novembre 2024 - Page 6 sur 7 - Journal du niger

SIAO 2024 : Le Niger, une valeur sûre de l’artisanat africain

Niamey, 6 novembre 2024 –  C’est avec une immense fierté que Mme Aghaichata Guichene, Ministre de l’Artisanat et du Tourisme du Niger, a accueilli ce mercredi la délégation des artisans nigériens de retour du Burkina Faso. En effet, ces derniers ont participé à la 17ᵉ édition du Salon International de l’Artisanat de Ouagadougou (SIAO), qui s’est déroulé du 25 octobre au 2 novembre 2024.

Par ailleurs, cette année, le Niger s’est distingué en remportant la prestigieuse deuxième place du « Prix du Président du Faso » pour le meilleur stand national, une reconnaissance éclatante du talent et de l’ingéniosité des artisans nigériens.

Une performance exceptionnelle pour l’essor de l’artisanat nigérian

Les artisans nigériens ont fait preuve d’une performance exceptionnelle lors de cette édition du SIAO, mettant en lumière leur savoir-faire unique et leur engagement envers l’excellence artisanale. Leur présence remarquée a non seulement valorisé l’artisanat nigérien, mais a également renforcé la position du pays sur la scène internationale de l’artisanat.

La cérémonie de clôture du SIAO a été un moment de gloire pour le Niger, invité d’honneur de l’événement. Les artisanats nigériens ont obtenu la deuxième place grâce à un travail acharné et une passion indéniable pour l’artisanat, ce qui a reçu les éloges de tous les participants et visiteurs du salon.

Des artisans ambassadeurs de leur pays

Les artisans nigériens, véritables ambassadeurs de leur pays, ont démontré que l’artisanat est un vecteur important de développement économique et culturel. Ils ont su créer une synergie entre tradition et modernité, captivant l’attention de tous et suscitant l’admiration.

Cette réussite au SIAO 2024 est promise à avoir des retombées positives pour l’artisanat nigérien. Elle devrait stimuler l’intérêt pour les métiers de l’artisanat, encourager les jeunes à s’engager dans cette voie et attirer l’attention des investisseurs internationaux.

En conclusion, l’accueil chaleureux réservé à la délégation des artisans nigériens reflète la reconnaissance et l’appréciation de leur contribution exceptionnelle et au rayonnement culturel du Niger. Leur succès au SIAO 2024 est une source d’inspiration et un exemple éloquent de l’excellence que le Niger peut offrir au monde.

 

Donald Trump, 47ᵉ Président des États-Unis

Il l’a fait, c’est officiel : Donald Trump a remporté l’élection présidentielle ce 6 novembre 2024, devançant la démocrate Kamala Harris. Il devient alors le 47ᵉ président des États-Unis et revient à la Maison-Blanche après son premier mandat de 2017 à 2021. Ce succès historique représente un retour victorieux dans la vie politique américaine, après une campagne acharnée et une série de résultats importants dans les États décisifs, huit ans après sa première victoire et seulement quatre ans après sa défaite face à Joe Biden.

Il sera, à partir du 20 janvier 2025, le deuxième homme politique américain après Grover Cleveland à avoir deux mandats non consécutifs. Sa victoire est d’or et déjà garantie grâce à son succès dans les États clés  avec 277 Grands électeurs, bien au-delà des 270 nécessaires.

Un vote écrasant 

À ce stade, Donald Trump a recueilli 277 voix de grands électeurs, dépassant ainsi les 270 requises pour accéder à la Maison-Blanche. Il a remporté le Texas, la Floride et l’Ohio, tout en s’imposant dans des États importants tels que la Caroline du Nord, la Géorgie, la Pennsylvanie et le Wisconsin. Encore plus important, alors que plus de 95 % des bulletins étaient vides, Associated Press a annoncé sa victoire en Pennsylvanie, un État que Joe Biden avait de peu remporté en 2020. Ainsi, Trump a recueilli 50,9 % des voix, contre 48,4 % pour Kamala Harris. Pour le milliardaire de 78 ans, ce retour politique, après une défaite en 2020, est une véritable résurrection.

Donald Trump a triomphé lors de l'élection présidentielle du 6 novembre 2024, battant la démocrate Kamala Harris.Célébration d’une victoire méritée 

Par ailleurs, c’est depuis Mar-a-Lago, en Floride, que l’ancien président a proclamé sa victoire en remerciant ses électeurs et en mettant en évidence son succès dans des États importants tels que le Wisconsin, la Pennsylvanie et la Géorgie. La victoire dans les sept États pivots pourrait représenter un grand chelem républicain, car ces « Swing States » ont joué un rôle essentiel dans son ascension à la Maison-Blanche.

Que deviendront les poursuites judiciaires à l’encontre de Donald Trump ?

Sous son mandat, la politique américaine risque de changer radicalement, avec un retour à des politiques économiques et de sécurité rigoureuses et une éventuelle relance de son projet de construction d’un mur à la frontière mexicaine.

En plus, la réélection de Trump à la présidence lui offre une opportunité exceptionnelle de faire taire toutes les accusations portées contre lui et même de mettre fin définitivement aux poursuites judiciaires en cours. Pour rappel, l’ancien président fait l’objet d’accusations à la fois fédérales et locales, en particulier dans l’affaire Stormy Daniels et pour son implication dans les événements du 6 janvier 2021.

Cette élection permettrait aussi à Trump, après quatre ans d’absence à la Maison-Blanche, de redéfinir à nouveau la politique américaine et de faire mieux qu’auparavant.

Donald Trump a triomphé lors de l'élection présidentielle du 6 novembre 2024, battant la démocrate Kamala Harris.Qui est Donald Trump, le 47ᵉ Président des États-Unis ?

Donald Trump, né le 14 juin 1946 à New York, est un milliardaire, animateur et homme d’État américain, membre du Parti républicain. Après avoir dirigé l’entreprise familiale, appelée « The Trump Organization », il a développé un empire immobilier et investi dans différents domaines, tels que les casinos et les concours de beauté.

En 2016, Trump est élu 45ᵉ président américain, mais son style provocateur, sa gestion controversée de la pandémie de COVID-19, la construction du mur à la frontière mexicaine et ses relations avec Vladimir Poutine lui coûteront sa réélection en 2020. Malgré sa défaite face à Joe Biden, son Parti républicain n’abandonnera pas.

En novembre 2022, Trump fit savoir qu’il se présentait à l’élection présidentielle de 2024. Toutefois, l’une des nombreuses poursuites à son encontre parviendra à son terme en 2023. Il est alors reconnu coupable de complots et de fausses déclarations, marquant ainsi l’histoire en tant que premier ex-président des États-Unis condamné pour un délit en 2024.

En résumé, le succès de Trump illustre le désir de renouveau des Américains et démontre qu’une campagne électorale peut être à la fois simple et pacifique tout en conduisant au succès. L’élection américaine pourrait servir de modèle pour les nations africaines, soulignant l’importance d’une démocratie dynamique et de la volonté populaire. Toutes nos félicitations au Premier Américain.

 

Niger : Un atelier de formation pour renforcer l’éthique militaire

Dosso, 5 novembre 2024 La Haute Autorité à la Consolidation de la Paix (HACP-NIGER) a organisé, en collaboration avec le gouvernement, un atelier de formation intensive à l’intention des forces armées nigérianes. Cet événement, qui se tient à Dosso, a pour objectif de renforcer les compétences des militaires en matière de droits humains et de droit international humanitaire, des éléments clés pour mener des opérations conformes aux normes internationales.

Présidé par le Général de Brigade Iro Oumarou et en présence du Secrétaire Général de la HACP, cet atelier marque une étape importante dans l’engagement du Niger pour promouvoir une conduite responsable des opérations militaires. L’opération Damoussa, en particulier, bénéficiera grandement de cette formation, car ses membres sont souvent confrontés à des situations complexes sur le terrain.

Des compétences clés pour une conduite responsable

En plus, l’Atelier propose un programme riche et varié. Des experts en droits humains et en droit international humanitaire sont présents pour partager leurs connaissances et offrir aussi des conseils pratiques aux participants. L’objectif est de fournir aux militaires les outils nécessaires pour :

  • Comprendre les principes fondamentaux des Droits humains et du Droit international humanitaire ;
  • Identifier les dilemmes éthiques auxquels ils peuvent être confrontés sur le terrain ;
  • Prendre des décisions éclairées conformes aux normes internationales ;
  • Renforcer la confiance du public dans les forces armées.

Atelier de formation: une approche holistique de la Sécurité

En investissant dans la formation de ses militaires, le Niger démontre sa volonté de promouvoir une approche holistique de la sécurité. Il ne s’agit pas seulement de protéger la population, mais aussi de le faire en respectant les droits fondamentaux de chacun. En équipant ces soldats avec les outils nécessaires pour naviguer dans les défis, la HACP-NIGER espère instaurer une culture de respect et d’intégrité au sein des forces armées. Cette démarche est essentielle pour renforcer la stabilité et la cohésion sociale au sein du pays.

En somme,  le Sahel est une région confrontée à de nombreux défis sécuritaires. La formation des forces armées nigériennes en matière de droits humains et de droit international humanitaire est un élément clé pour répondre aux défis auxquels font face le Niger. Il reste à consolider ces acquis et à adapter les programmes de formation aux évolutions des menaces sécuritaires.

Le Niger se dote de satellites russes pour renforcer sa souveraineté

Niamey, le 5 novembre 2024 Après le Mali, c’est autour du Niger de s’offrir des satellites russes. Ainsi, il franchit un pas décisif dans sa quête d’autonomie technologique. En effet, le pays a signé un accord avec la société spatiale russe Glavkosmos, une filiale de Roscosmos, pour l’acquisition de trois satellites de haute technologie. Cet accord, paraphé par le ministre de la Communication, Sidi Mohamed Raliou, et la société Glavkosmos, marque une nouvelle dynamique de coopération spatiale entre l’Afrique et la Russie.

Trois satellites pour trois missions

Les trois satellites acquis par le Niger sont destinés à des missions spécifiques :

  • Un satellite de communication : il permettra d’améliorer considérablement la couverture réseau sur l’ensemble du territoire nigérien, facilitant ainsi les communications et l’accès à l’information pour les populations les plus isolées.
  • Un satellite de télédétection : cet outil sera utilisé pour surveiller les ressources naturelles, suivre les changements climatiques et évaluer l’impact des activités humaines sur l’environnement.
  • Un radar satellite : destiné à des fins de défense et de sécurité, ce satellite permettra de surveiller les frontières, de détecter les activités illégales et de renforcer la sécurité du territoire.

Une coopération stratégique

En plus, ce partenariat entre le Niger et la Russie s’inscrit dans un contexte géopolitique marqué par la volonté des pays africains de renforcer leur souveraineté et de développer leurs capacités technologiques. Les trois satellites acquis permettront au Niger de mieux maîtriser son territoire, de renforcer sa sécurité et de contribuer au développement économique du pays.

Une formation pour assurer la maîtrise

Afin de garantir une utilisation optimale de ces nouveaux outils, le Niger bénéficiera d’une formation complète de ses ingénieurs et techniciens. « Au terme de ce projet, nos trois pays pourront eux-mêmes piloter leur satellite de communication et les gérer à leur guise », a déclaré Sidi Mohamed Raliou, ministre de la Communication du Niger.

La construction des trois satellites, qui devrait durer quatre ans, représente un projet ambitieux pour le Niger. Il s’agit également d’un investissement majeur qui témoigne de la volonté du pays de se doter des outils nécessaires pour relever les défis du 21ᵉ siècle.

Outre les défis de sécurité, ces satellites offrent de nombreuses perspectives de développement pour le Niger. Ils pourront aussi servir à l’amélioration de la gestion des ressources naturelles, au suivi des changements climatiques, au développement d’agriculture de précision et au renforcement de la connectivité dans les zones rurales. Il est par conséquent essentiel de mobiliser tous les acteurs pour tirer le meilleur parti de ce potentiel.

Le Niger innove : Des Guichets Uniques pour une administration plus proche des citoyens

Niamey, le 4 novembre 2024 – Une nouvelle ère s’ouvre pour les Nigériens. Le pays vient de franchir une étape décisive dans la modernisation de son administration publique avec l’inauguration de Guichets Uniques dans plusieurs communes. Cette initiative novatrice vise à simplifier l’accès aux services d’État civil et à rapprocher l’administration des citoyens.

Le Niger simplifie l'accès aux services administratifs grâce à l'ouverture de guichets uniques dans plusieurs communes.Des guichets uniques, de multiples services

Les communes de Tessaoua, Dogondoutchi, Filingué et Magaria sont les premières à bénéficier de ces nouveaux espaces. Regroupant sous un même toit les services de police, de justice et de l’État civil, ces guichets offrent aux citoyens un accès facilité à une multitude de démarches administratives. Fini les allers-retours entre différents bureaux, les attentes interminables et les démarches fastidieuses. Désormais, les Nigériens peuvent effectuer l’ensemble de leurs démarches en un seul lieu.

Une transformation profonde de l’administration

Cette initiative va bien au-delà d’une simple simplification des procédures. Elle marque une véritable rupture avec les méthodes traditionnelles de gestion administrative. En créant des points de contact uniques et en digitalisant les services, le gouvernement nigérien répond aux attentes de ses citoyens en matière d’efficacité et de transparence.

Par ailleurs, ces Guichets Uniques seront très avantageux pour les citoyens. Car ils bénéficieront particulièrement de la rapidité des démarches, de la qualité de l’accueil et de la disponibilité des agents. « C’est une véritable révolution », témoigne un habitant de Tessaoua. « Avant, il fallait plusieurs jours pour obtenir un acte de naissance. Maintenant, avec cette initiative, je crois que nos procédures se feront en quelques minutes. »

Un levier pour le développement

En facilitant l’accès aux documents d’identité, ces guichets uniques contribuent à renforcer l’État civil et à lutter aussi contre l’insécurité. Ils permettent également de faciliter l’accès aux services sociaux et aux droits fondamentaux.

En somme, les guichets uniques sont un exemple de la volonté du Niger de renforcer son État de droit et de promouvoir une gouvernance transparente et efficace. Cette initiative s’inscrit dans un contexte plus large de réformes institutionnelles et de lutte contre la corruption, essentiel de poursuivre ces efforts pour bâtir un État moderne et au service de tous ses citoyens.

Niger : des chefs terroristes et leurs hommes déposent les armes

Niamey, le 4 novembre 2024 –Dans une nouvelle qui suscite une immense joie à travers le pays, quatre chefs terroristes et plusieurs centaines de leurs hommes ont annoncé leur décision de déposer les armes et de se réinsérer dans la vie civile. En effet, cet événement majeur, survenu le 3 novembre dernier, marque un tournant décisif dans la lutte contre l’insécurité qui secoue le Niger depuis plusieurs années.

Cette reddition collective, qui s’est déroulée en présence de hautes personnalités politiques, coutumières et religieuses, est le fruit de plusieurs mois de négociations menées par les autorités. En outre, les ex-combattants ont exprimé leur désir de retrouver une vie normale et de renouer avec leurs familles.

Le Niger célèbre une reddition historique : des chefs terroristes et leurs troupes déposent les armes après des négociations.Un geste fort et courageux des chefs terroristes 

Ce geste courageux est salué par tous comme un signe d’espoir pour l’avenir. Il témoigne ainsi de la volonté de ces hommes de tourner la page et de contribuer à la reconstruction du pays. Le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) a également contribué à cette démobilisation grâce à ses efforts soutenus. Depuis son arrivée au pouvoir, il travaille sans relâche pour rétablir la sécurité et la stabilité.

Les raisons de cette reddition

Les raisons qui ont poussé ces hommes à déposer les armes sont multiples. Selon les témoignages recueillis, la fatigue de la guerre, le désir de retrouver une vie normale et la promesse d’une réinsertion sociale ont joué un rôle déterminant dans leur décision.

Si cette reddition est une excellente nouvelle, elle ne marque pas pour autant la fin des combats. Les autorités sont conscientes que la tâche est encore longue et difficile. Il faudra désormais mettre en place des programmes de désarmement, de démobilisation et de réinsertion (DDR) efficaces pour permettre à ces ex-combattants de se réinsérer durablement dans la société.

Une victoire pour la paix

Par ailleurs, cette démobilisation massive est une victoire pour la paix et pour tous ceux qui luttent contre le terrorisme. Elle démontre que la voie du dialogue et de la réconciliation est toujours possible, même dans les situations les plus difficiles.

Les défis à venir

Les autorités nigériennes feront face à plusieurs défis désormais :

  • La réinsertion des ex-combattants : Il s’agit d’un processus long et complexe qui nécessite des moyens financiers importants.
  • La lutte contre l’impunité : Les auteurs de crimes de guerre doivent être poursuivis et jugés.
  • La consolidation de la paix : Il est essentiel de mettre en place des mécanismes de dialogue et de réconciliation entre les communautés.

Cette réussite est le fruit d’un travail collectif qui a impliqué l’ensemble des acteurs de la Société civile. Il est désormais important de maintenir cet élan et de continuer à soutenir les efforts de paix.

Niamey : L’opération Tsaron Kassa porte ses fruits

Niamey, le 4 novembre 2024L’opération Tsaron Kassa, lancée il y a quatre mois par les Douanes nigériennes, a livré un bilan impressionnant. Cette initiative visant à lutter contre la fraude et à renforcer le contrôle des frontières, a permis de saisir des quantités importantes de marchandises de contrebande, d’armes et de produits illicites.

Record des saisies de Tsaron Kassa 

Les douaniers ont saisi 108 365 litres d’essence et 140 970 litres de gasoil, immobilisé 1 714 véhicules et 5 837 motos. Ils ont également confisqué 299 tricycles, 32 263 cartouches de cigarettes, 7 984 pièces de pagnes et 2 533 casiers de jus et de boissons.

L’opération a permis de saisir 19 429 litres d’huile moteur, 308 colis de stupéfiants, 5 251 colis de produits pharmaceutiques et 691 cartouches de produits et d’appareils de chicha. Concernant l’armement, ils ont saisi une AK-47, un pistolet automatique calibre 8 mm et diverses munitions.

Les douaniers  ont aussi mis la main sur 166 appareils Talk-Walkie, 28 appareils Starlink, 4 474 boutons de dynamite et 53 bonbonnes de mercure. En outre, ils ont récupéré 120 animaux d’espèces menacées protégées par la CITES et plus de 5 000 colis de marchandises diverses. Les saisies totales sont estimées à plus de 7 milliards de Francs CFA, et 73 personnes ont été interpellées et remises à la justice. Ces exploits ont été possibles grâce à des opérations de surveillance renforcée aux frontières et sur les axes routiers.

Au-delà des chiffres : un enjeu de souveraineté

Pour le Colonel Mahamadou Siguirou Mindaoudou, coordinateur national de l’opération, ces résultats ne sont qu’une partie de l’équation. « L’objectif principal de Tsaron Kassa n’est pas seulement de saisir des marchandises, mais aussi de créer un effet dissuasif et de renforcer le respect des règles douanières », a-t-il souligné.

En effet, la fraude douanière représente une perte considérable pour les finances publiques et porte atteinte à l’économie nationale. En luttant contre ce fléau, les autorités nigérianes visent à accroître les recettes fiscales, à protéger les entreprises locales face à la concurrence déloyale et à renforcer la sécurité du pays.

Un impact sur l’économie et la santé

Les effets de l’opération Tsaron Kassa se font déjà sentir sur le terrain. La saisie des produits contrefaits, notamment des produits pharmaceutiques, contribue à améliorer la santé publique. Par ailleurs, le colonel Mindaoudou a précisé que la consommation des produits locaux a significativement augmenté, un indicateur de la réduction des produits frauduleux qui, auparavant, menaçaient les producteurs nigériens.

Un appel à la collaboration

Pour le Colonel Mindaoudou, la réussite de l’opération Tsaron Kassa passe par une collaboration étroite entre les différents acteurs : douaniers, forces de l’ordre, justice et population. Il a ainsi appelé les citoyens à signaler tout cas de fraude et à soutenir les efforts des autorités.

« La lutte contre la fraude est une affaire qui concerne tout le monde », a-t-il déclaré. « En agissant ensemble, nous pouvons construire un Niger plus sûr et plus prospère. »

En somme, l’opération Tsaron Kassa a indéniablement porté ses fruits, mais la lutte contre la fraude est un combat de longue haleine. Il reste encore beaucoup à faire pour éradiquer complètement ce phénomène et assurer un environnement économique équitable pour tous les acteurs.

Le Mali durcit sa législation contre l’homosexualité

Bamako, le 4 novembre 2024 Une nouvelle loi criminalisant l’homosexualité a été adoptée jeudi dernier par le Conseil national de la transition (CNT) au Mali. Cette décision a entraîné de vives réactions au sein de la société civile et au-delà des frontières du pays.

Le ministre de la Justice, Mamadou Kassogué, justifie cette nouvelle loi en déclarant que le Mali ne peut tolérer la violation de ses « coutumes et valeurs » par des personnes venues d’ailleurs. Il affirme que le Mali poursuivra toute personne qui se livre à cette pratique, qui en fait la promotion ou qui en fait l’apologie.

Homosexualité : Une loi adoptée à une large majorité

Les membres du CNT ont adopté les projets de code pénal et de code de procédure pénale, qui intègrent la pénalisation de l’homosexualité, avec un vote massif de 132 voix pour et une seule contre. Mais ils n’ont pas encore rendu publics les détails exacts des peines que les personnes reconnues coupables encourront, car le nouveau Code pénal n’est pas encore accessible à la presse.

Une situation juridique complexe

Toutefois, selon une source judiciaire, le nouveau Code pénal n’établit pas encore l’homosexualité comme une infraction autonome. Le Mali faisant partie de nombreux traités internationaux protégeant les droits humains, notamment les droits des minorités sexuelles, une telle qualification pourrait entrer en contradiction avec ses engagements internationaux.

Des réactions contrastées

Cette nouvelle loi a suscité de vives réactions au sein de la société civile malienne et au-delà. Si certains applaudissent cette décision, qu’ils considèrent comme une défense des valeurs traditionnelles, d’autres dénoncent une atteinte grave aux droits de l’homme et une stigmatisation des personnes LGBTI+.

Les organisations de défense des droits de l’homme ont exprimé leur profonde inquiétude quant aux conséquences de cette loi sur la vie des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexes (LGBTI+) au Mali. Elles craignent une augmentation des actes de violence et de discrimination à leur rencontre.

Jeux et perspectives

Cette nouvelle loi soulève de nombreuses questions sur la compatibilité du droit malien avec le Droit international des droits de l’homme. Elle pourrait également avoir des répercussions sur la coopération du Mali avec les pays occidentaux, qui sont souvent très critiques vis-à-vis de la criminalisation de l’homosexualité.

En somme, la criminalisation de l’homosexualité pourrait isoler le Mali sur la scène internationale et aggraver les difficultés que rencontrent les personnes LGBTI+. Il est urgent de trouver des solutions pour protéger les droits de tous les citoyens, quelle que soit leur orientation sexuelle ou leur identité de genre.

Le Bénin consolide son rôle de plateforme pétrolière pour le Niger

Niamey, le 2 novembre 2024 Le flux de pétrole nigérien ne se tarit pas au Bénin. Après le succès du quatrième chargement de 155 000 m³ de brut nigérien à bord du navire citerne Front Coral, opéré le mercredi 16 octobre dernier, deux autres navires sont attendus dans les eaux béninoises dès ce dimanche 3 novembre 2024 dans les eaux béninoises pour des chargements du pétrole brut nigérien.

Il s’agit du Nordic Harrier et du Front Crystal. Selon nos informations, le Nordic Harrier devrait être le premier à arriver dans les eaux béninoises le dimanche, suivi de près par le Front Crystal le 13 novembre prochain. Bien que les volumes exacts de ces nouveaux chargements restent à déterminer, ils témoignent de la dynamique soutenue des exportations de pétrole nigérien via la plateforme de Sèmè-Kpodji.

Un pipeline stratégique pour l’économie régionale

L’arrivée du Nordic Harrier et du Front Crystal portera à six le nombre de chargements du brut nigérien via la plateforme de Sèmè-Kpodji, depuis le démarrage des opérations d’exportation. Ainsi, le pipeline Bénin-Niger s’affirme comme un axe stratégique pour l’économie des deux pays. Ce projet d’envergure a permis de diversifier les exportations du Niger et de renforcer les échanges commerciaux entre les deux nations.

Une coopération renforcée malgré les tensions

Cette intensification des échanges commerciaux intervient dans un contexte marqué par les tensions politiques récentes entre le Niger et une partie de la communauté internationale. La poursuite des exportations de pétrole nigérien via le Bénin témoigne de la volonté des deux pays de maintenir une coopération économique solide, malgré les défis politiques.

En somme, ces nouveaux chargements ouvrent des perspectives prometteuses pour l’avenir de la coopération énergétique entre le Niger et le Bénin. Les revenus générés par ces exportations pourraient permettre aux deux pays d’investir dans de nouveaux projets de développement et de renforcer leur intégration régionale.

 

Le ministre fait le point sur les conditions de travail dans le secteur minier

Niamey, le 2 novembre 2024 Dans le cadre de sa mission de supervision des activités minières au Niger, le Ministre des Mines s’est rendu le 30 octobre dernier à la Direction Régionale des Mines et au Centre de Recherche Géologique et Minière (CRGM). L’objectif de cette visite était de se rendre compte de visu des conditions de travail des agents et du fonctionnement de ces établissements clés pour le développement du secteur minier nigérien.

Accompagné de son staff, le commissaire colonel Abarchi Ousmane a pu échanger avec les agents sur leurs préoccupations et les défis auxquels ils sont confrontés au quotidien. En outre, les questions de la modernisation des équipements, de la formation continue du personnel et de l’amélioration des conditions de travail ont été au cœur des discussions.

« J’ai profité de cette visite pour réitérer à ces agents l’engagement du gouvernement à leur assurer les conditions de travail les plus adéquates », a déclaré le ministre. « Nous sommes conscients de l’importance de leur travail pour le développement de notre pays et nous ne ménagerons aucun effort pour les soutenir ».

Au CRGM, le ministre s’est intéressé aux dernières recherches menées sur l’exploration et l’exploitation des ressources minières du Niger. Il a souligné l’importance de renforcer la recherche scientifique pour mieux connaître le potentiel minier du pays et optimiser son exploitation.

Cette visite du ministre des Mines intervient dans un contexte marqué par la volonté du gouvernement de développer le secteur minier, considéré comme un moteur de croissance économique. En s’assurant que les structures chargées de ce secteur disposent des moyens nécessaires pour remplir leurs missions, le gouvernement démontre ainsi sa détermination à faire du Niger un acteur majeur dans le domaine minier en Afrique.