son image publique ainsi que celle d’une de ses épouses. Contraint à l’exil de 2011 à 2015, il est arrêté en 2015, lié à cette affaire. Malgré son incarcération en 2015, il réussit à se hisser à la deuxième place lors de l’élection présidentielle de 2016, recueillant près de 18 % des suffrages, et ce, sans mener de campagne électorale.

Après un long séjour à l’étranger, Amadou, de retour sur la terre de ses ancêtres en 2019, est de nouveau arrêté puis relâché en 2020. Il a tenté de se présenter à nouveau pour la plus haute fonction de l’État. Toutefois, la Cour constitutionnelle a annulé sa candidature pour l’élection présidentielle de décembre 2020, ce qui a ouvert la voie à Mohamed Bazoum. Ce dernier événement marque un tournant décisif dans la carrière politique d’Amadou, l’empêchant de réaliser son ambition de longue date d’accéder à la présidence.

Fin de parcours pour un pilier de la politique nigérienne

Hama Amadou a tiré sa révérence ce mercredi à Niamey, laissant un legs de dévouement et d’engagement pour sa nation. Impliqué dans les troubles post-électoraux de février 2021, il a subi une incarcération la dernière de sa vie, puis une libération pour des raisons médicales qui l’ont mené en France. Après le coup d’État de juillet 2023 renversant Mohamed Bazoum, Amadou est rentré à Niamey et s’est retiré de la vie politique.

Son décès a provoqué une onde de choc, avec des hommages poignants de figures telles que l’ex-président Mahamadou Issoufou, qui a déploré la perte d’un précieux « allié et adversaire ». Soufiane Aghaichata Guishene, ministre du Tourisme du gouvernement militaire, a aussi salué sa mémoire, assurant que son héritage inspirera les futures générations. La disparition d’Amadou signe la fin d’une époque pour le Niger, mais son influence et son humanisme demeureront indélébiles dans l’annale du pays.

En somme, Hama Amadou s’éteint, mais son héritage reste incandescent. Sa vie est une preuve éclatante que la détermination peut briser toutes les chaînes, même celles de l’adversité la plus implacable. Alors que le Niger pleure son géant politique, son esprit de résilience et de défi continuera de résonner, guidant les générations futures vers un avenir plus courageux et plus juste. Un chapitre se ferme, mais son histoire inspire toujours.

Les BRICS révolutionnent le système financier mondial

Le paysage financier mondial est sur le point de connaître une transformation profonde. Le bloc des BRICS, qui regroupe le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, a annoncé le lancement d’une nouvelle plateforme de paiement basée sur la technologie blockchain. Cette initiative ambitieuse, qui rassemble désormais 159 pays, soit plus des trois quarts de la planète, pourrait bien bouleverser l’ordre monétaire international établi.

Nouvelles plateforme de paiement des BRICS : Un défi à la domination du dollar et de l’euro

Le système de paiement des BRICS se positionne comme un concurrent direct des géants du secteur, tels que SWIFT. En proposant une alternative aux monnaies fiduciaires, il vise à réduire la dépendance vis-à-vis du dollar et de l’euro. La nouvelle monnaie des BRICS, adossée à l’or, est conçue pour offrir une stabilité et une confiance accrue aux acteurs économiques mondiaux.

Avec un taux de conversion actuel de 1 chaîne BRICS (BRICS) à 18,88 USD et 17,97 EUR, cette nouvelle monnaie démontre déjà une certaine solidité. Cependant, les implications de cette initiative sont vastes et complexes. Au-delà des marchés financiers, cette révolution monétaire pourrait avoir des répercussions sur la politique internationale, le commerce mondial et la souveraineté économique des nations.

Vers une finance plus décentralisée et inclusive

L’adoption de cette plateforme par un nombre aussi important de pays marque un tournant majeur. Elle témoigne d’une volonté de se tourner vers des systèmes financiers plus décentralisés et résilients. La technologie blockchain, sur laquelle repose cette nouvelle plateforme, offre en effet des garanties en termes de sécurité et de transparence.

Cette initiative soulève de nombreuses questions sur l’avenir du système financier mondial. Comment les acteurs traditionnels vont-ils réagir à cette nouvelle concurrence ? Quels seront les impacts sur les relations économiques internationales ? Et comment les technologies émergentes vont-elles continuer à façonner le paysage financier ?

Les défis à venir

Les prochains mois seront cruciaux pour évaluer l’impact réel de cette nouvelle plateforme sur l’économie mondiale. Les analystes s’attendent à une période de transition et d’adaptation, tandis que les marchés financiers s’ajustent à ce nouveau contexte.

Une chose est sûre : le système de paiement des BRICS marque le début d’une nouvelle ère monétaire. En favorisant la diversification et l’inclusion financière, il pourrait redéfinir le paysage économique mondial pour les décennies à venir.

Le Niger se digitalise : Python pour tous les directeurs des TIC

Niamey, le 24 octobre 2024 – Une nouvelle ère s’ouvre pour la digitalisation du Niger. En effet, la communauté Python Niger, en collaboration avec l’Agence Nationale de la Sécurité Informatique du Niger (ANSI-NIGER), a lancé hier un programme de formation gratuit en analyse de données avec Python, destiné aux directeurs des TIC des administrations publiques.

Par ailleurs, cette initiative ambitieuse vise à doter les acteurs clés du secteur public des outils nécessaires pour piloter efficacement la transformation numérique de leurs organisations. En proposant une formation complète et accessible, les organisateurs informatiques souhaitent démocratiser l’accès aux compétences en programmation Python, un langage de plus en plus incontournable dans le monde du numérique.

Une initiative inédite au Niger : une formation gratuite en analyse de données avec Python pour le secteur public.Une formation Python sur mesure pour les besoins du Niger

Les modules de formation, dispensés simultanément dans plusieurs localités du pays, couvrent un large spectre de sujets : des fondamentaux de la programmation Python aux techniques d’analyse de données plus avancées. En outre, l’objectif est de permettre aux participants d’acquérir les connaissances et les compétences pratiques pour exploiter pleinement les potentialités de ce langage dans leurs activités quotidiennes.

Un partenariat au service de l’innovation

Ce partenariat entre la communauté Python Niger et l’ANSI-Niger est un exemple concret de la volonté de mettre les technologies au service du développement du pays. En mutualisant leurs expertises, les deux acteurs contribuent ainsi à renforcer le capital humain du Niger et à le positionner comme un pays pionnier en matière d’innovation numérique en Afrique.

Les retombées attendues

Cette formation gratuite est un catalyseur pour l’amélioration de la gouvernance électronique et l’optimisation des services publics. En maîtrisant les outils d’analyse de données, les directeurs des TIC seront en mesure de prendre des décisions éclairées, d’identifier de nouvelles opportunités et d’améliorer l’efficacité des administrations.

En offrant cette formation gratuite, le Niger montre sa détermination à investir dans les compétences de ses citoyens et à construire un avenir numérique prospère. Ce programme est une première étape vers une plus grande diffusion des compétences en programmation et ouvre de nouvelles perspectives pour le développement économique et social du pays.

 

Verdict-CPI : Al Hassan Ag Abdoul Aziz risque la prison à perpétuité

La Chambre de première instance X de la Cour pénale internationale rendra bientôt sa décision sur la peine à infliger à l’ancien chef rebelle malien, reconnu coupable de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.

La Cour pénale internationale rend son verdict le 20 novembre dans l'affaire Al Hassan Ag Abdoul Aziz, accusé de crimes de guerre au Mali. CPI : verdict imminent pour l’ex-chef rebelle malien Al Hassan

La Cour pénale internationale (CPI) se prépare à rendre un jugement crucial dans l’affaire Al Hassan Ag Abdoul Aziz Ag Mohamed Ag Mahmoud. En effet, le 20 novembre prochain, la Chambre de première instance X, avec la juge Kimberly Prost en tant que présidente, la juge Tomoko Akane et le juge Keebong Paek, dévoilera en public un résumé de la sentence à infliger à l’ancien dirigeant d’Ansar Dine, reconnu coupable de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité commis à Tombouctou, au Mali. Cette lecture se fera en présence de M. Al Hassan, de son équipe de défense, des représentants légaux des victimes et du bureau du procureur.

Jugé responsable d’actes atroces commis entre 2012 et 2013, Al Hassan Ag Abdoul Aziz encourt une peine maximale de 30 ans d’emprisonnement. Cependant, compte tenu de la gravité des crimes et de sa situation personnelle, les juges pourraient également prononcer une peine d’emprisonnement à perpétuité. La CPI pourrait aussi imposer des sanctions financières, comme une amende ou la confiscation de biens.

Transition au Mali : une victoire  historique pour les victimes de Tombouctou

C’est le 26 juin 2024 dernier que la Chambre de première instance X avait rendu son verdict, déclarant Al Hassan coupable de certains chefs d’accusation liés à des crimes de guerre et à des crimes contre l’humanité. Ces violences ont eu lieu entre le 2 avril 2012 et le 29 janvier 2013 à Tombouctou, dans le nord du Mali, alors sous l’influence des groupes armés Ansar Dine/AQMI. Cette décision avait été contestée en appel par la Défense et le Procureur le 18 septembre 2024.

Pour arriver à ce nouveau verdict qui sera donné prochainement, la Chambre a examiné des observations écrites concernant la sentence des différentes parties impliquées. De plus, une audience a eu lieu le 4 septembre 2024 afin de discuter des déclarations finales relatives à la sentence des parties concernées.

Le 20 novembre prochain, le monde entier fixera son attention sur La Haye, lorsque la Cour Pénale Internationale (CPI) énoncera la sentence Al Hassan Ag Abdoul Aziz. Cette décision aura un impact significatif sur la justice internationale et sera une victoire pour les victimes des crimes perpétrés à Tombouctou.

En somme, la décision de la CPI dans l’affaire Al Hassan Ag Abdoul Aziz marquera un tournant dans la lutte contre l’impunité pour les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité au Mali. Ce verdict est une étape importante dans le processus de justice transitionnelle au Mali, mais il ne saura à lui seul réparer les blessures du passé. Quelle peine Al Hassan Ag Abdoul Aziz recevra-t-il ? Ce verdict aura-t-il un effet dissuasif sur les auteurs de crimes internationaux ? Autant de questions auxquelles nous aurons bientôt une réponse. Une chose est sûre, cette affaire marquera durablement l’histoire de la justice internationale.

Un accord minier historique scelle l’amitié entre la Turquie et le Niger

Istanbul, le 22 octobre 2024 – Dans une démarche qui marque un tournant décisif pour les relations bilatérales, le Ministre des Mines du Niger, le Commissaire Colonel Abarchi Ousmane, a signé aujourd’hui à Istanbul un accord de coopération minière avec son homologue turc. En effet, cette entente historique ouvre de nouvelles perspectives pour l’exploitation des ressources minières des deux pays, tout en privilégiant un développement durable et respectueux de l’environnement.

Un nouvel accord minier entre la Turquie et le Niger ouvre de vastes perspectives pour le développement économique des deux paysUne visite placée sous le signe de la coopération

Arrivé hier en Turquie, le Ministre nigérien a entamé une série de rencontres fructueuses. Il a notamment visité la majestueuse mosquée d’Ayasofya, symbole de l’histoire et de la culture turques, avant de se rendre à la Bourse d’Istanbul pour des échanges stratégiques avec ses dirigeants.

Par ailleurs, une visite à la raffinerie d’or de la capitale a permis d’approfondir les discussions sur les meilleures pratiques en matière de traitement des minéraux. Ces échanges ont permis de jeter les bases d’une collaboration renforcée dans le secteur minier, secteur clé pour l’économie des deux nations.

Un accord minier historique : Un partenariat gagnant-gagnant

L’accord de coopération signé aujourd’hui marque une étape importante dans le renforcement des relations économiques entre la Turquie et le Niger. Il prévoit notamment de :

  • Stimuler l’exploration minière : les deux pays s’engagent à investir dans la prospection de nouvelles ressources minérales sur leurs territoires respectifs.
  • Développer des projets communs : des projets d’exploitation minière conjoints seront mis en œuvre, en tenant compte des meilleures pratiques environnementales et sociales.
  • Renforcer les capacités locales : la Turquie apportera son expertise technique et technologique pour former les cadres nigériens et développer les compétences locales dans le secteur minier.

Un atout pour le développement du Niger

Grâce à cet accord, le Niger pourra tirer pleinement parti de son riche potentiel minier, générant ainsi de nouvelles sources de revenus et créant de l’emploi. Ce développement sera accompagné du renforcement des infrastructures et des conditions de vie des populations locales.

La Turquie, un partenaire de choix pour l’Afrique

De son côté, la Turquie consolide ainsi son positionnement en tant que partenaire stratégique pour le développement de l’Afrique. En s’engageant dans des projets de coopération avec des pays comme le Niger, la Turquie contribue à la stabilité et à la prospérité de la région.

En somme, au-delà du secteur minier, cet accord pourrait servir de catalyseur pour une coopération plus large entre la Turquie et le Niger. Les domaines de l’agriculture, de l’énergie, de la formation professionnelle et de la culture offrent de nombreuses perspectives de développement. Les deux pays ont tout intérêt à renforcer leurs liens et à construire un partenariat stratégique à long terme.

 

Niamey : L’Algérie et le Niger renforcent leur coopération

Niamey, le 22 octobre 2024 – Dans un élan de solidarité et de développement mutuel, une importante délégation algérienne, dirigée par M. Abed Hallouz, directeur général de l’Agence algérienne de coopération internationale pour la Solidarité et le Développement, a rencontré ce matin les autorités nigériennes.

Présidée par le Ministre d’État chargé de l’intérieur, le général de brigade Toumba Mohamed, faisant office de Premier Ministre par intérim, cette réunion a vu la participation de membres éminents du gouvernement nigérien, de l’ambassadeur d’Algérie au Niger, ainsi que de hauts fonctionnaires des deux nations.

Cette réunion visait principalement à échanger sur les moyens de renforcer les relations bilatérales et d’accélérer la réalisation des projets financés par l’Algérie, mettant en évidence l’engagement des deux pays à collaborer pour favoriser le progrès et la prospérité partagés.

Des projets d’envergure pour renforcer les liens bilatéraux

Le général de brigade Toumba a ouvert les échanges en félicitant le peuple algérien pour la réélection du Président Abdoul Majid Taiboun. Cette rencontre marque un tournant décisif dans la volonté du Niger de renforcer la coopération avec l’Algérie, malgré les défis régionaux actuels.

Le Premier ministre par intérim du Niger a souligné l’importance de la coopération existante entre les deux nations, qui s’étend à des secteurs clés tels que l’éducation, la santé, l’énergie et les cultes. Il a également annoncé le lancement imminent de projets significatifs financés par l’Algérie, prévus pour démarrer avant la fin de l’année 2024.

De nombreux projets en vue

Parmi ces initiatives figurent la réhabilitation du lycée d’amitié Algérie-Niger de Zinder et la construction de plusieurs infrastructures médicales et éducatives. Le Premier Ministre a aussi présenté des projets futurs, prévus pour 2025, qui comprendront une centrale solaire hybride et des centres de formation professionnelle.

Il a appelé à un engagement mutuel pour le respect des accords établis, soulignant l’importance de l’implication des services techniques nigériens et la nécessité d’une exécution rapide et respectueuse des travaux. Cette dynamique de collaboration s’indique comme un vecteur de développement et de prospérité pour les deux pays, illustrant l’engagement du Niger à consolider un partenariat stratégique avec l’Algérie.

Une coopération stratégique entre l’Algérie et le Niger

Au-delà des projets bilatéraux, les deux pays ont également abordé des questions régionales d’intérêt commun. À cet effet, le ministre d’État Toumba Mohamed a mis en lumière les défis majeurs qui se posent à la région du Sahel. Il a souligné l’importance de la sécurité régionale, évoqué la perspective d’une Confédération des États du Sahel et discuté du rôle significatif que l’Algérie pourrait jouer dans cette dynamique.

Le Ministre d’État a pareillement mis en exergue la valeur essentielle des initiatives d’infrastructure transfrontalières pour la croissance économique et l’unité régionale. Il a cité en exemple des projets phares tels que la route transsaharienne, le gazoduc reliant Alger à Lagos et le déploiement d’un réseau de fibre optique. En outre, il a suggéré l’organisation d’une session de la commission mixte nigéro-Algérienne en 2025, afin de mettre à jour les objectifs de coopération bilatérale.

De son côté, M. Abed Hallouz, directeur général de l’Agence algérienne de coopération internationale, a salué l’accueil nigérien et réitéré l’engagement algérien envers le renforcement des relations bilatérales avec le Niger. Il a aussi évoqué l’avancement des projets bilatéraux et l’importance de finaliser les démarches administratives pour la concrétisation des accords.

En bref, cette visite témoigne de la profondeur des relations entre le Niger et l’Algérie. Les deux pays entretiennent des liens historiques forts et une coopération fructueuse dans de nombreux domaines. Cette dynamique positive devrait se prolonger dans les années à venir, au bénéfice des populations des deux pays.

 

 

Le pétrole nigérien continue de couler à flot vers l’Asie via le Bénin

Niamey, le 22 octobre 2024 – Le flux de pétrole nigérien vers les marchés internationaux se poursuit sans interruption. Un nouveau pétrolier, le « Pertamina Halmahera », battant pavillon libérien, a accosté dimanche dernier à la station terminale de Sèmè-Podji au Bénin pour y charger 130 000 tonnes de brut nigérien. En effet, ce géant des mers, d’une longueur de 275 mètres, quittera ce mardi la gare terminale de Sèmè-Podji chargé du pétrole brut nigérien à destination de la Malaisie.

Le pétrole nigérien: un flux ininterrompu

Par ailleurs, ce cinquième chargement depuis l’inauguration du pipeline en mai dernier témoigne de la fluidité des opérations et de l’importance stratégique de ce projet pour les deux pays. De plus, ce nouveau chargement s’inscrit dans le cadre du projet de pipeline Niger-Bénin, un projet d’infrastructure majeur qui vise à faciliter l’exportation du pétrole nigérien vers les marchés mondiaux.

Le Niger, riche en ressources pétrolières, trouve ainsi un nouveau débouché pour son or noir, tandis que le Bénin, grâce à cette infrastructure, renforce son positionnement en tant que hub énergétique régional.

Un projet porteur d’espoir pour les économies nigérienne et béninoise

Ce projet, fruit d’une coopération entre le Niger, la Chine et le Bénin, est porteur de nombreux espoirs pour les deux pays. Il génère déjà des retombées économiques considérables pour les deux pays. Il crée de l’emploi, développe les infrastructures et contribue aussi à renforcer les relations bilatérales.

Pour le Niger, il s’agit d’une source de revenus supplémentaire qui permet de financer des projets de développement. Pour le Bénin, c’est l’opportunité de diversifier son économie et de renforcer son attractivité pour les investisseurs.

Les défis à relever

Le succès à long terme du projet Niger-Bénin dépendra de plusieurs facteurs, notamment de la stabilité politique dans la région, de la fluctuation des cours du pétrole et de la capacité des deux pays à gérer les revenus générés par les exportations.

En conclusion, avec chaque nouveau chargement, le projet d’oléoduc Niger-Bénin confirme son succès. Il ouvre de nouvelles perspectives pour les deux pays et contribue à renforcer la coopération régionale. Les autorités nigériennes et béninoises peuvent se féliciter pour cette réussite et envisager l’avenir avec optimisme.